Les informés du 26 janvier

  • il y a 8 mois

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00:00 [Musique]
00:06 Voilà, si vous êtes devant votre écran sur le canal 27,
00:09 bienvenue à ceux qui nous rejoignent dans les informés de France Info.
00:12 Suite de cette crise des agriculteurs, je vous rappelle le contexte,
00:17 nous avons ce soir sur la 64, Jérôme Bail,
00:22 la figure de cette colère des agriculteurs qui annonce
00:26 que le barrage de la 64 en Haute-Garonne sera levé demain midi,
00:32 et ce, il l'annonce avec à ses côtés le Premier ministre Gabriel Attal
00:37 qui a fait cette série d'annonces, nous allons y revenir,
00:39 et qui a pris la parole micro à la main devant les piliers de la colère
00:46 qui étaient sur ce point de blocage de la 64.
00:49 Et nous vous retrouvons, Benjamin Illy, vous êtes vous en direct d'Agen,
00:55 avec un tout autre climat, rappel,
00:58 là c'est plutôt l'envie de poursuivre le mouvement, Benjamin.
01:03 Oui, tout à fait, ça a été dit encore une fois par les deux co-présidents
01:06 de la coordination rurale du Lot-et-Garonne qui mènent l'affronte ici,
01:11 ces agriculteurs avec un bonnet jaune qui ont passé l'après-midi devant la préfecture,
01:16 encore une fois, je vous le raconte, mais ils ont déversé des pneus,
01:19 du fumier, des palettes, là vraiment devant nous,
01:22 c'est un spectacle assez saisissant devant cette préfecture
01:26 dont le portail est pour moitié recouvert de fumier qui fument actuellement,
01:32 et surtout à noter les policiers qui ont été là tout l'après-midi
01:35 et qui n'ont rien fait, ils ne sont jamais intervenus,
01:38 ils ont laissé faire les agriculteurs,
01:41 il n'y a pas eu d'autre débordement que ce que je viens de vous décrire,
01:46 à aucun moment les agriculteurs ont essayé de pénétrer au sein de la préfecture,
01:50 et d'ailleurs le mot d'ordre était très clair,
01:53 on s'arrête à cette action-là, n'embêtez pas les habitants d'Agen,
01:57 n'essayez pas de rentrer dans la préfecture,
01:59 il y a vraiment cet effort pour canaliser les troubles,
02:01 même si la colère est forte et certains voudraient sans doute aller plus loin,
02:05 nous confiez certains anciens des agriculteurs de toujours
02:09 qui nous disent qu'ils ont rarement vu une telle colère dans les mouvements d'agriculteurs,
02:13 ils n'avaient pas vu ça depuis une trentaine d'années,
02:16 donc voilà, ici en tout cas à Agen dans le Lot-et-Garonne,
02:19 avec ces centaines d'agriculteurs peut-être plus qui étaient réunis aujourd'hui,
02:22 oui la colère est intacte et la prise de parole de Gabriel Attal n'a certainement pas éteint ce feu.
02:28 Merci à vous Benjamin, il y en direct de Agen, direct assuré par Johanna Gabry,
02:34 qui en appui de ce que vous venez de nous évoquer depuis Agen,
02:40 Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, à l'instant chez nos confrères de TF1,
02:47 a annoncé qu'ils ont pris à la FNSEA la décision de poursuivre cette mobilisation.
02:54 Première réaction là-dessus avec vous Franck Dedieu,
02:57 il y a donc une forme de déception après les annonces de Gabriel Attal.
03:01 Oui, alors on l'a vu, la question c'est de savoir ce qui s'est passé en Lot-et-Garonne,
03:06 où il semblait déterminé à poursuivre,
03:09 il faut savoir que la coordination rurale est majoritaire dans ce département,
03:12 est-ce que c'est extrapolable à l'ensemble ?
03:14 Il semblerait que ce soit peut-être le cas si on entend le président de la FNSEA,
03:19 M. Rousseau, qui appelle à poursuivre, et qui paradoxalement était à la table des négociations
03:23 lorsqu'il s'agissait même de mettre fin à la détaxation du gazoil.
03:27 Donc, et qu'il y a pour devancier, Xavier Belun qui disait "il faut produire plus et moins cher",
03:33 je veux dire que la FNSEA a embrassé à bras-le-corps
03:37 toutes les logiques de libéralisation des marchés.
03:39 Mais peu importe, là, ce qui est, on a parlé du bon sens paysan,
03:43 c'est ça en fait la question, c'est de se dire "est-ce que ça va passer ?"
03:45 Alors, Gabriel Attal était une forme d'empathie, je crois, assez sincère,
03:51 il y a quand même le bon sens paysan, mais il y a aussi le scepticisme paysan.
03:55 Je veux dire, il pose, je ne sais pas si les téléspectateurs peuvent le voir,
03:59 mais les feuilles sur lesquelles il annonce ses décisions sont posées sur une mode de paille.
04:04 Une mode de paille, oui.
04:05 Ça fait quand même un peu beaucoup, quoi.
04:07 Ça fait peut-être, il y a une sorte de mise en scène, alors on parle de...
04:10 Pourquoi ça vous a des plus, ça ?
04:12 Parce que c'est peut-être un peu beaucoup, vous voyez, je suis sur le terrain parce que je suis très parisien.
04:16 Mais Arnaud Caron, vous le disiez tout à l'heure à juste titre,
04:18 s'il avait fait ça depuis le Perron de Matignon, ça aurait mal passé, en fait.
04:21 Oui, mais est-ce qu'il est obligé...
04:22 Autant être en situation, non ?
04:25 Mais est-ce que c'est l'occasion de faire une véritable mise en scène, un montage avec...
04:30 Bon, on peut lire aussi son papier, sans forcément mettre en scène...
04:35 Ça vous a marqué ?
04:35 Ça m'a marqué, non, mais ce que je veux dire, c'est que ça diffuse une forme de scepticisme
04:41 plutôt qu'une forme d'empathie pour un gouvernement qui est très, très, très francilien,
04:45 on doit le dire, peut-être plus que les autres auparavant.
04:48 Arnaud Carpon, donc, le président de la FNSE, Arnaud Rousseau,
04:53 qui annonce la poursuite de ce mouvement.
04:55 Êtes-vous surpris ce soir ?
04:57 Vous, qui êtes un spécialiste, je rappelle, vous êtes rédacteur en chef à Ternet.fr.
05:01 Je ne suis pas surpris parce que le mouvement, il couvre depuis septembre, à vrai dire.
05:07 Quand les agriculteurs du Tarn ont commencé à retourner, souvenez-vous,
05:11 les panneaux des entrées de villages et de villes,
05:14 c'était la première fois qu'il y avait une manifestation aussi pacifique...
05:21 Alors, elle a été mal expliquée au départ, mais le feu, entre guillemets, a couvé à ce moment-là.
