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Le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris, Sylvain Maillard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour Sylvain Maillard.
00:04 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:05 Et bienvenue, merci de votre présence.
00:07 Vous êtes député de Paris et vous êtes le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:11 Première question, Sylvain Maillard, est-ce que vous aimez les couleuvres ?
00:15 Je n'aime pas les couleuvres.
00:16 Vous êtes pris en aval.
00:17 Je n'aime pas les couleuvres et je fais de la politique parce que je porte des idées,
00:22 nous portons des idées et ces idées, nous les portons hier soir, nous les portons aujourd'hui.
00:26 Et entre autres, c'est de refuser les textes qui ne sont pas acceptables.
00:30 Et c'est ce qui s'est passé hier soir.
00:31 Qu'est-ce qui n'est pas acceptable ?
00:33 Venons-en précisément à ce qui bloque Sylvain Maillard
00:36 et ce pourquoi la commission mixte paritaire a été suspendue,
00:38 ce sont les prestations sociales versées aux étrangers et en particulier les appels.
00:42 Est-ce que vous pouvez nous dire clairement ce matin si c'est votre ligne rouge ?
00:45 Nous avions un accord avec les Républicains
00:48 et les appels, les aides personnalisées aux logements n'ont jamais fait partie de cet accord.
00:53 Les Républicains ont soulevé ce point en début de commission mixte paritaire
00:58 et nous avons décidé de bloquer la commission mixte paritaire
01:01 parce que nous n'acceptons pas les conditions qu'ils nous posent.
01:04 C'est très clair, il y a des discussions qui continuent entre nous,
01:08 mais nous l'avons toujours dit pour nous, les gens qui travaillent,
01:12 nous ne regardons pas la couleur du passeport, nous regardons le travail effectué en France.
01:17 Et donc nous n'acceptons pas les conditions qui sont posées par les Républicains.
01:20 Soyons précis ces conditions, est-ce que ce sont celles-là ?
01:22 La droite veut que les prestations sociales, y compris pour les APL,
01:25 soient conditionnées à 5 ans de présence sur le territoire pour tous les étrangers
01:29 et à 2 ans et demi pour les étrangers qui travaillent.
01:31 Est-ce que vous dites aussi que c'est une forme de priorité nationale ?
01:34 Et est-ce que la priorité nationale, c'est votre projet, M. Maillard ?
01:37 La préférence nationale n'est pas notre projet.
01:40 C'est le projet de l'extrême droite.
01:41 Nous nous sommes construits sur le travail, la liberté, le travail, la protection des Français.
01:46 Ce sont les valeurs que nous avons toujours portées autour du président de la République
01:50 et ce sont des valeurs que nous continuons à porter.
01:52 Et donc nous n'acceptons pas le fait que, par exemple, des gens en première ligne,
01:56 ceux qu'on est allés applaudir,
01:58 on puisse faire le choix entre leur passeport
02:01 pour savoir s'ils ont droit aux aides ou pas aux aides.
02:03 Moi, je prends juste un exemple, je suis député de Paris, vous l'avez rappelé,
02:07 des infirmières à l'hôpital Necker,
02:09 qui le soir s'occupent de votre enfant qui est malade.
02:11 Donc il y a une infirmière congolaise, une infirmière française,
02:15 elle n'aurait pas le droit, si on écoute l'accord qu'on nous propose...
02:17 Mais je vous sens en colère ce matin.
02:18 Oui, je suis en colère.
02:19 Elle n'aurait pas le droit aux mêmes conditions.
02:21 Je n'accepte pas ça.
02:22 Pour ceux qui nous regardent et nous écoutent ce matin,
02:24 vous ne le saviez pas, ce point n'était pas dans la balance des négociations ?
02:27 Nous n'en avons jamais parlé et nous n'acceptons pas le principe
02:31 que les APL soient conditionnés à une préférence nationale.
02:34 Ce n'est pas notre projet, ce ne sera jamais notre projet,
02:36 je l'ai dit clairement et nous restons fermes sur ce principe.
