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L'acheteur d'une maison dans l'État de New York en obtient davantage que ce qu'il pensait pour son argent, quand on trouve un corps momifié lors de l'inspection des lieux. En Indiana, dans un hôpital d'une région rurale où le taux de mortalité sans cesse grandissant suscite des questions au sein de l'équipe. Il semble qu'un empoisonneur en fasse partie.

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00:00 [Générique]
00:15 L'acheteur d'une maison dans l'état de New York en obtient davantage que ce qu'il pensait pour son argent
00:20 quand on trouve un corps momifié lors de l'inspection des lieux.
00:23 Le crime n'a jamais été mis au jour jusque-là, car la victime n'a pas été portée disparue.
00:28 Le tueur, lui, court toujours.
00:30 Maintenant, les enquêteurs sont confrontés à un double mystère.
00:34 Ils doivent identifier la victime et trouver le meurtrier.
00:38 En Indiana, dans un hôpital d'une région rurale,
00:43 le taux de mortalité sans cesse grandissant suscite des questions au sein de l'équipe.
00:47 Il semble qu'un empoisonneur en fasse partie.
00:50 Malheureusement, les indices sont maigres et il faudra travailler de façon intensive pour monter le dossier.
00:57 Une confiance mal placée peut se solder par un crime.
01:01 Parfois, les experts doivent élucider des enquêtes pour homicide
01:05 quand des personnes innocentes ont été victimes de duplicité.
01:09 [Musique]
01:34 Dans cet épisode, certains n'ont été changés.
01:37 Nassau County, sur l'île de Long Island, dans l'état de New York,
01:41 compte près d'un million et demi d'habitants.
01:44 L'endroit est assez proche de la grande ville de New York
01:47 pour que ses habitants puissent profiter des avantages de la ville
01:50 autant que de la vie paisible de la banlieue.
01:53 À l'automne 1999, un nouveau résident visita pour une dernière fois la maison qu'il s'apprêtait à acheter.
02:04 La vieille structure avait résisté à plus de cinq antivers new yorkais.
02:09 Un demi-siècle d'histoire s'était écoulé entre ses murs.
02:13 Et des souvenirs y étaient encore enfouis.
02:17 Dans le vide sanitaire se trouvait un baril de 200 litres fermé hermétiquement.
02:22 Selon le vendeur, le baril avait toujours été là et il était trop lourd pour être déplacé.
02:27 Il le croyait rempli de déchets de construction.
02:30 L'acheteur tenait, lui, à ce que le baril soit enlevé.
02:33 Je vais vous dire, j'ai essayé de le déplacer quelques fois, c'est un gros déchet.
02:36 C'est un gros déchet, je ne peux pas le laisser.
02:38 Ensemble, il parvint à le sortir et à le mettre au bord de la route,
02:42 mais les éboueurs refusèrent de le prendre car son poids dépassait la limite réglementaire.
02:47 Afin de répartir le contenu du baril, le propriétaire essaya de déceler le couvercle.
02:54 La rouille lui rendit la tâche presque impossible.
02:57 [Musique]
03:05 Mais finalement, il y parvint.
03:08 L'odeur qui s'en échappa était nauséabonde, impossible de ne pas la reconnaître.
03:16 À l'intérieur, il y avait une main toute desséchée.
03:20 Le propriétaire appela aussitôt la police.
03:25 Il n'avait aperçu que brièvement le contenu du baril, mais c'était bien assez.
03:30 Les enquêteurs Brian Parpan et Robert Edwards se rendirent sur les lieux accompagnés de techniciens judiciaires.
03:38 Le propriétaire leur fit état de la situation.
03:43 L'enquêteur Parpan se mit aux commandes à partir de là.
03:49 J'ai d'abord senti l'odeur pestilentielle qui s'échappait du baril.
03:55 À l'intérieur, on pouvait voir une main, qui était vraisemblablement humaine.
04:00 À en juger par l'état du baril lui-même et par les informations recueillies sur la scène,
04:06 on a déduit qu'il était là depuis 18 à 20 ans.
04:10 Avant qu'on ne déplace le baril, l'enquêteur Parpan s'assura de le faire photographier sous tous les angles, à l'intérieur comme à l'extérieur.
04:17 Pendant ce temps, son collègue Robert Edwards mettait au point un plan d'attaque.
04:22 On a alors refermé le baril et décidé d'emmener le tout au bureau du médecin légiste pour qu'il puisse faire une analyse en profondeur.
04:30 C'était un cas qui sortait un peu de l'ordinaire.
04:33 Nous voici dans une maison dont le nouveau propriétaire vient de prendre possession.
04:37 Il aperçoit un baril de 200 litres dans le vide sanitaire et constate qu'il y a un cadavre à l'intérieur.
04:42 On a d'abord voulu s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres cadavres aux alentours avant de passer à autre chose.
04:49 Quand les enquêteurs eurent constaté qu'il n'y avait vraisemblablement pas d'autres cadavres autour de la maison,
04:57 l'enquête se poursuivit au bureau du médecin légiste.
05:01 Des experts examinèrent le contenu du baril.
05:10 Leur découverte la plus intrigante, des granules ou des pastilles.
05:15 On ignorait de quoi il s'agissait et pourquoi elles se trouvaient là.
05:21 Les experts les envoyaient au labo.
05:26 Ils trouvèrent ensuite un liquide vert.
05:31 Une fois de plus, ce fut le mystère.
05:35 On ignorait de quoi il s'agissait.
05:38 Du moins, pour le moment.
