• il y a 10 mois
Sonia Mabrouk reçoit le président de Reconquête, Éric Zemmour, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

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00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous au Grand Rendez-vous Europe Pensez News Les Echos.
00:06 Bonjour Eric Zemmour.
00:07 Bonjour, Sonia Mahbouk.
00:08 Et merci de votre présence et votre Grand Rendez-vous ce dimanche.
00:11 C'est aussi votre première prise de parole depuis la nomination du Premier ministre et du gouvernement.
00:17 Le gouvernement décrit comme penchant nettement à droite, alors est-ce votre avis ?
00:21 L'arrivée fracassante de Rachida Dati en tant que ministre de la Culture va-t-elle précipiter le sort des Républicains ?
00:28 Et surtout Eric Zemmour, quel véritable changement pour les Français alors que Gabriel Attal promet le retour de l'autorité
00:34 au moment où notre pays fait face à d'énormes défis sur le plan du pouvoir d'achat, de la souveraineté et de la sécurité.
00:41 Et plus largement, comment réinsuffler la confiance à un peuple fatigué d'être dépossédé ?
00:46 C'est en particulier le cas de nos agriculteurs dont nous allons parler ce matin.
00:50 Pour vous interroger sur tous ces sujets majeurs, je suis entourée de mes camarades Nicolas Barret des Echos.
00:55 Bonjour à vous Nicolas.
00:56 Bonjour Sonia.
00:57 Et Mathieu Bockcôté, bonjour à vous Mathieu.
00:59 Bonjour.
01:00 Eric Zemmour, lors du premier conseil des ministres après la nomination de Gabriel Attal et du gouvernement,
01:05 plusieurs journaux rapportent qu'Emmanuel Macron a dit en s'adressant au ministre, je cite,
01:10 "Votre mission est d'éviter le grand effacement de la France face au défi d'un monde en proie au tumulte."
01:16 Éviter le grand effacement, que pensez-vous de cette phrase et de ce défi ?
01:22 Je vous avoue que je suis dubitatif et interrogatif.
01:28 J'ai le sentiment qu'Emmanuel Macron emprunte ici ou là des références, des allusions, des mots,
01:37 et qu'il utilise un peu son double quinquennat, maintenant on en arrive à un septennat,
01:44 comme une espèce de formation accélérée.
01:49 Il découvre des choses qu'il n'avait pas découvertes au début de son premier mandat.
01:55 Évidemment, le grand effacement, je ne peux pas ne pas songer à ce que j'avais utilisé,
02:02 le grand remplacement et le grand déclassement.
02:05 Mais si vraiment il avait conscience de ces menaces,
02:09 le président de la République n'aurait pas mené la même politique depuis sept ans.
02:13 Il n'aurait pas mené cette politique d'immigration,
02:17 qui voit 500 000 immigrés légaux rentrer chaque année.
02:21 Mais par ailleurs, il n'aurait pas fermé Fessenheim,
02:24 il n'aurait pas mené la politique étrangère qu'il a menée,
02:28 il n'aurait pas accepté le grand effondrement de l'école.
02:35 Donc il contribue pour vous à ce grand effacement ?
02:38 Tout à fait, il contribue au grand effacement qu'il dénonce.
02:43 Malheureusement, il y a des sujets où il court après ces bêtises initiales.
02:48 On va sans doute en parler sur l'énergie et sur l'énergie nucléaire.
02:53 Mais pour le reste, je ne vois pas en quoi il a corrigé ces funestes erreurs du début.
02:59 Est-ce que justement, à l'aune de ce remaniement et de la nomination de ce Premier ministre,
03:04 c'est une correction ou un changement de cap ?
03:06 C'est la question que l'on pose.
03:08 Et est-ce que vous êtes d'accord pour dire que vous partagez l'idée
03:11 qui est celle d'un coup de barre à droite et même à droite toute ?
03:14 Vous savez, je parlais tout à l'heure d'un septennat d'Emmanuel Macron.
03:19 Il y a eu déjà beaucoup de coups de barre.
03:21 Là, on peut parler d'un coup de barre à droite, je lis ça comme vous, évidemment,
03:26 qui succède au coup de barre à gauche de 2022,
03:29 qui lui-même succédait au coup de barre à droite de 2020,
03:31 qui lui-même succédait au coup de barre à gauche de 2017.
03:34 Vous savez, j'ai l'impression, quand on retourne le « en même temps », qu'est-ce qui reste ?
03:41 Le « en même temps ».
03:43 Donc on a l'impression d'une espèce d'hypnotiseur qui agite, mais qui n'endort plus personne.
03:48 Mais quelle cohérence retrouvez-vous à travers cela ?
03:50 Ben justement, la cohérence de l'incohérence.
03:54 C'est-à-dire de la succession de coups de barre successives
03:58 parce qu'il ne maîtrise pas, il court après l'opinion, il court après ses besoins tactiques.
04:05 Mais vous ne prêtez pas de vision d'ensemble au président de la République
04:08 qui fera en sorte que malgré tout, à travers tout cela, il y a une espèce de vision qui se dégagerait ?
04:12 Ben malheureusement, non.
04:14 À part peut-être sa vision sur l'Europe, et encore.
04:21 Où là, malheureusement, j'allais dire, il a une vision très fédéraliste.
04:26 Il sent bien que sans prononcer le mot, il rêve d'États-Unis, d'Europe.
04:31 À part ça, je ne lui vois pas de cohérence.
04:34 Il n'y a pas un vocabulaire un peu plus de droite quand même, avec des mots d'autorité, d'ordre ?
04:40 C'est ce qu'incarne un peu Gabriel Attal quand même.
04:43 Vous avez raison, il y a des mots qui sont employés, vous n'avez pas tort.
04:48 Maintenant, j'aimerais bien qu'il y ait des actes à la suite des mots.
04:52 Parce que, je vous répète, il emploie des mots parce qu'il voit bien que l'opinion le souhaite et le réclame.
05:00 Et que lui-même, dans ses fonctions, ce que je disais tout à l'heure, le côté centre de formation, de stage de l'ENA, il apprend.
05:08 Ça ne veut pas dire qu'il ne comprend pas et qu'il n'apprend pas.
05:11 Mais ça veut dire que le temps passe et les dégâts deviennent de plus en plus irréversibles.
05:18 Il y en a un qui apprend, apprend vite, semble-t-il, c'est le nouveau Premier ministre dont on décrit une ascension fulgurante.
05:26 Que pensez-vous, plus personnellement j'allais dire, de l'homme ?
05:29 Et puis j'ajoute aussi, est-ce qu'il a un bilan à vos yeux, Gabriel Attal ?
05:33 Je le connais mal, je le connais comme tout le monde, de ce que j'en vois à la télévision.
05:38 Comme vous dites, il apprend vite, il est plutôt talentueux.
05:44 Maintenant, pour le reste, est-ce qu'il a un bilan ? Non, le seul bilan qu'il ait, c'est l'interdiction de la baïa.
05:52 Ce n'est pas rien à vous entendre. Ce n'est pas rien.
05:54 Ce n'était pas que les mots, les actes.
05:56 Là, pour une fois, vous avez raison, il y a eu un acte.
05:58 Le reste, ce sont des annonces.
06:00 Je ne vais pas critiquer ces annonces en tant que ministre de l'Éducation nationale, puisque c'était mon programme.
06:06 Je ne vais pas critiquer les gaz de niveau, par exemple, puisque c'était en vérité la suppression du Collège unique que je réclamais.
06:13 Je ne vais pas critiquer dans les mots, mais il n'a pas eu le temps de le mettre en œuvre.
06:18 Et moi, je peux vous dire, pour être président d'une association, vous savez, les parents vigilants de 75 000 membres,
06:26 qui nous font remonter les informations sur l'école, la catastrophe continue.
06:30 Le niveau est toujours aussi faible, le wokisme entre comme dans du beurre,
06:36 les enfants sont toujours troublés par les propos sur le genre, sur les dysphories de genre.
06:44 Vous avez vu que le Conseil d'État, récemment, a enterriné une circulaire de M. Blanquer,
06:49 que j'avais trouvé à l'époque scandaleuse, et qui favorisait ces changements de genre pour des enfants.
06:57 Voilà, tout ça.
