• il y a 9 mois
Dans le Sud-Ouest des États-Unis, un braqueur de banque en série prétend distribuer ses butins aux pauvres. Mais il n’en est rien. L’homme est toujours armé et prêt à tirer. Et il fera n’importe quoi pour ne pas être capturé. Le FBI et le Service des Marshals mettent leurs efforts en commun pour capturer ce criminel rusé qui représente une menace pour tous ceux qu’il croise.

Category

Personnes
Transcription
00:00 Albuquerque au Nouveau-Mexique. Le 29 décembre 1998. Nous sommes dans le secteur nord-est
00:16 de la ville. Pour les employés et les clients d'une banque du quartier, la journée commençait
00:21 comme toutes les autres. Il ne savait pas qu'un homme qui avait déjà dévalisé une banque
00:30 plus tôt le même jour se préparait à commettre un autre retrait.
00:33 Le voleur s'approcha de la caissière et lui demanda de lui donner l'argent de son tiroir
00:49 à la carcasse. Formé pour obéir aux ordres des voleurs et éviter tout affrontement dangereux,
00:57 la caissière donna au voleur ce qui lui demandait et même plus. Elle lui glissa une liasse d'argent
01:05 qui contenait un sachet d'encre. Le voleur partit aussi silencieusement qu'il était
01:12 entré. La nouvelle fut transmise au poste de police
01:17 du quartier. Comme les vols de banque sont des crimes de compétence fédérale, on avisa
01:22 également le FBI. Les agents spéciaux Scott Campbell et John
01:27 Tanberg du bureau du FBI d'Albuquerque répondirent à l'appel. Cela commença comme une enquête
01:33 ordinaire pour l'agent Tanberg. Il y a énormément de vols de banque à Albuquerque.
01:42 À la fin des années 90, il y en avait entre 90 et 100 par année.
01:48 Mais cette affaire semblait particulière. Les agents apprirent que le voleur affichait
01:57 un calme surprenant. La plupart des personnes présentes dans la
02:02 banque ne se sont pas rendu compte qu'il y avait eu un vol. Il n'y avait pas eu d'agitation
02:06 ou ce que l'on voit à la télé d'habitude comme des coups de feu et des gens qui crient.
02:09 Les employés n'avaient rien noté de particulier chez le voleur.
02:14 On nous l'a décrit comme un homme blanc, possiblement d'origine hispanique. Il avait
02:22 les cheveux foncés, était de stature moyenne et portait des lunettes fumées. Il était
02:29 bien coiffé, portait une casquette et des vêtements qui ne sortaient pas de l'ordinaire.
02:33 Le voleur était simplement entré dans deux banques le même jour, avait pris l'argent
02:39 et était reparti. Il n'avait laissé aucune empreinte, aucun indice ni image de lui.
02:45 Le FBI ne disposait de rien pour l'identifier. On ne disposait guère d'informations pour
02:55 avancer. On ne croyait pas que ce type avait déjà dévalisé d'autres banques d'Albuquerque.
03:01 On ne parvenait pas à le relier à d'autres crimes qui avaient été commis dans le passé.
03:07 Dans notre esprit, ce type n'était peut-être que de passage.
03:11 Les agents se dispersèrent dans le secteur et interrogèrent toutes les personnes qui
03:18 vivaient près de la banque. Ils cherchaient quelqu'un qui aurait vu le voleur et qui
03:23 pourrait l'identifier. Ils eurent alors un coup de chance.
03:30 Une personne qui vivait derrière la banque avait vu un homme sortir en courant de la
03:37 banque pour ensuite disparaître derrière l'immeuble.
03:41 Il y avait alors eu un nuage rouge. C'était sans doute le sachet d'encre qui avait explosé.
03:49 C'était donc le voleur.
03:53 Ce témoin nous a fourni le numéro de plaque du véhicule du voleur qui était immatriculé
03:59 au Nevada. Cela confirmait les soupçons des agents. Le voleur ne venait pas d'Albuquerque.
04:09 On a introduit ce numéro de plaque dans la base de données du Nevada et obtenu le nom
04:20 du propriétaire du véhicule et son adresse.
04:22 Il s'agissait de l'adresse d'un motel près de l'avenue principale de Las Vegas.
04:29 C'était sans doute une fausse piste pour semer les policiers. Les agents étaient dans
04:34 une impasse. Ils tentèrent alors autre chose en introduisant le même numéro de plaque
04:41 dans la base de données d'une agence d'évaluation du crédit.
04:44 Cette fois, ils eurent un coup de chance. Un prêt était enregistré à une autre adresse
04:51 au Wyoming. Un agent sur place interrogea le propriétaire du véhicule. Il lui demanda
04:59 où il se trouvait le jour où les vols avaient été commis. L'homme déclara qu'il se
05:05 trouvait au Wyoming où il s'était présenté à une entrevue au service des postes. Son
05:09 alibi fut corroboré plus tard par son superviseur.
05:12 C'était un honnête citoyen et il ignorait que son véhicule avait un quelconque lien
05:19 avec un crime commis à Albuquerque. L'homme déclara qu'il n'était plus en possession
05:26 de la voiture en question. C'était son ex-femme Carlita, établie à Albuquerque,
05:33 qui l'utilisait.