05:40 En fouillant davantage, les experts se retrouvèrent bien vite en territoire plus familier.
05:47 Ils trouvèrent un petit sac à main.
05:50 Son contenu, complètement trempé, s'était pratiquement désagrégé.
05:55 Mais ils pouvaient encore receler un indice.
06:07 Puis venait la victime elle-même.
06:10 Momifiée dans cette tombe sans air, imprégnée d'eau.
06:15 Elle cachait un secret depuis tant d'années.
06:22 Sous le corps se trouvaient des objets étranges, notamment la tige d'une fleur en plastique.
06:28 Et un médaillon portant l'inscription "à Patrice", de l'oncle Phil.
06:36 On pouvait supposer que la victime était de sexe féminin.
06:40 On trouva encore du liquide et des sédiments.
06:45 Parmi le tout, il y avait deux bagues en or.
06:49 Les initiales "MHR" étaient gravées à l'intérieur de l'une d'elles.
06:54 Ces bijoux étaient visiblement importants.
06:59 Ils nous fournissaient le nom de Patrice, ainsi que celui d'oncle Phil.
07:03 Cela nous permettait d'effectuer des recherches pour tenter de découvrir qui était la victime.
07:08 Mais l'indice le plus évident était sans contredit le baril lui-même.
07:14 Une fois le baril couché, on put y voir des lettres peintes et un bout d'étiquette
07:27 qui indiquait qu'il avait déjà servi à des fins plus conventionnelles.
07:32 Les autorités suivraient bientôt cette piste,
07:34 mais d'abord, on devait libérer la victime de son sarcophage.
07:38 La tâche de sortir la victime du baril a été laborieuse.
07:43 D'abord, ça a été long.
07:45 On a dû le faire très, très lentement.
07:48 On a fini par découvrir qu'on avait mis toutes ces substances dans le baril pour l'alourdir.
07:53 On a retiré ces substances à la louche,
07:57 on les a séparées, puis mises de côté pour les envoyer au labo pour analyse.
08:02 Quant au corps, on l'a sorti avec le plus grand soin pour ne pas l'endommager encore davantage.
08:07 On envoya la dépouille au labo médico-légal.
08:12 L'enquêteur Parperin et son équipe s'intéressèrent ensuite au carnet d'adresses
08:18 trouvé dans le sac à main de la victime.
08:20 Le liquide avait presque transformé les feuilles du carnet en pâte à papier.
08:31 Cet indice ne semblait guère prometteur.
08:33 Il y avait toutefois une carte de visite dans le sac à main qui semblait un peu plus intéressante.
08:40 C'était la carte d'un médecin d'Union City, au New Jersey.
08:49 Au bout du couloir, la victime était soumise à un examen.
08:58 Son corps momifié fut mesuré méticuleusement.
09:01 Même si le temps avait eu pour effet de réduire la taille de la victime,
09:06 les ossements permirent d'évaluer sa grandeur de son vivant.
09:09 Elle mesurait environ 1 mètre 42.
09:12 A en juger par la structure de ses os, elle était à la fin de la vingtaine
09:16 et pouvait être d'origine hispanique.
09:18 L'autopsie comprenait aussi une radiographie du corps.
09:25 Les radios indiquaient qu'elle avait subi une blessure très grave à la tête.
09:29 De plus, on pouvait voir quelque chose d'inusité.
09:32 Elle avait des prothèses dentaires en or.
09:34 Et on n'était pas au bout des découvertes.
09:37 Elle était enceinte.
09:41 La cause de la mort était manifeste.
09:46 C'était un violent coup porté à la tête.
09:48 La grossesse, qui nous a tous surpris, pouvait nous fournir un mobile,
09:52 en tout cas un point de départ.
09:54 Le géniteur pouvait être mêlé à cela à ce stade avancé de la grossesse.
09:58 Les enquêteurs s'arrêtèrent ensuite aux travaux de dentisterie
10:03 qui ne semblaient pas avoir été faits aux États-Unis.
10:06 Les informations additionnelles qu'on a obtenues suite à l'autopsie
10:12 nous ont été fournies par l'odontologiste,
10:15 qui nous a indiqué que les réparations dentaires étaient inusitées
10:18 et qu'elles avaient sans doute été faites dans un endroit
10:21 sans doute étaient faites dans un autre pays.
10:24 Ensuite, on a pu préciser l'origine de cette personne, son âge.
10:28 On savait qu'elle était vraisemblablement la victime d'un homicide
10:32 et qu'elle était enceinte de surcroît.
10:35 L'autopsie avait fourni beaucoup d'informations aux enquêteurs,
10:41 mais pas l'essentiel.
10:43 Qui était la victime ?
10:50 Après autant de temps, il restait encore de la chair au bout de ses doigts
10:53 et il serait peut-être possible de relever ses empreintes digitales.
10:57 Selon la procédure, on envoya des doigts à l'expert Charles Costello
11:02 après les avoir coupés.
11:04 On m'a avisé que je recevrais les doigts de la victime trouvés dans le baril.
11:12 Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait
11:17 quant à la condition de la peau et des tissus des doigts que j'aurais à analyser.
11:21 Vient qu'encore souple, les doigts étaient ratatinés
11:25 et se prêtaient mal à la prise d'empreintes avec de l'encre.
11:29 Pour éliminer les plis et mettre les sillons en évidence,
11:33 Costello se servit d'une seringue hypodermique
11:36 et il injecta de l'air dans le bout des doigts.
11:39 Malheureusement, l'air s'échappait trop rapidement.
