La motion de rejet du projet de loi immigration déposée par les Écologistes a été approuvée par l'Assemblée nationale à 270 voix contre 265. Un camouflet infligé à Gérald Darmanin qui a présenté sa démission à Emmanuel Macron, refusée par le président de la République.
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00:00 mais déjà il faut dire que c'était un projet de loi, pas pour réformer l'immigration, pour aggraver l'immigration.
00:04 Nous avons, avec cette motion de rejet, empêché le plus grand appel d'air depuis le regroupement familial des années 1970.
00:14 – Selon vous ? – C'était très clairement...
00:17 – Toutes les études disent le contraire.
00:19 – Monsieur Joffrin, je vous ai laissé tranquillement dire des inepties, et la première des inepties...
00:23 – Je veux en entendre d'autres alors, c'est ce qu'on promet.
00:25 – D'ailleurs, la première des inepties que vous avez dites, c'est qu'on avait besoin de ce débat pour parler d'immigration.
00:32 Mais de l'immigration au Parlement, on en parle tous les jours et tous les ans, Monsieur Joffrin.
00:36 – On ne parle que de ça depuis 20 ans.
00:37 – Si vous suivez un petit peu l'actualité parlementaire, tous les ans nous parlons d'immigration,
00:40 avec ce gouvernement, avec des lois qui sont totalement insuffisantes, avec des mesurettes,
00:44 mais aussi chaque année avec le débat sur le projet de loi de finances, où nous parlons d'immigration,
00:49 nous parlons des grands choix d'immigration.
00:51 Les Français parlent d'ailleurs tout le temps d'immigration.
00:53 – Justement, là vous avez la possibilité d'en débattre pendant deux semaines à l'Assemblée nationale.
00:57 – Mais pas sur ce texte.
00:59 – Et vous êtes d'accord pour en parler tout seul, mais pas avec les autres ?
01:01 – Très clairement, ce qu'il faut bien comprendre, et ce que les Français comprennent,
01:06 c'est qu'avec ce texte, on avait le « et » en même temps, c'est-à-dire que d'un côté,
01:10 on avait Monsieur Darmanin avec une toute petite cuillère qui allait essayer de vider la mer,
01:16 et de l'autre, on allait ouvrir les vannes.
01:18 Donc pour le volet répressif qui était totalement insuffisant,
01:22 nous avions une régularisation massive de clandestins avec une liste de métiers dits en tension,
01:28 qui allaient aggraver les politiques migratoires.
01:31 Donc aujourd'hui, on le voit dans toutes les études d'opinion,
01:33 les Français ne veulent plus d'immigration.
01:35 Près des deux tiers des Français considèrent qu'il y a trop d'immigrés en France.
01:38 – Les Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
01:42 – Les Français ne veulent plus d'immigration, toutes les études d'opinion.
01:46 – Vous avez oublié de répondre à l'objection.
01:49 – Les Français considèrent…
01:50 – Non mais vous avez oublié de répondre à l'objection.
01:51 – Non, non, je n'ai pas oublié.
01:52 – M. Joffray, on n'est pas sur votre plateau.
01:54 – Vous n'êtes pas direct dans la régie.
01:56 – En l'occurrence, moi, c'est vrai que je suis au Région-Gueux.
01:58 – La question ne doit pas être posée.
01:59 – Voilà, très bien, mais ce n'est pas vous le censeur et ce n'est pas vous le gendarme.
02:02 – Non mais je…
02:03 – 56% !
02:04 – Je suis le roi de ma grande salle.
02:05 – Non mais c'est intéressant quand même de se pencher sur les chiffres.
02:08 56% des Français se disent favorables à un titre de séjour dans les métiers en tension
02:13 pour les sans-papiers.
02:14 – Non mais les Français sont favorables à ce que des métiers qui sont aujourd'hui
02:19 sous-payés, il faut bien le dire.
02:21 Pourquoi aujourd'hui nous avons des métiers en tension ? Parce qu'ils sont sous-payés.
02:24 Les Français veulent remplir, encore une fois, un certain nombre de fonctions s'il
02:27 y a le salaire qui va avec.
02:28 Nous avons une crise des salaires qui a entraîné malheureusement une paupérisation et une dégradation
02:33 de certains métiers.
02:34 – Ce n'est pas dans le sondage.
02:35 – Et en tenue de la logique ultra-libérale, on a fait appel effectivement à de la manœuvre
02:39 étrangère.
02:40 D'ailleurs, ce n'est pas moi qui le dis, c'était Georges Marchais, il y a une quarantaine
02:44 d'années, qui disait que l'immigration, effectivement, favorisait le patronat pour
02:48 tirer les salaires à la baisse.