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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Frank Melloul, PDG de la chaîne d’information i24NEWS.
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00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas Hill et votre invité Thomas Hill.
00:06 Oui je reçois ce matin Franck Méloul, vous êtes le PDG de la chaîne d'information
00:10 i24 News, une chaîne qui a aujourd'hui un peu plus de dix ans et l'idée au départ c'était de devenir la
00:16 première chaîne d'info internationale indépendante au Moyen-Orient. Vous en êtes où aujourd'hui de cet objectif ?
00:21 Je crois que l'objectif est atteint parce que nous sommes la seule chaîne indépendante de la région
00:26 puisque nous n'appartenons à aucun gouvernement ou ne sommes financés par aucun gouvernement
00:31 mais une chaîne privée du groupe Altis et je crois aussi que l'un des objectifs de cette chaîne était de devenir
00:38 une alternative d'Algezira dans la région et malheureusement les événements qui se sont passés depuis le 7 octobre
00:45 sont venus confirmer ce positionnement.
00:47 Ça veut dire que vous êtes diffusée partout au Moyen-Orient aujourd'hui ?
00:51 Eh bien nous sommes la seule chaîne basée en Israël à avoir des accords avec des pays arabes de la région
00:56 notamment dans le cadre des accords d'Abraham. Nous sommes la seule chaîne à avoir des studios, des correspondants
01:01 permanents dans des pays arabes mais aussi avoir une licence de diffusion qui nous permet d'être diffusée
01:07 sur les câblos opérateurs de la région donc oui, aujourd'hui nous avons une vraie audience.
01:13 Vous savez c'est trois chaînes, une chaîne en français, une chaîne en anglais et une chaîne en arabe.
01:17 Vous avez ajouté une quatrième langue. Donc on va ajouter une quatrième langue parce que
01:22 depuis la guerre à Gaza, effectivement les attentes des téléspectateurs ont changé,
01:27 les demandes des téléspectateurs ont changé et voient en notre chaîne la seule qui apporte une authenticité
01:33 sur ce qui se passe en Israël et la région, d'où la volonté de rajouter une quatrième chaîne qui sera en hébreu
01:38 et qui sera une chaîne nationale. Est-ce que vous dites la même chose sur ces quatre chaînes ?
01:42 Est-ce que vous dites la même chose en hébreu ou en arabe ? Oui.
01:44 Oui parce que, alors bien entendu, la ligne éditoriale est la même, l'angle est différent
01:50 puisque l'angle s'adapte par rapport à la cible. Que vous soyez sur la chaîne française, anglaise ou arabophone
01:56 ou bientôt en hébreu, l'intérêt pour certains sujets n'est pas le même.
02:01 Alors justement, la ligne éditoriale, vous avez des studios qui ont été spécialement construits à Tel Aviv, c'est ça ?
02:06 Est-ce que le but c'est de porter la voix, les points de vue des Israéliens dans le monde ?
02:10 Non. Le but est d'apporter une photographie globale de la réalité, de ce qui se passe dans la région.
02:16 Et en diffusant depuis la seule démocratie de la région, eh bien ça nous donne une audience et une notoriété
02:23 qui nous permet d'avoir pratiqué un journalisme indépendant.
02:26 Et alors vous le disiez, votre chaîne fait partie du groupe Altis Média, qui va être cédé à un autre actionnaire,
02:33 le groupe Altis, qui va être cédé à Rodolphe Saadé.
02:37 Est-ce que vous confirmez que la chaîne E24 News ne fait pas partie de ce rachat ?
02:41 Absolument, puisque nous ne faisons pas partie d'Altis Média. C'est pour ça que je me suis permis de vous corriger.
02:45 E24 News fait partie de la branche américaine d'Altis, et donc nous ne sommes pas impactés par la vente d'Altis Média.
02:54 Donc vous restez dans le groupe de Patrick Drahi ?
02:55 Absolument.
02:56 Et donc ça veut dire que vous allez vous désolidariser de BFM TV et RMC, avec qui vous aviez des accords ?
03:01 Parce que, est-ce que vous pourrez continuer par exemple à diffuser les grandes gueules Moyen-Orient,
03:05 même si vous ne serez plus dans le même groupe que les grandes gueules ?
