• il y a 11 mois
Avec Jérémy Jallat, responsable lait des Jeunes Agriculteurs

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Transcription
00:00 Alors, une chose intéressante, on en parlait du transgenre, mais on va parler d'une autre importation.
00:07 Vous savez, il y a les importations du wok, et puis il y a les importations, effectivement, de produits qu'on manque.
00:15 On ne les a pas en France, ces produits-là. De quoi je vais parler ?
00:19 Eh bien du lait et du poisson. Comment du lait et du poisson ? On en manque en France ?
00:23 Il paraît que oui. Pourquoi ? On en parle tout de suite.
00:27 Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:35 Meumeuf font les vaches, les vaches font meumeu. Meumeuf font les vaches, les vaches font meumeu.
00:43 Elles broutent, elles mangent, elles mâchent la pelouse, elles soient...
00:48 Eh oui, oui, elles font meumeu, elles font meumeu, mais en ce moment, elles ne font pas beaucoup meumeu.
00:52 Parce qu'il se passe des choses assez extraordinaires. Vous savez, on a l'impression quelquefois qu'on vit un absurdistan.
00:59 C'est vrai, on ne sait pas. On ne sait pas très bien, des décisions se prennent, on en parle tous les jours.
01:04 Et on se dit "mais pourquoi ils prennent des décisions pareilles ?" Alors pourquoi ?
01:07 Oui, quand on creuse, on sait pourquoi, mais en attendant...
01:11 Par exemple, l'Union Européenne vient de donner, le mois dernier, son bever final à un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
01:19 La Nouvelle-Zélande, je vous le rappelle, ça près de l'Australie, ce n'est pas l'Union Européenne.
01:23 La Nouvelle-Zélande, c'est à 25 heures d'avion d'ici.
01:26 Eh bien, pour ces échanges commerciaux, faire des échanges commerciaux avec le monde entier,
01:31 ça rentrera en vigueur début 2024.
01:35 Alors de quoi cet accord va être fait avec la Nouvelle-Zélande, et en quoi ça nous concerne, puisque la France fait partie de l'Union Européenne ?
01:42 Eh bien, c'est très simple. On prévoit une quasi-élimination des droits de douane sur les kiwis, les oignons, les pommes, le poisson, le vin, le miel,
01:53 ainsi que sur des quantités limitées de fromage, de lait et de viande, auvines et bovines.
01:59 Comme chacun sait, en France, on n'a ni pommes, ni poissons, ni vin, ni miel, et le fromage, n'en parlons pas, du lait et de la viande, auvines et bovines.
02:09 Non, non, non, on n'en a pas en France. Et voilà, on signe un accord avec la Nouvelle-Zélande, c'est l'Union Européenne qui signe.
02:16 Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? Jérémy Jalat, bonjour.
02:19 - Bonjour. - Bonjour.
02:21 - Vous êtes responsable du dossier du lait chez les jeunes agriculteurs. - Oui.
02:25 - Expliquez-moi un peu, parce que ça semble tout à fait étonnant, enfin on le sait, c'est pas nouveau, mais aller jusqu'à Nouvelle-Descente,
02:33 demain, je sais pas, on ira à Bali peut-être pour prendre des noix de coco, de quoi s'agit-il ? Comment vous, agriculteurs, vous percevez cela ?
02:42 - Bah nous, on perçoit que, encore une fois, l'agriculture, elle est troquée contre d'autres choses, on va dire, des produits industriels ou qui sont issus de l'automobile.
02:54 Et là, on a des contingents en fait de ato zéro qui vont rentrer d'un certain nombre de produits, vous l'avez dit.
03:03 Nous, ça va nous poser un souci parce que ça va venir en concurrence directe avec nos produits français et européens.
03:11 Et on est dans un contexte très particulier parce que, voilà, on subit quand même le changement climatique.
03:17 On a un problème d'attractivité de nos métiers du lait aussi, qui font qu'on a une décapitalisation des cheptels bovins français, et on a aussi une baisse de production.
03:29 Alors après, les oligarques vont peut-être se dire "bah c'est bien parce que du coup, on va baisser le cheptel, mais on va aller chercher du lait ailleurs, donc on a sauvé le problème".
03:36 Mais en fait, pas du tout, parce qu'il faudrait qu'on ait des conditions de production qui soient optimales, et que justement, on ait des politiques publiques qui les encouragent.
03:45 Et du coup, en faisant ce genre de choses, ce n'est pas du tout ce qu'on fait. On envoie un message complètement inverse.
