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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 -Excellent. Réveil à tous sur CNews.
00:00:02 Je suis ravi de vous accueillir.
00:00:04 Nous sommes le dimanche 10 décembre,
00:00:07 avec Marine Sabourin.
00:00:08 Bonjour, Marine. -Bonjour, Anthony.
00:00:10 -On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:14 des débats avec mes invités. Je vous les présenterai
00:00:17 dans quelques instants.
00:00:18 Mais d'abord, l'éphémérite d'Alessandra Martinez.
00:00:21 (Générique)
00:00:24 -Chers amis, bonjour.
00:00:25 Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête
00:00:28 à tous les Romariques dont le Saint-Patron
00:00:31 vécut au VIIe siècle.
00:00:32 La cour du royaume d'Austrasie est alors un nid de vipères.
00:00:36 Tous les coups sont permis.
00:00:38 Romarique est victime des intrigues des seigneurs locaux.
00:00:41 Un jour, tous ses biens sont confisqués
00:00:44 par l'entourage de la reine Bruneau,
00:00:46 que l'on connaît aussi pour sa cruauté.
00:00:48 Cette période de disgrâce laisse à Romarique
00:00:51 le temps de méditer sur la fragilité
00:00:53 de la condition humaine.
00:00:55 Bien que rétabli dans ses droits,
00:00:57 il décide de se consacrer à Dieu.
00:00:59 Il vend alors tous ses biens et entre dans une abbaye à Luxeuil.
00:01:04 Il va aussi contribuer à la fondation de deux monastères
00:01:07 au Saint-Mont dans les Vosges.
00:01:09 Le Mont de Romarique a donné plus tard son nom
00:01:12 à la ville de Rémy-Romont.
00:01:14 Et voici pour finir cet extrait d'une prière
00:01:16 issue de la liturgie du jour.
00:01:18 « Seigneur, donnez-nous,
00:01:21 puisque nous nous réjouissons des mérites de Saint Romarique,
00:01:24 d'être soutenus par ses prières.
00:01:27 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:28 A demain, chers amis. Ciao. »
00:01:31 -Je vous présente mes invités
00:01:35 pour décrypter et commenter l'actualité.
00:01:37 Vincent Roy est avec nous.
00:01:39 -Bonjour, Anthony. -Journaliste et écrivain.
00:01:41 Face à vous, on a Arthur Devat-Trigan.
00:01:44 Bonjour, Arthur. -Bonjour, Anthony.
00:01:46 -Directeur de la rédaction du magazine "L'Incorrect".
00:01:49 Evidemment, Harold Imane
00:01:50 pour décrypter l'actualité internationale.
00:01:53 Avant de poursuivre, la météo de votre dimanche,
00:01:56 voici un petit détail.
00:01:57 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:01:59 Rénovation globale avec aide de l'Etat
00:02:02 pour améliorer la performance énergétique de votre logement.
00:02:05 -Détendez-vous devant la météo
00:02:07 avec Quality Spa, concepteur français de spa.
00:02:10 Le bien-être n'est plus un luxe sur qualityspa.fr.
00:02:13 -C'est l'heure de voir le temps pour ces 4 prochains jours.
00:02:16 Nous allons débuter par les températures,
00:02:18 valeurs minimales en hausse comme les maximales.
00:02:21 Des températures largement positives
00:02:23 pour commencer ce 2e jour du week-end.
00:02:26 Les températures sont en moyenne
00:02:28 à Bordeaux, à Perpignan, à Ajaccio,
00:02:30 à Paris.
00:02:31 Des températures très douces
00:02:32 pour un mois de décembre dans le courant de l'après-midi.
00:02:36 Encore régulièrement, des 15 degrés sur de nombreux départements.
00:02:39 Fort contraste de températures entre l'Est et l'Ouest.
00:02:42 Météo France annonce jusqu'à 20 degrés à Tarbes,
00:02:45 21, par exemple, à Bayonne, 11 à Paris,
00:02:48 même température à Lille,
00:02:49 comptez 15 degrés à Nantes.
00:02:51 Une nouvelle perturbation arrive par l'océan.
00:02:54 On va la retrouver le long de la façade atlantique,
00:02:56 avec du vent encore sur de nombreux départements.
00:02:59 Quelques éclaircies possibles sur une partie de la Manche
00:03:03 et de la mer du Nord, sur la côte d'Opal.
00:03:05 Sinon, un beau soleil matinal, des hauteurs, des Pyrénées,
00:03:08 jusqu'aux Alpes, en faisant un détour par les régions méridionales.
00:03:12 Pas mal de vent entre Corse et continent.
00:03:14 Au fil des heures, la perturbation
00:03:16 va gagner une large moitié ouest, toujours du vent au programme.
00:03:20 À l'avant, un soleil a simplement volé
00:03:23 sur le long des frontières.
00:03:24 Plus de soleil sur la chaîne pyrénéenne,
00:03:26 mais aussi en Méditerranée, avec du vent sur le Var
00:03:29 et sur les extrémités de l'île de beauté.
00:03:32 -Vous avez regardé "La météo"
00:03:34 avec Kalitispa, concepteur français de spa.
00:03:37 Le bien-être n'est plus un luxe sur kalitispa.fr.
00:03:40 -C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:03:42 installateur de panneaux photovoltaïques
00:03:45 garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:03:47 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:03:50 -C'est parfait, on est dans les temps.
00:03:52 -Vous avez tous les titres de votre journal.
00:03:54 À la une, J-1 avant l'examen du projet de loi immigration.
00:03:58 Ce matin, on vous emmène dans les Alpes-Maritimes,
00:04:01 à Château-Neuve-Grâce, où un hôtel s'est transformé
00:04:03 en centre d'accueil pour mineurs isolés.
