• il y a 11 mois
Clémentine Célarié est l'invitée du jour, elle présente la pièce "Je suis la maman d’un bourreau" dans laquelle elle incarne la mère d'un prédateur sexuel, au théâtre de la pépinière à Paris. 

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Transcription
00:00 -Celle qui nous accompagne jusqu'à 9h30 dans "Télématins",
00:02 c'est la comédienne Clémentine Scellarié,
00:04 qu'on est ravie de recevoir.
00:06 Bonjour, bienvenue. -Bienvenue.
00:08 -Vous êtes au Théâtre de la Pépinière à Paris,
00:10 dans "La Maman du bourreau".
00:12 C'est une pièce qu'on a tous regardée et qu'on a tous beaucoup aimée.
00:15 Qui est la maman qui est le bourreau ?
00:17 -La maman, c'est Gabrielle Demiermont.
00:21 Donc c'est moi, enfin, pas tout de suite,
00:23 mais le soir, au Théâtre de la Pépinière.
00:26 Et c'est une...
00:27 Dans "La Maman du bourreau", il y a une dichotomie,
00:30 il y a un paradoxe, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'amour,
00:32 et puis le bourreau, c'est le diable, c'est l'horreur,
00:35 c'est le monstre. -C'est son fils.
00:37 -C'est son fils, voilà.
00:38 Donc, en fait, elle découvre cette femme très pieuse,
00:41 qui a beaucoup d'espoir dans le sacré,
00:45 dans le dépassement de soi,
00:47 qui est une femme merveilleuse, moi, que j'aime beaucoup.
00:50 Mais elle découvre, au bout de 30 ans,
00:52 que son fils, qu'elle aimait tant,
00:54 qu'elle pensait être l'exemple humain de la pureté,
00:57 de la bonté, de tout ça, est un monstre.
00:59 Donc, comment elle fait ?
01:00 En fait, c'est ça, la pièce.
01:02 C'est pas tant d'explorer le côté monstrueux,
01:05 c'est d'explorer qu'est-ce qui s'est passé.
01:07 C'est vraiment entre la bonté et le diable,
01:10 enfin, Dieu et le diable, enfin...
01:13 C'est vraiment...
01:15 Elle est toute seule, elle est dans un lieu clos.
01:18 Donc, elle raconte ça aux êtres, aux gens qui viennent la voir,
01:24 et donc, elle revit des moments avec la victime qu'elle rencontrait.
01:27 Donc, elle devient la victime, elle devient son fils,
01:30 elle devient journaliste.
01:32 -Vous êtes seule en scène, c'est extrêmement impressionnant.
01:35 On regarde quelques images.
01:37 -Mon fils est prêtre, était.
01:41 On avait retrouvé son corps sans vie
01:44 étendu dans le salon du presbytère.
01:46 Madame Dumiamon, votre fils, le père Pierre-Marie,
01:50 avait-il des raisons de se donner la mort ?
01:52 (Musique)
01:55 -Que celui qui va être ordonné prêtre s'avance.
01:59 Un homme, lui aussi victime, décide de briser l'omerta
02:03 en témoignant à visage découvert.
02:07 Il s'agit de témoignages grotesques.
02:09 (Musique)
02:11 Que Dieu acheve en vous ce qu'il a commencé.
02:15 Mon fils, mon Dieu,
02:19 ma chute.
02:20 (Musique)
02:23 Que celui qui n'a jamais péché jette la 1re pierre.
02:27 Je n'aurai pas mon pardon, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.
02:31 Je n'aurai pas mon pardon, parce que cet homme m'a tué.
02:34 -Cette maman, cette mère trépieuse, cette femme
02:38 essaie de comprendre pourquoi et comment son fils est devenu
02:40 un pédocrimiel.
02:42 D'ailleurs, elle n'y croit pas.
02:43 Quelle est la limite de l'amour maternel, à votre avis ?
02:45 -Enfin... -Terrible, hein ?
02:46 On ne peut pas ne pas se poser plein de questions
02:48 quand on voit la pièce.
02:50 -C'est-à-dire que... Je pense qu'il n'y en a pas.
02:52 Vous êtes maman. -Oui.
02:54 Et je n'ai que des garçons.
02:55 -Bon, voilà. Moi aussi, j'en ai trois.
02:57 La limite, c'est peut-être à un moment donné de se dire...
