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Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1 - Le talent de la France bouge
00:03 - Le talent de ce soir c'est l'autre talent de ce soir c'est vous Julie donc vous avez 26 ans vous êtes lyonnaise
00:10 - Je suis parisienne - Ah vous êtes parisienne ok donc vous avez 26 ans vous avez quitté l'école à l'âge de 17 ans c'est ça ?
00:17 - Tout à fait - Et vous avez
00:18 souvent vous êtes resté au côté de votre maman
00:20 qui était alors directrice commerciale d'un grand groupe et très rapidement vous êtes devenue commerciale vous même
00:26 - Exactement à l'âge de 17 ans je suis devenue commerciale
00:30 de fil en aiguille après quelques années à l'étranger j'en suis devenue ingénieure d'affaires et
00:36 par la suite j'ai décidé d'entreprendre avec Roseau
00:39 - Mais alors vous résumez on dirait que c'est très facile mais pas du tout moi je veux comprendre un peu le détail
00:44 il se passe quoi je crois que vous êtes partie vivre deux ans à l'étranger ou un an
00:47 Madrid, Bucarest à 20 ans vous revenez en France et là vous rencontrez votre associé donc c'est une rencontre Rémi pourquoi Roseau
00:54 pourquoi vous mettez dans l'entrepreneuriat alors qu'à l'origine vous êtes commerciale ?
00:59 - Alors on va penser que c'est fait exprès mais pas du tout
01:02 j'ai eu deux enfants et justement à la naissance de la dernière donc elle avait quand j'ai dû reprendre le boulot
01:09 je me suis dit est-ce que je me sens toujours d'être ingénieur d'affaires est-ce que mon travail correspond toujours à mon mode de vie
01:16 moi mon mode de vie était en train de changer je faisais plus attention à la provenance des produits en fait que je mangeais moi-même
01:21 - C'est-à-dire que vous appliquez à la maison un certain mode de vie à choisir les produits ne pas gaspiller
01:28 éteindre la lumière quand il faut dire vous vous donnez une forme d'éducation
01:33 responsable à vos enfants qui n'est pas en adéquation avec votre métier de commercial c'est ça ?
01:38 - Exactement j'étais plus particulièrement ingénieur d'affaires en finances de marché
01:41 - Pardon ok je croyais que vous étiez réservé commercial
01:43 - Aucun problème et du coup
01:45 c'est vrai que quand j'allais au travail ce que je faisais moi c'était placer des profils dans des banques alors sur le papier c'est génial
01:51 maintenant je voyais pas l'impact que j'avais
01:53 - Donc vous voulez donner du sens ?
01:54 - Voilà je voulais donner du sens je rentrais chez moi je me disais ok j'ai passé une bonne journée je travaille plus
01:58 bien mais qu'est ce que j'ai fait au final pour la planète pour la France et je me suis posé la question
02:02 plus tard quand mes enfants vont grandir qu'est ce que je vais leur dire ?
02:05 - Et là vous rencontrez Rémi c'est qui Rémi ?
02:07 - Rémi c'est
02:10 un fondateur donc c'est lui
02:12 - Non mais ce que je veux dire c'est que vous vous rencontrez sur un site internet
02:14 - Sur un site internet pour s'associer
02:16 moi je me dis j'ai envie d'entreprendre
02:18 je mets une annonce il met une annonce on s'appelle et en fait
02:20 - Et ça match
02:22 - Il me raconte Rozo et je lui dis
02:24 - Ok et donc Rozo c'est quoi ?
02:26 Maintenant que vous allez nous raconter vous aussi vous allez
02:28 pitcher pendant une minute
02:30 on vous écoute Julie c'est à vous
02:32 - Merci Rozo c'est un
02:34 marketplace qui met en relation des
02:36 producteurs avec des restaurants de manière ultra
02:38 locale donc à moins de 150 kilomètres
02:40 de rayon entre le
02:42 producteur et le restaurant c'est assez
02:44 simple on référence les produits des producteurs
02:46 notamment là en Ile-de-France
02:48 les restaurateurs peuvent
02:50 commander sur notre plateforme à partir de là
02:52 on collecte le producteur on livre le
02:54 restaurant et on facture
02:56 - C'est tout ? C'est une petite minute ?
02:58 - C'est très court c'est même pas 30 secondes
03:00 - Mais je peux continuer pendant des heures si vous voulez
03:02 - Mais oui allez-y racontez-nous c'est quoi ces produits locaux ?
