• il y a 9 mois
Le vice-président de l'Assemblée nationale et député RN du Nord, Sébastien Chenu, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bienvenue et bonjour Sébastien Chenu.
00:01 Bonjour Madame.
00:02 Merci de votre présence.
00:03 Vous êtes le vice-président de l'Assemblée nationale,
00:05 vous êtes le député RN du Nord.
00:08 Avant d'évoquer tous les sujets d'actualité,
00:10 nous avons appris ce matin la disparition de l'amiral Philippe de Gaulle,
00:14 fils unique du général de Gaulle.
00:16 Ça a été l'un des compagnons de la Libération
00:18 et d'ailleurs il a participé à la Libération de l'Assemblée nationale.
00:21 Quelle est votre réaction ?
00:22 Quel hommage vous lui rendez ce matin ?
00:24 Philippe de Gaulle c'est un grand Français.
00:26 C'est un grand Français qui a mis sa vie au service de notre pays,
00:30 au service de la France et des Français.
00:33 C'était aussi, il faut le dire, un grand artiste.
00:36 Il a été un grand militaire, il a été un homme politique,
00:39 il était aussi un grand artiste
00:41 et peut-être que c'est ce qui lui permettait de sortir de l'ombre de ce général
00:45 auquel il ressemblait tant, du général de Gaulle.
00:47 Il disait d'ailleurs, j'ai lu ça,
00:49 j'aurais volontiers prêté un peu de ma longévité à mon père
00:53 parce qu'il était aussi probablement depuis toujours et toute sa vie
00:57 pétri d'admiration pour le général de Gaulle.
01:00 Et donc c'est probablement compliqué de mener sa propre vie,
01:03 il l'a fait, au service de la France
01:05 mais aussi en explorant des champs différents
01:08 et notamment ces champs artistiques que je veux souligner ce matin.
01:11 L'amiral de Gaulle effectivement qui est mort centenaire à 102 ans
01:15 et puis on se souvient des mémoires qui ont eu un très grand succès.
01:20 Justement en parlant du général de Gaulle hier,
01:23 au Parlement lors du vote sur l'aide de la France à l'Ukraine,
01:26 Sébastien Chenier, Gabriel Attal a beaucoup fait référence au général de Gaulle
01:29 mais pour vous cibler, pour dénoncer votre action et votre politique,
01:32 il a dit que le 18 juin, l'appel le 18 juin,
01:35 vous l'avez fait à l'envers à chaque fois.
01:38 Et il vous a carrément qualifié de suppôt de Poutine.
01:41 Que lui répondez-vous ce matin ?
01:42 Moi je conseillerais au Premier ministre de rester dans la décence.
01:46 Gabriel Attal nous avait habitué à un autre registre.
01:48 On a bien compris que, évidemment,
01:51 aujourd'hui pour éviter de parler d'un bilan,
01:53 probablement pour éviter aussi de parler d'un projet,
01:55 parce qu'à part répéter "Europe, Europe, Europe"
01:57 comme les fameux cabris qui sautaient,
02:00 décrits par le général de Gaulle,
02:02 le Premier ministre, sa candidate totalement inconnue,
02:05 n'ont rien à proposer aux Français
02:07 et surtout ont honte probablement de leur bilan.
02:09 Donc ces outrances qui ne sont pas au niveau
02:13 de ce qu'on peut attendre d'un beau débat
02:15 sur ce que doit être l'Europe demain,
02:16 eh bien je conseille au Premier ministre de les remiser.
02:19 Je conseille au Premier ministre de se calmer.
02:21 De se calmer. Mais est-ce que l'Europe demain,
02:23 c'est aussi l'Ukraine ?
02:25 Voici ce qu'a dit Gabriel Attal.
02:27 Si l'Ukraine perd, nous perdons aussi.
02:29 Tourner le dos à l'Ukraine,
02:30 c'est tourner le dos à nos valeurs, a-t-il lancé,
02:33 affirmant que l'effondrement de l'Ukraine,
02:35 Sébastien Chenier, aurait des conséquences cataclysmiques
02:37 sur le quotidien des Français qui nous écoutent
02:39 et nous regardent ce matin d'un point de vue économique.