03:51 Alors justement, Gérard, pourquoi d'abord il y a le problème sur le lait et le cheptel bovin ?
03:57 Pourquoi il y a ce problème-là ? Pourquoi il y a une diminution, une raréfaction, etc. ? C'est dû à quoi ?
04:03 Alors, il y a plusieurs facteurs. Déjà, le premier, c'est si vous voulez, on a eu quand même la période Covid, qui a mis des tensions sur les marchés, etc.
04:13 Et derrière, le conflit russo-ukrainien, qui là a catalysé l'inflation, et du coup a fait augmenter toutes les matières premières, tous les intrants que les agriculteurs achetaient,
04:21 et aussi tous les emballages et les ingrédients que les industriels utilisaient pour transformer nos produits.
04:28 Donc voilà, derrière, ça a poussé à l'augmentation des prix, mais des prix aussi chez nous. Des prix sur les carburants, des prix sur les ingrédients, des prix sur l'alimentation du bétail, et j'en passe.
04:37 Tout a été impacté, quoi, par ça ?
04:39 Tout a été impacté. Nous, on a eu quand même une bonne revalorisation, mais qui a mis du temps, si vous voulez, parce qu'on sait qu'en France, les remontées de prix dans les rayons,
04:48 et vu que les négociations sont annuelles, se font beaucoup moins vite que par exemple en Allemagne.
04:53 Du coup, on a eu du temps à retrouver de l'argent, finalement, qu'on avait investi avec l'augmentation de ces charges, sans finalement retrouver ces petits, on va dire, par le produit qu'on vendait.
05:03 Du coup, ça a mis du temps. Qu'est-ce que les éleveurs ont fait ? Ils ont décapitalisé, ils ont vendu finalement des bêtes qui étaient peut-être en fin de production, etc., pour l'abattage.
05:14 Et derrière, du coup, qu'est-ce qui se passe ? Il y avait aussi une histoire d'élevage de jeunes qui pouvaient renouveler ses vaches.
05:20 Donc en fait, ce n'est pas de l'industrie, c'est du vivant, donc ça ne revient pas en claquant des doigts.
05:24 Donc la production, elle n'a pas redécollé tant que ça depuis ce temps-là, malgré que les prix soient attractifs aujourd'hui.
05:29 Donc on parle sur les 10 derniers mois de 2022 de 4,8% de baisse de production comparée à l'année 2023.
05:38 Dix premiers mois de 2023, donc comparé à 2022, qui était déjà en baisse, si vous voulez, par rapport à l'année d'avant.
05:46 Donc voilà, on cumule les baisses d'année en année. Et vous avez dit quelque chose de très intéressant, je tiens à y revenir parce que c'est très important.
05:53 On va manquer de lait. Alors aujourd'hui, on a 36% du lait, nous, qui est exporté.
05:58 Alors vous allez dire qu'on ne va pas manquer de lait, il n'y a pas de souci, mais en fait, le souci, c'est qu'on s'est rendu compte qu'on a des mois qui sont plus en tension au niveau de la consommation.
06:07 Et on a des mois, si vous voulez, avec la saisonnalité, avec l'herbe, etc. au printemps, on a plus de lait.
06:12 Donc c'est pour ça qu'en fait, que ces 36%, ils sont là. Et on se rend compte qu'il faudra toujours un peu de marge pour pouvoir toujours fournir, en fait, nos citoyens.
06:22 Et du coup, en fait, là, moi, je suis aussi interprofession laitière et on se rend compte qu'avec les différences de perspectives qu'on a, on pourrait manquer de lait en 2027.
06:31 Mais pour plusieurs raisons. Donc un problème d'attractivité du métier d'éleveur laitier aussi.
06:36 Donc c'est pour ça qu'il faut aussi maintenir un prix rémunérateur, mais pas que aussi pour attirer de nouveaux profils dans notre métier.
06:43 Et le souci, si vous voulez, c'est que voilà, on a quand même 55% des éleveurs laitiers qui vont partir à la retraite d'ici 2030.
06:53 Et du coup, si on ne renouvelle pas ces activités...
06:55 Oui.
06:56 Tout à fait. C'est quasiment la moyenne des agriculteurs qui vont partir en retraite. C'est à peu près ça dans toutes les filières.
07:04 Donc vous dites, si on ne renouvelle pas l'attractivité du métier, il n'y aura plus personne, enfin, ou pas grand monde, quoi.