03:04 - Alors ces produits locaux on va avoir
03:06 des fruits, des légumes en fonction
03:08 des saisons par exemple là l'hiver bon bah y'a pas
03:10 de fruits en Ile-de-France ça tout le monde le sait
03:12 sauf de la pomme et parfois un peu de poire
03:14 en légumes on va avoir
03:16 particulièrement évidemment du saisonnier parce qu'à
03:18 moins de 150 kilomètres on peut pas
03:20 avoir des légumes
03:22 d'été y'a pas forcément de cerfs
03:24 voilà on a de la crèmerie
03:26 donc des oeufs, du fromage
03:28 par exemple y'a des toms fabriqués
03:30 en Ile-de-France très peu de gens le savent
03:32 mais c'est assez sympa quand on s'en
03:34 rend compte et voilà donc
03:36 tous ces types de produits l'idée elle est
03:38 très simple c'est tout à l'heure
03:40 on évoquait justement
03:42 votre sourcing
03:44 et ça c'est top quand on a une équipe assez
03:46 grande et quand on
03:48 s'en donne les moyens et je pense que c'est ce que vous faites
03:50 on le ressent de toute manière mais aujourd'hui y'a
03:52 beaucoup de chefs qui aimeraient
03:54 faire du local mais qui trouvent que ça leur coûte trop cher en temps
03:56 - Voilà vous avez dit
03:58 merci Julie Mazik pour votre pitch
04:00 je rappelle que vous êtes la cofondatrice de Rozo vous avez dit
04:02 un point très important
04:04 certains chefs aimeraient mais ne peuvent pas
04:06 parfois ils ont l'impression que ça coûte plus cher
04:08 c'est ça ? - Alors ils ont l'impression que ça coûte plus cher
04:10 ça oui, au delà de ça surtout
04:12 alors ils ne peuvent pas, est-ce qu'ils peuvent pas ou est-ce qu'ils veulent
04:14 pas je ne sais pas, en tout cas c'est vrai que ça
04:16 prend du temps et ça je pense que vous pouvez très bien le dire
04:18 - C'est une logistique ? - Alors au delà de la logistique
04:20 ça prend du temps sur la vie de famille en fait
04:22 je pense qu'on peut en parler mais
04:24 en théorie un chef c'est vachement dans
04:26 sa cuisine et donc ça veut dire que
04:28 si on veut sourcer des producteurs locaux faut tous les
04:30 appeler en Ile-de-France et à ce moment là
04:32 on fait ça sur du temps
04:34 par exemple en coupure c'est du temps en plus
04:36 - Du temps en plus et donc le chef
04:38 par définition n'a pas forcément le temps de
04:40 faire tout ça. Stéphanie Le Quelec
04:42 vous êtes chef doublement étoile
04:44 au Guide Michelin, vous êtes notre invitée ce soir sur Europe 1
04:46 quel regard portez-vous sur Rozo ?
04:48 - Je trouve que
04:50 c'est une initiative extraordinaire
04:52 et puis je suis bluffée parce qu'effectivement
04:54 il y a beaucoup de réflexion
04:56 on sent Julie, enfin à 26 ans se dire
04:58 - 26 ans à peine
05:00 - 26 ans à peine se dire
05:02 je vais remettre du sens en fait
05:04 dans ce que je fais, faut déjà
05:06 beaucoup de maturité, faut déjà
05:08 avoir une réflexion très profonde et très poussée
05:10 et je trouve que c'est bien joué parce que
05:12 effectivement d'aller sourcer les meilleurs
05:14 produits et de mettre en lien ces producteurs
05:16 et ces chefs, et puis le producteur
05:18 aussi parce qu'il y a beaucoup de gens qui font
05:20 un travail extraordinaire mais qui eux
05:22 aussi ils sont dans leur
05:24 fromagerie, ils sont dans leur champ, ils n'ont
05:26 pas le temps d'aller démarcher
05:28 les chefs donc je trouve que c'est extraordinaire parce que
05:30 il y a un tel savoir-faire
05:32 dans l'agriculture, dans
05:34 l'artisanat français,
05:36 chez les paysans français que
05:38 c'est dommage de passer à côté de ces talents
05:40 là qui malheureusement sont eux pour le coup
05:42 365 jours par an
05:44 - C'est une histoire de temps, bien sûr
05:46 oui Julie
05:48 - Alors, ils n'ont pas le temps mais surtout
05:50 il faut le dire je pense, ils ne savent pas faire
05:52 en fait moi aujourd'hui je
05:54 démarche des producteurs pour les référencer sur ma plateforme
