Après la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, les partis d'opposition critiquent déjà le nouveau chef du gouvernement. Parole à la "Macronie" ce soir, et au porte-parole de Renaissance, Loic Signor.
Regardez L'invité de RTL Soir du 09 janvier 2024 avec Marion Calais et Julien Sellier.
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00:05 Julia Selier, Marion Calais et Cyprien Signy.
00:08 RTL bonsoir jusqu'à 20h.
00:10 Et nous accueillons maintenant notre invitée face à l'événement.
00:13 Gabriel Attal est nommé Premier ministre, le plus jeune Premier ministre de la 5ème République.
00:18 Alors les oppositions, vous les avez entendues dès hier soir sur RTL.
00:21 Elles critiquent déjà le nouveau chef du gouvernement.
00:24 Ce soir, parole à la Macronie maintenant sur RTL, au porte-parole justement de Renaissance.
00:28 Bonsoir Loïc Signor.
00:29 Gabriel Attal voit dans sa nomination, je le cite, un symbole d'audace et de mouvement.
00:35 C'est son énergie qui est récompensée ?
00:38 C'est son énergie dont votre camp aussi a besoin ?
00:41 La double énergie, celle du Président de la République, celle de son nouveau Premier ministre.
00:45 L'audace, la prise de risque, le mouvement, le dépassement.
00:48 Et aussi fidèle à ce qu'a promis le Président de la République aux Français lors de ses voeux,
00:52 le réarmement, la régénération.
00:54 Je pense que ce sont des termes, des qualificatifs qui vont bien à Gabriel Attal
00:57 qui n'a jamais calculé, qui a toujours essayé d'être justement dans ce dépassement,
01:04 dans cette prise de risque pour essayer d'aller changer les choses partout où il est passé.
01:09 Et d'aller aussi bousculer peut-être un petit peu l'ordre établi, l'ordre politique.
01:13 Et montrer aux Français que l'efficacité, la recherche de l'efficacité était possible.
01:18 Donc oui, je pense que Gabriel Attal a employé les bons mots pour qualifier son action.
01:21 Mais ça ne va pas trop vite pour Gabriel Attal.
01:23 Gabriel Attal a 34 ans après seulement 5 mois à l'éducation, moins de 2 ans à chaque poste.
01:29 C'est fulgurant ? C'est pas trop fulgurant ?
01:32 Je crois qu'on se posait exactement la même question lors de la nomination d'Emmanuel Macron à Bercy,
01:36 puis lors de sa candidature à l'élection présidentielle,
01:39 puis lors de son élection à l'élection présidentielle.
01:41 On pourrait faire des parallèles avec le sport, avec nos champions.
01:44 Je pense à Kylian Mbappé pour le football, je pense à Antoine Dupont.
01:47 Je pense que le talent n'attend pas l'âge.
01:49 Si je peux me permettre, ils ont des bilans.
01:51 Là, Gabriel Attal à l'éducation, il a lancé beaucoup de chantiers, mais il n'a pas encore de bilans.
01:54 On a un grand amateur de foot, avoir découvert Kylian Mbappé en Ligue des champions
01:57 avec le maillot de Monaco contre Manchester City, c'était l'un de ses premiers matchs.
02:01 Il n'a pas la vie des Français entre les mains quand même.
02:04 Quoique, quoique.
02:06 Pour vous dire, l'âge, c'est quelque chose d'accessoire.
02:10 Je pense qu'il vaut mieux quelqu'un comme Gabriel Attal, certes très jeune,
02:13 certes seulement 34 ans, mais pétri de talent, pétri d'ambition,
02:18 pétri d'envie de faire bouger les choses, plutôt que ce que nous avons eu malheureusement pendant des années.
02:23 Et ce qui a engendré quelque part notre mouvement politique, c'est-à-dire les vieilles baronnies,
02:27 ankylosées, ankystées, qui ne cherchaient simplement à garder des postes.
02:31 On y assiste parfois à la tentative de retour de ces vieilles baronnies.
02:35 Je ne crois pas que nous nous situons, et encore moins Gabriel Attal, dans ce genre de posture.
02:38 - Mais en chef du gouvernement, ça veut dire diriger des poids lourds du gouvernement
02:42 et des poids lourds de la politique française qui sont là depuis des années.
02:44 Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, il va falloir trancher, diriger.
02:48 Est-ce que eux vont être d'accord pour être dirigés par Gabriel Attal ?
02:50 Et est-ce que lui va pouvoir le faire ?
02:52 - Ça vous le demanderez bien évidemment, ce n'est pas à moi de vous répondre.
02:54 Par ailleurs, je rappelle que Gérald Darmanin n'est pas non plus un quinquagénaire,
02:58 il a à peine 40 ans, et il est là depuis parce que lui aussi a commencé très jeune.
03:03 Donc comme quoi le poids des années, parfois, on a l'impression que ça fait très longtemps
03:07 parce qu'ils ont commencé jeunes, tout comme Gabriel Attal.
03:09 Et ça a plutôt réussi à Gérald Darmanin, et je suis certain qu'il vous le demanderez
03:13 s'ils seront toujours là, vous demanderez à la fois aux intéressés
03:16 et à ceux qui décideront pour eux le président de la République et le nouveau Premier ministre.
03:19 - Quand des enfants avec Mohamed Bouhafsi, dans Focus Dimanche sur RTL,
03:23 il y a quelques semaines, demandaient à Gabriel Attal s'il était de gauche ou de droite,
03:26 il avait cette réponse "je viens de la gauche, il y a de très bonnes idées à droite".
