Éric Zemmour : Le Grand Rendez-Vous (Émission du 15/09/2024)

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Pierre de Vilno reçoit Éric Zemmour, le président de Reconquête, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

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00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur CNews et sur Europe 1 pour le Grand Rendez-Vous.
00:05Bonjour Éric Zemmour.
00:06Bonjour.
00:07C'est votre Grand Rendez-Vous ce dimanche, vous êtes le président de Reconquête, c'est
00:10votre première interview depuis cette rentrée politique à la télévision et la radio,
00:15et depuis donc la nomination de Michel Barnier à Matignon.
00:19Lors de votre rentrée politique à vous, vous avez déclaré que la politique était
00:22devenue l'ennemi du peuple, nous allons donc voir avec vous ce qui vous conduit à
00:27dire cela.
00:28Nous vous évoquerons également bien sûr les questions d'actualité, la formation
00:31du nouveau gouvernement, l'appel à la dissolution de sous-gouvernants le plus rapidement possible
00:36par le Rassemblement National, l'insécurité toujours, le contrôle aux frontières établi
00:41en Allemagne ou encore la fin de la parenthèse des JO hier, avec cette marche sur les Champs-Elysées
00:47à Paris.
00:48Pour vous interroger avec moi ce matin, Stéphane Dupont des Echos, bonjour Stéphane.
00:51Bonjour.
00:52Et Mathieu Bockcôté, bonjour Mathieu.
00:53Bonjour.
00:54Michel Barnier doit donc donner dans les prochains jours, Éric Zemmour, la composition de son
00:57gouvernement.
00:58Le casting final du Premier ministre est donc un homme soutenu par la Macronie et toléré
01:05par le RN.
01:06Est-ce que cela veut dire que l'union des droites s'est faite sans vous ?
01:08Ouh là, vous faites un raccourci bien accéléré.
01:14Vous savez, on parlera de tout cela et je vous dirai qu'en fait, tout cela c'est
01:23le grand retour de la quatrième république, on est loin de l'union des droites.
01:28Si vous me laissez un peu de temps, je vous expliquerai volontiers ce que j'en pense.
01:32Vous avez évoqué ma rentrée, mon discours devant l'union des droites, devant l'union
01:36des droites, vous voyez, là-dessus c'est intéressant, devant leur conquête et vous
01:42avez dit que j'avais déclaré que la politique était l'ennemi du peuple.
01:45En fait, qu'est-ce que j'ai voulu dire par là ? J'ai passé mon été, comme
01:48vous tous, à admirer les champions des Jeux Olympiques, à admirer les victoires françaises
01:55et surtout à observer l'état joyeux de la population, l'état joyeux de la France.
02:03Et je me suis dit que ce n'est pas seulement parce que Léon Marchand a gagné 4 médailles
02:09d'or, c'est aussi parce que nous étions enfin débarrassés du marécage politique.
02:14Le marécage politique qu'on avait connu pendant des mois avant, cet ensemble, et justement
02:19je vais revenir à votre question, cet ensemble de trahisons, d'alliances, de contre-alliances.
02:25Vous en avez fait partie, M. Zemmour, de ce marécage politique pendant très longtemps,
02:30jusqu'à même une date récente ? Non, je vais vous répondre.
02:34Non, je ne fais pas partie de ce marécage politique, c'est justement pour sortir le
02:39pays de cela que j'ai fondé un parti politique à l'extérieur des autres partis et je ne
02:44me suis pas rallié à un des partis politiques.
02:47Mais si vous le voulez bien, je poursuis.
02:50Donc, ce marécage politique, on en était débarrassés.
02:53Dans un premier temps, et c'est d'ailleurs le sens de votre question, je me suis dit
02:58que nous vivions le retour de la quatrième république.
03:03J'avais appris ça dans les livres, j'avais vu le général De Gaulle tonner contre le
03:08régime des partis, c'est-à-dire, qu'est-ce que c'était le régime des partis ? C'est-à-dire
03:11que c'était des partis politiques qui ne pensent qu'à leur propre destin, qu'à
03:18leur propre croissance, qu'à leur propre sort, sans se soucier de l'intérêt du pays.
03:22On l'a vu là pendant des mois, vous avez vu la Macronie par exemple, qui diabolisait
03:27les filles et puis ensuite qui s'alliait avec eux.
03:29Vous avez vu le Rassemblement National, vous nous l'avez…
03:32Là, vous parlez du Front Républicain.
03:34Absolument.
03:35Vous avez vu également le Rassemblement National qui a des attitudes qui changent de semaine
03:42en semaine.
03:43Ils ont voté pour des LFI au bureau de l'Assemblée, ils ont dit qu'ils ne soutiendraient pas
03:51le gouvernement, puis ils ont dit qu'ils ne voteraient pas de motion de censure contre
03:54M. Barnier.
03:55Désormais, ils disent le contraire, ils attendent la dissolution du gouvernement.
03:58Vous voyez, il n'y a pas que le Rassemblement National, les LR qui disent que jamais ils
04:02ne viendront avec un gouvernement macronien et qui finalement se précipitent derrière
04:06M. Barnier.
04:07Le Parti Socialiste qui fait campagne contre un des leurs pour devenir Premier ministre.
04:13Mais est-ce que tout ça, ce n'est pas parce que le temps presse, qu'il y a un budget
04:17adopté, qu'il y a une politique à faire, que les Français sont exsangues de voir effectivement
04:23ce paysage ? Vous faites le même constat et qu'il faut bien arriver à une solution.
04:27Je ne dis pas que c'est la bonne, mais est-ce que ce n'est pas aussi le constat de « il
04:31faut avancer ».
04:32Si vous voulez, ils n'avancent pas puisque justement, ils se perdent dans des manœuvres,
04:39des contre-manœuvres, etc.
04:41Donc moi, je ne vois pas où ça avance.
04:43Ce que je veux dire, c'est que je continue mon analyse si vous me permettez, je me suis
04:49rendu compte qu'on allait au-delà, en vérité, du retour de la quatrième République.
04:55Ce n'était pas simplement un « back to the future », car il y avait ce qu'il n'y
04:59avait pas à l'époque.
05:00Parce qu'à l'époque, la haute administration travaillait pour l'intérêt général, le
05:03niveau scolaire était excellent, les juges appliquaient la loi et ne voulaient pas la
05:07faire.
05:08Vous voyez, il y avait des différences majeures.
05:09Aujourd'hui, nous avons et nous recevons le fruit pourri du slogan 68 arts « tout
05:17est politique ». Et si tout est politique, je sais que Mathieu Bobcoté a aussi réfléchi
05:24à ce sujet, si tout est politique, il n'y a plus de vie privée, il n'y a plus de
05:28liberté individuelle.
05:29Si tout est politique, ça veut dire que la famille est politique, le sexe est politique,
05:34la justice est politique, l'école est politique, tout est politisé, tout est pourri par la
05:38politique, tout est idéologisé.
05:40Et on rentre dans une logique totalitaire qui est absolument déstructrice.
05:48On a du mal à vous entendre dire que tout est pourri avec la politique, vous avez fait
05:52de la politique pendant très longtemps.
05:53Et est-ce que vous diriez ça aujourd'hui si vous aviez fait plus que 0,6% ou 0,7%
05:58aux législatives ?
05:59Non, non, ça n'a rien à voir.
06:00Vous savez, j'ai écrit il y a dix ans, je n'étais pas candidat à quoi que ce soit,
06:04dans le Suicide français, j'ai déjà écrit ce que je viens de vous dire.