00:04:06 Violence, détritus, consommation de stupéfiants,
00:04:09 les riverains n'en peuvent plus.
00:04:11 Ils nous ont montré l'envers du décor.
00:04:13 Le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte de loi.
00:04:16 Le texte de loi immigration, évidemment.
00:04:18 Ce sont les mots du député des Alpes-Maritimes
00:04:21 et du PLR, Eric Ciotti.
00:04:23 Ces troupes vont-elles voter la motion de rejet
00:04:25 des écologistes demain à l'Assemblée ?
00:04:28 Vous entendrez la réponse qu'ils donnent en France
00:04:31 avec Mathilde Dibagnès sur ce plateau.
00:04:33 Et nous avons été accueillis hier soir
00:04:35 par une famille juive
00:04:37 célébrant Hanoukka, la fête des Lumières,
00:04:39 une célébration plus que nécessaire dans un contexte difficile,
00:04:43 celui de la flambée des actes antisémites
00:04:45 et du conflit au Proche-Orient. Le reportage à suivre.
00:04:51 -A la veille du projet de loi examiné à l'Assemblée nationale,
00:04:55 du projet de loi immigration, ce reportage exclusif
00:04:58 de nos équipes auprès des habitants de Château-Neuve-Grâce
00:05:01 dans les Alpes-Maritimes.
00:05:02 Un hôtel a été transformé depuis quelques mois
00:05:05 en centre d'accueil pour mineurs isolés.
00:05:07 Le département est débordé face à l'afflux de migrants.
00:05:10 Seulement, dans ce petit village de 3600 habitants,
00:05:13 la cohabitation est difficile.
00:05:15 -Violence, insultes, consommation de stupéfiants,
00:05:18 les riverains n'en peuvent plus.
00:05:20 J'ai signé Mathieu Devese et Sacha Robin
00:05:22 le récit Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:05:25 -Selon ces mots, Daniela vit un calvaire depuis plusieurs mois.
00:05:28 L'hôtel devenu centre d'accueil pour migrants
00:05:31 est collé à son jardin.
00:05:32 Chaque jour, elle subit tout type de nuisances.
00:05:35 -Notre jardin leur sert des potes foires,
00:05:38 parce qu'ils jettent... Alors, on a trouvé de tout.
00:05:41 Ca va des cotons-tiges sales
00:05:44 aux toutes sortes d'emballages,
00:05:48 des mouchoirs sales, des joints, la fumette.
00:05:51 -Déchets, mais aussi insultes et tapages nocturnes.
00:05:54 Les habitants du quartier témoignent de leur lassitude.
00:05:57 -Aujourd'hui, on se barricade.
00:05:59 On a très peur, parce qu'on se fait insulter.
00:06:02 -Là, on n'a aucun dialogue possible.
00:06:04 C'est ça, le problème.
00:06:06 C'est la manière forte.
00:06:07 Mais si on y va de la manière forte,
00:06:09 c'est nous qui irons en prison.
00:06:11 -La peur de se faire justice soi-même,
00:06:13 Daniela a déjà essayé de confronter les gérants
00:06:16 au centre d'accueil en leur envoyant leurs déchets dans son jardin.
00:06:20 Sans résultat.
00:06:21 -Ca ne se fait pas, ce que vous faites !
00:06:23 -Ca fait combien de temps ? -Vous ne faites pas ça !
00:06:26 C'est un crime, ça !
00:06:27 -Craignant des intrusions chez elle,
00:06:29 Daniela a installé des caméras de surveillance dans son jardin.
00:06:33 Elle a aussi porté plainte, mais elle se sent délaissée.
00:06:36 -J'ai plus le choix que de subir, en fait,
00:06:38 parce qu'encore une fois, on se sent seule.
00:06:41 On a beau avoir adressé un mail à la mairie,
00:06:45 porté plainte, appelé la gendarmerie,
00:06:48 qui sont venus constater, qui ont été les voir après,
00:06:51 en leur préconisant certaines solutions
00:06:53 auxquelles ils ne tiennent pas compte.
00:06:55 Et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.
00:06:59 -Le maire de la commune est excédé
00:07:01 et a demandé la non-pérennisation du centre.
00:07:03 De son côté, l'association en charge de ces migrants
00:07:06 dément ces nuisances.
00:07:07 -On parle souvent de flux migratoires
00:07:10 en termes de chiffres.
00:07:12 Là, c'est ce que, concrètement,
00:07:14 vivent les riverains de ce centre d'accueil pour mineurs isolés
00:07:17 dans un petit village des Alpes-Maritimes.
00:07:19 -Oui, au moment même où la loi immigration va être discutée,
00:07:22 de toute façon, elle ne pourra pas empêcher cela.
00:07:25 Si j'ose dire, elle n'est pas faite pour ça, effectivement.
00:07:28 Elle manque cruellement de courage.
00:07:30 Ce qui est extraordinaire à observer,
00:07:33 c'est qu'on voit bien que les gens sont confrontés
00:07:36 de manière physique, si j'ose dire,
00:07:39 à cette immigration galopante.
00:07:43 Ces individus sont laissés à eux-mêmes,
00:07:45 font absolument n'importe quoi,
00:07:47 et c'est la population qui en pâtit.
00:07:49 A part ça, on vous explique sur tous les tons
00:07:52 que le multiculturalisme, c'est formidable,
00:07:54 que tout le monde doit vivre avec tout le monde.
00:07:57 C'est ça qu'on appelle, selon vous, le vivre ensemble.