06:59 Le passage de Gabriel Attal à l'éducation n'a rien changé, n'a entraîné aucune impulsion à tout cela,
07:03 Mathieu Bocoté a rappelé l'interdiction de la baïa, il y a aussi le soutien au professeur Miamal sur la laïcité,
07:10 il y a aussi, vous l'avez dit, les classes de niveau.
07:13 On peut citer quelqu'un plutôt anti-wok, Gabriel Attal ?
07:17 Non, non, tout à fait. Je vous dirais, les classes de niveau, c'est le plus important.
07:22 Parce que c'est vraiment le cœur, pour moi, de la catastrophe depuis 50 ans,
07:27 c'est-à-dire l'invention du collège unique dans les années 70.
07:30 Donc si, mais ce n'est pas encore fait, vous avez vu qu'il y a des résistances énormes,
07:35 donc il faut absolument que ça soit fait.
07:37 Est-ce que le successeur de M. Attal, Mme Oudea Kastéra, va le faire ? Je n'en sais rien.
07:45 Ce que je sais d'elle, c'est qu'elle s'affichait avec un maillot arc-en-ciel dans les tribunes de la Coupe du Monde au Qatar
07:55 pour bien montrer sa révérence vis-à-vis du lobby LGBT. Je ne trouvais pas ça à l'époque...
08:02 Ou son opposition à ce moment-là, dans ce cadre de cette Coupe du Monde,
08:09 à des régimes qui maltraitent les autres.
08:13 Mais dans ce cas-là, il ne faut pas y aller.
08:15 Vous savez, moi, je respecte tous les régimes et tous les peuples et toutes les identités culturelles.
08:22 C'est pour ça, moi, pour défendre l'identité culturelle française, que je vais me mettre à critiquer l'identité culturelle du Qatar.
08:29 Ils ont bien le droit, Mme Oudea Kastéra, n'a absolument pas de légitimité à venir donner des leçons morales au Qatari.
08:39 Comme je ne supporte pas que des gouvernements algériens ou qataris nous donnent des leçons sur notre laïcité ou sur notre identité culturelle.
08:49 Sur l'éducation, sa feuille de route est quand même assez claire. Elle s'inscrit dans le sillage de Gabriel Attal.
08:55 Apparemment, mais vous savez, on a connu Attal qui a succédé à Papendaye, Papendaye qui a succédé lui-même à Blanquer.
09:03 Justement, Calcolan-Vertebraille, Emmanuel Macron, il n'y en a pas.
09:07 Non, excusez-moi, Blanquer et Papendaye, c'est l'eau et le feu.
09:12 Papendaye et Attal, c'est de nouveau l'eau et le feu.
09:15 Est-ce que Mme Oudea Kastéra sera sous la coupe de M. Attal ou est-ce qu'elle s'émancipera pour revenir à ce que faisait Papendaye, je n'en sais rien.
09:25 C'est tout le problème du « en même temps » permanent.
09:28 Est-ce que vous diriez de Gabriel Attal, qui a construit sa popularité en partie sur son passage à l'éducation nationale,
09:34 est-ce que vous diriez que ça donne un cap dans lequel vous vous reconnaissez ?
09:37 Il ne va peut-être pas assez loin, mais il va dans une direction qui serait la vôtre.
09:40 Ce que je peux lui reconnaître, c'est qu'il sait lire des sondages et qu'il a bien vu que sa popularité avait explosé à partir du moment où il avait interdit la baïa, dont acte.
09:50 C'est un garçon intelligent.
09:52 Est-ce que ça veut dire qu'il a épousé ce que voulait la grande majorité des Français qui souhaitaient l'interdiction de la baïa,
09:58 ou est-ce une conviction de sa part qui arrive concomitamment avec la volonté des Français ?
10:03 Moi, je ne sonde pas les reins et les cœurs.
10:05 Ce que je sais de M. Attal, c'est que 1) en 2016, vous allez me dire qu'il était très jeune,
10:11 il a quitté le Parti Socialiste parce qu'il trouvait que M. Valls était trop à droite,
10:16 et qu'aujourd'hui, il interdit la baïa.
10:20 Je pense qu'il a bien compris que l'opinion le voulait massivement.
10:24 D'ailleurs, vous avez vu, ces sondages ont pris l'ascenseur immédiatement après.
10:29 Donc, il n'avait pas tort.
10:30 Mais là, vous nous parlez d'immédiateté avec les sondages.
10:33 Donc, vous ne voyez pas derrière cette image quelque chose de plus consistant, d'une épaisseur politique ?
10:39 Pour l'instant, je ne le vois pas. On verra bien, à l'usage.
10:43 En parlant d'école, c'est la première polémique du gouvernement,
10:46 suscitée par la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa Castrera.
10:49 Elle a justifié, Éric Zemmour, le choix d'inscrire sa progéniture à l'école privée Saint-Nicelas,
10:54 en raison notamment de la frustration qu'elle a ressentie lorsqu'ils étaient à l'école publique.
10:58 Je la cite.
10:59 « Mon mari et moi avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées », a-t-elle affirmé.
11:04 « À un moment, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui,
11:07 à un moment, ont fait le choix d'aller dans le privé. »
11:10 Depuis, polémique, elle a dû faire marche arrière, regretter, s'excuser d'avoir blessé des enseignants du public.
11:16 Quand vous avez réagi ?
11:18 D'abord, je trouve que ces excuses et sa marche arrière, comme vous dites,
11:24 augurent mal de ce que pense Mathieu Bocoté.
11:28 C'est-à-dire que je vois plutôt une soumission immédiate aux pressions médiatiques et autres qui ne me donnent pas confiance.
11:37 Mais passons. Allons sur le fond.
11:39 D'abord, je voudrais dire que les polémiques sur le privé et le public sont complètement désuètes.
11:46 Prenons un peu de hauteur.
11:47 On sait bien que le conflit entre le privé et le public, c'est un conflit, je veux dire à l'école,
11:51 un conflit du 19e siècle, quand il y avait les fameuses deux jeunesses qui s'affrontaient,
11:56 l'une chez les curés et l'autre dans l'école de la République,
12:01 l'une plutôt catholique et monarchiste, l'autre plutôt laïcare et républicaine.
12:06 Tout ça est révolu depuis très longtemps.
12:09 Donc, oublions ces querelles-là.
12:11 Moi, je crois qu'aujourd'hui, le privé est devenu, un peu paradoxalement d'ailleurs,
12:16 le dépositaire des méthodes anciennes et excellentes que le public utilisait jadis.
12:25 Et que tous les parents qui le peuvent, parce que ça coûte cher,
12:30 en tout cas le privé hors contrat, ça coûte très cher.
12:34 Et donc, les parents mettent leurs enfants pour éviter les ravages du pédagogisme, de la baisse de niveau.
12:42 Donc, une ministre le reconnaît ainsi, ça n'a pas l'air de vous choquer en réalité.
12:45 Elle ne le reconnaît pas vraiment.
12:47 Elle s'accroche à quelque chose de marginal, même si c'est agaçant.
12:55 Les heures non remplacées, ce n'est pas ça le sujet.
12:57 Le sujet de fond, c'est l'effondrement du niveau scolaire, c'est la violence dans certaines écoles,
13:02 c'est le wokeisme, c'est la théorie du genre.
13:05 Et je ne vous parle pas, dans innombrables écoles de banlieue,
13:09 les ravages de l'immigration de masse et les dangers pour de nombreux enfants.
13:14 Mais en l'occurrence, la ministre fait comme tous les Français.
13:19 On marque une pause parce qu'on va parler d'une autre ministre,
13:22 dont l'entrée a été fracassante, Rachida Dati.
13:25 Quelles conséquences aussi pour les LR ?
13:27 Il peut y avoir une forme de technique déplat qui peut également vous intéresser, Eric Zemmour.
13:30 A tout de suite.
13:31 La suite du Grand Rendez-vous avec notre invité, le président de Reconquête, Eric Zemmour.
13:39 Et la première question de cette seconde partie vous est posée par Mathieu Bocoté.
13:43 Je reviens sur la polémique autour de l'éducation.
13:46 Est-ce que la véritable polémique derrière cela,
13:49 ce n'est pas qu'une partie importante des élites plaident pour un système,
13:52 l'école publique, et ainsi de suite, dont ils cherchent à s'extraire eux-mêmes pour leurs propres enfants ?