06:07Vous confondez, cher monsieur, mais c'est logique parce que tout est…
06:11Parce que tout est politique.
06:12Non, juste un petit moment.
06:14Les mots ne veulent plus rien dire.
06:17Vous confondez la politique avec le pouvoir, avec ce que les anciens appelaient le politique
06:23et qui est la capacité à prendre des décisions, même impopulaires, pour la survie du groupe.
06:28Ce qui faisait dire à Napoléon, la politique c'est le destin.
06:30Mais ça justement, ça a disparu au fur et à mesure que la politique se répandait partout
06:35et entraînait une logique totalitaire.
06:38Magouille et compagnie aujourd'hui.
06:39Magouille et compagnie et pas seulement, si je peux me permettre, c'est ça que j'essaie
06:43d'expliquer, et idéologie à tous les étages, partout.
06:46Mais est-ce qu'il n'y a pas de ce point de vue une confusion dans votre entretien
06:50d'entrée dans Causeur ?
06:51Vous dites « la politique est devenue l'ennemi du peuple ».
06:53Vous lisant, il y a deux significations.
06:55D'un côté, il y a une critique d'une classe politique déconnectée des accès.
06:58De l'autre côté, il y a une critique effectivement de la politisation de toutes choses.
07:01Donc je traduis votre propos, vous me dites si je le comprends bien, en fait ce que vous
07:04critiquez c'est l'étatisation, l'État est devenu, au-delà de la politique,
07:09c'est qu'il y a une confusion, l'étatisation de toutes choses et l'ennemi du peuple.
07:13Ce n'est pas l'étatisation, parce que vous voyez bien que même l'État est débordé,
07:18même l'État se soumet à cette politisation.
07:20C'est bien le drame de notre pays depuis 40 ans.
07:22Donc l'idéologisation alors ?
07:24Vous diriez l'idéologisation ?
07:25L'idéologisation, ce qui s'appelle la politisation dans le sens large.
07:29Les exemples sont assez simples quand vous avez des associations.
07:31En fait, la solution, qu'est-ce que c'est ?
07:33Vous allez voir, on va comprendre que c'est la dépolitisation.
07:35Donc c'est la désidéologisation et la débureaucratisation.
07:38Et comment on fait ?
07:38En fait, c'est les trois.
07:39Comment on fait ?
07:40Je vous donne des exemples simples.
07:41À l'école, on interdit aux associations politisées d'entrer dans l'école.
07:46On supprime…
07:48Qu'est-ce que vous appelez une association ?
07:50Une association politisée, SOS Méditerranée, SOS Racisme,
07:53les associations de défense LGBT,
07:55tous ces gens qui sont évidemment, qui font de la politique
07:58et qui n'ont rien à voir dans l'école.
08:02Pareil pour la justice.
08:03On doit envisager, je pense, l'interdiction du syndicat,
08:08du syndicalisme dans la justice qui existait avant 68 d'ailleurs.
08:10Vous voulez interdire le syndicat de la magistrature ?
08:11Par exemple.
08:12Et pas l'USM ?
08:13Non, si on interdit le syndicat, on interdit tous les syndicats.
08:17Dans tous les sujets.
08:20Dans la culture, dans l'humour.
08:21Il faut dépolitiser et désidologer.
08:24L'exemple est bon.
08:27D'un côté, interdire les syndicats dans la magistrature.
08:30Très bien.
08:30Pour l'humour, c'est un peu plus compliqué.
08:31Il n'y a pas grand-chose à interdire.
08:33Est-ce que la réponse de ce point de vue,
08:34ce n'est pas, pour être dans votre logique,
08:36une forme de définancement aussi des activités culturelles ?
08:39La seule manière, si je comprends votre raisonnement,
08:41si on coupe le financement,
08:43alors que les gens réussissent à faire leur humour de gauche, de droite, de centre,
08:45mais avec la vie des gens et pas la vie de l'État.
08:47Vous avez tout à fait raison.
08:47J'avais proposé pendant la présidentielle
08:50la suppression du ministère de la Culture
08:52et la transformation en ce qu'il était auparavant,
08:54c'est-à-dire un ministère des Beaux-Arts.
08:56Parce que je pense qu'effectivement,
08:57le financement permanent de tous ces canaux
09:00a été complètement dévoyé par l'idéologie de gauche
09:04qui s'est approprié tous ces canaux de financement
09:06pour imposer son idéologie.
09:08Et donc, après la culture, après l'école, après la justice,
09:12ça veut dire que vous allez avoir des fonctionnaires
09:15qui appliquent un programme commun pour l'école de la République,
09:20une justice commune.
09:22Est-ce que ces personnes-là, ces fonctionnaires,
09:26ne vont pas finalement dire vous nous empêchez de penser ?
09:28C'est intéressant ce que vous dites,
09:29parce que je tiens à vous dire que
09:33je ne tiens pas du tout à remplacer
09:36une idéologie de gauche par une autre idéologie.
09:39Si je supprime la loi Pleven,
09:41je ne veux pas une loi Zemmour qui interdise les propos de gauche.
09:45Vous voyez, je ne veux pas imposer ma vision de l'histoire à l'école.
09:50Non, je veux libérer les Français de la politisation et de l'idéologie.
09:55C'est ça, je ne veux pas du tout imposer ma forme de pensée.
09:58Et sur une échelle de 1 à 10, la possibilité de faire ça, elle est où ?
10:03Vous savez, c'est bien ce que je reproche aux politiques,
10:06et on va parler, j'imagine, de Michel Barnier et des autres.
10:09C'est bien ce que je le reproche et depuis,
10:11pas avant même que j'ai reconquête et que je sois candidat.
10:14Je vous dis, ça fait presque une décennie que je dis la même chose.
10:18Ce que je leur reproche, c'est d'abord céder à cela.
10:20Au fur et à mesure que la politique se répandait partout,
10:23le pouvoir disparaissait.
10:25Mais vous êtes lucide, Éric Zemmour.
10:27Vous êtes lucide, comment est-ce que ça peut arriver ?
10:29On peut appeler ça, je ne sais pas ce que vous voulez dire,
10:32on peut appeler ça du libéralisme.
10:33Le libéralisme comme instrument de dépolitisation.
10:35Exactement, on peut appeler ça comme ça.
10:36Donc Éric Zemmour est le candidat aujourd'hui
10:38le plus libéral dans la vie politique française ?
10:40Sur ce plan-là, oui.
10:41Moi surtout, je pose la question.
10:43Oui, non mais sur ce vu comme ça,
10:44vous savez bien qu'aujourd'hui, l'homolibéralisme, ça a dix mille sens.
10:47L'homolibéralisme au sens d'anti-étatisme.
10:49Mais au sens d'anti-étatisme, d'anti-politisation.
10:52Oui, vous avez raison.
10:53Au sens, par exemple, d'anti-fiscalisation, c'est aussi pareil.
10:56C'est la politique et l'idéologie qui ont fait de la France
11:00le pays le plus imposé de tous les pays riches
11:03et qui fait qu'aujourd'hui, quand vous avez un certain revenu,
11:07avec la surtaxe,
11:10vous avez une imposition de revenu à 49%.
11:13C'est quasiment confiscatoire.
11:14On va continuer sur ces sujets, Éric Zemmour,
11:16juste après une première pause dans le Grand Rendez-vous Europe 1C News.
11:19Les Echos, à tout de suite.
11:24Éric Zemmour, le président de Reconquête,
11:26est notre invité en ce Grand Rendez-vous Europe 1C News,
11:28Les Echos, du dimanche.