11:42 Costello dut réviser sa façon de faire.
11:46 J'ai pris une ficelle que j'ai enroulée autour de la deuxième portion du doigt.
11:51 En fait, j'ai fait une sorte de garrot,
11:54 comme on le ferait pour arrêter la circulation du sang.
11:57 J'ai noué cette ficelle aussi serrée que possible.
11:59 Ensuite, j'ai répété l'opération avec la seringue hypodermique
12:02 et j'ai injecté de l'air.
12:04 Cette fois-ci, le doigt est resté gonflé.
12:06 L'expert put ensuite presser le doigt sur le tampon encre
12:12 et en imprimer l'empreinte.
12:15 Après cette opération, on effectua des recherches
12:17 dans les archives de l'État de New York et dans celles du FBI,
12:21 mais on ne trouva rien de concluant.
12:23 On dit qu'on peut en savoir long sur quelqu'un
12:28 en examinant qui cette personne fréquente.
12:31 Les enquêteurs espéraient que ce serait le cas avec cet inconnu.
12:34 Le carnet d'adresse d'étrampé et pratiquement inutile
12:37 fournissait peut-être une dernière chance pour découvrir son identité.
12:43 La plupart des pages étaient collées ensemble,
12:45 trop fragiles pour qu'on puisse les tourner,
12:47 trop pâles pour être lues.
12:49 L'experte en documents John Furtner
12:51 commença par défaire délicatement le carnet.
12:54 Elle devait être très minutieuse.
12:57 À mesure que chaque page séchait,
13:03 Furtner la séparait des autres
13:05 et mit le carnet d'adresse dans une chambre de séchage.
13:11 Je devais prendre le carnet
13:13 et le mettre dans cette armoire spéciale qui élimine l'humidité.
13:17 Ainsi, les fibres du papier deviennent plus résistantes
13:22 et je peux les manipuler plus facilement.
13:25 Les enquêteurs disposaient déjà d'une adresse,
13:31 la carte de visite du médecin
13:33 trouvée dans le sac à main de la victime.
13:38 Le numéro de téléphone n'était plus en service.
13:41 Dans un botin du New Jersey,
13:50 on trouva un médecin du même nom mais à une autre adresse.
13:53 On envoya des agents sur place.
13:57 Ceci à prire que le médecin était mort depuis quelques années.
14:07 Sa fille avait repris sa clientèle
14:09 mais elle n'avait conservé que les dossiers des cinq dernières années.
14:13 Ainsi, même si la victime avait été sa patiente vingt ans plus tôt,
14:17 c'était comme si elle n'avait jamais existé.
14:20 Et cela signifiait que quelqu'un avait commis un meurtre
14:24 sans jamais payer pour son crime.
14:27 Dans l'État de New York,
14:33 les enquêteurs Brian Parpen et Robert Edwards
14:36 étaient à la poursuite d'un fantôme.
14:39 Il s'agissait d'une femme enceinte
14:41 tuée quelques décennies plus tôt par un inconnu.
14:44 Les policiers disposaient d'un médaillon
14:47 sur lequel étaient gravés les mots
14:49 "à Patrice" de l'oncle Phil.
14:52 On avait aussi trouvé une bague
14:56 sur laquelle étaient gravés les initiales "MHR".
14:59 Ce n'était pas d'un grand secret.
15:02 Ce n'était pas d'un grand secours.
15:05 Les enquêteurs fournirent le prénom de la victime
15:08 aux membres de l'escouade des personnes disparues
15:11 et ils leur demandèrent de fouiller leur base de données jusqu'en 1980.
15:15 Les données n'étaient pas encore informatisées.
15:18 On leur a donc demandé de chercher dans les archives.
15:21 On avait affaire à un secteur de cinq ou six millions d'habitants.
15:24 Beaucoup de gens avaient disparu sur une période de temps aussi importante.
15:31 C'était une autre impasse.
15:33 Au service des enquêtes criminelles de NASA-Conte,
15:37 des enquêteurs comme Charles Contee
15:39 décidèrent de tenter une autre approche
15:41 en concentrant leurs efforts sur les mystérieuses pastilles trouvées dans le baril.
15:45 On voulait trouver l'origine de ces pastilles.
15:50 Dans ce cas, elles pouvaient avoir un lien avec le baril
15:54 dans lequel on les avait trouvées.
15:57 Sous l'effet de la chaleur, les pastilles avaient fondu
16:00 et produit l'odeur caractéristique du plastique.
16:03 L'analyse chimique révéla qu'il s'agissait de polystyrène
16:08 utilisé dans la fabrication d'objets domestiques communs.
16:11 Si on parvenait à en retracer l'origine,
16:15 on pourrait peut-être trouver un suspect
16:17 qui avait été en contact avec la victime.
16:19 Sur la base hypothétique,
16:24 que ces pastilles industrielles étaient reliées au baril,
16:27 l'enquêteur Parpren se lança sur une nouvelle piste.
16:30 Il fut heureux de découvrir que l'entreprise était toujours en affaire.
16:35 On a pu les contacter.
16:39 Quand on leur a donné les chiffres peints sur le baril,
16:43 ils ont pu nous indiquer que ce baril en particulier
16:46 avait été fabriqué en mars 1963.
16:49 À cause de l'étiquette qui était sur le baril,
16:53 on a su qu'il avait été envoyé à une entreprise de produits chimiques.
16:57 Cette entreprise avait fermé ses portes en 1970,
17:01 mais elle avait été rachetée par une autre société.