07:11 C'est-à-dire qu'il y a deux choses. Il y a les personnes qu'on va pouvoir attirer, qui sont dans le cadre familial, pour leur donner un bon signal,
07:17 leur dire le prix rémunérateur, donc effectivement tu reprends la farme de tes parents, mais on sait que ces gens-là,
07:22 ça sera peut-être moins important que les dernières décennies. Et on sait qu'il va falloir aussi trouver de nouveaux profils pour remplacer ces actifs.
07:30 On ne fera peut-être pas du un pour un, mais il faudra qu'on continue de produire pour tout simplement fournir l'alimentation aux Français.
07:37 On est dans le pays du fromage, donc voilà.
07:40 - Du fromage, de la viande, du lait, etc. Mais alors, écoutez, comment vous expliquez-vous, enfin, comment vous ressentez, vous, et...
07:49 Parce qu'en même temps, je ne sais pas si vous vous tenez au courant, mais je suppose que oui, vous avez vu qu'en Allemagne,
07:55 il y a une espèce de révolte, mais de masse, des agriculteurs. On a des correspondants en Allemagne qui nous en parlent.
08:01 C'est énorme. En France, ça ne se sent peut-être pas encore, mais en tout cas en Allemagne,
08:07 il y a des cortèges de dizaines de milliers d'agriculteurs qui en comblent les routes.
08:11 Et il paraît que le 8 janvier, donc lundi prochain, ça va être également énorme.
08:16 Alors, qu'est-ce qui fait d'abord, je ne sais pas si vous êtes le coureur, mais...
08:19 Qu'est-ce qui fait que les agriculteurs allemands sont beaucoup plus mobilisés, en tout cas apparemment, que les agriculteurs français ?
08:27 A votre avis ?
08:29 - Je ne sais pas bien, après je sais qu'ils ont eu des baisses de prix qui ont été plus rapides.
08:36 - Énorme.
08:37 - Au niveau du prix du lait, du tri de leur aliment. Nous, on a réussi à maintenir parce qu'en fait, on n'est pas trop sur les mêmes marchés.
08:44 Et eux, comme je vous ai dit, ils ont une réactivité en rayon qui est plus importante.
08:47 Donc, si vous voulez, quand on prend la moyenne des 12 derniers mois sur le prix du lait,
08:50 ils sont encore au-dessus parce qu'ils ont fait une bonne année, on va dire,
08:54 deux premiers trimestres 2023 qui sont assez bonnes.
08:58 Et maintenant, il y a certains intrants qui ont baissé.
09:02 Il y a des prix qui sont trop bas encore pour couvrir, je pense, le coût de production et la rémunération.
09:07 Donc, je pense que c'est ça, la colère. Mais pas que ça.
09:09 Elle peut aussi s'inscrire, si vous voulez, avec les actions qu'on a menées chez les jeunes agriculteurs.
09:14 Donc, avec le slogan "On marche sur la tête" pour dire, nous, la concurrence extra-européenne, on en a marre.
09:20 Qu'on fasse rentrer des produits qui viennent concurrencer nos produits français,
09:24 qui ne respectent pas les normes, qui font du dumping social et environnemental.
09:29 Donc, la distorsion de la concurrence en d'autres termes.
09:33 Et malgré tout ça, voilà. Et du coup, je pense que le contexte est différent en Allemagne.
09:38 Ils ont des fermes qui sont quand même beaucoup plus grosses,
09:42 avec potentiellement des économies d'échelle qui sont plus importantes.
09:45 Mais par contre, ils ont aussi des baisses de prix ces derniers mois.
09:50 Et je pense que c'est ça, en fait, qui dénonce leur taxe de rémunération, tout simplement.
09:55 Et Jérémy Jallat, est-ce que vous, par exemple, vous êtes d'accord avec la Nouvelle-Zélande,
10:00 vous considérez quand même que c'est une complémentarité ou vraiment un coup de poignard,
10:05 quelque part, vis-à-vis de l'agriculture française ? Très franchement.
10:09 Moi, je pense que c'est un coup près de plus qui se rajoute avec ce que je vous ai dit,
10:14 avec ce concurrence qu'on a aussi intra-européenne.
10:17 Je tiens à le préciser parce qu'on n'est pas aligné ni social ni fiscal.
10:20 Donc, ça, ça vient en plus et ça vient concurrencer.
10:23 Ce qu'il y a, c'est qu'on ne va peut-être pas le voir dans les rayons des grandes surfaces.
10:26 Parce que je tiens à le dire ici, quand même, depuis 10 ans, ils sont relativement quand même,
10:30 je ne parle pas de leur marge, etc., mais je parle de l'origine,
10:33 en tout cas, la transparence sur l'origine.
