Jean-Luc Reichmann, animateur

  • l’année dernière
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Jean-Luc Reichmann, animateur, pour "Les 12 Coups de Noël" sur TF1 le dimanche 24 décembre sur TF1 à 21h10.

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Transcription
00:00 *Générique*
00:22 - C'est donc le générique des 12 coups de midi parce qu'on vous retrouve tous les midis Jean-Luc Rechman sur TF1 pour cette émission.
00:27 Et là pour le 24 décembre, une nouvelle fois, vous nous avez concocté une émission spéciale Noël
00:32 intitulée logiquement "Les 12 coups de Noël" avec des personnalités qui seront vos invités c'est ça ?
00:37 - Non mais vachement sympa en plus. Alors c'est vrai que j'ai la chance que TF1 me fasse confiance et je le dis vraiment très très détendu.
00:45 Et cette année on s'est beaucoup marré avec des gens prestigieux quand même.
00:48 Il y a Philippe Lachaud qui va représenter les Restos du Coeur, il y a Camille Lelouch, il y a Jeff Vanhack-Clock.
00:53 Et puis on a quand même la masterclass de tous les candidats alors qu'on le veuille ou non,
00:58 tout le monde se les arrache et nous les pique. - Tout le monde vous les pique maintenant, c'est vrai ça j'ai vu ça.
01:03 On vous pique vos meilleurs candidats des 12 coups de midi pour les mettre dans d'autres émissions.
01:07 - Exactement Thomas et moi notre fierté un petit peu avec Sarah Lech qui s'occupe de tous les candidats
01:13 et puis notre productrice Bénédicte Balut, c'est d'aller découvrir des talents.
01:17 Alors on va faire des sélections un petit peu partout en France mais nous on est des découvreurs de talents
01:21 et après ils font des audiences sur nos candidats, vous voyez les autres.
01:25 Je ne citerai personne mais vous voyez très bien de qui je parle.
01:28 - Et on sent que ça vous agace un peu non ? - Pas du tout, je ne suis pas du tout moins agacé dans la vie, plus du tout.
01:32 Autant j'ai pu être agacé par deux trois petites choses, autant je ne suis pas du tout agacé maintenant.
01:36 - Non mais quand vous voyez que ça permet à des émissions sur France 2 par exemple de faire des bonnes audiences.
01:40 - Des gros cartons même, des excellents cartons. Non non je suis assez content parce que je suis plutôt
01:45 découvreur de talents et très heureux de l'être en fait.
01:49 - Bon et alors est-ce qu'il y aura des surprises durant cette soirée ?
01:51 J'ai entendu parler de Pascal Obispo par exemple qui passerait une petite tête.
01:54 - Ouais Pascal Obispo ça fait quand même plus de trente quelques années qu'on se croise et qu'on se recroise.
01:58 Il est plutôt de Bordeaux, je suis plutôt de Toulon donc il y a la magagne bien sûr évidemment.
02:03 Ouais il y a Pascal Obispo mais vous savez ce qui est très intéressant quand je parle de découvreurs de talents Thomas,
02:08 c'est qu'on a un garçon je dirais, un garçon qui a 20 ans aujourd'hui, qui vient de faire 21 ans,
02:14 il s'appelle Emilien et qui défraye vraiment la chronique et qui va être opposé à tous les plus grands maîtres de midi.
02:21 Il en est quasiment à 100 participations, il a 21 ans, vous lui posez une question sur quoi que ce soit comme sujet
02:27 et le gars il répond, il a 21 ans, ça fait 4 ans qu'il est avec sa petite amie, il est Vendéen,
02:33 il a eu une bourse pour aller faire ses études avec sa petite amie à Toulouse où il vit dans 15 m²
02:38 et il y a aujourd'hui... - Il a gagné combien là ?
02:40 Là il en est à plus de 300 000 euros de gains et de cadeaux et c'est ça ma fierté.
02:45 Quand on a découvert Paul, qui est autiste asperger et que je vois aujourd'hui qu'il est aux grosses têtes,
02:53 qu'il écrit des bouquins etc. Ce côté découvreur de talents et de transmission aussi quelque part,
03:00 c'est un peu notre rôle à la télévision de se dire, et bien si cette différence,
03:06 si tous ces grands adolescents peuvent aussi s'exprimer au lieu de rester dans leur chambre à marronner etc.