17:04 Les enquêteurs suivirent cette piste.
17:07 Le gérant du contrôle de la qualité vérifia le numéro du baril.
17:12 Il put déterminer qu'il contenait une teinture verte
17:17 qu'on avait cessé de fabriquer en 1970.
17:21 Il s'agissait de cette même teinture verte
17:24 dans laquelle baignait le corps de la victime.
17:27 Les enquêteurs avaient enfin l'impression de progresser.
17:30 Ils pouvaient maintenant situer le meurtre dans le temps.
17:37 C'était entre 1963, année de fabrication du baril,
17:41 et 1970, année où l'on avait cessé de fabriquer la teinture verte.
17:45 Mais selon les permis de construction,
17:48 on n'avait creusé le vide sanitaire que dans les années 80.
17:51 Par conséquent, le meurtre avait forcément été commis après cette date.
17:55 Les enquêteurs désiraient maintenant parler au propriétaire
17:58 qui avait fait creuser le vide sanitaire.
18:01 Comme le corps avait été trouvé sous cette maison,
18:05 nous nous disions qu'il ne pouvait y avoir beaucoup de suspects.
18:08 Nous avons commencé par nous demander
18:11 qui avait fait construire cette annexe à la maison.
18:15 Selon les archives municipales, l'annexe avait été construite en 1984.
18:20 C'est à ce moment qu'on avait creusé le vide sanitaire
18:23 où le baril avait été trouvé.
18:25 Les enquêteurs appelaient les propriétaires de la maison à cette date.
18:29 Ceci, on avait fait l'acquisition en 1971.
18:33 Les enquêteurs apprirent alors une nouvelle surprenante.
18:42 On nous a dit que l'annexe était déjà construite.
18:45 Ce n'est que lorsqu'ils avaient vendu la maison
18:48 qu'ils avaient dû faire émettre un nouveau certificat de localisation.
18:52 Ainsi, le vide sanitaire existait depuis plusieurs années avant d'apparaître dans les archives,
18:58 ce qui brouillait un peu plus les pistes, mais pas pour longtemps.
19:03 On a alors appris que l'homme à qui ils avaient acheté la maison
19:11 était également le propriétaire d'une entreprise de fleurs artificielles.
19:15 Alors que les enquêteurs étaient de plus en plus près d'identifier le meurtrier,
19:22 l'experte en analyse de documents, John Furtner,
19:25 put apporter des informations sur la victime.
19:28 Certaines pages du carnet d'adresses étaient maintenant sèches et pouvaient être déchiffrées.
19:33 Les nombreuses années à baigner dans la teinture et les fluides corporels
19:37 avaient malheureusement éliminé la plupart des noms.
19:41 Mais Furtner put avoir recours à un éclairage spécial pour déchiffrer l'écriture.
19:46 Cet instrument est branché sur un ordinateur.
19:50 Il y a une série de caméras et de filtres, ainsi que des sources de lumière
19:57 qui nous permettent de voir tout le spectre, de l'ultraviolet à l'infrarouge.
20:02 Ceci nous permet de voir ce que nous ne pourrions normalement pas discerner à l'œil nu.
20:09 L'instrument permit de déchiffrer le nom, l'adresse de la propriétaire du carnet d'adresses, la victime,
20:14 de même que son numéro de résidente étrangère.
20:17 Je savais qu'on tenait un filon, que c'était une découverte significative.
20:24 Les enquêteurs le savaient aussi.
20:27 Parpen et Edwards reçurent alors la photo et les papiers d'identification de la victime du service de l'immigration.
20:33 Il s'agissait d'Angélica Merquin.
20:37 Née au Salvador en 1941, elle avait immigré aux États-Unis en 1966
20:42 et elle était morte avant la fin de la décennie.
20:45 Elle était venue aux États-Unis à titre de gouvernante avant de commencer à travailler dans une entreprise de fleurs artificielles.
20:53 À partir de nos recherches en ville, on a obtenu des informations sur l'entreprise Melrose Flower
21:01 et on a pu identifier les propriétaires.
21:06 L'entreprise était dirigée par deux hommes.
21:09 L'un d'eux, Howard Elkins, était également propriétaire de la maison au moment où l'on avait construit l'annexe et creusé le vide sanitaire.
21:17 On avait parlé aux autres propriétaires de cette maison et Elkins était le seul à avoir quitté l'État.
21:23 Les enquêteurs étaient maintenant sur la piste du meurtrier d'Angélica.
21:30 Mais avant d'affronter leur principal suspect, Howard Elkins,
21:33 il se rendit en Floride pour interroger son ancien associé d'affaires.
21:37 Celui-ci reconnut le baril sur les photos et déclara que la teinture que l'entreprise achetait était livrée dans ce type de contenant.
21:47 L'enquêteur Parpen lui demanda ensuite de lui parler de Howard Elkins.
21:52 Il m'a raconté qu'Elkins avait eu une liaison pendant qu'il dirigeait l'entreprise Melrose Flower.
22:02 Il n'en savait pas beaucoup à ce sujet,
22:04 mais il m'a dit que la femme et le beau-père d'Elkins avaient découvert qu'il entretenait cette liaison extra-conjugale.
22:11 La maîtresse d'Elkins était l'une de ses employées, une femme de petite taille, d'origine hispanique,
22:21 qui avait de longs cheveux foncés et des prothèses dentaires en or.
22:24 Il n'en savait guère plus sur cette femme.
22:27 Un jour, elle avait brusquement cessé de venir travailler.
