Le journaliste Franz-Olivier Giesbert était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 Bonjour, François-Olivier Gisbert.
00:02 Bonjour, Romain Desarbre.
00:03 Merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1 ce matin.
00:06 Vous êtes l'un des meilleurs observateurs de la vie politique.
00:09 Je voulais vous entendre ce matin, au lendemain de l'annonce du premier gouvernement Attal.
00:13 Alors déjà sur le nouveau Premier ministre, déjà qui était hier soir au 20h.
00:18 Vous l'avez trouvé comment ce nouveau Premier ministre ?
00:21 Je pense que c'était un très bon choix.
00:25 Si on regarde dans la Macronie, il n'y avait pas grand monde.
00:29 Et lui, il a une personnalité forte.
00:31 Et ce n'est pas la jeunesse, parce que la jeunesse, tout le monde s'en moque.
00:34 C'est plus grand.
00:36 C'est grotesque.
00:38 Puis les jeunes vieux, les vieux jeunes, tout ça n'a pas de sens.
00:44 Mais on ne peut pas lui enlever des qualités de leader.
00:50 Je veux dire, c'est un très bon politique.
00:52 Ça se voit depuis le début.
00:54 Alors attention, il y a le cynisme, il y a beaucoup de choses derrière.
00:57 Et surtout, il faudra voir...
00:59 C'est une qualité ou un défaut ça le cynisme ?
01:01 En politique, c'est toujours important d'être un peu cynique, mais pas trop.
01:04 Quand on est trop cynique, ça transparaît.
01:07 Et regardez, chez Macron, aujourd'hui, je pense que son cynisme a commencé à apparaître vraiment.
01:11 Il communique très bien ce nouveau Premier ministre, Gabriel Attal.
01:15 Il dit aux Français ce qu'ils veulent entendre autour de l'autorité.
01:18 Je veux de l'action, de l'action, de l'action, de l'action.
01:21 Des résultats, des résultats, des résultats.
01:23 C'est ce qu'il a dit hier soir sur la Une.
01:25 C'est de la communication, mais il va falloir rentrer dans le dur à un moment.
01:28 Eh oui, c'est ça.
01:29 C'est-à-dire qu'on a un président qui fait de la com',
01:32 on a un Premier ministre qui est très bon aussi en com'.
01:34 Et maintenant, on les attend sur les actes.
01:37 Parce que c'est vrai qu'il se pose aujourd'hui des problèmes énormes à la France.
01:41 On sait très bien, il y a le problème de l'endettement,
01:44 des dépenses publiques exponentielles qui ne cessent d'augmenter.
01:47 Et vous avez vu le résultat quand on voit les services publics français.
01:51 On se demande où va tout cet argent.
01:53 Vous avez une immigration qui n'est pas du tout contrôlée.
01:56 Alors, il y a une loi d'immigration, mais de toute façon,
01:58 elle ne résoudra absolument aucun problème,
02:00 parce que le problème, c'est la libre circulation, etc.
02:02 Et puis, vous avez le problème de l'autorité à tous les niveaux de la société.
02:06 Alors, c'est vrai qu'on dit...
02:08 Je pense que les Français sont ravis quand ils entendent Gabriel Attal dire
02:12 "On va rétablir l'autorité", mais vous savez très bien que ça...
02:16 Sauf que la réalité, on va le rattraper très vite.
02:19 Oui, elle ne se rétablit pas du jour au lendemain.
02:21 Et puis, quand vous voyez certains jugements, par exemple,
02:24 vous avez vu cette personne de 17 ans qui avait traîné un policier sur plusieurs mètres.
02:32 Il s'est retrouvé avec un traumatisme crânien, des séquelles.
02:35 C'était le 2 mai dernier.
02:37 Le 4 mai, on réussit à le retrouver,
02:40 parce qu'évidemment, comme il avait vraiment endommagé...
02:43 Comment dire ?
02:45 C'était le crâne, c'était le traumatisme crânien de ce policier.
02:48 Toutes les polices du coin s'étaient liguées pour le retrouver.
02:52 On le retrouve sur son siège à côté.
02:56 Il a un flingue.
02:59 Et voilà, à la fin, c'est 35 heures de travaux d'intérêt général
03:04 où il ne se présentera pas.
03:06 C'est la priorité des priorités, la sécurité ?
03:09 C'est là-dessus qu'on va l'attendre ?
03:11 Non, c'est pas la priorité. Il y en a plein en même temps.
03:14 Être ministre aujourd'hui, c'est quand même plus difficile
03:19 qu'il y a 20 ou 30 ans,
03:21 parce que les problèmes viennent de tous les côtés.