00:08:00 Voilà une manifestation claire, nette et précise
00:08:03 de ce qu'on veut nous vendre à l'envie toute la journée.
00:08:06 Et peut-être, ceci nous rappelle-t-il
00:08:08 ce que nous dit Mme Borne, qui les dépasse allègrement,
00:08:12 que le sentiment d'insécurité est grandissant.
00:08:14 Oui, en effet, pour les habitants de cette commune,
00:08:17 je pense que le sentiment d'insécurité est grandissant.
00:08:20 Mais c'est pas simplement le sentiment,
00:08:22 c'est la réalité de leur insécurité dont ils pâtissent.
00:08:25 - Alors, il est à la fois le député des Alpes-Maritimes
00:08:28 et le patron des LR.
00:08:29 Eric Ciotti s'exprime sur le projet de loi immigration
00:08:32 qui sera examiné demain à l'Assemblée.
00:08:35 Le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte.
00:08:37 Voilà ce qu'il nous dit, ce sont ses mots
00:08:40 qu'il a accordé ce matin aux Parisiens en France.
00:08:43 - Le président des Républicains, Eric Ciotti,
00:08:46 n'a pas l'intention de voter le texte de loi immigration
00:08:50 à l'Assemblée nationale.
00:08:52 Le groupe compte sur une motion de rejet
00:08:54 portée par les écologistes et soutenue par la gauche.
00:08:58 "Nous déciderons lundi de notre position", a-t-il dit,
00:09:01 mais seul le texte sorti du Sénat et uniquement celui-ci
00:09:05 nous convient. L'adoption d'une motion de rejet
00:09:08 aboutirait à débattre à nouveau sur le texte du Sénat.
00:09:11 Il veut donc travailler uniquement sur la base de ce texte voté
00:09:15 par le Sénat, car selon lui,
00:09:17 les points les plus essentiels ont été supprimés,
00:09:20 comme les plafonds migratoires,
00:09:22 la déchéance de nationalité
00:09:24 pour les binationaux coupables d'homicide
00:09:27 sur les personnes dépositaires de l'autorité publique
00:09:30 ou encore la conditionnalité des prestations sociales
00:09:33 à une présence sur le territoire.
00:09:35 Enfin, le délit de séjour irrégulier
00:09:37 ou l'AEM, l'aide médicale de l'Etat,
00:09:40 ont été rétablis.
00:09:41 Selon Eric Ciotti, seule une réforme de la Constitution
00:09:44 nous permettra de reprendre le contrôle de notre destin.
00:09:48 À partir du moment où le gouvernement refuse
00:09:51 toute modification constitutionnelle,
00:09:53 on reste dans le même cadre institutionnel,
00:09:56 législatif et politique,
00:09:57 qui nous rend impuissants depuis des années.
00:10:00 Il souhaite également que son groupe soit uni
00:10:03 et que personne ne vote ce projet de loi,
00:10:05 quitte à envisager des sanctions contre les députés
00:10:09 qui décideraient de faire bande à part.
00:10:11 Nous avons été élus dans l'opposition
00:10:14 et c'est ce message que nous devons porter.
00:10:16 Nous prendrons des sanctions pour une ou deux individualités
00:10:20 qui ont franchi toutes les lignes de trahison.
00:10:22 Essentiel, en tout cas, pour le gouvernement,
00:10:25 ce projet de loi n'en finit pas de crisper
00:10:28 les différents groupes politiques,
00:10:30 à l'heure où 87 % des Français estiment
00:10:32 qu'il est nécessaire de changer les règles
00:10:35 en matière d'immigration.
00:10:36 -Explication claire de Mathilde Ibanez.
00:10:39 Arthur de Vatrigan, sur ce que nous dit Eric Ciotti,
00:10:42 il ne veut pas dire clairement
00:10:44 que les LR voteront la motion de rejet des écologistes,
00:10:48 mais clairement, on comprend que c'est fort probable.
00:10:51 -On comprend que c'est fort probable
00:10:54 pour une raison assez simple.
00:10:55 Si le texte se retrouve...
00:11:00 ...embourbé dans les 2600 amendements
00:11:02 et si le texte s'apprête à être voté
00:11:05 avec beaucoup de points enlevés,
00:11:08 ou si ça bloque,
00:11:10 le gouvernement va sortir le 43 de sa poche.
00:11:13 Et si, à ce moment-là,
00:11:15 les Républicains ou le RN ou d'autres veulent s'y opposer,
00:11:19 ils déposent une motion de censure dans les 24 heures
00:11:23 et donc le gouvernement met en jeu sa démission
00:11:25 et le gouvernement peut sauter.
00:11:27 Eric Ciotti ne veut pas arriver à ça.
00:11:29 Trop risqué pour d'autres.
00:11:31 La meilleure solution, c'est de signer la motion de rejet
00:11:34 déposée par le groupe écologique dès demain.
00:11:37 Ça évitera le risque de se retrouver
00:11:39 avec une démission de gouvernement
00:11:41 et d'avoir le risque d'avoir le RN
00:11:43 qui prenne encore plus de force contre les Républicains,
00:11:47 d'autant plus qu'une élection européenne approche.
00:11:50 Eric Ciotti dit que ce texte manque de courage,
00:11:52 mais Gérard Darmanin, c'est pas sa marque de fabrique,
00:11:56 vu ses déclarations ces derniers temps,
00:11:58 mais il se réfère aussi...
00:12:00 - Il dit quand même les choses, Gérard Darmanin.
00:12:02 Peut-être que c'est pas suivi d'actions concrètes.
00:12:05 - Il dit des choses, mais pas grand-chose.