03:02 Par exemple, j'ai des enfants qui sont grands maintenant,
03:04 et je me dis, bon, il faut que je les laisse.
03:06 Comment je peux dire ?
03:07 La limite, c'est... Elle est où ? C'est très difficile.
03:09 Dans le cas de Gabriel Demirman, je pense que c'est quelqu'un
03:13 qui, elle, a pensé que quand elle a eu son fils,
03:17 elle parle de ce déclic de moment.
03:19 Parce que c'est très vivant,
03:20 parce que je ne veux pas que les gens croient
03:21 que c'est un truc sinistre.
03:22 Mais c'est grave et c'est intense.
03:25 Mais à un moment donné, elle s'est dit,
03:27 "Mon fils est le fils de Dieu."
03:29 Pourquoi elle s'est dit ça ?
03:30 Parce qu'elle est pieuse et que pour elle,
03:32 l'Esprit Saint, si vous voulez, c'est...
03:33 Elle a vécu chevillée à l'Esprit Saint.
03:35 -C'est toutes ces certitudes qui s'effondrent, en fait.
03:37 -Voilà. -Tout ce dans quoi elle a cru.
03:40 -Oui, c'est-à-dire qu'elle pense que son fils est le fils de Dieu,
03:43 alors que bon, enfin, voilà.
03:45 Et elle dit elle-même, "Est-ce que j'ai su ou décidé ?"
03:47 En fait, elle l'a décidé.
03:48 Ce que je veux dire, c'est qu'il y a des parents
03:51 qui savent ce qu'ils veulent faire de leurs enfants,
03:53 à peine leur enfant est né.
03:54 Et ça, évidemment, ça peut être, on va dire, dangereux.
03:58 -Vous vous êtes posé la question en tant que mère, vous ?
04:00 -Bah oui, bien sûr que je me suis posé la question.
04:02 Non, mais c'est drôle parce que je ne me l'étais pas vraiment posé.
04:05 Et en faisant... Quand j'étais au Festival d'Avignon,
04:07 en jouant le spectacle, je me suis dit,
04:08 "Mais est-ce que moi, j'ai bien élevé mes enfants ?"
04:09 Parce que même si on les élève avec des valeurs,
04:12 avec une certaine rigueur que j'ai eues,
04:14 mais avec une liberté aussi, vous vous dites,
04:15 "Mais est-ce que je... ?"
04:17 Vous vous interrogez toujours sur la façon dont vous élevez vos enfants.
04:20 Et c'est vrai que là, cette femme, il y a une espèce de trop-plein,
04:23 si vous voulez, de choses, comme un destin qu'elle a mis à son fils
04:27 sans qu'il ait même... -Le choix.
04:29 -Le choix et... Voilà. -Oui.
04:31 -Vous êtes impressionnante.
04:33 On a l'impression que vous êtes possédée par ces personnages.
04:35 Et on vous voit pleurer.
04:36 Alors, plus ou moins, il y a un moment où c'est incroyable,
04:38 mais vous pensez à quoi, à ce moment-là ?
04:40 -Bah à elle, à ce qu'elle vit. -Vraiment ?
04:42 -Ah oui, vraiment.
04:43 Sinon, je peux pas...
04:44 Ah oui, oui, oui, je deviens...
04:46 Il faut que je sois elle, parce que sinon, les gens,
04:49 le public ne va pas être dans ce voyage.
04:52 Il faut absolument que je devienne elle.
04:54 Alors c'est vrai que c'est pour ça d'où les yeux un peu en trou de pines,
04:57 comme dirait l'autre.
04:58 Non, non, mais parce que quand on pleure...
05:00 -On voit, c'est impressionnant, cette image-là.
05:01 -Mais bon, mais...
05:03 Mais c'est vrai qu'il y a des moments où elle est déchirée,
05:04 c'est comme un coeur qui s'ouvre.
05:06 Et c'est ça qui est beau, enfin, que moi, j'aime au théâtre.
05:09 -Merci.
05:10 -Parce que c'est merveilleux de vivre ça et de le partager.
05:13 -Surtout, seule en scène.
05:14 Seule en scène, c'est-à-dire que vraiment,
05:15 vous incarnez le personnage, c'est assez incroyable.
05:18 -C'est à moi une pièce qu'il faut voir, en fait.
05:19 -Oui, c'est ça.
05:21 -Elle est dure à raconter, il faut la voir.
