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00:00J'aimerais quand même commencer par l'interview exclusive que nous a accordée Marine Le Pen dans le JD News,
00:05à paraitre mercredi, à l'issue d'une semaine particulièrement mouvementée.
00:08Elle revenait de Mayotte lorsqu'elle a appris la mort de son père.
00:11Elle l'a appris dans l'avion de retour.
00:14Gauthier Leprête, vous avez lu pour nous cette interview.
00:17Il y a des moments politiques très forts, des moments personnels très forts de la part de Marine Le Pen.
00:22C'est une interview, un entretien pour l'histoire, selon vous ?
00:27Oui, alors il y a toute la première partie qui est consacrée à Mayotte.
00:29Marine Le Pen explique qu'elle n'a pas annulé cet entretien parce qu'elle revenait de Mayotte
00:33et que ça serait injuste pour les Mahorais, dont elle promet qu'elle sera leur ambassadrice en métropole.
00:41Et ensuite, évidemment, il y a la partie sur la disparition de son père,
00:44avec cette phrase qui fait couler beaucoup d'angles depuis que l'interview est sortie depuis hier soir.
00:49« Je ne me pardonnerai jamais d'avoir exclu mon père », qu'elle appelle pour la première fois « papa » dans cet entretien.
00:56Et là, c'est quasiment la fille qui parle, ce n'est plus la femme politique.
00:59D'ailleurs, elle ne dit pas « je le regrette », elle dit « je ne me le pardonnerai pas ».
01:03Et elle se pose la question « y avait-il une autre possibilité ? ».
01:06La réponse politique, si l'envie, c'était de conquérir l'Élysée, il n'y avait pas d'autre possibilité.
01:12Si l'envie, c'était de se dédiaboliser, il n'y avait pas d'autre possibilité.
01:16Mais à ce moment-là, elle a le besoin, face au décès de son père, de se dire qu'elle ne se le pardonnera jamais.
01:22C'est un entretien dans une réelle authenticité, un moment que nous avons vécu aussi avec Louis Drignel, Geoffroy Lejeune, Jules Thorez et Pascal Ménadier.
01:30On va juste écouter Sébastien Chenu, député du Rassemblement National, qui dit qu'on n'épargne rien, réellement, à Marine Le Pen, notamment sur le plan personnel. Écoutez-le.
01:38C'est une femme à qui rien n'est épargné. C'est une femme à qui on ne fait pas de cadeaux.
01:44Et certains médias nous ont démontré qu'ils étaient capables de ne pas faire de cadeaux en diffusant des photos volées assez indécentes.
01:51Je dois le dire, c'est une femme à qui on ne pardonne rien. C'est une femme résiliente qui s'est relevée de combats perdus.
01:59Et puis être la fille de Le Pen, ce n'est pas simple dans une vie.
02:02Et quand elle dit papa, moi aussi, je crois que c'est la première fois que je l'entendais, en tout cas que je la lisais dire papa.
02:09Et je l'entendais, de ce fait, de la même façon.
02:12Voilà pour Sébastien Chenu, Eric Rommel.
02:14Les gens se demandent sans doute comment Marine Le Pen appelait son père si elle ne l'appelait pas papa.
02:18Parce qu'on dit que c'est la première, et c'est vrai, elle l'appelait Le Pen.
02:21Donc là, c'est vrai que l'interview est très émouvante.
02:24Et pour moi, il y a eu la normalisation politique, mais il y a eu aussi, à mon sens, un virage dans la perception qu'auront les Français de Marine Le Pen.
02:31Il y a cette interview choc, évidemment. Je ne me pardonnerai jamais d'avoir exclu mon père.
02:36Et puis il y a autre chose, même si elle a été beaucoup commentée.
02:38Il y a cette photo volée, lorsqu'elle apprend la mort de son père dans l'avion.
02:43Elle est prise de face, je ne sais pas par qui, et on voit une femme, une fille, pleurant son père.
02:48On ne voit plus la patronne de la droite nationale, on voit une fille.
02:52Et je pense que cette interview et cette photo, même si elle a été commentée, parfois dénigrée, pointée du doigt,
02:59je pense que ça permettra peut-être aux Français, pas forcément qui votent pour elle, d'avoir une autre perception.