03:24 Vous avez les finances publiques,
03:26 vous avez le contrôle de l'immigration,
03:28 vous avez l'autorité, vous avez la sécurité.
03:32 Vous avez aussi la réindustrialisation qu'il faut faire.
03:36 C'est un vrai sujet, la France est le pays le plus désindustrialisé.
03:40 Aujourd'hui, avec la Grèce, on est tout en bas du tableau.
03:44 Il faut quand même essayer de remonter la pente.
03:47 Le gouvernement penche un peu plus à droite.
03:50 Un peu plus, oui, absolument.
03:52 Maintenant, Rachid El-Eddi, Catherine Vautrin,
03:54 Bruno Le Maire qui reste à Bercy,
03:56 Gérald Darmanin qui est à l'intérieur, qui reste à l'intérieur.
04:00 C'est la fin du en même temps ou pas ?
04:02 Complètement.
04:03 Je crois que c'est la fin du en même temps.
04:05 Je n'aime pas trop cette formule,
04:07 mais c'est vrai que c'est ce côté "je dis un truc,
04:09 je fais le contraire, je dis le contraire, je fais autre chose".
04:12 C'est quand même une forme de lâcheté.
04:17 Le en même temps, c'est de la lâcheté ?
04:19 Oui, un peu.
04:20 Parce qu'on ne choisit pas.
04:21 Oui, on ne choisit pas.
04:22 C'est ce que les Belges appellent le "chèvre-choutisme".
04:24 C'est ce qu'on appelle dans ma Normandie "p't-être bain que oui, p't-être bain que non".
04:30 Mais en fait, ce n'est pas une politique.
04:32 La politique, c'est choisir.
04:34 Gouverner, c'est choisir.
04:36 Et si on ne choisit pas, on arrive un peu au résultat dans lequel est aujourd'hui la Macronie.
04:41 Les médias sont en boucle sur la nomination de Rachida Dati à la Culture.
04:45 Ça doit être fait pour, et c'est un bon coup politique ou pas pour vous ?
04:49 Oui, je pense que à Tal, c'est un très bon coup politique.
04:52 Là, je ne sais pas si c'est Macron sur l'influence de Nicolas Sarkozy.
04:58 Selon les informations d'Europe 1, il y a eu discussion entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron
05:04 pour faire venir Rachida Dati.
05:07 Est-ce que l'idée n'était pas déjà de Macron ?
05:11 On ne sait pas, on va faire l'enquête.
05:13 On saura sûrement dans quelques jours.
05:15 Mais Gabriel Atal l'a su plutôt au dernier moment.
05:17 Oui, exactement.
05:18 Il y a deux surprises du chef.
05:20 Macron, là, il a vraiment eu la main à eux.
05:25 C'est-à-dire Gabriel Atal, personne ne conteste le choix.
05:28 Parce qu'au moins, il est doué.
05:30 Ce n'est pas toujours le cas des gens qui étaient à Matignon, pour différentes raisons.
05:35 Mais là, il est doué.
05:36 Après, on va voir à l'usage.
05:38 Et puis, Rachida Dati, c'est quand même un personnage.
05:42 C'est l'événement, en fait.
05:43 Vous savez pourquoi ?
05:44 Parce que c'est Cruella, le personnage de Disney.
05:47 Elle est très drôle.
05:48 Elle est totalement défiltrée.
05:50 On l'a vu déjà au festival de Cannes balancer des horreurs.
05:56 Elle a été virée des LR.
05:58 Immédiatement, mais c'est normal.
06:00 C'est une bonne décision.
06:01 Mais c'est normal.
06:02 On ne peut pas être…
06:03 Non, mais attendez, c'est la fin de LR.
06:04 Si LR dit tant mieux, bravo, restez avec nous, etc.
06:07 C'est la fin de LR.
06:08 Ça ne peut pas marcher comme ça.
06:09 Il y a la volonté, chez Emmanuel Macron, de détruire les Républicains depuis pratiquement…
06:14 C'est normal, d'ailleurs.
06:15 C'est la politique.
06:16 C'est tout à fait logique.
06:17 Depuis 2017.
06:18 Et c'est vrai que si les LR commencent à dire « c'est très bien », c'est fini.
06:23 Donc, ils sont obligés, pour exister, de la virer.
06:27 Et c'était, évidemment, attendu.
06:29 C'était instantané.
06:30 Elle a fait semblant de ne pas voir, de ne pas comprendre.
06:32 Mais ça, je pense que, comme c'est une politique, elle le savait.