05:22 -Mais dans quel état on ressort quand on est seule en scène
05:24 dans une pièce d'une si grande intensité ?
05:26 -On est lessivé, mais dans le bon sens du mot.
05:29 On est nettoyé et on est délivré.
05:32 Moi, c'est mon équilibre, le théâtre.
05:33 De toute façon, je me sens tellement mieux maintenant,
05:35 depuis que j'ai commencé le spectacle.
05:37 Je me sens plus légère.
05:38 Et je sais que j'ai ce moment-là de très forte intensité
05:42 que je ne peux pas avoir dans ma vie de tous les jours, forcément.
05:46 Oui, parce que...
05:47 -Donc, le théâtre, ça ne s'arrêtera jamais pour vous ?
05:49 -Non, non, non, non.
05:50 Enfin, j'espère.
05:52 Tant que j'aurai une santé bonne, j'ai de la chance.
05:55 Vous voyez, en plus, pour moi, symboliquement,
05:57 c'est merveilleux, après ce cancer, de revenir...
06:01 Mais je dis ça pour toujours.
06:03 -Et puis, la mise en scène, elle est extraordinaire.
06:04 C'est une bulle de temporalité.
06:06 C'est-à-dire qu'il y a la mise en scène,
06:08 il y a ce doute qui grandit en vous.
06:10 Et puis, c'est vraiment...
06:12 On est happé dans cette histoire.
06:14 Il y a le personnage, il y a la mise en scène,
06:15 il y a la lumière, il y a le décor qui est divin.
06:19 -Le décor, la lumière, c'est Balthazar Escherd.
06:21 C'est important parce que c'est lui qui a...
06:23 Enfin, je ne veux pas dire...
06:25 On ne peut pas...
06:26 Il y a des choses qui sont secrètes, c'est un thriller, un peu.
06:28 Mais c'est une ambiance qu'il a fallu faire,
06:32 enfin, construire et créer,
06:35 sans avoir peur, justement, de...
06:37 Vous voyez ce que je veux dire ?
06:38 Du fait que ce soit assez...
06:39 -On va s'extirper un tout petit peu de ce thriller.
06:41 On va se détendre un tout petit peu.
06:43 On vous a préparé un quiz.
06:44 -On avait une idée.
06:45 On avait envie de jouer un petit peu avec vous, Clémentine Salarié.
06:47 On va jouer à prête ou pas prête.
06:48 OK ? Vous êtes prêtes ?
06:50 Vous êtes prêtes ou pas prêtes ?
06:51 -Complètement prêtes.
06:52 -Prêtes ou pas prêtes ?
06:53 -Prêtes ou pas prêtes ?
06:54 Tout le monde peut jouer, regardez.
06:56 En gros, c'est "Est-ce qu'il est prêtre ou est-ce qu'il n'est pas prêtre ?"
06:58 Cette personne, Cédric Pujol.
07:00 -Oui.
07:01 -Exactement.
07:02 Il est devenu prêtre de la paroisse de Mazers en Arrillages.
07:05 C'est un deuxième livre de Rudy.
07:06 -Il y a lui-même aussi.
07:07 -Moi, j'aimerais tellement qu'un prêtre ou plusieurs viennent voir la pièce.
07:12 -Ah ouais, bien sûr.
07:13 -Vraiment, j'aimerais.
07:15 Je fais un appel aux prêtres.
07:16 Parce que ce n'est pas...
07:17 Tous les prêtres ne sont pas des monstres, évidemment.
07:21 Et j'aimerais que les prêtres viennent.
07:23 Je leur demande.
07:24 -Pour la question suivante, dites-nous si ce garçon est prêtre ou pas de prêtre.
07:27 Regardez.
07:28 -Oui.
07:29 -Non, parce que t'es malin.
07:31 -Non, j'ai dit ça au hasard, mais oui.
07:33 -Moi, je dirais non.
07:35 -Eduardo Santini, mannequin élu plus bel homme d'Italie.
07:38 Eh bien, figurez-vous qu'il vient d'entrer au séminaire et sera bientôt prêtre.
07:41 -Génial.
07:42 -C'était par rapport à la coquette.
07:45 -Troisième photo.
07:46 Le père Laurent-Julien de Pomerol.
07:50 Est-ce qu'il est prêtre ou est-ce qu'il n'est pas prêtre ?
07:53 -C'est trop flagrant.
07:54 -Figurez-vous qu'il était prêtre, mais il a démissionné car il va devenir papa.