03:05Parce qu'on l'oublie tout le temps, c'est une banalité, mais les banalités, il faut les rappeler,
03:09que derrière une femme politique qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il y a d'abord une femme.
03:12A qui, évidemment, rien n'a été épargné tout au long de sa vie.
03:16Elle le dit dans cette interview, Léa De Reynalds, elle a passé sa vie sous les projecteurs.
03:20Toute petite, déjà mise en avant par Jean-Marie Le Pen, et toute sa vie familiale, personnelle, politique,
03:25a été étalée en permanence dans les journaux.
03:27Absolument, d'ailleurs, elle parle de cette dynastie en disant que c'est 80 années de vie politique.
03:34Et effectivement, elle n'a pas été épargnée par la vie, elle a quand même vécu un attentat,
03:39Villa Poirier, dans le 15e arrondissement, avec l'appartement familial qui a explosé.
03:43Et puis, très rapidement, elle a été happée par...
03:45D'ailleurs, on la voyait sur des affiches électorales alors qu'elle était encore toute jeune.
03:49Et toute sa vie s'est passée sous le feu des projecteurs.
03:53Et puis, sous les menaces, les intimidations, elle s'appelait Le Pen,
03:55elle n'a pas le droit de s'appeler Le Pen à l'école.
03:57Enfin, tout ça, elle en parle, et c'est vrai qu'elle en a...
03:59Et elle a fait ce choix de la politique.
04:01Elle aurait pu être dégoûtée de la politique.
04:03Elle n'en a pas été, elle a fait le choix de la politique.
04:05Et si je retiens, moi, une chose de cet entretien,
04:07ce qui m'a marqué, c'est cette dualité qu'elle assume.
04:11À certains moments, elle se place comme la fille de Jean-Marie Le Pen,
04:15et d'autres moments où c'est la responsable politique.
04:18Souvent, c'est un exercice qui est assez risqué.
04:20Eh bien, là, je trouve que c'est très clair.
04:22Oui, Gauthier, et après, on écoutera notre réaction.
04:24Vous disiez, à juste titre, Laurence, rien ne lui a été épargné jusqu'au bout.
04:27Oui, alors justement.
04:28Jusqu'aux obsèques, à la Trinité-sur-Mer.
04:30On va écouter Caroline Parmentier, députée RN,
04:32qui était il y a quelques instants sur Antenne de Repas,
04:35qui explique comment une journaliste s'est introduite dans l'anglais,
04:39alors que la famille avait demandé,
04:42parce qu'on respecte son intimité familiale,
04:44écouter la réaction de Caroline Parmentier.
04:47Le groupe de journalistes parisiens que nous avons croisés,
04:49à ce moment-là, dans ce groupe de journalistes parisiens,
04:51il y avait la journaliste du Monde,
04:52grand reporter au Monde,
04:54et qui nous a, bien sûr, assuré, là aussi,
04:57qu'elle se comporterait parfaitement bien.
04:59La messe commence.
05:00Moi, je suis arrivée un tout petit peu après le début de la messe,
05:03parce que j'avais des choses à régler pour l'organisation.
05:06Je m'introduis par la porte latérale de l'église,
05:08et qu'elle n'est pas ma stupeur d'apercevoir derrière moi
05:11la journaliste du Monde,
05:13assise au milieu des invités,
05:15avec le livret de messe.
05:17Je suppose que ce n'est pas pour témoigner
05:19du recueillement de l'assistance
05:21et de la ferveur de l'assistance.
05:23Donc, je lui ai prié,
05:25je l'ai prié seule,
05:27personne n'est intervenu à part moi,
05:29personne n'est intervenu à part moi dans l'église.
05:31Je l'ai prié de bien vouloir sortir.
05:33Voilà, elle est sortie, effectivement.
05:35C'est toute la limite entre le travail du journaliste,
05:37qui doit aller chercher l'information là où elle se trouve,
05:39et le respect de l'intimité familiale.
05:41C'est un dilemme.
05:43Pour le coup, la plupart des journalistes
05:45ont fait le choix de respecter la volonté d'une famille
05:47qui enterre un membre de sa famille.
05:50Il n'y a qu'une seule personne, effectivement,
05:52qui a fait un choix différent.
05:54C'est une façon de faire au Monde.