11:30Vous n'avez pas répondu à ma question.
11:31Est-ce que Michel Barnier,
11:33qui est donc un homme soutenu par la Macronie
11:37et toléré par le RN, a le tampon d'Éric Zemmour ?
11:42Écoutez, d'abord, je suis très étonné
11:47de l'arrivée de LR au pouvoir alors qu'ils ont eu 5%.
11:50Vous n'êtes pas le seul.
11:51Vous moquez, mais 1%, mais avec 5%.
11:54Et ce qui prouve bien d'ailleurs que...
11:55Je ne moquais pas.
11:55Le retour de la Quatrième République,
11:58c'est le retour des partis charnières.
11:59Vous savez, pour ceux qui connaissent,
12:01c'était l'UDSR de François Mitterrand qui faisait et défaisait les majorités
12:04avec un tout petit pourcentage de voix en réalité.
12:08Là, c'est un peu la même chose.
12:10Pour le RN, c'est un peu différent,
12:11c'est-à-dire que c'est le soutien sans participation.
12:14Autre formule classique de la Quatrième République,
12:16c'est-à-dire qu'ils soutiennent, mais ils ne participent pas.
12:20Deuxième, mais en même temps, vous savez,
12:23la vérité, c'est que le vote du budget va être décisif.
12:25Qui vote contre ? Qui vote pour ? Qui s'abstient ?
12:28Ceux qui votent pour et qui s'abstiennent
12:30sont dans le cadre, seront comptables des résultats de Michel Barnier.
12:34Maintenant, vous m'interrogez sur Michel Barnier.
12:36Personnellement, je le connais.
12:38Seront comptables de la coexistence exigeante.
12:41En tout cas, seront comptables des résultats de Michel Barnier et du gouvernement.
12:44Sur les LR aussi, est-ce qu'ils ont eu raison ?
12:46Parce que vous le soulignez, pendant des semaines,
12:48ils nous ont expliqué qu'ils ne voulaient pas être au gouvernement,
12:50qu'ils ne voulaient pas être dans la majorité.
12:51Aujourd'hui, ils se bousculent pour y aller.
12:53Vous soulignez les contradictions de LR.
12:55Monsieur Wauquiez, manifestement, s'est vu contraint de changer d'avis.
12:59Je ne sais pas pour quelles raisons.
13:02Selon vous, c'est pour quelles raisons ?
13:03Je ne sais pas.
13:04Peut-être qu'il a été convaincu, je dirais, pour être gentil par Nicolas Sarkozy,
13:10qui plaide pour cela depuis deux ans.
13:12Peut-être a-t-il compris que, de toute façon, sa base voulait aller au gouvernement.
13:16Vous savez, moi, je me souviens m'être amusé pendant la primaire de LR,
13:20puisque j'étais à l'époque candidat et leur rival,
13:23d'avoir dit que les trois candidats, Barnier, Pécresse et Bercrant,
13:29ne faisaient pas campagne pour être président,
13:32mais pour être premier ministre de Macron.
13:34Vous voyez, deux ans après, tout cela se réalise.
13:38Ils ont failli être tous premiers ministres de Macron.
13:41On arrive à la concrétisation de la coalition entre la Macronie et LR.
13:47Très bien, au centre droit, nous avons maintenant un bloc qui est LR et Macron.
13:52C'était la logique politique depuis des années.
13:56Maintenant que c'est fait, est-ce que vous approuvez, est-ce que vous adoubez ?
13:59Quel est le conseil numéro un que vous donneriez à Michel Barnier ?
14:03Le conseil numéro un, je ne me permettrais pas de donner un conseil.
14:07Je vous le demande.
14:08Il fait bien ce qu'il veut.
14:09Moi, je connais bien Michel Barnier, je le connais depuis même plus de 30 ans.
14:14Je l'ai vu à l'œuvre.
14:15On dit, il dit, c'est un gaulliste.
14:19Vous n'y croyez pas ?
14:21Vous savez, je l'ai vu au sein du RPR, très isolé pour son fédéralisme européen.
14:27Très, très critiqué par les gaullistes qui étaient là au RPR.
14:31Après, on dit, c'est un homme de droite.
14:33C'est un centriste.
14:35D'ailleurs, son meilleur ami, c'est Jean-Pierre Raffarin.
14:38C'est un homme de centre droit.
14:39C'est un centriste mou ?
14:41Écoutez, on verra bien.
14:43En général, les centristes sont mous.
14:46Voilà ce que j'attends.
14:47Vous me dites, est-ce que vous demandez un conseil ?
14:49Je lui conseillerais, par exemple, d'appliquer ce qu'il disait pendant la primaire,
14:54c'est-à-dire qu'il fallait un moratoire sur l'immigration pour tout remettre à plat
14:58et qu'il fallait que la loi nationale fût supérieure à la loi européenne.
15:04Je lui proposerais aussi, je lui conseillerais aussi de ne surtout pas augmenter les impôts.
15:09Parce que nous sommes déjà, comme je l'ai dit tout à l'heure, le pays le plus fiscalisé.
15:13Dernière chose, je lui demanderais d'appliquer la mise en oeuvre des classes de niveau,
15:19c'est-à-dire la fin du collège unique, qu'avait promise inconsidérément M. Attal
15:24et qu'a liquidée, promesse qu'a liquidée en quelques semaines,
15:28l'alliance entre Mme Belloubet et les syndicats de l'école.
15:30Vous voyez, autre exemple de politisation généralisée.
15:34Justement, Éric Zemmour, sur les impôts, une des premières déclarations de Michel Barnier,
15:38c'était dire qu'il était favorable à plus de justice fiscale.
15:41Donc on a tous compris qu'il voulait augmenter les impôts, certains impôts.
15:44C'est déjà une trahison, parce que la ligne de LR jusqu'à présent,
15:48ce n'était pas d'augmentation d'impôts.
15:49J'ai entendu comme vous et j'ai compris comme vous.
15:53Et ça m'a inquiété comme vous.
15:55Moi, je pense aujourd'hui qu'il ne faut pas augmenter d'impôts,
16:00il ne faut augmenter aucun impôt, il faut continuer à les baisser.
16:04D'ailleurs, M. Macron lui-même a tout fait pour ne pas augmenter les impôts
16:08et même il en a baissé certains.
16:09Pas assez à mon goût, par exemple les impôts de production, mais il en a baissé.
16:13Le problème de M. Macron, c'est que parallèlement à cela, il n'a pas réduit les dépenses.
16:18Donc évidemment, il a aggravé les déficits.
16:20Un enfant de 8 ans comprendrait ça.
16:23Donc il faut continuer de baisser les impôts,
16:25car nous sommes le pays le plus imposé d'Europe, d'Occident.
16:30Nous sommes avec un niveau de prélèvement obligatoire de 47 ou 48%.
16:34C'est colossal.
16:35L'Allemagne est à 42%.
16:37Nous sommes le pays où il y a le plus d'impôts.
16:39Les entreprises sont surimposées.
16:41Dans la compétition économique mondiale, c'est évident qu'elles sont...
16:45Mais où est-ce qu'on trouve de l'argent ?
16:47Est-ce qu'on trouve de l'argent, par exemple, en luttant contre l'immigration, comme le dit le RN ?
16:52Ça, c'est évident.
16:53Oui, mais comment ?
16:54Je le dis depuis 20 ans.
16:56Tout simplement, moi je propose,
16:58ce n'est pas d'ailleurs ce que propose le RN désormais,
17:01de supprimer toutes les allocations sociales de solidarité aux étrangers.
