Place publique - Les personnalités connues qui se lancent en politique

  • il y a 8 mois

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00:00 *Générique*
00:08 Vous écoutez Arabelle, il est 19h.
00:10 *Générique*
00:21 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Walens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:25 Soyez les bienvenus dans Place Publique, chaque jeudi entre 19h et 20h.
00:29 Nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales ce soir.
00:33 Nous nous intéressons aux personnalités connues qui s'engagent en politique.
00:37 Qui sont-elles ? Quelles sont leurs motivations ? Quel est leur engagement ?
00:40 Quelles sont leurs priorités et quels seront leurs combats ?
00:44 Je lis vos SMS au 0400 88 106 800 et je reçois vos appels au 078 077 088.
00:53 Sont avec nous Place Publique ce soir Armelle Gizène, journaliste, ancienne animatrice et présentatrice, indépendante et maman solo.
01:01 Vous êtes candidate aux élections régionales pour les engager dans le Brabant-Oualon.
01:05 Bonsoir Armelle Gizène.
01:06 Bonsoir Nicolas, bonsoir à tous.
01:08 Michel Kless, ancien juge d'instruction, vous avez 68 ans et vous êtes à la retraite,
01:13 mais pas définitivement puisque vous êtes candidate des filles à la Chambre.
01:16 Bonsoir.
01:17 Bonsoir tout le monde.
01:18 Pierre Miguicha, journaliste et ancien député bruxellois CDH sera également avec nous.
01:24 Soyez les bienvenus, Place Publique commence maintenant.
01:26 [Musique]
01:35 La campagne politique qui va nous conduire jusqu'au 9 juin est lancée et bien lancée.
01:41 Des visages connus, pas issus du monde politique rejoignent à la politique, s'engagent en politique.
01:48 C'est notamment votre cas Armelle.
01:50 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
01:54 Mais je crois que la vie c'est un cheminement, c'est un engagement dans lequel je n'aurais pas pu me lancer il y a 15 ou 20 ans.
02:02 Je crois que j'arrive à ce niveau de maturité qui permet de me dire que...
02:07 Alors, vous savez que je suis une petite indépendante, vous venez de le dire, j'ai une boutique chez moi et tous les samedis je rencontrais mes clientes
02:15 et je me rendais compte que mon discours devenait de plus en plus critique vis-à-vis de la société,
02:19 par rapport à sa perte de sens, à des repères dans lesquels je ne me retrouvais pas.
02:25 Et plutôt que de devenir un esprit chagrin, je me suis dit que j'avais envie de faire partie du changement, d'oser
02:32 et je pense que ça m'a demandé plus de courage de m'engager que de ne pas le faire.
02:36 Et je crois avoir finalement cheminé un petit peu comme les engagés ont cheminé de leur côté,
02:41 c'est-à-dire qu'il y a trois ans, au mois de septembre, j'ai fait un pas de côté,
02:46 je ne trouvais plus tout à fait mon souffle dans cette carrière médiatique qui est la mienne.
02:51 J'ai décidé de m'éloigner un petit peu des médias, je me suis recentrée sur mes enfants, sur ma maison,
02:57 sur cette activité d'indépendante avec cette boutique.
03:01 Et je crois justement que cette vertu du temps et du sens permet de nouveaux engagements et de nouveaux challenges.
03:09 Et aujourd'hui, je crois qu'en m'engageant, c'est aussi à titre personnel un choix que je fais pour mes fils,
03:15 que j'élève, pour leur offrir une sorte de garde-fou de valeur,
03:19 contre lequel ils pourront venir buter tout au long de leur parcours et de leur déploiement.
03:25 – Michel Kless, vous avez annoncé publiquement prendre votre retraite,
03:31 c'était avant que les médias n'annoncent votre candidature des filles à la Chambre des représentants.
03:36 Qu'est-ce qui vous a donné, vous, envie de vous engager en politique ?
03:39 – Je n'ai jamais eu envie de m'engager en politique, pas du tout.
03:42 Après avoir, pendant tant d'années, en étant juge d'instruction,
03:47 mais également enseignant et communicateur dans le domaine de la criminalité financière
03:52 auprès des professionnels du chiffre et constater les erreurs, les absences, les impérissies, les catastrophes,
03:59 et l'immensité du phénomène auquel la société était confrontée,
04:03 et le discours que je tenais de plus en plus, auquel on me donnait d'ailleurs un certain écho,
04:08 puisque j'étais invité à la tribune de la Chambre à plusieurs reprises pour le tenir,
04:13 je me rendais compte à chaque fois qu'il n'y avait pas de réponse par rapport à nous,
04:17 les professionnels qui dénoncions la situation épouvantable dans laquelle la société se trouve,
04:22 et puis il m'était arrivé plusieurs fois de critiquer le monde politique par rapport à cette cécité, cette surdité.
04:29 Et donc, à un certain moment, je n'ai pas eu envie d'entrer en politique,
04:32 mais quelqu'un m'a dit "mais pourquoi ne rentrerais-tu pas en politique ?"
04:36 Et je me suis dit, après avoir tant critiqué ce monde politique,
04:39 pourquoi ne pas retrousser mes manches et continuer ce travail que j'avais déjà fait
04:44 sur le plan de la participation normative, sur le plan de cette volonté de combat
04:48 par rapport aux choses qui nous touchent profondément, et chacun d'entre nous dans la société,
04:52 pourquoi ne pas alors effectivement se dire, et bien là maintenant, je prends ce pari de dire
04:57 je vais effectivement rentrer dans le monde politique.
05:02 Mais entendons-nous bien, si la politique, pour certains, est un métier,
05:08 pour moi j'importe mon métier en politique, donc ce n'est pas du tout une démarche traditionnelle.
05:13 - On vous l'a donc suggéré, mais vous avez accepté.
05:17 - Si on ne serait pas là !
05:19 - Pour répondre à la question que je posais, l'envie est venue vers vous.
05:23 - Oui, effectivement.
05:24 - L'envie est née en vous, finalement.
05:26 - L'envie née en moi, elle n'est pas par rapport à un parti, je ne l'ai pas cité,
05:29 c'est le parti des filles, mais j'ai travaillé pendant des années,
05:33 en collaboration avec ce que j'appelle les personnes concernées par mon corps business,
05:39 comme on disait du temps où j'étais juge d'instruction,
05:42 j'ai appris le nombre de formations que j'ai faites au sein du parti socialiste,
05:45 j'ai travaillé avec Louis Michel, j'ai eu l'occasion d'être invité par lui au Parlement européen,
05:49 comme chez Ecolo, avec des gens extraordinaires,
05:52 qui sont également très attachés à ce type de combat,
05:54 et même au PTB avec des personnes très concernées.