03:15 et bien moi j'en serais très très heureux.
03:17 Et c'est vrai que ça devient des stars de TF1 aujourd'hui et d'autres chaînes aussi maintenant.
03:21 Mais alors j'ai vu que vous n'aviez pas encore signé avec TF1 pour la rentrée prochaine de Jean-Luc Réjouan.
03:26 J'aimerais comprendre pourquoi mais vous allez me le dire dans un instant.
03:29 Il est fort ! Il est dans les bureaux des patrons de TF1.
03:33 Non mais attendez c'est Culture Média ici Jean-Luc Réjouan.
03:36 J'étais encore l'année dernière.
03:38 Je suis au courant de votre salaire, je le dévoile dans un instant.
03:40 Excellent Jean-Luc Lemoyne, à tout de suite.
03:43 La suite de Culture Média, 9h-11h sur Europe, avec votre invité Thomas Hylinthe.
03:49 Oui je reçois ce matin Jean-Luc Rechman qui va présenter le 24 décembre un Prime spécial,
03:53 les 12 coups de Noël, déclinaison de votre jeu quotidien.
03:56 Un jeu qui marche toujours aussi bien, on l'a vu avec les audiences tout à l'heure,
04:00 malgré les changements à l'animation de votre principal concurrent,
04:03 tout le monde veut prendre sa place, désormais animé par Jari.
04:06 Ça n'a pas fait bouger vos fidèles j'ai l'impression.
04:08 Non, on est solide, on est serein.
04:11 En fait c'est ce que je me disais avec un camarade,
04:14 moi je suis dans mon couloir de nage et je continue à avancer,
04:18 à compter les carreaux au sol et je ne m'occupe pas des autres,
04:23 je regarde évidemment tout ce qu'il fait.
04:25 Les audiences forcément.
04:26 Les audiences c'est tous les matins à 9h.
04:28 Mais je ne sais pas comment il les a plus tôt que moi, votre collègue.
04:31 C'est culture média ici.
04:33 C'est un peu bizarre mais non.
04:35 Non, effectivement Thomas, de toute manière vous écoutez la concurrence,
04:39 vous regardez, à partir du moment où vous écoutez ce qui se passe,
04:42 que ce soit vous avec vos invités, que ce soit moi,
04:46 que ce soit sur scène ou sur les Léomathéis ou dans les jeux,
04:52 à partir du moment où on écoute la concurrence,
04:54 on essaye bien évidemment de rester en phase avec la société.
04:58 Pour moi c'est très très important.
05:00 Si on n'écoute pas, on ne peut pas redonner.
05:02 Donc si on n'écoute pas les besoins aussi des gens, je crois que les...
05:06 Donc vous transformez votre jeu régulièrement ?
05:08 Vous faites des petits changements ?
05:09 C'est une espèce de fourmilière.
05:11 On ne voit rien de l'extérieur, c'est comme à Europe 1,
05:13 le logo c'est toujours le même, le nom est toujours le même.
05:15 "1 1 1 salut les copains" et dessous ça grouille.
05:18 Et là on sent que ça frémit bien sur Europe 1.
05:21 Et une fois de plus je vous écoute très très souvent.
05:24 Et quoi qu'il arrive, c'est ça aussi.
05:28 Nous au Douze Coups, on regarde ce qui se passe,
05:30 on a fait énormément d'innovations, par exemple pour le 24 décembre au soir,
05:34 avec beaucoup plus d'illustrations, etc.
05:36 On essaye d'être novateurs en permanence
05:40 et de continuer à avancer et de coller un petit peu à l'actualité surtout.
05:45 Et vous continuez aussi la fiction,
05:47 parce que vous venez en plus de tourner la 11ème saison de votre fiction Léomathéis.
05:50 La nouveauté de cette saison, c'est l'arrivée de Brigitte Fossé au casting,
05:54 qui incarnera votre maman, c'est ça ?
05:56 - Mais il n'y a pas que ça Thomas, en nouveauté.
05:58 Si vous saviez tout ce qu'il y a comme nouveauté,
06:00 il y a une réalisatrice superbe qui s'appelle Nathalie Lecoultre,
06:03 qui accessoirement est ma femme.
06:05 Donc imaginez-vous la nouveauté.
06:07 Il y a effectivement Brigitte Fossé, pour moi c'est une star.
06:11 Elle a accepté de faire ma maman.