05:34 On a finalement retracé l'ex-femme du propriétaire de ce véhicule. On l'a contacté pour lui
05:50 parler de la voiture et lui demander où elle se trouvait, qui la conduisait, qui en avait
05:55 les clés et où elle se trouvait au moment où les vols de banque avaient été commis.
05:59 Carlita déclara que le jour des vols, elle se trouvait à son lieu de travail. Elle déclara
06:07 que plusieurs membres de sa famille vivaient dans le même secteur et qu'ils lui empruntaient
06:10 souvent sa voiture.
06:11 Elle ignorait qui conduisait sa voiture ce jour-là. Selon elle, elle était garée dans
06:18 l'aire de stationnement près de son appartement. Elle nous a toutefois dit que le réservoir
06:24 contenait moins d'essence qu'au moment où elle avait laissé l'auto.
06:29 Carlita accepta que sa voiture soit fouillée.
06:32 Comme le sachet d'encre avait explosé, on pensait qu'on verrait peut-être des taches
06:38 à l'intérieur du véhicule, mais on n'a rien vu.
06:44 Il était possible que le témoin ait mal noté le numéro de plaque d'immatriculation, bien
06:49 que cela fût peu vraisemblable.
06:51 J'avais des réserves sur ce qu'elle nous avait dit. Ça m'apparaissait un hasard trop
06:57 étrange que ce véhicule, aperçu par des témoins après le vol de banque et immatriculé
07:02 au Nevada, se soit effectivement retrouvé à Albuquerque.
07:06 On ne disposait d'aucune preuve matérielle de la culpabilité de Carlita relativement
07:11 à ces vols, mais il y avait quelque chose de suspect dans toute cette histoire. Les
07:16 agents soupçonnaient un lien quelconque.
07:18 Bien qu'on ait écarté le nom de cette femme de la liste des suspects, on voulait rester
07:22 en contact avec elle pendant notre enquête.
07:24 Les policiers et le FBI avaient épuisé toute leur piste. Les vols n'avaient pas été
07:35 résolus.
07:36 Puis, quelques mois plus tard, le mystérieux voleur frappa de nouveau.
07:41 Il s'en prit à une série de banques pendant un très court laps de temps.
07:49 Il s'y prenait toujours de la même façon.
07:53 Il entrait, prenait l'argent et sortait sans jamais laisser d'indices derrière lui.
08:01 Entre la mi-mars et la fin mai 1999, il y a eu six vols de banques.
08:15 En nous basant sur les images obtenues à partir des caméras de surveillance, des descriptions
08:21 des témoins et des employés, de même qu'en voyant la façon de procéder du voleur, on
08:26 en est venu à la conclusion qu'un voleur de banque en série sévissait Albuquerque.
08:32 Les policiers et les agents du FBI devaient identifier le voleur et l'arrêter avant
08:38 qu'il ne blesse ou tue quelqu'un.
08:39 L'agent spécial John Tanberg du FBI.
08:44 Il prenait de plus en plus d'argent en allant derrière le comptoir et en obligeant les
08:49 caissières à vider plusieurs tiroirs.
08:51 Le voleur était de plus en plus imprévisible et violent.
08:56 Les agents craignaient qu'il ne finisse par blesser quelqu'un ou pire encore.
09:03 À certaines occasions, le voleur semblait avoir pris des stupéfiants.
09:12 Il avait un comportement inapproprié avec les victimes.
09:19 Il semblait devenir de plus en plus audacieux.
09:25 Il était plus enclin à se servir de son arme.
09:30 Un jour, il surprit les caissières en leur annonçant que l'argent serait distribué
09:35 aux enfants à famille du Mexique.
09:37 Après un vol en juin, le FBI mit enfin la main sur des images de meilleure qualité
09:42 du voleur.
09:43 Sans autre indice concret, les photos étaient les meilleures pistes des agents.
09:50 On veut susciter l'intérêt du public quand on enquête sur un type qui commet des crimes
09:57 en série.
09:58 On demande la collaboration des médias afin qu'ils diffusent des informations dans les
10:04 journaux et à la télévision.
10:06 Les gens réagissent très souvent et nous envoient des tuyaux.
10:14 Comme le voleur avait tendance à commettre plusieurs braquages d'affilée et qu'il
10:20 n'attaquait que les banques du nord-est d'Albuquerque, les agents surveillèrent
10:23 les banques du secteur.
10:24 Ils espéraient piéger le voleur.
10:29 Mais comme les indices étaient maigres, les agents ne pouvaient compter que sur leur
10:36 chance.
10:37 Ils suivirent toutes les pistes à leur disposition, mais leur recherche fut en veine.
10:45 Le voleur était de plus en plus actif.
10:48 Il devenait urgent de l'arrêter et de le condamner.
10:51 Ça devenait frustrant de ne pas pouvoir l'identifier malgré tous nos efforts.
10:58 Le voleur ne touchait jamais à quoi que ce soit, de sorte qu'il ne laissait aucune
11:05 empreinte digitale.