02:40 Donc ce matin, vous, vous ne céderez pas ?
02:42 Nous ne céderons pas là-dessus.
02:43 D'ailleurs, nous l'avons très clairement dit hier soir aux Républicains,
02:48 nous ne céderons pas là-dessus.
02:49 Et pourtant, vous avez cédé sur tout.
02:51 Rétablissement du délit de séjour irrégulier,
02:53 durcissement des conditions de recourement familial,
02:55 versement d'une caution pour les étudiants étrangers,
02:57 régularisation au cas par cas dans les métiers en tension AME,
03:00 réformer à la rentrée.
03:01 Nous avons fait un compromis avec les Républicains.
03:05 Ce n'est pas notre texte, c'est le texte issu d'un compromis.
03:10 Je rappelle que sur les 27 articles du projet loi, 26 sont dans ce compromis.
03:17 Et donc c'est important pour nous.
03:18 Le texte, c'est quoi ? C'est de faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation
03:20 à être en France repartent à l'étranger.
03:23 70% des Français le souhaitent et nous portons ça.
03:26 Et nous voulons aussi, Sonia Mabrouk, une régularisation.
03:29 Regardez la netteté du projet que nous proposons, la régularisation
03:33 de ceux qui viennent travailler et qui travaillent dans les métiers en tension.
03:39 C'est ça que nous avons mis dans l'article 4 bis maintenant très connu.
03:42 Mais que reste-t-il de votre empreinte ? Ce n'est que le texte durci ?
03:45 C'est notre texte.
03:46 C'est votre texte ?
03:47 Les 26 des 27 articles sont dedans.
03:49 Et il y a évidemment, vous avez raison, un compromis avec les LR
03:53 où ils ont voulu certaines clauses.
03:55 Nous les avons acceptées pour certaines d'entre elles.
03:58 Par contre, les APL, nous n'en avons jamais parlé.
04:01 Et nous refusons le principe même de préférence nationale.
04:04 C'est très clair.
04:05 Alors c'est très clair pour vous, mais Gérald Darmanin, il y a quelques minutes,
04:08 estime qu'on pourrait parvenir à un accord.
04:10 Vous, vous dites là que vous ne franchirez pas cette ligne sur les APL.
04:14 Qu'y faut-il croire ?
04:15 Dans la discussion que nous avons, par exemple, sur les APL,
04:18 c'est le délai de carence.
04:19 Au bout de combien de temps un étranger pourrait obtenir des aides ?
04:23 Et entre autres, les aides personnalisées au logement.
04:26 Disons, on peut réfléchir sur le principe, d'ailleurs,
04:29 quand on regarde dans le maquille, c'est compliqué, la législation française,
04:32 mais dire, par exemple, les aligner sur les expatriés français.
04:36 Quand ils reviennent en France, ils ont un délai de carence en moyenne de trois mois.
04:39 On peut estimer que ce serait la même chose pour les aides personnalisées au logement.
04:45 Pourquoi pas ?
04:45 Les délais qu'on nous a proposés ne sont pas du tout ceux-là.
04:48 Nous, nous estimons qu'il n'y a pas à avoir de préférence nationale.
04:51 Donc, ou bien on aligne tout le monde sur le même principe,
04:55 sinon il n'y aura pas d'accord.
04:56 Sylvain Maillard, la question qui se pose, est-ce que vous avez encore le choix ?
04:58 Est-ce que vous avez une marge de manœuvre ?
05:00 Et en particulier, là, vous êtes le président, je l'ai dit, des députés René Fond.
05:03 Il y a l'aile gauche.
05:05 Je suis très clair en face de vous, il n'y aura pas d'accord
05:08 si les LR ne reviennent pas sur ce principe.
05:12 Je vous le dis très clairement, très clairement.
05:14 Bruno Retailleau, au même moment où vous parlez,
05:16 vous demande de respecter vos engagements.