06:13 Vous ne pouvez pas vous imaginer les frissons que vous allez avoir
06:17 lorsque vous allez voir Brigitte nous émouvoir, nous emporter.
06:24 Un regard, elle est d'une pétillance, vous ne pouvez pas imaginer.
06:29 C'était quand même la maman de Sophie Marceau dans "La Boum".
06:32 - C'est ça, c'est génial.
06:33 - Donc vous avez bien compris, parce que ça va très vite dans vos têtes,
06:35 je suis un peu le frère de Sophie Marceau.
06:37 - Bien sûr, il y a quelque chose physiquement, de toute façon il y a normalement un truc.
06:40 - D'accord, évidemment.
06:42 Et donc voilà, il y a des gens qui se rallient à notre cause,
06:44 parce que quand même c'est Léomathéis, brigade des mineurs.
06:46 C'est également, comme je le disais tout à l'heure, pour les enfants aussi,
06:49 pour faire de la prévention.
06:51 Et quand il y a 11 ans on a dit "on va s'occuper des enfants",
06:54 d'un seul coup ils se sont marrés, ils ont dit "ils vont faire plaisir à Rechman,
06:58 on va lui donner une fiction, c'est sympa".
07:00 Mais moi mes combats c'est l'enfant,
07:02 puisque dans les cours d'école, imaginez-vous, moi j'étais la tâche,
07:05 d'accord, sur le nez, on n'oublie pas quand même.
07:08 Et puis c'est sur la différence et sur l'enfant.
07:11 Alors j'ai une petite sœur effectivement qui est handicapée,
07:13 et il y a 11 ans ils m'ont dit "oui, avec plaisir, avec plaisir".
07:18 Et la brigade des mineurs, quand on en parlait à Paris et autres,
07:21 c'était la brigade des bébés, donc c'était pas des flics.
07:23 Et aujourd'hui quand on parle d'éducation, d'enfants,
07:26 et tout ce qui va avec, et toutes les conséquences,
07:29 on se dit finalement qu'on est en plein cœur de l'actualité à aujourd'hui.
07:32 - Bien sûr, et alors vous avez donc un jeu et une série qui marchent bien sur TF1,
07:36 et vous êtes, on l'a dit, un des animateurs préférés des Français,
07:38 et pourtant vous n'avez pas encore signé, paraît-il, avec TF1
07:41 pour la rentrée de septembre, comment c'est possible ça ?
07:43 - C'est possible parce que moi je prends le temps,
07:45 et que voilà, en 2024, moi je suis très heureux,
07:48 parce qu'il y a une espèce de loyauté entre TF1 et moi,
07:52 entre moi et TF1, et donc voilà.
07:54 - Donc vous serez sur TF1 à la rentrée ?
07:56 - À la rentrée de janvier bien sûr, ouais.
07:58 - En septembre vous serez pas encore ?
07:59 - Je sais pas, mais on va parler, vous savez, on est détendu.
08:02 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune friction entre moi et les responsables de TF1.
08:07 - C'est juste une fin de contrat là en juin ?
08:08 - C'est une fin de contrat, voilà, je me sens hyper bien,
08:11 il suffit qu'on parle, là je reviens de trois mois de tournage à Marseille,
08:15 il faut qu'on prenne le temps de parler,
08:17 de se dire comment on voit l'avenir ensemble.
08:19 - Ça peut vouloir dire faire des nouvelles choses aussi,
08:21 vous leur demandez des nouvelles choses à TF1 ?
08:22 - Bah écoutez, je voulais refaire de la radio,
08:24 ça n'a pas été possible, voilà, pour quelques raisons que que ce soit,
08:30 en revanche, voilà, j'ai accepté de faire du théâtre,
08:33 j'ai besoin de danseuses de temps en temps,
08:35 j'ai besoin de m'éclater et de me sentir assez libre.
08:39 C'est important parce que, à aujourd'hui,
08:42 c'est toujours une surperformance qu'on vous demande,
08:45 une surproduction permanente, en disant "tiens, on va surperformer
08:50 et on va pas penser au présent et à tout de suite et au plaisir".
08:54 Ce que vous faites cette année, et ce que je trouve génial sur Europe 1,
08:56 c'est que vous prenez le temps.
08:57 C'est-à-dire qu'il n'y a pas une recrudescence de pubs de partout,
09:00 de ceci, de cela...
