La vérité sur les envahisseurs - Des animaux et des plantes nuisibles

  • il y a 8 mois
Certaines espèces de plantes et d'animaux se sont transportées et reproduites très loin de leur pays d’origine. Lorsqu’elles réussissent à y prospérer, certaines concurrencent les espèces endémiques, menacent l’équilibre des écosystèmes et peuvent parfois transmettre des maladies graves...

Frelons asiatiques, moustiques tigres, perruches à collier, écrevisses signal, tortues de Floride ou, pour les végétaux, balsamine de l’Himalaya… : on estime que sur mille nouvelles venues, une seule parvient à s’installer durablement sur un nouveau territoire. Lorsqu’elles réussissent à y prospérer, certaines concurrencent les espèces endémiques, menacent l’équilibre des écosystèmes et peuvent parfois transmettre des maladies graves. Faut-il s’inquiéter de l’expansion de toute faune et de toute flore étrangère ? Doit-on les contenir, voire les éliminer ?

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00:00 Depuis que l'homme se déplace sur la planète, il entraîne dans son sillage des animaux et des plantes.
00:15 Certaines de ces espèces exotiques ont la capacité de s'installer et de se reproduire loin de leur pays d'origine.
00:25 Plus grandes, plus grosses ou plus fortes que les espèces locales, inconnues des prédateurs à leur arrivée,
00:32 elles concurrencent parfois les endémiques, menacent l'équilibre des écosystèmes et transmettent des maladies mortelles.
00:43 Faut-il pour autant s'inquiéter de l'expansion de toute faune et de toute flore étrangère ?
00:50 Doit-on les contenir, voire les éliminer ? Ou au contraire ces poissons magnifiques ou ces plantes mélifères
00:58 ne sont-ils pas une chance d'enrichir notre environnement ?
01:02 Alors, coupables ou innocents ?
01:08 Glissons-nous dans l'intimité de ces nouveaux arrivants pour découvrir leur vraie nature.
01:16 L'éthique de la flore
01:20 L'été est déjà bien avancé.
01:31 Les tournesols sont en pleine floraison.
01:35 Tournés vers l'astre solaire, leur capitule invite les insectes pollinisateurs à venir les visiter.
01:45 Une abeille ne se fait pas prier.
01:47 Elle se délecte de nectar et charge ses pattes de pollen pour le rapporter à la ruche.
01:53 Mais à son retour, une agitation anormale a gagné ses congénères.
02:02 En rang serré, les ouvrières sont en alerte. Elles défendent l'entrée de la ruche.
02:11 Le danger vient du ciel.
02:15 C'est un frelon asiatique, encore appelé frelon à pâte jaune.
02:20 L'assaillant voudrait pénétrer dans la ruche pour dévorer les larves d'abeilles riches en protéines.
02:26 Armé de mandibules semblables à de puissantes cisailles, va-t-il parvenir à percer les défenses de la ruche ?
02:36 Débarquée en 2004 au port de Bordeaux dans une poterie pour bonsaï,
02:41 une reine frelon asiatique a construit un premier nid et y a pondu ses oeufs.
02:47 Les premières ouvrières ont étendu le nid,
02:52 élaborant à partir de bois et de salive une pâte à papier pour former les alvéoles et l'enveloppe extérieure.
02:59 Un nid de frelon à pâte jaune peut mesurer près d'un mètre de diamètre et abriter 1700 individus.
03:07 Cette première descendance s'est reproduite et a conquis la France, l'Espagne et l'Allemagne.
03:18 Le nid de frelon asiatique est un des premiers nids à être construit.
03:24 Cette première descendance s'est reproduite et a conquis la France, l'Espagne et l'Allemagne de façon fulgurante.
03:32 Le frelon asiatique s'est révélé être un redoutable prédateur pour les guêpes, les mouches et nos productrices de miel.
03:49 Les ruches d'abeilles domestiques constituent en effet un immense garde-manger pour ces envahisseurs,
03:56 au grand désespoir des apiculteurs.
03:59 Elles regorgent de milliers de proies potentielles qui peuvent subvenir aux besoins du nid de frelon.
04:07 Les frelons asiatiques partent en chasse.
04:13 Ils se postent à l'affût, en vol stationnaire, attendant le moment propice pour fondre sur le nid.
04:20 Au passage d'une butineuse, ils se laissent tenter par cette proie facile.