22:30 Peu de temps après, il se rappelait qu'il avait pris un message téléphonique pour Howard Elkins.
22:36 C'était le propriétaire d'un immeuble à Hoboken, au New Jersey.
22:42 Il voulait savoir si Howard Elkins allait garder l'appartement. L'occupante ne vivait plus là.
22:48 Le collègue d'Elkins lui transmit ce message et il le vit le lendemain arrivé au travail,
22:56 la voiture remplie de cartons et contenant un poste de télévision.
23:00 Les enquêteurs étaient maintenant persuadés qu'Elkins était le coupable.
23:04 Fort de ces informations et résolu à ne pas en faire état, les enquêteurs interrogèrent Howard Elkins en personne.
23:14 Il nous a invités à entrer et cela semblait presque un jeu pour lui.
23:21 Il savait qu'on savait et nous savions qu'il savait qu'on savait.
23:24 Il essayait de nous soutirer des informations et on voulait de notre côté lui en soutirer.
23:29 Mais il ne révéla rien.
23:33 Elkins déclara qu'il n'avait même jamais vu ce type de baril.
23:39 La femme d'Elkins l'appela alors.
23:51 Après lui avoir parlé un bref moment, Elkins demanda aux enquêteurs de partir.
23:56 Mais juste avant de s'en aller, ceux-ci lui demandèrent de fournir un échantillon de son ADN.
24:07 Elkins refusa.
24:09 Je me suis planté devant lui et je lui ai dit, "M. Elkins, nous partons, mais je veux que vous sachiez quelque chose.
24:16 Je vais aller chercher un mandat pour obtenir un échantillon de votre sang et je vais démontrer que votre ADN correspond à celui du bébé.
24:22 Et quand je reviendrai, je vous mettrai derrière les barreaux pour le restant de vos jours."
24:26 Parperin ignorait alors qu'il voyait Howard Elkins pour la dernière fois.
24:32 On trouva sa dépouille le lendemain.
24:37 Le terrible secret qu'il avait tenu caché depuis les trente dernières années l'avait finalement détruit.
24:45 L'enquête se poursuivit. Le médecin légiste préleva un échantillon de sang de sa dépouille.
24:50 Il compara ensuite l'ADN obtenu à celui de l'enfant à naître d'Angelica Marrow-Queen.
24:57 C'était bien le sien.
25:01 On poursuivit également l'examen du carnet d'adresses et l'on obtint d'autres noms et numéros de téléphone.
25:10 On a donc obtenu que l'adresse de la femme avait été découverte.
25:15 Mais on ne peut pas dire que l'adresse de l'enfant avait été découverte.
25:21 On peut dire que l'adresse de l'enfant avait été découverte.
25:26 Mais on ne peut pas dire que l'adresse de l'enfant avait été découverte.
25:31 On ne peut pas dire que l'adresse de l'enfant avait été découverte.
25:37 Elle déclara aux enquêteurs qu'elle croyait que la jeune femme était retournée auprès de sa famille
25:42 et fut ébranlée d'apprendre la fin de son histoire.
25:47 Elle leur fournit de quoi terminer la reconstitution des événements.
25:52 Après avoir perdu le contact avec Angelica quelques années plus tôt, elle avait reçu un appel d'elle.
25:59 Angelica lui avait révélé qu'elle avait une liaison avec son patron et que tout allait pour le mieux.
26:06 Celui-ci lui avait loué un appartement et il avait l'intention de quitter sa femme.
26:11 Quelques mois plus tard, cependant, la relation s'était détériorée.
26:17 Angelica avait confié à son ami qu'elle était enceinte. Quant à son patron, il refusait de quitter sa femme.
26:24 Angelica avait alors tout révélé à l'épouse de Howard. Ce dernier l'avait menacée de la tuer.
26:34 L'ami d'Angelica ajouta que la jeune femme semblait en proie à la panique quand elle l'avait appelée.
26:39 Elle lui avait aussi demandé de venir chez elle.
26:43 Quand elle est arrivée à l'appartement, il n'y avait plus personne. La porte était ouverte.
26:51 À l'intérieur, la table était mise pour le repas.
26:56 Il n'y avait aucune trace de lutte, mais Angelica était introuvable.
27:03 Elle a attendu pendant un certain temps, puis elle s'est rendue au poste de police.
27:07 La disparition était trop récente pour qu'on ouvre un dossier.
27:13 Elle fut la dernière personne à avoir des nouvelles d'Angelica Marroquin.
27:18 Les enquêteurs en ont déduit qu'entre le moment où l'ami d'Angelica lui a parlé au téléphone
27:26 et celui où il est arrivé à l'appartement, Elkins est entré et il l'a tué.
27:33 Les meurtriers se retournent souvent contre les gens qu'ils aiment
27:36 et ils laissent par le fait même des traces de leur ignominie.
27:40 D'autres meurtriers prennent pour proie à les gens qui leur font une confiance aveugle.
27:45 Clinton, en Indiana, est une petite ville de 5 000 âmes.
27:53 Mais en 1994, le nombre d'habitants se mit à décroître à un taux effarant.
28:01 L'hôpital local répond aux besoins en santé de la population de Clinton.
28:05 Les malades y viennent pour recouvrer la santé et c'est ce qui arrive à la plupart d'entre eux.
28:11 En 1994, suite à une affection soudaine à l'estomac,
28:17 Heather Roggia se remettait merveilleusement bien.
28:21 Son âme, sa vie et son âme, son âme et son âme.