05:56Je rappelle que le Monde avait fait pareil pour Patrick Buisson.
05:59Peut-être que la porte pour Patrick Buisson de l'église
06:01n'était pas fermée aux journalistes,
06:03mais après, c'est toujours pareil.
06:05On répète tout ce que disent les proches
06:07ou les connaissances de Patrick Buisson,
06:09quels auteurs ils citent,
06:11et l'objectif, c'est de les extrême-droitiser.
06:13C'est de les décrédibiliser, eux,
06:15mais aussi le défunt.
06:17Il y a quand même un vrai problème avec le Monde,
06:19dans la méthodologie, dans les manières.
06:21Là, on force la porte des églises.
06:23Évidemment, je pourrais rappeler la grande enquête
06:25de Jenny Bastier sur leur traitement
06:27d'un israélo-palestinien,
06:29avec ce mur de Gaza où il était inscrit,
06:31ne laissant personne dire que ça a commencé le 7 octobre,
06:33rendant coupables les Israéliens
06:35de leur propre pogrom.
06:37Évidemment, leur article
06:39sur Nasrallah, le chef du Hezbollah,
06:41ce leader charismatique
06:43qui aimait jouer au foot.
06:45Évidemment, parce que c'est la même journaliste
06:47qui fait les articles contre le président de la République,
06:49qu'on fait passer pour un raciste et pour un homophobe,
06:51avec des personnes qui veulent régler
06:53leur compte, avec Emmanuel Macron,
06:55et on prend des petites phrases qu'on est incapables
06:57de prouver. Donc, vu que Le Monde donne
06:59beaucoup de leçons à longueur de journée,
07:01il devrait peut-être commencer par se regarder dans un miroir.
07:03Rachel Kahn.
07:04Oui, moi, j'ai eu affaire à cette journaliste,
07:06journaliste entre guillemets, parce qu'au niveau de la déontologie,
07:08je pense que c'est quelqu'un qui n'est véritablement
07:10pas à la hauteur. C'est quelqu'un...
07:12En fait, c'est la police des déjeuners,
07:14c'est la police des enterrements.
07:16C'est finalement une méthode
07:18absolument fasciste.
07:20Moi, elle avait écrit un article,
07:22c'était après Racé,
07:24où j'avais...
07:26où j'avais rencontré Marine Le Pen.
07:28On était dans un cadre, on était une dizaine
07:30de personnes, etc. Donc, elle a raconté...
07:32Finalement, on lit cet article, on a l'impression qu'on est
07:34les meilleurs amis du monde.
07:36Et effectivement, la finalité, c'est pour vous
07:38disqualifier, vous discréditer,
07:40vous humilier,
07:42vous tracer, finalement, un profil
07:44de vous absolument détestable,
07:46vous ostraciser. Donc, finalement,
07:48moi, ce genre de personne, vous savez,
07:50c'est...
07:52En fait, on se rappelle même plus de son nom tellement...
07:54Parce que sa médiocrité
07:56n'a ainsi d'égal
07:58que son...
08:00son insignifiance.
08:02Absolument.
08:03Joseph Massé-Scarbon, qu'est-ce que ça vous inspire ?
08:05Moi, ça m'inspire que depuis longtemps
08:07maintenant, et parfois même
08:09d'un certain nombre de journalistes
08:11extrêmement bien considérés au monde,
08:13en ont fait une spécialité, en ont même fait des livres
08:15sur ce sujet. C'est-à-dire que les enterrements,
08:17ils adorent les enterrements.
08:19Ils adorent les enterrements.
08:21C'est-à-dire, en effet, voir qui fait les fiches,
08:23qui fait quoi, qui a serré la main, qui était
08:25près de qui, etc. Ils adorent les enterrements.
08:27Vous connaissez l'expression célèbre,
08:29c'est l'homme qui rit dans les cimetières.
08:31Le Monde, c'est le journal qui écrit dans les cimetières.
08:33Terrible. Marc, toi, tu peux réagir ?
08:35Non, je veux dire, quelle déchéance, quand même,
08:37pour Le Monde, qui était le journal de référence
08:39dans ma jeunesse, même
08:41un peu plus tard, c'était quand même
08:43la référence, et c'est quand même tombé bien bas.
