• il y a 11 mois
À partir du 18 janvier, elle sera seule en scène dans une pièce bouleversante, "Je suis la maman du bourreau", au théâtre de la Pépinière à Paris. Et c'est une histoire vertigineuse. Clémentine Célarié joue une maman très croyante qui découvre que son fils, un prêtre, a abusé des dizaines de petits garçons.
Regardez L'invité de RTL Soir du 15 janvier 2024 avec Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:04 Julia Selier, Isabelle Choquet et Cyprien Signy.
00:08 RTL bonsoir.
00:10 19h12 RTL bonsoir et la deuxième heure commence vraiment maintenant avec vos compagnons de soirée.
00:15 J'ai nommé Alex Vizorek, Cyprien, Isabelle Brice et maintenant notre grande invitée,
00:20 c'est la comédienne Clémentine Sélarier qui va passer ce soir un moment avec nous.
00:23 Bonsoir, bienvenue.
00:24 Bonsoir, merci beaucoup de m'accueillir.
00:26 On est ravi de vous accueillir Clémentine Sélarier dans 3 jours dès le 18 janvier si je compte bien, oui c'est ça.
00:32 Vous serez seule en scène dans une pièce bouleversante "Je suis la maman du bourreau".
00:36 C'est au théâtre de la Pépinière à Paris et c'est une histoire absolument vertigineuse.
00:40 Vous jouez une maman très croyante d'ailleurs qui découvre que son fils, un prêtre, a abusé des dizaines de petits garçons.
00:46 Sa vie bascule, elle s'effondre, elle va rencontrer une victime puis confronter son fils et s'interroger mais comment l'aimer encore ?
00:54 Vous qui dites que vous avez besoin de rôles puissants et intenses, là on peut dire que le rôle coche toutes les cases.
01:00 Oui, oui monsieur, oui absolument.
01:04 Là j'étais en répète, je vais retourner après vous avoir rencontré.
01:10 C'est un rôle, si il y a que j'ai besoin d'aller dans des zones si vous voulez, dans lesquelles on va de moins en moins,
01:20 dans les sentiments, souvent on dit "mais non je ne veux pas pleurer, il ne faut pas que je pleure, mais arrête, tu m'agresses".
01:26 Aujourd'hui, il y a quelques fois, j'ai l'impression qu'on est dans quelque chose où il ne faut pas trop être excessif,
01:34 il faut faire attention, etc. Et là je trouve qu'au théâtre, on est dans une bulle où il faut aller loin.
01:41 J'avais besoin de parler du sacré, de parler de l'espoir qu'on a et cette foi en l'être humain, surtout une mère.
01:49 Et puis évidemment se prendre cette chose, une enclume sur la tête comme elle le dit, ce truc qui fait que...
01:55 Comment elle fait quoi ? En plus c'est une femme qui se retrouve seule au monde, qui est complètement trahie par son fils.
02:03 C'est presque pire que d'être trahie par un homme, enfin je ne sais pas, ça ne m'est jamais arrivé,
02:08 je ne sais pas que ça ne m'arrivera jamais, ça ne m'arrivera jamais, mais c'est quelque chose de vertigineux, comme vous dites, merci.
02:15 Du coup, ça visite tous les états par lesquels on peut passer, quand on se dit "mais est-ce que c'est de ma faute ?
02:23 Qu'est-ce que j'ai mal fait ? Comment ça se fait que je sois abandonnée comme ça dans mes croyances ?"
02:31 Vous voyez ce que je veux dire ? Et ça, moi, c'est quelque chose dont je veux parler en ce moment.
02:36 Parce que j'ai la foi, j'ai une foi, j'ai de l'espoir, beaucoup, et je m'accroche à cet espoir souvent,
02:44 et je pense que les êtres humains sont capables de trucs exceptionnels, c'est un peu comme un miracle.
02:50 Tous ces sentiments que vous racontez, ils font écho à des histoires qu'on a lues, qu'on a entendues dans l'actualité,
02:57 on peut peut-être rappeler les chiffres de cette commission choc qui a fait éclater la vérité sur les abus sexuels dans l'Église.
03:03 Oui, plus de 300 000 victimes en 70 ans. Est-ce que vous, Clémentine Sellerier, vous avez rencontré des victimes,
03:08 ou est-ce que vous avez lu des témoignages avant de vous emparer de ce rôle ?
03:12 J'ai entendu des choses, parce que je me suis un peu renseignée.