28:29 Son mari, John, pouvait enfin recommencer à respirer.
28:32 Heather rentrerait bientôt à la maison.
28:35 Tout allait à merveille aux soins intensifs.
28:39 Le pronostic des médecins était positif.
28:43 Je suis alors allé à la cafétéria pour aller y chercher du thé et un café.
28:50 Quand je suis retourné à peine 15 ou 20 minutes plus tard,
28:57 la situation avait changé du tout au tout.
28:59 Quand Roggia arriva, sa femme avait été victime d'un arrêt cardiaque.
29:06 Personne ne comprenait pourquoi cette femme qui prenait du mieux
29:10 avait subitement été victime de cette défaillance cardiaque.
29:13 Ses médecins nageaient en plein mystère.
29:15 Ma femme n'avait jamais été soignée pour une maladie cardiaque.
29:19 Elle n'avait aucun problème de cœur.
29:24 Elle n'avait jamais pris de médicaments ou reçu des soins pour cela.
29:27 Heather Roggia mourut.
29:30 On attribua son décès à une défaillance cardiaque aiguë.
29:34 Et elle ne fut pas la dernière.
29:38 Au cours de l'année suivante, le nombre de décès dans l'unité des soins intensifs ne fit que s'accroître.
29:45 Quelque chose dans ces morts subites et inexpliquées semblait étrange.
29:52 Le personnel infirmier commença à avoir des soupçons.
29:55 Pour trouver une explication à ce taux élevé de décès,
30:00 l'infirmière en chef examina le journal de bord du personnel soignant des dernières années.
30:05 Elle releva des constances inquiétantes.
30:16 Entre 1993 et 1994, le taux de décès avait triplé par rapport aux années précédentes.
30:22 Au cours de ces deux années, on avait compté 102 morts.
30:26 La plupart des malades étaient des gens âgés.
30:29 Et il y avait une similitude troublante entre eux.
30:32 Leur état de santé s'était amélioré avant leur mort subite.
30:36 Après avoir examiné tous les dossiers, l'infirmière conclut qu'il n'y avait qu'une chose en commun entre toutes ces personnes.
30:44 Elles avaient été soignées par le même infirmier.
30:48 Ces données laissaient supposer le pire.
30:54 L'infirmière en chef montra le résultat de son analyse à la direction de l'hôpital,
30:59 en espérant que ses soupçons n'étaient pas fondés.
31:02 Mais les chiffres ne mentaient pas.
31:04 Les administrateurs appelaient aussitôt l'enquêteur Frank Turchi de la police d'État.
31:13 En mars 1995, le chef de la police de Clinton m'a contacté pour me dire que l'avocat de l'hôpital l'avait appelé.
31:20 Avant de nous rencontrer, on a parlé ensemble de ce que cela pouvait être.
31:26 On a commencé par penser qu'il y avait peut-être eu un vol de médicaments ou quelque chose comme ça.
31:31 On ne croit jamais au premier abord qu'il s'agira d'une enquête pour homicide.
31:34 C'était la dernière chose possible dans notre esprit.
31:39 Turchi convoqua l'infirmier Orville Lynn Majors à une rencontre.
31:43 Il voulait s'entretenir avec ce suspect avant que le personnel de l'hôpital ne lui fasse savoir qu'il faisait l'objet d'une enquête.
31:50 Mais il intervint trop tard.
31:53 Il avait été suspendu et son avocat avait même eu le temps de contacter l'hôpital.
31:58 On savait donc que cette affaire serait complexe.
32:01 Je crois que ça a été la première pierre d'achoppement de cette enquête.
32:08 Les médias apprirent par une fuite que la police menait cette enquête.
32:12 Turchi craignait que cette publicité ne nuise à son travail.
32:16 Mais heureusement, les articles sur l'ange de la mort eurent un effet positif.
32:21 Cela a permis aux gens de savoir qu'il s'était peut-être produit quelque chose.
32:27 Plusieurs personnes ont alors contacté les autorités de la police locale pour parler du fait que le suspect avait été envoyé en prison.
32:36 Pour parler du décès de leur épouse, mère, mari ou grand-mère, à l'unité des soins intensifs,
32:42 et pour signaler qu'elles avaient été témoins d'un fait étrange ou suspect.
32:47 La dernière chose à laquelle elles avaient toutefois pensé, c'était que cet infirmier pouvait avoir tué leurs proches.
32:55 Turchi examinant les rapports d'appel des personnes qui avaient perdu un parent à l'hôpital.
33:05 Une femme en particulier se rappelait avoir vu l'infirmier Orville Majors injecter quelque chose dans les tubulures de sa mère juste avant sa mort.
33:13 Le décès de cette femme était comme toutes les autres morts suspectes.
33:17 Cette patiente se portait de mieux en mieux et pourtant, elle avait subitement été victime d'un arrêt cardiaque.
33:23 Les enquêteurs entendirent à plusieurs reprises des témoignages similaires
33:28 où un infirmier avait procédé à une injection mystérieuse juste avant le décès du patient.
33:34 C'est ce qui a donné le coup d'envoi à notre enquête.
33:37 À ce moment-là, tous les enquêteurs savaient qu'on avait un problème sur les bras
33:43 et qu'il s'agissait vraisemblablement d'une enquête pour homicide.
33:47 Turchi mit sur pied une base de données pour réunir les quantités massives d'informations recueillies.
33:55 Pour prouver qu'Orville Majors tuait ses patients, il fallait d'abord démontrer que ceci n'était pas mort de cause naturelle.