05:18 Donc, vous seriez engagé sur les prestations sociales et sur les APL.
05:22 Ce n'est pas vrai.
05:23 Nous en sommes là, monsieur Maillard.
05:25 Quelqu'un est en train de mentir sur des sujets aussi importants.
05:26 Sonia Mabrouk, jamais nous n'avons discuté sur les APL.
05:29 Jamais il n'y a eu un engagement et je le redis très clairement,
05:33 nous n'acceptons pas un système de préférence nationale
05:36 et donc il n'y aura pas d'accord si nous restons sur les principes qu'ils ont édictés.
05:42 C'est très clair.
05:43 Vous savez, moi je suis un homme d'entreprise.
05:45 Quand on se tape dans la main et que nous sommes d'accord sur un principe,
05:48 on respecte la parole qui a été donnée.
05:51 Ce n'est pas la parole qui a été discutée.
05:53 Donc, nous ne refusons cet accord très clairement.
05:55 J'imagine que, comme moi, vous pensez à ceux qui nous regardent
05:57 et qui nous écoutent ce matin, qui savent que c'est un texte,
06:00 en tout cas sur un sujet important, qui ont vu hier des suspensions,
06:04 des faux-semblants, des messes basses, des négociations
06:07 et qui se disent "c'est ça, la démocratie, c'est un texte aussi important".
06:10 Oui, le travail de député, c'est un travail difficile.
06:12 Nous sommes couchés très tard et nous recommençons tôt à travailler.
06:16 C'est ça, le travail de député.
06:19 Jusqu'au bout de faire le meilleur texte pour les Français.
06:20 Il y a une négociation qui se passe où, M. Maillard ?
06:22 A Matignon ?
06:23 Des discussions qui se passent à Matignon,
06:25 qui se passent dans mon bureau, qui se passent à l'Assemblée nationale.
06:29 Nous avons travaillé aussi avec Les Républicains tard hier soir.
06:32 Mais très clairement, nous travaillons pour faire le meilleur texte pour les Français.
06:36 Les Français veulent ce texte.
06:37 70% des Français veulent un durcissement sur la loi immigration.
06:42 C'est ce que nous proposons.
06:43 Mais aussi de mieux accueillir ceux qui viennent travailler dans les métiers en tension.
06:46 C'est ça qu'ils nous ont dit.
06:47 C'est ce texte qu'on veut porter.
06:49 Mais en aucun cas, ils nous ont dit de choisir la préférence nationale.
06:52 On va voir dans quelques heures, mais vous semblez affirmatif
06:54 et j'allais dire ferme sur cette ligne.
06:57 Que reste-t-il de la majorité, Sylvain Maillard ?
07:00 Il y a encore quelques jours,
07:01 Sacha Houllier, ici même, disait jamais au grand jamais,
07:04 on ne votera si la CMP est conclue.
07:07 Un texte durci, l'aile gauche a éclaté ?
07:10 Le texte est issu d'un accord.
07:12 Cet accord, nous l'avons accepté.
07:14 Nous l'avons négocié, nous l'avons accepté dans des termes très précis.
07:18 C'est cet accord que nous sommes prêts à voter.
07:20 Que cet accord.
07:22 D'accord, c'est-à-dire que les députés de votre groupe
07:25 sont prêts à voter en fonction de cet accord.
07:28 Sinon, qu'est-ce qui se passe s'il y a des récalcitrants ?
07:31 Sinon, nous ne voterons pas le texte
07:33 s'il ne correspond pas à l'accord que nous avons signé,
07:36 que nous avons établi avec les Républicains.
07:39 Je prends le scénario, s'il y a un accord, Sylvain Maillard,
07:41 qu'est-ce qui garantit aujourd'hui que vos députés de l'aile gauche
07:44 vont le voter ?
07:45 S'il y a un accord, ce sera aux conditions que je vous ai édictées.
07:47 Sinon, il n'y a pas d'accord.
07:48 Mais vous pouvez garantir qu'il y aura unité,
07:50 même si c'est ce texte-là de votre groupe ?