03:17 Le roman a été écrit par David Lelay-Los, c'est un roman absolument extraordinaire.
03:21 Il y a des gens qui me disent "Est-ce que c'est une histoire vraie ?"
03:23 Mais malheureusement, c'est plusieurs histoires possiblement vraies.
03:27 J'ai vu un film de François Ozon que j'ai beaucoup aimé avec Melville Poupon, je me suis beaucoup inspirée aussi.
03:39 C'est important d'avoir un tout petit recul par rapport à la fiction, parce que c'est tellement abominable,
03:43 que c'est difficile, c'est tellement douloureux.
03:47 J'ai regardé beaucoup de films, j'ai regardé des cérémonies, parce qu'il y a l'ordination de mon fils dans la pièce.
03:58 J'avais autant envie d'aller dans cette beauté exceptionnelle et religieuse, dans toute la beauté de la religion,
04:06 c'est-à-dire le sacré, la spiritualité, ce n'est pas extrémiste, c'est important pour moi de le dire.
04:12 Et pour ensuite me dire "Mais c'est un trou !"
04:17 C'est l'impensable !
04:19 L'auteur du livre, David Lelay-Los, lui, quand le livre est sorti,
04:22 a expliqué qu'il avait toujours eu un regard critique sur l'Église.
04:25 Vous, à l'inverse, vous avez la foi, je crois ?
04:27 Oui, oui, quand je vois des prêtres, je ne pense pas que...
04:32 Quand je vois des sœurs aussi, je voulais être sœur à un moment donné.
04:35 Il paraît que c'est vrai, quand vous aviez 14 ans, vous vouliez être bonne sœur ?
04:37 Non, on ne regarde pas comme ça !
04:39 C'est pour ça que je voulais venir à cette question !
04:42 Oui, mais ça vous surprend, je comprends, mais c'est vrai que je serais tombée amoureuse de...
04:48 Vous seriez ennuyée, en France !
04:50 Non, non, pas forcément !
04:53 J'avais demandé à une sœur, j'étais pas au couvent, à la pension des Ursulines,
04:59 je lui ai demandé quel lapsus, et je lui ai dit "Comment est-ce qu'on devient sœur ?"
05:02 Elle m'avait dit "Dieu t'appellera", et j'ai vraiment attendu, dans mon lit de pensionnaire,
05:07 qu'ils viennent et qu'ils disent "Mérième", qui est mon vrai prénom, "Mérième, tu es pure, tu es...
05:11 Je te comprends, surtout que d'être comprise toujours, et viens..."
05:16 Sauf que je n'avais pas compris ça !
05:18 "Aïe, aïe, aïe, aïe, elle n'est jamais venue !"
05:20 Mais oui !
05:21 Mais c'est ça, voilà !
05:23 Mais ceci dit, bon...
05:25 C'était quoi la question ?
05:26 Non, c'était ça, votre foi, vous aviez la foi...
05:28 Oui, mais je l'ai toujours la foi, sinon je serais morte !
05:31 Au-delà du thème de la pédophilie, dans cette pièce, votre personnage, on l'a dit,
05:35 est totalement aveuglé par son amour maternel, donc cet amour maternel est questionné en quelque sorte.
05:39 Est-ce que c'est une pièce qui bouscule quand on la joue, parce que vous êtes une maman,
05:43 et je crois d'ailleurs que deux de vos fils travaillent avec vous sur le spectacle,
05:46 j'imagine que vous en avez discuté entre vous ?
05:48 Oui, il y a le scénographe, absolument, Baltazar Escher, et Abraham Diallo,
05:51 qui fait tout ce qui est son, etc.
05:53 Il y a aussi Laurie André, qui m'a aidé pour la mise en scène,
05:56 il y a Gustave Escher, oui, oui !
05:59 J'aime bien travailler avec eux, parce qu'on s'entend très bien artistiquement,
06:03 on n'a pas besoin de se parler, on a une confiance totale.
06:06 Par contre, je ne m'inspire jamais de moi-même, de ce que j'ai vécu,
06:11 parce que j'ai une confiance absolue dans mes fils,
06:14 ils sont des partenaires, on s'appelle frères, enfin bon, moi, frère !
06:18 Et donc, non, par contre, je m'imagine vraiment
06:22 le gouffre d'horreur que ça peut être, d'être dans ce genre de situation,
06:28 mais toujours en étant une guerrière,
06:32 parce que je pense que les femmes, nous, nous sommes toujours vouées,
06:36 d'autant plus aujourd'hui, à être des guerrières, des battantes,
06:40 il faut toujours se défendre et se battre,
06:43 donc si vous voulez, elle ne peut pas tomber,
06:46 si elle tombe, elle meurt, quoi !