05:59 Et puis, au parti des filles, depuis quelque temps, des choses se sont mises en place,
06:04 comme notamment des institutions que je souhaite voir créer,
06:07 comme le Parquet national financier,
06:09 qui s'en vont petit à petit vers des autres travaux,
06:12 tel que l'agence Belge anticorruption.
06:14 Il y a donc un travail de fond qui a été suivi par des filles, ce que j'apprécie,
06:18 les valeurs de des filles sont les miennes,
06:20 et quand le président des filles m'a dit "et tout compte fait",
06:23 j'ai dit "mais pourquoi pas, moi je suis retraité, donc j'ai tout le temps".
06:27 Ou presque, je peux vous dire que depuis que j'ai proposé de me présenter en politique,
06:31 je n'ai plus le temps.
06:33 - Armel, en discutant avec vous et en discutant avec Michel Kless,
06:36 j'ai une question qui me vient à l'esprit,
06:38 est-ce que c'est la première fois qu'un parti politique vient vers vous,
06:43 ou que vous, vous allez vers un parti politique ?
06:46 - Alors, je pense que j'aurais pu trouver les opportunités plus jeunes,
06:52 je pense que je n'étais absolument pas prête,
06:55 et là, depuis deux ans, je cheminais au niveau local.
06:59 Donc si vous voulez, le fait qu'un parti vienne à moi,
07:02 c'est arriver au bon moment, au bon endroit, de la meilleure des façons,
07:06 je suis une grande intuitive, j'agis avec mon instinct,
07:11 je me pose la question du sens,
07:13 et je crois qu'aujourd'hui, plus que jamais,
07:15 forte de mon expertise professionnelle, de ma légitimité,
07:20 forte du parcours de femme que je fais en tant que maman solo,
07:23 en tant que petite indépendante,
07:25 j'ai quelque chose à offrir à la collectivité,
07:29 et je pense qu'alors mon engagement prend tout son sens.
07:32 Plus jeune, je crois que j'étais trop encore dans la construction de mon chemin personnel,
07:37 et je ne voyais pas encore cette dimension plus vaste,
07:41 je crois qu'il a fallu que j'atteigne la cinquantaine et la maturité.
07:45 - Michel Kless, on est venu vous chercher pendant votre parcours,
07:48 déjà pour vous mettre sur des listes électorales ?
07:51 - L'idée est venue il n'y a pas tellement longtemps, finalement.
07:55 Malgré que le travail se fasse depuis quand même pas mal d'années,
07:59 je vais citer tous les partis pour lesquels j'ai travaillé,
08:03 disons, on m'a posé la question, ça vous est venu quand ?
08:07 Quand est-ce qu'on me l'a demandé ?
08:08 Quand j'ai dit oui, je serai capable de le dire.
08:10 Mais je dirais que ça ne remonte peut-être pas au-delà de six mois,
08:13 ou plus ou moins, parce que ça s'est doucement mis,
08:20 et aussi parce que la retraite arrivant,
08:23 moi j'ai des tas d'activités autres que les activités politiques
08:26 qui se poursuivent au-delà de ma retraite.
08:28 - Vous êtes en effet écrivain ?
08:30 - Écrivain, je suis également toujours enseignant, professeur d'université,
08:35 je m'occupe également des formations des professionnels du chiffre,
08:38 donc j'ai un boulot assez passionnant.
08:42 Ça fait partie d'un tout, et cet engagement politique, pour moi,
08:45 fait partie d'un tout à partir du moment où je décide véritablement
08:49 de poursuivre ce combat que j'avais en manchée
08:55 quand j'étais magistrat, et qui quittait un petit peu ma profession de magistrat.
08:59 J'avais vraiment tellement envie de le poursuivre sur le plan de la société,
09:04 parce que je nous rejoins, je vous regarde,
09:08 c'est pour nos enfants aussi que nous le faisons, indépendamment de cela,
09:12 et nous avons donc un souci, vraiment, je dirais d'un perfectionnement de la société,
09:17 qui en a bien besoin, parce que nous allons très mal.
09:20 - Deux engagés sont avec moi dans ce studio,
09:24 ce soir dans Place Publique, nous parlons des personnalités connues
09:27 qui s'engagent en politique. Je vous propose de marquer une courte pause,
09:30 et on poursuit cette émission dans un instant. A tout de suite.
09:33 - J'aime beaucoup ce mot "engagé".
09:35 - Jusqu'à 20h, Place Publique, sur Arabe.
09:39 ...
09:55 - Deux filles, j'ai fait un tour chez Auto-Amm. Tu démarres au quart de tour.
09:59 - Hé !
10:00 ...
10:10 - Heureux de vous retrouver. Ce soir, nous parlons des personnalités connues
10:13 qui s'engagent en politique. Pierre Miguicha, ancien journaliste à RTL,
10:17 et ancien député bruxellois, nous a rejoints. Merci d'être avec nous.
10:21 - Bonsoir. Merci de l'invitation.
10:23 - Je le disais, après une brillante carrière de journaliste à RTL,
10:26 vous choisissiez en 2009 de vous lancer en politique pour le CDH.
10:31 Votre directeur de l'époque, Laurent Hollotte, n'a pas réagi positivement
10:35 lorsque vous lui avez annoncé votre choix.
10:38 - C'était plutôt... C'était une surprise, plutôt que positif ou négatif,
10:42 parce que je parlais très rarement de politique.
10:45 Et alors, finalement, ça a surpris plus d'un quand, subitement,
10:49 je passe du journalisme sportif à une carrière...
10:53 C'était pas sûr que j'allais être élu, puisque j'étais juste candidat.
10:56 Et voilà. Donc c'est plus l'étonnement qu'un mécontentement, je veux dire.
11:01 - Vous me faites sourire. Vous dites "j'étais candidat",
11:04 mais pas forcément pour être élu.
11:06 - Ah non, parce qu'en fait, on m'a pas spécialement fait le cadeau.
11:09 Je suis arrivé, on m'a désigné à la 11e place.
11:12 Et le CDH, à l'époque, avait 10 élus.
11:14 Donc c'était vraiment une place quand même de combat,
11:16 parce qu'il fallait aller... Bon, il y a quand même des gros faiseurs de voix,
11:19 des bourgmestres. À l'époque, on pouvait cumuler bourgmestre et député.
11:22 Et donc, voilà. Et je crois que j'ai été élu avec le 8e ou le 9e score de la liste.
11:27 Donc c'est pas que je suis passé les deux doigts dans le nez.
11:30 Je pense que dans d'autres parties...
11:32 Je vais citer par exemple Jean-Claude De Fossé, qui s'est présenté en me mettant en moi.
11:35 Lui, franchement, je pense qu'il devait même pas faire campagne.
11:38 Il a fait 6 000 voix, je crois, très facilement.
11:40 Mais bon, lui, passer à une heure de grande écoute, en prime time, à l'RTBF,
11:44 c'est pas la même chose qu'un petit journaliste sportif qu'on voit de temps en temps, vous voyez.