03:07 Absolument. D'ailleurs, je vous annonce que les grandes gueules Moyen-Orient vont reprendre très prochainement.
03:11 D'accord. Et est-ce que tout ce rachat va avoir un impact sur votre chaîne ?
03:16 Non.
03:17 Et notamment sur les émissions qui sont diffusées depuis Paris ?
03:20 Non, pas du tout. Le bureau parisien ne ferme pas. Il continue à opérer.
03:25 D'ailleurs, nous rajoutons un correspondant à Paris pour la chaîne en hébreu,
03:30 et nous continuerons à s'ouvrir au monde.
03:34 Parce que c'est ça, aujourd'hui, la force d'i24news.
03:38 Ce qui fera le succès de la quatrième chaîne en hébreu, qui sera une chaîne nationale, je le répète,
03:43 c'est le succès de la chaîne internationale.
03:45 Et ce qui va faire le succès encore plus de la chaîne internationale,
03:48 c'est cette valeur ajoutée d'un journalisme de proximité.
03:51 Est-ce que ça veut dire du coup que les informations du journal économique en ligne l'informaient,
03:55 qui parlait d'une réduction des effectifs à Paris,
03:58 ce sont de fausses informations sur votre chaîne ?
04:00 Ce sont de fausses informations, si ce n'est que dans la logique de cette nouvelle stratégie éditoriale,
04:07 de plus de proximité sur Israël et la région,
04:12 nous avons décidé de mettre fin à sept années de collaboration
04:15 d'une émission qui marchait très bien, qui était celle d'Anna Cabana, à qui je rends hommage.
04:19 C'est appelé "Conversations avec Anna".
04:21 Donc c'est le seul changement. Et comme cette émission était réalisée à Paris,
04:26 c'est le seul changement qui impactera le bureau parisien.
04:29 Alors en tout cas depuis le 7 octobre dernier,
04:31 et l'attaque terroriste du Hamas, votre chaîne a basculé
04:35 dans une édition spéciale permanente.
04:37 Vous êtes encore en édition spéciale aujourd'hui,
04:40 avec beaucoup de journalistes sur le terrain.
04:42 Ça représente quoi aujourd'hui ?
04:44 Ça représente beaucoup de travail, ça représente beaucoup de pression.
04:47 Comme vous le dites, dimanche ça fera six mois
04:49 que nous sommes en édition spéciale,
04:52 avec des difficultés.
04:54 Des difficultés à la fois de couvrir une guerre qui a atteint un niveau d'atrocité unique,
04:59 mais aussi d'avoir à gérer des émotions, parce que c'est pas facile
05:03 quand vous savez que dans votre chaîne, d'abord un de nos techniciens
05:08 a été victime des attaques terroristes du Hamas,
05:11 puisqu'il se rendait dans nos studios ce fameux 7 octobre,
05:14 et il est tombé sur des terroristes qui ont mitraillé,
05:17 il a pris quatre balles dans le ventre, ils l'ont laissé pour mort.
05:19 Fort heureusement aujourd'hui il s'en sort, mais avec une année de rééducation.
05:23 Et puis des gens dans la chaîne qui ont des familles qui ont été victimes du 7 octobre,
05:28 ou qui sont otages encore aujourd'hui à Gaza.
05:31 Et puis vous avez une chaîne arabe aussi.
05:33 Vous avez une chaîne arabe qui doit se confronter à des menaces,
05:37 des menaces du BDS, du Hamas, ou d'autres organisations palestiniennes
05:43 qui les menacent de mort parce qu'ils travaillent à I24 News.
05:46 Donc quand vous êtes PDG d'une chaîne comme celle-là,
05:49 il y a l'information qu'il faut véhiculer dans le monde,
05:52 mais il y a aussi à gérer les émotions qui font partie prenante
05:58 du quotidien d'une newsroom comme I24 News.
06:01 - Est-ce qu'aujourd'hui vos journalistes ils peuvent aller partout sur le terrain
06:04 avec le logo I24 News ? Ou c'est trop compliqué j'imagine ?
06:08 - Ils vont partout.
06:10 Je dirais que malheureusement,
06:13 il est plus facile de porter le logo d'I24 News à Dubaï
06:18 qu'à Paris dans certaines manifestations.
06:19 - Vraiment ? - Vraiment.