04:26 Pas toujours avec succès.
04:29 La concurrence est rude et les prédateurs se battent parfois entre eux pour revendiquer leur terrain de chasse.
04:38 Au port de la ruche, les abeilles font bloc et les frelons ne parviennent pas à franchir ce solide rempart.
04:44 Il va leur falloir changer de stratégie.
04:47 Leur seule présence est un facteur de stress pour la ruche qui se traduira par une moindre production de miel.
04:56 Leur seule présence est un facteur de stress pour la ruche qui se traduira par une moindre production de miel.
05:07 Pour qu'une espèce exotique s'implante dans un nouveau territoire,
05:12 elle doit être suffisamment opportuniste et avoir une grande capacité d'adaptation.
05:19 Certaines s'épanouissent dans nos villes,
05:23 où parcs et jardins leur offrent des milieux protégés et sans grande concurrence.
05:31 Dans le parc de la Pépinière de Nancy, un groupe de perruches à colliers occupe les nombreuses cavités ornant les troncs des platanes.
05:40 Voici une femelle.
05:42 Elle n'a pas de collier, c'est le mâle qui porte ce signe distinctif.
05:47 Ces perruches ont été importées d'Inde en grand nombre pour l'élevage.
05:58 Ici et là, elles se sont échappées, vivant désormais librement dans une trentaine de pays, loin de leur terre d'origine.
06:07 Les perruches à colliers sont robustes et parfaitement acclimatées aux hivers européens.
06:23 À l'approche du printemps, elles profitent des premiers rayons du soleil tout en aiguisant soigneusement leur bec.
06:30 À la base de leur queue, une glande sécrète un liquide leur permettant de lisser leur plus belle plume.
06:39 Elles passent ainsi des heures à se toiletter et à entretenir leur plumage.
06:45 Fin février.
06:53 C'est la Saint-Valentin, la fête des amoureux.
06:56 C'est aussi la période des premiers accouplements des oiseaux.
07:00 Les perruches à colliers sont un beau symbole de cette fête.
07:08 Affectueuses, fidèles, leurs couples sont inséparables.
07:19 Les femelles pondent 5 à 6 oeufs une fois par an.
07:23 Une bonne fertilité est un atout fondamental pour une espèce s'installant sur un nouveau territoire.
07:30 Se nourrissant de fruits et de graines, qui ne manquent pas chez nous, leur population est en perpétuelle expansion en Europe.
07:48 Les perruches sont les plus belles en France.
07:51 Comme les perruches, d'autres envahisseurs trouvent parfois de parfaites conditions d'accueil et se développent de façon impressionnante.
08:10 Et c'est souvent l'homme qui leur offre les meilleures chances d'acclimatation.
08:15 Un chemin forestier bien ensoleillé, un sol humide et la balsamine de l'Himalaya s'épanouit, occupant rapidement tout le terrain.
08:23 Introduite en Europe au XXe siècle comme plante ornementale, cette herbacée aime les milieux ouverts où la biodiversité est réduite, comme les forêts de monoculture.
08:34 Elle y prend vite toute la place.
08:41 Ce qui a conduit à son classement sur la liste des espèces exotiques envahissantes de l'Union Européenne.
08:48 Pourtant, cette jolie fleur très mélifère est un bienfait pour les insectes pollinisateurs.
09:06 Telle le bourdon des champs qui y puise une nourriture bienvenue alors que son environnement s'appauvrit.
09:15 La plante exotique a aussi sur lui un effet thérapeutique en le protégeant des parasites.
09:24 La balsamine est également une fleur support du sphinx de la vigne.
09:33 La chenille de ce papillon adore déguster ses feuilles qu'elle trouve ici en abondance.
09:39 Elle ne va plus tarder à se transformer en chrysalide.
09:43 La balsamine dispose d'une technique redoutable pour se reproduire et disperser les 800 graines contenues dans chacune de ses capsules.
09:59 Arrivé à maturité, les capsules éclatent littéralement, projetant leurs graines à plus de 2 mètres.
10:06 Les semences germent ensuite sur place, mais peuvent être dispersées bien plus loin par le vent ou les cours d'eau.
10:13 Est-ce due à leur odeur ? Sont-elles porteuses de molécules sucrées ?
10:39 Ces graines exotiques attirent les fourmis rouges des bois, qui s'empressent de les emporter comme des trésors, favorisant encore plus leur dissémination.