02:41 Est-ce que ce qu'il dit pour vous est faux ?
02:43 Oui, mais les conséquences, nous les avons déjà.
02:45 Enfin, la crise agricole que nous connaissons,
02:47 la crise énergétique que les Français connaissent,
02:50 ce sont les conséquences du conflit en Ukraine.
02:53 Donc, je ne sais pas ce que Gabriel Attal imagine d'autre,
02:55 à part, et on va pouvoir peut-être en parler,
02:57 l'idée d'envoyer des troupes qui seraient effectivement
02:59 cataclysmiques, mais les conséquences que vivent les Français,
03:02 nous les avons déjà. Moi, je crois,
03:04 et avec Marine Le Pen, nous avons pensé qu'il était temps
03:06 de mettre des limites à ce président sans limites.
03:09 C'est pour ça qu'on n'a pas voulu voter
03:12 la résolution qui nous était proposée hier.
03:13 Abstention d'ailleurs, est-ce que vous pouvez nous expliquer
03:15 ce matin pourquoi vous êtes abstenu ?
03:17 Parce que vous êtes contre toute aide supplémentaire à l'Ukraine.
03:19 Vous êtes contre son adhésion à l'UE.
03:21 Alors, pourquoi ne pas voter contre en cohérence ?
03:23 Mais parce que nous n'avons pas voté contre,
03:25 parce que nous savons très bien l'utilisation politique
03:27 qui en aurait été faite, c'est-à-dire que Gabriel Attal
03:30 nous aurait associé de parfaites mauvaises fois
03:32 et parce que c'est l'unique argument qu'ils ont.
03:34 Il le fait quand même, même avec votre abstention.
03:37 Ça montre bien que c'était leur dessin
03:39 et que c'était la démonstration grotesque qu'il voulait faire.
03:44 Nous, nous souhaitons soutenir l'Ukraine,
03:46 mais nous sommes en désaccord sur un certain nombre de conditions
03:48 qui existent dans le texte.
03:50 Vous avez toujours voté contre toute aide ?
03:51 Non, pas du tout.
03:52 Au Parlement européen, on a soutenu les aides financières à chaque fois.
03:55 Lorsqu'on nous a demandé,
03:57 nos parlementaires ont soutenu les aides financières.
03:59 Donc si vous voulez, on peut ne pas être d'accord
04:02 sur un certain nombre de dispositions.
04:04 Par exemple, dans le texte qu'Emmanuel Macron a négocié d'ailleurs,
04:08 cet accord bilatéral de sécurité,
04:10 dans le dos des parlementaires,
04:11 il y a des lignes rouges que nous ne souhaitons pas franchir.
04:13 Lesquelles ? Parce qu'il n'est pas question de troupe au sol,
04:15 un accord bilatéral.
04:16 Mais pas uniquement celle-ci.
04:17 La première, c'est l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
04:19 Pourquoi vous ne l'oubliez pas ? C'est intéressant.
04:21 C'est la ruine immédiate de pas entiers de notre économie.
04:24 Il y a d'autres pays qui viennent d'entrer, Monsieur Chouard.
04:26 Regardez ce qui se passe du côté de l'agriculture.
04:28 L'adhésion à l'Ukraine, d'abord,
04:30 je crois qu'il y a un coût qui a été évalué à 180 milliards d'euros.
04:34 Est-ce qu'on est obligé de se tirer une balle dans le pied
04:38 à nos agriculteurs en acceptant l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne ?
04:43 Et puis, il y a celle qui est à l'OTAN aussi,
04:45 l'adhésion à l'OTAN. Et là, ça pose un problème militaire.
04:49 Parce que l'OTAN, c'est une provocation en réalité vis-à-vis de la Russie.
04:52 Jamais Poutine n'acceptera de voir des militaires,
04:55 des structures militaires aux portes de son pays.
04:57 Ce sont vos lignes rouges. Mais si vous étiez au pouvoir en ce moment,
05:00 si vous aviez les manettes, Sébastien Genu,
05:02 qu'est-ce que vous auriez proposé à Poutine ?