17:06C'est le vrai sens de la préférence nationale
17:08qui a complètement oublié le RN aujourd'hui.
17:11Moi, je propose aussi, si vous voulez,
17:16il y a au-delà de l'immigration.
17:18L'immigration nous coûte beaucoup
17:19parce que nous avons des gens qui consomment énormément de services publics.
17:23Ce n'est pas ce que montrent les études, mais...
17:24Les études, chers messieurs, je connais ces études.
17:28Et à chaque fois, c'est la même chose.
17:31Ils voient uniquement le côté purement économique entre les gens qui travaillent
17:36et ce qu'ils rapportent et ce qu'ils coûtent.
17:39Sauf qu'ils ne tiennent pas en compte,
17:41un, que les étrangers sont ceux qui travaillent le moins.
17:4440% des Algériens sont inactifs.
17:47Deux, que les étrangers sont ceux qui consomment le plus
17:51et qui ne sont pas mis dans ces études.
17:56L'école, les services sociaux, les hôpitaux,
17:59les allocations de solidarité, les prisons, la police, etc.
18:05Tout ça, ce n'est pas pris en compte.
18:06C'est parce qu'on ne peut pas avoir de statistiques ethniques.
18:08C'est pour ça.
18:08Non, pas seulement.
18:09C'est parce qu'ils ne veulent pas les prendre en compte,
18:11parce que ceux qui les prennent en compte
18:12montrent bien qu'en fait, ça nous coûte énormément.
18:15Mais il n'y a pas que l'immigration.
18:16Pardonnez-moi.
18:17Justement, je me permets de revenir.
18:18Est-ce qu'il y a un discours ambiant qui dit que depuis des années,
18:21la France serait un pays ultra libéral, très libéral, néolibéral.
18:25À vous entendre, j'ai plutôt l'impression
18:26que la France serait un pays socialiste sans le savoir.
18:28Vous savez la blague dans les années 80.
18:31La France est le seul pays communiste qui a réussi.
18:34On n'est pas loin de la vérité, de pire en pire.
18:36Vous savez, Jacques Chirac m'avait raconté une anecdote.
18:39Je vais très vite.
18:40On est en 68.
18:41Le général de Gaulle va assister aux Jeux olympiques de Grenoble.
18:45Il y avait toujours un ministre qui accompagnait le général de Gaulle.
18:47En l'occurrence, c'est Jacques Chirac,
18:48jeune secrétaire d'État au budget,
18:51qui l'emmène à la gare.
18:52Et juste à ce moment-là, au moment de partir,
18:54le général de Gaulle lui dit.
18:55Dites-moi, Chirac, à combien sommes-nous de prélèvements obligatoires ?
18:58L'autre blémit.
18:59Chirac lui-même qui me raconte.
19:01Et il lui dit, mon général, 33%.
19:03On est à 47% aujourd'hui.
19:05Et de Gaulle lui dit, c'est très bien, on en reste là.
19:08Donc, c'est pour vous dire.
19:09Mais vous noteriez que...
19:10Nous sommes le pays qui a 85 fonctionnaires pour 1 000 habitants.
19:18En Allemagne, c'est 56 fonctionnaires pour 1 000 habitants.
19:22Donc, vous voyez, il y a de la marge.
19:23Nous devons les administrer.
19:25Nous devons les bureaucratiser.
19:26Nous devons, comment ?
19:27Où est-ce qu'il faut faire des économies ?
19:28Des économies ?
19:29Dans l'immigration.
19:30Bien sûr, bien sûr.
19:31Si vous voulez, il y a beaucoup dans l'administration de ministères
19:35où il y a des surcoûts, des sur...
19:38Vraiment, nous sommes en sureffectif.
19:41Et j'ai lu un excellent article de M. Delarozière,
19:44qui était un haut dignitaire de...
19:46Gouverneur de la Banque de France, annoncé...
19:48Voilà, de la Banque de France,
19:49qui dit qu'il propose des suppressions d'emplois
19:53dans la fonction publique, des non-renouvellements plutôt,
19:56comme avait tenté de le faire Nicolas Sarkozy,
19:58vous savez, après la retraite.
20:01Un emploi sur deux de retraité qui n'est pas rempli,
20:06ça serait très bien.
20:07On pourrait aussi s'en prendre aux millefeuilles...
20:09Administratives.
20:10...locales, administratives.
20:11Entre les régions, les...
20:13Oui, mais on ne le fait jamais.
20:14Et on ne le fait jamais.
20:15On pourrait aussi supprimer toutes les allocations
20:18pour les associations politisées.
20:2011 milliards d'euros, j'avais fait le calcul
20:22pendant la campagne présidentielle.
20:24Donc vous voyez, il y a beaucoup de choses,
20:25enfin, il y a beaucoup d'économies.
20:26Mais vous noterez, cela dit,
20:27la France est effectivement plus avancée
20:29dans ce processus de bureaucratisation.
20:30Mais toutes les sociétés occidentales
20:32sont frappées par ça.
20:33L'Allemagne, les États-Unis le sont aussi,
20:35le Canada, la Grande-Bretagne.
20:36Donc, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose là-dedans,
20:38un processus de processus presque plus fort que tout
20:41qui pousse nos sociétés à toujours s'étatiser davantage,
20:44se bureaucratiser davantage, se fiscaliser davantage?
20:46Vous vous souvenez, cher Mathieu Boccoté,
20:48puisque vous êtes un spécialiste de Raymond Aron,
20:50que quand j'étais jeune, Raymond Aron disait
20:52que les sociétés capitalistes et communistes
20:55se rapprochaient par la bureaucratisation.
20:57C'est évident qu'il y a un phénomène comme ça.
20:59Il n'empêche que les Allemands sont à 42%
21:03de prélèvement obligatoire et je crois que les Américains
21:05sont à 35 ou 36%.
21:07Ils sont avancés sur le même chemin,
21:08mais ils sont sur le même chemin.
21:09Oui, mais on peut rebrousser chemin.
21:11Je pense que nous devons rebrousser chemin
21:14dans cette bureaucratisation, dans cette fiscalisation,
21:18dans cette suretatisation.
21:19Diriez-vous que la France a besoin de son moment Tachérié?
21:22En tout cas, je pense, pas de la même façon,
21:25mais incontestablement, je pense que la France,
21:27oui, a besoin d'un moment qui soit de libération
21:34et de réduction de la place de l'État,
21:38de la fonction publique, du social.
21:40Vous savez que nous dépensons 840 milliards d'euros
21:44pour les dépenses sociales.
21:45C'est le record du monde.
21:46Une nouvelle pause dans le Grand Rendez-vous
21:48Europe 1C News Les Échos.
21:49On revient dans un instant avec Éric Zemmour.
21:55Éric Zemmour, le président de Reconquête
21:56et l'invité du Grand Rendez-vous Europe 1C News
21:59avec Les Échos ce dimanche.
22:01Un sondage CSA pour C News Europe 1LJDD
22:04montre, Éric Zemmour, que 77% des Français
22:09sont favorables au rétablissement des contrôles aux frontières.
22:12Ce que, justement, l'Allemagne a mis en place.
22:16C'est le bon sens.
22:17Évidemment qu'il faut rétablir les contrôles aux frontières,
22:20qu'il faut rétablir les frontières,
22:21qu'il faut arrêter avec cette chimère.
22:24Justement, on en revient à ma politisation, là aussi,
22:26avec une idéologie sans frontiériste
22:29qui nie toute réalité des pays,
22:34de l'immigration et des conséquences de cette immigration.
22:37Donc, c'est une évidence.