09:01 - Elle arrive là quand même.
09:02 - Oui, non mais je suis d'accord, mais on prend le temps de parler,
09:04 on prend le temps d'écouter.
09:06 Moi, ce qui m'intéresse, pour être non pas dans cette surperformance,
09:10 vous avez que des animateurs et des producteurs qui veulent faire
09:13 plus, plus, plus et toujours plus, on en reparlera peut-être,
09:16 mais moi, aujourd'hui, j'ai envie de prendre l'instant présent.
09:19 Je suis super bien avec Thomas Hyde et avec son équipe,
09:21 on parle détendu et j'ai envie de prendre le temps de réfléchir
09:25 et le temps d'apprécier l'instant.
09:27 - Eh bien, si vous êtes bien, Jean-Luc Rechman, ne bougez pas !
09:30 Culture Média continue dans un instant
09:32 avec le journal des médias de Julien Pichenay.
09:34 On va parler notamment d'Emmanuel Macron, de Roselyne Bachelot,
09:37 de Pico Herty et de José du Miracle de l'Amour.
09:39 - Je ne les connais pas.
09:40 - Quel castille, quel mélange !
09:42 - À part José, je ne connais personne !
09:44 - Culture Média, 9h-11h, sur Europe 1, Thomas Hyde.
09:47 - Et on va se replonger dans la carrière de Jean-Luc Rechman
09:49 avec quelques-uns des génériques de ses émissions.
09:52 Je commence avec l'émission qui a fait connaître votre voix, peut-être.
10:00 - Thomas Hyde, tous les matins, accrochez vos belles-mères au radiateur,
10:03 ça va swinguer !
10:05 - Eh oui, vous faisiez la voix-off de l'émission Nagui,
10:08 "N'oubliez pas votre brosse à dents".
10:10 Comment vous êtes retrouvé là, d'ailleurs ?
10:12 - Comment je me suis retrouvé là ?
10:13 C'est tout simple, je portais les cafés à Nagui,
10:16 j'étais son chauffeur de salle, j'étais sa voix-off sur "Que le meilleur gagne".
10:19 Voici les 200 candidats qui sont venus jouer avec Nagui !
10:23 Et Nagui, je t'ai dit, tiens, il est complètement taré, le mec derrière.
10:26 Je vais le prendre avec moi sur "N'oubliez pas votre brosse à dents"
10:29 pour faire les voix-off.
10:32 Je lui dis "écoute, avec plaisir, on se laisse micro-ouverts".
10:35 Et là, d'un seul coup, micro-ouverts, c'est-à-dire ?
10:37 Bah oui, parce que pour faire les cadeaux, c'est pas très rigolo.
10:39 En revanche, micro-ouverts, pour jouter avec toi, avec plaisir.
10:42 Et lui, il m'a dit "eh bien, micro-ouverts".
10:44 Et il est fou, ce Nagui.
10:46 Et puis, il a eu cette folie délirante, comme il en a très souvent.
10:50 - C'était la première voix-off comme ça, avec vraiment un dialogue.
10:54 Vous étiez presque en co-animateur, en fait, de l'émission.
10:57 - Ouais, j'étais la première voix-off de Motus pendant 1000 émissions,
11:01 également, aux côtés de Thierry Becqueron.
11:03 Mais là, ça débordait un peu trop, donc limite, on m'a dit "il va falloir te calmer".
11:07 Et puis, Nagui avait ressenti ça, peut-être pas autant,
11:10 voilà, avec autant de folie.
11:14 Mais ça a donné un duo de dingue.
11:17 - C'était génial. Mais ce qui est fou, c'est qu'après, vous avez été longtemps en concurrence avec Nagui à Midi.
11:21 Ça, c'est particulier, quand même, de travailler ensemble,
11:23 et puis un jour, de se retrouver face à face, pendant des années.
11:25 Et puis, vous vous êtes un peu tirés l'amour l'un l'autre.
11:27 Un moment, il est passé devant, vous vous êtes revenus devant ensuite.
11:31 - C'est hyper excitant, la concurrence.
11:33 En plus, quand c'est quelqu'un qui vous a laissé votre chance aussi,
11:36 je trouve que c'est une émulation de dingue.
11:39 Et là, pour tout vous dire, il me manque à Midi.
11:42 Et puis, voilà, à chaque fois qu'on se croise, on est hyper heureux.