11:47 - Vous minimisez un peu les choses.
11:49 Vous étiez aussi une star de l'info sportive.
11:52 - C'est vrai que le foot, c'est très populaire, c'est très porteur.
11:55 Encore aujourd'hui, 15 ans plus tard, dans la rue, les gens me reconnaissent,
11:59 même s'il y a quelques cheveux blancs qui sont apparus entre-temps.
12:03 Et voilà, il y en a même qui disent "Ah tiens, ça fait longtemps qu'on t'a pas vu, tu es encore là", etc.
12:08 Donc, ils ne connaissent pas le Pierre Miguichat député.
12:11 Ils ne connaissent que le Pierre Miguichat de la télévision.
12:14 Donc effectivement, ça marque vraiment les esprits, ça c'est sûr.
12:17 - Vous rappelez les faits, vous dites "on ne m'avait pas fait de cadeau".
12:20 Pourquoi justement est-ce qu'on vous avait mis à une place compliquée ?
12:24 - D'abord, je m'étais manifesté, bon, il faut dire la vérité, c'était une démarche personnelle.
12:30 Et je m'étais manifesté assez tard.
12:32 Je pense qu'on était en mars quand j'ai commencé à avoir une vraie réflexion.
12:36 Et j'ai dû rencontrer Joël Milquet à toute fin mars.
12:40 Et puis la confirmation est venue début avril.
12:43 Donc c'était, les élections avaient lieu aussi en juin comme maintenant.
12:46 Et donc, il faut savoir que les listes, elles se forment.
12:49 Bon, c'est pas à Armel ou à M.Claes que je veux le dire.
12:52 Ils connaissent leurs numéros.
12:54 Donc Joël Milquet n'allait pas me faire venir et dire à quelqu'un qui était quatrième sur la liste
12:58 "t'es bien gentil, mais tu vas dégager, faire de la place".
13:01 Donc, elle s'était arrangée pour me trouver une place quand même intéressante,
13:06 qui devait me permettre d'être élu, mais où je devais quand même me battre.
13:10 Mais en même temps, ne pas trop froisser les personnalités qui étaient en place,
13:14 qui avaient fait leur preuve. Je pense qu'il faut avoir de l'humilité.
13:17 C'est pas parce qu'on vient de la télé qu'on doit dire aux gens
13:20 "poussez-vous de là que je m'y mette".
13:22 La politique, c'est un choix, c'est votre choix.
13:25 Qu'est-ce qui vous avait donné envie de vous engager en politique ?
13:28 Moi, c'était surtout le sport, le développement des infrastructures sportives
13:33 dans les grandes villes, en particulier ici, forcément à Bruxelles.
13:36 Je dis les grandes villes parce qu'il était prévu que si j'étais élu,
13:40 ce qui est arrivé, que je sois député à la communauté française,
13:44 Fédération Wallonie-Bruxelles, avec à ce moment-là une vue sur l'ensemble
13:48 du sport francophone, aussi dans les villes comme Charleroi ou Liège.
13:52 J'ai beaucoup travaillé sur ça, sur le sport de haut niveau,
13:56 avec à l'époque le ministre André Antoine.
13:58 C'est essentiellement ça qui m'a intéressé.
14:01 Mais après, j'ai découvert beaucoup d'autres aspects très intéressants.
14:04 La santé, j'ai travaillé en commission sociale santé au Parlement bruxellois.
14:08 La pauvreté, la lutte contre la pauvreté.
14:11 Enfin, finalement, des questions qui reviennent encore aujourd'hui,
14:14 qui sont encore très présentes dans les débats de 2024.
14:18 Armel Gizen, puisqu'on cite votre nom de famille désormais
14:22 pour cette nouvelle vie qui s'ouvre à vous.
14:26 Appelez-moi Armel, ça me va très bien.
14:29 Vous êtes candidate aux élections régionales pour les engager dans le Brabant-Oualon.
14:33 Comment est-ce que vos amis et votre famille ont réagi
14:36 en apprenant ce choix ?
14:39 J'étais surprise de voir que pour mes amis, c'était l'évidence.
14:43 Je crois qu'on a un regard sur soi parfois un peu lorré ou tronqué.
14:47 Mais mes amis m'ont dit "Armel, ça te va tellement bien !
14:51 Ça devait s'inscrire sur ton chemin."
14:54 En ayant réfléchi à cette remarque, je me revois effectivement.
14:58 Mon métier de journaliste m'imposait un devoir de réserve forcé.
15:02 Mais c'est vrai que dans l'intimité avec mes amis, je prends part à tous les débats.
15:06 Je m'enflamme, je me passionne.
15:08 Je pense qu'on me connaît plutôt comme une femme de conviction.
15:11 Donc pour mes amis, c'était l'évidence.
15:13 Mes collègues, j'ai été vraiment très touchée par le soutien et l'estime que j'ai reçue
15:18 de certains amis, collègues qui m'ont appelée immédiatement
15:24 dès l'annonce dans la presse parce qu'absolument rien n'avait filtré.
15:28 Et je dois dire que les personnes qui peut-être s'en sont étonnées
15:32 ou qui ne m'avaient pas envisagé à cette place-là,
15:35 elles sont absolument minoritaires.
15:37 Et aujourd'hui, je les vois liker mes publications, donc je pense qu'elles me suivent.
15:41 - Michel Kless, vos amis, votre famille, ils ont réagi comment ?
15:45 - Oh, super bien, évidemment. De toute façon, ils étaient informés bien avant.
15:49 Et donc, je reprendrai presque le discours d'Armel par rapport à l'enthousiasme
15:55 que cela a généré, parlant de mes collègues.
15:57 Et ça, c'est important parce que dans ce que j'avance,
16:00 notamment dans le combat que je souhaite continuer,
16:03 c'est la valeur de la justice.
16:05 Alors, vous vous rendez bien compte que des collègues se sont manifestés
16:07 en disant "mais nous ferons partie de tes comités de soutien"
16:09 et le rendent compte qu'à partir du moment où nous sommes dans une situation sociétale,
16:13 comme je l'ai dit, tellement catastrophique,
16:15 que cette espèce de mouvement se dirigeant envers une revitalisation
16:20 de l'institution judiciaire qui devrait être un pouvoir,
16:23 alors du côté de mes collègues, ça a été un raz-de-barré.
16:26 J'en suis évidemment tout à fait ravi.
16:28 Et puis, il y a aussi au-delà de cela, des tas de gens que je connais,
16:32 mais que je ne connais pas bien,
16:34 qui se sont manifestés en disant "c'est génial, c'est formidable, qu'est-ce qu'on peut faire ?"
16:37 Alors, quand on met le tout ensemble, famille, amis, bien sûr,
16:40 mais le reste, c'est pour moi une émotion extrêmement sensible.