22:38Maintenant, vous me dites l'Allemagne.
22:39C'est très important la décision de l'Allemagne.
22:40Je vais vous dire pourquoi.
22:41Non pas que l'Allemagne soit la première
22:44à avoir rétabli des contrôles aux frontières
22:45dans le cadre de Schengen, c'est prévu,
22:47pour six mois, on connaît tout ça.
22:49Voilà, la France l'a fait régulièrement
22:51depuis 2015 à la frontière italienne.
22:53Ce n'est pas ça l'important, selon moi.
22:55L'important pour moi, c'est deux choses.
22:57La première, c'est que l'Allemagne est l'Allemagne.
23:00Derrière cette tautologie, je veux dire par là que
23:02c'est un, le pays le plus puissant d'Europe
23:05et deux, c'est le pays qui obstinément
23:09bloquait toute volonté des nombreux pays d'Europe
23:13qui veulent en finir avec ce système immigrationniste
23:16porté par la Commission depuis 30 ans.
23:19Et troisièmement, et je crois que c'est le plus important,
23:22je ne sais pas si vous avez fait attention
23:23à l'argumentation des Allemands
23:26pour justifier leur contrôle aux frontières.
23:29Ils disent, nous ferons ces contrôles aux frontières,
23:32nous rétablirons ces contrôles aux frontières
23:34tant que l'Europe n'aura pas la maîtrise
23:37de ses frontières extérieures.
23:40Cette phrase est importante, je vais vous dire pourquoi.
23:42Il y a quelques temps, un ou deux ans, pas plus,
23:46la Cour de justice de l'Union européenne
23:50a condamné la France parce qu'elle repoussait
23:53les migrants à la frontière.
23:55Donc ça veut dire que l'Europe ne contrôlera
23:58jamais ses frontières extérieures
24:01tant que cette jurisprudence s'appliquera
24:02et tant que les institutions européennes
24:05feront tout pour qu'il y ait de plus en plus d'immigrés.
24:08Donc ça veut dire que l'Allemagne a rétabli les frontières,
24:11simplement ses frontières nationales, sans sortir.
24:15De manière temporaire.
24:17Oui, mais c'est un temporaire qui va durer, je vous parie.
24:20Justement, puisque c'est un temporaire qui va durer,
24:22puisque l'Europe ne contrôlera jamais ses frontières extérieures.
24:26Vous comprenez ce que je vous dis ?
24:27Donc c'est un temporaire qui va durer.
24:29Ça veut dire que Schengen, en vérité, est mort.
24:33Et ça veut dire que l'Allemagne peut faire tout ça
24:35sans sortir de l'Union européenne.
24:36Evidemment, contrairement à ce qu'on me disait
24:39pendant la présidentielle et qu'on dit tout le temps
24:40dès qu'on parle de contrôle aux frontières.
24:43Vous vous laissez pour la suppression de Schengen, on a compris.
24:45Je vais vous dire, on peut très bien garder le Schengen d'origine.
24:49C'est-à-dire qu'au départ, en 1985, c'était 5 pays.
24:52Et ça ne concernait, vous savez, l'Allemagne, la France et le Benelux.
24:56Et ça ne concernait, surtout c'est le plus important,
24:58ça ne concernait que les citoyens européens.
25:01Ça ne concernait pas les étrangers.
25:03Là, aujourd'hui, un Algérien qui vient,
25:07la France lui refuse son visa.
25:08Très bien.
25:09Il demande à l'Espagne, l'Espagne l'accepte.
25:12Il passe les Pyrénées, il n'y a plus de Pyrénées,
25:14c'est Louis XIV cet homme.
25:15Et il passe en France.
25:16Donc, c'est ça que je veux supprimer avant tout.
25:19Ce qu'on appelle les visas Schengen.
25:21Et l'idée de la double frontière.
25:23Je sais bien.
25:24Mais moi, ça me va ce que fait l'Allemagne.
25:26Ça veut dire rétablir les...
25:27C'est-à-dire que le Français, l'Alsacien qui va vouloir aller,
25:29qui travaille tous les jours en Allemagne,
25:31il va être obligé de passer...
25:32Mais cher monsieur...
25:33...pour aller travailler.
25:34Vous avez raison.
25:35D'abord, ils vont sûrement prévoir des procédures
25:38pour les gens qui vont travailler chez eux.
25:39Pas même pas de la circulation des marchandises.
25:40Et en plus, je vais vous dire quelque chose.
25:43Par rapport à notre jeunesse,
25:45moi j'ai un souvenir, évidemment,
25:47enjolivé par la nostalgie des embouteillages
25:50à la frontière espagnole quand on partait en vacances.
25:53Mais, vous savez très bien que la technologie permet aujourd'hui
25:56de s'affranchir de ce genre de contraintes.
26:00Puisque, vous avez vu comment vous passez au péage
26:03des autoroutes, voyons.
26:05Mais ça, c'est pas trop solide.
26:06Mais ça va être exactement la même chose.
26:07Vous allez avoir des systèmes électroniques
26:10et on va passer comme ça entre citoyens européens.
26:13La technologie permet évidemment de faire tout ça.
26:15Et puis, tous les pays ont des frontières.
26:19Quand vous allez aux États-Unis, quand vous allez en Algérie,
26:21quand vous allez au Brésil, vous avez des frontières.
26:24Et en France, on l'a eu pendant 1000 ans.
26:26Mathieu Bocqueux.
26:27Il y a presque deux mouvements qui s'affrontent en Europe aujourd'hui.
26:30Par exemple, la Suède cherche aujourd'hui
26:32à remettre de l'avant les politiques de retour
26:35pour augmenter les fonds donnés aux immigrés
26:37pour qu'ils retournent ce qu'ils souhaitent
26:38dans leur pays d'origine.
26:39Vous avez vu les Pays-Bas qui aujourd'hui nous disent
26:42que nous allons sortir de la législation européenne
26:44pour l'essentiel, retourner au droit national.
26:46Mais vous avez en Italie, inversement,
26:48Matteo Salvini qui a voulu lui appliquer une politique
26:50de refoulement des immigrés, en fait des clandestins,
26:53qui risquent d'avoir six ans de prison
26:55pour les décisions qu'il a prises au moment où il était aux affaires.
26:58Est-ce qu'on peut dire que la question de l'immigration
26:59est celle qui divise politiquement l'Europe
27:01plus que les autres aujourd'hui?
27:02Mais évidemment.
27:04Si vous voulez, aujourd'hui, l'Europe,
27:08au sein de l'Europe, il y a un affrontement
27:11entre ceux qui veulent défendre les peuples européens,
27:15qui veulent défendre le droit à l'existence des peuples européens,
27:18à la pérennité historique et culturelle des peuples européens,
27:21qui sinon seront ensevelis par une autre civilisation
27:26arabo-musulmane et d'une population africaine.
27:29Et il y a ceux qui veulent continuer pour des raisons diverses,
27:34soit idéologiques, on en revient à ma politisation,
27:37la haine de l'homme blanc occidental,
27:39soit des raisons économiques,
27:41parce qu'ils pensent qu'il faut de la main d'oeuvre, etc.
27:44Mais en tout cas, ils sont dans le camp de ceux
27:47qui veulent continuer comme avant.
27:48L'affrontement est terrible.
27:49D'un côté, nous avons les institutions européennes,
27:52je l'ai dit tout à l'heure.
27:53De l'autre, nous avons de plus en plus de gouvernements européens
27:56du Sud comme du Nord,
27:58qui effectivement, non seulement veulent arrêter l'immigration,
28:02mais veulent renvoyer, faire remigrer tous les immigrés,
28:08ce qui en vérité pose problème.
