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Auditionnés par la commission des Affaires économiques du Sénat ce mercredi 30 octobre, les acteurs des filières spiritueux ont prévenu qu’aucun futur n’est envisageable pour eux si les surtaxes chinoises ne sont pas supprimées.

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Transcription
00:00On n'est pas là pour se plaindre, on est là juste pour vous faire un état des lieux
00:04et voir ensemble ce que nous pouvons faire pour nos filières pour trouver une solution.
00:09Les taxes ont été votées, on en pense ce que l'on veut, au niveau européen sur les véhicules électriques,
00:14donc ça s'est réglé, entre guillemets, et nous on est pris dans un étau qui se resserre
00:21et dont les conséquences pourraient être majeures pour nos régions.
00:26Perdre 25% de son marché c'est pas possible, c'est pas acceptable,
00:31au regard des investissements qui ont pu être réalisés par les maisons, par les exploitations viticoles,
00:37par tout l'écosystème de la région et au niveau national.
00:41Donc aujourd'hui la seule solution que nous poussons auprès des membres de notre gouvernement
00:48et que nous espérons avoir votre soutien, c'est qu'il faut aujourd'hui engager une discussion directe
00:55entre la France et la Chine, c'est quelle discussion il peut y avoir,
01:02quelle négociation bilatérale il peut y avoir, on le sait aujourd'hui,
01:06via l'Europe c'est plus possible, c'est pas possible pour toutes les raisons que vous connaissez.
01:10J'entends bien que l'Europe a tenté devant l'OMC une action,
01:16probablement qu'il faut le faire pour le long terme,
01:20mais très honnêtement ça ne règle pas notre problème dans l'immédiat.
01:23On aura la suite de l'OMC dans 5 ans, dans 6 ans et d'ici là on aura perdu notre marché.
01:29On a un très bon exemple, c'est les vins, ou un mauvais exemple, c'est les vins australiens
01:33qui ont subi la même chose il y a quelques années, 4 ans de surtaxe à plus de 200%,
01:38ils ont perdu le marché, ils sont sortis, ils sont sortis du marché
01:41et un marché il faut des années pour s'implanter, donc après ça sera mort.
01:47Donc aujourd'hui pour nous c'est pas la priorité.
01:50La priorité c'est de trouver un accord avec la Chine, entre la France et la Chine,
01:55de profiter probablement d'un certain nombre d'événements,
01:59et on l'a vu notre président de la République a reçu il y a quelques mois le président chinois,
02:03dans le cadre de l'anniversaire de l'amitié franco-chinoise et des relations diplomatiques.
02:11Faisons de notre cas un bon exemple, célébrer un anniversaire c'est bien,
02:17nous on aimerait qu'il y ait du concret derrière.
02:20Profitons des événements qu'il va y avoir la semaine prochaine en Chine,
02:25donc avec ce salon international le C2I, qui est le salon des importateurs,
02:30et la France est à l'honneur dans le cadre d'un pavillon, il faut profiter de cette situation.
02:37Et les dernières rencontres que nous avons pu avoir, et nous avons eu la chance,
02:42on le remercie encore la semaine dernière de rencontrer monsieur le président du Sénat,
02:47qui a vraiment été à notre écoute avec vos collègues qui étaient présents,
02:52c'est de dire voilà il faut qu'on envoie des personnes pour parler,
02:56des membres du gouvernement pour parler aux homologues chinois,
03:01et donc ce que nous savons aujourd'hui c'est que madame Sophie Prima,
03:05accompagnée de ce que je crois comprendre de monsieur Jean-Pierre Raffarin,
03:08se déplacerait la semaine prochaine, donc voilà on croit beaucoup à ce binôme,
03:15mais ça nécessite le soutien vraiment de tout le monde,
03:19et c'est la piste à privilégier aujourd'hui, c'est la piste à privilégier.
03:23Ensuite en termes de diplomatie, là on n'est pas les spécialistes,
03:27et que pouvons-nous donner en contrepartie à la Chine,
03:30qui n'engagerait pas, qui ne renierait pas bien sûr les convictions que l'on peut avoir,
03:36ou un certain nombre de choses, mais probablement qu'il y a de la discussion à avoir,
03:41afin de nous sortir de cette ornière.

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