16:44 Et aussi, le fait de... il y a une quinzaine de jours finalement que ça a été annoncé,
16:49 et on m'avait demandé de prendre la parole dans ce qu'on appelle les voeux,
16:53 c'est la période des voeux,
16:55 et j'avais dit dimanche dernier,
16:58 c'est amusant par rapport à toutes les personnes qui se sont manifestées,
17:02 tiens donc, j'ai rejoint un parti, j'ai plutôt l'impression d'avoir rejoint une famille,
17:06 et ça, ça me touche profondément.
17:08 – Et vous, Pierre Miguicha, votre famille, vos amis à l'époque,
17:11 ou des collègues, il n'y a eu que des réactions positives ?
17:14 – De la famille, oui, mais au niveau des collègues, c'était quand même beaucoup...
17:21 elle est comme une petite déception ou trahison en fait,
17:25 c'est parce que, voilà, on était quand même en cours de saison,
17:29 bon RTL, Armel, ça devait être le cas aussi, l'RTBF,
17:32 moi RTL aussi, c'est une famille, etc.
17:34 Et je suis parti, j'en ai surpris plus d'un, et aussi peut-être blessé,
17:40 donc il n'y en a aucun qui m'a encouragé,
17:43 je n'ai jamais connu la moindre couleur politique des uns et des autres,
17:47 RTL c'est très secret, c'est peut-être moins secret à l'RTB,
17:50 mais RTL franchement, il y a quelques-uns qui après se sont manifestés,
17:54 qui ont fait carrière, comme Michel Dema, comme Frédéric Ries, etc.
17:57 Mais pour le reste, je ne sais pas, il y en a juste un, je vais taire son nom,
18:01 je vais juste dire qu'il présente le journal actuellement,
18:04 qui m'a écrit un mail, que j'ai retrouvé quelques années plus tard,
18:07 que j'ai dû relire deux, trois fois, puis après j'ai compris qu'il m'a dit,
18:11 "oui, tu rejoins les couleurs orange, j'aime bien cette couleur aussi",
18:16 il ne le disait pas clairement, mais bon, c'est un petit soutien, un petit clin d'œil,
18:21 mais c'est quelques années plus tard que j'ai réulu ce mail,
18:24 et pour le reste, je pense que Marmel et M.Claiz,
18:29 vous connaître ça, la campagne, c'est quand même quelque chose qui n'est pas si évident,
18:33 il faut quand même être sur le terrain, etc.
18:35 et là, on a besoin vraiment de toutes les forces vives de son entourage,
18:40 parce que c'est un monde quand même assez difficile,
18:44 donc à un moment donné, il va falloir jouer des coups,
18:47 et que ce soit Marmel ou M.Claiz, je crois qu'ils sont tous les deux à une place de combat,
18:51 et donc, voilà, je pense qu'ils vont connaître cela,
18:56 et je le re souhaite vraiment à tous les deux, d'ailleurs, franchement,
18:59 bonne chance pour cette campagne, oui.
19:01 On continue d'en parler dans un instant, ce soir dans Place Publique,
19:04 nous parlons des personnalités connues qui s'engagent en politique,
19:08 je lis vos SMS au 0488 106 800, à tout de suite.
19:13 [Musique]
19:20 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabe.
19:24 [Musique]
19:27 De retour dans Place Publique, ce soir, nous parlons des personnalités connues
19:30 qui s'engagent en politique, Armel, vous êtes candidate aux élections régionales
19:34 pour les engager dans le Brabant-Oualon, vous aviez envie de contribuer au changement ?
19:39 Oui, mais je crois qu'on a un rôle à jouer, et plus que jamais,
19:43 dans une société qui est en période de fracture, de rupture,
19:47 alors, c'est une période très complexe, parce qu'à la fois, on manque de repères,
19:53 on ne trouve plus toujours le sens qu'on trouvait autrefois,
19:56 et en même temps, c'est une période d'immenses opportunités,
19:59 et donc, c'est une période qui est riche de toutes les manières,
20:03 et moi, je pense qu'on a un rôle à jouer.
20:05 Je viens de vivre une petite dizaine d'années très complexes,
20:09 puisque les aléas de la vie ont fait que je me suis retrouvée toute seule
20:12 à assumer économiquement, financièrement, mes deux fils.
20:16 J'ai vécu la complexité de devoir jongler avec une vie professionnelle
20:21 et une vie personnelle difficile, avec de très jeunes enfants,
20:25 combiné à un métier qui était en plus un métier atypique,
20:28 puisque je partais sur les routes de Belgique avec des horaires irréguliers,
20:32 insatisfatigables, sans aucun rythme pour mettre des choses en place.
20:36 Ça a été extrêmement compliqué.
20:38 J'ai vécu l'épuisement, une forme d'isolement,
20:41 une forme de solitude à fonctionner toute seule dans ce marasme quotidien,
20:46 et puis toutes les questions que ça pose,
20:49 parce que quand un seul salaire assume des enfants,
20:51 c'est très différent que deux salaires.
20:53 Et donc, je sais qu'aujourd'hui, il y a des tas de papas et de mamans solos,
20:58 et ils sont très nombreux, qui vivent ces mêmes difficultés,
21:01 avec tout ce qu'elles représentent, l'accès à la propriété,
21:04 cette précarité dont je parle.
21:07 Et je crois qu'on a un rôle à jouer quand on rentre en politique.
21:09 Et c'est pour ça qu'autrefois, je ne me sentais pas légitime.
21:12 Aujourd'hui, je sais que je sors un peu la tête de l'eau
21:15 et que mon expérience de vie, je peux la mettre au service d'une collectivité.
21:19 Et je pense que là, les choses prennent du sens.
21:22 Et c'est peut-être là que je suis cette femme de conviction
21:25 et que j'aime avancer alors plus librement.
21:29 Pourquoi au sein des engagés ?
21:32 Parce que je me retrouve pleinement au sein de ce mouvement.
21:35 Je pense que culturellement, je suis peut-être une femme née à droite,
21:41 avec toujours cette conscience de l'humain qui me rapprochait du centre.
21:45 Et je crois qu'aujourd'hui, les engagés ressemblent au centre auquel j'ai toujours aspiré.
21:51 Parce que c'est le parti de la santé, du bien-être, du développement de l'humain.
21:57 Donc, quand on sait que les 1000 premiers jours d'un enfant sont fondamentaux
22:01 pour le projeter dans la société de demain,
22:03 et que les engagés font ce chemin d'investir cette période cruciale
22:07 en créant de nouvelles crèches, en offrant progressivement la gratuité de ces crèches,
22:13 en investissant sur un enseignement de qualité,
22:16 sur une formation à tous les métiers, sur un travail qui est valorisant,
22:20 qui est valorisé, je pense que c'est ce à quoi on aspire pour une société meilleure.