10:48 La balsamine de l'Himalaya est donc capable d'envahir rapidement un territoire.
11:05 Est-ce un problème pour les espèces locales ?
11:09 À ce jour, aucune forme de conflit n'a formellement pu être identifiée, ce qui n'est pas le cas pour le frelon asiatique.
11:17 Autour de la ruche, les frelons à pattes jaunes sont de plus en plus véhéments.
11:26 Ils sont toujours plus nombreux à chasser, au fur et à mesure que leur nid s'agrandit et que leur population augmente.
11:36 La pression sur les abeilles est intense.
11:38 Les assaillants tentent toujours de forcer l'entrée de la ruche.
11:47 Ils veulent y faire une radia et rapporter de quoi nourrir leurs larves.
11:52 Les attaques se multiplient, par en haut, par dessous, par le côté.
12:14 Mais les défenseuses forment une muraille protectrice, infranchissable.
12:20 Les frelons changent alors de stratégie et renoncent à pénétrer dans la ruche.
12:26 Postés en embuscade, les agresseurs attendent le passage d'abeilles isolées.
12:35 Ils sont en train de se faire enlever.
12:39 Ils les capturent bientôt à la volée.
12:49 Le festin peut commencer.
12:52 Les abeilles sont en train de se faire enlever.
12:56 Le festin peut commencer.
13:08 Les voraces prédateurs découpent leurs proies avec leurs mandibules acérées.
13:13 Ils se réservent l'abdomen des abeilles.
13:22 Riche en protéines, le thorax est réservé aux larves qui attendent dans le nid.
13:31 Mais les temps changent.
13:47 Les abeilles se sont adaptées pour combattre ce nouvel ennemi.
13:52 Jouant de leur nombre, elles n'ont désormais plus peur d'attaquer cet imposant invasif.
14:03 L'assaillant change de camp.
14:09 Le frelon est pourchassé sans relâche et est empoisonné par le venin des abeilles.
14:16 Ce phénomène récent, sans doute filmé pour la première fois, est le signe d'une adaptation rapide.
14:22 Et une preuve supplémentaire que la nature ne reste jamais figée et est en perpétuelle évolution.
14:31 Les perruches accoliées savent depuis longtemps que l'union fait la force.
14:35 A la nuit tombante, elles se regroupent en dortoirs.
14:39 Cette vie en communauté leur procure un lieu de repos.
14:43 Leur lieu de repos est un lieu de repos.
14:46 Leur lieu de repos est un lieu de repos.
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17:22 Le couple de perruches a sécurisé son nid.
17:24 La ponte ne va plus tarder.
17:27 Les parcs et jardins de nos villes offrent le gîte mais aussi le couvert.
17:49 Dans l'arborétum de Nancy, des essences d'arbres importées de tous les continents offrent une nourriture variée.
17:56 Les perruches à collier se délectent des bourgeons du Marogné, un arbre exotique lui aussi.
18:03 Chez nous, l'impact de ces envahisseuses sur la végétation semble pour l'instant négligeable.
18:12 En Inde, les perruches sont considérées comme un fléau économique car elles s'attaquent aux cultures des champs et aux arbres fruitiers.
18:19 Voici venu le temps de la ponte.
18:24 Quatre oeufs occupent désormais la cavité familiale.
18:41 Après éclosion, les oisillons resteront sous son aile pendant environ sept semaines.
18:45 Elle continuera de les nourrir encore quelques temps après qu'ils aient quitté le nid.
18:51 [Musique]
19:15 La perruche à collier s'est installée chez nous avec succès.
19:20 Son expansion constante lui a d'ailleurs valu en France la sinistre désignation d'espèce exotique envahissante.
19:26 Il va donc falloir s'habituer à cet oiseau dont le champ est généralement peu apprécié, mais qui colore nos villes de son éclatant plumage.
19:46 [Musique]
20:01 Cette acclimatation est loin de fonctionner pour toutes les espèces exotiques introduites,
20:06 et seulement une sur mille arrive à s'installer durablement sur un nouveau territoire.
20:11 [Bruit de pas]
20:16 Mais quand elles y parviennent, leur propagation est parfois fulgurante.
20:21 C'est le cas du moustique tigre, un envahisseur en plein boum.
20:28 À l'heure de l'apéro, il tourne inlassablement autour de ses victimes.
20:36 Minuscule et silencieux, il a tous les atouts pour ne pas se faire repérer.