06:48 Et donc, je ne vous raconte pas tout,
06:52 mais c'est construit comme un thriller.
06:55 - Et vous, Clémentine Scellarié, on l'a compris, la pièce, il y a des moments très forts,
06:58 c'est très intense, il y a un moment où vous rencontrez une victime de votre fils,
07:02 vous vous confrontez à votre fils, et ces séquences-là, très fortes, très violentes,
07:06 vous jouez les deux personnages, vous sortez dans quel état de ces séquences-là ?
07:10 Parce que vous avez déjà joué la pièce à Avignon.
07:12 - Oui, oui, pendant tout le mois, comme une tête de brontosaure.
07:17 Je n'ai plus une tête tellement humaine, vous voyez,
07:20 il faut que je me remette en femme humaine, pour aller voir les gens,
07:23 qui me disent souvent "ça va, t'es pas trop fatiguée ?"
07:25 Mais souvent, les gens sont fatigués pour moi.
07:27 Moi, je ne suis pas fatiguée par ça.
07:29 Je suis essorée comme dans une machine, mais j'ai besoin de ça.
07:33 J'ai besoin d'aller dans ces endroits, c'est pas de la...
07:37 - De l'introspection ?
07:39 - Non, non, c'est pas du masochisme.
07:41 C'est parce que je suis comédienne, actrice, on appelle ça comme on veut,
07:46 et que pour moi, c'est le sacré, c'est comme l'opéra, c'est comme la tragédie grecque.
07:51 J'ai besoin d'aller dans des endroits comme ça, et ça me libère.
07:54 C'est un endroit, c'est des zones exceptionnelles, c'est des zones...
07:59 Mais quand je quitte, je quitte, je bois un coup,
08:03 mais c'est vrai que ça m'atteint dans le sens où c'est très fatigant.
08:07 Mais ça guérit, je pense aussi que ça guérit.
08:12 - Je suis la maman du bourreau, cette pièce vertigineuse,
08:14 donc l'adjectif est bien trouvé, c'est au théâtre de la Pépinière à Paris,
08:17 à partir de jeudi, Clémentine Sellerier, vous êtes notre grande invitée ce soir.
08:20 Vous restez avec nous, l'entretien continue dans quelques secondes.
08:23 Et la deuxième heure, toujours avec notre grande invitée dans RTL,
08:33 bonsoir, aujourd'hui, c'est Clémentine Sellerier.
08:35 - Sur scène, dans 3 jours, au théâtre à Paris, dans "Je suis la maman du bourreau",
08:39 pièce très forte sur les abus sexuels dans l'église et sur la vie d'une mère qui s'effondre.
08:43 - Alors, on l'a dit, c'est un seul en scène, comme votre précédent spectacle au théâtre,
08:46 d'ailleurs, "Une vie de maupassant".
08:48 Pourquoi vous aimez cet exercice ?
08:50 Parce qu'il faut le dire aux gens qui vont aller voir la scène,
08:52 la performance que vous produisez, elle est assez dingue,
08:54 surtout quand il y a les confrontations entre les deux personnages.
08:56 Mais quand on n'est pas comédien et qu'on regarde cette pièce de l'extérieur,
09:00 on se dit que c'est un peu effrayant, vous ne pouvez jamais vous reposer sur un partenaire,
09:03 c'est très très intense.
09:05 - Oui, mais je ne veux pas me reposer.
09:07 - On l'a compris.
09:08 - Je ne veux pas me reposer, mais vraiment, oui, parce que je suis...
09:12 C'est mon salut d'être sur scène, si vous voulez, de jouer, même de tourner.
09:16 C'est autant épuisant qu'enrichissant.
09:20 Ça me nourrit autant que ça me vide.
09:22 Donc je ne suis jamais vraiment épuisée.
09:25 Je ne veux pas me reposer parce que je n'ai pas envie, là.
09:28 Je me suis reposée pour des trucs de santé, je n'ai pas envie de me reposer maintenant.
09:32 Donc, ce que je veux dire aussi, c'est que cette mère,
09:37 elle est vibrante comme si on ouvrait un corps,
09:42 et qu'on avait un cœur qui bat comme ça,
09:44 d'où cette affiche que j'aime beaucoup, parce que c'est la maman.
09:48 C'est ça qui me va tirer dans le titre du roman que j'adore.