22:24 Et vous savez, quand j'entends que pour la santé, un euro investi,
22:28 c'est dans la prévention, c'est 4 euros économisés dans les soins de santé,
22:32 je pense qu'on peut faire le même parcours avec l'humain.
22:35 Quand on investit l'humain depuis la base, et qu'on y consacre toute son énergie,
22:40 ça fait des humains qui sont mieux développés, mieux dans leur peau,
22:43 plus en phase avec la société dans laquelle ils évoluent.
22:46 Et ça, c'est ce qu'ils me parlent chez les engagés, et c'est pour ça que j'avance à leur côté.
22:50 – Michel Kless, ancien juge d'instruction,
22:52 vous êtes candidat défi à la Chambre des représentants,
22:55 pourquoi avoir choisi défi ?
22:58 – Dans un premier temps, c'est le défi qui m'a choisi.
23:01 J'en suis extrêmement content parce que la réflexion s'est faite,
23:05 et c'est un parti qui rassemble finalement toutes mes valeurs.
23:09 Alors mes valeurs, c'est évidemment d'abord ce qui est dans la dénomination même du parti,
23:14 démocratie, ça va de soi.
23:17 Mais c'est quoi la démocratie ?
23:20 Ça devient pour moi le creusot de toutes les valeurs,
23:22 au-delà tout simplement de la démocratie institutionnelle et sociale.
23:25 Et donc c'est une chose qui est extrêmement importante
23:28 par rapport à ce que nous nous donnons comme but.
23:31 Le fédéralisme, nous avons un État qui part en…
23:36 Excusez-moi, toutes les expressions sont possibles,
23:38 mais en tout cas nous manquons de colonne vertébrale sur le plan étatique
23:41 alors que nous sommes dans une situation de pré-guerre.
23:44 Jamais nous n'avons été autant en danger sur le plan extérieur et sur le plan international,
23:48 et on est en train de parler tout simplement d'enlever des vertèbres,
23:51 cette colonne vertébrale, moi je ne suis pas d'accord.
23:53 Indépendance, et cela va de soi, indépendance d'esprit,
23:56 donc c'est-à-dire aussi le fait de pouvoir parler.
23:59 Et de pouvoir parler par rapport aux interlocuteurs politiques
24:02 de manière tout à fait claire aux engagements qui sont les nôtres en termes de valeurs.
24:07 Et vous ajoutez à cela, au-delà de ce…
24:10 déjà de ces, quand même, trois piliers dirais-je, du parti,
24:15 vous ajoutez justice, et ça c'est le seul parti,
24:18 je dis bien le seul, et j'attends bien à ce moment d'insister sur ce point
24:23 qui prend en main la justice et la justice sociale,
24:26 non seulement la justice institutionnelle, le pouvoir dont je parle,
24:29 la justice sociale par rapport à l'immensité du phénomène
24:32 que nous connaissons en matière de pénétration des organisations criminelles
24:35 dans notre société qui entraîne un chiffre d'affaires qui est hallucinant,
24:42 et avec un manque dans le passé de prise de conscience
24:47 par rapport au monde politique que j'ai toujours dénoncé,
24:50 avec d'autres professionnels bien sûr, et aussi la laïcité.
24:54 Alors là j'y tiens profondément, la laïcité ce n'est pas un combat contre les religions,
24:58 c'est en réalité l'équilibre spirituel de toutes les religions,
25:02 et cela est fondamental dans une société extrêmement difficile actuellement,
25:07 voilà pourquoi j'ai rejoint aussi Defi, et peut-être que le côté justice
25:12 et criminalité financière est la chose qui m'a le plus attiré
25:16 par rapport à ce qu'ils avaient déjà fait avant,
25:18 et ce qui m'offre comme possibilité de continuer.
25:21 - Je me permets de réagir, monsieur Kleyz, à cette notion de la justice,
25:25 puisque vous parlez du seul parti chez Defi,
25:28 mais je vous invite à lire le programme des engagés
25:30 qui parlent largement de la justice, et qui viennent de proposer un très grand plan de justice.
25:34 - Je vous remercie, et j'en mangerai en disant que je n'ai pas lu dans ce programme
25:39 les avancées en matière de lutte contre la criminalité financière,
25:42 en réalité comme si cela n'existait pas,
25:44 et c'est une des raisons pour lesquelles je dis moi qu'il y a deux autres partis,
25:47 parce qu'il y a effectivement, j'ai un sentiment véritablement de démocratie qui jaillit,
25:52 il y a là pour moi un manque réel, et j'ai participé au moment,
25:57 c'était Maxime Prémaud qui m'avait invité au moment où vous aviez changé de nom,
26:01 vous étiez passé du CDH, j'étais là,
26:03 j'avais tenu une capsule de réflexion avec des citoyens sur la criminalité financière,
26:07 et quand j'ai reçu la fondation du parti des engagés,
26:09 je n'ai trouvé aucun mot, aucun mot, sur la lutte contre même la fraude fiscale,
26:14 qui est un tout petit, tout aucun mot,
26:17 sur la lutte contre la criminalité financière en tant que molécule,
26:21 et le petit atome de la fraude fiscale n'était même pas envisagé.
26:24 - Traquer les fraudeurs est quand même une priorité chez les engagés.
26:28 - Mais j'espère bien, mais ce ne sont pas les fraudeurs qu'il faut traquer,
26:30 ce sont les grands criminels.
26:32 - Enfin, il n'est pas impossible de chasser les uns et les autres.
26:37 - Pas du tout.
26:38 - Place publique revient juste après une courte pause.
26:40 [Musique]
26:46 - 19h20, Place publique sur Arabelle.
26:50 [Musique]
26:53 - Bonsoir, Ouroe, bonsoir.
26:55 Si vous venez de nous rejoindre dans Place publique,
26:57 ce soir nous parlons des personnalités connues
26:59 qui ont décidé de s'engager en politique.
27:01 Pierre Miguicha, ancien journaliste et ancien député bruxellois CDH,
27:06 est toujours avec nous.
27:07 Qu'est-ce qui vous avait guidé vers le CDH, vous, à l'époque ?
27:11 - Moi, c'était plutôt un choix de...
27:13 Bon, d'abord, je suis plutôt du centre gauche,
27:16 plutôt des affinités à gauche, au centre gauche,
27:19 et c'était plutôt un choix aussi lié à des personnalités,
27:22 parce que j'avoue que j'étais quand même très séduit à l'époque
27:25 par la personnalité de Joël Milquet,
27:27 qui incarnait le CDH bruxellois, qui était président du parti,
27:31 et donc vice-première ministre, d'ailleurs, au niveau du gouvernement fédéral.
27:36 Et son discours, parce que, voilà, je l'ai rencontré en une heure,
27:40 elle m'a convaincu de tout ce qu'on pouvait réaliser,
27:44 de tout ce que le parti réalisait au niveau, justement, humain, etc.