07:52 S'il y a accord sur le texte
07:54 dont nous avons parlé avec les Républicains,
07:57 il y aura un vote s'il n'y a pas accord.
08:00 Et si nous ne sommes pas d'accord, entre autres sur les appels,
08:02 ou s'ils nous redisent, nous ramènent d'autres sujets
08:05 dont on n'a pas parlé, il n'y aura pas d'accord.
08:07 Mais s'il y a un vote, je vous repose la question,
08:09 est-ce que ceux qui n'iront pas et qui ne voteront pas, justement...
08:12 Il n'y aura pas de vote s'il n'y a pas accord.
08:15 - C'est très clair ? - Mais très bien.
08:16 - Ce n'est pas pour que je ne peux pas être plus clair. - Je vais répéter le titre de la question.
08:18 - Mais je vais vous le dire. - Mais s'il y a accord,
08:19 vous êtes sûr que tous les députés voteront comme un seul homme ?
08:21 - Oui, bien sûr, parce que s'il y a un accord... - Ah bon ? Il est gauche, il ne va pas s'asseoir sur ses convictions ?
08:25 - Vous savez, mon groupe, c'est un groupe extrêmement responsable.
08:28 Nous sommes en responsabilité depuis six ans et demi
08:30 et nous savons faire front ensemble,
08:32 y compris quand c'est un texte qui n'est pas pleinement notre texte.
08:35 Mais il y a des lignes rouges, les appels, la discussion que nous avons depuis quelques minutes
08:39 est une ligne rouge très claire.
08:41 - C'est étrange, certains députés ont expliqué que les mesures dans le texte,
08:44 y compris avec cet accord, sont des mesures presque d'extrême droite.
08:48 Moi, je vois mal, certains, ou alors vous les avez convertis,
08:51 certains députés, vraiment, de l'aile gauche,
08:53 votés avec entrain, enthousiasme et vous dire merci à l'accord ?
08:56 - Il y aura une majorité, évidemment, très large
08:59 pour l'accord que nous avions établi avec les LR,
09:03 très clairement,
09:04 mais c'est uniquement cet accord, ce n'est pas la discussion sur les appels
09:09 et cette préférence nationale qui serait instituée.
09:12 Donc je le dis, redis, je l'ai dit aux LR,
09:15 je le redis très clairement ce matin.
09:16 - Dans quelques instants, on verra les réactions des LR.
09:21 Je reste encore une question, encore, j'insiste, monsieur Maillard,
09:24 est-ce qu'il y aura des sanctions s'il y a vote sur le texte avec un accord ?
09:29 Est-ce qu'il y a des sanctions ?
09:30 - Vous me connaissez Sonia Mabrouk, il n'y a pas de chasse aux sorcières.
09:33 Moi, mon groupe est un groupe responsable et qui sait s'unir
09:36 et les unir face à l'adversité.
09:39 C'est un moment, évidemment, difficile, mais c'est un texte attendu
09:42 et nous serons derrière un bon accord.
09:44 - Est-ce que c'est une victoire idéologique du RN ?
09:47 Selon vous, nous venons d'édicter quand même des points qui sont durcis
09:51 et qui ont été énoncés depuis quelques années déjà par le RN.
09:55 - Il y a deux projets de société qui, très clairement devant les Français,
09:59 il y a le sujet de la préférence nationale qui est porté par le RN
10:02 et il y a nous, la liberté, le travail, le mérite.
10:06 Nous, c'est ce que nous portons autour d'Emmanuel Macron
10:09 et c'est ce projet-là que nous portons, c'est ce projet-là,
10:11 pour ce projet-là que les Français nous ont choisi deux fois de suite
10:14 et c'est ce projet-là que nous mettons en place.
10:16 Le mérite, il se construit à travers le travail.
10:18 C'est ça que nous portons comme valeur. Point à la ligne.
