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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour à tous et à toutes, je suis ravie de vous retrouver dans The Good Talks
00:13 et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Frédéric Mazzella.
00:16 Bonjour Frédéric.
00:17 Bonjour Émilie.
00:18 Je suis ravie de vous accueillir, vous êtes le président fondateur de Blablacar,
00:21 entreprise qu'on ne présente plus, cofondateur également de Captain Cause,
00:26 on va en parler, vous êtes également co-président de France Digital
00:30 et depuis un an aussi vous êtes animateur télé de l'émission Les Pionniers sur BFM Business,
00:36 tout ça en effet.
00:38 Donc première question, comment faites-vous pour dormir finalement ?
00:42 Ah non en fait ça, ça va très bien.
00:44 En fait il y a une solution toute simple, c'est que j'ai des équipes à chaque fois sur les sujets
00:52 qui sont incroyablement performantes et motivées et donc en fait je peux passer d'un sujet à un autre
01:01 avec des personnes qui sont elles totalement investies sur le sujet en question
01:09 et donc pouvoir avoir des discussions plutôt d'ordre stratégique ou vision ou planification
01:17 ou tout simplement présentation des différents concepts.
01:22 Et donc c'est intellectuellement extrêmement enrichissant tout en étant assuré
01:28 qu'opérationnellement tout avance.
01:30 Donc j'arrive, je dors en fait très bien, j'ai même suffisamment de temps,
01:34 plus que quand je m'occupais 100% de Blablacar en tant que CEO et président
01:40 et où je travaillais, je ne sais pas, 80-90 heures par semaine.
01:45 Là j'arrive à faire des semaines normales on va dire 60-65 heures, c'est un truc normal quoi.
01:52 Alors justement Blablacar a été fondée comme tout le monde sait en 2006,
01:57 17 ans plus tard 100 millions de covoiturats dans le monde,
02:01 présence dans 21 pays, croissance à deux chiffres en 2023,
02:06 vous êtes à plus de 33% selon mes sources qui sont capitales pour cette source là.
02:12 Qu'est-ce que vous pensez de votre regard sur ce parcours et sur l'évolution de Blablacar
02:17 et peut-être sur le covoiturage du coup qui a bien évolué depuis ?
02:20 Oui en fait je pense que la question elle est de,
02:23 puisque j'ai vu l'avant et le maintenant, je n'ai pas encore vu l'après,
02:28 mais c'est de comprendre comment quelque chose qui paraissait totalement bizarre
02:33 est devenu totalement évident.
02:36 Ça c'est assez surprenant, c'est un changement sociétal.
02:38 C'est-à-dire que quand je démarrais et que je présentais ce qu'on voulait faire,
02:44 j'ai lu beaucoup de compassion dans les yeux de mes interlocuteurs.
02:48 Vous êtes arrivé avec une innovation, personne n'y croyait.
02:50 Au début on voulait dire "oh là là mais qui va vouloir partager sa voiture ?"
02:53 Exactement, il y avait plusieurs obstacles qu'on m'opposait.
02:56 Le premier c'est celui-là, c'est "les gens n'ont pas envie de partager leur voiture,
02:59 tu ne vas pas les forcer".
03:01 Et il y avait aussi de toute manière, pour que ça fonctionne,
03:03 il faudrait vraiment qu'il y ait des millions de gens qui le fassent.
03:06 Et donc quand on cherche un trajet, on trouve quelqu'un.
03:08 Parce que sinon la chance de trouver le même trajet que le nôtre,
03:11 c'est chercher une aiguille dans une boite de foin.
03:14 Et donc il y avait ces deux obstacles-là qui faisaient que,
03:17 on disait "le seuil de liquidité d'une place de marché de covoiturage, il est trop loin,
03:21 donc vous serez essoufflés avant d'y arriver".
03:25 Et effectivement, les gens ne vont pas se faire suffisamment confiance
03:28 ou ne vont pas avoir envie de monter dans les voitures les uns des autres.
03:32 Et en fait, on se retrouve là quelques années plus tard
03:34 avec une communauté de 100 millions de personnes dans 22 pays.
03:37 Aujourd'hui, BlaBlaCar a une activité à 80% hors France.