05:04 De s'asseoir autour de la table, là, et puis de négocier les concessions
05:07 territoriales de l'Ukraine ?
05:08 D'abord, nous aurions proposé de continuer à soutenir l'Ukraine,
05:11 probablement autrement. Vous savez, il y a ceux qui parlent,
05:14 qui travaillent à la table, et puis il y a ceux qui agissent.
05:15 Nous, par exemple, lorsqu'il s'agit d'accueillir des Ukrainiens,
05:18 je pense à Louis Alliot, le maire de Perpignan,
05:20 qui est allé lui-même, après 22h15, chercher des Ukrainiens à la frontière.
05:23 J'entends. Mais ça ne les fera pas gagner sur le terrain militaire.
05:26 Certes, accueillir, aider, épauler médicalement, humanitairement,
05:30 tout ça, nous le faisons, et nous avons toujours été là pour le faire.
05:33 Et puis, j'allais dire, la demande d'initiative de paix
05:37 que nous demandons, nous souhaitons qu'Emmanuel Macron l'entende.
05:40 Mais la paix, aujourd'hui, considérée en tout cas par la majorité,
05:42 comme une rédition, comme un esprit municois.
05:45 Être pacifique, c'est être poutiniste. Que lui répondez-vous ?
05:48 Je pense que tout ça est fait simplement pour apeurer les Français.
05:52 Ils veulent faire peur aux Français parce que nous sommes dans l'utilisation
05:55 d'un fait grave, un conflit armé, au moment d'une campagne électorale française.
06:00 Ils utilisent ce fait grave, ce qui est assez indécent vis-à-vis des Ukrainiens,
06:04 pour faire de la politique politicienne.
06:05 Nous, nous pensons que, d'ailleurs, on nous a dit pendant des années,
06:08 mais l'Union européenne, c'est la paix, c'est la garantie de la paix.
06:11 Alors prenons des initiatives de paix.
06:13 Même le pape demande qu'on puisse prendre des initiatives de paix.
06:16 Quand on demande des cessez-le-feu à Gaza, pourquoi on ne les demande pas ?
06:18 Vous le demandez d'ailleurs ?
06:19 Aussi en Ukraine.
06:20 Jean-Luc Mélenchon a dit cela hier.
06:22 Il a interpellé sur les réseaux sociaux le Premier ministre
06:24 en déplorant un deux poids, deux mesures entre Israël et la Russie.
06:27 Qu'est-ce que vous pensez de cette comparaison ?
06:28 Et est-ce que vous demandez ce cessez-le-feu à Gaza ?
06:30 Il y a des problèmes d'otages, d'abord, avec le Hamas.
06:33 Un cessez-le-feu ne peut intervenir de ce côté-là de la planète
06:37 qu'à partir du moment où on libère les otages.
06:40 On ne peut pas commencer par un cessez-le-feu alors qu'il y a des otages,
06:42 dont des otages français, trois otages français,
06:44 qui sont aux mains du Hamas, organisation terroriste.
06:47 Monsieur Mélenchon devrait plutôt nous expliquer pourquoi il prend Rima Hassan,
06:51 militante pro-palestinienne, violente, sur sa liste aux élections.
06:55 Non, mais pro-palestinienne, ce n'est pas un sujet.
06:57 Est-ce qu'elle est pro-palestinienne ?
06:58 Violente, c'est-à-dire soutien du Hamas.
07:00 Justement, en parlant de soutien, je parle de la Palestine et de Gaza.
07:04 À Sciences Po Paris, des étudiantes occupaient un amphithéâtre
07:07 qu'ils ont renommé Gaza et surtout, j'ajoute, l'association UEFJ,
07:11 Union des étudiants juifs de France, a dénoncé, Sébastien Chenu,
07:14 des actions antisémites et des actes antisémites
07:16 à l'encontre d'étudiants de confession juive avec des slogans,
07:19 je les cite, "Ne la laissez pas rentrer, c'est une sioniste".
07:23 Qu'est-ce qui se joue aujourd'hui à Sciences Po et à quoi ressemble Sciences Po Paris ?
