Category
🗞
NewsTranscription
00:00Il est 18h01, quelques secondes sur CNews et sur Europe 1, nous sommes avec Louis de Ragnel, bonsoir Louis.
00:05Bonsoir Laurence.
00:05Avec Rachel Kahn, merci d'être avec nous. Gauthier Lebret nous a rejoint.
00:09Nous avons le plaisir d'avoir Catherine Ney en plateau, bonsoir Catherine.
00:12Merci d'être là pour évoquer le décès de Jean-Marie Le Pen.
00:15Laurent Jacobelli, député de La Moselle, porte-parole du Rassemblement National est là, bonsoir à vous.
00:19Et Éric Revelle, merci Éric.
00:21Catherine Ney, Jean-Marie Le Pen, c'est un pan de l'histoire de notre Ve République qui s'efface.
00:29C'est l'homme des controverses, l'homme des polémiques, l'homme des dérapages, qui est-il pour vous ?
00:34D'abord c'est un homme avec une énergie hors normes, c'était un tribun qui faisait peur à tout le monde,
00:44qui avait des pics et qui a des sorties de route sans arrêt.
00:48Mais surtout c'est quelqu'un, et il était le dernier, qui a enjambé deux républiques.
00:53Il a été élu en 1956 dans la vague pogéadiste, d'ailleurs il était le plus jeune,
00:57parce que Valéry Giscard d'Estaing, Roland Dumas, avait deux ans ou trois ans de plus que lui.
01:01Et déjà il s'était fait remarquer par un verbe qui détenait et qui avait beaucoup de talent.
01:07Déjà à la Corpo de Droit on savait que c'était un grand orateur.
01:10Mais où il s'est différencié des autres, c'est qu'il s'est réengagé en Algérie parce qu'il disait que c'était sa classe d'âge.
01:17Et pendant six mois il est parti en Algérie en se promettant d'être le porte-parole des militaires,
01:24et il était d'ailleurs le porte-parole des putschistes.
01:27Et donc c'est quelqu'un qui, après a été battu, a soutenu le général de Gaulle,
01:35va voter ses pleins pouvoirs et qui s'est distancié de lui sur l'Algérie.
01:41Mais c'était une époque où l'Algérie, il pensait que l'Algérie devait être française,
01:46à l'époque où l'Algérie avait 8 millions d'Algériens, alors que maintenant il y en a 45 millions.
01:56Et c'est bizarre que lui, qui aujourd'hui dénonce le danger islamiste et de la colonisation,
02:02n'ait pas vu que si on l'avait suivi, le malheur, selon lui, serait déjà arrivé.
02:11Donc il a été borgne avant d'être visionnaire.
02:14Et donc voilà, ça c'est tout Jean-Marie Le Pen.
02:19On va juste regarder quelques-uns des passages médiatiques qui ont marqué les Français,
02:24et puis je vous passe la parole M. Jacobelli pour évoquer Jean-Marie Le Pen.
02:27Un sujet de Gauthier Le Bret.
02:28Une vie politique ponctuée de dérapages et d'outrances qui auront empêché son accession aux plus hautes fonctions.
02:32En 1985, Jean-Marie Le Pen fait huer dans un meeting les journalistes Jean-François Kahn, Jean Daniel, Yvan Levaille et Jean-Pierre Elkabache.
02:39Il est alors accusé d'antisémitisme.
02:43En 1988, Jean-Marie Le Pen fait un jeu de mots douteux sur le ministre Michel Durafour.
02:48Il le rebaptise Durafour Crématoire.
02:50Les propos de Jean-Marie Le Pen qui scandalisent le plus la classe politique
02:53sont ceux sur la Shoah qu'il assimile à un point de détail de l'histoire.
02:57Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé.
03:01Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié spécialement la question.
03:07Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
03:11Des propos qu'il répétera même au sein du Parlement européen.
03:14Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre mondiale.
03:19Ce qui est une évidence.
03:25Pour ses propos, Jean-Marie Le Pen est condamné par la première chambre civile du tribunal de Nanterre.
03:29Toute sa vie, il est rattrapé par ses déclarations antisémites.