08:45Que ce soit effectivement ce que dit Gauthier à l'instant,
08:47tous ces exemples, il y en a de plus en plus quasiment tous les jours.
08:49C'est quand même bien triste, donc je pense
08:51qu'il faut, aujourd'hui, peut-être, repenser
08:53complètement la vision qu'on a de
08:55ce journal, et même d'un point de vue économique, moi,
08:57je ne fais encore plus du tout d'interview depuis des années, d'ailleurs,
08:59puisqu'ils ont une volonté. C'est marqué
09:01politiquement, et donc, évidemment, le discours
09:03de bon sens économique, ça ne les intéresse pas.
09:05Toujours pareil, c'est malheureusement très orienté,
09:07et donc, ce n'est pas le travail
09:09d'un géré du journalisme.
09:11Est-ce qu'il faut se focaliser sur une seule rédaction,
09:13celle du Monde, ou est-ce qu'il ne faut pas
09:15quand même se poser des questions sur l'exercice
09:17de notre métier, dans quel cadre on doit le faire ?
09:19Il y a des règles, il y a une déontologie,
09:21il y a des choses qu'on respecte, en réalité.
09:23Oui, oui, il y a des choses qu'on respecte,
09:25il y a une déontologie, il y a des chartes,
09:27même, qui sont
09:29parfois liées aux médias en question,
09:31mais, pour Le Monde,
09:33Marc Twatier a raison, ça a
09:35longtemps été un journaliste,
09:37un journal de référence, qui parlait d'économie,
09:39les chroniques de Paul Fabra dans Le Monde
09:41étaient des choses que n'importe quel étudiant
09:43d'économie peut lire.
09:45À l'époque où le regretté Eric Israelevitch
09:47dirigeait
09:49Le Monde,
09:51voilà, ça avait encore revenu.
09:53Moi, ce qui me choque le plus, c'est que cette journaliste est visiblement venue...
09:55Si on avait fait le papier au moment de l'enterrement d'Eric Israelevitch,
09:57le vrai papier sur Eric Israelevitch, qu'est-ce que Le Monde
09:59n'aurait dit ?
10:01C'est encore un peu autre chose, allez, terminez Eric, parce qu'il faut qu'on avance.
10:03C'est venu juste pour faire des listes,
10:05pour essayer, effectivement, de dire, vous voyez, ils étaient présents,
10:07donc ils sont d'extrême droite, donc ils soutiennent
10:09ce qu'a dit Le Pen, qui est dans le cercueil.
10:11J'exagère, mais...
10:13Non, c'est tout à fait ça.
10:15Mais ce qui me choque le plus,
10:17c'est que ce journal,
10:19et en général, les journaux de gauche
10:21et les médias de gauche, donnent à la terre entière
10:23des leçons de déontologie.
10:25Vous avez mal fait,
10:27vous êtes des rigolos, vous n'avez pas fait votre...
10:29Ils nous accrochent des cibles dans le dos, comme ça leur plaît.
10:31Voilà, ils nous accrochent des cibles, etc.
10:33Et là, aujourd'hui,
10:35le roi est nu, c'est-à-dire que Le Monde est devenu
10:37un journal de référence idéologique.
10:39Mais après, je crois que ça résonne
10:41sur l'ensemble des journalistes.
10:43Regardez le baromètre top 50 du JDD,
10:45qui a été publié il y a 15 jours,
10:47dans les 50 personnalités
10:49préférées des Français. Il y a toujours eu un journaliste.
10:51Quelqu'un de la télévision, évidemment.
10:53Vraiment, il y a toujours eu...
10:55Je ne veux pas citer de noms,
10:57mais là, il n'y en a pas un seul.
10:59Les journalistes ne sont plus aimés
11:01par les Français, et c'est un vrai problème.
11:03Les médias ont mauvaise foi, c'est vrai.
11:05Les gens ne font pas confiance aux journalistes,
11:07premièrement. Je pense qu'il y a des icônes
11:09qui étaient vénérées, et les gens
11:11découvrent qu'ils ont vénéré une icône
11:13qui avait une facette un peu
11:15plus sombre. Et puis, je pense, troisièmement,
11:17il y a une contestation de tout.
11:19Et donc, les gens s'accrochent un peu à leurs idoles.
