SMART ÉDUCATION - Emission du 26 janvier 2024

  • il y a 8 mois
Vendredi 26 janvier 2024, SMART ÉDUCATION reçoit Magali Jobert (Déléguée Générale, AFMAE) et Delphine Berilloux (DRH, Safran Aircraft Engines)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver dans Smart Education,
00:12 votre magazine hebdomadaire dédié à l'éducation de deux mains,
00:16 aux nouveaux métiers, nouvelles pédagogies, nouvelles formations,
00:19 également aux nouvelles technologies de l'éducation.
00:22 Aujourd'hui, nous recevons un duo.
00:24 D'un côté, une école, de l'autre, une entreprise.
00:27 L'AFMAE, l'Association de formation aux métiers de l'aérien et de l'espace,
00:30 a accueilli dans ses rangs cette année plus de 1000 apprenants
00:33 prêts à s'envoler vers un avenir dans le secteur aérien.
00:36 Magali Jobert, déléguée générale de l'AFMAE, nous accompagne aujourd'hui.
00:40 Bonjour. - Bonjour.
00:41 Merci beaucoup de nous accompagner Magali Jobert, vous êtes déjà venue sur notre plateau,
00:44 on est ravis de vous recevoir à nouveau.
00:46 Également avec nous, un groupe prêt à faire travailler justement ses apprentis, ses apprenants.
00:51 Nous sommes ravis de recevoir Delphine Berriyou, directrice des ressources humaines du groupe Safran.
00:55 Bonjour. - Safran Craft Engines.
00:58 Et bien c'est très bien de le préciser.
01:01 Magali Jobert, je le disais, 1000 apprenants prêts à s'envoler vers un avenir dans le secteur de l'aérien.
01:06 1000 apprenants, c'est une belle rentrée, on peut dire que...
01:09 Oui, c'est une belle rentrée, on est ravis de voir que les candidats,
01:15 finalement, reviennent vers le secteur de l'aérien
01:18 et qu'on a une désirabilité pour nous accompagner et travailler dans la filière de l'aérien.
01:24 Parce que c'est un chiffre qui est en hausse, ce n'était pas le cas l'année dernière, l'année d'avant.
01:28 C'est ça, c'est un chiffre. Alors on n'oublie pas, le Covid est très loin derrière nous.
01:32 Et voilà, avec la reprise post-Covid du secteur de l'aérien,
01:36 on a aussi une reprise de la formation et des besoins pour l'emploi.
01:40 Et donc on voit vraiment revenir des candidats et se poser les bonnes questions pour faire partie de ce secteur.
01:45 Donc on est vraiment ravis de voir cette année, d'avoir pu comptabiliser un millier d'apprenants.
01:49 Est-ce que cette dynamique, vous la ressentez, vous aussi côté entreprise chez Safran, cette dynamique du secteur ?
01:53 Alors oui, chez Safran et chez Safran Craft Engines, de la même manière,
01:57 grosse dynamique de recrutement. Donc le groupe Safran, c'est 17 000 embauches dans le monde, cette année, en 2023.
02:03 Safran Craft Engines, c'est 3 500 embauches. Donc en gros, on est en ligne avec l'objectif qu'on s'était fixé,
02:09 dont un peu plus de 2 200 en France. Et notamment sur les métiers justement plutôt industriels,
02:16 autour de ce qu'on accompagne à travers la FMAE et les formations qu'on met en place à travers le partenariat qu'on a ensemble.
02:26 Donc, ouais, voilà, belle dynamique. On poursuit l'année prochaine ?
02:30 Donc voilà, on est sur du cycle plutôt long. Donc la dynamique de recrutement va se poursuivre.
02:35 Évidemment, on a besoin, plus que jamais, de continuer en tout cas à former, à accompagner les reconversions
02:42 en assemble de nos collaborateurs internes, mais aussi de nos candidats externes qui auraient envie de rejoindre le secteur aéronautique
02:48 et pour autant qui viennent d'autres secteurs d'activité.
02:51 On va en parler, évidemment, de la teneur de ce partenariat. Là, on comprend qu'il y a un peu peut-être de formation continue,
02:56 puisque vous parlez de formation en interne. Quand a commencé cette histoire commune entre la FMAE et le groupe Safran ?
03:04 Comment vous vous êtes rencontrés ? Voilà, comment ce partenariat entre ces deux entités est-il né ?
03:09 Alors, on a toujours parlé de la période post-Covid 2021. On se rencontre finalement sur les mêmes problématiques.