05:27 Qu'est-ce qui s'est passé entre septembre, fin septembre, et hier ?
05:33 Absolument rien, en fait, il n'y a eu aucune réaction.
05:36 Et quand on voit un syndicalisme majoritaire, FNSE et jeunes agriculteurs,
05:41 qui vont à la table de Matignon avec 140 mesures, c'est énorme.
05:45 C'est énorme. Les 140 mesures, les problèmes ne datent pas du début de 2024.
05:51 Ça recense des problèmes conjoncturels, mais aussi structurels.
05:55 Ça remonte à loin, c'est ce que vous dites.
05:56 On va sans doute l'aborder, la question des jeunes, de la transmission.
06:00 Quelle perspective on donne à l'agriculture ?
06:03 Comment on va motiver des gens à reprendre la ferme de papa et de maman ?
06:07 C'est ça qui va tenir.
06:09 Et je ne suis pas surpris, pour répondre à votre question,
06:13 parce que sur les 140 revendications qui ont été portées mercredi dernier, je crois,
06:20 combien il y en a sur la botte de paille ?
06:23 Vous avez fait l'addition ?
06:24 Je n'ai pas fait l'addition.
06:25 Mais comme ça, on doit mouiller ?
06:27 Une dizaine, une vingtaine.
06:30 Et puis, ce qui a été annoncé en premier, les mesures de simplification,
06:35 mais c'est l'arlesienne.
06:36 La simplification, elle est réclamée par tous les agriculteurs,
06:39 quel que soit le bord syndical, depuis des années.
06:43 On va en parler, la gestion des haies, par exemple.
06:46 Il y a 14 réglementations qui gèrent les haies.
06:50 Planter, entretenir ou arracher des haies, éventuellement.
06:54 C'est soumis à 14 réglementations différentes.
06:58 Mais là, il ne pouvait pas rentrer dans le détail.
07:00 C'est une mesure qu'un gouvernement aurait pu annoncer depuis X années.
07:05 Vous êtes d'accord avec Arnaud Carpon, le compte n'y est pas, ce soir ?
07:09 Du moins, du point de vue de ceux qui se sont mobilisés.
07:11 Non, mais le compte ne pouvait pas y être.
07:14 Il y a 140 mesures qui sont présentées il y a deux jours.
07:19 Il fallait répondre à 140 mesures en 2048 heures.
07:23 Donc, ça n'était pas possible.
07:25 Je pense que la décision de poursuivre les blocages,
07:30 il faut le voir aussi dans une perspective européenne.
07:33 Il y a une date importante qui est la semaine prochaine,
07:36 le 1er février, où il y a un Conseil européen.
07:38 Je pense que les instances de la FNSEA,
07:40 ce n'est sans doute pas tous les agriculteurs qui sont sur les ronds-points,
07:47 ou sur les barrages, etc., ont cette idée en tête.
07:50 Mais je pense que la FNSEA a cette idée très en tête,
07:52 c'est-à-dire d'emmener cette question agricole
07:56 au prochain Conseil européen du 1er février,
08:00 sur la question du Mercosur, sur la question des jachères.
08:04 Et c'est un très, très gros sujet, la question des jachères,
08:07 puisqu'on reviendra plus dans le fond, par exemple, tout seul.
08:12 On va l'évoquer, parce que nous entendons tout et son contraire sur ces jachères.
08:17 Vous nous direz tout à l'heure peut-être, Arnaud Carpon, ce qu'il en est réellement.
08:19 Permettez-moi de marquer une pause, il est 20h20 sur France Info.
08:22 Nous revenons là-dessus.
08:23 Nous entendrons un extrait de ce qu'a annoncé Gabriel Attal dans un court instant.
08:27 Tout d'abord, retour du Fil Info avec vous, Emmanuel Langlois.
08:29 - Les annonces de Gabriel Attal n'ont pas convaincu la FNSEA.
08:34 Arnaud Rousseau, le président du principal syndicat agricole français,
08:38 annonce en effet ce soir aux 20h de TF1
08:41 que la décision a été prise de poursuivre la mobilisation,
08:45 qui entrera donc demain dans son 9e jour.
08:48 Un peu plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement avait cherché à éteindre
08:52 cette colère des paysans en déplacement en Haute-Garonne.
08:55 Gabriel Attal qui a promis un sursaut agricole en annulant notamment
08:59 la hausse de la taxe sur le gazole non routier.
09:03 Le Premier ministre qui s'est ensuite rendu en début de soirée
09:06 sur le barrage emblématique de l'autoroute A64 à Carbone.
09:10 Ou Jérôme Bayle, figure de la colère des agriculteurs en Haute-Garonne,
09:14 a annoncé tout à l'heure la levée du blocage, cette fois de Carbone, pour demain midi.
09:20 A l'étranger, les tensions restent vives autour de la mer Rouge.
09:23 Un nouveau navire marchand a été touché ce vendredi par un missile au large du Yémen
09:28 qui a provoqué un incendie à bord.
09:29 Les Etats-Unis annoncent eux avoir détruit un peu plus tôt un missile balistique
09:34 tiré par les rebelles Houthis vers un bâtiment militaire américain dans le golfe d'Aden.
09:41 Et puis il était en poste depuis 2015.
09:43 À la surprise générale, Jorgen Klopp va quitter son poste d'entraîneur de Liverpool
09:48 à la fin de la saison, annonce le club de football anglais.
09:51 "Je commence à être à court d'énergie", justifie le coach âgé de 56 ans.
09:56 Les annonces de Gabriel Attal, auparavant quand le Premier ministre
10:12 est bien devant une botte de foin, comme l'a rappelé à l'instant Franck Dedieu,
10:17 dans une exploitation à Montarstruck de Salis, a égréné les fameuses annonces extraites.
10:24 On va arrêter avec cette trajectoire de hausse sur le GNR.
10:31 Je le dis de manière très claire.
10:33 Une réforme, une hausse de fiscalité où l'État ne gagne rien et où en plus les petits perdent.
10:41 Pardon, mais ça s'appelle peut-être probablement le bon sens paysan.
10:45 Mais enfin il faut savoir dire que ça n'a pas grand sens.
10:48 Véronique Relsoult, le GNR très attendu à cette mesure.
10:51 On arrête avec la fiscalité du GNR.
10:53 Il y a une forme d'indignation manifeste du Premier ministre.
10:57 Il est quand même chef du gouvernement.
11:00 Il y a cette annonce ce soir, je le rappelle, de la FNSA qui maintient les blocages,
11:04 qui continue la mobilisation.
11:06 Qu'est-ce qu'il est dit ?
11:07 En fait, si on regarde les Français et leurs agriculteurs,
11:12 les Français sont plutôt dans une logique où ils comprennent que tout n'a pas été obtenu.
11:15 Ça ne leur semble pas complètement aberrant qu'il y ait des formes de continuation des manifestations.