28:10Ce que je proposais moi-même pendant la présidentielle
28:12et que je continue à proposer, c'est-à-dire la remigration
28:15des délinquants, des fichés S, des chômeurs de longue durée.
28:20Vous voyez, ça fait beaucoup de monde déjà.
28:22C'est peut-être pas aussi simple que ça,
28:23parce que regardez l'Allemagne, vous les applaudissez,
28:25ils viennent de rétablir les frontières,
28:27mais dans le même temps, ils organisent de l'immigration légale
28:29parce qu'ils ont besoin de main d'oeuvre.
28:30Et l'Italie, c'est pareil.
28:32Ils nous ont expliqué quand ils sont arrivés au pouvoir,
28:35Mme Mélanie, quand elle est arrivée au pouvoir,
28:38qu'il fallait arrêter l'immigration.
28:39Et après, ils ont pris des mesures
28:42pour faire venir légalement de l'immigration.
28:44Vous avez tout à fait raison, c'est un vrai problème.
28:46C'est antinomie.
28:47Non, non, c'est pas antinomie.
28:48C'est plus que...
28:49Il faut nuancer.
28:50Mais je suis d'accord, c'est un vrai problème.
28:51Je veux bien entendre un exémor là-dessus.
28:52Attendez, vous avez raison.
28:54Je ne vous en rachète pas, cet été, j'ai discuté
28:56avec des agriculteurs qui m'expliquaient aussi
28:58que pour ramasser les fraises, les melons, etc.,
29:03ils ne trouvent pas de travailleurs français
29:05et ils font venir des gens du Maroc pour ramasser.
29:09Donc, je ne nie pas cette question.
29:12Il y a plusieurs manières de la régler.
29:14La première, c'est qu'on peut faire venir des gens
29:19pour trois mois et les renvoyer immédiatement,
29:23c'est-à-dire sans regroupement familial,
29:25sans droit spécifique, sans allocation, etc.
29:28Ce n'est pas la même chose que de laisser venir n'importe qui
29:31et de les laisser en liberté.
29:34Deuxièmement, l'Italie n'est pas dans le même cas que la France.
29:40L'Italie n'a pas de droit du sol,
29:42l'Italie n'a pas de regroupement familial.
29:44Nous, nous avons un problème,
29:46on met toujours en avant les gens qui travaillent,
29:49qui ont besoin de main-d'oeuvre.
29:50Mais vous savez, cher monsieur,
29:52sur les 500 000 entrées légales tous les ans
29:55depuis quelques années, depuis le gouvernement Macron,
29:57320 000 visas et 150 000 droits d'asile.
30:06Vous faites le calcul, ça fait 500 000
30:07vu que les droits d'asile, qu'ils soient acceptés ou refusés,
30:11restent, ils ne sont jamais expulsés sauf à la marge.
30:14Donc ça vous fait 500 000.
30:16Donc sur les 500 000, vous savez combien viennent pour travailler ?
30:1950 000.
30:20Nous avons 450 000 déjà qui ne viennent pas pour travailler.
30:23C'est le regroupement familial, c'est les étudiants,
30:26c'est l'humanitaire.
30:27J'ai vu cet été que la Cour d'appel du droit d'asile
30:32se permettait d'annoncer que toutes, vous m'entendez bien,
30:36toutes les femmes afghanes avaient le droit à l'asile en France
30:40parce qu'elles étaient persécutées dans leur pays.
30:43Vous voyez, ça fait 20 millions de personnes, c'est pas mal.
30:47Merci pour nous.
30:48Donc, si vous voulez, ça, ça...
30:50L'asile politique, ça ne rentre pas en compte pour vous ?
30:53Parce que là, en l'occurrence...
30:54Pardon, je n'ai pas compris votre question.
30:55Non, je veux dire, les personnes qui demandent l'asile politique,
30:58pour vous, c'est un cas à part ?
31:00Ça rentre dans une catégorie, on le prend en compte ?
31:03C'est une très bonne question.
31:06Le droit d'asile, dans la tradition européenne,
31:10c'est Victor Hugo à Guernosais ou c'est Solzhenitsyn dans le Vermont.
31:15Ce n'est pas des millions d'Afghans.
31:18Ces gens-là sont persécutés par leur propre culture en vérité,
31:23pas par leur gouvernement.
31:25On n'est pas dans une logique du régime communiste
31:28qui persécutait Solzhenitsyn ou Kundera.
31:32En vérité, ce sont des gens qui sont dans une culture musulmane.
31:37Et donc, les homosexuels sont persécutés,
31:39donc les femmes sont enfermées.
31:41Mais on le sait depuis mille ans, depuis le début de l'islam.
31:44Donc, il n'y a pas de solution.
31:45Donc, ça ne relève pas du droit d'asile.
31:47Et c'est ça, la perversité.
31:49On en revient à mon début sur la politisation.
31:51Qu'est-ce qui s'est passé ?
31:52Depuis 20-30 ans, on a étendu, sans le dire aux Français,
31:57les cas de droit d'asile.
31:58Ce n'est plus Victor Hugo.
32:00Aujourd'hui, c'est tous les homosexuels des pays musulmans.
32:03D'ailleurs, ils ont tous le même baratin.
32:05Ils racontent tous la même histoire,
32:06écrites par les associations qui les défendent
32:08et défendues par des avocats qui sont rémunérés
32:13et qui en vivent grassement.
32:14Vous voyez ? Ils racontent tous la même histoire.
32:17« Ah, j'étais un homosexuel et j'étais malheureux.
32:19Ah, j'étais une femme battue.
32:20Ah, mon cousin était ceci. »
32:22Donc, si vous voulez, il faut arrêter avec ça.
32:24Il faut arrêter avec ça.
32:26Permettez-moi de vous revenir sur la dimension économique un instant.
32:28Parce qu'il y a le discours du patronat qu'on entend
32:30qui dit « nous avons besoin de cette main-d'oeuvre ».
32:32Est-ce qu'on ne pourrait pas dire qu'inversement,
32:33l'immigration massive est une forme de subvention
32:36déguisée au patronat pour retarder la modernisation d'entreprise,
32:40les gains de productivité ?
32:41Et ça fait vivre quelques fois les secteurs d'activité
32:43qui ne pourraient fonctionner qu'avec des main-d'oeuvre à bas salaire.
32:46Cher Mathieu...
32:47En 30 secondes.
32:48En 30 secondes ? Alors, c'est très simple.
32:50Vous n'avez pas tort, mais raison gardée.
32:55Et je vous ai dit, ça ne concerne que 50 000 entrées légales.
33:00Il faut réduire ces entrées légales,
33:02mais ce n'est pas ça le gros de l'immigration légale.
33:06Donc, il faut arrêter avec ça.
33:07Les Japonais s'en sortent très bien sans immigration,
33:11avec une petite immigration coréenne.
33:13Il faut miser sur la modernisation.
33:15Il faut miser.
33:16Ce n'est pas vrai.
33:17Les économies japonaises sont en plein déclin.
33:19Ils n'ont pas de main-d'oeuvre.
33:20Ils n'arrivent plus à reculer.
33:21Moi, j'aimerais bien être en déclin comme le Japon,
33:23avec la troisième puissance du monde,
33:26avec les prisons vides,
33:27avec des entreprises exportatrices partout,
33:30avec un déficit, avec un excédent commercial.
33:32J'adorerais être dans leur déclin.
33:34Éric Zemmour est notre invité au Grand Rendez-vous.