11:06 Il ne laissait jamais rien derrière lui.
11:13 Le FBI avait besoin de l'aide du public.
11:17 Il fallait trouver un moyen de capter l'attention de la population.
11:22 Les squads d'antivols du FBI donnent souvent des surnoms aux braqueurs de banque.
11:28 Les médias accordent encore plus d'attention à l'affaire et le public s'y intéresse
11:34 davantage.
11:35 Le FBI surnomma le voleur le Robin des pauvres, parce qu'il disait que l'argent volé servait
11:42 à nourrir des enfants affamés.
11:43 Chaque fois qu'il commettait un nouveau braquage, les médias locaux s'emparaient de l'affaire
11:50 et le voleur n'était sans doute pas mécontent de l'attention qu'on lui accordait.
11:54 Le voleur semblait aimer le surnom qu'on lui avait donné, le Robin des pauvres.
11:59 À quelques occasions, il s'est présenté au comptoir et il a dit à la caissière « savez-vous
12:05 qui je suis ? Je suis le Robin des pauvres ».
12:09 Malgré ce que le voleur disait, les agents doutaient fort qu'il donne à son argent.
12:14 Il était plus probable qu'il finançait ainsi sa consommation de drogue ou d'autres
12:20 activités criminelles.
12:21 Mais Robin ou pas, il était doué et ne laissait jamais d'indices derrière lui.
12:29 Les agents étaient sur le qui-vive et attendaient qu'il frappe de nouveau.
12:34 C'était comme s'ils étaient à la merci du voleur.
12:38 Après 14 braquages, la seule piste qui pouvait mener au Robin des pauvres était la voiture
12:46 de Carlita.
12:47 L'agent spécial Scott Campbell du FBI parlait régulièrement avec elle.
12:51 Je l'ai appelée sans doute cinq ou six fois au cours d'une période de huit mois parce
12:57 que dans mon esprit, elle avait un lien avec ces vols ou pourrait éventuellement nous
13:01 fournir des informations ou des indices qui nous mèneraient aux valeurs.
13:04 Finalement, en août 1999, l'enquête progressa quand Carlita, enceinte de huit mois, appela
13:16 l'agent Campbell.
13:17 Elle m'a dit on doit se parler.
13:20 J'ai des informations qui vous permettront de résoudre ces affaires.
13:23 Elle déclara que le voleur était son mari, Baron Chubbuck.
13:28 Elle aurait plus de détails à révéler à l'agent en le rencontrant.
13:31 J'ai alors convenu d'aller la voir à son appartement le lendemain matin.
13:36 Les agents fouillèrent le passé de Chubbuck et découvrirent qu'il avait fait partie
13:43 de plusieurs gangs violents.
13:44 Carlita déclara qu'elle pouvait maintenant se permettre de parler parce que Chubbuck
13:52 était parti vivre à St.
13:53 Louis.
13:54 Les agents lui avaient proposé de la rencontrer dans un endroit plus sécuritaire, mais elle
13:58 avait décliné l'offre.
13:59 Elle a dit qu'elle ne pensait pas être en danger parce qu'elle l'avait vu mettre
14:04 ses effets personnels dans une camionnette et partir s'installer à St.
14:08 Louis.
14:09 Elle croyait qu'elle pouvait nous rencontrer dans son appartement sans danger et avait
14:13 même insisté pour que la rencontre se déroule à cet endroit.
14:16 Malgré tout, les agents furent prudents.
14:21 Ils voulaient éviter de se retrouver en face de Chubbuck.
14:25 Avant la rencontre, j'ai appelé à l'appartement pour voir s'il était là et si Carlita
14:31 avait d'autres informations pour moi depuis notre dernière conversation de la veille
14:35 au soir.
14:36 Après m'être rassuré qu'il n'était pas là, j'ai appelé les répartiteurs
14:42 pour leur donner l'adresse où l'on se rendait.
14:44 En entrant dans l'appartement, l'agent Tanberg et moi-même avons rapidement vérifié
14:58 les lieux pour nous assurer qu'il n'y avait personne d'autre qu'elle.
15:00 Carlita identifiait l'homme des photos en déclarant qu'il s'agissait bien de
15:06 Barron Chubbuck.
15:07 Elle ajouta qu'il était membre du gang de Brewtown d'Albuquerque et qu'il était
15:14 devenu de plus en plus violent.
15:15 Elle nous a dit qu'elle avait décidé de parler aux autorités parce qu'elle avait
15:22 peur pour sa sécurité et pour celle de son fils à venir.
15:25 Carlita supplia les agents d'arrêter Chubbuck le plus vite possible.
15:31 Il l'avait menacé, elle et d'autres membres de sa famille, en leur disant que même s'il
15:38 partait vivre ailleurs, des membres de son gang les tueraient.
15:42 Ou alors il leur ferait le plus de mal possible s'ils osaient parler aux autorités.
15:47 L'affrontement que les agents voulaient éviter était sur le point d'arriver.