11:23 Mais on sent bien qu'il y a quand même eu des mesures pour eux
11:26 parce qu'ils ne maîtrisent pas non plus l'ensemble des données qui semblent importantes.
11:32 Et leur sujet est plutôt un sujet autour de l'Europe et d'essayer de savoir si ça va bouger.
11:36 Et ils ont plutôt tendance à dire voilà, regardons.
11:39 Pour autant, il y a M.Bahle qui est Jérôme Bahle, la figure emblématique,
11:45 qui est très critiquée, très, très critiquée.
11:48 Oui, parce qu'en fait, il est en train de se vavaceriser, c'est ça ?
11:52 Ça pourrait être une expression.
11:53 Qui était cette jeune femme pendant les Gilets jaunes qui avait été figure de pro
11:58 et qui a été très critiquée.
11:59 À un moment donné, eh bien là, ce soir, il y a beaucoup de gens qui le critiquent
12:02 en disant qu'il a cédé un peu vite.
12:04 Mais pour autant, il est extrêmement légitime dans son combat.
12:07 C'est lui qui l'a lancé. Il a une situation personnelle très complexe.
12:10 Donc on voit, il y a des débats autour de ça.
12:12 Et puis après, il y a un sujet sur les agriculteurs eux-mêmes,
12:16 où là, on va mettre de côté le sujet de la FNSEA.
12:19 C'est que pour beaucoup, ils expliquent que continuer, ça va être compliqué,
12:22 que de toutes les façons, il y aurait forcément une déception.
12:24 Et quant au sujet du GNR, en fait, pour tous, c'était même pas une discussion.
12:31 C'est-à-dire qu'ils considéraient que c'était le minimum, minimum ratat.
12:34 C'était le minimum, c'est ça ?
12:35 Et n'imaginaient même pas que le Premier ministre
12:38 ose venir leur dire que non, il n'allait pas retirer cette mesure.
12:41 Véronique Relsult, vous me tendez la perche,
12:43 faisant pas de côté avec, justement, cette figure de Jérôme Bail.
12:46 Je vous ai vu sursauter Arnaud Carpon, on va en dire deux mots.
12:50 Court extrait de ce que disait Jérôme Bail,
12:52 juste avant d'accompagner le Premier ministre sur le barrage, le blocage de l'A64.
12:57 Je l'avais dit, ce rélo, il a été long, il a duré 8 jours.
13:02 Et il y a des grandes chances que demain après-midi,
13:05 l'autoroute puisse refonctionner, enfin bon.
13:07 – Vous l'avez gagné ce match ?
13:09 – Oui, on demande trois mesures, on a gagné trois mesures, on a gagné.
13:12 – Arnaud Carpon, il a gagné le match, pour lui c'était terminé,
13:15 la partie était finie pour cette figure emblématique.
13:18 Je vous ai vu un peu sursauter quand Véronique Relsult a évoqué
13:21 le fait qu'il soit un peu critiqué quand même sur les réseaux sociaux.
13:23 – Vous avez bien fait de repasser le passage,
13:25 parce qu'il dit "il y a de grandes chances qu'on lève le camp demain midi".
13:28 Il peut encore changer d'avis.
13:30 – Oui, d'accord, il y a une fenêtre d'opportunité pour changer d'avis, d'accord.
13:33 – On a un président de la FNSEA, du syndicalisme majoritaire,
13:40 qui explique qu'il faut maintenir le mouvement.
13:42 Donc bon, voilà.
13:44 Ou alors le mouvement prendra une autre forme dans ce département, mais plutôt.
13:49 Mais voilà, c'est compliqué, c'est compliqué parce qu'il y a tellement de mesures,
13:55 tellement d'attentes sur plein de sujets tellement différents,
13:58 on les abordera peut-être tout à l'heure,
13:59 mais qui ne peuvent pas satisfaire tout le monde en fait.
14:03 – Quand vous dites 140 mesures, le GNR n'a pas d'effet de souffle sur le reste ?
14:06 – Non, parce qu'on l'a dit tout à l'heure, c'était impréalable en fait.
14:09 S'il n'y avait pas cette annonce-là, ce n'était même pas la peine.
14:12 – Donnez-nous, Arnaud Carpon, une mesure qui ne figure pas dans ce qui a été annoncé ce soir,
14:16 qui aurait pu, et qui aurait été à même de, on va dire, de frapper les imaginations.
14:20 – Il y a eu pas mal de choses d'aborder,
14:23 mais il faut bien comprendre que la principale problématique à mon sens,
14:28 c'est la question du revenu des exploitations,
14:30 du revenu des exploitations et des perspectives qu'on peut donner.
14:35 Là, on savait, ce seraient des mesures d'urgence,
14:38 mais derrière, il va falloir très vite avoir des mesures sur le long terme, structurantes.
14:44 – Quand il dit "préparer l'avenir de l'agriculture",
14:46 il y a eu cette phrase du Premier ministre au départ,
14:47 mais ensuite il n'y a pas eu de contenu là-dessus.
14:49 – Mais non, parce que là, il n'y a pas de…
14:52 Alors oui, il y a des textes en préparation,
14:53 mais qui à mon sens ne prépareront pas suffisamment l'avenir
14:58 pour permettre à des agriculteurs,
14:59 des jeunes qui veulent reprendre la ferme de leurs parents
15:02 ou même s'installer hors contexte familial.
15:07 Il n'y a pas de perspective.
15:08 Et la première base des perspectives, c'est d'avoir un revenu.
15:11 Alors les égalimes, le respect des lois égalimes ont été abordées,
15:15 mais les égalimes, c'est un casse-tête sans nom,
15:17 parce que derrière, c'est impossible à contrôler en fait.
15:19 – Franck de Dieu ?
15:20 – Oui, je pense que ce qu'il ne faudrait pas croire,
15:23 c'est que le débat se résume à la question des normes,
15:27 qu'elles soient administratives ou environnementales.
15:29 Derrière, bien sûr, elles sont…
15:31 – Il y a plusieurs aspects, il y a les tracas administratifs aussi.
15:33 – Oui, mais au-delà de cela, il y a quelque chose qui est plus fondamental,
15:36 qui est plus structurant et qui pose une question de fond,
15:39 c'est la question du prix et des revenus.
15:41 Et il se trouve que ce monde paysan se retrouve d'ailleurs
15:45 comme une partie des Français.
15:47 C'est pour ça qu'il y a un phénomène d'identification économique assez puissant,
15:50 c'est qu'il se retrouve avec des exigences de coût du travail,
15:55 de concurrence déloyale.
15:56 Et donc la question de fond, c'est celle, je pense, du libre-échange.
15:59 Bon, il y a… nous on a regardé à Marianne
16:02 les votes de l'accord il y a quelques semaines
16:07 entre l'Union Européenne et la Nouvelle-Zélande.
