Motion de rejet du projet de loi immigration: "Ce qui a gagné ce soir, c'est la politicaillerie et pas les intérêts des Français", pour Maud Bregeon (Renaissance)

  • l’année dernière
La motion de rejet du projet de loi immigration déposée par les Écologistes a été approuvée par l'Assemblée nationale à 270 voix contre 265. Un camouflet infligé à Gérald Darmanin et au gouvernement par la gauche, LR et le RN.

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Transcript
00:00 Ce que je peux vous dire, c'est que ce qui s'est passé pour moi et l'adoption de cette motion de rejet me désole.
00:06 C'est vraiment une alliance de la carpe et du lapin. On a un mariage électoral entre Éric Ciotti et Sandrine Rousseau,
00:13 entre Marine Le Pen et Louis Boyard. Et ce qu'a gagné ce soir, c'est la politique aérie et pas les intérêts des Français.
00:19 Parce qu'à l'heure où on parle, il y a toujours 4000 étrangers délinquants qu'on ne peut expulser du territoire.
00:23 Et ce texte permettait à leur expulsion. Moi, je ne comprends pas ce que vont dire demain,
00:27 notamment les députés Les Républicains ou les députés du Rassemblement National,
00:31 qui nous parlent de sécurité à longueur de journée, quand ils vont retourner dans leurs circonscriptions face à leurs électeurs.
00:36 Non, non, non, c'est extrêmement important. Comment est-ce qu'ils vont expliquer ?
00:39 Vous pointez du doigt le Rassemblement National, vous pourrez regarder dans vos troupes d'abord.
00:42 Parce que où étaient les cinq voix qui vous manquaient ? Où étaient les cinq députés de chez vous qui auraient pu faire la différence ?
00:50 Vous le savez bien, on est en majorité relative.
00:53 Non, non, il a manqué cinq députés au Naissance. Contre 165, contre Naissance 170.
00:59 Je regarderai le scrutin public. On peut rentrer dans l'arithmétique tout de suite.
01:03 Si vous n'avez pas réussi à mobiliser toutes vos troupes, où étaient les vôtres ?
01:06 Je voudrais vous parler un petit peu quand même de leçons politiques.
01:09 Non, non, non, attendez, on essaie de comprendre le vote déjà.
01:12 On essaie de comprendre. Au moment où vous êtes rentrés dans l'hémicycle, vous avez compté les vôtres.
01:16 On a compté les nôtres. Et on avait un appel massif de mobilisation. Moi, ce que je retiens, encore une fois,
01:22 c'est qu'on a eu une alliance de la France insoumise et des Républicains et du Rassemblement national et d'Europe écologique.
01:30 Et je ne vois pas comment les Français peuvent comprendre cette alliance-là.
01:33 Je ne comprends pas. Que vont-ils dire ?
01:36 Maude Bréjon, la leçon qu'on tire aussi ce soir, c'est que tous les députés Renaissance n'étaient pas derrière Gérald Darmanin.
01:43 Il en a manqué cinq.
01:44 Que vont dire vos députés à leurs électeurs ?
01:46 Il y avait trois Français sur quatre qui plébiscitaient ce texte.
01:50 Et aujourd'hui, effectivement, à l'Assemblée nationale, une majorité de Français n'a pas été représentée par une majorité de députés.
01:58 C'est extrêmement dommage.
01:59 Vous renvoyez ça sur la forme des retraites. Vous avez adopté la forme des retraites que les Français ne voulaient pas.
02:03 C'est de la vieille politique. Cette réforme-là, les Français la voulaient.
02:06 C'est un texte qui vise à sécuriser la démocratie français.
02:14 Pourquoi vous ne répondez pas sur vos députés ?
02:16 Il va continuer. Il va continuer.
02:17 Non, ce texte-là n'existe plus.
02:18 Il y a un parcours législatif qui va continuer. On aura le temps d'y revenir.
02:21 Justement, vous voulez que ça continue ?
02:23 Moi, ce que je veux, c'est protéger les Français.
02:25 Ce soir, il y a plusieurs options. On les a rappelées avec Amandine Hatalaya.
02:28 Soit on repart sur le texte du Sénat, soit on va en commission mixte paritaire, soit on arrête tout et on passe à autre chose.
02:35 Qu'est-ce que vous souhaitez ?
02:36 Je ne pense pas que ce texte puisse être abandonné parce qu'encore une fois, on a besoin de protéger les Français face aux étrangers délinquants.
02:42 On a besoin de durcir les règles migratoires en France.
02:45 C'est ce qu'attendent une large majorité de Français.
02:49 Et nous, c'est pour ça qu'on se bat. C'est pour ça que le gouvernement s'est battu au Sénat.
02:53 C'est pour ça qu'on s'est tous battus en commission des lois et que ce texte a été adopté en commission des lois.
03:00 Et moi, je prends acte qu'à l'Assemblée nationale, aujourd'hui, les intérêts individuels ont primé sur l'intérêt général.
03:06 Vous croyez vraiment que si on repart au Sénat, vous allez réussir à faire passer le texte du Sénat
03:12 qui avait été d'ailleurs détricoté à l'Assemblée nationale ?
03:15 Vous pensez qu'on peut repartir sur ce processus-là alors que vous avez échoué la première fois ?
03:19 À la main du gouvernement. Mais en tout cas, la priorité, ça doit être de continuer à protéger les Français.
03:24 Et en l'occurrence, ce texte le permet.

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