15:59 Un violent braqueur avait dévalisé 14 banques dans le secteur d'Albuquerque sans que le
16:10 FBI n'ait pu l'identifier.
16:12 L'enquête piétinait jusqu'au moment où un témoin se manifesta.
16:18 Les agents du FBI interrogirent la femme du suspect principal, Barron Chubbuck.
16:25 Carlita déclara à l'agent spécial John Tanberg qu'elle pouvait parler sans danger
16:30 depuis que Chubbuck avait quitté le secteur.
16:33 Mais elle se trompait.
16:34 Lors de la rencontre, on a entendu un véhicule se garer devant l'immeuble.
16:39 Elle a regardé par la fenêtre et dit « c'est lui ».
16:44 Les agents se cachèrent dans la chambre accouchée pour éviter un affrontement violent avec
16:48 Chubbuck.
16:49 On avait déjà établi un plan avant la rencontre.
16:59 On avait prévu l'arrêter sur présomption de vol si on le voyait.
17:04 En arrivant dans la chambre, l'agent Tanberg et moi-même avons sorti nos armes pour nous
17:08 protéger lors de l'arrestation, si jamais nous devions en arriver là.
17:14 Je ne pouvais pas le voir depuis l'endroit où j'étais, mais j'entendais sa voix.
17:20 Je la voyais, elle, et je savais qu'elle était en train de lui dire qu'on était
17:23 là.
17:24 Il n'y avait pas d'autre issue possible pour les agents.
17:30 La confrontation avec le violent braqueur de banque était inévitable.
17:34 Quand on vit ce genre de situation, notre notion du temps change.
17:40 Chaque fraction de seconde semble durer cinq minutes.
17:44 J'ai tiré à deux reprises à travers le mur vis-à-vis de l'endroit où Chubbuck
18:08 se trouvait, selon mes estimations.
18:10 Il a arrêté de tirer pendant un certain temps.
18:17 Il avait tiré à cinq ou six reprises.
18:21 Il semblait recharger son arme.
18:24 J'étais prêt à faire feu dès qu'il entrerait dans la chambre.
18:29 Une silhouette apparut alors.
18:34 Croyant qu'il s'agissait de Chubbuck, j'ai commencé à appuyer sur la détente.
18:40 Mais quand j'ai réalisé que c'était elle, j'ai pu faire dévier le tir au dernier
18:51 moment.
18:52 Les agents vérifirent les lieux.
19:05 Chubbuck était parti.
19:08 C'était incroyable que l'agent Campbell et moi-même n'ayons subi aucune blessure.
19:16 On s'est dit tous les deux qu'une force supérieure veillait sur nous ce jour-là,
19:24 parce que ce type avait tiré sur nous à travers le mur et qu'on s'en était tiré
19:29 sans aucune blessure grave.
19:31 Carlita était saine et sauve, bien que le projectile ait passé si près d'elle qu'il
19:41 avait emporté quelques-uns de ses cheveux.
19:43 Les agents restèrent sur place.
19:50 Comme on ignorait où se trouvait Chubbuck, on a décidé de rester à l'appartement
19:56 où au moins on pouvait se défendre si jamais il revenait.
19:59 Des policiers furent dépêchés sur les lieux.
20:03 Ils vintent en aide aux agents du FBI et protégèrent les lieux.
20:07 Les policiers en uniforme du service de police d'Albuquerque sont arrivés et ils ont érigé
20:14 un périmètre de sécurité.
20:16 On leur a parlé avant de sortir de l'appartement.
20:19 Les agents firent conduire la femme enceinte à un hôpital pour qu'elle soit soumise
20:25 à un examen.
20:26 Les policiers se dispersèrent ensuite dans le quartier pour interroger les résidents
20:30 du secteur.
20:31 Personne n'avait vu Chubbuck partir et sa voiture était toujours garée au même endroit.
20:36 Le lieutenant Terry Ward était alors le chef de la section des enquêtes spéciales du
20:41 service de police d'Albuquerque.
20:43 La situation ne se présentait pas bien.
20:47 Les choses ne se termineraient sans doute pas dans le calme.
20:50 Compte tenu du passé de Steve et du fait qu'il n'avait pas hésité à tirer sur
20:54 des agents du FBI armés, on croyait qu'il préférait y laisser sa peau que de se faire
20:59 arrêter.
21:00 Un policier aperçut alors Chubbuck à la fenêtre d'un autre appartement du même
21:05 immeuble.
21:06 La confrontation était imminente.
21:09 Chubbuck se trouvait dans un appartement situé deux étages sous celui de Carlita.
21:16 Il était cerné de toutes parts mais il n'était pas prêt à se rendre.
21:19 Le négociateur du service de police d'Albuquerque a tenté de le convaincre de se rendre mais
21:37 Chubbuck n'a pas répondu.
21:39 Les policiers ignoraient que le suspect était en train de retourner à l'appartement de
21:44 Carlita.
21:45 Pendant trois heures de tension extrême, Chubbuck demeura silencieux.
21:56 C'est alors qu'il sortit de l'appartement de Carlita.
22:02 Ils l'ont touché avec un fusil à sac de plomb.