16:10 Bon, alors quand vous avez Gabriel Attal qui dit
16:13 "il va falloir préparer à long terme le sort des agriculteurs
16:18 et le sort de l'agriculture",
16:19 il faut savoir que son groupe Renew a voté favorablement,
16:22 à l'exception d'un seul député,
16:24 ils ont voté tous favorablement l'accord
16:27 entre l'Union Européenne et la Nouvelle-Zélande.
16:30 Et vous avez…
16:31 - Vous voulez dire qu'il y a une sorte de double discours ?
16:34 - Oui, il y a un double discours et qui est une spécialité française
16:37 parce que si vous regardez la liste des députés,
16:39 vous apercevez que 54% des députés français
16:43 ont voté contre cet accord à droite, chez les Verts,
16:48 chez les socialistes, alors pas chez Renew,
16:50 mais en vérité vous n'avez que 4% des députés allemands
16:53 qui ont voté contre cet accord, autrement dit les français,
16:56 dans cette histoire du rapport avec le libre-échange
16:58 qui est fondamentale parce qu'on pourra parler des normes
17:01 et bien sûr des tracasseries administratives
17:03 qui sont parfaitement légitimes
17:04 et ces coups de gueule le sont aussi,
17:06 mais fondamentalement c'est la question du coût du travail
17:09 et c'est la question de la concurrence déloyale.
17:12 De degré en degré au fil des accords de libre-échange,
17:15 on met les agriculteurs sur tous les sujets
17:18 par l'absence de droit de douane et l'absence de quotas
17:21 en concurrence avec des agriculteurs
17:24 qui sont payés beaucoup moins.
17:26 Donc ça pose une question de prix.
17:28 Allez, nous poursuivons sur cette idée,
17:29 nous reviendrons aussi sur ce qui a été dit
17:31 par rapport à Egalim
17:32 dans la deuxième partie des Informer de France Info.
17:36 Il est 20h30.
17:37 Et l'Info c'est avec vous, bonsoir Édouard Marguier.
17:46 Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
17:48 Le premier syndicat d'agriculteurs,
17:50 la FNSEA, appelle à poursuivre le mouvement.
17:52 Ce qui a été annoncé par le Premier ministre
17:54 ne calme pas la colère.
17:56 Selon Arnaud Rousseau, qui était l'invité du 20h de TF1,
17:59 Gabriel Attal a annoncé la fin de la hausse des taxes sur le GNR.
18:03 Le gasoil non routier qui sert pour les tracteurs
18:06 et les engins agricoles.
18:07 10 mesures également de simplification administrative
18:10 et des fonds d'urgence pour l'élevage et la filière bio.
18:13 Des mesures qui ne répondent pas aux revendications
18:17 selon la FNSEA.
18:18 Le syndicat des jeunes agriculteurs est sur la même ligne.
18:21 Le troisième syndicat, la Confédération Paysanne appelle,
18:25 lui aussi à la poursuite de la mobilisation.
18:28 Les oppositions critiquent également les mesures
18:31 du chef du gouvernement.
18:32 Marine Le Pen dénonce des mesures à court terme.
18:35 Le député insoumis Alexis Corbière a entendu
18:37 un catalogue de poncifs réacs
18:39 et des mensonges sur les traités de libre-échange.
18:42 Gabriel Attal qui estime par ailleurs
18:44 que l'incendie d'un bâtiment de la MSA
18:46 est indigne à Narbonne.
18:48 Une partie de l'immeuble de la mutualité sociale agricole
18:51 a été détruit feu clairement volontaire
18:53 selon le préfet de Lode
18:55 qui était interrogé sur France Info.
18:57 Charles Michel renonce.
18:58 Le Belge, président du Conseil européen,
19:00 ne sera finalement pas candidat
19:02 aux élections européennes du mois de juin.
19:05 Sa candidature avait été une surprise.
19:07 Il finit par la retirer après avoir subi
19:10 ce qu'il dénonce comme des attaques personnelles.
19:13 Une égalisation dans les dernières secondes
19:15 du temps réglementaire et une victoire
19:17 après prolongation.
19:18 C'est le scénario fou de la qualification
19:20 de l'équipe de France de Handball
19:22 à l'Euro en Allemagne.
19:23 Qualification en finale après une victoire 34 à 30
19:26 contre la Suède.
19:28 En finale, ce sera donc soit l'Allemagne,
19:29 soit le Danemark qui s'affrontent ce soir.
19:32 Le début également ce soir
19:34 de la 19e journée de Ligue 1 de football.
19:36 Lyon reçoit Rennes.
19:37 Coup d'envoi dans une demi-heure.
19:39 Les Lyonnais sont 16e au classement.
19:41 Les Rennes sont 10e.
19:43 [Musique]
19:44 France Info
19:45 20h21
19:48 France Info, les informés.
19:51 Jean-François Achilli.
19:52 - Allez, suite de cette édition spéciale
19:55 des informés de France Info
19:57 concentrée à la crise des agriculteurs
20:00 avec Béatrice Mathieu, grand reporter à L'Express.
20:04 Avec Véronique Reils-Soult,
20:05 la présidente de Backbone Consulting,
20:09 maître de conférences en communication de crise
20:11 à Sciences Po.
20:13 Avec Franck Dedieu, le directeur adjoint
20:15 de la rédaction de Marianne.
20:17 Et Arnaud Carpon, rédacteur en chef à Ternet.fr.
20:22 La colère des agriculteurs, elle ne descend pas.
20:25 Il y a cette annonce ce soir d'Arnaud Rousseau,
20:29 le président de la FNSEA,
20:31 qui annonce que le mouvement va se poursuivre.
20:34 Je vous propose d'entendre le témoignage de Pascal Laillard,
20:38 58 ans, céréalier dans l'Eure-et-Loire,
20:42 rencontré par France Info au paysage de Saint-Arnoud,
20:46 dans les Yvelines.
20:46 Il réagissait juste après les annonces de Gabriel Attal.
20:51 Je pense qu'on ne va pas en rester là.
20:53 Moi, je n'ai rien entendu.
20:54 Il n'y a rien, c'est creux, c'est vide.
20:57 Il n'y a rien.
20:58 Je veux dire, le GNR, c'est une ligne.
21:01 Ok, d'accord, mais le reste...
21:02 Vous souteniez beaucoup, vous et vos collègues.
21:04 Oui, mais je veux dire, il y a plein de surtransposition.
21:07 Et c'est ça qu'on veut.
21:09 C'est toutes ces normes.
21:11 Et il n'y a rien.
21:13 Sur la simplification administrative.
21:17 On va avoir des recours, des ports de recours.
21:19 Je ne comprends plus rien.
21:21 Ça va finir qu'on ne comprend plus rien du tout.
21:25 On ne comprend plus rien du tout, Béatrice Mathieu.
21:28 L'incompréhension est manifeste.
21:31 Oui, mais encore une fois,
21:33 je pense qu'on part d'une situation tellement dégradée,
21:37 avec un cahier de doléances tellement épais
21:40 et un temps tellement court
21:42 que la déception, elle était évidente.