00:12:07 Il n'y a rien sur le groupement familial,
00:12:10 sur le droit d'asile,
00:12:11 sur les associations ONG qui sont complices.
00:12:14 Il n'y a pas grand-chose.
00:12:15 Il dit pas grand-chose, il fait du toilettage.
00:12:18 Et là, on en est à un point où l'immigration tue aujourd'hui.
00:12:21 À part Mme Borne, qui pense que c'est encore un sentiment,
00:12:25 l'immigration tue.
00:12:26 Donc on est dans un truc d'urgence, on n'est pas sur de la petite mesurette.
00:12:30 Et là où Eric Ciotti a raison,
00:12:31 c'est que vous pouvez faire toutes les réformes que vous voulez,
00:12:35 si le peuple français ne retrouve pas sa souveraineté,
00:12:38 les réformes ne servent à rien.
00:12:40 Il y aura toujours des jurisprudences,
00:12:42 nationale ou supranationale,
00:12:43 qui empêcheront au nom de telle loi, tel droit, telle chose,
00:12:47 d'empêcher d'avancer.
00:12:48 Donc la Constitution, en effet,
00:12:50 une réforme constitutionnelle est indispensable aujourd'hui.
00:12:53 Et d'autant plus, Arthur a raison,
00:12:55 qu'à l'heure où nous parlons,
00:12:57 la norme européenne est supérieure à la norme française.
00:13:00 Dès lors que vous n'avez pas mis de l'ordre,
00:13:03 c'est-à-dire fait remonter la norme française
00:13:05 et la faire devenir supérieure à la norme européenne,
00:13:09 rien ne bougera sur le fond.
00:13:10 -Nous devons reprendre le contrôle de notre immigration
00:13:13 et lutter contre l'immigration du fait accompli.
00:13:16 Ce sont les mots d'Edouard Philippe dans les colonnes du JDD.
00:13:20 L'ancien Premier ministre a apporté son soutien à Gérald Darmanin.
00:13:23 -Il reste ferme, bien pensé, bien conçu.
00:13:26 Il s'inscrit dans ce que je crois et ce que je défends
00:13:29 depuis mon passage à Matignon.
00:13:31 Voilà pour ses propos.
00:13:33 On referme ce chapitre pour évoquer ce refus d'optempérer
00:13:36 qui a viré au drame.
00:13:38 Un adolescent de 17 ans est mort à l'hôpital
00:13:40 des suites d'un accident de scooter.
00:13:42 Il s'agissait du passager.
00:13:44 Les faits se sont déroulés vendredi soir,
00:13:46 à Chelles, en Seine-et-Marne.
00:13:48 -Le conducteur du deux-roues avait refusé de s'arrêter
00:13:51 lors d'un contrôle de police.
00:13:53 Il a été engagé sur 2 km avant que le conducteur
00:13:56 ne perde le contrôle du scooter.
00:13:58 Grégory Goupil, secrétaire nationale adjointe
00:14:00 du syndicat de police Allianz.
00:14:02 -Mes collègues sont à un feu rouge fixe.
00:14:05 Ils voient un scooter avec deux individus casqués
00:14:08 qui passent à vive allure.
00:14:09 Ce soir-là s'ensuit un refus d'optempérer.
00:14:12 L'individu zigzague et fait un changement brusque
00:14:16 de voie.
00:14:18 Et comme la chaussée est humide, il va perdre le contrôle
00:14:22 et ils vont glisser.
00:14:23 Et là, les deux individus vont percuter un véhicule BMW
00:14:27 qui se retrouvait dans le feu de circulation à l'arrêt.
00:14:30 Ils sont encastrés sous le véhicule.
00:14:33 Mes collègues de la BAC vont immédiatement
00:14:35 prodiguer les premiers soins aux deux jeunes individus.
00:14:40 Malheureusement, s'ensuit le décès du passager.
00:14:44 On vient chercher la responsabilité des policiers,
00:14:47 mais on oublie qu'une personne, au guidon,
00:14:49 a refusé d'optempérer.
00:14:51 Mes collègues ont simplement fait leur travail.
00:14:53 Ils voulaient faire un contrôle routier,
00:14:56 quelque chose qu'on fait 10, 20, 30, 40 fois par vacation.
00:15:00 -Dans le reste de l'actualité,
00:15:02 une fête de Hanoukka bien particulière cette année.
00:15:05 Entre l'attaque du Hamas contre Israël
00:15:07 et la montée de l'antisémitisme en France,
00:15:09 les Français de confession juive
00:15:11 ressentent le besoin de célébrer la fête des Lumières.
00:15:14 -Un moment d'unité et de partage essentiel.
00:15:17 Nos journalistes Florent Ferro a été accueilli
00:15:20 par les familles juives.
00:15:21 Clotilde Payet et Mathilde Ibanez.
00:15:23 -Ouah !
00:15:24 -Une fête de Hanoukka particulière cette année
00:15:27 pour de nombreuses familles juives.
00:15:29 Deux mois après l'attaque du Hamas contre Israël,
00:15:32 cette fête des Lumières, célébrée en famille,
00:15:35 prend encore plus de sens.
00:15:36 -J'ai ma soeur, ma belle-soeur.
00:15:38 On a tous de la famille là-bas.
00:15:40 Donc, c'est un sentiment partagé.
00:15:43 Mais, voilà, vraiment, le message de Hanoukka,
00:15:47 c'est le message de la lumière,
00:15:49 qu'un petit peu de lumière peut repousser beaucoup d'obscurité.
00:15:53 -Pourtant, dans leur arrondissement parisien,
00:15:55 des étoiles de David avaient été taguées la semaine dernière.
00:15:59 Des actes antisémites qui ont triplé depuis le 7 octobre dernier.