03:17 Aujourd'hui, on repart sur des besoins de Safran Aircraft Engine. Des besoins parce qu'aujourd'hui, en interne également,
03:28 il y a une évolution, une proposition de parcours pour accompagner les collaborateurs.
03:32 Et pour accompagner un parcours, il faut un organisme de formation. Et en même temps, il y a aussi la partie jeune employé.
03:40 On forme des jeunes à travers le CFA pour épouser ce métier, cette carrière dans l'industrie, et notamment chez Safran partie industrielle, moteur.
03:49 Donc voilà, on s'est rencontrés sur ces sujets-là. Et puis la FMAE essaie de répondre sur un parcours sur mesure créé pour Safran,
03:56 avec l'aide de Safran. Et donc nous restons vraiment deux acteurs qui sont vraiment engagés et avec un réel partenariat.
04:06 C'est ce qui nous appuie aussi.
04:07 Vous dites avec l'aide de Safran, Delphine Berrioux, comment ça se passe ? C'est-à-dire qu'on s'assoit autour d'une table,
04:11 on dit "Nous, nos besoins chez Safran, c'est ça. Vous, vos formations, c'est ça." Et on discute de la manière de peut-être les adapter au mieux.
04:20 Ça se passe comme ça ?
04:22 Absolument. Je pense qu'il y a, encore une fois, l'interne et notre capacité à répondre à nos enjeux de charge, de montée en cadence.
04:30 Donc l'interne, c'est important, on l'a évoqué, parce que, nous, notre engagement visé de nos collaborateurs, c'est aussi de leur proposer des évolutions de parcours,
04:39 parce qu'on est aussi très attentifs à continuer à être à la pointe en matière de compétences, de développement de compétences.
04:45 Donc ça passe par de la formation, parce qu'on a des technologies qui évoluent déjà, et puis par ailleurs aussi, on a des besoins, des fois, de charges,
04:52 liées à des croissances d'activités plus fortes dans un secteur par rapport à un autre.
04:55 Et le Covid, évidemment, a été un contexte dans lequel on a dû faire preuve de beaucoup de souplesse.
05:00 Donc, un, l'interne, c'est la capacité à proposer des parcours de reconversion.
05:05 Donc là, avec l'AFMAE, c'est très clair. En plus, on est vraiment en partenariat au sens où il y a une partie du parcours de formation qui a lieu au sein de l'AFMAE,
05:15 dans les bâtiments de l'AFMAE, avec tout un module plutôt théorique, avec des professionnels, avec lesquels on calibre de manière presque très adaptée, presque sur mesure, nos besoins.
05:24 Et puis, il y a des mises en situation opérationnelles au poste de travail dans nos usines, dans nos shops de maintenance,
05:31 dans lesquels il y a une immersion opérationnelle, avec l'aide notamment d'un tuteur qui aide à l'accompagnement.
05:38 Donc, c'est vraiment cette richesse de la construction du parcours pour nos salariés internes, dans le cadre de reconversion,
05:44 ce qui permet vraiment de donner de la perspective d'évolution.
05:46 À un moment donné, on a, par exemple, des personnes qui étaient, j'ai envie de dire, ajusteurs,
05:52 et qui ont décidé d'évoluer vers des métiers autour de mécaniciens-monteurs, peut-être plus tard aussi de contrôleurs, etc.
05:59 Et puis, il y a aussi, comme je l'évoquais, la capacité à recruter.
06:03 Et là, on a quand même, je pense, été beaucoup plus loin en 2022 et 2023, et on va poursuivre en 2024,
06:09 qui est de dire comment on ouvre nos sources de recrutement en étant peut-être un peu moins, j'allais en dire, fermé qu'on a pu l'être à l'époque,
06:16 parce qu'on voit qu'on a les outils de formation pour accompagner la formation, même sur des périodes assez longues, de profils qui viennent du secteur trésor.
06:24 Et quels sont vos besoins métiers, justement, plutôt sur ce côté externe ?
06:27 Alors, vis-à-vis de l'externe, nous, on continue, comme je vous l'évoquais, restant des chiffres autour de un peu plus de 2 000 recrutements en France l'année prochaine,
06:35 pour Safran Aircraft Engines. Alors, on recrute des ingénieurs de R&D, donc ça c'est une partie, c'est à peu près, on va dire, un quart de nos recrutements.