03:32Ce personnage en question a cru devoir dire que c'est parce qu'il était juif qu'il avait été expulsé.
03:39Ça ne se voyait pas ni sur sa carte ni sur son nez, si j'ose dire.
03:42Enfin en 2014, le fondateur du Front National dit vouloir faire une fournée en évoquant le nom du chanteur Patrick Bruel.
03:50Et M. Bruel aussi.
03:52Ah oui, ça ne m'étonne pas.
03:54On fera une fournée la prochaine fois.
03:57Il réitérera une nouvelle fois ses propos sur les chambres à gaz.
04:00C'en est trop pour Marine Le Pen, qui rompt définitivement avec son père et qui décide de l'exclure du Front National.
04:07On va revenir dans un instant sur le passage du Front National au Rassemblement National.
04:10Juste, on a Robert Médard qui est en ligne avec nous. Bonsoir Robert Médard.
04:13Comment est-ce que vous qualifiez vous Jean-Marie Le Pen ?
04:16Écoutez, c'est compliqué à le qualifier parce qu'à la fois il est un monument de l'histoire contemporaine.
04:24À la fois, il a été quand même le premier à oser parler de sujets qui étaient tabous.
04:29Vous vous rappelez ?
04:30Tu parlais ou tu évoquais l'immigration comme un problème qui était le facho de service.
04:35Tu parlais de l'insécurité, on te répondait non, c'est un sentiment d'insécurité.
04:40C'est ça d'abord.
04:41C'est pour ça que les gens votaient pour lui.
04:43Chez moi, les gens votaient pour lui pour ça.
04:46Parce qu'il exprimait ce que les petites gens, comme on dit, c'est joli le mot « petites gens », ressentaient.
04:52Et en même temps, vous y avez fait sans arrêt allusion depuis quelques minutes que je vous écoute,
04:57c'est les propos qui vous donnent la nausée sur la Deuxième Guerre mondiale, sur les Juifs.
05:04Et c'est avec ça que Marine Le Pen rompt.
05:07Moi, je n'ai jamais voté pour vous le dire, pour Jean-Marie Le Pen,
05:10alors que j'ai voté pour Marine Le Pen.
05:12Mais parce que je pense que c'était deux choses radicalement différentes.
05:15Mais en même temps, je n'ai jamais pensé qu'il était le diable.
05:18Il n'a jamais été le diable.
05:20Il y a dans les rédactions, on se faisait des frayeurs à bon compte
05:23en croyant que ça y est, le fascisme allait triompher.
05:26Le fascisme, il ne l'incarnait pas.
05:28Il n'y a pas eu de menace fasciste dont était porteur Jean-Marie Le Pen.
05:33Il était à la fois le porte-parole d'une partie de ce pays
05:38qui est méprisé, oublié, qui est traité comme moins que rien.
05:42Et d'autre part, il avait une histoire, il avait un vocabulaire,
05:47il avait des convictions qui sont à dénoncer
05:51parce qu'elles sont antisémites et racistes, bien entendu.
05:55Est-ce que vous pensez qu'il souhaitait le pouvoir, ou au contraire,
05:58qu'il ne le souhaitait pas, qu'il souhaitait juste déstabiliser
06:02ce qu'il appelait l'establishment, Robert Ménard ?
06:05Écoutez, moi j'ai des copains qui étaient au Rassemblement National,
06:10vous savez, le soir de 2002, quand il est qualifié pour le deuxième tour,
06:14et qui me disent à quel point ils étaient tous ahuris, estomaqués.
06:19Et finalement, il était plus un tribun fait pour l'opposition que pour le pouvoir.
06:25C'est ça aussi qui le différencie de Marine Le Pen.
06:28Marine Le Pen, elle veut gagner les élections,
06:30et pour gagner les élections, elle a rompu avec son...
06:34J'allais dire, elle ne dit pas certaines choses,
06:36elle n'a jamais tenu de propos racistes ou antisémites,
06:39elle a rompu, et qu'est-ce que ça a dû lui coûter ?
06:41Enfin, imaginez de rompre avec son propre père.