10:35 Les Français, de toute façon, arbitreront.
10:38 On sait qu'ils le font moins depuis l'inflation, qu'ils ont baissé en gamme.
10:41 Mais de toute façon, on voit que si ça vient de l'autre bout du monde,
10:43 ils arbitreront quand même dans leur sache.
10:46 Du moins, je l'espère. En tout cas, c'est eux qui ont ça entre les mains.
10:49 Et du coup, je pense que là, ça va faire la différence.
10:51 Par contre, c'est la restauration hors domicile.
10:53 On sait que là, dans les contingents qu'ils nous annoncent,
10:55 on a quand même de la poule de lait pour potentiellement des ingrédients industriels.
11:00 On a aussi du beurre et tout ce qui peut dépendre aussi de la crème, etc.
11:05 Donc, on sait que ça, ça ne se verra pas dans la restauration hors domicile.
11:09 Je pense d'ailleurs aux restaurants d'entreprise, aux cantines,
11:11 où malgré tout, ils essayent de faire des efforts.
11:14 Les cantines essayent, mais c'est facile d'équilibrer les budgets.
11:18 Et du coup, je pense que c'est là où on mange déjà de l'agneau.
11:22 Il faut le dire, les Nouvelles-Zélandais, on en mange déjà.
11:25 Mais là, ils comptent augmenter de 38 000 tonnes,
11:29 donc à taux zéro, pour les expérimentations.
11:32 Donc, avec 30 % de viande fraîche et 70 % de viande surgelée.
11:36 Donc, en plus, on va consommer de l'énergie pour ramener cette viande surgelée
11:39 pour faire 20 000 km.
11:41 Oui, de Nouvelle-Zélande, c'est pas mal.
11:42 C'est 20 000 km, comme vous dites.
11:44 C'est bien pour l'énergie.
11:45 De toute façon, c'est l'antipode de la France.
11:48 Auclens, c'est Séville, donc il faut tout à fait comprendre
11:51 que c'est l'autre bout de la Terre.
11:52 Mais franchement, avec tout ce qui s'est passé,
11:54 avec la guerre en Ukraine, avec le Covid,
11:56 avec toutes les tensions qu'on a eues sur certains produits
11:58 que les Français aussi ont subis quand ils ont fait leurs courses,
12:01 soit sur le prix, soit sur les pénuries,
12:03 on compte sur cette nourriture qui vient de l'autre bout du monde.
12:07 Mais est-ce que c'est sérieux ?
12:09 Est-ce que franchement, c'est une logique ?
12:12 Moi, je pense que c'est la logique du monde d'avant, en fait.
12:14 Tout simplement.
12:15 Et c'est cette Union européenne qui est en train de se saborder, en fait.
12:18 Tout simplement.
12:19 Elle se saborde et elle sacrifie son agriculture.
12:22 Aujourd'hui, on le sait très bien, ils voulaient faire plus vert.
12:25 Ils ont lancé le Green Deal, ils avaient fait des estimations,
12:28 ils disaient, on aura des pertes entre 10 et 15 % sur les productions
12:31 si on met en place ce Green Deal, parce que ça a une baisse de 5 %.
12:34 On a vu le résultat.
12:35 On a vu le résultat.
12:36 Et aujourd'hui, ils continuent d'appliquer leur politique
12:40 dans ce monde qui est déréglé au niveau climatique
12:43 et géopolitiquement aussi.
12:45 Cette politique ultra-libérale qui mise en fait à sacrifier
12:50 tout simplement les produits agricoles pour vendre, moi je ne sais pas,
12:53 des voitures allemandes ou...
12:55 En fait, c'est du faux ultra-libéralisme, c'est une autre question.
13:00 C'est vrai que c'est assez terrible, vous voyez, pour nous.
13:05 Enfin, on fait le choix, mais moi quand je pense, je me dis,
13:08 et je ne suis pas le seul, je me dis qu'on a ce qu'il y a en France
13:11 du point de vue de l'agriculture et qu'on va nous faire importer
13:16 de Nouvelle-Zélande à 38 km, effectivement 20 km, des produits.
13:21 C'est intéressant.
13:22 Au-delà même de l'écologie, ça veut dire quoi ?
13:25 Est-ce qu'on n'est pas capable de nous occuper de nos propres richesses ?
13:30 C'est ça qui est hallucinant.
13:31 Merci Jérémy Jallard en tout cas.
13:33 Merci à vous.
13:34 Merci d'avoir été avec nous.
13:35 On va se retrouver dans un instant.

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