03:41 20% en France, mais 80% hors France.
03:43 Donc évidemment, on pense que parfois que BlaBlaCar c'est franco-français,
03:47 mais en fait c'est une société très internationale aujourd'hui.
03:50 Il y a 800 personnes, il y a plus de 40 nationalités dans l'entreprise.
03:53 Donc c'est une entreprise très très internationale.
03:56 Parce qu'il y a des voitures partout aussi.
03:58 Donc on peut se développer partout où il y a des voitures et des routes.
04:01 Et des téléphones mobiles, puisque c'est la manière de se mettre en contact.
04:05 Mais effectivement, c'est ce passage-là qui est étonnant.
04:08 Et alors, on me pose aussi souvent la question de savoir pourquoi ça a marché.
04:13 Oui, les clés du succès.
04:14 C'est-à-dire pour changer vraiment les comportements, les cas d'usage,
04:17 ce que beaucoup de communes essayent de faire, notamment d'entreprises aussi,
04:20 avec des nouveaux concepts.
04:21 Et là, c'est vrai qu'on a envie de savoir comment a été peut-être un déclic
04:26 pour réussir ce tour de force.
04:28 Alors, la première réponse qui vient à l'esprit généralement sur ces choses-là,
04:32 c'est "Oh là là, on a beaucoup travaillé, on a fait un super produit,
04:34 on a un super service client, on a fait tout pour que ça fonctionne
04:38 pour les gens qui l'utilisaient".
04:40 Tout ça, c'est vrai.
04:41 Et puis on a une super équipe, on a assemblé,
04:43 moi j'ai eu la chance d'avoir eu des co-fondateurs incroyables,
04:46 une équipe fondatrice, et puis entourée de gens incroyables
04:50 et ultra motivés pour construire le meilleur produit du monde.
04:53 Tout ça, c'est vrai.
04:54 Mais en fait, je pense que les facteurs de réussite qui font que c'est maintenant
05:00 que Blabla Car est arrivé, c'est plus large que ça.
05:02 C'est deux choses.
05:03 La première, ça rejoint une citation de Victor Hugo qui dit
05:06 "Rien n'est plus puissant qu'une idée dont le temps est venu".
05:09 Et je pense que le temps du covoiturage était venu.
05:12 Et donc, pourquoi ? Parce que d'une part, dans l'ère du temps,
05:15 ça venait où ça devait venir.
05:17 D'autre part, technologiquement, on est capable de le faire
05:20 avec une plateforme technique accessible de partout, à tout instant.
05:23 Des bases de données très performantes, des moteurs de recherche
05:26 qui savent rechercher sur les itinéraires, des choses comme ça.
05:28 Tout ça, on sait le faire maintenant.
05:30 Et la deuxième raison, je pense, c'est parce qu'on a tout simplement
05:33 réussi à rendre le covoiturage cool.
05:36 Alors, ça paraît presque évident aujourd'hui.
05:39 C'est-à-dire que tout le monde parle de Blabla Car
05:40 et puis dit "C'est normal de prendre un Blabla Car".
05:43 Le marketing.
05:44 Voilà, c'est la manière de le présenter.
05:46 Parce que quand on a démarré, l'image du covoiturage
05:51 était assez associée à celle de l'autostop,
05:53 qui lui était vraiment totalement vieillissant comme pratique
05:56 pour tout un tas de raisons.
05:57 Déjà, ce n'était pas pratique.
05:58 Puis en plus, il y avait les préoccupations, évidemment,
06:01 de confiance dans un moyen de transport qui paraissait aléatoire,
06:04 non seulement sur l'exécution, mais aussi sur les personnes
06:06 qu'on va rencontrer.
06:07 Et là, en covoiturage, grâce à la plateforme technologique,
06:10 on a pu amener tout le niveau de confiance qui fait que
06:13 quand on part en covoiturage aujourd'hui, on sait avec qui on part.
06:15 On a un profil complet de la personne.
06:17 On a 86 avis des gens qui ont déjà voyagé avec cette personne-là.
06:20 On sait exactement avec qui on va se retrouver dans la voiture.
06:23 Et tout ça, ça construit justement la confiance.