06:44Je veux dire, non, je pense qu'aujourd'hui,
06:47on a un Rassemblement National, qui est-ce qu'il est,
06:50grâce à la rupture avec Jean-Marie Le Pen.
06:53Robert Ménard, une dernière question.
06:55Quand Emmanuel Macron parle de Jean-Marie Le Pen
06:57comme d'une figure historique de l'extrême droite,
06:59qui a joué un rôle dans la vie publique
07:01de notre pays pendant près de 70 ans,
07:03et qui relève désormais du jugement de l'histoire,
07:05qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
07:07Je ne sais pas ce que ça veut dire ce genre de phrase.
07:11Honnêtement, bien sûr qu'il a marqué 50 ans
07:14de la vie politique de ce pays.
07:18Il avait des qualités d'éloquence,
07:23un vocabulaire, une maîtrise des mots,
07:25qui en fait qu'un homme politique,
07:27comme il n'y en a que peut-être plus aujourd'hui,
07:31en même temps, il est marqué par son histoire
07:35et donc par des choses qu'on ne supporte pas
07:37et qui sont insupportables.
07:39Moi, je n'ai pas envie, comme ça, aujourd'hui,
07:42de cracher à la figure de Jean-Marie Le Pen.
07:45C'est dégueulasse, c'était plus facile de le faire
07:47quand il était vivant sur un plateau de télé,
07:49mais un certain nombre de journalistes
07:51– vous y avez fait allusion – pour s'amuser à ce terrain-là
07:53et en même temps, même si c'est une période de deuil,
07:56et je pense d'abord ce soir à Marine Le Pen,
08:00je ne veux pas passer sous le silence
08:02un certain nombre de propos qui m'ont donné la nausée
08:06et surtout qui ont discrédité une partie des idées patriotes,
08:11une partie de sensibilité, de façon d'être patriotique.
08:15Il a aussi desservi ces idées-là.
08:18Merci beaucoup, Robert Ménard, de cette réaction en direct
08:20dans Punchline, sur CNews et sur Europe.
08:22Laurent Jacobelli, vous êtes porte-parole du RN.
08:25Marine Le Pen est actuellement dans l'avion,
08:27de retour de Mayotte.
08:29C'est dans l'avion qu'elle a appris la mort de son père,
08:32par des proches, par la presse. Comment ça s'est passé ?
08:35Écoutez, j'ai lu ceci aussi.
08:37Vous savez, Marine est en ce moment dans l'avion,
08:39donc on n'a pas pu échanger.
08:41Vous me permettrez d'avoir une pensée amicale et émue pour elle.
08:46Aujourd'hui, c'est évidemment plus qu'un événement politique,
08:49un événement personnel, probablement très douloureux.
08:52Quand on a traversé ce type de moments,
08:54c'est toujours très difficile.
08:56La relation avec son père s'était apaisée ces derniers temps ?
08:59Vous savez, je pense qu'il y avait deux figures.
09:01Je ne veux pas parler en son nom, bien évidemment.
09:03Mais pour elle, et c'est à elle de le dire,
09:05il y avait l'homme politique et puis il y avait le père.
09:07Et je pense qu'on peut, et elle l'a montré,
09:09être ferme avec le premier,
09:11prendre des décisions difficiles avec le premier,
09:13et voir quand même dans cet homme un père.
09:16Et je crois que c'est à elle de s'exprimer sur ces choses-là, évidemment.
09:20Je ne peux pas, je suis porte-parole politique,
09:22mais il y a des domaines qui sont intimes
09:24et qui doivent rester évidemment intimes.
09:26Mais je pense qu'aujourd'hui, beaucoup de gens sont en deuil
09:29et ont un sentiment de tristesse,
09:31parce que Jean-Marie Le Pen avait amené des sujets
09:33au cœur du débat politique,
09:35des sujets dont il ne fallait pas parler.
09:37L'immigration, la sécurité, la place de la France dans l'Europe,
09:39qui étaient des sujets tabous.
09:41Et lui, il a brisé ce silence
09:43et il a amené tout un tas de Français à la politique aussi.