20:41 C'est la femelle qui pique et suce notre sang.
20:57 Elle fait ainsi le plein de protéines pour donner à ses futurs oeufs toutes les chances de bien se développer.
21:04 [Musique]
21:10 Gorgée de sang, la voici prête à pondre.
21:13 Elle cherche un endroit proche d'une eau stagnante.
21:18 Une coupelle, un bidon abandonné, l'intérieur d'un vieux pneu feront l'affaire.
21:24 [Musique]
21:40 Elle va y pondre de 40 à 80 oeufs.
21:44 Et ces oeufs ont un atout secret.
21:48 Ils sont capables de survivre sans eau pendant plusieurs mois, supportant aussi bien le gel que les grandes chaleurs.
21:55 C'est ce qui a rendu possible la dissémination du moustique tigre partout dans le monde.
22:04 [Musique]
22:17 Sa larve au contraire a besoin d'un peu d'eau pour se développer.
22:21 [Bruit de la pluie]
22:40 Cette phase aquatique dure de 4 à 8 jours.
22:44 [Musique]
22:52 La larve se nourrit de particules organiques, prenant des forces pour se changer en inf.
22:57 [Musique]
23:03 Conséquence de la mondialisation galopante, le moustique tigre est venu d'Asie du Sud-Est.
23:09 Il a voyagé clandestinement dans les cales de bateaux, les soutes d'avions et les wagons de trains.
23:15 [Musique]
23:20 Ses oeufs ont souvent éclot très loin de leur lieu de ponte,
23:23 permettant à cet invasif de coloniser les cinq continents en moins de 20 ans.
23:29 Malheureusement pour nous, le moustique tigre peut être porteur des virus de la dengue,
23:36 du chikungunya et du zika, des maladies tropicales qui pourraient s'installer en Europe grâce à lui.
23:43 [Musique]
23:59 Mais cette nymphe aquatique qui débute une ultime mue est aussi une opportunité pour la faune locale.
24:05 Car les moustiques vont nourrir de nombreux oiseaux qui, avec la disparition progressive des insectes,
24:11 manquent de plus en plus de proies.
24:14 [Musique]
24:19 Le moustique tigre adulte émerge enfin.
24:22 Il vivra de dix jours à un mois.
24:26 [Musique]
24:35 Après une période de conquêtes triomphantes, les envahisseurs entament souvent une période de récession.
24:42 Ils se font plus discrets et s'installent progressivement dans le paysage, au milieu des espèces locales.
24:50 Certains exotiques sont présents chez nous depuis très longtemps,
24:54 loin que leurs origines lointaines ont été oubliées.
25:01 L'ancienneté n'est pas synonyme d'intégration.
25:05 Ce sont des étrangers à la mauvaise réputation, même s'ils ne font de tort à personne.
25:13 C'est le cas du ragondin.
25:17 Toujours considéré comme nuisible après plus d'un siècle de présence, chassé et piégé sans relâche.
25:24 C'est pourtant bien l'homme qu'il a importé d'Amérique du Sud pour faire commerce de sa fourrure.
25:29 Mais son allure de gros rat ne plaît pas.
25:35 Il creuse, il est vrai, de longues galeries souterraines qui affaiblissent parfois les berges artificielles de nos rivières.
25:43 On lui reproche aussi sa fécondité galopante, déportée de 5 petits en moyenne, 2 à 3 fois par an.
25:59 Si on l'observe de plus près, le ragondin a plutôt une bouille sympathique,
26:04 de chouettes moustaches et des dents oranges rigolotes.
26:09 Est-il donc si moche et nuisible qu'il faille toujours le persécuter ?
26:14 Il sera peut-être un jour l'un des nôtres et pourra enfin vivre tranquillement.
26:37 Certains envahisseurs posent néanmoins un sérieux problème.
26:42 Et les espaces locales ont tout à craindre de leur présence dans la même niche écologique.
26:51 Ces écrevisses à pattes blanches habitent une rivière de l'Auxerre.
26:56 Leur présence est un indicateur de l'excellente qualité de son eau. Elle est saine, fraîche et bien oxygénée.
27:09 Autre témoignage de cette bonne santé, une microfaune telle que les larves de porte-bois s'y développent sereinement.
27:18 Dans ce petit paradis aquatique, les écrevisses à pattes blanches se livrent à leurs activités quotidiennes.