06:26 Et en plus, on sait à quelle heure on part, d'où on part.
06:28 Et puis, on partage les frais.
06:29 Et le fait qu'on partage les frais, évidemment,
06:31 c'est beaucoup plus puissant que dans un mode de pur don
06:35 ou philanthropie entre le conducteur et le passager,
06:37 avec un passager qui ne paye rien et un conducteur qui donne tout.
06:40 Là, en covoiturage, c'est équilibré.
06:42 Le passager participe aux frais.
06:43 Et donc, évidemment, le conducteur, il y a plus d'intérêt.
06:46 On trouve beaucoup plus de conducteurs pour ouvrir leur portière.
06:49 Mais il fallait le rendre cool.
06:50 Est-ce que c'est le prochain défi ou le défi tout court de l'impact, d'être cool ?
06:55 Est-ce qu'il n'y a pas ce côté un peu contraignant ou pas sexy ?
07:01 Je ne sais pas, quelque chose comme ça, de rébarbatif, d'anxiogène même.
07:06 Est-ce qu'il ne faut pas, en tout cas, pour que ça fonctionne,
07:09 effectivement, avoir cette part de rêve et de rendre,
07:12 comme vous l'avez fait, vous, avec Blabla Car et le covoiturage,
07:15 rendre l'impact attractif ?
07:19 Complètement.
07:20 Je pense que dans le monde dans lequel on vit,
07:23 et en plus avec la vitesse à laquelle on est capable de créer
07:25 des changements sociétaux quand même,
07:27 le marketing joue un vrai rôle d'attractivité et justement de changement.
07:34 On voit des modes ou des tendances qui basculent assez vite sur certains domaines.
07:38 Alors, sur les usages, parfois, ça met un petit peu plus de temps,
07:41 quoique si on compare la vitesse à laquelle les usages évoluent sur plein de choses,
07:46 que ce soit, on parlait de mobilité, mais on peut parler aussi encore plus
07:50 des habitudes sur tous les réseaux Internet et qui existent,
07:54 tous les réseaux sociaux qui peuvent exister.
07:56 Il y a des modes qui se défont très, très rapidement.
07:59 Et ça passe par beaucoup de communication, évidemment, par les réseaux sociaux,
08:05 mais aussi toute la communication et les médias qui sont extrêmement réactifs aujourd'hui.
08:10 Et donc ensuite, par les outils sous-jacents qui permettent ces activités nouvelles.
08:15 Donc, je pense aussi effectivement que comme on a réussi à rendre le covoiturage cool
08:20 par des méthodes marketing et des discours qui donnent envie tout simplement de s'y mettre,
08:26 sur ce qui est de l'impact, il faut qu'on trouve les manières de donner envie,
08:30 parce que c'est ça qui crée les changements sociétaux,
08:33 c'est ça qui crée des mouvements massifs de tout le monde.
08:36 Des nouveaux récits.
08:37 Oui, c'est des nouveaux récits, c'est des nouvelles manières de présenter les choses plus positives.
08:42 Alors évidemment, pas anxiogène.
08:44 Essayer de gommer une partie de l'anxiété qu'il peut y avoir autour des sujets qu'on traite,
08:48 parce que c'est ça le problème aussi, c'est que les sujets qu'on traite sont extrêmement sérieux
08:52 et justement anxiogènes.
08:54 Il faut trouver la manière de se projeter vers du ciel bleu, une fois résolu le problème.
09:00 Et à ce moment-là, ça donne envie à tout le monde de passer la montagne.
09:04 Alors que si on se concentre sur la difficulté à résoudre le problème,
09:09 on n'arrive pas à emmener tout le monde.
09:11 Donc voilà, il y a des nouveaux narratifs à trouver effectivement
09:14 pour faire en sorte que l'impact lui-même soit partagé par tous
09:18 et que du coup, on y arrive tous ensemble.
09:20 Ce que vous faites avec Captain Cause, qui est encore une autre casquette que vous avez.
09:25 Alors expliquez-nous ce que c'est Captain Cause et qu'est-ce que le DIFT ?