11:21Je pense à Jean-Jacques Goldman. Enfin, il n'est pas journaliste,
11:23évidemment. Mais non, mais...
11:25Il y a des personnalités très discrètes.
11:27C'est toujours l'alpha et l'oméga de ce baromètre.
11:29C'est que, au moins, vous voyez...
11:31Il y a quelques politiques.
11:33Il y a un vrai problème de déontologie,
11:35d'image également, de sérieux, j'ai envie de dire.
11:37Moi, je vois, par exemple, les journalistes
11:39économiques américains, notamment, ou anglo-saxons,
11:41ils sont tous des docteurs en économie.
11:43Pour eux, être journaliste économique, c'est un vrai
11:45boulot. C'est-à-dire, il faut faire de la recherche.
11:47En France, ben non.
11:49Vous serrez un petit peu la pâte,
11:51et puis tout va bien. Moi, j'ai connu ça,
11:53il y a longtemps, parce que maintenant, je ne veux plus rentrer là-dedans.
11:55Mais ça, c'est quand même dramatique.
11:57On a un problème de déontologie, d'image,
11:59et surtout, je pense de sérieux.
12:01Et c'est pourquoi, je reviens sur ma chaîne YouTube,
12:03c'est bien, parce qu'effectivement...
12:05Regardez qui qu'est sur le lien en bas de l'écran.
12:07Il peut mettre le lien sur le...
12:11J'ai aussi une fondation, si vous voulez.
12:13C'est le plus fort du monde.
12:15Marc, vous avez aussi des opinions.
12:17Vous avez aussi une opinion ultra-atlantique.
12:19Non, bien sûr,
12:21mais c'est sérieux.
12:23Attendez.
12:25La responsabilité de cette journaliste, effectivement,
12:27sur l'ensemble de la profession,
12:29et cette responsabilité sur les personnes qu'elle a visées,
12:31à laquelle elle a fait du mal,
12:33c'est une honte absolue.
12:35Elle devrait ne plus avoir de carte de journaliste.
12:37Moi, je ne voudrais pas tomber dans l'écueil
12:39de donner leçon à qui que ce soit,
12:41mais avant tout le reste, j'ai fait beaucoup de presse écrite,
12:43notamment dans des canards économiques.
12:45Mais vous savez la grande différence,
12:47me semble-t-il,
12:49entre le Wall Street Journal, le Financial Times
12:51et les journaux français,
12:53c'est que dans la presse anglo-saxonne,
12:55on ne confond pas le fait et le commentaire.
12:57Le fait et le commentaire.
12:59C'est-à-dire que vous allez avoir le fait, le papier de fait,
13:01puisqu'on appelle en rebond un papier de commentaire,
13:03ou un édito.
13:05Et là, vous faites quoi ?
13:07Non, mais attendez.
13:09Là, j'ai un job d'éditeur.
13:11Commentateur.
13:13Souvent, je remarque,
13:15et notamment dans les médias
13:17idéologiquement marqués,
13:19on vous confond le fait et le commentaire,
13:21ça fait que le lecteur, l'auditeur ou le spectateur...
13:23Chez nous, on sait où on est.
13:25Oui, mais si vous voulez...
13:27Allez, allez-y.
13:29On est, d'une certaine manière, un média...
13:31Qu'est-ce que vous voulez dire, Éric Revelle ?
13:33Si vous confondez le fait et le commentaire,
13:35vous trompez, on est d'accord.
13:37Les faits.
13:39Oui, parce que moi, je pense, évidemment,
13:41lecteur du monde,
13:43je pense à cette période aussi
13:45au monde où
13:47on se précipitait, par exemple,
13:49pour lire des papiers qui étaient extrêmement
13:51ardus, de Patrick Jarot,
13:53Thierry Breillet, de gens comme ça,
13:55de très grands journalistes,
13:57sur ce qui se passait à l'Assemblée nationale.
13:59Et s'ils ne notaient pas
14:01ce qui s'était passé,
14:03il ne s'était rien passé.
14:05Maintenant, c'est un petit peu changé.
14:07Petite pause, on sera tout au bout d'un instant.
14:09Ça sera après la pause.
14:11A tout de suite.
14:13On va parler des retraites.
14:15Visiblement...
14:17Vraiment, quelle impertinence !
14:19A tout de suite.

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