21:46 Donc, parce que le sujet est aussi tellement compliqué.
21:50 On massifie la chose.
21:52 Le sujet, l'agriculture.
21:54 Mais ça ne veut rien dire, l'agriculture.
21:55 Il y a 25 000 agricultures.
21:57 Il y a 25 000 régions.
22:00 Donc, c'est...
22:02 Vous voulez dire qu'on ne peut pas attraper la crise dans sa globalité.
22:05 C'est de la haute couture à l'infini.
22:07 Bien sûr, parce qu'entre l'élevage,
22:09 ce n'est pas la même chose que les viticulteurs.
22:12 Et encore même dans l'élevage,
22:14 entre les bovins, les ovins, la volaille,
22:17 chaque problématique, chaque concurrence est différente.
22:20 Donc, c'est extrêmement compliqué d'avoir une réponse là,
22:23 en deux jours, pour satisfaire.
22:26 Tout à l'heure, c'est vous, Franck Dedieu,
22:27 qui évoquiez le libre-échange,
22:29 la problématique autour de l'import-export de légumes,
22:32 de fruits, de viandes venues, au fond, de contrées
22:36 qui sont hors les normes que nous pratiquons, nous,
22:39 qui sont absolument drastiques.
22:41 Arnaud Carpon, vous m'avez évoqué, en préparant cette émission,
22:44 si je ne m'abuse, le cas de la tomate marocaine.
22:47 Racontez-nous.
22:48 Je ne suis plus spécialisé, je connais mieux le secteur céréalier,
22:51 mais je vais vous donner un exemple concret
22:53 qui va bien parler aux consommateurs.
22:56 La tomate, on a importé, en 2022,
22:59 425 000 tonnes de tomates marocaines,
23:03 plus 20% en un an.
23:05 Ça, c'était en 2022.
23:06 Ça n'a pas diminué depuis.
23:09 Au Maroc, il y a l'enjeu sanitaire.
23:14 Au Maroc, il y a un produit phytosanitaire
23:16 qui est utilisé sur les tomates,
23:18 qui est interdit en Europe depuis 15 ans.
23:21 Donc, utilisé au Maroc ?
23:22 Toujours utilisé au Maroc.
23:26 Il y a la question sociale.
23:27 J'ai parlé du sanitaire, il y a la question sociale.
23:29 Les salariés qui ramassent les tomates au Maroc
23:32 sont payés 1 euro de l'heure,
23:35 contre toute charge comprise, 14 euros, en France.
23:41 Ce n'est pas tenable.
23:42 Ce n'est pas tenable.
23:43 Les producteurs, je me mets à la place des producteurs de tomates
23:48 qui sont sur les blocages.
23:51 Le Premier ministre n'a rien évoqué pour remédier à cette situation.
23:55 Il est là le problème de fonds pour vous ?
23:57 Mais oui, parce que...
23:58 C'est imbattable.
23:59 C'est une concurrence déloyale imbattable.
24:01 Il y a à la fois la question des enjeux,
24:03 enfin les accords commerciaux qui sont en cours de négociation.
24:06 Je rappelle que l'accord UE et Mercosur
24:09 avec les pays d'Amérique du Sud
24:11 n'a jamais été ratifié par les États.
24:13 Et cependant, il est déjà appliqué dans certaines productions
24:18 de manière temporaire en attendant sa ratification.
24:21 Ça aussi, c'est aberrant.
24:22 Mais au-delà des enjeux, enfin des accords commerciaux
24:26 qui sont en cours, qui viennent d'être signés,
24:28 il y a énormément de distorsions de concurrence.
24:31 On pourrait parler du Brésil aussi sur le maïs.
24:34 Donc nous consommons des tomates,
24:36 accessoirement marocaines, peu importe,
24:37 il ne s'agit pas de désigner ou d'accuser tel ou tel pays,
24:40 mais qu'ils sont fabriqués, du moins cultivés à bas coût
24:44 avec des produits qui sont interdits chez nous
24:46 et nous les consommons massivement.
24:47 C'est ce que vous nous dites.
24:47 Et c'est des tomates qu'on retrouve,
24:49 que le consommateur achète malgré lui,
24:51 souvent dans les grandes surfaces aussi.
24:53 Parce qu'on va pouvoir en reparler des grandes surfaces
24:55 et de la responsabilité qu'elles ont dans la crise qu'il y a.
24:57 - Béatrice Mathieu, oui.
24:58 - Oui, mais Franck Dedieu, tout à l'heure,
25:00 a noté la question des écarts de coup de main d'œuvre.
25:03 Mais il y a les écarts, effectivement, de mode de production,
25:05 l'utilisation des engrais, des phytocinétaires, etc.
25:08 Moi, je voudrais, vous avez parlé de la tomate,
25:10 je voudrais juste parler en une minute d'un secteur
25:14 qui a été laminé, mais laminé, c'est celui de la banane.
25:18 Alors, on va dire la banane, c'est loin.
25:20 C'est la France, la Martinique et la Guadeloupe,
25:23 mais notamment la Martinique, où la banane,
25:26 c'était le premier secteur privé en termes d'emploi.
25:30 Et suite au scandale du chlordécone,
25:32 on a imposé au secteur de la banane
25:34 des conditions phytocinétaires, d'engrais, etc. drastiques.
25:37 C'est un secteur qui...
25:38 Il n'y a pas un secteur dans l'agriculture
25:39 qui a fait autant d'efforts, en fait, sur le plan sanitaire.
25:44 Et des coûts et donc des rendements qui ont...
25:48 Les coûts ont beaucoup progressé, les rendements ont beaucoup diminué.
25:51 Et une grande distribution en face qui a besoin pour,
25:54 comme produit d'appel dans ces rayons de fruits et légumes,
25:57 de bananes très peu chères.
25:59 Donc la banane française ne rentrait plus
26:01 dans les clous de la grande distribution.
26:03 Le résultat, c'est qu'on a eu de la banane,
26:04 ce qu'on appelle la banane d'Ola, fabriquée au Costa Rica, etc.,
26:07 dans des conditions dramatiques
26:10 et qui arrive dans les supermarchés français.
26:14 Et le résultat, c'est qu'on a une filière de la banane,
26:17 notamment en Martinique, qui est quasiment morte.
26:19 - Et vous avez réussi à évoquer la banane avec brio en une minute.
26:22 Je vous le confirme absolument, Beatrice Mathieu,
26:25 vous avez tenu la montre.
26:26 Franck de Dieu, je vous vois réagir.
26:27 - Oui, parce qu'en fait, le résultat de tout cela,
26:30 c'est effectivement un déficit de balance commerciale,
26:33 mais un problème d'autosuffisance.
