La motion de rejet du projet de loi immigration déposée par les Écologistes a été approuvée par l'Assemblée nationale à 270 voix contre 265. Un camouflet infligé à Gérald Darmanin qui a présenté sa démission à Emmanuel Macron, refusée par le président de la République.
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00:00 Ça fait maintenant un an que M. Darmanin porte cette loi,
00:03 donc il n'a qu'à partir avec sa loi sous le bras.
00:06 Pour 270 contre 265, l'Assemblée nationale a adopté.
00:11 En conséquence, le projet de loi est rejeté.
00:18 La France Insoumise est extrêmement heureux
00:21 que cette motion de rejet ait été votée par l'Assemblée nationale
00:25 et donc ait rejeté le texte dès le début de l'examen à l'Assemblée nationale.
00:29 Nous sommes ravis que cette motion ait abouti.
00:35 Il y a un premier retour d'un proche du président de la République ce soir,
00:39 on verra s'il est suivi par les autres proches,
00:41 mais qui est extrêmement dur pour Gérald Darmanin.
00:43 C'est-à-dire que ce proche explique que c'est la faute de Gérald Darmanin,
00:47 que c'est un camouflet pour un ministre qui a trop personnifié ce texte
00:51 et qui se prend un retour de bâton cet après-midi.
00:54 Et les propos de ce proche sont très durs, c'est-à-dire,
00:56 il nous a dit « on verra ce qu'on verra, mettez-moi à Matignon et je ferai mes preuves ».
01:02 Et ce proche du président ajoute « en fait, il nous a menti comme Elisabeth Borne,
01:07 il est incapable de trouver une majorité ».
01:08 On sait maintenant que Gérald Darmanin a présenté sa démission,
01:13 comme il est d'usage dans ce genre de contexte,
01:16 après un tel camouflet d'autant plus personnel pour Gérald Darmanin,
01:19 qui portait ce projet de loi.
01:20 Démission donc présentée par Gérald Darmanin à Emmanuel Macron.
01:24 Le président de la République l'a refusée, cette démission,
01:27 et a demandé à Gérald Darmanin, mais aussi à la première ministre,
01:31 de lui faire des propositions pour lever le blocage sur ce texte « immigration »
01:36 afin d'aboutir à un texte de loi efficace, nous dit l'Élysée.
01:41 Alors certes, Gérald Darmanin reconnaît un échec personnel,
01:45 mais il nous dit que ce texte va continuer son chemin constitutionnel.
01:49 Donc, ce n'est pas la fin qui avait été attendue par certains,
01:52 si la motion de rejet était votée.
01:55 Le président nous a demandé de trouver cette ligne de crête.
01:58 Je suis à la disposition du président.
02:00 Donc, ce soir, nous voyons la première ministre.
02:02 Personne ne comprendrait que nous ne prenions pas nos responsabilités.
02:05 Je les prendrai tant que je suis ministre de l'Intérieur jusqu'à la dernière heure.
02:09 Est-ce qu'il faut dissoudre la question qui a été posée à Gérald Darmanin ?
02:12 Ce n'est pas à moi de répondre.
02:13 Si on vient à l'Assemblée avec un texte qui est beaucoup plus marqué à droite,
02:16 qui est quasiment le clone du texte voté par le Sénat,
02:19 est-ce que le RN voterait une motion de rejet ?
02:21 L'ILR ne le ferait pas.
02:23 Mais évidemment, Renaissance devrait reconnaître
02:25 qu'ils ont fait passer le texte d'ILR et pas le texte de Renaissance.
02:28 Nous voulons un texte qui réponde aux vrais défis.
02:31 Nous voulons débattre et adopter dans son intégralité,
02:35 sans ajout, sans modification, le texte du Sénat.
02:39 Et comme je m'y suis engagée hier, je déposerai dès demain
02:43 une proposition de loi dont je ne doute pas qu'elle sera transpartisane
02:48 et très certainement acceptée avec soulagement par la majorité présidentielle
02:54 pour modifier un certain nombre d'articles du Céséda,
02:58 c'est-à-dire permettre et faciliter l'expulsion des délinquants étrangers
03:06 qui sont présents et protégés pour l'instant sur notre territoire.
03:12 La motion a été adoptée, le texte de l'Assemblée, on le met de côté.
03:16 Est-ce que c'est définitivement fini ou est-ce qu'on peut revenir au texte du Sénat ?
03:19 Là, pour le coup, c'est le gouvernement qui va décider.
03:22 Il peut décider de renvoyer, de laisser continuer le processus.
03:25 À ce moment-là, ça veut dire que le texte revient au Sénat.
03:29 Bon, Sénat qui d'ailleurs a durci le texte par rapport à la présentation initiale
03:35 ou bien il peut aller en commission mixte paritaire.
03:38 Ça revient à peu près au même, mais pas tout à fait
03:40 parce que les centristes y ont quand même une importance.
03:44 Qu'est-ce que vous souhaitez ?
03:45 Je ne pense pas que ce texte puisse être abandonné
03:47 parce qu'encore une fois, on a besoin de protéger les Français face aux étrangers délinquants.
03:51 On a besoin de durcir les règles migratoires en France.
03:54 C'est ce qu'attend une large majorité de Français et nous, c'est pour ça qu'on se bat.
03:57 (Applaudissements)