33:36On se retrouve dans quelques petits instants.
33:37A tout de suite.
33:42Dernière partie du Grand Rendez-vous avec Éric Zemmour,
33:45le président de Reconquête.
33:46Éric Zemmour, les drames se sont enchaînés
33:48ces dernières semaines.
33:50Je prends, pour exemple, le drame de Valorice,
33:52où la petite Camilia a été tuée par un motard de 19 ans
33:56qui reste en liberté.
33:58Les parents ne comprennent pas.
33:59Vous avez sans doute entendu l'appel de la veuve
34:02de l'adjudant Comines.
34:03C'est un peu le choc sécuritaire que vous appelez
34:05de vos voeux depuis longtemps.
34:07Sauf que là, ça vient d'une personnalité civile.
34:09Et puis, vous avez entendu à propos de la veuve Comines,
34:12ces commentateurs qui ont dit
34:14cette femme parle sous le coup de l'émotion.
34:16Elle parle avec la douleur d'une femme
34:18qui vient de perdre son mari.
34:20Est-ce que c'est une façon de disculper une justice
34:24qui, en fait, est coupable de ne pas rendre justice ?
34:27Vous avez tout à fait raison.
34:28J'étais très ému et très touché par les propos de Mme Comines,
34:32qui a eu le courage de dire la vérité.
34:35C'est-à-dire que c'est la France, l'État, la justice
34:39qui ont tué son mari.
34:41Vous savez, au début de l'émission,
34:44je vous disais la politisation qui s'est répandue partout,
34:47qui a pourri tout et je parlais de la justice.
34:50Et c'est, je vais en deux phrases,
34:52je vais vous expliquer ce qui s'est passé depuis 50 ans.
34:55Depuis 50 ans, nous avons une gauche judiciaire
34:57qui a délégitimé la sanction et la prison,
35:01qui a estimé que, il est interdit d'interdire,
35:04vous vous souvenez de ce fameux slogan de 68,
35:07et qui a estimé que la prison était à l'origine de la récidive.
35:12Et ils se réunissent depuis 40 ans en colloque,
35:15dans lequel ils se repèsent de pseudo-statistiques
35:18qui prouvent que c'est la prison qui provoque la récidive.
35:22Vous savez que quand M. Badinter, P. Assona,
35:25est arrivé au ministère de la Justice
35:26avec le syndicat de la magistrature,
35:29parce que tous ses conseillers étaient du syndicat de la magistrature en 1981,
35:32il a, par une loi d'amnistie, à l'époque ça se faisait,
35:35libéré, écoutez-moi bien, 40% des prisonniers de l'époque.
35:41Il y a en 2014, Mme Taubira,
35:44membre des gouvernements de M. Hollande,
35:47qui a fait voter une loi qui interdit, sauf exception,
35:55aux juges de mettre les condamnés en prison.
35:59Ils ont renversé la règle et l'excès.
36:04Voilà le résultat de la politisation de la justice.
36:08Évidemment, quand je vous dis qu'il faut dépolitiser,
36:11qu'est-ce que ça veut dire qu'il faut dépolitiser ?
36:12Ça veut dire qu'il faut d'abord interdire le syndicat de la magistrature
36:16et puis surtout remettre l'église au milieu du village
36:24avec des peines planchées,
36:26comme ça les juges sont obligés de sanctionner un minimum,
36:30et deuxièmement supprimer les réductions de peines.
36:35Vous savez qu'aujourd'hui, le prisonnier, quand il va en prison,
36:39ne fait pas le tiers de la peine qu'il a reçue,
36:45qui est elle-même, en général,
36:47même pas la moitié de la peine qu'il encourait par son délire.
36:51Éric Zemmour, est-ce que vous faites confiance au nouveau gouvernement
36:53que va former M. Barnier, avec probablement des personnalités de droite,
36:56peut-être à la justice ou à l'intérieur, pour changer ce genre de choses ?
37:00Écoute, je vais vous dire la vérité, j'ai été trop déçu.
37:04J'ai trop de mémoire pour avoir de l'espoir.
37:06Chaille chaudée, crâne d'eau froide.
37:07Exactement, j'ai vu la droite, vous savez, elle devait passer le karcher,
37:11elle devait rétablir l'ordre,
37:13elle devait rétablir la sécurité depuis 40 ans,
37:16et en vérité, elle s'est soumise à la gauche depuis 40 ans.
37:20Je ne vois pas en quoi M. Barnier et les gens qui l'accompagneraient,
37:24puisque ce sont des gens de LR,
37:26sont radicalement différents de leurs prédécesseurs.
37:30D'ailleurs, M. Barnier lui-même a été de tous les gouvernements de droite
37:34depuis 40 ans.
37:35Donc, leurs déclarations, leurs promesses ?
37:37Mais ils nous faisaient déjà les promesses.
37:39Vous savez, j'ai connu les campagnes présidentielles,
37:41j'ai suivi les campagnes présidentielles en tant que journaliste depuis 1988.
37:45Donc, j'en ai entendu des promesses de la droite.
37:47Vous avez vu le résultat, vous ?
37:49Mathieu Bocoté.
37:49Il y a la droite, il y a la gauche aussi,
37:51et on a vu, il y a la fête de l'UMA hier,
37:54et qu'est-ce qu'on voit à travers ça ?
37:55Le choc entre deux gauches.
37:56Une gauche incarnée par M. Ruffin,
37:59qui dénonce le racialisme qu'il prête, à tout le moins,
38:03à la gauche mélenchoniste,
38:04et de l'autre côté, la gauche mélenchoniste qui dit,
38:05M. Ruffin, dans les faits, mentalement, est déjà rendu au RN.
38:09Est-ce que cette querelle à gauche a une portée
38:13dans le jeu politique plus largement aujourd'hui ?
38:14Parce que vous nous avez dit souvent que votre grand adversaire,
38:17c'est Jean-Luc Mélenchon, c'est cette gauche.
38:19Est-ce que cette querelle a un effet sur le portrait plus large ?
38:22Bien sûr que ça a un effet sur la vie politique nationale,
38:25puisqu'en plus, en France, la gauche donne le « là » depuis deux siècles,
38:29et qu'elle indique toujours le sens.
38:31Et c'est pour ça que je me permettrais de vous reprendre.
38:33Je ne pense pas, moi, qu'il y ait un affrontement entre deux gauches.
38:36L'histoire de la gauche, vous savez,
38:38c'est toujours qu'elle élimine ceux qui ne suivent pas son mouvement.
38:42La gauche, disait Kundera, c'est une marche.
38:44Elle marche.
38:45Et puis, si vous ne marchez plus avec eux,
38:46vous pouvez avoir été à gauche,
38:48et bien, vous n'êtes plus à gauche.
38:49J'appelle ça, moi, le syndrome Danton.
38:51C'est-à-dire Danton qui, vous savez, le dissout de 1792,
38:54c'est lui qui organise les meutes contre la monarchie,
38:57qui va abattre la monarchie.
38:59Et deux ans plus tard, seulement deux ans,
39:02il est guillotiné par Robespierre.
39:04Cet homme n'était plus de gauche.
39:05C'était Ruffin.
39:06Vous voyez, voilà, c'est ça, la gauche.
39:08Donc aujourd'hui, la gauche...
39:11Deuxième élément, pardon.
39:12La gauche invente toujours le peuple qui va avec son mouvement.
39:16Sous la Révolution, on parlait, c'était le tiers État,
39:19c'est-à-dire les bourgeois et les paysans.
39:21Au XIXe siècle, ils trouvent un nouveau peuple,
39:23c'est la classe ouvrière.