27:25 Elles protègent leur territoire, s'installent dans des caches qu'elles nettoient de tout objet encombrant.
27:34 Mais ce fragile équilibre va soudainement s'effondrer, car les écrevisses adoptent un étrange comportement.
27:54 Elles peinent à se déplacer, leurs muscles ne semblant plus les porter face au courant.
28:02 Réduites peu à peu à l'immobilité, elles agonisent en quelques heures.
28:22 Quel est donc ce mal invisible et foudroyant qui a décimé les écrevisses à pattes blanches ?
28:29 En amont de la rivière, un autre crustacé semble ne pas être affecté par ce problème.
28:37 C'est une écrevisse signale, une espèce exotique originaire de Californie.
28:46 Introduite en France pour l'élevage, elle s'est échappée et a envahi nos cours d'eau, nos marais et nos étangs.
28:56 Plus grande, plus robuste et moins sensible à la pollution des rivières,
29:03 elle a beaucoup d'atouts pour s'installer durablement et prendre la place de sa cousine européenne.
29:14 Pire encore, elle est porteuse saine d'un virus mortel pour les écrevisses à pattes blanches.
29:22 Et c'est elle qui a contaminé le cours d'eau et provoqué le terrible drame qui s'est déroulé en aval.
29:39 L'écrevisse signale sa climat de chez nous d'autant mieux qu'elle a une grande fécondité.
29:45 La femelle pond trois fois plus d'oeufs que sa cousine à pattes blanches.
29:51 Lors de l'accouplement, le mâle immobilise la femelle sur le dos et y dépose de petits sacs de spermatozoïdes.
30:04 Les oeufs, pondus ultérieurement, seront fécondés au contact de ces sacs.
30:11 Rien ne semble pouvoir arrêter l'invasion de l'écrevisse signale.
30:17 Au rythme actuel, elle risque de remplacer l'écrevisse à pattes blanches, devenue très vulnérable,
30:23 et qui ne survivra bientôt plus que dans des zones isolées.
30:30 Comme l'écrevisse signale, d'autres espèces exotiques ont un impact important sur la faune locale.
30:37 C'est le cas des tortues de Floride, vendues par millions dans les animaleries européennes à partir des années 1970.
30:48 Devenues trop imposantes, leurs propriétaires les ont relâchées en grand nombre dans les cours d'eau et les mares.
30:58 Plus grandes et parfois agressives, les tortues de Floride y ont concurrencé les espèces locales.
31:04 C'est ainsi que 45% des espèces de poissons qui peuplent aujourd'hui nos rivières sont d'origine lointaine.
31:13 Telle la perche soleil, importée d'Amérique du Nord en 1866 pour agrémenter des bassins d'ornements,
31:22 puis introduite accidentellement dans des cours d'eau.
31:27 Et la voici, parmi les poissons de nos rivières, en pleine reproduction.
31:33 Les œufs sont pondus dans un nid construit et protégé par le mâle.
31:48 Il veille sur sa progéniture en l'oxygénant.
31:55 Il surveille les intrus qui s'approchent de trop près et les chasse de son périmètre.
32:00 Sous la garde de leurs géniteurs, les œufs et les alevins auront donc toutes les chances de se développer,
32:15 s'ils ne tombent pas sous la dent d'un brochet de passage.
32:21 Dotée d'un solide appétit, la perche soleil se nourrit de tout ce qui peuple son environnement.
32:26 Elle est accusée d'y faire des ravages dans les œufs et la progéniture des autres poissons.
32:32 Sa gourmandise et sa grande capacité reproductive lui ont valu d'être classées comme espèce exotique envahissante préoccupante par l'Union Européenne.
32:45 Des poissons exotiques ont aussi été délibérément introduits dans nos rivières pour leur aspect esthétique ou pour la pêche.
32:52 C'est le cas du cendre, originaire d'Europe centrale, très apprécié par les pêcheurs et les gastronomes.
33:01 Le cendre est un produit de la nature, et de la nature, de la nature.
33:10 Très apprécié par les pêcheurs et les gastronomes.
33:15 Mais les pêcheurs ont voulu relever de plus grands défis.
33:21 Ils ont recherché un poisson plus imposant, plus stimulant à pêcher, et pouvant leur offrir de plus beaux trophées.
33:38 Ils ont découvert et importé une espèce originaire du Danube, le silurglane, le plus gros poisson d'Europe.