07:26 C'est à la fois le combat contre l'antisémitisme qui se joue là-bas aussi
07:30 parce que lorsqu'on réalise qu'en France, dans des amphithéâtres
07:34 de ce qui est censé former une élite intellectuelle de notre pays,
07:37 on interdit à des étudiants d'entrer parce que, dits sionistes,
07:40 sur la base de leur nom, non pas de leurs engagements éventuels,
07:44 mais de leur nom, alors je pense que c'est très grave.
07:46 Il faut des sanctions et on attend que du ministère qu'il se bouge.
07:50 Mais c'est aussi une certaine forme de totalitarisme,
07:52 empêcher du débat à Sciences Po, empêcher de l'expression à Sciences Po.
07:57 On est à l'opposé de ce que notre pays devrait produire.
08:00 Sciences Po est sous la patte et sous le jou de l'islamo-gauchiste depuis très longtemps.
08:06 Alors est-ce que vous faites confiance par exemple justement à la direction pour agir ?
08:09 Voici le communiqué de Sciences Po, on va le voir, communiqué de condamnation
08:13 et il est vrai qu'il n'y a pas un mot relatif à l'antisémitisme
08:17 pour caractériser les actes, ce qui est important quand même.
08:19 Ils sont faibles, ils cherchent à ménager la chèvre et le chou.
08:21 La direction de Sciences Po, qui a déjà eu pas mal de problèmes sur d'autres sujets,
08:25 devrait plier bagage.
08:26 Ces gens sont incompétents, sont incapables de former l'élite française.
08:29 Ils sont simplement sous le jou d'un certain islamo-gauchisme
08:33 comme il en existe beaucoup dans l'université française malheureusement.
08:36 Sébastien Chenieux, la campagne des européennes, bah déjà, sont pleines.
08:40 Vos adversaires attaquent Jordan Bardella.
08:42 Sur son bilan au Parlement, mis à part les attaques dont nous avons parlé tout à l'heure,
08:46 notamment sur sa présence à Strasbourg, voici une phrase entre autres qui a été dite sur notre antenne.
08:50 "Il ne vote rien, à chaque fois qu'il y a un vote important, il n'est jamais là, il a tout le temps piscine."
08:55 Je me demande si c'est un député ou un maître nageur.
08:57 Disait ici à votre place, il y a quelques jours, Sylvain Maillard de Renaissance.
09:01 Vous voyez le niveau des attaques.
09:03 Jordan Bardella, il suffit d'aller sur le site du Parlement européen,
09:06 a 93% je crois de mémoire d'assiduité au Parlement.
09:09 Et vous voyez ce qu'ils vous disent, présence mais pas amendement déposé.
09:12 Il est très faible par rapport à Manon Aubry et François-Xavier Bellamy.
09:15 Lorsque vous êtes un leader de l'opposition,
09:17 le but ce n'est pas de déposer des milliers d'amendements qui ne seront jamais votés,
09:20 jamais examinés et qui n'aboutiront pas, c'est de porter une parole politique,
09:24 c'est de porter un combat politique.
09:25 Et Jordan Bardella a été classé comme l'un des leaders politiques européens les plus influents.
09:30 Eh bien je crois qu'on a besoin plutôt de gens influents,
09:32 plutôt que de gens qui grattent des amendements dans les placards du Parlement européen.
09:37 Les placards du Parlement européen, vous voulez avoir quand même beaucoup de députés.
09:40 Non mais je veux dire dans les sous-pentes du Parlement européen,
09:42 dont on ne fait rien, des milliers d'amendements, des kilomètres d'amendements,
09:45 ça servait à quoi que Manon Aubry dépose 30 000 amendements ?
09:48 Il y a quelque chose qui a bougé, il y a une virgule, ça a protégé nos industries, nos ouvriers.
09:52 En tous les cas, influent dites-vous Jordan Bardella,
09:55 il ne participera pas au premier débat télévisé sur Public Sénat ce jeudi,
09:58 il se fera remplacer par Thierry Mariani.
10:00 Alors est-ce que c'est une volonté de préserver votre tête de liste ?