06:35 Et je pense que c'est important, vous voyez, on disait la fin du « en même temps ».
06:38 Elle, c'est intéressant parce que c'est au moins…
06:40 Bon, elle est à défaut.
06:41 Ça, on pourra développer, si vous voulez.
06:43 Mais il y a quelque chose, chez elle, qui est très fort.
06:45 C'est une Républicaine.
06:46 Elle aime la France.
06:47 On ne peut pas dire qu'elle n'est pas patriote.
06:49 Et ça, je pense que c'est un point important parce que, dans les problèmes qui se posent
06:53 à la France, vous savez très bien, il y a la montée des communautarismes.
06:57 Elle vient d'un milieu populaire.
06:59 Elle vient d'un milieu populaire.
07:00 Et elle connaît ça par cœur.
07:02 Et, si vous voulez, c'est important, la politique, c'est de parler aux gens.
07:05 Et là, vous avez des… Dans les noms que vous citiez, par exemple,
07:08 à commencer, d'ailleurs, par Catherine Vautrin, qui est quelqu'un de costaud, solide,
07:13 comme ça, qui sait… Vous avez des personnalités qui savent parler aux gens.
07:18 Et puis aussi, comment dire, aux administrés.
07:22 – Vous connaissez parfaitement les arcanes de la Ve République.
07:26 Le gouvernement, là, annoncé, c'est un gouvernement resserré.
07:30 Onze ministres de plein exercice, des ministres délégués et un Premier ministre.
07:35 Ils sont quinze.
07:36 C'est efficace ou c'est de la com ?
07:38 Ou c'est à chaque fois la même musique ?
07:39 – C'est toujours ça aussi, c'est de la com, puisque vous savez très bien
07:41 qu'après, on va se retrouver peut-être dans un an.
07:43 Je prends le pari, il y a des équipes de 30 personnes.
07:46 C'est toujours un peu comme ça.
07:47 Mais l'idée, si vous voulez, de donner le pouvoir dans cette équipe à 4, 5 personnes,
07:55 c'est important, puisque vous savez très bien que le grand problème aussi de la Macronie,
07:59 moi, je dirais le grand problème, ça a surtout été de laisser faire,
08:03 de laisser aller, laisser pisser le "mireignos", comme on dit dans les campagnes.
08:08 Je crois que ça a été ça, le grand problème.
08:10 Mais aussi, le fait qu'on n'ait pas identifié beaucoup de personnalités,
08:15 à part d'ailleurs Gabriel Attal et quelques autres, mais très peu.
08:18 Et là, c'est important que les… Vous savez, quand on gouverne,
08:22 pour que les Français se sentent gouvernés,
08:24 il faut aussi que derrière, il puisse y avoir des visages.
08:26 – Le rôle de Nicolas Sarkozy ?
08:28 – Je pense que Nicolas Sarkozy, il joue…
08:32 – Il discute avec Emmanuel Macron, ça c'est de notre priorité publique.
08:35 – Il y a des très bons rapports entre eux, mais je pense que…
08:39 Vous connaissez Nicolas Sarkozy, il n'a pas non plus la langue dans sa poche.
08:44 – Il n'est pas connu pour ça.
08:47 – Oui, c'est une sorte de soutien, mais je pense que c'est plutôt un soutien critique d'Emmanuel Macron.
08:54 Et je pense que, oui, il souhaite qu'Emmanuel Macron réussisse.
08:57 – En fait, la vraie question que tout le monde se pose ce matin,
09:00 et que les Français se posent ce matin, qui en réalité se fichent pas mal de savoir
09:04 si c'est un petit peu plus à droite, un petit peu plus à gauche,
09:07 c'est qu'est-ce qui va changer concrètement ?
09:09 C'est ce que vous nous disiez au début de cet entretien.
09:12 C'est ça qu'attendent les Français.
09:14 Et qu'est-ce qui va changer concrètement quand vous avez à nouveau Bruno Le Maire
09:17 qui reste à Bercy, Gérald Darmanin à l'intérieur, qui sont quand même les deux gros ministères ?
09:21 – Ce n'est pas le sujet, ça.
09:23 Le sujet c'est qu'est-ce qu'Emmanuel Macron va décider de faire avec Gabriel Attal ?
09:28 C'est intéressant, c'est qu'il est avec lui quelqu'un qui, apparemment,
09:32 j'attends de voir parce que c'est vrai que c'est d'abord un très bon fils de pub,
09:36 comme disait Jacques Seguéla, ils sont tous les deux dans la com',
09:39 mais qu'est-ce qu'ils vont faire ensemble ?