11:47 Il faudrait qu'on se voit plus souvent, la vie va vite.
11:49 Mais lui, c'est un réel producteur.
11:51 - Vous êtes producteur aussi de votre émission ?
11:53 - Ouais, je suis producteur, mais je fais que de l'artistique, moi.
11:56 C'est-à-dire que je m'occupe pas de contrat, je m'occupe pas...
11:59 - Et puis, vous faites que vos émissions, vous produisez pas encore pour d'autres.
12:01 Est-ce que c'est quelque chose que vous aimeriez faire ?
12:03 - Je ne produirais pas pour d'autres, en fait.
12:05 C'est mon choix.
12:07 C'est-à-dire que je n'ai pas envie, comme je vous le disais tout à l'heure,
12:09 de cette surperformance, de cette surproduction.
12:12 Voilà, je suis un peu tatillon.
12:15 Ce que je fais, j'essaye de le faire du mieux possible.
12:17 Je me sens plus un artisan.
12:19 Voilà, créer, Attention à la Marche,
12:21 au début, on m'avait dit que ce n'était pas possible de créer un jeu français.
12:24 Créer une fiction française, comme La Brigade des mineurs, Léomath et I,
12:27 on m'a dit que ce n'était pas possible.
12:29 Là, il s'avère qu'il y a une création française
12:32 par Isabelle Mergaux sur le théâtre,
12:34 au Théâtre des Nouveautés, à partir du 14 février.
12:37 On m'a dit "attends, tu vas avec Isabelle Mergaux ?"
12:40 J'ai dit "ouais, j'y vais, mais je me laisse cette ouverture des possibles
12:44 et je n'ai pas envie de produire pour les autres.
12:47 J'ai envie de faire les choses du mieux possible
12:50 et d'aimer les gens avec qui je travaille du mieux possible
12:53 et de les écouter le mieux possible.
12:55 Nagui est un producteur fou, un producteur dingue,
12:58 il fait des choses de folie.
13:00 Je ne suis pas dans cet état d'esprit,
13:02 je suis dans cette compétition avec moi-même pour me dire
13:05 "voilà, comme je vous le disais tout à l'heure, je suis dans mon couloir de nage
13:08 et je m'y sens super bien."
13:10 Un autre générique, écoutez ça, est-ce que vous vous souvenez de celui-là ?
13:13 Oh putain, c'est pas possible !
13:15 La Piste de Xabatar !
13:17 Présentée par Sophie Davant.
13:19 Au nord du Mexique, dans l'état de San Luis Potosi,
13:22 dont le nom signifie richesse en Quechuan,
13:25 se dresse un lieu mythique, Xapatan.
13:28 Il l'a encore en tête, c'était en 1992.
13:31 Il y a 31 ans.
13:33 Un jeu d'aventure présenté par Sophie Davant.
13:36 Et puis je faisais des proverbes et des dictons à la con,
13:39 "quand tu ne vois rien à l'horizon, il n'y en a pas plus au lointain."
13:43 Je vous jure que c'est vrai, c'était extraordinaire.
13:46 Et je faisais des choses de dingue.
13:49 La Piste de Xapatan, c'était extraordinaire.
13:51 C'était, je crois, Marie-France Brière, Nicole Kovilers.
13:54 La réalisation, je pense que c'était Gérard Policino.
13:57 Et c'était des aventures jusqu'à 3h du matin,
14:00 à la SFP, 36 rue des Alouettes.
14:03 C'était un énorme barnum.
14:05 C'était un barnum de folie et je m'en rappelle encore très très bien.
14:07 J'étais voix off, vous avez raison.
14:09 Allez, on va continuer ce petit parcours,
14:12 ce petit chemin dans votre carrière.
14:14 On revient dans un instant sur Europe.
14:16 Culture Média sur Europe, à 9h-11h.
14:18 Et ce matin, Thomas Hill, vous recevez Jean-Luc Rechman.
14:21 J'adore parce qu'on revisite les passants de la télévision française.
14:24 Je rajeunis.
14:26 On oublie par exemple que vous avez bossé ici aussi.
14:29 Mesdames et messieurs, bonsoir.
14:39 Effectivement, bienvenue à Thomas Hill.
14:42 Il est précisément 9h52 sur Europe.
14:45 Vous faisiez la voix de PPD de Stalos.