13:56 La véritable question n'est-elle pas là ?
14:00 C'est sans doute une des questions sous-jacentes.
14:03 Vous avez tout à fait raison, Mathieu Bocoté.
14:06 En fait, ça dure depuis très longtemps, depuis des décennies.
14:09 Nos élites, en particulier celles de gauche, prônent l'école publique, le vivre ensemble, etc.
14:17 Et évidemment, non de cesse que de mettre leurs enfants à l'abri
14:21 des ravages que procure et que provoque cette école publique, malheureusement.
14:28 Je l'ai dit, entre l'effondrement du niveau et les conséquences de l'immigration de masse.
14:34 Évidemment, notre ministre de l'Éducation fait la même chose que tous ses pères,
14:39 c'est-à-dire qu'elle met ses enfants à l'abri de tous ces ravages.
14:42 C'est ça qui est scandaleux, parce qu'elle tient un discours complètement opposé à cela.
14:46 Mais c'est, j'allais dire, le principe même de ces gouvernements Macron.
14:50 Vous m'avez dit tout à l'heure, virage à droite, discours à droite, or, tranquillité, etc.
14:56 Les mots que vous avez employés vous-mêmes pour vous en parler.
14:59 Absolument, j'entendais déjà Nicolas Sarkozy parler comme ça,
15:01 j'entendais déjà Manuel Valls parler comme ça.
15:03 En vérité, vous avez bien compris que ce gouvernement, le casting est le même.
15:08 On a toujours Darmanin, on a toujours Duomo-Retti, on a toujours Le Maire.
15:15 Donc, c'est les trois ministères principaux.
15:17 Donc, ça veut dire toujours 500 000 immigrés légaux de plus,
15:21 toujours une justice aussi laxiste, toujours une croissance aussi faible,
15:25 toujours un endettement aussi important.
15:28 Ça, ça ne va pas changer fondamentalement.
15:30 Donc, on va avoir exactement la même chose.
15:33 C'est la continuité, c'est le changement dans la continuité.
15:36 Et plus la continuité que le changement.
15:37 Avec une entrée surprise au gouvernement qui a suscité une avalanche de réactions
15:41 et l'assidération des républicains qui l'ont exclu, celle de Rachida Dati à La Culture,
15:46 avant de commenter les conséquences politiques, Eric Zemmour, sur cette arrivée,
15:50 sur cette femme, sur ce parcours, pardonnez-moi, à Rachida Dati,
15:54 ses origines, ce qu'elle incarne, que diriez-vous ?
15:57 Vous savez, c'est exactement notre discussion que l'on vient d'avoir.
16:02 C'est toujours le même cirque, j'allais dire, d'Emmanuel Macron.
16:08 C'est-à-dire qu'il met une femme, prétendument, je dis bien prétendument,
16:13 on y reviendra de droite, à la tête d'un ministère substantiellement de gauche.
16:19 Parce qu'il faut quand même voir ce que c'est,
16:21 et ce que c'est devenu le ministère de la Culture.
16:23 Le ministère de la Culture, c'est un ministère qui finance des films
16:27 qui nous racontent que des migrants deviennent profs de philo.
16:31 C'est un ministère qui envoie tous ses agents à New York
16:36 pour voir les nouvelles évolutions de l'art contemporain
16:40 et acheter à prix d'or des oeuvres absolument hideuses.
16:43 Ce n'est pas de la caricature ?
16:44 Ah non, non, c'est, je dirais…
16:46 C'est vraiment, il faut vous persuader de tout le périmètre du ministère de la Culture.
16:49 C'est exactement comme ça, c'est ce qui est devenu.
16:50 C'est que par exemple, pour l'art contemporain,
16:52 la France est devenue uniquement un présentoir publicitaire,
16:56 gratuit, qui met ses monuments, Versailles, le Louvre,
16:59 à la disposition de ses oeuvres, pour la plupart hideuses, conçues à New York.
17:06 On pourrait continuer.
17:08 C'est le ministère de la Culture qui impose les normes WOC
17:11 dans les théâtres, dans les opéras, etc.
17:14 Donc c'est un ministère fondamentalement de gauche et fondamentalement WOC.
17:19 Je vais vous dire…
17:20 Alors, Rachel Danaty pourrait être incarnée en religion.
17:22 Elle incarne le contraire de ça, non ?
17:24 Justement, justement.
17:25 Pourquoi vous dites prétendument de droite ?
17:26 Je vais y venir.
17:27 D'abord, je voudrais dire que moi, je pense qu'il faut…
17:31 On ne pourra pas imposer quoi que ce soit à ce ministère,
17:34 il faut le supprimer.
17:35 Je pense qu'il faut créer, recréer, un ministère des Beaux-Arts,
17:39 du patrimoine, qui s'occupe avant tout de la transmission
17:42 et de la protection du patrimoine.
17:45 Le budget de la protection du patrimoine aujourd'hui est de 400 millions.
17:49 Je pense qu'on pourrait passer largement,
17:51 et Stéphane Berne serait heureux, à 2 milliards.
17:53 Pour cela, il faudrait réduire les autres actions
17:55 et en particulier le service public,
17:57 qui coûte, vous savez, un budget de 4 milliards d'euros par an.
18:01 Vous voyez les choix à faire.
18:03 Maintenant, vous me dites, Rachel Danaty est le contraire de ça.
18:07 Mais, mon cher, je ne sais pas si vous avez écouté et lu Rachel Danaty
18:11 depuis sa nomination, lors de son discours d'intentronisation,
18:17 lors également de sa interview ce matin,
18:20 pas plus tard que ce matin, dans Le Parisien.
18:22 Et quand vous regardez attentivement ce qu'elle dit,
18:25 elle s'est déjà soumise à cette doxa que je décrivais.
18:31 D'abord parce que Mme Danaty, en vérité, n'a pas d'idéologie.
18:35 On va en reparler.
18:36 Mme Danaty s'intéresse uniquement à sa carrière et à ses postes.
18:40 L'idéologie, ça lui passe au-dessus.
18:42 Maintenant, elle a fait carrière avec Nicolas Sarkozy.
18:48 - C'est un peu réducteur ?
18:50 - Non, ce n'est pas réducteur.
18:51 - Pourquoi elle en particulier ?
18:53 - Mais pas elle en particulier.
18:55 - Donc, tout le monde politique s'intéresse à sa carrière ?
18:59 - Oui, absolument.
19:00 Vous avez raison, tous les vieux partis s'intéressent d'abord
19:02 à leur carrière et à leur poste.
19:04 Vous avez tout à fait raison, c'est bien le drame
19:05 de la démocratie française aujourd'hui.
19:07 Ça, je vous l'accorde volontiers.
19:09 Mme Danaty n'en est qu'une représentation, je dirais,
19:11 spectaculaire, comme tout ce qu'elle fait.
19:14 Maintenant, regardez ce qu'elle a dit.
19:17 Je reviens à ce qu'elle a dit.
19:18 Elle a parlé de lutte contre les discriminations.
19:21 Elle a parlé de diverses choses.
19:24 - De culture populaire ?
19:26 - Que ça veut dire, culture populaire ?
19:27 - Ça doit vous parler ?
19:28 - Non, parce que maintenant...
19:29 - C'est l'inverse de la culture élitiste ?
19:30 - Non, je vais vous dire pourquoi.
19:32 Parce que populaire a été complètement biaisé.
19:34 Parce que maintenant, on parle de quartier populaire
19:36 pour les quartiers islamisés.
19:38 Donc, ça veut dire, en vérité, la culture
19:40 amenée aux jeunes de banlieue.
19:42 Ça veut dire encore plus d'argent dépensé pour rien.
19:44 Vous avez vu, par exemple, je vous donne un exemple.
19:46 Le pass culture, annoncé à grand renfort de publicité,
19:50 qui a coûté 200 millions d'euros.
19:52 Qu'est-ce qu'on se rend compte de quoi ?
19:54 On se rend compte que ce pass culture a servi avant tout
19:57 à acheter des mangas.
19:58 On n'a pas vu les jeunes se précipiter
20:00 sur Balzac ou Châteaubriand.
20:02 C'est d'ailleurs tout à fait logique,
20:04 puisqu'on ne leur apprend plus vraiment à l'école.