10:21 - J'entends votre fermeté et donc, mettons-nous dans l'hypothèse
10:24 où il n'y a pas d'accord, vous avez réaffirmé à plusieurs reprises
10:27 votre ligne rouge, Sylvain Maillard,
10:30 que va-t-il se passer pour le quinquennat ?
10:31 Est-ce qu'il est bloqué ? Est-ce que le en même temps est terminé et acté ?
10:34 - Non, nous sommes dans...
10:37 - Vous allez me dire que tout va bien, qu'il n'y a pas de crise politique ?
10:39 - Je n'ai jamais dit que c'était un moment difficile,
10:43 mais vous savez, dans la vie politique, il y a des moments difficiles.
10:46 Mais quand vous gardez votre boussole et votre cap,
10:48 vous trouvez toujours les moyens, évidemment, de continuer, de porter.
10:53 Nous avons encore beaucoup de textes à porter dès la rentrée,
10:55 des textes attendus. Sur la loi agricole, je sais que c'est très attendu.
10:59 Et nous continuons à porter. - Et c'est tenable comme ça ?
11:01 - On a voté plus de 60 textes. - 21,43.
11:05 - Plus de 60 textes depuis un an et demi.
11:08 Nous avons trouvé des majorités sur chaque texte, à chaque fois.
11:11 Oui, mais c'est des textes budgétaires à chaque fois. C'est normal.
11:14 - Il y a eu quand même la réforme des retraites au passage.
11:16 - C'est un texte budgétaire. - Vous le voyez ainsi, c'était pas rien.
11:20 - Oui, mais concrètement, dans la loi française, c'est ainsi.
11:23 Les textes budgétaires, les oppositions votent contre le budget.
11:26 C'est assez normal. Nous sommes en majorité relative.
11:28 Donc elles votent contre.
11:30 Mais nous passons toutes les autres réformes.
11:32 - Vous êtes en train de me dire que trois ans et demi, c'est tenable dans cette situation ?
11:35 - Sonia Mabrouk, vous ne parlez, peut-être que nous ne parlons pas assez,
11:39 de tous les textes que nous votons.
11:41 Et nous trouvons des majorités à gauche et à droite sur tous les textes.
11:44 C'est vrai que c'est difficile. C'est vrai que c'est mon travail.
11:46 C'est le travail de mon groupe.
11:47 C'est le travail de l'ensemble des députés de trouver des majorités.
11:50 Mais ce soir, encore tout à l'heure, nous avons voté plusieurs textes
11:54 avec peut-être l'unanimité même de l'Assemblée nationale.
11:57 Nous continuerons. Nous continuerons à réformer pour les Français.
11:59 - Sylvain, quelque chose a dû interpeller beaucoup de Français hier,
12:02 et certainement vous-même,
12:03 tandis que les différentes chaînes et les chaînes d'information
12:06 ont diffusé des extraits de la jeune Claire,
12:08 cette jeune fille violée par un individu sous OQTF.
12:12 Il était question de ce texte "immigration".
12:14 Et on se demande, même un texte extrêmement durci,
12:17 comment il pourrait venir, et bien, prémunir ce genre de risque ?
12:22 - Je ne connais pas, évidemment, je n'ai pas accès au dossier.
12:24 Je ne connais pas exactement,
12:26 j'ai juste évidemment entendu ce témoignage bouleversant.
12:30 Et je ne connais pas l'ensemble du dossier.
12:33 Mais juste dire une chose.
12:35 Pourquoi on a autant de mal à faire en sorte que les OQTF,
12:38 donc les obligations de quitter le territoire français, soient réalisées ?
12:41 Entre autres, parce qu'il y a trop de voies de recours.
12:44 Dans le texte que nous proposons, et que nous pouvons voter ce soir,
12:47 on passe de 12 voies de recours possibles,
12:50 c'est-à-dire 3 ans et demi de procédure,
12:52 à seulement 3 voies de recours, donc 9 mois.
12:54 C'est-à-dire qu'à un étranger, on lui dit oui ou non,
12:57 maximum au bout de 9 mois.