07:58 -Ah.
07:59 -C'est dommage... Bon, pardon.
08:00 -D'avoir démissionné.
08:01 -De ne pas pouvoir...
08:03 -De ne pas pouvoir faire les oeuvres.
08:04 En tout cas, il n'est plus prêtre.
08:05 -Dernière photo.
08:06 Attention.
08:07 Ce petit bonhomme, là.
08:09 Prêtre ou pas prêtre ?
08:10 -Il a une grâce.
08:11 Il a une certaine lumière.
08:12 Moi, je dirais oui.
08:13 -Il fait très enfant de coeur.
08:15 -Il est mieux que prêtre.
08:16 Il est pape.
08:17 C'est le pape François, quand il était gamin.
08:19 -D'accord.
08:20 -Magnifique.
08:22 -La lumière dans les yeux.
08:23 -Les gens ne le savent pas,
08:24 mais vous avez été aussi animatrice radio, sur Radio 7.
08:27 -Ah oui, sur Radio 7.
08:28 -On a retrouvé votre toute première émission, c'était le 2 juin 1980.
08:32 On n'a pas l'image, c'était pas filmé à l'époque, mais on a le son.
08:34 -Radio 7, c'est Radio France.
08:38 Elle est sa vie.
08:40 -J'ai changé de planète.
08:42 Écoutez, Radio 7.
08:43 -Salut.
08:44 -On est super contents, mais on est mort de trucs.
08:47 ...
08:51 -Salut, les 7.
08:52 -Bonjour, c'est Radio 7.
08:54 -Lundi 2 juin 1980.
08:56 -Je suis dans un état, mais...
08:59 -Ça a l'air très marrant, en tout cas.
09:00 -Vous vous rendez compte, vous créez une radio.
09:03 J'étais la première à parler sur cette radio.
09:06 C'était Patrice Meyère, c'était merveilleux.
09:09 C'était complètement...
09:11 -Il n'y avait pas que Patrice Meyère.
09:13 -Non, il y a un certain Sidney qui se souvient de vous.
09:15 -Ah ben oui, Sidney de HIPHOP.
09:17 -Regardez, il a une petite message pour vous.
09:19 -Bonjour, les frères et sœurs.
09:22 C'est Sidney qui te parle.
09:23 Bonjour, Clémentine. Bonjour à toute l'équipe de Télémathas.
09:26 Alors, j'ai tant de souvenirs,
09:28 mais vraiment, c'est grâce à toi que j'ai fait de la radio.
09:30 Marie-France Breillat est venue me chercher à l'hémorrode.
09:32 Et ça, c'est des souvenirs inoubliables
09:33 que je n'oublierai du moins jamais toute ma vie.
09:38 Une question, Clémentine.
09:40 Quel est ton meilleur souvenir de la radio, Radio 7, avec moi ?
09:46 -Alors...
09:47 -Ben...
09:49 C'est le meilleur souvenir, pardon, Sidney, c'est d'après.
09:52 La radio, c'est quand j'allais à l'hémorrode, l'écouter.
09:56 C'était dingue.
09:57 Quand ils mixaient et que...
10:01 Non, c'était génial.
10:02 Moi, je me souviens...
10:03 Enfin, c'était...
10:04 Il y avait des... On dansait.
10:06 Enfin, je veux dire, c'était dément, parce que je...
10:09 Si vous voulez, au départ, j'ai fait le matin.
10:11 Donc, j'ai ouvert la radio. -Comme nous.
10:12 -Mais après, comme j'allais tout le temps danser au Palace,
10:16 un jour, je me suis moyennement réveillée.
10:18 Mais longtemps après, je veux dire, j'étais très pro.
10:20 Et puis, donc, j'allais plutôt... J'étais plutôt du soir.
10:23 Et après le soir, j'allais danser tout le temps au Palace à l'hémorrode.
10:26 Mais c'était le rituel, quoi.
10:28 Et donc, voilà, Sidney, je l'embrasse très fort et je l'aime beaucoup.
10:33 -Clémentine, l'homme qui est à votre droite est un passionné de nature.
10:36 Et je pense que vous allez bien vous entendre.
10:38 En tout cas, ça nous arrangerait, pour tout vous dire.
10:39 C'est Philippe Collignon, Philippe.
10:40 -On va bien s'entendre, parce que ce qu'on connaît moins de Clémentine,
10:43 c'est que vous êtes passionnée par la nature.