09:42 Est-ce qu'ils vont s'attaquer au vrai problème dont on ne parle jamais ?
09:45 La baisse des dépenses publiques.
09:47 Pourquoi la France est endettée à ce point ?
09:49 C'est parce qu'elle bat tous les records en matière de dépenses publiques,
09:53 quand vous comparez aux autres pays, beaucoup plus en France.
09:56 Donc vous avez évidemment beaucoup plus d'impôts,
09:58 donc vous avez d'ailleurs beaucoup plus de réglementations qu'ailleurs.
10:01 Vous voyez, vous pouvez continuer comme ça.
10:04 Par exemple l'immigration, si le pouvoir veut reprendre la main,
10:09 il faut qu'il travaille peut-être à une réforme constitutionnelle
10:13 pour reprendre la main par rapport aux grandes institutions
10:17 qui sont la Cour de justice européenne, qui sont le Conseil d'État en France,
10:21 et qui décident aujourd'hui de ce que sera la politique d'immigration.
10:27 Donc ils se sont approprié ce dossier et l'ont piqué au gouvernement français,
10:34 allemand, italien, etc.
10:36 C'est ce que Gabriel Attal ne doit pas rater dans les premiers mois.
10:40 Oui, parce que la loi de l'immigration c'est très gentil pour ça,
10:43 c'est la roupie de Samsonnet.
10:45 À l'Assemblée, rien ne va changer.
10:47 Aujourd'hui, Gabriel Attal, comme Elisabeth Borne, n'aura pas de majorité.
10:50 C'est ça le grand problème.
10:52 C'est-à-dire que...
10:54 Il n'a pas les manettes !
10:56 Il n'a pas les manettes, mais il pourrait les avoir.
10:59 En la politique, il faut être un peu cynique, mais je crois qu'il faut surtout être réaliste.
11:05 La politique, quand vous avez une majorité qui a 289 sièges
11:10 et qu'aux dernières élections législatives, vous ne récoltez que 259 sièges,
11:15 ça fait quand même une petite différence.
11:17 Ils en ont récupéré peut-être quelques-uns,
11:20 disons qu'il en manque quand même une trentaine,
11:22 beaucoup plus par exemple qu'à François Mitterrand en 1988,
11:25 qui a pourtant fait pas une alliance réelle avec les centristes,
11:28 mais il a mis presque la moitié des députés centristes au gouvernement.
11:32 Il a vraiment mis le paquet.
11:34 Vous vous souvenez, il y avait Michel Durafour, Jean-Marie Roche,
11:37 tous ces gens-là qui étaient ministres à l'époque.
11:40 Là, Emmanuel Macron a fait comme s'il avait gagné les législatives.
11:45 Il a gagné la présidentielle, c'est incontestable, les personnes le contestent.
11:48 Il a perdu sa légitimité, mais il a perdu les législatives.
11:51 Dans ces cas-là, dans n'importe quelle démocratie, on fait des grandes coalitions,
11:54 on discute.
11:55 Je pense que simplement, maintenant que c'est plus possible,
11:58 parce que l'alliance avec LR était peut-être possible en 2022,
12:01 elle n'est plus possible aujourd'hui, tout s'est figé.
12:04 Mais ils peuvent essayer…
12:05 – Certains le réclament chez LR, c'est pas la ligne d'Éric Sotimé.
12:08 – Je pense que c'est trop tard, tout est figé des deux côtés.
12:11 Mais, puis LR aussi a ses candidats pour la présidentielle,
12:14 LR va essayer d'exister pour la présidentielle.
12:17 Mais non, je pense que le vrai sujet, c'est…
12:22 comment dire… le vrai sujet, c'est la majorité d'idées.
12:27 C'est-à-dire de mettre ensemble, que ce soit avec LR, avec les centristes,
12:33 avec les macronistes, des grands projets,
12:37 des projets qu'on travaille ensemble et ensuite qu'on vote ensemble.
12:41 Ça, c'est un moindre mal.
12:44 Si on ne fait pas ça, si Macron ne décide pas ça, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
12:50 Ils seront condamnés à faire de la com', parce qu'ils n'ont pas de majorité.
12:53 – La grande interview de François-Olivier Gisbert sur CNews et sur Europe.
12:57 Dites, François-Olivier Gisbert, on n'a pas parlé du RN, le RN dans tout ça.
13:01 Il y gagne, il y perd.
13:03 – Il engrange tout le temps, oui, pour l'instant, vous savez,
13:06 dans l'histoire politique, vous avez comme ça des périodes où il y a…
13:09 – On dit que Gabriel Attal est une arme anti-RN, non ?
