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Transcription
00:00 Ça a été vraiment une histoire historique mon parcours parce que c'est la première
00:09 en France que des femmes déménagent aujourd'hui en l'Assemblée nationale.
00:13 Donc voilà, c'est une belle victoire.
00:15 Normalement, ce plan avait été rejeté au sein de l'Assemblée nationale et normalement
00:19 le président de la République pouvait carrément retirer cette loi.
00:23 Mais bon, il a essayé de prendre sept députés, sept sénateurs pour pouvoir étudier encore
00:30 cette loi, pour pouvoir reducir encore cette loi envers les immigrés.
00:36 Et c'est ce qui est déplorable.
00:37 Donc on attend, cette loi a été votée maintenant en l'Assemblée nationale, qui est vraiment
00:42 injuste, comme je peux le dire, avec la population immigrée en France.
00:46 Notre président du groupe a saisi le Conseil constitutionnel, donc on attend qu'est-ce
00:51 qu'il voit en évoque ou pas, parce que quand même le droit de sorte a été retiré, le
00:55 droit de sorte quand même à quelqu'un qui est né sur le sol français, c'est vraiment
01:00 délicat.
01:01 Moi je pense qu'aujourd'hui, la mer devient un cimetière.
01:05 La mer devient un cimetière, il y a beaucoup de jeunes SUTU, de personnes qui merrent en
01:10 mer parce qu'ils veulent rejoindre l'Europe.
01:13 En sachant bien que l'Europe aussi, ce n'est pas facile.
01:15 Donc moi le conseil que je donne aux jeunes SUTU, c'est là où on est bien, là où
01:20 on est, c'est vrai que souvent d'autres jeunes disent qu'on n'a pas de boulot, on n'a pas
01:24 de travail, on est dans des situations très difficiles.
01:26 C'est pour ça que nous prenons la mer pour aller là où c'est tranquille.
01:30 Et sachant que là il y a des pays où il y a des guerres, où il n'y a pas d'emploi
01:34 pour ces jeunes, et que les jeunes prennent la mer pour aller dans les pays européens
01:39 pour pouvoir sortir par le haut.
01:41 Mais moi je pense que là-bas aussi ce n'est pas facile, c'est difficile.
01:44 Ce n'est pas la peine d'aller mourir en mer.
01:46 Parce que quand on prend la mer on va mourir, ça fait pitié pour les familles, c'est difficile
01:51 pour les proches.
01:52 Je sais que c'est difficile en Afrique, ce n'est pas facile.
01:57 Parce que moi-même je suis née à Bobo, j'ai grandi à Bobo, j'ai vu dans quelles conditions
02:01 que j'ai grandi avant de rejoindre l'Europe.
02:04 Mais j'ai fait ma demande de visa, et j'ai obtenu le visa et je suis partie.
02:08 Mais moi le conseil que je peux donner à cette jeunesse, c'est de se battre.
02:13 C'est-à-dire là où on est, sur le sol où on est, on peut aussi se battre.
02:16 On peut se battre.
02:17 Parce que moi les hommes, moi j'ai pris l'avion, je suis allée en France, mais arriver là-bas
02:20 ça n'a pas été facile, ça n'a pas été de l'or dans ma bouche pour avoir ce que je
02:25 suis aujourd'hui.
02:26 Je me suis battue, j'ai compris le système, le roi, je me suis battue et je suis arrivée
02:31 là où je suis aujourd'hui.
02:32 Donc que les jeunes prennent les hommes.
02:34 Là où on est, on peut se battre.
02:36 Et quand on se bat, on peut y arriver.
02:37 Merci.
02:38 [Générique]

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