20:06 Ceux-là, donc, évidemment, avec l'argent qu'on leur donne,
20:09 ils vont acheter...
20:10 - Mais expliquez-nous.
20:11 - Non, mais parce que je ne veux pas de faux semblants.
20:13 - Vous dites qu'elle est contente de la droite.
20:14 Vous dites qu'elle s'intéresse d'abord à son parcours.
20:15 - Absolument.
20:16 - Mais le premier mot, quand un ministre de la Culture
20:18 dit qu'il parle d'abord et qu'il veut mettre en avant
20:20 la culture populaire, à l'inverse d'élitiste,
20:22 je pense que ça vous parle.
20:23 C'est un parcours, quand même, de la méritocratie républicaine.
20:26 Rachida Datti, quoi qu'on en pense.
20:28 Non, vous n'êtes pas d'accord ?
20:29 - Je ne suis pas aussi...
20:30 - C'est un milieu modeste, arrivé...
20:31 - Ah oui, c'est sûr.
20:32 Mais je veux dire, elle a été quand même nommée ministre.
20:34 - Elle est arrivée dans notre pays ?
20:35 - Elle a quand même été ministre.
20:36 Elle a quand même été nommée, moi, je me souviens très bien,
20:38 des conditions de sa nomination,
20:40 comme ministre de la Justice par Nicolas Sarkozy.
20:42 Nicolas Sarkozy l'a nommée là,
20:44 uniquement dans le cadre de la discrimination positive.
20:47 Il disait lui-même, Nicolas Sarkozy,
20:49 qu'il l'avait nommée parce qu'elle était maghrébine
20:52 et d'origine marocaine.
20:53 - Oui, mais vous êtes...
20:54 - Elle a fait ses preuves.
20:55 - Je veux dire, elle a fait ses preuves en pouvoir.
20:56 - Vous ne le voyez aucun...
20:59 - Très vite, elle a existé par elle-même.
21:01 - Mais en quoi, monsieur ?
21:03 En quoi ? Je suis désolé.
21:05 Dans ce cas-là, la présidente de Harvard aussi a fait ses preuves.
21:09 Et on se rend compte...
21:11 Vous savez, moi, à partir du moment où on est nommé,
21:13 parce que d'après ce qu'on est,
21:15 et non pas parce qu'on a fait,
21:16 moi, pour moi, je n'y vois pas grand-mère.
21:18 - Ce qui est vrai, et récemment,
21:19 c'est que vous avez deux visions de la France.
21:21 Elle l'a dit, d'ailleurs.
21:22 Elle a dit qu'elle était de droite,
21:23 mais pas du tout qu'elle partageait la vision de la France.
21:26 Là, il faut voir deux oppositions, deux visions.
21:29 En tout cas, elle l'a souvent mis en avant.
21:30 - Madame Dati n'est pas de droite.
21:31 - Alors pourquoi ça gêne tant la droite ?
21:33 - Pourquoi ? Parce qu'elle est membre des Républicains.
21:36 On va arriver à cette discussion.
21:38 Elle est membre des Républicains.
21:39 Et là, effectivement,
21:41 là où Sonia Mabrouk a tout à fait raison,
21:43 c'est qu'elle incarne un certain état d'esprit
21:46 des dirigeants, en tout cas de la plupart des dirigeants,
21:49 des Républicains.
21:50 C'est-à-dire que, vous savez...
21:52 - C'est quand même la droite, ça.
21:54 - Je dirais que, comme ils disent eux-mêmes,
21:56 c'est la droite et le centre, et c'est surtout le centre.
21:58 Et qu'ils ont été la droite,
22:00 ils ont trahi la droite depuis 40 ans,
22:02 et qu'il ne reste que le centre.
22:03 Et que ce sont, pour la plupart, des centristes.
22:06 Et Madame Dati est une incarnation parfaite
22:09 de ce que je viens de dire.
22:10 Vous savez, Madame Dati était quand même
22:12 la plus populaire auprès des sympathisants LR
22:14 après Nicolas Sarkozy.
22:16 Mais manifestement, Madame Dati se moque
22:19 des sympathisants LR.
22:20 - Pourquoi dit-vous ça ?
22:21 - C'est parce qu'elle est allée chez Macron.
22:22 Elle disait elle-même
22:24 qu'aller faire un accord avec Macron,
22:27 c'était le baiser de la mort pour les Républicains.
22:30 Pour une fois, je suis d'accord avec elle.
22:32 Je pense qu'elle a trahi les sympathisants LR,
22:35 elle a trahi les électeurs LR,
22:37 comme nombre de dirigeants LR
22:39 qui sont partis chez Macron.
22:41 Vous savez, Renaud Muselier a un mot très drôle,
22:44 il dit "Bientôt, il y aura davantage
22:47 de cadres LR au gouvernement
22:49 que chez LR".
22:52 - Pour tenir dans une cabine téléphonique.
22:54 - Je pense qu'il a raison.
22:56 En vérité, je pense qu'il a raison.
22:58 Je pense qu'aujourd'hui, un dirigeant LR
23:00 qui n'est pas ministre, c'est quelqu'un
23:01 à qui on n'a pas demandé d'être ministre.
23:03 C'est ça qui est grave.
23:04 Moi, je considère, pour paraphraser Renaud Muselier,
23:08 qu'il y aura bientôt plus d'électeurs LR
23:11 chez Reconquête que chez LR.
23:13 Je leur dis aux électeurs de LR,
23:15 vous avez été trahis, vous avez été ridiculisés,
23:18 vous avez été abandonnés.
23:20 Donc, je vous dis, votre maison,
23:21 aujourd'hui, c'est Reconquête.
23:23 C'est le seul parti de droite,
23:24 vous me parlez de la droite,
23:26 c'est le seul parti de la droite,
23:27 parce que c'est le seul parti
23:28 qui lutte à la fois contre l'islamisation du pays,
23:31 contre les woke,
23:32 pour l'excellence scolaire
23:33 et pour une économie de droite.
23:35 - Soyons clairs, Eric Zemmour.
23:36 Donc, vous lancez, d'ailleurs, vous pronostiquez,
23:39 si je vous comprends bien,
23:40 un effacement des LR définitifs.
23:42 Et là, vous êtes en train de lancer un appel,
23:44 non pas aux partis, non pas aux chefs
23:46 et aux chapeaux à plumes, si je puis dire,
23:48 mais aux électeurs de vous rejoindre,
23:49 parce que vous serviez le seul parti de droite.
23:51 - Bien sûr, je fais d'abord appel
23:52 aux électeurs du Parti républicain,
23:55 qui sont des Français fidèles,
23:57 qui sont des Français engagés,
23:59 qui sont des Français qui aiment la France.
24:01 Je leur dis, LR ne mérite plus vos suffrages.
24:04 Aujourd'hui, voter et soutenir LR,
24:06 c'est voter et soutenir un futur ministre de Macron.
24:10 Maintenant, il y a des différences, si vous voulez.
24:13 Le chemin pour les chapeaux à plumes,
24:15 comme vous dites, de LR,
24:17 ce n'est pas obligatoirement Emmanuel Macron.
24:20 Regardez, moi, pendant la campagne électorale,
24:23 Guillaume Pelletier, qui était le numéro 2 du parti,
24:26 m'a rejoint.
24:27 Je sais qu'il y a chez LR
24:29 des gens qui sont beaucoup plus proches
24:31 de Reconquête que d'Emmanuel Macron.
24:33 - Pourriez-vous les nommer ?
24:34 - Comment ?
24:35 - Pourriez-vous les nommer ?
24:36 - Bien sûr, c'est facile.
24:37 François-Xavier Bellamy, Nadine Morano, Bruno Retailleau,
24:41 même Éric Ciotti.
24:42 Tous ces gens sont en vérité beaucoup plus proches
24:44 d'Olivier Marlex.
24:45 Tous ces gens sont en vérité beaucoup plus proches
24:47 de moi et de nous que d'Emmanuel Macron.
24:50 Maintenant, c'est à eux de choisir aussi.
24:52 C'est à eux de savoir ce qu'ils doivent faire
24:55 et où ils doivent aller.
24:56 Le chemin est tracé.
24:58 - Et votre main est tendue.
24:59 - Absolument.