10:03 Alors la majorité se frotte les mains,
10:05 elle dit "ouh là là, on nous envoie le stagiaire du Kremlin".
10:08 Bon écoutez, c'est beaucoup de mépris vis-à-vis de Thierry Mariani,
10:11 qui a été ministre, qui est député européen,
10:13 qui je crois connaît particulièrement bien ces sujets-là.
10:15 Il va y avoir une foultitude de débats.
10:17 Nous avons trois mois pour faire campagne.
10:19 Auquel tous les candidats participent.
10:20 Donc Jordan Bardella va être vu partout sur les plateaux,
10:24 pas de souci, laissons chacun prendre ses marques.
10:27 Essayons d'élever plutôt le débat,
10:28 parce que si c'est simplement pour entendre une bordée d'insultes
10:31 ou les approximations de Madame Haillet,
10:34 qui visiblement n'a pas grand-chose à proposer,
10:37 à part répéter "Europe, Europe, Europe",
10:39 eh bien je pense qu'effectivement, il faut des débats de qualité,
10:42 ils vont arriver, je suis sûr qu'il y en aura sur votre antenne d'ailleurs.
10:44 On l'espère, mais si, par exemple, pour Thierry Mariani,
10:47 je ne remets pas du tout en cause, je vous dis ce que dit la majorité,
10:49 il parle, Thierry Mariani, d'une responsabilité partagée
10:52 entre la Russie et l'Ukraine sur ce qui se passe en ce moment.
10:54 Vous reprenez à ce propos ?
10:55 Thierry Mariani, non, il y a des agresseurs et des agressés.
10:57 Thierry Mariani est sur la ligne.
10:58 Vous ne vous reprenez pas parce que vous n'êtes pas sur la même ligne ?
10:59 Non, mais je pense qu'il y a des agresseurs et des agressés.
11:01 L'agresseur, c'est la Russie, les agressés, c'est l'Ukraine
11:04 et nous leur devons cette solidarité minimale.
11:06 Depuis qu'on a appris que Ayanna Kamoura allait inaugurer
11:09 la soirée de lancement des Jeux Olympiques,
11:11 Sébastien Joly a une avalanche de réactions et des attaques contre la chanteuse.
11:15 Rachida Dati met en garde contre tout racisme.
11:17 Marion Maréchal, tête de l'historo-conquête, a affirmé hier
11:20 qu'Ayanna Kamoura ne chante pas en français.
11:23 Est-ce que c'est votre avis ?
11:24 Moi, j'ai regardé les paroles, je les ai amenées
11:26 et c'est vrai que lorsque je lis "il n'y a pas moyen, jaja,
11:29 je suis pas ta catin, jaja, genre en 4 shana baby tu détes ça",
11:33 ce n'est pas du français académique.
11:35 En tous les cas, elle prend des libertés avec la langue française
11:38 et pourquoi pas, lorsqu'on est artiste,
11:40 on a ce droit, mais moi j'aurais aimé plutôt que de créer des fausses polémiques.
11:45 L'oeuvre d'Ayanna Kamoura ne me parle pas, sincèrement,
11:48 comme j'imagine, elle ne parle pas.
11:49 Ça c'est les goûts et les couleurs dans la vie.
11:50 Exactement.
11:51 Je vous pose une autre question.
11:52 Est-ce qu'il y a des relents racistes ?
11:54 Non, non, il n'y a aucun problème.
11:56 Vis-à-vis de cette artiste.
11:57 Est-ce qu'il y ait une artiste de couleur noire, il n'y a aucun problème.
12:00 On a le sentiment que c'est un peu des provocations de petits bourgeois.
12:03 Madame Oudéa Castera met ses enfants à Stanislas.
12:06 Est-ce qu'elle aimerait qu'ils parlent comme ça à ses enfants ?
12:08 Est-ce que ces gens-là qui nous font la publicité d'Ayanna Kamoura
12:11 aimeraient que leurs enfants s'expriment comme ça ?
12:13 Probablement pas.
12:14 Donc on voit bien qu'il y a une espèce de snobisme derrière ça.