22:06 Les projectiles ne sont pas mortels mais ils permettent d'immobiliser quelqu'un.
22:10 Étonnamment, il n'y eut aucun blessé au cours de cette longue confrontation.
22:17 Les enquêteurs arrêtèrent Chubbuck et le conduisirent au bureau du FBI pour le mettre
22:23 en détention.
22:24 Byron Chubbuck plaida coupable à 14 chefs d'accusation de vol de banque en plus de voix
22:32 de fait sur des agents fédéraux.
22:33 Il fut condamné à 40 ans de prison.
22:35 Les agents ne retrouvèrent que quelques dollars de l'argent qu'il avait volé.
22:41 On n'a jamais cru qu'il donnait cet argent aux enfants pauvres.
22:47 Et une fois qu'on l'a connu un peu mieux, il était évident que la dernière chose qu'il
22:51 aurait faite, c'était bien de nourrir des enfants affamés.
22:54 Son but principal était de payer ses narcotiques.
23:00 Mais Chubbuck n'avait pas prévu passer les 40 prochaines années en prison.
23:05 Le 21 décembre 2000, il annonça qu'il congéliait les avocats qu'on lui avait désignés et
23:12 retira son plaidoyer de culpabilité.
23:14 C'était un mouvement stratégique de sa part, car cela signifiait qu'il devrait se
23:19 présenter en cours.
23:20 Voici l'inspecteur principal et Marshal Eric Neiber.
23:25 Après l'audience ce jour-là, on s'apprêtait à le reconduire au centre correctionnel de
23:30 Santa Fe.
23:31 Il avait mis la main sur une clé de menottes.
23:39 Il a pu se débarrasser des entraves qu'il avait aux mains et aux chevilles.
23:43 Ensuite, il a donné un coup de pied dans la lunette arrière de la camionnette et a
23:47 réussi à la fracasser pour s'enfuir.
23:49 Le conducteur a entendu un gros bruit et il a cru qu'il avait eu un accident.
23:53 En regardant dans son rétroviseur, il a vu Byron, dont le corps était à moitié sorti
23:58 par la lunette arrière.
23:59 Les gardiens tentèrent d'arrêter le détenu, mais il courait trop vite.
24:04 En outre, ils ne pouvaient laisser les autres prisonniers sans surveillance.
24:08 Byron Chobok était en cavale.
24:10 Le 21 décembre 2000, le voleur de banque Byron Chobok avait pris la fuite à Albuquerque
24:21 au Nouveau-Mexique.
24:22 Voici l'inspecteur principal et Marshal Eric Neiber.
24:28 Ils ont fait feu sur Byron Chobok après qu'il s'est échappé de la camionnette,
24:35 mais on ne croit pas qu'il ait été blessé par les projectiles.
24:37 La police d'Albuquerque organisait une imposante chasse à l'eau.
24:43 On a affecté beaucoup de ressources à cette opération.
24:47 Il y avait des unités canines et des hélicoptères.
24:52 On faisait aussi du porte à porte.
24:54 De nombreux policiers sur le terrain étaient à sa recherche.
24:56 Malgré ces recherches importantes, les agents n'eurent pas de chance.
25:03 Ils ne tardèrent pas à comprendre pourquoi, quand une femme signala à la police que quelqu'un
25:08 s'était emparé de sa voiture.
25:09 Une heure plus tôt, un homme correspondant à la description de Chobok l'avait forcé
25:21 à monter dans sa voiture avec lui.
25:23 Il lui avait ensuite ordonné de le conduire à l'extérieur de la ville où il était
25:29 descendu sans lui faire de mal.
25:30 Elle nous a indiqué à quel endroit il était descendu et à quelle heure.
25:35 Et elle nous a décrit les vêtements qu'il portait.
25:39 Les enquêteurs concentrèrent leur recherche dans ce secteur, mais ils ne trouvèrent rien.
25:46 Ils abandonnèrent les recherches à 21 heures.
25:48 Plusieurs heures s'étaient écoulées depuis l'incident.
25:51 Il pouvait maintenant se trouver à des centaines de kilomètres de là.
25:53 On n'a pas pu le trouver.
25:56 On a alors abandonné notre chasse à l'homme pour se concentrer sur l'enquête et déterminer
26:05 où il se trouvait en interrogeant ses proches-parents et des membres de son gang, entre autres.
26:12 Chobok ne pouvait pas s'être volatilisé sans aide.
26:16 Les enquêteurs exercièrent de la pression sur les proches du fugitif, mais ils se heurtaient
26:20 à de la résistance de leur part.
26:23 Le gang de Brewtown ne trahirait certainement pas l'un de ses membres.
26:30 En raison des gestes violents de Chobok, le service des Marshals mit son nom sur la liste
26:38 des 15 individus les plus recherchés.
26:40 Après son évasion, il était évident que Chobok ferait tout pour ne pas être capturé
26:47 de nouveau.
26:48 On croyait qu'il ferait n'importe quoi pour ne pas retourner en prison, ce qui en faisait
26:55 un individu très dangereux.
26:57 Pendant quelques jours, le FBI surveilla les lieux où se réunissaient les membres
27:04 du gang.