27:48 On avait géré, par exemple, la crise de l'accueil des migrants,
27:52 et il y a eu deux vagues de régalorisation avec Melchior Wattelé à l'époque,
27:56 et voilà, ce sont des choses où on se dit,
27:59 on ne peut pas accueillir, comme on dit, toute la misère du monde,
28:02 c'était la fameuse phrase de Michel Rocard,
28:04 mais je pense que, dans notre société,
28:06 on l'a fait d'ailleurs récemment avec la crise ukrainienne, etc.,
28:09 je pense qu'il y a moyen de trouver des formules,
28:11 peut-être avec une meilleure répartition, etc.,
28:13 pour ne pas effrayer certaines personnes,
28:15 mais je pense que notre pays doit faire preuve d'ouverture,
28:17 et à l'époque, on l'avait fait très très bien,
28:19 et par la suite, il y a plutôt eu des blocages,
28:22 avec Maggie De Block, avec Théo Franken,
28:24 qui ont plutôt joué sur la peur pour faire monter leur record de popularité,
28:28 alors que nous, on s'était plutôt intéressés au drame humain,
28:32 et on avait analysé les dossiers, dossier par dossier.
28:35 Donc, c'est ce genre de politique qui me séduisait.
28:38 En plus, je reviens là-dessus, évidemment,
28:40 comme mon affinité, mon dada, c'était le sport,
28:43 on avait, à l'époque, le ministre des Sports, André Antoine,
28:46 qui en plus, était originaire de la région d'où je venais, le Bramant-Ouallon,
28:50 et donc tout ça, ça faisait un cocktail.
28:52 Et puis c'était aussi Alain Raviart, qui était un ancien collègue d'RTL,
28:55 qui avait été porte-parole du CDH, qui m'avait aussi branché un peu,
28:59 donc voilà, c'est tout ça qui me...
29:01 Je me suis très vite, très très bien trouvé dans ce parti,
29:04 mais je vais être tout à fait honnête,
29:06 et on n'est pas là pour faire de la politique politicienne,
29:08 je vais dire, il y a beaucoup de partis, à Bruxelles en tout cas,
29:11 qui sont très fréquentables,
29:13 avec des personnalités vraiment très louables,
29:16 et j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler,
29:18 que ce soit avec les socialistes, avec les écolos,
29:21 avec les gens aussi de défis.
29:23 Je pense qu'il ne faut pas non plus toujours,
29:25 dans tous les dossiers, être en frontal.
29:29 Je pense qu'on peut, effectivement, sur beaucoup de dossiers, travailler ensemble.
29:32 Et moi, en tout cas, dans le sport, je connais très peu de formations politiques
29:36 qui n'ont pas envie de développer le sport,
29:38 de mettre plus d'argent dans les infrastructures sportives.
29:40 Mes propres enfants font du sport ici, à Bruxelles,
29:42 et on est de Gainsoran, de Koukoulberg,
29:44 on doit aller jusqu'à OML,
29:46 parce qu'il n'y a pas assez de disponibilité dans les salles.
29:48 Voilà, c'est des choses sur lesquelles on doit travailler, mais tous ensemble.
29:51 Vous savez, dans les communes, on a une situation à Bruxelles,
29:55 où finalement, tous les partis démocratiques sont quelque part impliqués.
29:58 Il y a des bourgmestres de toutes les couleurs,
30:00 on a des échevins de toutes les couleurs,
30:02 on a aujourd'hui une majorité, effectivement, avec des filles PS-Ecolos,
30:05 mais bon, demain, on peut retrouver l'EMR.
30:07 Donc je pense qu'on n'a pas, sur beaucoup de dossiers,
30:09 on n'a pas intérêt à être en conflit.
30:11 Je pense qu'il faut travailler ensemble.
30:13 - Armelle, vous êtes candidate aux élections régionales
30:15 pour les engager dans le Brabant-Ouallon.
30:17 Quelles sont les valeurs que vous avez à cœur de défendre en politique ?
30:21 - Au moins, vous l'aurez compris, je suis une femme de sens,
30:23 une femme qui aime justement les valeurs,
30:25 et je trouve qu'on est dans une société qui en a perdu grandement.
30:28 Retrouver un sens civique me ferait du bien.
30:33 Le respect, le travail, la valeur du travail.
30:37 Quand je vois qu'il y a 300 000 chômeurs
30:41 et 500 000 personnes en arrêt maladie de longue durée,
30:45 dont un tiers de Burnaud, je m'interroge.
30:48 Et je pense qu'on doit pouvoir ré-enchanter
30:51 et redonner le goût au travail.
30:53 Parce qu'un travail qui est valorisant,
30:55 un travail qui est au service d'une collectivité,
30:58 ça accompagne le citoyen dans un meilleur développement de lui-même.
31:01 Ça coûte moins cher aussi à une société.
31:03 Vous savez, chez les engagés, on a à cœur de remettre au travail.
31:06 C'est-à-dire qu'on considère qu'une personne peut vivre un crash dans une vie,
31:10 une période de grande difficulté.
31:12 Et donc le chômage est alors accordé pour une durée de deux ans.
31:15 Mais après cette période, la volonté des engagés,
31:18 c'est de remettre le citoyen au travail,
31:21 de lui offrir des emplois dans la fonction publique,
31:24 et de lui redonner le goût à cette vie,
31:26 et à cette collectivité, et à cette façon de fonctionner ensemble.
31:29 Donc ça, ce sont les valeurs auxquelles je tiens.
31:31 Et puis aussi la confiance.
31:33 Parce que dans la vie, aucun échange n'est possible
31:35 s'il n'y a pas de la confiance.
31:37 Et je crois qu'aujourd'hui, le monde politique offre parfois
31:39 un visage un peu sombre et un peu triste,
31:41 d'entre-soi, de guerre interne,
31:43 auquel le public n'y comprend rien,
31:46 et duquel le public se retire progressivement.
31:48 Et donc, montrer une image de courtoisie,
31:50 de travail collectif, comme l'exprimait Pierre,
31:53 je pense que retrouver de la confiance dans les institutions,
31:57 dans l'État, dans l'enseignement, et dans la classe politique,
32:00 aiderait chacun d'entre nous à évoluer plus sereinement
32:03 et plus harmonieusement en société.
32:05 – Michel Kless, ce sont aussi vos valeurs,
32:07 vous êtes candidat des filles à la Chambre des représentants,
32:10 la confiance, c'est essentiel dans la vie ?
32:13 – C'est essentiel, mais il faut donner des chances à la confiance.
32:15 Il y a une petite parenthèse qui n'a rien à voir,
32:17 je souhaite rendre hommage à Mme Joëlle Milquet,
32:19 qui a quand même été un ministre de l'Intérieur vraiment exceptionnel,
32:23 avec un respect pour la police, qui en a vraiment, franchement besoin.
32:27 Je ferme la parenthèse.
32:29 Donc vous voyez, moi je n'ai pas de soucis à le dire.