05:56 et c'est génial, j'adore faire ça
05:58 une fois sur deux déjà je fais un rendez-vous
06:00 téléphonique avec quelqu'un qui est sur un tracteur
06:02 donc ça je m'y suis habituée, tout va bien
06:04 - Ils sont hyper connectés
06:06 - Aussi - Vraiment c'est les plus connectés
06:08 d'entre nous - Alors ils sont hyper connectés
06:10 c'est vrai mais quand je leur demande leur
06:12 prix, ils me disent en fonction
06:14 par exemple de la mercuriale
06:16 qui existe déjà et qui
06:18 est publique des mines et je lui dis
06:20 non en fait moi je vous demande vos coûts pour savoir
06:22 combien à vous ça vous coûte et
06:24 à combien vous êtes rentable et en fait il y en a beaucoup
06:26 ceux avec qui on travaille c'est une niche
06:28 c'est les tout petits producteurs qui bossent habituellement
06:30 avec des particuliers notamment
06:32 eux ils price
06:34 leurs prix sans regarder
06:36 leurs coûts forcément - Donc vous dites que c'est aussi une expertise
06:38 qu'ils n'ont pas et heureusement
06:40 que vous vous les aidez à y voir plus clair
06:42 aussi - Mais nous on veut qu'ils soient rémunérés justement
06:44 - Marie-Sère Madiras vous êtes la coach
06:46 de ce soir, vous êtes la PDG de Cosfibel, quel regard
06:48 portez-vous sur Roseaud, est-ce que vous avez aimé son pitch ?
06:50 - J'ai adoré le pitch en deux temps
06:52 - On voit une vraie formation de commercial
06:54 qui s'en ressent mais c'est une super bonne qualité
06:56 pour être entrepreneur, super projet
06:58 super idée et surtout ça met
07:00 un sens social en plus je trouve dans ce métier
07:02 où comme vous le disiez vous aidez
07:04 des agriculteurs qui en ont besoin et qui sont
07:06 quand même une population qui
07:08 a du mal à finir le mois souvent
07:10 et on l'entendait tout à l'heure pour les restaurants
07:12 je pense que les restaurants étoilés sont passés par cette
07:14 phase de trouver et sourcer du local
07:16 il y a quelques temps, aujourd'hui c'est devenu de plus en plus
07:18 fréquent de voir l'origine des produits
07:20 et que ça soit du local dans les restos étoilés
07:22 mais là c'est le rendre accessible à tous aussi
07:24 puisque les petits restaurants
07:26 ont beaucoup plus de difficultés à le faire
07:28 beaucoup moins de moyens et c'est une opportunité
07:30 géniale de leur donner la possibilité
07:32 de le faire - Vos clients ce sont des petits
07:34 restaurants, pas forcément des étoilés
07:36 - Pas forcément des étoilés, effectivement
07:38 on a des petits restaurants, on a même
07:40 des petites cantines de quartier assez engagées
07:42 et ça j'y tiens parce que les petites
07:44 cantines de quartier, eux ils prennent le temps de le faire
07:46 mais souvent ils sont 3 voire 4
07:48 en cuisine et ils prennent le temps, il y en a qui me disent
07:50 moi je fais ça de 22h à
07:52 1h du matin et donc ça ça veut dire
07:54 enfin ils font ça sur les jours
07:56 off, bien sûr sur les jours fermés
07:58 et du coup c'est pas normal
08:00 - Benjamin, Julie évoque
08:02 les cantines de quartier, moi je
08:04 me tourne vers vous pour les cantines scolaires
08:06 les produits locaux, c'est même
08:08 maintenant c'est devenu beaucoup
08:10 plus commun d'avoir quelques
08:12 produits locaux, je dis pas 100% de cantines scolaires
08:14 - Alors c'est le cas
08:16 par exemple dans la ville de Languidic
08:18 qui est située dans le Morbihan en Bretagne
08:20 la semaine dernière, le repas mijoté
08:22 aux enfants dans les écoles était 100%
08:24 local donc uniquement des ingrédients
08:26 qui proviennent des producteurs qui sont situés
08:28 aux alentours de la commune
08:30 vous aviez des pâtes, les légumes, le sauté
08:32 de porc, le yaourt bio et le pain
08:34 tout était du coin
08:36 tout était du coin et apparemment c'était
08:38 meilleur parce que les plateaux sont repartis
08:40 complètement vides - Ah c'est une