27:05 Les agents étaient à l'affût de toute activité suspecte.
27:08 Ils continuèrent également d'interroger des gens dans la rue.
27:12 On examina les dossiers de tous les vols de banque récents pour voir s'ils n'auraient
27:18 pas été commis par Chobok.
27:20 Mais celui-ci gardait le silence.
27:22 Pendant plus d'une semaine, on ne trouva aucune trace du fugitif.
27:28 Les autorités savaient que Chobok avait des problèmes d'accoutumance à la drogue.
27:35 Tôt ou tard, il aurait besoin d'argent pour payer sa consommation de méthamphétamine,
27:42 une drogue qui donne un sentiment de puissance à celui qui la consomme et qui peut le rendre
27:46 paranoïaque et agressif.
27:47 Pour obtenir de l'argent, les autorités croyaient que Chobok recommencerait bientôt
27:52 à braquer des banques.
27:53 Il fallait espérer qu'on pourrait alors le retrouver et l'arrêter.
27:58 Malheureusement, quand Chobok était sous l'effet de la drogue, il était difficile
28:02 de prévoir ses gestes.
28:03 Notre priorité numéro un, c'était de le remettre en détention.
28:07 Certains enquêteurs étaient persuadés, pour leur part, que Chobok avait quitté le
28:14 pays.
28:15 Voici le lieutenant Terry Ward de la police d'Albuquerque.
28:20 Il avait des contacts au Mexique.
28:23 Il pouvait aisément avoir pris l'avion et se cacher au Mexique.
28:25 Je ne pensais pas qu'il se trouvait toujours dans la région d'Albuquerque, parce que
28:29 tout le monde connaissait son nom et son visage.
28:31 Le 16 janvier 2001, un an et cinq mois après le dernier braquage, Chobok refit son apparition
28:38 dans son ancien quartier.
28:40 Il braqua six banques d'Albuquerque le même jour.
28:43 Une semaine plus tard, il vola trois autres banques en deux jours.
28:47 L'agent spécial John Tanberg était à sa recherche depuis le début.
28:57 Chobok était un voleur très audacieux.
29:02 Il braquait des banques qu'il avait déjà attaquées.
29:07 Il ne semblait pas se préoccuper des employés qui le connaissaient déjà.
29:14 Chaque fois, il se vantait du fait qu'il était le Robin des pauvres.
29:20 Et chaque fois, la police et le FBI ne trouvaient aucun indice qui pourrait les mener au voleur.
29:30 Il avait de plus en plus de facilité à commettre ses braquages et narguait la police comme
29:40 jamais.
29:41 On n'a trouvé aucun indice significatif au cours de ses vols, et ce, même s'il y en
29:46 avait beaucoup.
29:47 Chaque nouveau vol alimentait la légende.
29:51 L'enquête pour arrêter Byron Chobok a été la plus importante de l'histoire récente
29:58 d'Albuquerque.
29:59 On en parlait presque tous les soirs dans les bulletins de nouvelles.
30:06 On diffusait des photos et l'on transmettait des numéros de téléphone et tout le reste
30:14 pour tenter de l'arrêter.
30:16 Le service de police d'Albuquerque, le FBI et le service des Marshals ont mis sur pied
30:22 un groupe d'intervention afin d'échanger leurs informations et de faciliter l'arrestation
30:26 de Byron Chobok.
30:27 On a mis nos ressources en commun pour éviter que trois services de police différents ne
30:31 cherchent séparément la même personne.
30:34 Après avoir obtenu les mandats requis, les enquêteurs mirent sur écoute les lignes
30:39 téléphoniques de plusieurs personnes en contact avec Chobok.
30:42 Leur conversation laissait croire que le fugitif se trouvait de l'autre côté de la frontière
30:47 du Mexique.
30:48 Le FBI alerta alors la patrouille frontalière et la police fédérale mexicaine pour leur
30:55 demander de chercher Chobok.
30:56 Les agents interceptèrent alors un appel où ils apprirent que Chobok était revenu
31:02 à Albuquerque.
31:03 Mais les conversations étaient imprécises et l'on ne mentionnait jamais avec précision
31:09 où il se cachait.
31:10 Les enquêteurs continuèrent d'exercer de la pression sur les membres du gang de Brewtown
31:20 en leur faisant clairement comprendre qu'ils n'auraient pas la paix tant que Chobok ne
31:23 serait pas derrière les barreaux.
31:24 Cela fonctionna.
31:27 Tôt dans la matinée du 5 février 2001, quelqu'un laissa une lettre à une station de radio
31:33 locale.
31:34 Elle était signée de la main de Byron Chobok.
31:40 TJ Trout est l'animateur de l'émission matinale sur les ondes de la chaîne 94.
31:45 On était fébrile.
31:48 On ressent toutes sortes d'émotions quand on reçoit une lettre comme ça.
31:53 C'était incroyable.
31:54 Une lettre de Byron Chobok.
31:57 Il disait qu'il ne se rendrait qu'à la condition de pouvoir adresser un message au public.