26:35 On a un mystère qui s'appelle la souveraineté alimentaire,
26:38 l'autosuffisance, les pommes, aujourd'hui,
26:40 nous consommons 20% de plus de pommes que ce que nous produisons.
26:44 C'est pareil pour le colza, c'est pareil pour la volaille.
26:47 Nous sommes, alors que nous étions une puissance exportatrice
26:50 très importante dans beaucoup de secteurs.
26:52 Là, nous sommes aujourd'hui dans une situation
26:54 où il y a des problèmes de souveraineté alimentaire
26:58 et d'autosuffisance.
26:59 Je vous parle de la pomme, je ne parle pas du kiwi,
27:02 où là, effectivement, les importations s'imposent.
27:05 Je vous parle de la pomme.
27:06 En ce qui concerne les coûts,
27:09 on compare avec le Brésil, on a raison,
27:12 on compare avec d'autres pays,
27:14 mais vous avez même des problèmes de concurrence,
27:17 alors déloyale, je ne sais pas, on pourra en débattre.
27:19 Qu'est-ce que c'est qu'une intra-européenne ?
27:22 Pour la fraise, on a regardé la convention collective
27:24 dans la région de Huelva, en Espagne.
27:27 C'est l'Espagne, ce n'est pas très loin.
27:29 C'est 45 euros la journée de travail payée,
27:32 c'est 77 euros en France.
27:34 Donc si vous voyez...
27:35 - Oui, la concurrence, elle est au sein même de l'Union européenne.
27:39 - Elle est aussi intra-européenne.
27:40 Et là, vous me posez la question de savoir
27:42 est-ce qu'on va mettre des coptas d'importation
27:45 au sein même de l'Union européenne ou des droits de douane ?
27:47 C'est un sujet qui est vertigineux.
27:49 - Et c'est pour ça que la perspective de l'adhésion de l'Ukraine,
27:53 même si c'est très loin à l'UE,
27:55 pose un problème gigantesque pour l'agriculture européenne.
27:59 - Véronique Ressoult, avant le fil info,
28:00 toutes ces problématiques,
28:02 est-ce qu'elles sont bien perçues par l'opinion publique ?
28:04 Oui !
28:04 - Elles sont extrêmement bien perçues.
28:06 Le sujet de concurrence déloyale,
28:10 ou en tout cas des points de différenciation très nets,
28:12 sont extrêmement bien perçus.
28:13 Et c'est sans doute le petit moment
28:15 où il y a une distorsion entre l'opinion publique en général
28:18 et les agriculteurs.
28:19 Parce que, oui, l'opinion publique les comprend, les soutient.
28:22 Et en même temps, c'est un sujet de pouvoir d'achat.
28:24 Et se disent "Nous, on se sent coupables d'acheter peu cher,
28:27 mais on n'a pas les moyens".
28:29 Et donc, c'est effectivement, généralement,
28:31 la grande distribution qui est pointée.
28:33 Qui fait d'ailleurs que,
28:35 lorsqu'ils ont été attaqués cet après-midi,
28:38 c'était plutôt salué par l'opinion publique,
28:39 en disant "Mais dans le fond,
28:41 c'est peut-être aussi les marges de la distribution
28:43 qui doivent encore baisser".
28:44 Et de trouver des solutions en disant
28:46 "On ne peut pas que demander aux Français
28:48 d'acheter plus cher et des produits français,
28:50 parce que c'est compliqué pour toutes les raisons qu'on vient d'évoquer là".
28:53 - Arnaud Carpon, je vous donne la parole.
28:55 À 20h48, tu joues.
28:57 - Pour remondir, je voudrais souligner aussi
28:59 le faux-semblant de la grande distribution
29:00 qu'on n'a pas vraiment entendu.
29:02 - Il y a alerte enlèvement tout après-midi
29:04 sur les réseaux sociaux, sur M. Leclerc.
29:06 - Quand tout va bien, les distributeurs
29:08 n'hésitent pas à valoriser, à mettre en avant,
29:10 à coup de marketing, des opérations locales.
29:12 Ce qui est très bien, parce qu'il y a des petites structures,
29:15 des petites opérations locales qui permettent de valoriser
29:17 des produits français de qualité.
29:18 Mais là, on ne les entend pas.
29:21 Et la banane, la tomate marocaine,
29:23 c'est ces mêmes distributeurs qui les importent.
29:25 - Et là, c'est silence global.
29:28 - C'est silence radio. Moi, je ne les ai pas entendus.
29:30 - On évoque dans un instant Egalim 2,
29:32 avec la déclaration de Bruno Le Maire.
29:34 20h42.
29:36 Pardon pour le retard, c'est le retour avec vous
29:39 du Fil-Info, Emmanuel Langlois.
29:41 - Et la FNSE appelle ce soir à poursuivre
29:44 la mobilisation des agriculteurs en réaction
29:46 aux annonces de Gabriel Attal,
29:48 le président du principal syndicat d'agricole français.
29:52 L'annonce sur TF1, d'après Arnaud Rousseau,
29:55 les annonces du Premier ministre sont trop justes
29:58 et ne répondent pas à toutes les attentes.
30:01 Nous allons continuer à nous mobiliser,
30:03 annonce également la secrétaire générale
30:06 de la Confédération paysanne, autre syndicat agricole français.
30:09 Un peu plus tôt dans la journée,
30:11 donc en déplacement dans une exploitation de Haute-Garonne,
30:13 le chef du gouvernement avait annoncé
30:16 toute une série de mesures en faveur de l'agriculture,
30:18 comme la fin de la hausse de la taxe du gazole non routier agricole
30:22 ou de fonds d'urgence en faveur d'un filiard bio
30:25 et des exploitations touchées par une nouvelle pathologie
30:28 qui concerne les bovins, la MHE.
30:31 Le Premier ministre qui s'est ensuite rendu
30:33 sur l'emblématique barrage de l'autoroute A64 à Carbone
30:37 où là, Jérôme Bayle, figure de la colère des agriculteurs en Haute-Garonne,
30:41 a annoncé, lui, la levée du blocage pour demain midi.
30:45 Parmi les réactions politiques, elles sont nombreuses,
30:48 celle de Marine Le Pen, la chef des députés RN
30:50 qui dénonce des mesures à court terme
30:52 qui, selon elle, ne répondent ni aux enjeux
30:55 ni aux attentes des agriculteurs.
30:58 A l'étranger, sa décision a été attendue,
31:00 la Cour internationale de justice, appel Israël,
31:03 a empêché tout acte éventuel de génocide
31:05 et a autorisé l'accès humanitaire à Gaza.
31:08 Saisie par l'Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l'ONU
31:11 n'a en revanche pas appelé à un cessez-le-feu
31:13 dans l'enclave palestinienne.
31:15 - Allez, nous revenons sur ces annonces de Gabriel Attal
31:29 qui, vraisemblablement, ont déçu jusqu'au sommet de la FNSEA
31:33 sur le revenu des agriculteurs.