06:21 - Et est-ce qu'ils peuvent aller à Gaza par exemple ?
06:24 - Il n'y a pas aujourd'hui de journalistes qui rentrent à Gaza
06:26 si ce n'est avec l'autorisation de l'armée israélienne.
06:28 Nous sommes rentrés quatre fois à Gaza depuis le début du conflit.
06:33 Nous avons été les premiers à couvrir le corridor humanitaire.
06:37 - Qui permet à des Gazaouis d'être évacués vers le sud.
06:40 - Absolument.
06:41 Où notre journaliste s'est retrouvé entre les feux du Hamas
06:44 qui tirait sur la population qui essayait de s'enfuir vers le sud.
06:49 - Donc là vous étiez protégé par Tzahal ?
06:50 - Absolument. - Par l'armée israélienne.
06:52 Sinon vous ne pouvez pas du tout rentrer ?
06:53 - Sinon on ne peut pas rentrer parce que l'autre moyen de rentrer est par l'Egypte.
06:56 Et l'Egypte ne laisse pas rentrer dans Gaza.
06:58 - Mais on le sait, c'est aussi une guerre de l'information
07:00 qui se joue actuellement entre l'armée israélienne et le Hamas.
07:04 Le risque étant aussi d'être le relais de fausses informations.
07:08 C'est d'ailleurs l'accusation un peu qu'a lancé le Monde
07:12 hier en retraçant l'itinéraire de cette rumeur
07:15 des 40 bébés décapités le 10 octobre dernier
07:18 relayés par des journalistes de votre chaîne.
07:21 Qu'est-ce que vous leur répondez au Monde aujourd'hui ?
07:23 - Déjà c'est vrai que le Monde est un exemple de journalisme d'équilibre et non militant.
07:28 Mais ce que j'ai à répondre c'est simplement de remettre dans le contexte ce qui s'est passé.
07:33 Le 9 octobre, c'est-à-dire deux jours après les attaques,
07:37 nos journalistes ont été parmi les premiers à rentrer dans le kiboutz de Kfar Azzah.
07:41 Ils ont été confrontés à des corps mutilés par terre,
07:46 des sacs poubelle, certains plus petits que d'autres,
07:49 c'est-à-dire qu'ils contenaient des enfants.
07:51 Et ils accompagnaient l'armée qui rentrait pour la première fois
07:55 dans les maisons du kiboutz,
07:58 voyant des images d'horreur.
08:00 Et certains soldats, certains officiers ont ressenti le besoin
08:05 de parler de ce qu'ils avaient vu.
08:07 Et donc ils ont rapporté aux journalistes d'I 24 News
08:10 que des bébés avaient été décapités et qu'ils auraient été au nombre de 40.
08:15 Donc nous avons simplement rapporté ce que l'armée disait.
08:19 Le lendemain, l'état d'Israël a retweeté ce que l'armée disait sur I 24 News.
08:26 Biden l'a redit le jour d'après, donc ça a eu un effet domino.
08:31 Et bien entendu, quand nous avons su avec les chiffres,
08:35 d'ailleurs il est important de rappeler qu'il a quand même fallu plus de deux mois à l'état d'Israël
08:39 et encore ça continue aujourd'hui à identifier le nombre de victimes.
08:43 Donc vous voyez bien quand on annonce un chiffre de victime, ça prend du temps.
08:47 Et à ce moment-là, nous avons fait un correctif sur notre site internet
08:51 disant que les chiffres officiels montrent qu'il n'y avait pas 40 bébés décapités.
08:56 Mais encore une fois, vous savez, ce qui est terrible dans la couverture de ce conflit,
09:01 c'est qu'on a atteint un niveau de telle atrocité dans les exactions
09:05 que tout était plausible.
09:07 Merci beaucoup Franck Méloud.
09:09 Le I 24 News, c'est à suivre.
09:11 Alors comment on le suit en France ?
09:13 Sur tous les câbles opérateurs.
09:15 Alors là, c'est quelle chaîne par exemple ?
09:17 Par exemple la chaîne 26 sur SFR.
09:19 Sur SFR, voilà.
09:21 Ah oui, tiens, au hasard SFR.
09:23 Restez avec nous pour suivre le journal des médias dans un instant.
09:25 Oui, dans un instant, le journal des médias de Julien Pichnick.