09:51 J'ai eu un coup de foudre absolu pour ce roman.
09:53 Je me suis dit "Ah, waouh !"
09:55 Parce que ça me fait penser à des choses de maux passants.
09:57 C'est des grandes oscillations, c'est des extrêmes.
10:00 Et cette mère aime tellement...
10:03 Parce que le drame est à la hauteur de l'amour qu'elle a pour son fils.
10:06 Elle l'a trop mis sur un piédestal.
10:09 Elle le dit elle-même.
10:11 C'est comme ces parents qui veulent que leurs enfants deviennent...
10:15 - Mais elle a deux filles, elle s'en fiche complètement.
10:18 - Comment ?
10:19 - Ces deux filles qu'elle a...
10:20 - Oui, voilà !
10:21 Donc, il y a un aveuglement, quand même, quelque part.
10:23 Il y a vraiment quelque chose de...
10:25 Donc, voilà.
10:27 - Mais justement, dans vos projets, Clémentine Sénarier,
10:29 il y a la volonté d'adapter à l'écran votre livre "Les mots défendus",
10:32 le livre où vous réveilliez avoir été malade du cancer.
10:35 Ça, c'est une adaptation qui vous tient particulièrement à cœur ?
10:37 - Oui.
10:38 D'ailleurs, je devais dîner ce soir avec la productrice.
10:41 On répète, mais ce n'est pas grave.
10:43 Je vous raconte ma vie, on s'en fout.
10:45 Oui, oui, absolument.
10:47 On va adapter ça.
10:49 Et on va le faire aussi parce que Léonore Fauché,
10:51 qui est Lévine Vermoix, qui était réalisatrice,
10:53 qui est partie d'un cancer,
10:56 je me suis dit qu'il fallait le faire pour elle
10:58 et pour toutes celles et ceux qui ont le cancer.
11:00 Il faut parler de ça.
11:02 Et moi, quand j'en parle, je ne parle pas du mien.
11:04 Je parle évidemment de nos cancers.
11:06 Et c'est très important d'en parler.
11:08 C'est essentiel parce que c'est un fléau absolu.
11:11 Et la parole n'est pas libérée sur le cancer.
11:14 Il faut la libérer parce que les gens sont coincés et coupables.
11:18 - Comme M. Florent Pagny ?
11:19 - Comment ? Absolument, absolument.
11:20 Je ne suis pas la seule et c'est tant mieux.
11:22 Parce que vous savez, on a l'impression qu'on a un dossier judiciaire,
11:25 un casier judiciaire.
11:27 - Ce qui est très intéressant, c'est que quand vous prenez la parole sur ce sujet-là,
11:30 immédiatement sur les réseaux sociaux,
11:32 il y a des tas et des tas et des tas de commentaires.
11:34 C'est vraiment épidermique de gens qui disent
11:36 "Mais enfin quelqu'un..."
11:37 Florent Pagny, Bernard Tapie à l'époque,
11:39 vous Clémentine Scellarié,
11:41 "Enfin quelqu'un qui raconte ce que j'ai vécu."
11:43 On a l'impression que c'est tabou d'en parler aujourd'hui.
11:45 - Mais oui, mais parce que la maladie fait peur,
11:47 parce que les gens ont peut-être peur qu'en en parlant,
11:50 ils s'attrapent, je ne sais pas, c'est des mystères étranges.
11:52 Mais en tout cas, je me suis fait plein d'amis,
11:55 amis et amieux,
11:57 qui sont concernés, le nombre de personnes
11:59 qui sont concernées par ça, c'est absolument dingue.
12:02 C'est un fléau,
12:04 c'est pour ça qu'il faut en parler,
12:06 parce que la parole libérée, je pense, aide,
12:08 c'est ce que nous disent les oncologues,
12:10 aide à guérir, je veux dire,
12:12 le mental, à partir du moment où on a le cancer
12:14 et qu'on se fait soigner, c'est très important,
12:16 d'où ce bouquin.
12:18 Donc c'est pour ça qu'il faut continuer.
12:20 C'est un truc de la vie,
12:22 c'est un hymne à la vie et au combat.
12:24 - Oui, parce que vous vous avez dit
12:26 "Quand on dit qu'on a le cancer, les gens pensent qu'on est mort."
12:28 - Mais oui !