31:35 "Trois sanctions très lourdes contre des entreprises
31:38 qui ne respectent pas la loi EGalim",
31:42 avait déclaré le Premier ministre.
31:45 Ce qu'en disait ce matin déjà Bruno Le Maire
31:48 lors d'une conférence de presse à Bercy.
31:51 - Tous les distributeurs et tous les industriels
31:53 qui auront reçu une injonction auront quelques jours
31:56 pour se conformer à la loi EGalim.
31:58 Faute de quoi, ils seront sanctionnés
32:01 à hauteur de 2% de leur chiffre d'affaires.
32:05 Je serai intraitable sur le respect strict, plein et entier
32:10 de toutes les dispositions de la loi EGalim.
32:13 - Ça, c'était avant le déplacement du Premier ministre,
32:15 on va dire langage martial de la part de Bruno Le Maire.
32:19 Gérard Larcher, le président du Sénat, les Républicains,
32:22 lui a répondu à distance lorsqu'il est allé faire un détour
32:26 par le péage de Saint-Arnoux dans les Yvelines.
32:30 - On a eu un langage un peu contradictoire.
32:34 A la fois, EGalim devait vous assurer des revenus
32:37 en tirant vers le haut la production.
32:40 Et en même temps, depuis quelques mois,
32:42 on a un ministre de l'Economie et des Finances
32:44 qui ne parle que de tirer vers le bas.
32:46 Et vous êtes la variable d'ajustement.
32:48 - Vous êtes la variable d'ajustement,
32:50 dit le président du Sénat Gérard Larcher aux agriculteurs,
32:52 Arnaud Carpon, pour bien comprendre cette loi EGalim.
32:55 Il a été dit et redit que c'était quand même un plus
32:59 en ce qui concerne la régulation de cette valse
33:02 entre la grande distribution et les industriels de l'agroalimentaire.
33:07 - Alors, sur ce point, on ne peut pas reprocher à Emmanuel Macron
33:10 d'avoir mis les pieds dans le plat.
33:12 Je pense que c'est le seul président de la République
33:15 à s'être investi sur ce sujet-là dès le début de son mandat.
33:18 Ce qui a débouché à EGalim 1, EGalim 2, deux lois
33:22 et tous les amendements qui vont avec.
33:24 Le problème, c'est que ce qui se passe
33:27 entre un distributeur et un industriel,
33:31 on ne sait pas vraiment.
33:33 Il y a des indicateurs dans cette loi.
33:35 On ne va pas rentrer dans les détails trop techniques,
33:37 mais il y a des indicateurs de coûts de production
33:39 des matières premières qui sont définis.
33:41 Mais comment aller contrôler que ces indicateurs
33:46 sont bien respectés dans les contrats
33:48 entre les distributeurs et les industriels ?
33:50 C'est très, très compliqué.
33:52 Il y a des représentants syndicaux,
33:55 tous bords confondus.
33:57 C'est très compliqué, en fait.
33:58 - Franck de Dieu, vous estimez qu'il faudrait revoir
34:01 cet équilibre entre ces deux grands pôles.
34:04 On a l'impression que les agriculteurs
34:05 s'en peuvent laisser sur le bord du chemin dans cette histoire.
34:07 - Oui, mais en fait, pardon de revenir à chaque fois
34:11 sur le caractère systémique d'une crise.
34:13 De certaines manières, de comparer la situation
34:16 des agriculteurs avec, il y a 10 ans,
34:18 la situation des ouvriers dans le domaine de l'industrie.
34:21 Nous avons fait le choix de la libéralisation des échanges.
34:26 Nous avons fait le choix de la mise en concurrence
34:28 à une échelle internationale.
34:32 Donc, nous avons fait le choix de dire aux consommateurs
34:34 "Vous y gagnerez parce que les prix seront plus bas".
34:37 Mais en revanche, on fait le sacrifice des producteurs,
34:39 qu'ils soient à l'atelier, à l'usine ou dans les champs.
34:42 Donc, effectivement, dans un pays où il n'y a plus de production,
34:46 où il n'y a plus de producteurs, c'est un pays qui s'affaiblit
34:48 à tous les égards, y compris même moralement,
34:51 y compris par rapport à l'émancipation.
34:53 Donc, ça c'est un point, si vous voulez,
34:56 où le gouvernement et l'exécutif n'ont pas répondu
35:00 véritablement à ce sujet.
35:01 Parce que lorsqu'il s'agit, pardon de parler de la vérité des votes,
35:04 mais lorsqu'il s'agit de le remettre en question,
35:08 eh bien d'abord, les Français se retrouvent minoritaires
35:11 au sein de l'Union européenne, et puis ça ne se fait pas.
35:15 C'est-à-dire qu'effectivement, on a des réponses.
35:18 Moi, je ne reprocherai pas, effectivement,
35:20 une sorte de mise en scène un peu bucolique, sympathique,
35:22 parce qu'après tout, ce n'est pas le plus important.
35:24 Ce que je reprocherai, en revanche, c'est de ne pas vouloir
35:29 changer les modes. C'est une question de société.
35:33 - Béatrice Mathieu, pour poursuivre ce qui est dit à l'instant,
35:36 mis à part le GNR, mis à part la simplification administrative,
35:39 et encore, je trouve l'expression assez faible,
35:41 au regard du cauchemar auquel sont confrontés,
35:44 notamment les agriculteurs, est-ce que la réponse,
35:47 malheureusement, ne passe pas par Bruxelles, en réalité ?
35:50 Et qu'il est très difficile de faire sortir les agriculteurs
35:54 en colère de leur point de blocage, parce que la réponse,
35:58 elle n'existe pas ce soir, en fait.
35:59 - Bien sûr, parce qu'un des fonds du problème de la crise
36:02 et de la colère, en fait, il s'appelle un projet
36:05 qui a été dévoilé en 2020, c'est le Farm to Fork.
36:11 - C'est de la ferme, à la table, en français.
36:17 - À la fourchette, voilà.
36:18 - À la fourchette, oui.
36:19 - Qui a été présenté par WunderLayen en 2020,
36:23 et qui est finalement un modèle de décroissance, en fait,
36:29 de la production, où on dit, vous allez réduire
36:32 de moitié l'usage des pesticides d'ici 2030,
36:35 vous allez baisser de 20% les engrais,
36:37 vous allez consacrer le quart des terres en bio,
36:40 et dès ce moment-là, les agriculteurs,
36:43 mais pas que les agriculteurs français,
36:45 tous les agriculteurs européens ont dit, mais en clair,
36:48 il va y avoir une baisse des rendements,
36:51 et donc qui vont être compensées par des afflux de production
36:58 qui viennent d'ailleurs et qui ne respectent pas les normes.
37:02 - Passe communiquant avec des produits
37:04 qui ne respectent pas nos normes, c'est ça ?