09:47Des Français qui en étaient exclus parce qu'on imaginait
09:49que par leur classe sociale,
09:51par le fait qu'ils étaient ruraux,
09:53par le fait de leur histoire, ils n'y avaient pas accès.
09:55Il leur a donné accès à la politique
09:57et je crois que c'est le rôle principal qu'on pourra reconnaître
09:59dans l'histoire de Jean-Marie Le Pen.
10:01Il n'empêche, je vous ai vu réagir pendant qu'on diffusait le sujet
10:03avec les dérapages, plus que les dérapages d'ailleurs,
10:05les propos impardonnables qu'il a tenus.
10:07Ça, c'est la tâche sur le front national
10:09que vous avez voulu effacer
10:11grâce au Rassemblement National ?
10:13Le travail a été fait par Marie Le Pen.
10:15Évidemment, aujourd'hui, le Rassemblement National
10:17est un parti de gouvernement,
10:19est un parti qui rassemble,
10:21qui rassemble au-delà de ses frontières historiques.
10:23Pour autant, je pense que
10:25on ne peut pas résumer un homme à ses dérapages.
10:27Jean-Marie Le Pen a été une figure
10:29de la 4ème et de la 5ème République,
10:31une figure politique,
10:33un type de personnage politique
10:36comme on n'en fait presque plus aujourd'hui.
10:38Un tribun qui,
10:40à l'Assemblée ou à la télévision,
10:42rassemblait sur ce seul nom
10:44des millions de téléspectateurs
10:46et qui les a amenés à la politique.
10:48Je pense qu'il a eu une place à part.
10:50Il faut reconnaître qu'il a ramassé
10:52le drapeau bleu-blanc-rouge dans le caniveau,
10:54qu'il a osé à nouveau le brandir avec fierté,
10:56alors que ce n'était pas très à la mode
10:58au moment où il l'a fait.
11:00Je pense qu'il faut retenir son courage,
11:02courage de pupille de la nation,
11:04pour défendre des idées qui sont aujourd'hui
11:06répandues bien au-delà du Rassemblement national,
11:08parfois même jusqu'à la gauche,
11:10lorsqu'on parle de sécurité et d'immigration.
11:12Pas toute la gauche encore, il faut le reconnaître.
11:14Mais pas toute la gauche, loin s'en faut.
11:16Certains l'ont reconnu.
11:18Je pense que c'est ce qu'on doit reconnaître
11:20et je pense retenir.
11:2218h13, on est en direct sur CNews et sur Europe 1.
11:24On évoque la mort de Jean-Marie Le Pen.
11:26On part tout de suite à Garches, devant la maison médicalisée
11:28où il est décédé, Régine Delfour.
11:30Vous êtes sur place avec Jean-Laurent Constantini.
11:32On l'imagine que Jean-Marie Le Pen est venue
11:34à plusieurs reprises cet après-midi.
11:36Oui absolument.
11:38Laurent c'est dans cette maison
11:40de retraite médicalisée à Garches
11:42que Jean-Marie Le Pen s'était éteint
11:44en fin de matinée. Sa famille l'a annoncé
11:46par voie de communiqué aux alentours
11:48de midi et on a pu
11:50apercevoir Marion Maréchal,
11:52sa petite fille, qui nous a dit
11:54ne pas vouloir s'exprimer.
11:56Un petit peu plus tard, nous avons vu
11:58deux de ses filles, Marie-Caroline Le Pen
12:01et Yann Le Pen accompagner aussi
12:03de leurs enfants. Donc il y avait
12:05toutes ses deux filles
12:07et puis ses petits-enfants
12:09qui étaient présents. Alors c'est un lieu
12:11assez intime. C'est une petite maison
12:13de retraite médicalisée.
12:15La route est barrée. Il y a d'ailleurs
12:17des effectifs de police
12:19pour qu'à rester un peu
12:21évidemment toujours dans ce calme.
12:23On n'a pas vu Laurence de personne venir
12:25se recueillir pour le moment.