25:00 - On se retrouve sur CNews et Europe 1.
25:02 Merci de votre fidélité au grand rendez-vous
25:07 Europe 1 et CNews.
25:08 Ce dimanche, nous sommes avec le président
25:10 de Reconquête, Éric Zemmour.
25:12 Nous avons parlé déjà du tout nouveau Premier ministre
25:15 Gabriel Attal, du gouvernement, de la ligne,
25:18 des différentes personnalités.
25:20 Parlons également de l'opposition.
25:21 Vous en avez parlé avec les LR,
25:23 que vous avez appelé à vous rejoindre,
25:26 en tout cas d'abord les électeurs, Éric Zemmour.
25:28 Il y a aussi, évidemment, le Rassemblement national.
25:31 Dans le journal du dimanche, ce matin,
25:33 Marine Le Pen et Jordan Bardella se disent
25:35 totalement prêts à gouverner.
25:37 Est-ce que vous êtes prêts à gouverner avec eux ?
25:41 - Il faudrait d'abord leur poser la question.
25:44 Je crois que c'est moi qui ai proposé
25:46 un grand rassemblement des droites
25:49 pendant la présidentielle et après.
25:51 C'est Mme Le Pen qui l'a rejetée
25:55 en disant qu'elle n'était pas de droite
25:56 et qu'elle ne voulait pas s'allier au Parti de droite.
25:58 D'ailleurs, elle l'a montré,
26:00 puisque pendant l'entre-deux-tours
26:02 de la présidentielle,
26:03 elle a fait des risettes à Jean-Luc Mélenchon
26:07 et à la France Insoumise.
26:09 Elle a méprisé mes électeurs
26:11 qui pourtant ont voté pour elle
26:14 selon mes consignes de vote.
26:16 Comme d'ailleurs elle l'avait fait,
26:18 ce n'est pas personnel,
26:19 elle avait fait la même chose en 2017
26:21 avec l'électorat de François Fillon,
26:23 qu'elle a également méprisé et dédaigné.
26:26 D'ailleurs, c'est assez cohérent
26:29 avec ce qu'elle dit.
26:31 Vous savez, en vérité,
26:33 nous sommes deux partis différents.
26:35 Ce n'est pas un hasard,
26:36 ce n'est pas seulement ma volonté personnelle.
26:39 S'il y avait deux candidats à la présidentielle,
26:42 elle et moi,
26:43 et s'il y a deux partis,
26:45 nous ne sommes pas les mêmes.
26:47 Nous sommes très différents.
26:48 - Mais deux partis dans le même bloc.
26:50 Il y a le bloc de gauche,
26:51 le bloc central,
26:52 le bloc national.
26:53 Dans ce bloc, vous êtes des partis rivaux,
26:55 mais dans un même camp de slog.
26:57 - Oui, absolument.
26:58 Mais même on pourrait ajouter,
27:00 dans ce cas-là,
27:01 tous les gens de LR que j'ai cités tout à l'heure.
27:03 - La droite de LR.
27:04 - Absolument,
27:05 nous sommes dans le même ensemble.
27:07 Il faut élargir.
27:08 Moi, c'est ça que j'avais proposé
27:10 pendant la présidentielle.
27:12 Maintenant, aujourd'hui,
27:13 on voit bien, je vous disais,
27:15 nous avons des différences très nettes.
27:17 On a vu récemment,
27:18 lors du vote de la loi sur l'immigration,
27:21 que Mme Le Pen donne le RSA
27:25 et les autres allocations sociales aux étrangers,
27:29 après un certain délai d'attente.
27:31 Elle appelle ça la priorité nationale.
27:33 Moi, je suis hostile.
27:35 Je considère que les étrangers
27:37 ne doivent pas toucher l'argent de la solidarité nationale,
27:41 quel que soit le délai qu'on attend.
27:44 Par ailleurs, Mme Le Pen a montré également
27:47 avec son groupe que
27:49 elle refusait de faire travailler
27:51 les gens qui étaient au RSA.
27:53 Elle a refusé de voter ce texte.
27:55 Moi, je l'aurais voté
27:56 parce que je pense qu'il faut lutter contre la cistana.
27:59 Par ailleurs, Mme Le Pen dit elle-même
28:01 qu'elle pense qu'il n'y a pas de guerre de civilisation
28:04 et que l'islam est compatible avec la république.
28:07 Je pense exactement le contraire.
28:09 - Vous êtes seulement différent ou irréconciliable ?
28:15 - Attendez, je finis et je vous réponds.
28:17 Sur l'économie, enfin,
28:19 Mme Le Pen défend un programme
28:22 qui aurait ravi la gauche des années 70.
28:25 Moi, pas.
28:26 Je suis pour l'économie de marché.
28:28 Je suis contre la cistana.
28:29 Je suis pour le travail.
28:30 Je suis pour la baisse des impôts.
28:32 - Vous nous décrivez une femme de gauche.
28:34 - Comment ?
28:35 - Vous nous décrivez une femme de gauche.
28:37 - C'est vous qui le dites.
28:38 - Non, c'est ma question.
28:39 - En tout cas, elle a beaucoup d'éléments de la gauche.
28:43 C'est pour ça qu'elle ne se reconnaît pas dans la droite.
28:46 Elle le dit elle-même.
28:47 Vous me dites maintenant
28:49 si c'est irréconciliable.
28:50 Je ne pense pas.
28:51 Si vous voulez,
28:52 je pense que nous avons aussi des points communs.
28:55 Là, j'ai montré les différences nettes
28:58 et je crois très importantes pour les électeurs
29:01 pour qu'ils fassent leur choix.
29:03 Je finis simplement.
29:04 Je pense quand même qu'on peut se rassembler tous,
29:08 c'est-à-dire le Rassemblement national,
29:10 l'aéroconquête et les LR que j'ai citées tout à l'heure
29:13 autour d'un programme commun,
29:15 comme aurait dit la gauche dans les années 70,
29:17 avec nos différences.
29:19 Maintenant, il faut bien comprendre,
29:20 il faut bien que les électeurs le comprennent.
29:22 Madame Le Pen ne veut pas de ce rassemblement,
29:26 ni avec moi, ni avec les gens de LR.
29:28 En vérité, elle ne conçoit la politique comme une absorption.
29:31 Donc je pense que pour que les électeurs,
29:36 attendez, je finis,
29:37 les électeurs qui sont favorables à ce que je viens de décrire
29:40 doivent voter reconquête et mettre reconquête en tête.
29:44 Parce que seule reconquête imposera cette alliance
29:46 et cette union aux gens de RN et aux gens de LR.
29:50 Maintenant, j'écoute vos questions.
29:51 On va aller aussi, toujours en parlant,
29:53 en tout cas à l'aune des Européennes,
29:55 Gabriel Attal est présenté ou perçu comme étant,
29:58 Eric Zemmour, l'arme anti-Jordan Bardella,
30:00 en vue justement de ces élections,
30:02 pour contrer ou du moins contenir le score du RN à ces élections.
30:05 Rappelons que votre tête de liste, c'est Marion Maréchal.
30:09 On va parler de cette génération aujourd'hui qui monte.
30:12 Mais que pensez-vous justement de cette arme anti-Jordan Bardella ?
30:15 Écoutez, vous savez, je n'ai pas spécialement envie
30:20 de parler de la présidentielle de 2042.
30:23 Moi, je reste avec les Français en 2024.
30:27 Je ne suis plus prosaïque.
30:28 J'ai bien compris que les médias qui nous avaient vendus
30:31 et survendus le duo Marine Le Pen-Macron
30:35 commencent à se lasser et veulent nous inventer
30:38 et nous vendre le même duo en version 2.0,
30:42 relooké, détoxé ou botoxé,
30:48 qui était Bardella-Attal.
30:52 Donc, maintenant, si vous voulez me dire
30:55 que ces européennes seront l'occasion
30:58 d'un renouvellement de génération,
31:00 de l'avènement d'une nouvelle génération de trentenaires,
31:03 j'en ai tout à fait priac
31:06 puisque j'ai désigné Marion Maréchal.
31:08 Mais je dirais que ce n'est pas la jeunesse...
31:10 La jeunesse, c'est bien, mais ça passe.