08:42 bonne indication et il faudrait
08:44 qu'il y en ait beaucoup plus. Julie
08:46 si vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1
08:48 dans la France Bouche c'est aussi parce que vous avez
08:50 des besoins, vous souhaitez travailler avec
08:52 plus de producteurs, plus de restaurants
08:54 vous souhaitez développer aussi des partenariats
08:56 avec les cantines d'entreprise
08:58 on vous laissera aller voir notre cantine tout à l'heure
09:00 je plaisante
09:02 et vous souhaitez recruter des salariés
09:04 après votre levée qui est en cours
09:06 qui est pour 2024
09:08 surtout des commerciaux. Je me tourne
09:10 vers Marissa Armadiras puisque
09:12 la France Bouche c'est une main tendue
09:14 vers les entrepreneurs qui se lancent
09:16 Marissa Armadiras
09:22 vous allez ouvrir votre carnet d'adresse
09:24 vous êtes la PDG de Cosfibel, vous avez aussi
09:26 monté votre propre entreprise, vous étiez toute jeune
09:28 vous avez 22 ans
09:30 pas encore d'enfant mais 22 ans
09:32 vous connaissez peut-être Treetwell pour réserver des produits au thé
09:34 derrière Treetwell c'est Marissa Armadiras
09:36 vous l'avez revendue
09:38 quel conseil pourriez-vous donner à Julie pour qu'elle
09:40 puisse déjà travailler
09:42 avec plus de producteurs et plus de restaurants
09:44 ça j'ai l'impression
09:46 que Julie sait parfaitement faire
09:48 je trouve que tel que j'ai pu le voir
09:50 sur votre site internet, sur votre plateforme de crowdfunding
09:52 ça semble hyper clair
09:54 et donc si je ne me trompe pas vous êtes vraiment rodé en la matière
09:56 ensuite c'est d'avoir des commerciaux
09:58 qui vont pouvoir vous aider et les recruter
10:00 je pense que comme le disait tout à l'heure Stéphanie
10:02 la meilleure recette c'est la transmission
10:04 et vous avez l'air de savoir parfaitement ce qu'est un bon commercial
10:06 donc vous saurez attirer d'autres talents pour les
10:08 faire grandir
10:10 je trouve que le sujet, il y a énormément de
10:12 change que vous allez devoir surmonter dans ce
10:14 projet
10:16 un, qui est la concurrence, parce qu'il y a quand même une concurrence
10:18 qui existe avec
10:20 d'autres types d'entreprises qui n'ont pas exactement le même positionnement
10:22 mais donc ça va vous demander une exécution absolument
10:24 parfaite, j'entendais tout à l'heure que vous faisiez
10:26 de la logistique, il va falloir
10:28 l'expérience utilisateur parfaite
10:30 la bonne logistique et le bon prix
10:32 ça, ça va être un vrai défi
10:34 à relever
10:36 et puis un défi autre qui est que dans ce
10:38 type de métier de la livraison de nourriture on voit
10:40 beaucoup de modèles qui ont émergé
10:42 très successifs pour
10:44 certains mais des modèles très difficiles à rentabiliser
10:46 moi une de mes questions ça serait
10:48 est-ce qu'avec votre commission qui est la plus faible
10:50 du marché pour permettre à l'agriculteur
10:52 de vivre le mieux possible, est-ce que ça vous
10:54 permet aussi de financer votre croissance
10:56 et de grandir comme vous le souhaitez ?
10:58 Il y a un élément
11:00 très important à préciser concernant
11:02 la logistique, dans des
11:04 startups similaires, notamment
11:06 les marketplaces, le plus complexe c'est la logistique
11:08 c'est un secret pour personne
11:10 nous on a choisi de travailler avec un partenaire pour ça
11:12 parce qu'on n'est pas
11:14 livreur d'origine et qu'on
11:16 ne voulait pas forcément le devenir et du coup
11:18 il faut savoir que chez Rozo on a fait en sorte
11:20 que la livraison soit à un prix
11:22 quand même intéressant mais on a
11:24 choisi de la laisser
11:26 visible et donc
11:28 payante pour le restaurant. Alors quand je dis
11:30 ça, souvent ça fait peur, on se dit
11:32 "les restaurants ils sont habitués à des francos, ils vont jamais
11:34 payer la livraison" - C'est quoi des francos ?