00:16:02 Mais cette famille ne veut pas céder à la peur.
00:16:05 -Tous les soirs, il y a des allumages
00:16:07 dans les grandes places de Paris.
00:16:09 Il y a un système de sécurité renforcé,
00:16:11 que ce soit avec le plan Vigipirate, la police, la gendarmerie.
00:16:15 Donc, de mon point de vue, le gouvernement fait tout ce qu'il peut.
00:16:19 Tout ce qu'il doit pour protéger sa communauté.
00:16:21 -Avec le renforcement de la sécurité en pleine fête de Hanoukka,
00:16:25 les familles juives se sont un peu plus apaisées.
00:16:27 -Hanoukka !
00:16:29 -La flambée de l'antisémitisme en France,
00:16:31 mais également partout dans le monde,
00:16:33 cette polémique aux Etats-Unis.
00:16:35 Le Congrès ouvre une enquête sur la gestion
00:16:38 de trois prestigieuses universités,
00:16:40 sur ce qu'il qualifie d'antisémitisme endémique
00:16:42 sur leur campus.
00:16:44 -Les présidentes des universités d'Arva, de Pennsylvania
00:16:47 ont sommé de condamner des manifestations
00:16:49 d'étudiants pro-palestiniens.
00:16:51 L'une d'entre elles a déjà donné sa démission hier à Roldiman.
00:16:54 Est-ce le début d'une controverse nationale aux Etats-Unis ?
00:16:57 -Très clairement, car il s'agit des universités
00:17:00 les plus prestigieuses.
00:17:02 Harvard, Columbia, MIT,
00:17:05 Université de Pennsylvania.
00:17:07 Et ce n'est qu'une partie de la liste.
00:17:10 Donc, ce qui se passe, c'est que, sur les campus,
00:17:13 le droit à la libre expression
00:17:16 est très poussé, la liberté de parole.
00:17:19 Mais là, ça a été retourné, ça devient, par exemple,
00:17:23 de l'eau à l'eau, la Palestine arabe.
00:17:27 Du fleuve à la mer, une Palestine arabe.
00:17:30 Donc, ça veut dire, implicitement,
00:17:32 l'élimination d'Israël complète,
00:17:34 comme Etat juif et arabe, donc ça veut dire pas de juifs.
00:17:38 Bien, donc, c'est clair qu'il y a un début d'appel au génocide.
00:17:43 Il y a pire que ça.
00:17:45 Ça, ce sont des choses un peu ouvertes.
00:17:47 Puis il y a des individus qui mettent des croix gammées
00:17:50 sur les portes des étudiants juifs.
00:17:52 Cela fait plusieurs semaines que ça dure.
00:17:55 Donc, les trois présidentes,
00:17:56 c'est des présidentes d'universités,
00:17:58 Harvard, MIT et Université de Pennsylvania,
00:18:01 qui est privée et qui est très prestigieuse,
00:18:03 ont été appelées au Congrès.
00:18:05 Et la députée Elisabeth Stéphanik,
00:18:08 de l'État de New York, les a fait passer sous le grill.
00:18:12 Et elles ont craqué, en gros.
00:18:13 Ils ont dit qu'on ne sait pas très bien
00:18:15 s'il faut réprimer ce genre de choses,
00:18:17 à ce que les règles de l'université nous permettent
00:18:20 d'empêcher les gens d'appeler au génocide des juifs.
00:18:23 Et donc, ça a conduit à la démission
00:18:25 de celle de l'Université de Pennsylvania,
00:18:28 qui s'appelle McGill.
00:18:31 C'est ça.
00:18:32 Mais les deux autres tiennent un tout petit peu.
00:18:35 Pendant combien de temps ? On l'ignore.
00:18:37 Tous les donateurs commencent à se réveiller.
00:18:39 On ne va plus vous donner de l'argent si vous ne faites rien.
00:18:43 Les élèves commencent à se plaindre.
00:18:44 Je devrais me plaindre aussi.
00:18:46 Et donc, ça, c'est la situation actuelle.
00:18:48 Maintenant, si le gouvernement fédéral
00:18:51 ouvre une enquête par le département de la justice,
00:18:53 là, ça va commencer à s'approfondir
00:18:55 et devenir une vraie cause nationale.
00:18:58 -On va nous dire un mot là-dessus,
00:19:00 mais ce sera juste après.
00:19:01 Le rappel de l'actualité à 7h15.
00:19:03 Avec vous, Marine.
00:19:04 -Un mineur a été placé en garde à vue
00:19:07 dans la nuit de vendredi à samedi pour homicide
00:19:09 après la mort d'un adolescent tué d'un coup de couteau
00:19:13 à Valenton, dans le Val-de-Marne, vendredi.
00:19:15 L'adolescent, âgé de 17 ans, devait vendre un jogging
00:19:18 et se serait retrouvé face à plusieurs individus
00:19:21 qui auraient tenté de lui voler le vêtement.
00:19:23 Une autre personne a été blessée dans l'altercation,
00:19:26 mais sans pronostic vital engagé.
00:19:28 Cette défiance du peuple vis-à-vis de la sphère politique,
00:19:31 87 % des Français estiment que les responsables politiques
00:19:34 sont corrompus.
00:19:36 D'après un sondage Aris Interactive publié hier,
00:19:38 69 % considèrent qu'un ministre mis en examen
00:19:41 a été conditionné en dépit de la présomption d'innocence.
00:19:44 Le gouvernement a annoncé travailler à de nouvelles mesures
00:19:47 de lutte contre la corruption.