12:58 Et au bout de 9 mois, il n'a pas fait famille,
13:01 il ne s'est pas marié, il n'a pas constitué une vie en France,
13:05 et donc c'est plus facile de le renvoyer dans son pays.
13:07 C'est pour ça que nous devons voter cette voie.
13:09 Donc il y a une grande responsabilité ?
13:11 Vous savez, je pense que j'ai toujours assumé mes responsabilités,
13:14 mon groupe a toujours assumé ses responsabilités,
13:16 mais nous disons qu'il y a des lignes rouges,
13:18 et cette ligne rouge, sur les APL, sur la préférence nationale,
13:21 elle ne peut pas être franchie.
13:21 Et vous n'avez pas l'impression qu'il y a eu des renoncements,
13:23 des compromissions ?
13:24 Je vous parlais de coulœuvre tout à l'heure,
13:26 ce matin vous me dites non, moi je suis droit dans mes bottes
13:28 et je n'ai rien renié de ce que je suis.
13:30 C'est un compromis, Sonia Mabrouk, c'est un compromis,
13:33 ce n'est pas pleinement le texte que nous aurions voulu porter,
13:36 c'est celui de la Commission des lois.
13:38 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
13:39 Le Rassemblement national, LFI, LELR,
13:43 ils sont tous unis pour nous empêcher de parler,
13:45 lundi dernier, du texte.
13:46 Une motion de rejet, c'est très rare,
13:48 c'est arrivé une autre fois sous la Ve République,
13:51 ils ont refusé de parler immigration.
13:53 C'est ça qui s'est passé hier.
13:55 Ils en parlent à midi et soir pour certains,
13:57 compliqués de faire croire qu'ils font pas le débat.
13:59 Pourquoi ils n'en parlent pas ?
14:00 Ils ont peur d'un débat ?
14:01 Mais bien sûr, bien sûr qu'ils ont peur.
14:03 Faites les slogans, venez vous faire 3-4 phrases ici
14:07 et puis repartir.
14:08 Mais ils ne travaillent pas,
14:09 le Rassemblement national ne travaille pas.
14:11 Vous savez, ils restent cachés, ils attendent,
14:13 ils ne travaillent pas.
14:14 Là, on avait l'occasion de parler de leur texte,
14:17 au fond de leur ADN, de ce qu'ils voulaient parler.
14:19 Ils ont préféré éviter le débat,
14:21 ils ont préféré voter comme un seul homme
14:23 pour dire non, ne parlons pas de ce sujet.
14:25 C'est ça le Rassemblement national,
14:26 c'est une arnaque nationale en réalité.
14:28 Pour conclure, quels mots vous avez pour les LR,
14:31 les Républicains, ils sont quand même maîtres du jeu
14:33 lors de cette commission de Paris-Rivers,
14:35 avant des CIR 30.
14:36 Vous n'êtes pas aux manettes pour le moment.
14:38 Non, si, nous avons un accord.
14:39 Manette d'un avion qui...
14:42 Nous avons un accord et je leur demande
14:44 de respecter cet accord, que cet accord.
14:47 Ils savent très bien que c'est une ligne rouge pour nous,
14:50 les APL, qu'au-delà des APL, la préférence nationale,
14:53 ça n'existe pas chez nous et donc c'est une ligne rouge
14:56 et donc je leur demande de revenir.
14:59 Évidemment que nous allons en reparler ensemble.
15:01 Nous pouvons accepter une égalité avec par exemple
15:05 les expatriés, ce que je vous ai dit,
15:07 expatriés français qui rentrent en France,
15:09 il y a un délai de carence, l'unifier et l'aider.
15:11 Pourquoi pas, là-dessus, il peut y avoir discussion.
15:14 Mais il n'y aura pas de préférence nationale,
15:15 je suis très clair.
15:17 C'est la ligne rouge. Merci Sylvain Maillard.
15:19 C'était votre grande...
15:19 [Musique]
15:23 [SILENCE]

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