09:29 Alors Captain Cause, c'est un pont entre les entreprises et les associations
09:34 qui portent des projets à impact dans le domaine social, environnemental
09:37 et le domaine de la santé aussi.
09:39 Et c'est une nouvelle manière d'avoir de la générosité pour les entreprises
09:45 en impliquant leur communauté, que ce soit leur communauté de clients
09:49 ou leur communauté de collaborateurs, ou même leurs investisseurs ou leurs partenaires.
09:52 Toutes leurs parties prenantes.
09:54 C'est une entreprise qui va décider de faire du bien en aidant des projets
10:00 à impact social ou environnemental, mais en impliquant sa communauté
10:04 en lui offrant les budgets pour le faire.
10:07 C'est-à-dire que l'entreprise va soit allouer un budget, une cagnotte
10:10 de 5, 10 000, 50 000 ou plus d'euros, que les clients vont pouvoir attribuer
10:18 sur des projets associatifs des associations qui sont dans le catalogue de Captain Cause.
10:22 Ils ont pré-sélectionné quelques associations dans notre catalogue
10:27 et proposé à leurs parties prenantes de choisir comment le budget doit être alloué
10:32 entre ces associations-là.
10:33 C'est très démocratique comme répartition.
10:35 Et ça peut aussi prendre la forme de cadeau, tout simplement, puisqu'on va pouvoir
10:40 offrir à quelqu'un une sorte de don-cadeau.
10:43 Donc le don-cadeau, don + cadeau + gift.
10:46 Gift, c'est ça, nouveau mot.
10:49 On crée justement le nouveau mot en combinant don et gift, c'est-à-dire un don et un cadeau.
10:54 Et ça fait le mot "dift" qui est même conjugable, puisqu'on peut "difter".
10:58 Difter, tout simplement, c'est offrir un don-cadeau à quelqu'un.
11:01 Nous "difterons" d'ailleurs tous demain.
11:04 Vous avez déjà, après un an d'existence, Captain Cause, collecté déjà un million d'euros.
11:11 Prochaine étape, le milliard, c'est ça ?
11:13 Oui, c'est ça.
11:14 C'est bien de se fixer des grands objectifs comme ça.
11:16 C'est vrai qu'on vise le milliard.
11:17 Pour dans deux mois ?
11:19 Non, on va prendre un petit peu plus.
11:20 Mais je ne sais pas combien d'années il nous faudra.
11:22 Mais c'est vrai que le principe même d'aller débloquer des fonds en provenant des entreprises
11:26 pour aller nourrir des projets sur le terrain dans le domaine social et environnemental,
11:32 il n'y a pas de limite.
11:33 La seule limite, ça va être justement la volonté des entreprises de participer aux changements nécessaires du monde.
11:41 On parlait tout à l'heure de rendre l'impact cool et attractif.
11:46 Là, les entreprises ont justement l'opportunité d'aller contribuer et donner une solution
11:53 aussi à toutes les personnes qui sont anxieuses par rapport à la suite.
11:56 Il y a 93% d'entre nous qui sont inquiets, mais ne savent pas comment agir par rapport à la situation actuelle.
12:04 C'est-à-dire que ça crée une grosse frustration.
12:07 Et en même temps, 90% des gens attendent que des entreprises et des marques agissent.
12:11 Mais en même temps, les marques ne savent pas comment agir.
12:13 Donc, Captain Cause offre une solution qui dit que vous agissez en allouant un budget
12:17 et vous laissez vos clients décider de l'allocation de ces fonds-là.
12:20 À ce moment-là, ensemble, on fait la transformation qui est souhaitée justement par tout le monde.
12:24 Frédéric, l'impact fait partie de toutes vos casquettes puisque je le disais,
12:28 vous êtes également vice-président de France Digital.
12:32 Vous parlez d'impact aussi chez France Digital ?
12:35 Oui, beaucoup. C'est un de nos quatre grands axes chez France Digital.
12:39 On peut rappeler peut-être France Digital.
12:41 Alors, France Digital, c'est la plus grande association de startups en Europe.
12:45 Il y a 2000 startups qui sont membres.
12:47 Startups dans le numérique, tout à fait.
12:51 Cela dit, on a aussi une branche qui s'intéresse beaucoup à tout ce qui est l'industrie.