00:19:49 "La corruption, c'est le ver qui peut pourrir le fruit de la démocratie",
00:19:53 a tweeté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
00:19:56 Des centaines de personnes rassemblées hier soir
00:19:59 râtaient la libération des 137 otages
00:20:02 toujours retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:20:04 105 otages, dont 80 Israéliens, avaient été libérés
00:20:07 dans le cadre de la trêve de 7 jours
00:20:10 et ont été éliminés jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu permanent
00:20:13 soit conclu.
00:20:14 -Arthur de Vatrigan parlait de ses présidents,
00:20:17 président d'université, qui avaient du mal, aux Etats-Unis,
00:20:20 à condamner des propos clairement antisémites,
00:20:23 des appels au génocide.
00:20:25 On a le sentiment parfois que, dans le monde,
00:20:27 l'antisémitisme venant de milieux intellectuels
00:20:30 est parfois plus toléré que d'autres formes d'antisémitisme.
00:20:34 -Oui, tout simplement, parce que le milieu intellectuel
00:20:37 est gangréné par le wauquisme.
00:20:39 Les grandes universités prestigieuses,
00:20:41 comme le disait Harold, mais ça existe également en France.
00:20:45 Or, on entend que toutes ces grandes personnalités,
00:20:47 ces grandes âmes, ces belles âmes, épousent le narratif du Hamas
00:20:51 en utilisant les mêmes sémantiques.
00:20:53 C'est rien d'étonnant, parce que le wauquisme,
00:20:56 il voudrait le monde que sous un rapport dominant-dominé
00:20:59 avec le même ennemi qui est l'Occident.
00:21:02 Donc Israël est l'Occident, Israël est l'ennemi,
00:21:05 donc le juif est une personne à éliminer
00:21:07 parce qu'il est dominant
00:21:09 et que le pauvre Palestinien est un dominé
00:21:12 et donc doit recevoir toute l'aide
00:21:15 de ses belles âmes et de ses grands intellectuels.
00:21:18 -On va revenir en France, on va parler cette fois du télétravail.
00:21:22 Vous aurez peut-être un mot à dire là-dessus.
00:21:24 Vincent Roy, depuis le début de la crise sanitaire,
00:21:28 c'est presque devenu une religion pour certains salariés.
00:21:31 Un tiers d'entre eux ont la possibilité de le faire,
00:21:34 les entreprises se sont montrées jusque-là permissives.
00:21:37 Les patrons commencent à vouloir remettre un peu d'ordre dans tout ça.
00:21:41 -Les salariés dans l'entreprise n'est pas chose aisée,
00:21:44 les salariés expérimentés s'y sont habitués.
00:21:47 Les plus jeunes n'ont connu que ça depuis 3 ans.
00:21:50 La question, c'est de savoir si cela favorise ou non la productivité.
00:21:54 L'Omic Guillaume.
00:21:55 -Toutes les études montrent que jusqu'à 3 jours de télétravail,
00:21:58 on est plus productif chez soi qu'au bureau.
00:22:01 En revanche, au-delà de 3 jours, la productivité décline fortement.
00:22:06 Autrement dit, les entreprises qui ont opté pour une formule
00:22:09 où tous les salariés sont en télétravail tous les jours
00:22:12 perdent en productivité.
00:22:14 D'où le choix que l'on voit dans de nombreuses entreprises,
00:22:17 notamment aux Etats-Unis et jusque dans les entreprises de la tech,
00:22:21 ce choix de faire revenir de plus en plus les salariés au bureau.
00:22:25 Il apparaît également que le télétravail n'est pas adapté
00:22:28 pour les nouveaux collaborateurs d'une entreprise,
00:22:31 ceux qui n'en connaissent pas les habitudes, les codes,
00:22:35 et qui est en baisse de près de 20 %.
00:22:37 Pour autant, il semble compliqué de revenir sur le télétravail,
00:22:41 qui est un avantage apprécié par beaucoup de ceux qui y ont goûté.
00:22:44 Malgré tout, les employeurs aimeraient avoir
00:22:47 un taux de télétravail autour de 0,7 jours par semaine
00:22:51 quand les salariés, eux, espèrent 1,4 jours en moyenne.
00:22:55 -Un peu plus de 7 mois avant la cérémonie d'ouverture
00:22:58 des Jeux olympiques de Paris,
00:23:00 seront-nous prêts ? L'Etat sera-t-il capable
00:23:03 de s'assurer la sécurité de l'événement ?
00:23:05 Regardez la réponse d'Eric Ciotti.
00:23:07 L'attentat de la Tour Eiffel a montré nos immenses fragilités
00:23:11 en matière de sécurité.
00:23:12 Il faut penser à un plan B, par exemple au Stade de France,
00:23:16 dans un lieu fermé et sécurisé.
00:23:18 Je demande au gouvernement de ne pas avoir aucun tabou
00:23:21 lorsqu'il s'agit de la sécurité des Français.
00:23:23 Les entreprises spécialisées dans la sécurité recrutent
00:23:27 à tour de bras un job dating,
00:23:28 organisé en région Île-de-France.
00:23:31 On a trouvé 25 000 recrues d'ici le début des Jeux olympiques.
00:23:34 Les étudiants se montrent particulièrement intéressés.
00:23:37 Le reportage de Laurent Célaria avec le récit de Maxime Lavandier.
00:23:41 -A la préfecture de la région Île-de-France,
00:23:45 des dizaines de jeunes étudiants,
00:23:47 CV en main, défilent devant 21 entreprises
00:23:50 spécialisées dans la sécurité privée.
00:23:52 -Je cherche à faire des jobs en dehors de mon quotidien
00:23:56 pour pouvoir avoir de l'argent
00:23:59 à côté de mes études.