33:46 Depuis, les légendes courent sur cet être mystérieux, sorte de gros poisson chat.
34:02 On a dit tout et son contraire sur cet animal désormais mythique.
34:07 On le pensait solitaire, mais on découvre qu'il vit souvent en groupe.
34:12 Puis on le surprend caché dans les branchages, seul et immobile pendant des heures.
34:23 Alors, grégaire ou solitaire ? Un peu des deux sans doute.
34:33 On sait aujourd'hui que le silurgne peut vivre jusqu'à 40 ans.
34:37 Comme tous les poissons, il ne cesse de grandir tout au long de sa vie, dépassant parfois 2 mètres et pesant jusqu'à 100 kilos.
34:46 Il se nourrit à l'automne pour passer l'hiver, et au printemps pour reconstituer ses forces.
34:56 Il reste à la diète, l'estomac vide, une bonne partie de l'année.
35:02 Comme tous les grands prédateurs, il fait souvent preuve d'intelligence pour capturer des proies les plus diverses.
35:11 Dans la ville d'Albi, on peut observer l'une de ses techniques de chasse très originales.
35:23 Le pont Vieux, qui enjambe le Tarn, offre de nombreux perchoirs aux pigeons qui y installent leur nid.
35:31 Les oiseaux vont se désaltérer et se rafraîchir non loin de là, sur les plages de gravier.
35:40 Leurs allées et venues incessantes, et leur battement d'aile, attirent les silures.
35:52 Un petit groupe d'entre eux s'est spécialisé dans la prédation des pigeons.
35:58 Pour commencer, ils se sont adaptés aux horaires des oiseaux, chassant le jour, alors qu'ils sont plutôt nocturnes.
36:07 Puis les silures ont inventé une technique particulière, proche de la chasse à l'échouage des orques.
36:18 Longeant les plages, sans se faire remarquer, ils surgissent des flots, au moment propice pour s'emparer de leurs proies.
36:47 C'est une manœuvre délicate.
36:50 À trop s'aventurer sur les graviers, les prédateurs risquent l'échouage.
36:57 La chasse n'est pas gagnée d'avance.
37:10 Sur dix attaques, les silures en réussissent trois en moyenne.
37:16 C'est cependant un très bon score, assez proche de celui observé chez un grand prédateur terrestre comme le lion.
37:24 Les silures de petite taille sont les meilleurs chasseurs.
37:37 Ils sont plus rapides, et risquent moins de s'échouer.
37:42 Les silures sont plus rapides, et risquent moins de s'échouer.
38:11 Ce nouvel arrivant ne s'est pas installé facilement.
38:14 Et ce n'est qu'après plusieurs tentatives d'introduction dans nos rivières, au milieu du 19e siècle, qu'il s'est développé.
38:21 Il est désormais présent partout, même dans les sites touristiques les plus animés.
38:38 Les vacanciers n'ont rien à craindre des silures, qui ne s'intéressent pas aux humains.
38:43 Sous la cohue des plaisanciers, un phénomène inexpliqué est en train de se dérouler.
38:52 Les poissons se rassemblent petit à petit.
38:59 Ils sont bientôt près d'une centaine, à se frotter les uns aux autres.
39:04 Les raisons de ce rassemblement restent mises en question.
39:07 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:11 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:14 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:17 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:20 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:23 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:26 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:29 Les poissons sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
39:32 Les raisons de ce rassemblement restent mystérieuses.
39:35 Peut-être a-t-il pour but de resserrer leurs liens sociaux ?
39:40 Une chose est sûre.
39:48 Les cilures émettent des sons grâce à leurs vessies natatoires,
39:52 et ils communiquent entre eux.
39:55 On sait aussi qu'ils se reconnaissent à leur odeur,
40:00 et forment parfois des groupes fidèles et homogènes.
40:04 La population de cilures est en constante augmentation dans nos pays.
40:15 Leur nombre pourrait cependant se stabiliser après cette période d'expansion,
40:21 comme d'autres espèces exotiques désormais intégrées.
40:26 L'expansion des cilures est un des faits de la nature.
40:30 Les cilures sont une espèce de chaleur.
40:33 Elles sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
40:37 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
40:41 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
40:44 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
40:47 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
40:50 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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40:56 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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41:02 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
41:05 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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41:20 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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41:35 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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41:47 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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42:08 Les cilures sont en train de se débrouiller, et de se débrouiller.
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