32:33 La confiance, mais nous sommes évidemment d'accord.
32:36 Mais je reviens à cela, en étant peut-être un peu insistant,
32:40 en disant que toutes les valeurs que nous pouvons mettre en évidence
32:43 par rapport à celles qui sont les mêmes, les nôtres,
32:45 et je vous entends, nous sommes entièrement d'accord,
32:47 pour ça il faut des sous.
32:49 À un certain moment, je pense qu'il faut réfléchir à la mise en route de cela.
32:55 La démocratie sociale, c'est une chose qui est apparue,
32:58 avec un certain nombre de valeurs égalitaires.
33:01 C'est l'accès au sport, c'est l'accès à la justice,
33:04 l'accès à la culture, aux soins de santé,
33:08 à la solidarité, et Dieu sait si en matière d'immigration,
33:11 la Belgique a quand même connu 9000 condamnations
33:14 par rapport à son apéritif à l'égard des accueils des réfugiés,
33:18 pour que tout cela, en termes de valeurs,
33:20 parce que ce sont des valeurs humaines que nous défendons ici,
33:23 à cet instant précis, tous.
33:25 Et bien à partir de ce moment-là, je vous dirais que pour ma part,
33:28 il y a une valeur fondamentale à laquelle je tiens,
33:31 c'est de dire que le respect des valeurs passe par une réflexion profonde
33:35 d'un changement de tout ce qui s'est passé dans les gouvernements antérieurs,
33:40 en prenant la prise en considération du grand dérèglement de notre société,
33:46 et qu'il suffit, maintenant cela suffit de dire qu'il faut aller chercher
33:49 dans la poche des gens l'argent qui part dans la poche des truands.
33:53 Et c'est cela que moi je mets en évidence,
33:55 parce que je sais de par mon métier qu'il y a moyen de le faire.
33:58 Voilà, les deux sont en concordance et le pari est ouvert.
34:02 – Nous marquons une courte pause et Place publique continue dans un instant
34:05 avec Armel, Michel Eccles et Pierre Mégicha.
34:08 Et je lis toujours vos SMS au 0400 86 106 800 0488 106 800.
34:19 A tout de suite !
34:20 [Générique]
34:37 – Nous parlons ce soir des personnalités connues qui s'engagent en politique
34:41 et je lis toujours vos SMS au 0488 106 800 0488 106 800.
34:49 Armel, journaliste, ancienne animatrice et présentatrice,
34:52 je le rappelle vous êtes indépendante et maman solo,
34:55 vous êtes candidate aux élections régionales pour les engager dans le bras blanc ou à long.
35:00 Quels seront vos thèmes de campagne ?
35:02 J'ai cru avoir compris que le bien-être des hommes et des femmes
35:06 était très important pour vous.
35:08 – Oui bien sûr il l'est, mais à travers ce bien-être,
35:10 c'est surtout le soutien aux familles monoparentales,
35:13 c'est le combat que j'ai envie de mener.
35:18 – Les papas solos et les mamans solos.
35:20 – Oui, alors dans 8 cas sur 10 c'est une maman solo,
35:23 mais c'est bien sûr aux papas et aux mamans solos que je vais apporter mon soutien,
35:27 parce qu'ils en ont grand besoin, je l'ai exprimé en long et en large.
35:30 Aux petits indépendants aussi, qui sont les grands oubliés des systèmes
35:34 et qui sont écrasés par les charges.
35:36 Et puis je garde mon ADN, la valorisation du patrimoine ou à long
35:40 est quelque chose auquel je tiens.
35:41 Pendant des années j'ai été à la rencontre des agriculteurs,
35:45 des acteurs du tourisme et de cette belle région wallonne.
35:49 J'ai tissé des liens et s'ériger en défenseur de ce brabant wallon
35:55 et de cette belle agriculture, avec des personnes ancrées dans le réel,
35:59 c'est quelque chose qui me tient à cœur.
36:01 – Michel Kless, ancien juge d'instruction,
36:04 vous êtes candidat des filles à la Chambre des représentants.
36:07 Quels seront vos thèmes de campagne pour les auditeurs
36:09 qui ne l'auraient pas encore remarqué ?
36:12 – Je vais peut-être aller un peu au-delà de ce que j'ai déjà dit,
36:15 parce que je rejoins évidemment Armel sur plein de choses,
36:18 avec une sensibilité évidente de communication.
36:21 Mais en ce qui me concerne, je vais aborder vraiment la colonne vertébrale.
36:24 La colonne vertébrale de l'État, qui est en danger,
36:27 et je veux réinsister sur cela, parce que la justice fait partie
36:31 de cette colonne vertébrale, elle est mal menée,
36:33 mais il n'y a pas que cela.
36:35 Il ne faut pas, à mon sens, détruire la Belgique,
36:39 comme certains en ont l'intention de le faire.
36:42 J'ai plein d'autres sujets, bien entendu,
36:45 mais très sincèrement, c'est une chose qui m'inquiète
36:48 par rapport au futur de notre société,
36:51 et au futur effectivement de mes enfants aussi,
36:53 je n'ai pas envie de cela.
36:55 Et au-delà de ce maintien de cette colonne vertébrale
36:59 dans le fédéralisme, qui paraît déjà un combat presque désuet,
37:04 quand on pressent les accords qui sont déjà faits entre les baronies,
37:07 eh bien c'est non, et j'ai envie de dire non.
37:10 Et puis, au-delà de cela, vous avez entendu mes autres thèmes,
37:13 évidemment, justice, lutte contre la criminalité financière,
37:16 retrouver l'argent sale, arrêter qu'il ne coule,
37:19 ça pour moi c'est fondamental, avec la création d'institutions
37:21 aussi importantes que le Parquet national financier,
37:24 en France ils rapportent des milliards,
37:26 qu'une agence belge anticorruption, lutter contre les phénomènes
37:29 de la corruption et du blanchiment d'argent,
37:31 ça je retombe évidemment dans les bons travers
37:34 de mon ancien métier, tout en ayant quand même
37:37 une forme d'expérience que je compte apporter en politique, en société.
37:42 - Hormel, si vous êtes élu, quelles seront vos autres priorités,
37:46 vos autres combats ?
37:48 - Alors, je vous les ai cités, les trois grands combats,
37:52 Maman solo, indépendant et le patrimoine Walloon.
37:56 Mon combat majeur, c'est évidemment intervenir auprès
38:00 de ces familles monoparentales.
38:02 En Belgique, les personnes seules et les familles monoparentales
38:06 représentent 45% des ménages.
38:08 Ces personnes doivent se loger face à une situation de logement
38:12 qui est de plus en plus tendue.
38:14 Alors, je pense qu'il y a des tas de chantiers à entreprendre.
38:19 D'abord, il faut créer, je crois, un statut famille monoparentale
38:23 au même titre que les familles nombreuses.