34:03 Et pour que l'enquête réussisse, il lui fallait d'abord déterminer quelle personne n'avait vraisemblablement été assassinée.
34:10 En vue de déchiffrer les dossiers médicaux, l'enquêteur réunit une équipe de spécialistes,
34:15 notamment le docteur Michael Ollinger, un médecin urgentiste.
34:19 Celui-ci compare les dossiers des patients morts de façon suspecte à ceux qui avaient eu une mort naturelle.
34:28 Les morts suspectes se démarquaient du lot. Dans chacun des cas, la mort était survenue soudainement alors que l'état du patient s'améliorait.
34:38 Nous étions devenus de vrais détectives médicaux.
34:43 On a examiné tous ces cas pour déterminer s'il s'agissait de morts non naturelles et suspectes.
34:49 Les enquêteurs continuaient à recueillir des informations, notamment sur tout ce qui concernait Orville Majors.
34:57 Et tout autre suspect potentiel.
34:59 On a interrogé des infirmières, des médecins et tous ceux qui avaient accès au service des soins intensifs.
35:06 On décidait alors de les écarter de l'enquête ou au contraire de mettre leur nom sur la liste des suspects.
35:12 Mais on en revenait toujours à Majors.
35:16 Une infirmière l'avait vue injecter quelque chose à un patient qui était pratiquement mort.
35:25 Le docteur Olinger demanda aux enquêteurs de dresser la liste des décès en les classant selon leur degré de soupçon.
35:32 Il devait ensuite tenter d'établir un lien entre Majors et ses décès.
35:37 Turchi montra les dossiers des cas les plus suspects au procureur Greg Carter.
35:45 Celui-ci ne se montra pas convaincu.
35:50 Il y avait de nombreuses variables dans ces cas et pour faire accuser et condamner quelqu'un d'un crime,
35:55 on devait prouver sa culpabilité hors de tout doute.
35:58 Or, les constantes relevées dans ces dossiers ne me permettaient pas de conclure à des morts.
36:04 Pour faire accuser Orville Lane Majors, le procureur devait démontrer à l'aide d'une preuve formelle
36:13 que les victimes n'étaient pas des victimes de la maladie.
36:17 Le procureur devait démontrer à l'aide d'une preuve formelle que les victimes avaient été empoisonnées.
36:22 On savait que si on trouvait des substances toxiques lors de l'autopsie, cela nous ferait avancer d'un grand pas,
36:29 même si ce n'est pas aussi concluant qu'une arme de crime.
36:33 Il nous fallait trouver le moyen d'établir un lien entre ce poison et notre suspect.
36:39 Il fallait commencer par le commencement.
36:44 Turchi devait d'abord découvrir la présence d'une toxine dans l'organisme des patients, et donc les faire exhumer.
36:50 Il commença par la délicate tâche de demander aux familles épleurées la permission d'exhumer leurs proches-parents pour fin d'autopsie.
36:57 S'il y avait des preuves d'homicide, elles étaient enterrées avec les victimes.
37:01 C'était extrêmement pénible pour ces gens autant que pour nous.
37:10 Ces familles savaient, je crois, que nous ferions l'impossible pour résoudre ces cas.
37:15 Nous voulions découvrir pourquoi leurs proches étaient morts subitement.
37:22 On procéda enfin aux autopsies.
37:25 Le médecin légiste se mit à la recherche d'une série de poisons,
37:29 et ne trouva absolument rien.
37:36 Ils ont pratiqué les deux ou trois premières autopsies et n'ont pas trouvé de cause apparente à ces décès.
37:42 Cela nous a déçus.
37:47 Puis, il nous a alors semblé que le fait qu'ils ne trouvaient pas la cause de la mort était en lui-même suspect.
37:53 On voyait l'affaire sous un nouvel angle.
37:58 Le fait qu'on ne trouve rien de suspect était déjà en lui-même source de soupçons.
38:04 En effet, c'était peut-être l'indice le plus prometteur jusque-là.
38:07 Le Dr. Ollinger examina les électrocardiogrammes des patients décédés afin d'en relever les similitudes.
38:14 J'ai constaté que ces patients étaient morts suite à un arrêt subi du coeur.
38:20 Le coeur battait normalement, puis en l'espace d'une minute,
38:27 ils s'étaient mis à battre de moins en moins vite pour finalement s'arrêter complètement.
38:34 Ollinger en conclut que la substance qui avait causé la mort de ces patients devait se trouver à l'état naturel dans le corps
38:41 et que c'était pour cette raison qu'on ne l'avait pas décelé lors de l'autopsie.
38:45 Le tueur avait bien brouillé les pistes en trouvant ce qui semblait être le poison parfait.
38:53 En Indiana, plusieurs patients d'un hôpital étaient morts dans de mystérieuses circonstances.
39:00 Les enquêteurs soupçonnaient qu'il y avait eu empoisonnement.
39:04 Les experts étaient maintenant à la recherche de toxines qui pouvaient tuer rapidement sans laisser de traces.
39:10 Le Dr. Ollinger connaissait une substance ayant ces propriétés, le chlorure de potassium.
39:16 Le chlorure de potassium peut tuer quelqu'un en parfaite santé.
39:21 Il était donc vraisemblable qu'avec ce produit, les patients soient morts comme on les avait vus mourir,
39:28 c'est-à-dire suite à un arrêt cardiaque subi.
39:31 Pour valider cette hypothèse, Ollinger suggéra à l'enquêteur Turchi de faire appel au toxicologue Brent Furby.