10:45 -Oui.
10:46 -Vous avez eu de belles rencontres.
10:48 -J'ai eu de belles rencontres, oui, avec Pierre Rabhi, absolument, par exemple,
10:51 qui était un homme d'une grâce et d'une lumière hors normes,
10:56 qui me faisait penser à Gandhi.
10:58 C'était vraiment un homme...
10:59 J'ai eu la chance de partager un repas avec lui.
11:01 Et c'était...
11:03 C'est drôle, comme ce sont les êtres qui font les choses.
11:05 C'est-à-dire que c'est lui qui était...
11:07 Et j'espère qu'aujourd'hui...
11:09 -Oui, il a contribué à lancer un petit peu la permaculture, etc.,
11:12 ce qu'on fait aujourd'hui, le rapport avec la Terre.
11:15 Alors, ce qu'on connaît moins aussi de vous, Clémentine,
11:17 c'est qu'il y a un personnage qui s'appelle Rita.
11:20 Et vous allez voir que Clémentine et Rita sont très proches de la nature.
11:24 Regardez.
11:25 -C'est le deux-en-un.
11:26 Quand tu aimes la nature, tu lui parles profondément,
11:29 mais en même temps, tu te repules.
11:32 Tu es un arbre, là.
11:42 Tu es un arbre.
11:44 Tu es complètement mêlé, tu vois.
11:45 On fait l'amour.
11:47 Tu fais l'amour avec l'arbre.
11:48 -Voilà. -C'est super souple.
11:51 -C'est le yoga amoureux.
11:53 -Merci de passer ça, parce que...
11:54 C'est vrai que j'ai tenté de faire ça, mais officiellement, je veux dire...
11:57 Et personne m'a répondu.
11:59 Aucune chaîne m'a dit "OK, on y va, on va faire une mini-série."
12:01 Les gens ne comprenaient pas.
12:02 -Surveillez votre téléphone cet après-midi, ça va arriver.
12:05 Alors, comme la nature, c'est quelque chose d'important pour tout le monde,
12:08 un petit quiz, on va continuer le petit quiz.
12:10 Deux petites questions.
12:11 Quel est le personnage ou l'être le plus important sur Terre ?
12:15 -Euh...
12:16 C'est forcément quelqu'un qui est sous...
12:19 Quelqu'un, enfin, une entité qui est sous Terre.
12:22 -Encore ?
12:24 -Un ver de terre. -Un ver de terre.
12:25 -Ce sont les vers de terre.
12:26 S'il n'y avait pas de vers de terre,
12:27 on ne serait pas là en train de rigoler sur Téléprintin.
12:30 -C'est ce que Rabib disait. -Exactement.
12:31 Le ver de terre, il y a une tonne de vers de terre à l'hectare,
12:34 et toute la Terre passe dans son tube,
12:36 dans les tubes de vers de terre, en un an.
12:38 Donc le ver de terre, c'est l'élément capital.
12:40 -Pour nous, je les écraserais.
12:41 -Deuxième chose,
12:43 est-ce que si les abeilles... Vous avez certainement entendu cette phrase.
12:45 Si les abeilles venaient à disparaître,
12:47 on aurait 4 ou 5 ans pour survivre.
12:50 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
12:51 -C'est vrai.
12:53 -C'est faux. -Ah, voilà.
12:54 -C'est faux parce que, déjà, on l'attribue à Einstein.
12:56 Einstein n'en avait rien à faire, des abeilles, d'ailleurs.
12:59 Non, parce qu'il y a d'autres pollinisateurs que l'abeille domestique
13:02 et des abeilles sauvages, et puis il y a des papillons, etc.
13:05 Donc, en fait, oui, il faut protéger les abeilles,
13:08 mais non, au bout de 5 ans, on ne va pas mourir
13:11 suite à la disparition des abeilles domestiques. Voilà.
13:12 -Merci, Philippe Collignon. Merci beaucoup, Clémentine Sellerier,
13:15 d'avoir été avec nous ce matin. -Merci à vous.
13:16 -Allez au théâtre de la Pépinière pour voir la pièce...
13:18 -Y compris si vous êtes curé, s'il vous plaît.
13:20 Écoutez "L'appel de Clémentine". -Si vous êtes prêtre, surtout, n'hésitez pas.
13:23 Merci beaucoup, Clémentine Sellerier. -Merci à vous.

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