38:25 Il faut donner l'accès aux crèches, il faut que chaque parent
38:28 puisse trouver une crèche pour son enfant,
38:30 et il faut amener progressivement à la gratuité des crèches
38:33 au même titre que l'enseignement.
38:35 Il faut étendre aussi le temps d'accueil extrascolaire,
38:40 c'est-à-dire que pour le bien-être d'un enfant,
38:42 on doit pouvoir lui proposer des activités sportives, culturelles,
38:46 artistiques au sein des écoles, et permettre aux parents
38:50 de venir chercher ses enfants plus tard à l'école.
38:53 Quel adulte termine sa vie professionnelle à 15h30 ?
38:56 C'est absolument impossible de jongler avec ces paramètres,
38:59 et ça apaiserait et ramènerait du bien-être au sein des familles.
39:03 Et puis, il faut aussi élargir, pour moi, et renforcer l'action
39:07 du CECAL, qui est l'organisme de recouvrement des pensions alimentaires.
39:10 47% des pensions alimentaires ne sont pas versées dans ce pays.
39:15 Au Québec, 93% des contributions alimentaires sont payées.
39:20 Et donc, on ne peut pas agir avec cette forme de violence économique
39:24 d'un conjoint vers l'autre, sans supporter la charge
39:27 et la responsabilité des enfants.
39:29 Ça, pour moi, ce sont les combats majeurs.
39:31 Pierre Miguicha, ancien journaliste et ancien député bruxellois CDH,
39:36 vous aviez été élu et vous avez été député bruxellois de 2009 à 2014.
39:41 En 2014, vous n'aviez pas été réélu.
39:44 En 2019, vous vous étiez représenté à la région bruxelloise,
39:48 mais vous n'aviez pas été réélu.
39:50 Comment avez-vous vécu ce que moi, je décide d'appeler ces non-réélections ?
39:55 En fait, quand on se présente, on se présente vraiment devant les lecteurs
40:01 en toute humilité.
40:03 C'est un peu comme le sport.
40:05 On ne peut pas participer à un match ou à une compétition
40:09 ou à un tournoi si on n'accède pas les règles.
40:12 Et les règles, c'est que, bon, voilà, on peut gagner, on peut passer,
40:15 on peut très bien rester sur le carreau, il faut l'accepter,
40:17 c'est le choix des lecteurs.
40:19 Il y a eu des circonstances particulières en 2014.
40:23 En 2019, c'était un peu lié à la santé moins bonne du parti,
40:28 qui après, d'ailleurs, a décidé de faire sa mue avec le changement de nom.
40:33 Mais bon, entre-temps, je ne suis pas resté inactif en politique
40:36 puisque ça fait 9 ans que je suis au service de Bianca de Batz,
40:39 qui a été secrétaire d'État au sein du gouvernement bruxellois,
40:42 en charge notamment de la sécurité routière, donc entre 2014 et 2019.
40:46 Et là, maintenant, je suis son conseiller au Parlement bruxellois.
40:50 Je suis aussi lié aux engagés, parce qu'elle est conseillère communale engagée,
40:54 CDNV, à la ville de Bruxelles.
40:56 Donc voilà, moi, je suis un peu dans la grande famille recomposée,
41:00 CDNV engagée, on va dire.
41:04 – Vous avez 52 ans, vous œuvrez donc toujours en politique, mais dans l'ombre.
41:09 – Dans l'ombre, bon, je suis en fait un peu comme Armel, bien sûr,
41:12 un homme de communication.
41:14 Moi, voilà, j'ai étudié la communication, j'ai fait le journalisme.
41:17 Je l'ai étudié il y a 25 ans, 30 ans, au moment où on n'avait pas encore
41:20 tous les réseaux sociaux et autres, et il y a beaucoup de choses
41:23 qui ont changé, Armel. Mais bon, on s'adapte comme on peut.
41:26 – On a une dimension, on a une notion de la communication,
41:29 mais les nouveaux réseaux, effectivement, on doit s'y mettre.
41:33 – Donc voilà, je suis là-dedans, et je n'ai pas encore décidé pour 2024,
41:37 parce que vous ne me posez pas la question, mais bon, voilà.
41:40 – J'y viens, j'y viens, vous serez candidat aux prochaines élections.
41:45 – C'est-à-dire que c'est en réflexion, on me l'a demandé au niveau du CDNV,
41:49 mais il faut savoir qu'il y a une particularité, c'est qu'on ne peut pas,
41:52 après avoir été élu chez les francophones, se présenter
41:55 chez les néerlandophones, ce qui est un peu logique,
41:58 parce que bon, il faut savoir que le nombre de voix nécessaires
42:01 pour être député chez les néerlandophones à Bruxelles est très bas,
42:05 et donc un francophone avec un peu de notoriété serait très vite élu.
42:09 Donc c'est un peu logique qu'il y ait cette règle qui prévoit
42:12 qu'on ne puisse pas passer de l'un à l'autre, ça a été le cas par exemple
42:15 aussi pour Alexa Bertrand, qui ne peut pas se présenter
42:18 de la manière open VLD à la région, puisqu'elle a été députée MR.
42:22 Et donc voilà, ce n'est pas possible au CDNV, mais bon, voilà,
42:26 je laisse la porte ouverte et on verra bien d'ici un mois,
42:30 si vous me réinvitez, je vous dirai ce qu'il en est.
42:33 [Rires]
42:34 – Je crois que la porte est ouverte.
42:36 – Vous serez donc candidat pour les engager à Bruxelles ?
42:39 – Non mais voilà, on en rediscutera quoi.
42:42 [Rires]
42:43 – C'est bien, il s'est teasé, on voit que c'est un homme de communication.
42:46 [Rires]
42:48 – C'était "Place publique", une émission à retrouver sur arabelle.fm
42:51 et sur les plateformes habituelles.
42:53 Merci d'avoir été avec nous.
42:55 Merci aussi à mes invités, Pierre Miguichat, journaliste et ancien député,
42:59 Bruxellois CDH était avec nous, Armel, journaliste, ancienne animatrice
43:03 et présentatrice indépendante et maman solo,
43:06 candidate aux élections régionales pour les engager dans le Bramont-Wallon
43:10 et Michel Kless, ancien juge d'instruction,
43:13 vous êtes candidat des filles à la Chambre des représentants.
43:16 Merci à tous les trois d'avoir été avec nous.
43:18 Merci à vous, auditeurs, auditrices.
43:21 Dès la semaine prochaine, on se donne désormais rendez-vous le mercredi soir.
43:25 L'horaire, lui, reste le même, 19h.
43:27 Je vous souhaite une excellente soirée et un très bon week-end.
43:31 À la semaine prochaine, mercredi, 19h.
43:34 Dans un instant, les informations de 20h et le carrefour de l'info.
43:38 À la semaine prochaine.
43:39 *Générique*

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