12:30 - Et vous, vous êtes judiciaire, parce que même vous-même,
12:32 et j'ai fait ce portrait,
12:34 avec madame Audrey Crespo-Marat,
12:36 qui a été extrêmement pudique,
12:38 et elle a été fantastique,
12:40 parce que moi, j'ai pas mal pleuré,
12:42 parce qu'elle a cherché des choses,
12:44 mais elle n'a pas gardé tous ces moments.
12:46 Vous voyez, elle a eu l'honnêteté
12:48 de garder qu'un moment.
12:50 Parce que, en fait,
12:52 vous vous sentez de toute façon condamnée,
12:54 à perpète, avec le cancer.
12:56 Mais, même si vous êtes guéri,
12:58 c'est ça qui n'est pas normal.
13:00 - Vous dites que c'est important de parler de la guérison, avec le sourire.
13:02 - Mais oui, et puis surtout du combat,
13:04 et de l'aide que peut apporter l'art,
13:06 le théâtre. Moi, je sais que j'étais en tournée,
13:08 en vie, je vais dire,
13:10 dans une vie, en vie, devant les gens,
13:12 et je sais qu'ils m'ont guéri.
13:14 Je sais que le fait d'avoir justement
13:16 été dans cette fatigue, vous savez,
13:18 ce truc où vous mettez vos tripes,
13:20 ça procède,
13:22 ça contribue
13:24 à la guérison, parce que
13:26 vous êtes en vie,
13:28 absolument en vie, vous dépassez,
13:30 vous transcendez, et c'est pour ça que
13:32 aussi, faire du théâtre, avec des gens
13:34 qui sont en guérison,
13:36 c'est très important. - Vous dites que le public,
13:38 vous le convoquiez,
13:40 en quelque sorte, dans votre monde imaginaire,
13:42 quand vous avez des séances de chimio,
13:44 quand il y a votre chambre, vous l'imaginez dans votre chambre.
13:46 - Oui, parce que je suis un peu...
13:48 (rires)
13:50 Vous voyez, c'est le côté...
13:52 C'est un côté, peut-être une lumière
13:54 que j'ai la chance d'avoir,
13:56 qui est artistique, du coup,
13:58 l'imaginaire, dans ces cas-là, et la projection
14:00 imaginaire, le dépassement de soi, comme dans le sport,
14:02 est très important,
14:04 est essentiel, et je pense que
14:06 on ne dit pas assez aux gens qui sont
14:08 atteints ou qui sont en guérison,
14:10 en chimio ou autre,
14:12 et il ne serait que de se parler, il ne serait que de
14:14 pouvoir dire à un dîner, "Comment ça va ?
14:16 Toi ? Super, j'ai eu un cancer,
14:18 j'ai eu un chimio, mais tout va bien." Vous pouvez pas dire ça,
14:20 parce que les gens pensent que c'est fini.
14:22 Non, c'est pas fini.
14:24 C'est un combat, le cancer, ce n'est pas la mort.
14:26 Ça, c'est un truc, c'est évident.
14:28 C'est des petits gâteaux ?
14:30 - C'est des petits gâteaux, merci !
14:32 - C'est la suite de l'émission. Ce public, en tout cas, il va pouvoir vous applaudir,
14:34 et vraiment, la performance de comédienne est bluffante,
14:36 dès jeudi au Théâtre de la Pépinière,
14:38 à Paris, dans "Je suis la maman du bourreau".
14:40 Clémentine Scellarié, on ne va pas vous laisser partir
14:42 sans dîner, c'est la tradition avec
14:44 la grande invitée de la deuxième heure.
14:46 Vous restez avec nous, RTL, bonsoir.
14:48 On va parler de la cuisine, celle de la guinguette d'Angèle Ferremag.
14:50 Salut Angèle !
14:52 - Bonsoir tout le monde !
14:54 - Qu'est-ce que vous avez proposé à Clémentine ?
14:56 - Alors, c'est des petits biscuits, c'est très simple,
14:58 comme des petits sablés, mais faits avec de la semoule de maïs.
15:00 - Très bien. Et puis on vous rappelle aussi,
15:02 chers auditeurs, qu'il y a du cinéma à suivre,
15:04 avec notre crochet quotidien, cette semaine,
15:06 au Festival du Film de Comédie de l'Alpe d'Uess.
15:08 Ce soir, c'est Kev Adams qui sera avec nous,
15:10 qui a été opéré d'urgence ce week-end.
15:12 Ce n'était pas bien grave, ça va beaucoup mieux.
15:14 Ses fans vont pouvoir être rassurés, à tout de suite.
15:16 RTL Bonsoir

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