39:25Et aujourd'hui, c'est le peuple islamo-gauchiste.
39:29La base arabo-musulmane et...
39:31Ça ne fait pas 30% des voix, quand même.
39:32Attendez, attendez, attendez.
39:33Et les jeunes étudiants complètement endoctrinés,
39:37comme à Sciences Po et dans toutes les universités.
39:39Ça fait de plus en plus de monde, cher ami.
39:41Je vais vous dire pourquoi.
39:41Ça ne fait pas 30%.
39:43Ça fait 15% au minimum.
39:46Et ça permet à Monsieur Mélenchon
39:48d'être en tête des candidats de la gauche
39:51et donc de bénéficier ensuite du vote utile.
39:54Tout le calcul de Jean-Luc Mélenchon est là.
39:55Et c'est ce qui a failli se passer déjà en 2022
39:58et ce qui se repassera en 2027
40:00beaucoup plus efficacement.
40:01Et c'est pour ça, d'ailleurs, Monsieur Bompard l'avoue,
40:05il joue tout sur le peuple arabo-musulman
40:08qui a remplacé dans leur tête la classe ouvrière.
40:11Donc, Monsieur Ruffin, qui refuse cette évolution,
40:17c'est comme Monsieur Valls.
40:18Il va connaître le sort de Monsieur Valls.
40:20C'est-à-dire qu'il ne sera plus de gauche.
40:22Il va être insulté par la gauche.
40:24Ça a déjà commencé.
40:25Il va être traité de droite, voire d'extrême droite.
40:27C'est fini. Il est expulsé, Monsieur Ruffin.
40:30Et le problème, c'est qu'il n'a plus d'espace.
40:33Et on voit, c'est pour ça que je ne crois absolument pas
40:35aux rêves, j'allais dire aux mythes de Messieurs Glucksmann,
40:39Hollande et compagnie, de réinventer.
40:42C'est fini le SPD à la française ?
40:43C'est fini ?
40:44Alors, je vais vous dire pourquoi c'est fini.
40:45C'est très simple.
40:45Vous savez, la politique, il y a des choses simples.
40:47Qu'est-ce que c'est que la social-démocratie dans l'histoire ?
40:49C'est deux choses.
40:50La première, c'est la classe ouvrière.
40:52Vous êtes d'accord avec moi ?
40:54La deuxième, c'est la révolution communiste
40:56qui fait tellement peur aux patrons
40:57que les sociodémocrates viennent dire aux patrons
41:00bon, vous partagez davantage avec les ouvriers
41:04et puis on ne vous fait pas la révolution communiste,
41:06on ne vous tue pas, on ne vous exproprie pas, etc.
41:09Ces deux conditions-là n'existent plus.
41:10Mais pourquoi ça marche en Allemagne ?
41:13En Allemagne, il ne marche pas, mon cher.
41:14Mais Olaf Scholz est un SPD.
41:16Vous savez, Olaf Scholz, il va être obligé
41:19de faire de plus en plus une politique de droite.
41:21Il l'a fait avec le contrôle aux frontières.
41:23La social-démocratie allemande, en plus,
41:25pardonnez-moi, mais en Allemagne, il y a encore des ouvriers.
41:29Alors qu'en France, il n'y en a plus.
41:30Il n'y a plus d'industrie, donc il n'y a plus d'ouvriers.
41:32En Allemagne, il subsiste quand même une classe ouvrière
41:34parce qu'il subsiste une industrie.
41:36Disons que plus d'industrie en Allemagne.
41:37Mais de toute façon, ça ne change rien à mon diagnostic global.
41:41Je pense que la social-démocratie est condamnée partout où elle est.
41:44Vous continuez de croire qu'en 2027,
41:46il y aura à gauche Jean-Luc Mélenchon
41:48qui sera le candidat de ce bloc que vous appelez islamo-gauchiste ?
41:51Je continue à le croire, évidemment,
41:52puisqu'il sera en tête, il n'aura pas 30%.
41:56Je vous dis, en mars 2027, trois semaines, un mois avant le premier tour,
42:01les gens de gauche regarderont les sondages comme ils ont fait en 2022.
42:04Ils verront que Jean-Luc Mélenchon est à 14-15, que les autres sont à 8-6.
42:09Et donc, tous les gens qui voulaient voter pour Hollande ou pour Bruxelles
42:13ou que sais-je encore, se reporteront sur Jean-Luc Mélenchon
42:16qui finira à 25 et qui sera au premier tour.
42:18Et à droite, ça sera exactement la même chose.
42:21Enfin, à droite, il y a trois blocs maintenant.
42:23Il y a le bloc central, le bloc central macronien,
42:27d'où sortiront soit Attal, soit Édouard Philippe, soit Laurent Wauquiez.
42:31Tous ces gens-là sont dans le même bloc.
42:33Et ces gens-là, ça sera la même histoire, c'est-à-dire qu'ils se présenteront.
42:36Je ne sais pas qui se présentera, mais les sondages décideront.
42:40Et au dernier moment, il y aura le vote utile qui choisira celui le mieux placé.
42:44Je sais bien, je l'ai connu en 2022 à mon détriment.
42:47Et vous-même, vous serez où en 2022 ?
42:48Moi, je serai dans le bloc national, le bloc patriotique, la droite.
42:53Il y aura Marine Le Pen et il y aura moi.
42:55Donc vous serez candidat à la présidentielle en 2022 ?
42:57On verra bien. Mais en tout cas, si je suis candidat, c'est comme ça que ça se passera.
43:00Pourquoi vous réussiriez mieux en 2027 qu'en 2022 ?
43:03Pourquoi je réussirais mieux ?
43:04Bah d'abord, parce que...
43:05Marine Le Pen, pourquoi vous seriez le vote utile à l'extrême droite ou à la droite ?
43:09Je ne prétends pas que je serai le vote utile.
43:10Pas du tout. Je prétends deux choses.
43:12D'abord, Vladimir Poutine n'attaquera pas l'Ukraine deux fois.
43:16Donc c'est la faute à Poutine ?
43:17Non, non, c'est ça qui a fait basculer...
43:20Ce n'est pas la faute à, c'est ça qui a fait basculer la présidentielle.
43:23Mais nous n'allons pas pleurer sur le lait renversé et revenir en arrière.
43:26Après, je pense que l'élection présidentielle,
43:29je ne vous donne pas un scoop,
43:30l'élection présidentielle est le cœur de la vie politique en France,
43:34que c'est à ce moment-là et à ce moment-là seulement que les Français écoutent
43:38ce que les candidats ont à dire.
43:39Et donc, moi, je leur dirai à tous les électeurs
43:42et en particulier aux électeurs du Rassemblement national,
43:45voilà ce que je dis moi, voilà ce que dit
43:47et ce que veut faire ou ne pas faire Marine Le Pen.
43:50Vous avez à choisir.
43:51Est-ce que vous êtes d'accord avec moi ?
43:52Est-ce que vous êtes d'accord avec Marine Le Pen ?
43:53Est-ce que vous êtes d'accord avec Laurent Wauquiez ?
43:54Est-ce que vous êtes d'accord avec Attal ?
43:55Est-ce que vous êtes d'accord avec Mélenchon ?
43:57C'est ça la présidentielle.
43:58Au moins, les gens écoutent ce qu'ils ne font guère
44:01dans l'entre-deux campagne présidentielle.
44:04Merci beaucoup, Éric Zemmour, d'avoir été notre invité.
44:07Bonne journée, bon dimanche à tous sur nos deux antennes.

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