06:43 Et puis, pour beaucoup, c'est quand même plutôt dans notre environnement industriel, à la fois sur nos lignes de production,
06:49 mais surtout, et ça, il y a une grosse croissance d'activités autour de nos activités de maintenance.
06:55 Donc, on parle derrière ça des métiers de mécanicien-monteur, des métiers aussi de contrôleur et d'inspecteur.
07:03 Et ça, c'est vraiment là où on a envie, voilà, d'avoir, on va dire, une croissance importante, de poursuivre la croissance.
07:10 Et on le fera, notamment, grâce à l'aide, évidemment, de la formation.
07:14 Oui, parce que c'est ce que vous proposez, c'est exactement le genre de formation que vous proposez aujourd'hui à la FMEI.
07:18 Voilà, c'est pour ça qu'on a pu se rencontrer et faire un partenariat avec beaucoup de succès, la FMEI, aujourd'hui.
07:24 Donc, c'est deux business units, j'oserais dire, donc de la formation continue pour avoir des parcours professionnalisants.
07:33 Là, donc, on va faire ça à travers des certifications, des certifications de qualification professionnelle des CQPM.
07:40 Et puis, on va avoir aussi une entité CFA avec des bacs pro aéronautiques, des BTS aéronautiques et des mentions complémentaires aéronautiques,
07:47 qui va nous permettre de répondre à ces deux enjeux.
07:50 Donc, vraiment, je suis jeune et je veux rentrer dans le secteur de l'aérien,
07:54 donc je commence une formation sur un bac pro en apprentissage,
07:57 puisque la force de la FMEI, c'est d'être vraiment référent vers une formation apprentissage d'excellence.
08:04 Donc là, ce sont des modules qui ne sont pas forcément adaptés à telle ou telle entreprise.
08:08 Voilà, donc c'est la partie en apprentissage où l'entreprise va adapter, finalement, et former le jeune apprenti aux règles,
08:16 aux documents, vraiment au profil de l'entreprise.
08:21 Parce que pour ceux qui nous regardent, apprentissage, on peut aussi parler d'alternance,
08:24 c'est-à-dire qu'il y a une partie théorique et une partie pratique dans l'entreprise.
08:28 Exactement, c'est deux semaines au centre de formation, qui est à Toussus-le-Noble, dans le 78,
08:33 et deux semaines chez Safran Aircraft Engine.
08:36 Et puis, on a la deuxième partie, qui est vraiment là, soit de l'aide à la professionnalisation pour du salarié
08:45 qui est déjà en poste, ou bien, justement, l'entreprise nous dit "je souhaite aussi reconvertir des parcours
08:51 qui sont déjà professionnels, mais qui ne sont peut-être pas dans le secteur".
08:54 Et donc, nous, on va prendre des profils qui ne sont peut-être pas aéronautiques aujourd'hui,
08:58 mais qui ont une appétence industrielle, une appétence manuelle,
09:02 et on va les former sur une période de trois mois via une certification.
09:08 Et ensuite, le parcours se poursuit, comme l'expliquait Delphine, chez Safran.
09:11 Aujourd'hui, on a Safran avec nous, vous avez d'autres partenaires aussi, l'AFMAE ?
09:15 Oui, oui, nous avons plusieurs partenaires industriels, puisque le besoin du secteur de l'aérien est très ouvert,
09:20 et que nous rayonnons sur l'île de France, avec un centre dans le 78 à Toussus-le-Noble,
09:25 et un autre centre dans le 95 à Bonneuil-en-France.
09:28 Donc, pour résumer, Delphine Berriou, ce partenariat, vous, vous avez des salariés internes à votre groupe
09:37 qui se font former grâce à l'AFMAE, vous avez aussi peut-être des apprentis en stage et en alternance,
09:44 et tout ça à la fois ?
09:45 Oui, absolument, il y a aussi, comme l'évoquait Magali, le cursus pour nos apprentis.
09:50 Donc là, on est effectivement sur un équivalent de bac pro, et puis ensuite, il y a la formation en cours de parcours.
09:57 Et encore une fois, j'insiste, parce que je pense que dans notre manière aussi de recruter,
10:02 vraiment, on s'est challengé par, déjà, nécessité, parce qu'on a des activités en croissance et on s'en réjouit,
10:10 et donc, il faut être en capacité d'assurer les recrutements.
10:12 Mais parce que, aussi, je pense que Safran et Safran Aircraft Engines,
10:16 c'est beaucoup engagé dans, on va dire, la capacité à être aussi dans l'assertion professionnelle.