32:02 Il voulait être interviewé sur la chaîne 94.
32:06 Il voulait qu'on l'interviewe dans le cadre de l'émission matinale.
32:09 Il voulait dénoncer certains agents qui, selon lui, avaient mal agi envers lui et avaient
32:14 tenté de le tuer.
32:15 Il voulait que ça se sache.
32:18 Et si on lui donnait cette chance, il promettait de se rendre sans problème.
32:23 On ignorait si la lettre provenait vraiment de lui.
32:27 On ne savait pas si c'était le geste d'un mauvais plaisantin.
32:30 Juste après avoir reçu cette lettre, j'ai dit en ondes qu'on l'avait reçue et j'ai
32:34 ajouté « si vous êtes vraiment celui que vous dites être, appelez-moi et je vais vous
32:38 poser quelques questions ».
32:39 Le téléphone a aussitôt sonné.
32:43 Il était agité et nerveux.
32:57 Il était comme quelqu'un qui surveille constamment ses arrières pour s'assurer qu'il n'y a
33:01 pas quelqu'un à ses trousses.
33:02 Il se plaignait que les autorités cherchaient à l'assassiner.
33:12 L'appel fut interrompu brutalement.
33:25 De toute évidence, le fugitif se préparait à une autre fusillade.
33:40 La chaîne radio appela immédiatement les autorités.
33:47 Je crois que Chabock a appelé la chaîne radio pour alimenter un peu son ego.
33:52 Il avait besoin de contrôler les médias avec toute la publicité qui entourait son
33:59 évasion.
34:00 Chaque fois qu'il tente d'attirer l'attention des gens, cela aide les autorités.
34:07 S'ils disparaissent et qu'on n'en entend plus jamais parler, c'est plus difficile
34:13 de les arrêter.
34:14 Mais s'ils braquent des banques et cherchent à se faire de la publicité, cela nous donne
34:19 des pistes qu'on peut explorer.
34:23 L'ego du fugitif allait peut-être permettre aux agents de trouver une piste solide et
34:29 des preuves matérielles.
34:30 Les experts judiciaires trouvèrent l'empreinte de Chabock sur la lettre, confirmant ainsi
34:39 qu'elle était bien de lui.
34:40 Les enquêteurs regardèrent ensuite l'enregistrement des caméras de surveillance de la chaîne
34:44 radio.
34:45 On a pu constater que la personne qui avait laissé cette lettre n'était pas Byron Chabock.
34:51 On savait de quoi il avait l'air et ce n'était pas lui.
34:53 Mais on disposait toutefois d'une image claire de l'individu qui l'avait laissé.
34:57 Et c'est l'indice qui nous a éventuellement permis de résoudre toute l'affaire.
35:00 Un enquêteur de la police reconnut l'homme.
35:06 C'était un collaborateur du gang de Brewtown.
35:09 Il s'appelait Ronald Baker.
35:13 On avait l'intention de prendre ce type en filature à son insu dans l'espoir qu'il
35:17 nous conduise à Byron Chabock.
35:20 Le groupe d'intervention d'Albuquerque mit la maison mobile de Baker sous surveillance.
35:25 Des agents virent bientôt un homme qui ressemblait au suspect, mais il faisait sombre et il était
35:33 impossible d'en être sûr.
35:34 Il faudrait trouver un moyen d'entrer dans cette maison mobile.
35:39 Sur la piste du fugitif Byron Chabock, les autorités d'Albuquerque surveillaient une
35:50 maison mobile dans laquelle on croyait qu'il se cachait.
35:52 Au même moment, les agents apprirent que l'un des membres du gang de Chabock avait
35:59 été arrêté par la police d'État pour vol de voiture.
36:01 Ils firent appel aux lois fédérales plus sévères pour le contraindre à coopérer
36:08 avec les autorités.
36:09 L'agent spécial John Tanberg.
36:12 On pouvait le faire inculper sous des chefs d'accusation pour des crimes de compétence
36:18 fédérale.
36:19 Comme les peines prévues par ces lois étaient plus sévères, ça le persuaderait peut-être
36:27 de collaborer avec nous.
36:28 Au début, l'homme déclara ne pas être intéressé.
36:34 Il craignait beaucoup trop le châtiment que le gang lui infigerait ensuite.
36:37 Toutefois, sans possibilité de libération conditionnelle sous le système carcéral
36:42 fédéral, il écoperait d'une longue peine d'emprisonnement.
36:45 Les enquêteurs lui dirent alors qu'il pouvait s'en tenir à des inculpations en vertu
36:49 des lois de l'État, ce qui lui donnerait droit à une libération conditionnelle s'il
36:54 coopérait.
36:55 Finalement, sa crainte de l'emprisonnement l'emporta sur le reste et il accepta de devenir
36:59 informateur pour la police.
37:00 On allait cacher un micro sur lui et le faire entrer dans la maison mobile pour voir si
37:04 Tchabok y était.
37:05 C'était une mission dangereuse.
37:20 Si le gang se rendait compte qu'il collaborait avec la police, on le tuerait sans doute aussitôt.