31:12 Gabriel Attal, là, 34 ans, Jordan Bardella, 28 ans,
31:15 Marion Maréchal, 34 ans, sous-générationnelle,
31:19 mais dans, j'allais dire, dans les idées.
31:21 Est-ce que ça donne simplement...
31:23 Vous avez tout à fait raison, la jeunesse, ça passe.
31:25 Moi, je me souviens, parce que justement,
31:27 je ne suis plus jeune, qu'en 1984,
31:29 lorsque Laurent Fabius avait été désigné
31:31 Premier ministre par François Mitterrand,
31:33 il avait 37 ans, c'était la même génération,
31:35 enfin, le même âge, on avait aussi parlé
31:37 dans les médias de saut des générations, etc.
31:40 Et puis, quatre ans plus tard,
31:42 c'est un septuagénaire, malade qui plus est,
31:45 François Mitterrand, qui avait été élu.
31:47 Donc, vous voyez, ça passe d'autant plus vite.
31:49 Maintenant, moi, l'important,
31:51 et vous avez tout à fait raison,
31:53 ce sont les idées, ce sont les convictions.
31:55 Et c'est pour ça que j'ai été heureux
31:57 de désigner Marion Maréchal comme tête de liste
31:59 aux européennes, parce que c'est une femme
32:01 de convictions, c'est une femme qui est sincère,
32:03 elle ne met pas spécialement sa jeunesse en avant,
32:07 elle met ses idées, ses convictions,
32:09 celles que je vous ai données tout à l'heure,
32:12 c'est-à-dire contre l'islamisation du pays
32:14 et de l'Europe...
32:16 - Mais quelle serait ce...
32:18 Comment Marion Maréchal se démarque-t-elle
32:20 de Jordane Bardella ? Sur quel sujet ?
32:23 - Je vais être obligé de me répéter.
32:25 - Non, là, je veux dire aux européennes.
32:27 - Oui, oui, aux européennes.
32:29 Je pense que Marion Maréchal est la liste reconquête
32:32 qu'elle conduira avec des jeunes, je vous rassure,
32:35 il y aura toute une nouvelle génération
32:37 dans cette liste que nous désignerons.
32:39 Elle pourra dire légitimement
32:43 qu'elle conduit la seule liste,
32:45 je vous m'entendais, la seule liste
32:47 qui soit contre l'islamisation de la France et de l'Europe.
32:51 Jordane Bardella ne lutte pas contre l'islamisation
32:54 de la France et de l'Europe.
32:56 - Non, ça c'est... - Attendez, attendez, je continue.
32:58 - Que ce soit... - Non, non, non, je ne suis pas d'accord.
33:00 - Du côté d'Emmanuel Macron ou Jordane Bardella,
33:02 je crois que personne ne va dire qu'ils sont pour l'islamisation.
33:04 - Oui, je n'ai pas dit qu'ils étaient pour,
33:06 je n'ai dit qu'ils ne luttaient pas contre.
33:08 Quand on dit, comme Mme Le Pen,
33:10 que l'islam est compatible avec la République,
33:12 on ne lutte pas contre... - On parle de deux choses différentes.
33:14 - Ah non, on ne parle pas du tout de la même chose.
33:16 - Il faudrait une heure de débat. - Oui, il faudrait une heure de débat.
33:18 C'est vrai. Donc, je continue, mais ce n'est pas seulement ça.
33:20 Mme Marion Maréchal est également pour une économie de droite,
33:25 contre la Sistana, pour le travail, pour la production.
33:28 J'espère qu'on aura le temps d'en parler.
33:31 Elle est contre l'idéologie woke,
33:33 elle lutte contre l'idéologie woke.
33:35 Tout ça fait une spécificité qui distingue nettement,
33:39 nettement de la liste conduite par Jordane Bardella.
33:42 - Mais quelle partie de ça, elle est réussie pour un concat des Européennes ?
33:44 - Pardon ? - Vous nous disiez, on va arriver en tête.
33:48 - Je n'ai pas dit ça. J'ai dit, si les électeurs de droite veulent une union des droites,
33:52 il faut qu'ils mettent à la présidentielle une reconquête en tête.
33:56 - Mais je reviens sur quel serait le seuil de réussite ?
33:58 - Écoutez, le plus possible. Je note pas de feuille.
34:02 Le plus possible de députés.
34:04 - Il n'y aura aucun réajustement d'arguments
34:06 et de la stratégie de la campagne des Européennes
34:08 eu égard à la nomination de ce nouveau Premier ministre ?
34:11 - Franchement, ça ne change rien.
34:14 - Regardez ces chiffres, on va les voir s'afficher à l'écran.
34:18 Les intentions de vote au premier tour de la présidentielle.
34:22 Alors là encore, nous sommes dans la politique fiction.
34:24 Si l'élection se déroulait dimanche prochain,
34:27 d'abord ça montre que Marine Le Pen et Edouard Philippe font la course en tête.
34:31 Voilà encore un nouveau, peut-être diriez-vous, duo-duel.
34:35 Et puis quant à vous, vous êtes à 6, au mieux à 9%.
34:39 Si c'est le duel, Attal-Bardella.
34:42 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
34:44 - Il y a un socle d'électeurs qui a voté pour moi,
34:48 qui a résisté à la pression médiatique,
34:51 surtout à la pression du vote utile pendant la présidentielle,
34:55 qui me reste fidèle, qui a compris ce que je viens de vous dire.
34:59 Et j'espère, à l'occasion de la campagne, qu'on peut changer.
35:02 Vous savez, ces sondages-là, 3 ans et demi avant la présidentielle,
35:06 j'en ai connu d'autres.
35:08 M. Pompé était élu, M. Jospin était élu, M. Balladur était élu,
35:13 je pourrais même remonter plus loin, M. Barr était élu.
35:17 Vous voyez, il n'y en a pas un qui a été président de la République.
35:19 - Parlons du présent, de l'actualité, ce qui intéresse les Français,
35:22 les défis, sécurité, immigration.
35:25 Et nous allons insister en particulier sur le pouvoir d'achat,
35:28 sur l'économie, sur aussi une partie de la France qui se sent dépossédée,
35:32 ce sont les agriculteurs. À tout de suite.
35:35 - La suite du grand rendez-vous avec Éric Zemmour.
35:38 Nous avons beaucoup parlé, Éric Zemmour, avec vous,
35:40 des conséquences du remaniement, mais vous le savez très bien,
35:43 ce qu'attendent les Français, ce sont des résultats.
35:46 Et justement, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal,
35:48 veut parler aux classes populaires, à la France qui se lève tôt.
35:51 On l'a entendu dans le Nord-Pas-de-Calais, avec des habitants sinistrés.
35:54 Et au-delà, il veut parler à cette France qui souffre de l'inflation,
35:58 dépossédée, comme le dit Christophe Guy.
36:00 L'inflation est un impôt qui pèse en particulier sur les Français.
36:03 Qui pèse en particulier sur les plus défavorisés,
36:05 qui souvent rognent sur leur alimentation, leurs soins.
36:08 Est-ce que vous croyez que ce gouvernement peut faire quelque chose,
36:11 quand il parle notamment d'ailleurs de la baisse des impôts ?
36:14 - Oh ! Alors, il y a plusieurs questions dans votre question.
36:18 Il y a d'abord l'inflation et puis la baisse des impôts.
36:21 Parlons d'abord de l'inflation, si vous le voulez bien.
36:24 C'est effectivement... - Et l'impôt.
36:26 - Et la baisse d'impôt, non, non, on va en parler.
36:28 On va en parler, puisque le gouvernement en parle depuis là aussi,
36:30 depuis 7 ans, puisque nous avons le même ministre de l'Economie et des Finances.
36:34 L'inflation, en fait, vous l'avez dit très bien,
36:36 c'est un impôt non voté, qui prend de l'argent à tous les Français.
36:42 Alors, chacun réagit différemment.
36:44 Les plus aisés, bon, payent en mots gréants.
36:48 La classe moyenne paye en réduisant un peu.
36:51 On fait Noël sans les huîtres, on fait Noël sans le foie gras.
36:54 Et puis, vous avez tout à fait raison, les classes les plus populaires,
36:57 là, se restreignent vraiment, courent les magasins à très bon marché,
37:03 tombent parfois dans la précarité, etc.