12:18 Moi je préfère des artistes qui unissent les Français plutôt que ceux qui les divisent.
12:22 Pourquoi ? Est-ce qu'elles provoquent des unions ?
12:25 Parce que ça crée des polémiques.
12:27 Si vous étiez au pouvoir et que vous deviez choisir un artiste,
12:30 une artiste pour le lancement de cette soirée,
12:32 est-ce qu'il y a un artiste incontestable ?
12:34 Oui, il y a beaucoup d'artistes.
12:36 Vous savez, les Français, je crois qu'il y a eu un classement
12:38 de Lara Fabian à Florent Pagny.
12:41 Mais quelle différence avec Ayanna Kamoura ?
12:43 Parce que ce sont les goûts et les couleurs.
12:46 Je veux dire, Anaya Kamoura maltraite probablement la langue française.
12:50 Elle a beaucoup de succès.
12:51 Par ailleurs, il faut lui reconnaître ça.
12:53 Elle représente quelque chose.
12:54 On ne lui fait pas de procès parce que c'est une femme de couleur.
12:57 Ce serait absolument grotesque.
12:58 Mais c'est vrai qu'en réalité, elle martyrise la langue française
13:01 et qu'on a plutôt envie d'avoir des gens qui honorent
13:04 notre langue et notre pays derrière lui.
13:07 Est-ce que vous condamnez ce qui lui est dit ?
13:11 Par exemple, j'ai vu dans le meeting, une partie d'Éric Zemmour,
13:14 elle a été huée.
13:15 Et puis, il y a eu une banderole brandie par des dizaines de militants
13:17 en face de la mairie de Paris où il y a écrit
13:19 "Il n'y a pas moyen, Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako".
13:22 Je déteste ça.
13:23 Moi, je déteste ces attaques bas de gamme.
13:26 Anaya Kamoura est une artiste,
13:29 est une artiste qui rencontre un grand succès.
13:31 Moi, je ne suis pas client.
13:32 Encore une fois, je vous dis, je trouve qu'elle utilise mal,
13:35 à mes yeux, la langue française, qu'elle ne valorise pas notre pays.
13:38 C'est pour ça que je trouve que ça crée...
13:39 Pourquoi Emmanuel Macron a fait ce choix ?
13:40 Parce que, je vous le dis, c'est une façon de se donner
13:42 une bonne conscience de petit bourgeois
13:43 et aussi les provocations d'Emmanuel Macron.
13:45 Il sait que ça va créer une polémique.
13:47 Gagner, bingo, c'est ce qui est en train de se passer.
13:49 Et pendant ce temps-là, on ne parle pas des dizaines de milliards
13:52 d'euros d'économies que le gouvernement va infliger,
13:55 jusqu'aux 50 milliards recommandés d'ailleurs
13:57 par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
13:59 Donc pendant ce temps-là, on ne parle pas de l'action du gouvernement
14:02 alors que les Français vivent définitivement...
14:04 Ce sont des sujets très, très importants.
14:05 Et pour finir sur une autre note, vous avez entendu peut-être
14:07 la ministre des Sports qui a chanté le tube d'Aya Nakamura,
14:11 mais je pense que vous ne le ferez pas au Dja Dja.
14:13 Non, je ne le ferai pas parce que chacun son registre.
14:16 Mais encore une fois, je ne suis pas persuadé que Mme Mudea Kastera,
14:19 au collège Stanislas, où elle scolarise ses enfants,
14:21 elle est scolarise pour qu'il parle de cette façon-là.
14:23 Bon, puisqu'on a des nouveaux mots, si je puis dire,
14:25 est-ce que vous savez ce que c'est Dja Dja ?
14:27 Non, mais vous allez me l'apprendre.
14:29 Menteur.
14:30 D'accord.
14:31 Parfois il y en a dans le milieu politique,
14:34 et j'espère que ce n'a pas été le cas ce matin.
14:35 Merci.
14:36 Merci, madame.
14:37 C'était votre grande interview, je vous dis à très bientôt.
14:39 Merci.
14:40 [Musique]
14:43 [SILENCE]

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