37:05 - Voilà, donc là, le gouvernement peut bien annoncer,
37:08 effectivement, une simplification des normes,
37:10 quelque chose sur le gasoil, etc.
37:12 Mais il y a ce projet européen qui est essentiel,
37:15 qui doit être remis sur la table, rediscuté,
37:18 et on voit bien que la guerre en Ukraine a fait prendre conscience,
37:21 en fait, de la question de la souveraineté alimentaire
37:23 et que cette question de la baisse des rendements,
37:25 on dit que finalement, ce n'est pas grave,
37:27 parce qu'on importera ailleurs, etc.
37:29 Et nous, on produira bien.
37:30 Nous, on est les plus vertus du monde,
37:32 on produit sainement.
37:34 Mais bon, si on ne produit pas suffisamment,
37:36 il faut bien compenser en apportant.
37:38 Et on revient sur les problèmes qui ont été...
37:40 - Véronique Rennes-Soul pour poursuivre ce que dit Béatrice Mathieu.
37:43 - Pour dire qu'on voit bien que...
37:45 - Attendez, est-ce qu'il y a ce côté agriculture
37:47 versus écologie, toujours dans l'air ?
37:49 - Beaucoup moins.
37:50 - Beaucoup moins ?
37:51 - Ça reste un sujet, je pense que c'était un sujet
37:53 sur les manifestations par rapport aux manifestations
37:55 de paysans et d'écologistes,
37:57 mais globalement, ce n'était pas ça qui était le plus fort,
38:00 ce que les Français ont retenu.
38:02 En revanche, le sujet de l'Europe, oui.
38:04 Quand on regarde sur les forums des agriculteurs,
38:07 ça reste un sujet très important.
38:09 N'oublions pas que ça a commencé en Pologne,
38:11 puis après en Allemagne.
38:13 - Aux Pays-Bas.
38:14 - Aux Pays-Bas.
38:15 - Avec des conséquences politiques.
38:16 - Ils ont le sentiment qu'en fait, c'est le seul moyen
38:18 pour que les choses bougent, c'est en unissant leurs forces
38:21 et qu'ils aillent faire quelque chose.
38:23 Mais ça a aussi une incidence sur le vote européen qui arrive.
38:26 Et quand on regardait les messages,
38:28 c'était des messages extrêmement remontés
38:30 sur la réalité de l'Europe.
38:32 - Quel type d'impact, Véronique Ressoult ?
38:35 - Ça veut dire que... Peut-être que ça s'annule,
38:38 mais des gens qui disent que ça n'est pas la peine d'aller voter
38:41 parce que de toutes les façons, on ne peut rien faire.
38:43 On voit bien qu'on est impuissant face à l'Europe.
38:45 Et des gens plutôt à l'extrême droite qui disent
38:48 que là, c'est indispensable, il faut aller voter,
38:50 on ne peut plus se laisser manipuler.
38:52 Et donc on voit qu'il y a un peu de PS qui sort
38:55 et beaucoup de rassemblements nationaux.
38:57 Et le reste a l'air de s'affaisser un peu,
38:59 en disant "à quoi bon ?"
39:01 Donc oui, ça va avoir une incidence au-delà de cette crise agricole
39:04 sur l'opinion publique, sur la réalité de l'Europe.
39:07 Il faut être uni et il faut y aller.
39:09 - Allez, dans un instant, la déclaration d'Arnaud Rousseau
39:12 sur TF1, 20h50 et une minute sur France Info.
39:16 Les infos, le Fil Info avec vous, Emmanuel Langlois.
39:20 - Et les annonces de Gabriel Attal qui n'ont pas convaincu la FNSEA.
39:24 Arnaud Rousseau, le président du principal syndicat agricole français,
39:28 annonce ce soir, aux 20h de TF1,
39:30 que la décision a été prise de poursuivre la mobilisation
39:33 qui entre demain, dans son 9e jour,
39:35 même sonne cloche de la part de la Confédération Paysanne,
39:39 autre syndicat agricole qui appelle également
39:42 à poursuivre le mouvement de grogne.
39:44 Un peu plus tôt, le chef du gouvernement
39:47 avait pourtant cherché à éteindre cette colère des agriculteurs.
39:50 En déplacement dans une exploitation de Haute-Garonne,
39:53 Gabriel Attal avait promis un sursaut agricole
39:55 en annulant notamment la hausse de la taxe
39:58 sur le gazole non routier.
40:00 Dans l'actualité également, c'est une première en France.
40:03 Un sexagénaire soupçonné d'avoir créé et animé
40:06 un forum de pédo-criminels sur le dark web,
40:09 la face cachée d'Internet, a été arrêtée à Strasbourg
40:12 par les services de l'Office des mineurs.
40:14 10 ordinateurs et 200 disques durs ont été saisis à son domicile.
40:18 Ils vont maintenant devoir être exploités par les enquêteurs.
40:21 Et puis à Mayotte, des agents et professeurs d'un collège
40:24 exercent depuis avant-hier leur droit de retrait
40:26 après la tentative d'intrusion d'une cinquantaine de jeunes
40:29 extérieurs à l'établissement armés de machettes de pierre
40:32 ou de barres de fer.
40:34 D'après la gendarmerie, ils étaient venus régler leur compte
40:37 dans le cadre d'un conflit inter-village.
40:39 Une poignée a donc tenté de s'introduire dans le collège
40:42 avant d'être mise en fuite par l'arrivée des forces de l'ordre.
40:45 France Info.
40:48 20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
40:54 La déclaration d'Arnaud Rousseau, le président de la FNSA,
40:59 ce soir au journal de 20h de TF1.
41:03 Nous venons de nous réunir avec les jeunes agriculteurs
41:06 pour interroger l'ensemble de nos responsables départementaux
41:10 et régionaux et nous avons pris la décision de poursuivre
41:13 cette mobilisation. C'est une décision difficile
41:16 mais nécessaire parce que les annonces du Premier ministre
41:20 ne répondent pas à la totalité des questions que nous nous posons.
41:23 Véronique Rael-Soul, je reviens vers vous en termes d'image ce soir,
41:26 en termes de communication parce qu'il y a aussi cet aspect-là des choses.
41:30 Le Premier ministre qui est allé au contact au charbon,
41:33 on l'a vu prendre le micro au point de blocage de la 64,
41:36 on l'a même vu boire un petit coup à la fin pour sceller
41:39 une forme de dialogue retrouvé, renoué, et en fait le mouvement continue.
41:43 Alors d'abord c'est une déclaration jetée de 20h,
41:47 donc c'est pas, même si c'est une grande messe,
41:50 c'est pas une grande messe, c'est pas une grande messe.
41:53 C'est un mouvement qui est en train de se dérouler,
41:56 qui est en train de se dérouler, qui est en train de se dérouler,
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46:14 qui est en train de se dérouler, qui est en train de se dérouler,
46:17 qui est en train de se dérouler, qui est en train de se dérouler,
46:20 bien évidemment.