00:24:01 -Le secteur recrute à plein régime,
00:24:04 avec en ligne de mire les Jeux olympiques.
00:24:07 -En moyenne, sur la période des Jeux olympiques,
00:24:12 17 000 agents de sécurité en moyenne,
00:24:14 avec des pics pour les jours
00:24:16 qui vont réclamer la mobilisation la plus importante,
00:24:19 22 000 agents.
00:24:21 -Pour atteindre ces chiffres,
00:24:23 les entreprises ciblent surtout des jeunes étudiants
00:24:26 qui devront assister à une formation intensive.
00:24:28 -C'est une formation de 106 heures au lieu de 175 heures.
00:24:31 Mais on se rend compte sur le terrain,
00:24:34 que nos opérationnels les accompagnent,
00:24:36 qu'ils connaissent les gestes,
00:24:38 qu'ils sont très impliqués,
00:24:40 parfois plus impliqués que leurs aînés.
00:24:43 -Pour l'instant, 13 500 agents ont été formés.
00:24:46 Il faudra près du double pour répondre aux besoins
00:24:49 d'un tel événement.
00:24:50 -Faut-il un plan B pour la cérémonie d'ouverture
00:24:53 des Jeux olympiques ?
00:24:54 -Ce qu'on vient d'écouter, d'entendre,
00:24:57 est absolument ridicule.
00:24:58 On a, d'un côté, un risque terroriste
00:25:02 extrêmement important, chacun vous le dit,
00:25:04 et de l'autre côté, on va former rapidement
00:25:07 des étudiants qui sont là pour gagner leur vie.
00:25:09 -Il en faut 25 000.
00:25:11 -Il en faut 25 000, vous pouvez en mettre 30 000.
00:25:13 On va former très vite des étudiants
00:25:16 pour faire face à toutes les menaces
00:25:20 qui peuvent peser sur ces Jeux olympiques.
00:25:22 C'est à mourir de rire.
00:25:24 C'est du plus parfait ridicule.
00:25:27 -Arthur Devat-Rigot ?
00:25:28 -La dernière fois qu'on a organisé une grande cérémonie,
00:25:31 c'était la finale de l'équipe des champions
00:25:33 au Stade de France.
00:25:34 Eric Ciotti dit qu'on pourrait faire ça
00:25:37 au Stade de France, on a eu une guerre d'anglais.
00:25:39 On a eu un souci au niveau de la sécurité,
00:25:42 parce que le foot, c'est une majorité d'agents de sécurité,
00:25:45 on appelle ça des stadiers, qui sont recrutés rapidement
00:25:48 et peu formés.
00:25:49 On a vu le résultat de gens peu formés
00:25:51 et dont c'est pas le métier, ils ont été débordés.
00:25:54 On a vu des étudiants se sacrifier pour son job d'été
00:25:57 payé par un SMIC si il y a une menace terroriste
00:26:00 ou de délinquance ou de criminalité.
00:26:02 -45 % des Français estiment que le Rassemblement national
00:26:05 n'est pas un danger pour la démocratie.
00:26:07 C'est le sujet qu'on va évoquer après la pause.
00:26:10 Marine Le Pen, chef de file des députés RN
00:26:12 au RN, sera l'invité du grand rendez-vous CNews Europe
00:26:15 présenté par Sonia Mabrouk.
00:26:17 A tout de suite.
00:26:22 -Il n'est jamais trop tard pour rejoindre la matinale.
00:26:24 Bon réveil à tous, 7h30 sur CNews.
00:26:26 Je suis toujours avec Marine Sabourin,
00:26:29 Vincent Roy, Arthur De Vatrigan et Harold Imane
00:26:32 pour décrypter toute l'actualité jusqu'à 9h.
00:26:34 Voici les titres de votre journal.
00:26:36 "Le Rassemblement national ne représente plus un danger
00:26:39 "pour la démocratie."
00:26:41 Ce que pense une majorité relative de Français
00:26:43 signe que la stratégie de dédiabolisation du parti
00:26:46 est un succès. Marine Le Pen,
00:26:48 la chef de file des députés RN et l'invité de Sonia Mabrouk
00:26:51 pour présenter le rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos,
00:26:54 sera à 10h.
00:26:55 Des Français qui, pour beaucoup, ne supportent plus
00:26:58 d'entendre parler d'un sentiment d'insécurité en France.
00:27:01 C'est pourtant le terme, encore une fois,
00:27:04 utilisé par Elisabeth Borne au Figaro.
00:27:06 Qu'en pensez-vous ? Et surtout, que disent les chiffres ?
00:27:09 Vous avez certainement une idée de la réponse.
00:27:12 Israël veut accentuer sa pression sur le Hamas
00:27:14 et promet de poursuivre sa juste guerre.
00:27:17 L'armée a annoncé la mort de plus de 7 000 terroristes.
00:27:20 Tandis qu'à Tel Aviv, un nouveau rassemblement s'est tenu
00:27:23 pour réclamer la libération des otages.
00:27:25 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux,
00:27:28 Vincent Flandèche et Jérôme Rampenoud.
00:27:30 Je le disais, Marine Le Pen,
00:27:34 la chef des députés du Rassemblement national
00:27:36 est aujourd'hui l'invité de Sonia Mabrouk
00:27:39 dans le rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos.
00:27:41 Ce sera à 10h. Un chiffre nous interpelle cette semaine.
00:27:44 45 % des Français estiment que le Rassemblement national
00:27:48 n'est pas un danger pour la démocratie,
00:27:50 signe que la stratégie de normalisation du parti Marine
00:27:53 est un succès.