11:36 - Alors des francos de porc, vous pouvez peut-être expliquer
11:38 - C'est quand on atteint, alors
11:40 tous les fournisseurs n'ont pas
11:42 les mêmes exigences mais c'est par exemple si vous commandez
11:44 pour 300 euros la livraison est
11:46 gratuite, en dessous de ça vous la payez, alors 300, 500
11:48 chacun choisit son seuil de franco
11:50 - Merci pour les éclaircissements Stéphanie Lequelec
11:52 - Et ça de notre côté en fait ça permet juste
11:54 d'avoir un franco, ça permet d'avoir une marge qui n'est
11:56 pas transparente, c'est clairement pour ça
11:58 donc nous on a choisi deux choses, un de faire
12:00 payer la livraison sans franco
12:02 et deux
12:04 d'avoir une marge transparente
12:06 donc nous il y a le prix de la livraison ainsi que le
12:08 pourcentage de la marge qui est de 6% - Donc vous vous prenez
12:10 6% dans la mise en relation
12:12 ça dépend pas de la quantité, une fois qu'ils sont
12:14 liés, c'est 6% à chaque fois
12:16 ou c'est 6% en une fois ? - 6% à chaque fois
12:18 donc pour la transaction
12:20 c'est ce qu'on appelle les frais de service finalement
12:22 - Donc ils passent par vous à chaque fois - Exactement, ils passent par nous
12:24 parce que le producteur il peut pas s'amuser
12:26 à aller livrer tous les restaurants dans
12:28 Paris intra-muros alors que lui il vient
12:30 du fin fond du 78
12:32 par exemple - D'accord et vous vous occupez
12:34 de faire tout ce que vous collectez
12:36 et vous livrez, Stéphanie
12:38 vous avez une question pour
12:40 - Oui, donc on commande
12:42 vous stockez ou ça vient directement
12:44 - Non on stocke pas, alors l'idée
12:46 c'est vraiment, on collecte
12:48 le lundi
12:50 et le jeudi et on livre les
12:52 mardis et vendredis, donc en fait c'est stocké une nuit
12:54 et on livre directement, si on avait plus
12:56 - Vous avez des entrepôts pour ça ?
12:58 - On a pas d'entrepôt, c'est le transporteur
13:00 avec qui on travaille
13:02 - D'accord, c'est lui qui est spécialisé dans
13:04 la conservation etc
13:06 Marie vous vouliez ajouter ? - Julie vous aviez mentionné
13:08 un des grands défis des marketplace qui est en effet la
13:10 logistique, c'est le premier, le deuxième
13:12 c'est celui soulevé par Elisabeth
13:14 qui est la diversion, comment faire en sorte
13:16 que le restaurateur au bout d'un moment
13:18 qui a pris ses habitudes chez un producteur fantastique
13:20 que vous lui avez trouvé, ne passe pas en direct
13:22 quel service que vous allez lui apporter
13:24 petit à petit pour éviter cela
13:26 parce que c'est ce qu'on voit sur la plupart des marketplace
13:28 - Bien sûr, alors déjà
13:30 s'il veut passer sans nous, en soi
13:32 il peut, il n'a aucune obligation, il ne signe pas
13:34 de contrat et c'est important de le dire, il y a quand même des marketplace
13:36 qui font signer des contrats à l'un ou l'autre
13:40 - Donc le restaurant peut en effet passer en direct
13:42 maintenant nous les producteurs avec qui nous travaillons
13:44 c'est des producteurs qui
13:46 à l'origine travaillent avec des particuliers
13:48 donc ils ne livrent pas
13:50 nous on les décharge de la logistique, ils ne veulent pas
13:52 travailler avec des pros parce qu'ils ne livrent pas
13:54 - Pour l'instant ?
13:56 Pour l'instant peut-être, peut-être que ça évoluera
13:58 - Non, il y en a plein qui ne veulent pas travailler avec des restaurants
14:00 il y a plein de petits producteurs qui ne souhaitent pas
14:02 travailler avec des restaurants, uniquement avec des particuliers
14:04 et qui acceptent de vendre à des restaurants
14:06 si et seulement si les restaurants viennent chercher
14:08 ça a dû vous arriver j'imagine
14:10 - Oui parce qu'ils ne veulent pas s'embêter non plus avec
14:12 l'exigence que peut avoir un chef
14:14 et puis toute la logistique en fait
14:16 effectivement ils ne veulent pas s'embêter avec la logistique

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