Rejet de la loi immigration: "Il faut digérer une défaite", pour Violette Spillebout (Renaissance)

  • l’année dernière
La motion de rejet du projet de loi immigration déposée par les Écologistes a été approuvée par l'Assemblée nationale à 270 voix contre 265. Un camouflet infligé à Gérald Darmanin qui a présenté sa démission à Emmanuel Macron, refusée par le président de la République.

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Transcript
00:00 Il y a plusieurs scénarios sur le plan du côté législatif.
00:03 Après, je pense qu'il faut d'abord digérer une défaite.
00:08 C'est une défaite, effectivement.
00:09 Et je pense que nous, les députés renaissants, juste après ce vote, on s'est réunis.
00:13 Il faut l'apprendre avec humilité et pas non plus avec naïveté.
00:17 Quand je dis humilité, c'est qu'effectivement, on a un vote qui est légitime,
00:22 qui est démocratique et qui a fait qu'on a eu une motion rejet contre toute attente
00:26 qui a fait l'alliance des deux extrêmes, plus l'EPS, plus LR.
00:30 Donc, on sent que c'est un jeu politicien qui s'est mis en place
00:33 bien plus que des convictions partagées.
00:35 Et puis...
00:36 Ça a été un choc pour vous quand même ?
00:37 Vous attendiez à ce que cette motion de rejet soit adoptée ?
00:39 Nous, on espérait, je crois qu'il y a...
00:40 En fait, dans cette loi immigration, en tout cas pour moi,
00:43 pour Gérald Darmanin, quand je l'ai entendu tout à l'heure à 20h,
00:46 il y a de la sincérité dans l'engagement.
00:48 C'est-à-dire que nous, en écoutant les Français,
00:51 en voyant les drames qui marquent notre pays,
00:54 en voyant aussi les besoins de certaines personnes
00:57 qui sont sur notre sol, qui travaillent, qui ont besoin d'être reconnus,
01:00 eh bien, il y avait une construction d'une loi immigration que nous estimions juste.
01:04 Et très clairement, moi, je suis convaincue que Gérald Darmanin
01:07 était sincère dans ses engagements.
01:09 Il voulait rassurer les Français, donner les moyens à la police,
01:13 à la gendarmerie, à la justice, d'être plus efficace.
01:15 Est-ce qu'aujourd'hui, vous attendiez à ce...
01:17 Tout le monde parle d'un grand théâtre ce soir.
01:19 Donc, effectivement, le jeu des LR, enfin, les LR, ils voulaient nous faire la peau.
01:23 Il ne faut pas se cacher. Ils ont joué là-dessus.
01:26 On a des extrêmes qui se sont mis d'accord avec des motifs politiques
01:30 qui étaient complètement à l'opposé.
01:32 Et on a, quelque part, un coup de force auquel on pouvait ne pas s'attendre.
01:37 Maintenant, il faut réagir.
01:38 Moi, ce que je comprends et ce que je souhaite,
01:40 c'est qu'il n'y ait pas un retrait total, mais qu'il puisse y avoir une discussion.
01:44 Si c'est sur la base de ce texte du Sénat, qui est plus à droite,
01:47 moi, je le regrette qu'il soit plus à droite.
01:49 Mais si, à un moment, c'est le fonctionnement démocratique
01:51 qui décide qu'il y a un texte validé dans l'une des chambres,
01:55 puis à la fin d'un parcours parlementaire qui n'est pas fini,
01:58 eh bien, nous devrons l'accepter.
01:59 À un moment, on a deux chambres,
02:03 on a un gouvernement qui est critiqué, dont certains expriment fortement la détestation.
02:08 Il faut, à un moment, qu'on respecte notre travail.
02:10 Moi, ce que je regrette vraiment, c'est que des parlementaires de tous bords,
02:14 de droite, de gauche, d'extrême droite, d'extrême gauche,
02:16 se soient tirés une palle dans le pied en nous empêchant de débattre.
02:20 Parce qu'on avait tous des amendements à porter,
02:22 on en avait des centaines dans chacun des groupes.
02:24 Moi, je portais un amendement sur la transformation du VISA à 30.
02:28 Eh bien, j'aurais aimé qu'il y ait...
02:30 Ce n'est pas du tout la même chose, c'est un débat budgétaire.
02:32 Ce n'est pas du tout la même chose, vous le savez bien.
02:34 On aimerait bien aussi débattre et que le peuple soit respecté.

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