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« Nous pourrions nous trouver dans 15 ans devant les mêmes difficultés qu’avec le manque de médecins », a alerté au Sénat la présidente du conseil national de l’Ordre des infirmiers, Sylvaine Mazière‑Tauran. Elle était auditionnée aux côtés d'autres professions de santé, en amont de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.

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Transcription
00:00Alors, l'Ordre infirmier participe à ce débat en ayant tout à fait conscience dans ses propositions
00:07que ce débat s'inscrit dans un contexte de fragilité du système de santé
00:13et de difficulté d'accès aux soins de nos concitoyens
00:17et des crises à répétition notamment des services des urgences hospitalières
00:22qui sont révélateurs des dysfonctionnements structurels de ce système de santé
00:27dans un contexte de finances publiques contraints
00:30avec notamment des nécessités d'économie, de l'assurance maladie.
00:34Cependant, nos propositions sont également renforcées par l'annonce du Premier ministre,
00:42M. Michel Barnier, qui a exprimé lors de sa déclaration de politique générale
00:47devant l'Assemblée nationale l'ambition d'une loi infirmière-infirmier
00:51qui ira plus loin dans la reconnaissance de leur expertise et de leurs compétences
00:55et leur donnera un rôle élargi dans la prise en charge des patients.
00:59Il est pour nous préoccupants de constater que dans le texte de 2025
01:05il n'y a aucune disposition concernant les infirmiers
01:09bien que leur rôle soit croissant dans le système de santé.
01:12De plus, la quasi-totalité des amendements que nous avons soutenus
01:18pour améliorer l'accès aux soins et la qualité des prises en charge
01:22a été rejetée sous l'argument de l'article 40 de la Constitution.
01:27Or, ces amendements, nous le croyons, au lieu de générer une charge,
01:34sont porteurs d'économie pour l'assurance maladie
01:37et notamment pour améliorer la santé de nos concitoyens.
01:41En refonçant la prévention, nous avons, je crois, réussi le virage ambulatoire
01:48et nous devons maintenant réussir le virage de la prévention,
01:52notamment en incluant les infirmiers dans les dispositifs de santé préventives
01:58et ils sont trop souvent oubliés dans ces dispositifs.
02:03On réduira ainsi le besoin de prise en charge plus lourde
02:07et parallèlement, l'allergisme des actes accessibles aux infirmiers
02:11contribuera de fait à alléger les dépenses de santé.
02:16Ainsi, l'Ordre infirmier propose à nouveau les amendements
02:19qui pourraient contribuer à répondre aux défis budgétaires
02:24tout en garantissant un accès durable et équitable aux soins.
02:28Je les cite, je les développerai à votre demande.
02:32Nous souhaitons qu'une vraie loi de programmation de santé soit instaurée,
02:36notamment parce que nous vous alertons sur les dangers
02:40d'une évolution démographique des infirmières qui serait insuffisante.
02:45Actuellement, les projections que nous faisons et que nous tenons à votre disposition
02:49nous amènent à penser que nous pourrions nous trouver dans 15 ans
02:53dans les mêmes difficultés que nous nous sommes trouvés pour le manque de médecins
02:58et ça serait un manque d'infirmiers devant le vieillissement de la population
03:01et le surgissement des maladies chroniques.
03:04Donc il y a une nécessité à faire une véritable programmation de la formation,
03:09notamment des infirmiers.
03:12Le deuxième point, c'est l'instauration des rations infirmiers.
03:16Toutes les études montrent que le ratio d'infirmiers au chevet du patient
03:22influence directement la mortalité et les complications
03:26et le sénateur Jaumier, je crois, soutient un texte en ce sens.
03:31Nous avons tout à fait conscience que cette période n'est pas favorable à cette instauration,
03:37mais s'il n'y a pas une véritable programmation également
03:40pour aller vers cette amélioration du nombre d'infirmiers au lit du malade,
03:46nous ne pourrons pas de façon significative améliorer la qualité et la sécurité des soins.

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