37:28 Grâce au micro, les enquêteurs purent entendre l'informateur tenter de dissiper la méfiance
37:53 des types à l'intérieur.
37:54 La situation était tendue.
37:57 Quelque chose ne tournait pas rond.
37:59 L'informateur demanda alors des nouvelles de Tchabok.
38:03 Les autres hommes lui répondirent qu'il n'était pas là.
38:05 La tension monta encore d'un cran.
38:08 C'était trop risqué.
38:10 L'informateur devait sortir de là.
38:12 Au poste de police, les enquêteurs interrogèrent l'informateur.
38:24 Convaincus que Tchabok se cachait dans la maison mobile, les agents demandèrent à
38:36 l'informateur d'y retourner.
38:37 Les agents civils étaient prêts à passer à l'action au cas où quelque chose ne tournerait
38:53 pas rond.
38:54 Finalement, les hommes se calmèrent et la situation ne dégénéra pas.
39:20 L'inspecteur principal et marshal Eric Neiber.
39:43 Il est sorti de la maison mobile et il a informé les policiers que Byron Tchabok se trouvait
39:48 effectivement à l'intérieur.
39:50 Le lieutenant Terry Ward de la police d'Albuquerque.
39:54 L'informateur nous a dit que Tchabok était très méfiant et nerveux.
40:00 La plupart des criminels de carrière sont parano.
40:04 Ils ne font confiance qu'à peu de gens.
40:06 Ils sont constamment en train de surveiller leurs arrières.
40:09 Ils se déplacent souvent.
40:10 Ils sont paranoïaques, en partie à cause de la drogue qu'ils consomment.
40:14 Rapidement, des membres de l'esquadre tactique de la police d'Albuquerque répondirent à
40:25 l'appel.
40:26 On espérait que l'arrestation se ferait sans problème, même si on était prêts au pire.
40:30 Les membres de l'esquadre passèrent à l'action.
40:37 Les hommes refusèrent d'obéir.
40:57 Déterminés à arrêter le fugitif, les enquêteurs tentèrent de le contenir.
41:04 Mais Tchabok n'était pas un homme à se rendre sans problème.
41:10 L'enquêteur Richard Lewis se rendit rapidement sur les lieux.
41:17 Quelques secondes plus tard, il vit Tchabok à bord d'une voiture.
41:22 Quand l'enquêteur Lewis s'est rendu compte que Byron Tchabok, l'homme qu'on cherchait,
41:27 se trouvait à bord du véhicule qui venait vers lui, il a décidé de l'arrêter sur
41:31 le champ.
41:32 Lewis entrait en collision avec la voiture du suspect.
41:35 Les autres policiers s'approchèrent alors et trouvèrent Tchabok immobile, un pistolet
42:03 semi-automatique Tec-9 à côté de lui.
42:05 Il avait reçu un projectile dans la poitrine, mais il était toujours en vie.
42:13 Les agents arrêtèrent son complice, Ronald Baker, qui était encore ébranlé par l'accident.
42:21 Les enquêteurs se mirent ensuite à la recherche des projectiles qui avaient été tirés.
42:27 Plusieurs d'entre eux avaient perforé une caravane non loin de là dans laquelle dormaient
42:31 des gens.
42:32 Les policiers s'assurèrent que personne n'avait été blessé.
42:34 On était soulagés de résoudre cette enquête à cause de toute la publicité qui l'entourait
42:41 et des longues heures passées à y travailler.
42:42 Ça a été le point culminant de notre travail et ça s'est terminé comme on l'espérait.
42:46 Les bons n'ont pas été blessés et le méchant a été arrêté.
42:49 L'agent spécial Scott Campbell.
42:53 Au bout du compte, Tchabok a montré qui il était réellement.
42:59 Ce n'était pas le Robin des pauvres, le personnage légendaire qu'on avait créé
43:04 et auquel il avait commencé à croire.
43:06 C'était un type violent et un criminel.
43:08 Tchabok fut reconnu coupable de plusieurs accusations, notamment d'évasion, de vol
43:16 et de voie de fait avec une arme.
43:17 Un juge fédéral ajouta 40 ans de réclusion à sa peine initiale de 40 ans.
43:21 Il s'est complètement remis de la blessure qui a permis aux policiers de mettre un terme
43:27 à ses crimes.
43:28 Au cours de l'enquête, pendant nos recherches sur ses antécédents, j'ai eu l'occasion
43:34 de lire certaines de ses lettres.
43:35 C'était un homme très intelligent.
43:38 Il aurait pu devenir un honnête citoyen et mener une vie fructueuse, mais pour une raison
43:42 que j'ignore, il a choisi de voler des banques et il était très doué pendant un court
43:46 laps de temps.
43:47 Mais sa cupidité a fini par avoir raison de lui.
43:54 Baron Tchabok n'hésitait pas à tirer.
43:58 Il a même failli tuer des agents.
43:59 Mais heureusement, les enquêteurs n'ont jamais renoncé à le traquer.
44:04 Aujourd'hui, ils ne présentent plus de risques pour quiconque à l'extérieur du système
44:09 carcéral.
44:10 [Générique]

Recommandations