03:29 Les français, ils ont un peu du mal à peut-être savoir où se situe Gabriel Attal ?
03:33 - Je crois qu'il se situe dans l'action, et que ça fait bien longtemps
03:36 que nous avons arrêté de faire un distinguo entre les bonnes idées de gauche
03:40 ou les bonnes idées de droite. Nous prenons les deux.
03:43 Nous avons passé plus de 50 textes en deux ans,
03:46 certains avec les voix des communistes, certains avec les voix des républicains.
03:52 - Et certains s'envoient avec le 49-3.
03:55 - Et certains par l'effet de la majorité relative, notamment pour le budget.
03:58 - Pourquoi il réussirait là où Elisabeth Borne n'a pas réussi parfois sur certains textes ?
04:04 C'est-à-dire à trouver une majorité ?
04:06 - Déjà il faut reconnaître le courage absolument incroyable d'Elisabeth Borne
04:10 pour avoir fait passer deux textes aussi compliqués à faire passer
04:13 que la réforme des retraites et la loi sur l'immigration,
04:15 en situation de majorité relative, avec des alliés qui ne se sont pas toujours révélés très fiables.
04:20 - Est-ce qu'il peut aller chercher d'autres alliés Gabriel Attal ? Est-ce que c'est l'idée ?
04:23 - Il peut essayer bien évidemment d'aller chercher des alliés.
04:26 J'ai vu d'ailleurs, et je me réjouis de la réaction d'Eric Ciotti, le patron des républicains,
04:29 qui promet je crois une opposition responsable et constructive.
04:33 Nous ne pouvons que nous en féliciter.
04:35 Reste à savoir maintenant si ces alliés seront plus fiables qu'ils ne l'ont été par le passé avec Elisabeth Borne.
04:40 - Emmanuel Macron dit compter sur l'énergie de Gabriel Attal pour, je cite,
04:43 "mettre en œuvre son projet de réarmement et de régénération".
04:47 On sent que vous avez aussi les éléments de langage parce que vous avez utilisé ces mots.
04:51 - Non mais c'est même des slogans, ce ne sont pas des éléments de langage.
04:54 - Les Français qui nous écoutent, ils se demandent aussi peut-être si les slogans ne sont pas creux.
04:58 Ça veut dire quoi ? Réarmer, régénérer le pays ?
05:01 - Et pourquoi on utilise ces mots là, maintenant ? Pourquoi c'est nouveau ?
05:04 - Parce que je pense qu'ils s'appliquent d'ailleurs à un certain nombre d'analyses que vous faites parfois sur les plateaux,
05:08 que des invités font parfois sur les plateaux.
05:10 J'ai entendu depuis plusieurs semaines les analyses de Jérôme Forquet, le sociologue,
05:13 qui parle justement d'une forme de décivilisation, qui parle aussi d'une forme de sentiment de déclassement.
05:19 Et je pense qu'il faut rendre la fierté aux Français, parce que nous pouvons être fiers d'être aujourd'hui en Europe
05:24 le pays le plus attractif, le pays qui amène le plus d'industries,
05:27 le pays qui détruit le moins d'emplois avec le taux de chômage au plus bas depuis 40 ans.
05:31 Et ça, il faut aussi le montrer et sans doute le labelliser.
05:35 Et donc il faut réarmer l'industrie, c'est ce que nous faisons,
05:37 notamment dans les territoires des Hauts-de-France, avec des usines de batteries,
05:42 avec le géant Tesla qui va s'implanter.
05:44 Il faut réarmer l'économie, parce qu'il reste trop de verrous pour atteindre notre objectif du plein emploi.
05:49 Il y a eu la loi Macron, lorsque le président était encore ministre de l'économie.
05:53 Pourquoi pas aller plus loin sur ces derniers verrous qui empêchent parfois les gens qui se situent très loin de l'emploi,
05:58 faute de qualifications, pour les réinsérer durablement dans l'emploi.
06:01 Ça c'est un réarmement.
06:03 La régénération, c'est parce qu'à un moment donné, effectivement, il va falloir régénérer,
06:07 redonner de l'envie, redonner un cap, redonner une ambition pour ce pays,
06:11 à la fois nationale, souveraine, mais également en Europe,
06:14 parce que l'Europe, elle est en danger, elle est assiégée par les crises en Ukraine,
06:18 par la crise commerciale avec la Chine et les États-Unis.
06:20 Et les élections européennes, il y a une menace qui pèse dessus,
06:23 c'est l'avènement des populistes partout en Europe.
06:26 Ceux qui sont contre l'avortement, ceux qui sont contre le droit des femmes,
06:30 ceux qui voudraient sortir de l'euro, ceux qui sont contre toute forme de migration.
06:34 Et donc il va falloir réarmer et régénérer le pays dans cette souveraineté européenne retrouvée.
06:39 Gabriel Attal mènera en partie cette bataille des européennes dans les mois à venir.
06:43 Merci beaucoup Loïc Signor pour ta parole de Renaissance.
06:45 Le parti d'Emmanuel Macron d'avoir été ce soir votre invité.
06:48 Face à l'événement après l'arrivée du plus jeune Premier ministre de la Ve République à Matignon.
06:54 La suite dans quelques secondes.
06:55 RTL Inside au plus près justement de Gabriel Attal.
06:58 Oui, dans le Pas-de-Calais, sur le terrain des inondations.
07:01 Et puis une nouvelle visoconférence, là aussi en Romanie, Alex.
07:04 Elisabeth Borne me manque déjà.
07:06 A tout de suite.
07:08 RTL Bonsoir jusqu'à 20h.
07:11 [SILENCE]