39:42 Ce dernier mit son expertise au profit de l'équipe.
39:46 On trouve le potassium dans tout organisme en santé.
39:50 Il serait donc difficile de prouver qu'il avait peut-être été utilisé comme poison.
39:56 Peu après le décès, le taux de potassium s'accroît considérablement dans l'organisme.
40:01 Il peut même tripler.
40:03 Par conséquent, il est pratiquement impossible de déterminer après le décès si on en a injecté dans l'organisme d'un patient.
40:11 Et c'est encore plus difficile après l'exhumation du corps.
40:14 Le rythme du cœur est régi par le potassium présent dans l'organisme.
40:19 Si le cœur en reçoit trop, il cessera tout simplement de fonctionner.
40:25 Même si la présence de potassium après la mort ne prouve rien,
40:28 un empoisonnement au potassium peut malgré tout laisser quelques traces.
40:32 On fit appel au cardiologue Eric Pristofsky pour les relever.
40:37 Le potassium, c'est en quelque sorte le pivot de la membrane cellulaire.
40:43 Quand il est présent en quantité normale, il régule l'énergie électrique d'une cellule.
40:48 Si vous administrez une très grosse quantité de potassium rapidement,
40:52 vous affectez la membrane cellulaire du cœur et l'empêchez de recevoir l'énergie électrique requise.
40:57 Et alors, c'est l'arrêt cardiaque.
41:01 Non seulement le potassium est immortel, mais il est également facile d'en obtenir.
41:08 Les enquêteurs découvrirent que le personnel soignant pouvait facilement prendre une ampoule de chlorure de potassium dans les réserves de l'hôpital, à l'insu de tout le monde.
41:18 Une ampoule de cette substance fournirait à l'enquêteur Frank Turchie la preuve tangible qu'il espérait tant obtenir.
41:25 Je voulais obtenir un mandat de perquisition très rapidement pour fouiller la maison de Majors,
41:32 mais on ne parvenait pas à réunir tous les documents nécessaires.
41:35 Les informations que nous détenions et sur lesquelles s'appuyaient nos soupçons étaient relatives à des événements qui s'étaient passés deux ans avant notre enquête.
41:47 A l'évidence, il était beaucoup trop tard pour obtenir un mandat de perquisition.
41:53 Turchie demanda à interroger Majors, mais l'avocat de ce dernier lui interdit de donner des réponses précises.
42:01 L'affaire risquait de s'enliser.
42:09 Greg Carter et Frank Turchie devaient disposer de preuves plus convaincantes pour obtenir le mandat de fouiller la maison de Majors.
42:16 Ils contactèrent alors son colocataire.
42:22 Celui-ci sembla d'abord méfiant et hésita à parler aux autorités.
42:29 Mais les policiers finirent par gagner sa confiance.
42:38 Il était propriétaire de la maison dans laquelle Majors et lui vivaient.
42:42 Il déclara aux enquêteurs qu'il rangeait le garage quand il avait trouvé des ampoules de chlorure de potassium.
42:52 C'était enfin l'arme du crime tant espérée par les enquêteurs.
42:58 Le colocataire du suspect donna à la police la permission de fouiller sa maison.
43:06 On y trouva d'autres ampoules de chlorure de potassium.
43:09 Cette découverte permit aux enquêteurs d'obtenir le mandat de perquisition de la camionnette de Majors.
43:16 On y trouva également des ampoules qu'on envoya au labo pour analyse.
43:27 Maintenant qu'on avait établi un lien entre Majors et le chlorure de potassium,
43:33 on devait éliminer chez les patients morts mystérieusement toute autre cause de décès.
43:37 On avait d'abord imputé leurs morts à une défaillance cardiaque.
43:41 Pour démontrer qu'ils étaient morts par empoisonnement,
43:44 on fit appel au cardiologue Bruce Waller afin qu'il étaie l'hypothèse du meurtre.
43:49 Je me suis mis à la recherche de blocage dans les artères afin de voir si les patients avaient subi des crises cardiaques.
43:55 J'ai également examiné les valves et l'état général du cœur.
44:00 Quand je constatais qu'un cœur était normal,
44:03 je pouvais soupçonner qu'une autre toxine avait été la cause du décès.
44:08 Tous les cœurs étaient sains, ce qui corroborait les soupçons des spécialistes.
44:14 Les enquêteurs avaient recueilli assez d'indices pour arrêter Orville Lynn Majors sur présomption de meurtre.
44:22 Les indices nous ont permis de conclure qu'Orville Lynn Majors
44:27 choisissait un patient en particulier à l'unité des soins intensifs.
44:31 Il attendait le moment opportun où il serait seul avec celui-ci.
44:35 Il lui injectait alors le chlorure de potassium, provoquant ainsi sa mort.
44:40 On croyait alors que l'état de cette personne avait subitement empiré et qu'elle était morte.
44:48 Cette enquête a duré près de quatre ans, mais elle en a valu la peine.
44:56 Orville Lynn Majors a été jugé et condamné à une peine d'emprisonnement de 360 ans.
45:02 Il n'y a rien de pire que de trahir quelqu'un qui vous fait confiance.
45:08 Quand la trahison devient cause de mort,
45:11 la police doit faire appel à la science pour rendre justice aux victimes.
45:16 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
45:19 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
45:23 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
45:26 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
45:30 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
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45:57 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:01 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:05 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:08 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:12 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:15 "La Vérité, la Paix et l'Amour"
46:21 "La Vérité, la Paix et l'Amour"

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