37:07 Il y a depuis quelques semaines, une petite musique
37:11 venue de Bruno Le Maire et aussi des médias,
37:13 qui répètent que l'inflation est jugulée, l'inflation est canalisée.
37:18 En vérité, c'est une erreur d'optique.
37:22 On voit bien que globalement, les chiffres donnés par l'INSEE sont stabilisés,
37:27 voire en légère baisse, enfin, une hausse moins importante que celle qu'on a connue.
37:32 Mais il faut comprendre que pour les classes populaires dont vous parliez,
37:35 le plus important, ce sont les produits alimentaires.
37:37 Or, les produits alimentaires, eux, ont augmenté considérablement.
37:41 Je vous donne deux chiffres très simples.
37:43 En 2023, ils ont augmenté de 11 % et par rapport à décembre 2021,
37:48 ils ont augmenté de 20,6 %. C'est colossal.
37:51 Ils ne reviendront pas à l'origine.
37:54 Pourquoi on a ces différences de chiffres ?
37:56 Parce que c'est là aussi une vieille histoire.
37:58 Vous vous souvenez, dans les années 70, la CGT avait son propre indice.
38:02 Parce qu'évidemment, il survalorisait, pour les ouvriers et pour les classes les plus populaires,
38:08 la part de l'alimentaire.
38:10 L'INSEE met à 19 % la part de l'alimentaire dans son budget total.
38:15 Or, pour les classes les plus pauvres, c'est 40, voire 50 %.
38:18 Alors évidemment, quand vous avez une augmentation de 10 % ou de 20 %,
38:23 elle est beaucoup plus importante que quand ça se passe sur la moitié de votre budget.
38:27 Donc, même quand l'inflation diminue, c'est comme une inflation perçue en réalité.
38:31 Exactement. L'inflation perçue pour les classes populaires est beaucoup plus importante.
38:35 Alors, ça devient compliqué.
38:36 Ça devient très compliqué.
38:37 Qu'est-ce qu'a fait le gouvernement depuis deux ans ?
38:39 Il a fait des chèques.
38:41 Il a fait des chèques, il a dit tel pour compenser ceci, pour compenser cela.
38:45 On s'est dit « pourquoi pas, c'est un pis-à-lait, après tout, les gens ont bien besoin de cet argent, etc. »
38:50 Sauf qu'on s'aperçoit de deux choses.
38:52 La première, c'est qu'on arrive au bout de ce système.
38:55 D'ailleurs, M. Le Maire lui-même le dit.
38:57 Pourquoi ? Parce qu'on a un déficit énorme, qu'on n'a pas réduit les dépenses.
39:00 Vous voyez qu'on arrivera à votre deuxième partie de question.
39:03 Et qu'on a une dette de 3 000 milliards.
39:06 On a une dette énorme, qui va finir par se voir, si j'ose dire.
39:10 Et qu'on ne peut pas continuer à faire des chèques.
39:13 D'autant plus qu'on a vu, vous avez sans doute vu, l'histoire des réparations.
39:21 Il y a quelques semaines, le gouvernement avait fait une aide pour demander,
39:26 pour dire aux Français qu'ils peuvent faire réparer leurs objets, plutôt qu'en acheter de nouveaux.
39:30 On a cru ça formidable. En vérité, qu'est-ce qui s'est passé ?
39:33 Les réparateurs ont augmenté leur prix à due concurrence du chèque fait, de 12%, je crois.
39:40 Les réparateurs se sont enrichis, les Français n'ont pas gagné un centime,
39:45 l'État s'est appauvri, il a dépensé pour rien.
39:48 Et donc on arrive à un système qui tourne en rond et qui n'est pas efficace.
39:52 La vérité, je vais vous dire, c'est un système global.
39:55 D'abord, l'inflation, c'est avant tout depuis deux ans, et je pense que vous serez d'accord avec moi,
40:00 c'est d'abord avant tout l'énergie.
40:02 C'est le prix de l'énergie qui a explosé depuis deux ans, à cause de nos ennuis sur le nucléaire,
40:07 à cause de l'Ukraine, etc. - D'où l'échec qu'on a fait.
40:10 - D'où l'échec qu'on a fait. - Vous n'auriez pas fait ça.
40:12 - Attendez, je pense que moi, je n'aurais pas dédaigné le nucléaire comme M. Macron l'a fait.
40:17 Ça fait une différence. - Il a changé depuis.
40:20 - Je ne vous fais pas dire, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
40:22 Il court lui-même après ses bêtises. D'ailleurs, il n'était pas le seul.
40:25 Je me souviens que Mme Le Pen, en 2011, disait qu'il fallait arrêter le nucléaire aussi.
40:30 Donc tous ces gens changent selon l'opinion.
40:32 Moi, depuis dix ans, je dis qu'il faut le nucléaire et notre industrie, qu'elle est souveraine, qu'elle n'est pas chère.
40:38 Donc là-dessus, maintenant, on est d'accord. Mais c'est fondamental.
40:41 Et il faut continuer à faire des centrales nucléaires.
40:43 Il faut continuer à mettre l'argent là-dessus, quitte à affronter l'Allemagne.
40:48 Parce que nous avons un vrai conflit en Europe avec l'Allemagne,
40:51 qui, comme a fait la bêtise de renoncer au nucléaire, veut nous entraîner dans sa bêtise.
40:55 - Mais j'ai l'impression que vous êtes souvent d'accord, finalement, avec Macron.
40:58 - C'est plutôt Macron qui est d'accord avec moi.
41:00 - Je suis libéral, je suis pour la libre entreprise, pour le marché.
41:03 Mais c'est quoi la différence avec Emmanuel Macron ?
41:05 - Mais il y a des points en commun, vous avez tout à fait raison, sur le plan économique.
41:08 Il y a, je vous dis, quand il, en l'occurrence, il est d'accord avec moi sur le nucléaire,
41:12 vous êtes d'accord, il a mis sept ans à changer d'avis.
41:14 Mais pour le reste, pour la lutte contre la cistana, par exemple, je trouve qu'il ne le fait pas assez.
41:18 Pour la lutte contre l'endettement et pour la réduction, en fait, je vais vous dire,
41:21 ce que je reproche à Emmanuel Macron, c'est de ne pas faire ce qu'il pense vraiment.
41:25 Moi, je pense que depuis 40 ans, et là vraiment, c'est global,
41:28 nous souffrons d'un système fondamentalement pervers qui repose sur la consommation,
41:35 sur l'immigration pour alimenter cette consommation,
41:38 sur les subventions et sur les dépenses sociales pour alimenter cette consommation,
41:43 donc sur la dette.
41:44 Ça entraîne de la cistana, ça entraîne une économie de service et non pas industrialisée.
41:49 Moi, ce que je voudrais, c'est changer complètement de système,
41:52 faire reposer un nouveau système sur la natalité française,
41:55 sur la production, sur la baisse des impôts, sur la baisse des dépenses sociales
42:01 et la baisse des dépenses budgétaires.
42:02 - Vous baissez les impôts, la dette augmente ?
42:05 - Oui, si vous ne baissez pas les dépenses.
42:07 - D'accord, donc vous voulez un système de baisse d'impôts, de baisse drastique de dépenses.
42:11 - Absolument, des dépenses sociales et des dépenses budgétaires.
42:15 Il y a énormément de gaspillage, Sonia Mahbou, énormément.
42:19 Si vous voulez, je vous donne deux, trois exemples très vite.
42:21 Est-ce que vous savez que dans le cadre de l'aide publique au développement,
42:25 nous donnons en 2023 500 millions au Brésil, 500 millions au Maroc,
42:31 380 millions à la Colombie, nous donnons même, ça c'est pour vous faire rire,
42:35 190 millions à la Chine.
42:37 Nous donnons 190 millions à la première puissance du monde.
42:40 - Mais c'est une réponse facile, parce que quand j'ai un parfum et des dépenses sociales,
42:43 pour les Français, je peux le couper.
42:44 - Très bien, alors on va continuer.
42:45 Est-ce que vous savez, Mathieu Boccotté, qu'on donne en 2023 11 milliards aux associations ?
42:52 Aux associations d'aide aux migrants, aux associations, vous voyez,
42:55 toutes les associations politisées qui passent leur temps à attaquer le gouvernement.
42:59 Ça, c'est des dépenses inconsidérées.