12:56 Ce n'est pas forcément purement du numérique.
12:59 L'impact, on pousse énormément ces sujets-là.
13:03 On fait un mapping tous les ans du nombre de startups à impact qui existent dans le pays.
13:08 Il y a deux ans, on en avait 600.
13:11 Aujourd'hui, le dernier recensement, c'est qu'on a trouvé 1142 startups.
13:15 Cela augmente. Est-ce qu'elles ne devraient pas toutes être à impact aujourd'hui ?
13:18 C'est une transformation. On ne peut pas non plus tout faire du jour au lendemain.
13:21 Mais c'est vrai que de toute manière, il y a une tendance où on voit que les fondateurs de sociétés
13:27 ont envie de toute manière de participer à un monde meilleur plus tard
13:31 et donc de créer des sociétés qu'on appelle à impact,
13:33 c'est-à-dire qu'ils vont améliorer l'environnement où la société dans son monde s'en considère.
13:36 C'est-à-dire des projets dont on est certain que s'ils existaient à l'échelle,
13:42 ils rendraient le monde meilleur et nous aident à aller faire une transformation qui va dans le bon sens.
13:48 Dans votre émission, "Les pionniers", je le disais, sur BFM Business,
13:53 est-ce que vous parlez aussi d'impact ?
13:55 Vous mettez en avant des entrepreneurs qui sont engagés, certains ?
13:58 Oui. J'ai deux séquences dans l'émission.
14:02 La première séquence dans laquelle je reçois des pionniers de tous ordres,
14:06 c'est-à-dire que ça peut aller de champions olympiques à astronautes, en passant par des acteurs.
14:13 J'ai reçu Claudie Hainuret, Tony Estanguet, ou Plantu, ou Lelouch aussi.
14:19 Mais aussi, je mets en avant, dès que je peux, des gens qui participent au changement vers l'impact,
14:25 comme Cédric Regenbach de la fresque du climat,
14:29 ou Yann Arthus-Bertrand aussi, qui est venu dans l'émission.
14:32 Ça, c'est la première partie sur les têtes à tête,
14:35 où on va explorer les émotions, les ressentis, les apprentissages des gens qui font les choses pas comme les autres.
14:40 Et la deuxième partie, je fais venir des startups qui viennent pitcher leur concept.
14:45 Je vois beaucoup de startups à impact, d'ailleurs, dans ce contexte-là. Je pense que c'est une sur trois.
14:51 Et là, très récemment, on vient de lancer aussi le pitch des assos dans "Les pionniers".
14:56 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on donne la parole à des associations pour venir présenter leur concept dans l'émission "Les pionniers".
15:02 Et là, on a reçu, dernièrement, HopHopFood, qui est un peu le "to go to go" pour les gens en situation de petite précarité.
15:10 Et c'est gratuit, donc ça permet de récupérer les invendus alimentaires.
15:15 On a EmmaüsDéfi, qui fait de la réinsertion sociale.
15:18 Et puis, on a Ma Petite Planète, qui fait de l'éducation environnementale.
15:22 Ces trois associations-là sont venues dans l'émission présenter, faire un pitch comme des startups, sauf que là, c'est des associations.
15:27 Et en plus, grâce au système où on a des mécènes qui peuvent participer, on peut leur attribuer également de l'argent à ces associations-là sur la base des votes des téléspectateurs.
15:38 Donc voilà, tout ça, c'est très novateur. C'est ce qu'on lance.
15:41 Mais en tout cas, ça permet de, petit à petit, faire rentrer aussi la notion de bien commun dans l'esprit de tout le monde,
15:49 y compris quand on réfléchit, évidemment, à l'impact qu'on a envie d'avoir et à la nouveauté qu'il faut apporter.
15:57 Parce que s'il y a une chose dont on est sûr, c'est que le statu quo, c'est-à-dire ne rien changer, ça ne marche pas.
16:03 De toute manière, il va falloir faire quelque chose de nouveau.
16:05 Tout ça de manière cool. Merci Frédéric.
16:08 Merci Émilie.
16:09 C'est là d'être venu nous voir sur The Good Talks.
16:12 [Générique]