10:23 Voilà, on a une politique en matière de RSE qui est très claire sur le sujet, avec des objectifs, une ambition.
10:29 Et je pense que c'est aussi une richesse à travers ces parcours, parce que quand on ouvre la possibilité d'aller recruter des personnes,
10:35 et j'ai en tête, notamment, une des promotions, dernièrement, j'ai envie de dire, certifiée, récemment,
10:43 qu'on a eu l'occasion de rencontrer avec Magali, j'ai eu le plaisir, c'était d'ailleurs un bon moment d'émotion,
10:48 de leur remettre leur certificat à l'issue des sept mois de formation.
10:52 C'était des jeunes qui venaient, qui avaient une première expérience professionnelle dans le monde qui était paysagiste,
11:00 d'autres dans l'aéroalimentaire, dans la grande distribution.
11:04 Et donc, on voit qu'à un moment donné, l'aéronautique, ce n'est pas juste une voie réservée à certains.
11:10 Ça ouvre des perspectives, on a des métiers passionnants, des enjeux technologiques incroyables.
11:16 Il y a vraiment une aventure collective, aussi, autour de ça.
11:20 Il y a dans le cadre du cursus de formation, puisqu'on voit qu'il y a vraiment cet enjeu de transmission des savoirs,
11:26 de parrainage, etc. Et puis après, on voit que ça ouvre aussi des perspectives d'évolution,
11:30 de changement de poste, de situation professionnelle variée.
11:33 Donc, voilà, ce qui est intéressant, c'est l'interne, l'externe, et l'externe avec, vraiment pour nous,
11:39 cette richesse d'aller accueillir des gens qui ont des backgrounds, des profils, des expériences variées,
11:44 parce que ça répond aussi à notre enjeu en matière de diversité.
11:47 - Elle est intéressante, cette question des profils, justement. Encore trop peu de femmes dans ce secteur.
11:53 Magali Jaubert, vous étiez déjà venue sur ce plateau nous en parler.
11:57 On sait qu'il y a beaucoup d'entreprises du secteur qui s'engagent, qui s'impliquent, qui signent des chartes,
12:02 "féminisons les métiers de l'aéronautique et du spatial", notamment. Ça ne suffit pas, encore ?
12:07 - Alors, c'est toujours une question, aujourd'hui, dans nos circuits de formation,
12:11 encore entre 6-7% de femmes dans les parties filières techniques.
12:16 Voilà, oui, ça ne suffit pas, on en parle. Après, comme toujours, il faut aussi que les femmes aient envie d'aller dans l'industrie.
12:24 On ne va pas les forcer pour faire du chiffre, ce n'est pas le sujet.
12:27 Mais au moins, voilà, aussi à travers votre mission, c'est d'en parler, de savoir que c'est complètement ouvert aux femmes, aujourd'hui,
12:32 que notre partenaire Safran a vraiment des postes qui sont complètement ouverts aux femmes.
12:38 Il n'y a aucun souci, voilà, en termes de moyens technologiques, voilà, on oublie les choses un peu lourdes, un peu impossibles,
12:46 ça n'existe plus aujourd'hui. Voilà, il faut juste embrasser un milieu qu'on aime, l'industrie, c'est un milieu passionnant,
12:52 et vraiment, c'est vraiment ouvert aux femmes, aux hommes, et à tout ce qui peut être, voilà, insertion.
12:57 Aujourd'hui, on a beaucoup aussi de postes en partenariat avec Safran, surtout sur la partie RQTH.
13:02 C'est important de savoir que les entreprises ont conscience et ont ouvert, et c'est exactement ce qu'a fait Safran,
13:09 et à promouvoir aussi, finalement, cette possibilité d'insertion qui n'a plus de limites aujourd'hui.
13:16 Donc, il faut casser aussi ces barrières, parce qu'elles n'existent plus aujourd'hui.
13:19 C'est important de le préciser, je suis contente de terminer sur ces mots.
13:21 Merci beaucoup à toutes les deux d'être venues nous voir aujourd'hui dans Smart Education.
13:24 Magali Jaubert, je rappelle, vous êtes la déléguée générale de l'AFMAE, Delphine Berriou, la DRH du groupe Safran Aircraft Engines.
13:31 Exactement. Merci beaucoup à toutes les deux d'être venues nous voir.
13:34 Merci à vous de nous avoir suivies. On se retrouve évidemment très vite pour un nouveau numéro de Smart Education.
13:39 À très vite. Ciao.
13:40 [Musique]