13:11 – Non, mais tout ça, c'est… alors là, on est dans la com'.
13:14 Je pense que l'arme anti-RN, c'est de la politique, c'est de faire des choses,
13:18 c'est de faire des réformes, c'est de parler aux gens,
13:21 c'est, vous voyez ce que je veux dire, de rétablir, de redresser les choses.
13:25 – Et de le concrétiser, oui.
13:26 – Qui est un peu de patriotisme aussi dans la politique gouvernementale,
13:30 parce qu'Emmanuel Macron a cette très belle formule souvent, "faire nation".
13:34 Moi je dirais plutôt "faire France", il ne faut pas avoir peur de ce mot.
13:38 – Faire France.
13:39 – Il y a un livre que je vous conseille d'ailleurs sur la Macronie,
13:41 c'est "Cynisme, dérive et trahison" de Damien El Khatami,
13:44 "Comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du Rassemblement National".
13:49 C'est cher père Écoline…
13:50 – Ça c'est votre conseil, c'est votre conseil, les lectures.
13:52 – Je suis venu avec, parce que c'est un bon moment de lecture,
13:55 et sur le cynisme de la Macronie, on en apprend long.
13:58 – France, Olivier Gisbert, les élections européennes, le 9 juin,
14:01 Stéphane Séjourné au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
14:04 D'abord ministre de l'Europe et ensuite ministre des Affaires étrangères.
14:07 Olivier Véran, qu'on dit tête de liste de la majorité aux européennes.
14:12 On dit qu'il serait nommé tête de liste de la majorité aux élections européennes.
14:18 Jordan Bardella doit avoir peur ou pas ?
14:22 – Non, pas non, non parce que là, les effets du gouvernement,
14:27 de la nomination, la popularité, il y a une réelle popularité de Gabriel Attali,
14:33 il y a un vrai phénomène, bon ce sera un peu retombé dans deux mois, dans trois mois,
14:37 vous voyez ce que je veux dire, ça va se déliter peu à peu.
14:39 Et moi je ne pense pas que toute cette opération a été faite pour gagner les européennes,
14:46 comme j'entends dire sur de nombreuses antennes,
14:48 la classe médiatique se trompe encore une fois dessus.
14:51 Je pense que Emmanuel Macron était un peu à l'agonie,
14:54 il l'a compris d'ailleurs à l'occasion de la loi de l'immigration,
14:57 toute cette péripétie qui n'était pas à la faveur du gouvernement, de son équipe,
15:04 et je pense qu'il a essayé de reprendre la main,
15:06 il a repris la main avec une nouvelle figure, et puis une nouvelle équipe,
15:10 sauf que maintenant il faut bosser, c'est-à-dire que voilà,
15:13 il ne faut pas juste faire des discours pour dire je vais faire ceci, je vais faire cela,
15:16 il faut le faire.
15:17 – Il faut bosser, il faut bosser, il faut bosser,
15:19 maintenant il faut dire tout trois fois.
15:20 – Attendez, la France ne va pas bien.
15:22 Donc si vous avez des gouvernements qui sont sur toutes les antennes en permanence,
15:27 en train de blablater, ce n'est pas comme ça qu'on va avancer,
15:31 je pense que les Français c'est ce qu'ils attendent,
15:33 ils attendent des réformes, ils attendent des mesures,
15:35 d'où l'idée de revenir à cette vieille formule de la majorité d'idées,
15:41 c'est-à-dire que les uns et les autres travaillent ensemble
15:44 pour essayer d'améliorer ce qui peut être amélioré,
15:47 et on voit que c'est un vaste programme, vous avez vu ?
15:52 – Merci beaucoup.
15:53 – Les dépenses publiques notamment et tout ça.
15:55 – Merci beaucoup François-Olivier Gisbert, on est pris par le temps,
15:57 c'est toujours passionnant, je rappelle le titre de votre livre,
15:59 parce que vous êtes sympa, vous faites de la pub pour les livres des autres,
16:02 mais il y a votre livre qu'on va voir à l'écran,
16:05 "Histoire de la Vème République", "Histoire intime de la Vème République",
16:08 le troisième tome, "Tragédie française".
16:10 – Oui c'est l'actualité ça.
16:12 – Voilà, la grande interview de François-Olivier Gisbert sur CNews Europe.
16:16 Merci beaucoup François-Olivier Gisbert d'être venu.
16:18 – Merci Romain de Ville.
16:19 [Musique]
16:23 [SILENCE]