Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des résultats du sondage des personnalités politique préférées des français, plaçant Jordan Bardella, 6ième, devant Marine Le Pen.
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NewsTranscription
00:00 *Générique*
00:08 Punchline, Laurence Ferrari sur Europe 1
00:11 *Générique*
00:17 18h, pratiquement 17, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
00:21 avec nos débatteurs, encore un mot de la situation politique avant qu'on parte en Israël
00:25 où on vient d'apprendre que les corps de deux otages israéliens ont été retrouvés par Tzahal.
00:29 La politique française, avec ces rumeurs de dissolution,
00:33 ce matin, Jordane Bardella, qui était invitée de notre concert à Pauline de Malherbe, s'est dit
00:36 prête à devenir éventuellement Premier ministre d'Emmanuel Macron, écoutez-le.
00:40 - Si Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale,
00:45 que le Rassemblement national obtient une majorité,
00:48 nous assumerons notre responsabilité, et pour une raison très simple,
00:51 c'est que nous sommes prêts non seulement à revenir devant les Français,
00:54 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
00:57 - Vous accepteriez d'être le Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:59 - D'être un Premier ministre de cohabitation ? Bien sûr !
01:02 - Voilà, donc le Rassemblement national qui s'obtient prêt à une cohabitation,
01:05 et Jordane Bardella, qui, je vous le disais pour la première fois,
01:08 vient de dépasser Marine Le Pen dans le baromètre Paris Match,
01:12 les personnalités Paris Match, IFOP pour ce journal,
01:18 avec donc ce sixième rang pour Jordane Bardella,
01:21 huitième rang pour Marine Le Pen, en premier rang pour nos auditeurs,
01:25 c'est Édouard Philippe, en deux, Gabriel Attal,
01:27 en trois, François Hollande, en quatre, Rachid Haddati,
01:30 en cinq, Fabien Roussel.
01:32 Très étonnant, Jordane Bardella, Louis de Rignel,
01:35 dépasse désormais Marine Le Pen pour les Français.
01:39 - Ce qui le donne, c'est François Hollande, mais...
01:42 - Et Emmanuel Macron, attendez, il est en...
01:44 Vous tournez la page, 26e position.
01:46 - Alors, c'est surtout très intéressant,
01:48 parce que c'est le tabou absolu au Rassemblement national,
01:51 à chaque fois qu'on pose la question aux dirigeants du Rassemblement national,
01:54 qu'est-ce que vous faites si, un an avant la présidentielle,
01:57 Jordane Bardella est mieux qualifiée dans les sondages
02:00 que Marine Le Pen pour remporter l'élection présidentielle ?
02:03 Est-ce que c'est Jordane Bardella qui va,
02:05 ou est-ce que Marine Le Pen reste la candidate ?
02:07 À chaque fois, on voit bien, il y a une forme d'embarras
02:11 auprès de nos interlocuteurs,
02:12 et donc, c'est un peu le sujet tabou,
02:14 c'est l'angoisse aussi, à la fois de Jordane Bardella et de Marine Le Pen,
02:18 parce qu'ils ne veulent absolument pas être dans la situation
02:20 de répondre à cette question, et ils ne veulent surtout pas...
02:22 - Ils ne veulent pas. - Ils ne veulent pas.
02:24 - Ils l'ont répondu. - ...que leurs militants soient irraillés par rapport à ça.
02:26 - Oui, il a... - Il a répondu, Florian !
02:28 - Alors, moi, c'est la première fois aujourd'hui qu'il répond...
02:31 - Non, mais sans le savoir, à cette question,
02:33 lorsqu'il annonce ce matin, en cas de cohabitation,
02:37 je deviendrai, enfin, je souhaite devenir le Premier ministre,
02:40 que devienne Marine Le Pen ?
02:41 - Alors, c'était déjà le cas. - Non, mais que devienne Marine Le Pen ?
02:43 - C'était déjà le cas au moment des législatives,
02:45 ça avait déjà été décidé par Marine Le Pen et Jordane Bardella,
02:48 et Jordane Bardella, elle avait dit...
02:50 Alors, en cas de Premier ministre, c'est Jordane Bardella,
02:52 mais c'est vrai que pour la présidentielle...
02:54 - Là, c'est la première fois qu'il me dépasse dans les sondages.
02:56 - Il y a une vraie question, et pour l'instant, il n'y a pas de réponse.
02:59 - Et la présidentielle ? - Jean-Sébastien ?
03:00 - C'est Chirac-Balladur, si on veut, justement, avec...
03:02 - Qui est Chirac et qui est Balladur, alors ?
03:04 - Ça !
03:05 - Marine Le Pen et Jacques Chirac, sinon on reprend ce scénario-là.
03:09 Mais la popularité, et vous le soulignez en parlant de François Hollande,
03:12 il faut quand même ne pas surinterpréter les sondages de popularité,
03:15 parce que la popularité, en général, ça ne fait qu'enregistrer en creux
03:18 le fait que vous ne cristallisiez pas les oppositions.
03:21 C'est très, très différent des intentions de vote.
03:24 Maintenant, incontestablement, ça pose une problématique électorale
03:27 au Rassemblement national, mais sur la question de la cohabitation elle-même,
03:30 au-delà du fait qu'une dissolution ne semble pas être à l'ordre du jour,
03:32 quand vous regardez le détail de la carte électorale,
03:35 des 577 circonscriptions, je vous le disais rapidement tout à l'heure,
03:40 il n'y a pas de configuration où on peut imaginer un Rassemblement national
03:43 qui aurait une majorité absolue, ni même une majorité relative
03:46 à la hauteur de celle qu'a Emmanuel Macron, au mieux,
03:48 mais c'est un scénario tout à fait possible pour le coup,
03:50 il serait le premier des groupes à l'Assemblée.
03:52 Et le premier des groupes à l'Assemblée, c'est-à-dire que vous ne pouvez
03:54 quasiment pas gouverner, parce qu'en face, vous avez des gens
03:57 qui mécaniquement auraient tout intérêt à voter des 49.3,
04:00 ou des motions de censure.
04:02 Donc ce scénario-là, après Jordan Bardella a évidemment intérêt
04:06 politiquement à entretenir le scénario.
04:08 Les motions de censure, Emmanuel Macron peut être confronté éventuellement
04:12 à une situation de cohabitation.
04:14 - C'est un scénario de force compliqué.
04:16 Ce serait le retour à une catégorie politique bizarre.
04:18 - Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'y a pas de,
04:20 et je crois qu'Emmanuel Macron l'a constaté tout à l'heure,
04:22 pas de majorité alternative.
04:24 - OK. - Il y a pas de majorité de rejet.
04:26 - Allez, un dernier mot Florian, et on avance.
04:28 - Non, mais c'est intéressant, il a fait ce matin une mélanchonnade.
04:31 C'est-à-dire que son ambition n'est pas forcément de devenir
04:34 dans les prochaines semaines le Premier ministre,
04:36 mais par contre, il sait très bien qu'en cas de dissolution,
04:38 il peut élargir considérablement le nombre de députés
04:43 qui siègent à l'Assemblée nationale.
04:44 Et il envoie ce signal-là à la population.
04:47 Regardez, saisissez-vous du sujet.
04:49 S'il y a dissolution prochainement, allez voter et votez pour moi.
04:52 Voici le message qu'il a donné.
04:53 - Voilà pour ce sondage, Yves-Philippe Fiduciala.
04:55 Retrouvez sur le site de Paris Match, parimatch.com.