14:47 Oui, aussi, je suis très content de vous avoir.
14:49 C'était le Steve Camembert qui pue et tout.
14:52 Il y avait quoi d'autre comme voix ?
14:54 Il y avait Jean-Pierre, bien sûr.
14:55 Vous faisiez Jean-Pierre ?
14:56 Mais j'étais toujours derrière.
14:57 J'étais toujours derrière Yves Lecoq, moi.
14:59 Et c'est assez rigolo, quand il y avait deux PPDA,
15:01 j'étais le deuxième.
15:03 La World Company avec le Steve Camembert qui pue Stalos.
15:07 Et vous avez fini par avoir votre propre marionnette.
15:10 Et ouais, alors là, ça a été le choc.
15:13 C'est pas vous qui faisiez la voix ?
15:14 Non !
15:15 Non, il voulait pas, c'était un garçon du Sud-Ouest,
15:19 je me rappelle très très bien.
15:20 C'était violent ou pas ?
15:21 Pas du tout.
15:22 Non ?
15:23 Je me suis dit, c'était hyper bizarre en fait.
15:25 Vous imaginez quand même que j'ai commencé aux guignols.
15:29 En fait, j'ai commencé aux arènes de l'info,
15:30 c'était avant les guignols.
15:31 C'était avec Gérard Junion, la baguette de pain et le béret.
15:35 Et dire qu'on les paye pour faire ça !
15:37 C'était exactement ça.
15:39 Et c'était hyper troublant tout ça, Thomas.
15:41 Parce que d'un seul coup, tu te dis,
15:43 bon je suis derrière depuis très très longtemps,
15:45 derrière le micro, on me connaît pas,
15:46 la brosse à dents, la piste de sa patate, Motus, etc.
15:49 Et maintenant, ils vont me tailler.
15:50 Et là, d'un seul coup, je vois ma marionnette
15:53 avec la tache sur le nez, etc.
15:55 Et je me dis, non, c'est pas possible.
15:57 Et je commence à rire,
15:58 parce qu'il n'y a pas d'auto-dérision dans nos métiers.
16:00 Si on reste au premier degré, ça ne marche pas.
16:02 Et là, c'était à la fois, c'était quand même un peu une chiarté,
16:05 parce que c'était Alain Duvernes qui faisait les mariages.
16:08 - Une consécration, quand même.
16:09 - Ouais, ouais, mais je ne le vois pas comme ça, moi.
16:12 Je le vois plutôt comme une belle auto-dérision.
16:14 - C'est Thierry Garcia qui faisait votre voix.
16:16 - Ouais, merci, merci beaucoup de me le rappeler.
16:18 Il est de Carcassonne, à côté de Trèbes, sur la Nationale San 13.
16:22 - Et puis alors, vous avez fini par avoir
16:24 votre propre émission sur France 2.
16:25 - Il paraît.
16:26 - Ah, c'est pas le bon générique, ça.
16:30 - C'est le nouveau, ça.
16:32 - Ouais, enfin, il y en a plus, des amants.
16:34 - C'est le plus récent.
16:35 - C'est le nouvel ancien.
16:37 - C'est l'ancien nouveau.
16:38 - Vous avez été, c'est vrai, le premier animateur des Amours.
16:41 Ça a duré cinq ans.
16:42 - Avec cinq ans et demi, ouais.
16:43 - Un jour, vous avez décidé d'arrêter,
16:44 sans qu'on comprenne très bien pourquoi, d'ailleurs.
16:46 - J'ai hyper flippé.
16:47 J'ai hyper flippé.
16:49 Là, c'était...
16:50 Pourquoi ? Parce que je me suis fâché avec mon père.
16:51 J'avais déjà des enfants, etc., etc.
16:53 Et je suis...
16:54 J'ai sauté en parachute, mais sans parachute.
16:57 - Parce que vous n'aviez pas encore signé avec TF1, à l'époque.
16:59 - Non, du tout, de rien du tout.
17:01 De rien du tout.
17:02 Et je me suis dit, il y a quelque chose à faire, une création française.
17:04 Alors, je suis allé voir un petit peu tous les producteurs.
17:06 - Attends, mais dites-moi d'abord pourquoi vous avez quitté les Amours.
17:09 - Parce que je voulais faire une création française,
17:11 que j'avais commencé à l'Europe 1.