43:02 - Et qui font parfois le travail aussi du gouvernement.
43:04 - Oui.
43:05 - Vous coupez tout le robinet à toutes les associations.
43:07 - Non, pas toutes les associations.
43:08 Il y a des associations sportives, évidemment, mais les associations politisées,
43:12 oui, je coupe le robinet à les associations politisées.
43:14 - Comment vous pouvez les distinguer ?
43:15 - C'est facile.
43:16 Une association qui organise les matchs de foot du dimanche,
43:19 ce n'est pas comme une association qui aide les migrants et qui conseille les migrants
43:23 pour se faire régulariser.
43:25 Vous voyez, il y a une différence.
43:26 - Vous ne pouvez pas permettre de couper les dépenses,
43:28 parce que ça prend cette sienne qu'il faudrait couper.
43:32 - Alors, attendez.
43:33 Les dépenses sociales.
43:34 On est à 800 milliards de dépenses sociales.
43:37 Et vous avez remarqué, 800 milliards, Mathieu Boccotté, de dépenses sociales.
43:40 Oui, on n'est plus dans des chiffres...
43:42 - Vous avez parlé d'un État quasi-communiste pour la France.
43:44 - Absolument.
43:45 Je vais vous dire pourquoi je parle d'État quasi-communiste.
43:48 C'est parce que nous arrivons, ça c'est un autre chiffre,
43:50 à près de 60% de dépenses publiques dans l'économie.
43:54 Vous vous rendez compte ?
43:55 C'est un État quasi-communiste.
43:56 Ça veut dire que le privé ne représente que 40%.
43:59 Comme quand, vous savez, on dit il y a 57% de prélèvements obligatoires au public,
44:08 ça veut dire qu'il n'y a que 43% pour le privé.
44:10 C'est ces 43% qui font tourner toute la machine.
44:12 Donc oui, il faut réduire les dépenses.
44:14 Et oui, il faut réduire les dépenses sociales.
44:16 Moi, je vais vous dire, je ne touche pas au ce qu'on appelle le modèle social français.
44:22 C'est-à-dire la sécurité sociale.
44:24 C'est-à-dire les gens, ils y tiennent, ils ont bien raison, ils cotisent,
44:28 et ils ont le droit à un système sérieux qui marche.
44:31 Parce que ça ne marche plus.
44:32 Je vous rappelle que nous sommes le pays des déserts médicaux.
44:34 Nous sommes le pays où l'hôpital Georges Pompidou fait un appel au don pour un scanner.
44:40 Nous sommes le pays où le système des urgences à l'hôpital est tiers mondisé.
44:44 Vous voyez, il faut arrêter avec notre système social.
44:47 Il ne marche plus en vérité.
44:49 Plus on dépense, et moins il marche.
44:51 Donc là, il faut les augmenter.
44:52 Non, il ne faut pas les augmenter.
44:53 Non, il faut réduire les dépenses qui sont contre-productives.
44:58 Évidemment, d'abord, les dépenses, je vous en ai parlé tout à l'heure,
45:02 de solidarité nationale qui sont données aux étrangers.
45:05 Mais pas seulement il faut lutter contre l'assistanat,
45:07 il faut lutter contre les dépenses sociales d'assistance.
45:11 Je vous répète, il ne faut pas toucher au système de la sécurité sociale.
45:15 Sauf que depuis 40 ans, nous avons élaboré un système à côté de la sécurité sociale
45:22 qui est complètement parasite et qui entraîne et qui favorise l'assistanat.
45:27 Il faut couper là-dedans.
45:29 Éric Zemmour, il y a aussi, parmi, j'allais dire, dans tout ce tableau,
45:33 il y a les Français qui souffrent, il y a les agriculteurs.
45:36 Sur la scène européenne, vous avez vu ce vent de colère qui souffle,
45:39 surtout en Allemagne, avec des images impressionnantes,
45:41 mais pas seulement, avec qui livrait des spécificités en Allemagne,
45:44 mais qui sont aussi des particularités européennes.
45:48 Pourquoi on parle si peu de ce sujet ?
45:50 Les agriculteurs n'en peuvent plus ?
45:52 Vous avez tout à fait raison.
45:53 Le sort des agriculteurs est absolument tragique.
45:57 Ce sont des gens qui sont harcelés, agressés par d'abord la bureaucratie.
46:03 La bureaucratie, on n'a pas parlé de la bureaucratie tout à l'heure
46:06 dans les dépenses budgétaires, qui est absolument insupportable en France.
46:10 On passe notre temps à faire des processus de simplification
46:13 qui complexifient en vérité.
46:15 Les agriculteurs en sont les premières victimes.
46:18 Ils sont aussi victimes de l'autoritarisme de la Commission de Bruxelles.
46:23 Est-ce que vous savez aujourd'hui que pour semer et pour récolter,
46:27 il y a des dates précises imposées par la Commission de Bruxelles,
46:31 des technocrates qui n'ont jamais vu de terre de leur vie
46:35 et qui n'ont jamais cultivé quoi que ce soit, même pas des fraises,
46:39 et qui les obligent à semer et récolter en temps voulu.
46:45 Si jamais quelque chose se passe, le climat, quelque chose qui a changé ça,
46:50 et que les agriculteurs doivent s'adapter,
46:53 ils ne touchent plus leurs aides.
46:55 Est-ce que vous vous rendez compte ?
46:57 Par ailleurs, les agriculteurs sont au cœur de tous les dérèglements de la France.
47:04 Il n'y a plus de services publics, il y a des déserts médicaux.
47:07 Vous savez, j'ai une agricultrice qui m'a raconté,
47:09 Mathieu Bocoté, je vous assure que ça m'a fait froid dans le dos,
47:12 qu'elle s'est arrachée une dent elle-même
47:14 parce qu'elle ne trouvait pas de dentiste avant plusieurs mois.
47:17 Est-ce que vous vous rendez compte ?
47:19 C'est un problème venu au 19e siècle, voire au 17e.
47:22 - En tout cas, c'est important de parler de ces sujets,
47:24 puisqu'on a commencé, il est vrai, par la politique
47:26 qui est parfois considérée comme la politique politicienne.
47:28 - Bien sûr.
47:29 - Et le gouvernement, il y a la vie des gens.
47:31 - Il y a la vie des gens, et c'est horrible.
47:33 Je vous assure que ce que je vous raconte est authentique, ça m'a secoué.
47:36 Ce sont des gens qui subissent les agressions de bandes
47:39 venues de partout, qui leur volent leurs tracteurs, etc.
47:43 Donc vous voyez, ce sont des gens qui sont à la rencontre
47:46 de toutes les violences, on peut dire, faites à notre peuple.
47:51 - Et on va conclure, Eric Zemmour, s'il devait y avoir
47:53 une décision importante, majeure, de Gabriel Attal,
47:57 quelle serait-elle ?
47:58 Une décision vraiment à prendre d'urgence,
48:01 dans les premiers jours où il y a encore un petit état de grâce.
48:05 Je ne sais pas s'il va durer longtemps pour le Premier ministre.
48:07 - Vous savez, je ne sais pas.
48:09 Vous savez, je pense que c'est difficile de répondre à votre question
48:12 parce que d'abord, il n'est pas président de la République,
48:14 donc il n'a pas vraiment les manettes.
48:16 En plus, c'est une espèce de mini-moi, c'est-à-dire que c'est
48:20 une mini-Macron.
48:21 Donc il sera dirigé par Emmanuel Macron.
48:24 C'est Emmanuel Macron qui a le pouvoir et qui va le garder.
48:27 Donc il fera ce qu'Emmanuel Macron lui dira.
48:30 Et pour l'instant, je n'ai pas vu de grande réforme
48:34 que moi-même j'attendais, qui pouvait sauver ce pays
48:39 en grave danger.
48:41 Donc je reste dans l'opposition.
48:43 - On l'a bien compris.
48:44 Merci Éric Zemmour.
48:45 Merci d'avoir été notre invité pour ce grand rendez-vous.
48:47 Je remercie évidemment mes camarades Nicolas Barret et Mathieu Bocoté.
48:51 Et on vous souhaite tous évidemment un bon dimanche
48:54 sur nos deux antennes CNews et Europe.
48:56 pas.
48:56 Merci à tous !

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