12:27Merci Régine Delfour. Sur place avec
12:29nous sommes avec
12:31Jean-Laurent Constantini. Gautier Lebret,
12:33est-ce que Jean-Marie Le Pen, ça parle
12:35aux jeunes générations ou est-ce que c'est plutôt
12:37nos générations qui ont vécu les années
12:3980-90 et l'irruption
12:41sur la scène médiatique
12:43de cette... Oui, c'est parce qu'il est jeune que je lui pose la question.
12:45Vous me posez la question, vous voulez me dire à ce que ça vous parle.
12:47Non, mais est-ce que ça parle aux jeunes générations ?
12:49Je pense que la rupture avec Marine Le Pen s'est
12:51faite assez récemment. Les années
12:53en Algérie obscure de
12:55Jean-Marie Le Pen, sans doute moins, mais la rupture
12:57avec Marine Le Pen, elle est récente et cette stratégie
12:59de normalisation qui est encore
13:01en cours et donc de rupture
13:03avec le père, tout le monde la commente
13:05à longueur de plateau. La grande différence
13:07entre les deux, et c'est une
13:09différence majeure, abyssale,
13:11c'est que Jean-Marie Le Pen était antisémite,
13:13Marine Le Pen non seulement ne l'est pas,
13:15mais défend aujourd'hui la communauté juive
13:17face à un parti qui s'appelle la France insoumise.
13:19Et je dois dire que les tweets
13:21de la France insoumise qui se soucient
13:23depuis quelques heures de la communauté juive,
13:26si c'était pas grave, ça pourrait
13:28me faire rire parce que, évidemment,
13:30après les propos
13:32de Jean-Luc Mélenchon,
13:34on est dans de la pure tartufferie.
13:36Qu'est-ce qu'est le point de détail
13:38de nos années si ce n'est l'antisémitisme
13:40résiduel de Jean-Luc Mélenchon ?
13:42Donc aujourd'hui, dans la forme,
13:44dans la forme seulement,
13:46l'héritier de Jean-Marie Le Pen, c'est pas sa fille,
13:48c'est pas sa propre fille, c'est plutôt
13:50Jean-Luc Mélenchon. Donc c'est ça qui est intéressant.
13:52Et ensuite, je voulais vous donner une information.
13:55Si, je vous ai dit que, sans doute, aujourd'hui...
13:57Ça parle pas aux jeunes.
13:59Sur TikTok ?
14:01Ça fait vraiment déjà has-been de dire ça.
14:03Mais sur TikTok, il y a énormément de vidéos de Jean-Marie Le Pen
14:05qui circulent et qui sont très regardées
14:07par la jeune génération.
14:09Et c'est ça qui a appris à Marie Le Pen
14:11le décès de son père.
14:13Victor Chabert qui, dans l'avion, lui a appris...
14:15Non, en escale.
14:17D'accord. Donc elle n'a pas été
14:19prévenue par ses proches.
14:21Par les journalistes qui ont prévenu Victor Chabert.
14:23Rachel Kahn, peut-être ?
14:25Sur ce que vient de dire Gauthier ?
14:27Oui, bien sûr. Je partage,
14:29effectivement. Alors, évidemment,
14:31sur l'antisémitisme, mais c'est
14:33plus que ça. C'est sur le fond
14:35et sur la forme, aussi.
14:37La manière, les jeux de mots
14:39du RAFOR crematoire.
14:41On a eu récemment, aussi, des jeux de mots
14:43notamment
14:45d'influenceurs sur des
14:47patronymes,
14:49sur la question du détail de l'histoire
14:51et sur cet antisémitisme
14:53résiduel. Mais c'est vraiment
14:55la forme, cette gouaille.
14:57En réalité, c'est
14:59le populisme.
15:01On parlait de Donald Trump
15:03tout à l'heure. Cette forme,
15:05Jean-Luc Mélenchon
15:07s'en sert bien pour
15:09asseoir un électorat.
15:11Et cette manière, aussi,
15:13de se dire, finalement...
15:15On dit tout haut
15:17ce que beaucoup pensent tout bas
15:19d'instrumentaliser, aussi,
15:21les personnes comme moi, issues
15:23de l'immigration, pour en faire,
15:25finalement, par clientélisme,
15:27un vivier.