17:13 - Oui, mais ça ne s'arrête pas comme ça, tout d'un coup.
17:14 - Ben si.
17:15 J'avais commencé à l'Europe 1 sur une émission,
17:18 9h midi, qui s'appelait "Questions pour une réponse".
17:22 C'était évidemment un plagiat de questions pour un champion,
17:25 de tout ce qui se faisait.
17:28 Et puis, je me disais, quand même, il y a une mécanique assez sympa.
17:31 Et je cherchais, je cherchais,
17:34 et puis je suis arrivé avec ma petite cachette.
17:36 C'était Dolby Bay, je me rappelle, Auto-Reverse.
17:39 Et j'ai dit à M. Mougette, écoutez, je voudrais faire ça,
17:42 puisque France Télévisions, ils ont refusé.
17:44 À l'époque, voilà, ils disaient,
17:46 "Ben non, Rechman, il n'y a rien derrière."
17:48 Mais je voulais faire une émission française.
17:50 - Ah bon ? Ouais, ouais.
17:51 - En disant, mais non, vous comprenez, il y avait "La roue de la fortune",
17:54 c'était aux Etats-Unis,
17:55 "Qui veut gagner des millions ?"
17:57 Tout ça, c'était étranger.
17:58 Y compris "Questions pour un champion", d'ailleurs.
18:00 C'était, je ne sais plus quoi.
18:01 - C'est australien.
18:02 - Australien, merci beaucoup.
18:03 - Goyne-Fargold, ouais.
18:04 - Et d'un seul coup, je dis, mais attention,
18:06 on peut faire quelque chose en France.
18:08 Et ils m'ont dit, ben non.
18:09 Et puis en plus, c'était les animateurs-producteurs,
18:11 les voleurs de patates à l'époque.
18:12 Vous voyez, les naguilles de la rue.
18:14 Arthur, il se faisait fusiller en disant,
18:16 "Ben non, on ne peut pas, nous, France Télévisions,
18:18 Service public, donner de l'argent, plus qu'il en ait."
18:20 C'était El-Khabache, machin, etc.
18:22 Et tout, et tout.
18:23 Et je dis, bon ben, c'est pas grave, je partirai à la fin de l'année.
18:25 Donc six mois avant, je dis, si ça ne marche pas,
18:27 au fin juin, je partirai.
18:29 Et je suis parti, et tout le monde a dit,
18:30 "Non, il ne partira pas, il n'a rien derrière."
18:32 - Et vous avez fini par partir.
18:34 - Et je suis parti avec rien.
18:35 Et la petite cassette d'Europe 1 que j'avais,
18:37 cassette, vraiment.
18:38 - Ça vous a servi de bande démo ?
18:40 - C'était ma bande démo.
18:41 Je suis allé voir Étienne Mougeot,
18:42 et je lui ai demandé à M. Mougeot,
18:45 "Mais pourquoi vous m'avez pris,
18:46 vous avez enlevé le juste prix,
18:48 à l'époque, produit par Dominique Cambiel, etc.
18:50 Il m'a dit, "Parce que tu ne m'as jamais demandé d'argent.
18:53 Tu m'as demandé de faire un pilote,
18:55 tu m'as demandé que les émissions soient sous-titrées
18:57 pour ta petite sœur, et pour les sourds et les malentendants.
18:59 Tu ne m'as jamais demandé d'argent,
19:01 et en plus, tu es poli."
19:03 Et j'ai trouvé ça complètement dingue.
19:06 Et puis on a créé "Attention à la marche",
19:07 qui est resté neuf ans et demi à l'antenne.
19:09 - Qui a été un très, très beau succès.
19:11 "Attention à la marche",
19:13 et puis qui a décliné au bout d'un moment,
19:15 et vous êtes revenu avec "Les douze coups de mili",
19:17 un nouveau format, qui est un carton,
19:19 et qui vous permet d'être en prime le 24 décembre prochain,
19:22 à 21h10, "Les douze coups de Noël".
19:25 - C'est vrai. - Merci Jean-Luc Rechelin.
19:27 - Non, merci à vous, je me suis senti hyper bien.
19:28 - C'est pas si un petit déce. - Ah ouais, c'est dingue ça.
19:29 - Beaucoup trop vite.
19:30 - Ah mais quand on est bien, on est bien.
19:32 - Ah c'est de vrai. - Eh bien, on est bien sur Europe 1.

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