00:27:54 -C'est la 1re fois depuis 1984 que les Français sont plus nombreux
00:27:58 à penser que le RN n'est pas un danger.
00:28:00 34 % des sondés jugent que Marine Le Pen
00:28:02 serait une bonne présidente de la République,
00:28:05 résultat d'une enquête verriant pour le monde.
00:28:07 Dounia Tengour, Charles Pousseau et Jules Bedot.
00:28:10 -Le Rassemblement national ne représente pas un danger
00:28:14 pour la démocratie.
00:28:15 C'est ce que pensent 45 % des Français,
00:28:18 interrogés dans une étude verriant EPOCA pour le monde et France Info.
00:28:22 Pour la 1re fois depuis 1984, la tendance s'est inversée.
00:28:26 Au fil des années, le parti de Marine Le Pen
00:28:29 a réussi à s'imposer dans les débats publics.
00:28:31 Ils sont désormais 33 % à adhérer aux idées du parti,
00:28:35 contre 54 %, chiffre le plus bas depuis 40 ans.
00:28:39 Malgré cette progression,
00:28:40 certains Français continuent d'éprouver une certaine défiance.
00:28:44 -Ils portent des idées d'extrême,
00:28:46 pour moi, ne sont pas un parti comme les autres,
00:28:49 et surtout vis-à-vis d'une race en particulier ou autre.
00:28:52 Ce ne devraient pas être tolérables dans la société.
00:28:55 -D'autres, en revanche, soulignent la normalisation du parti.
00:28:59 -Ils mènent le combat,
00:29:01 ils sont dans la rue de vie,
00:29:02 pourquoi ne pas les considérer comme un parti comme les autres ?
00:29:06 -Ce n'est pas un parti raciste ni fasciste.
00:29:09 Il n'y a aucune mesure raciste ou fasciste
00:29:11 dans le programme du RN.
00:29:13 -Le RN est toujours un parti ostracisé par certaines personnes
00:29:18 et que le débat n'est pas sur les questions de fond.
00:29:21 -Loin du vote de contestation,
00:29:23 le RN semble désormais ancré dans la vie politique française.
00:29:28 Parmi les sondés, ils sont 43 % à penser
00:29:31 que le parti est capable de participer à un gouvernement.
00:29:35 -On entend ce que disent et pensent beaucoup de Français,
00:29:39 c'est que désormais, il n'y a plus que les autres partis
00:29:42 qui vont participer au RN.
00:29:44 Il n'y a plus grand-chose à dire sur la forme.
00:29:46 Maintenant, c'est sur le fond qu'il faut juger le RN,
00:29:49 sur ses idées, sur ce qu'il apporte.
00:29:52 -C'est ce qu'avait préconisé, souvenez-vous,
00:29:55 le président de la République,
00:29:57 en disant à chacun de ses ministres et à son gouvernement
00:30:00 d'attaquer le RN sur les idées, mais arrêter de le diaboliser.
00:30:04 Ce qu'ils ne font pas.
00:30:05 Il suffit d'écouter les déclarations des uns et des autres.
00:30:09 Ils ne suivent pas le président.
00:30:11 -Ce qui est très intéressant, c'est qu'en réalité,
00:30:14 les idées du Front national font florès
00:30:17 sur les questions dites de sécurité.
00:30:19 -On le voit à l'antenne, là.
00:30:21 33 % de Français adhèrent aux idées du RN.
00:30:24 -Oui, pourquoi ? Sur les questions de sécurité.
00:30:26 Lesquelles questions sont délaissées par le gouvernement.
00:30:30 Il faut comprendre une chose qui est très claire,
00:30:33 c'est que M. Macron est un libéral libertaire,
00:30:37 dont, si vous voulez, le logiciel, l'imaginaire,
00:30:42 est quelque part placé entre Wall Street et la City.
00:30:46 Pour lui, les questions de sécurité, c'est très simple,
00:30:49 eh bien, on augmente le nombre de gendarmes ou de...
00:30:54 Et la question est réglée.
00:30:56 Il ne prend pas en compte ces questions de sécurité,
00:30:59 il ne prend pas en compte le quotidien.
00:31:01 Tout à l'heure, on le voyait dans une petite commune,
00:31:05 cet hôtel avec des migrants dedans.
00:31:08 Pour lui, c'est totalement indifférent.
00:31:10 Ca ne fait pas partie de son imaginaire,
00:31:12 de ses préoccupations.
00:31:14 C'est le libéral libertaire type.
00:31:17 Et on voit, de toute façon, par exemple, en Europe,
00:31:20 que les chiffres explosent dès qu'un libéral libertaire
00:31:23 est à la tête du gouvernement.
00:31:25 On le voit au Royaume-Uni avec Rishi Sunak.
00:31:28 C'est le même fonctionnement, sauf qu'il est plus dur.
00:31:31 Sur l'immigration, il y a un bémol à mettre.
00:31:34 On le voit aussi.
00:31:35 Dès qu'un libéral libertaire est au pouvoir,
00:31:37 sa préoccupation n'est plus la préoccupation de la sécurité.
00:31:41 Son imaginaire est ailleurs.
00:31:43 Chez Macron, c'est flagrant.
00:31:44 On en reparlera peut-être, Elisabeth Borne,
00:31:47 qui ne parle, ça, c'est l'imaginaire de la gauche
00:31:50 depuis longtemps, que du sentiment d'insécurité.
00:31:53 Ca n'existe pas. Vous n'en avez que le sentiment.
00:31:56 C'est un discours de la gauche depuis des années et des années.
00:32:00 Voilà.
00:32:02 Par conséquent, les Français, eux,
00:32:04 ne sont pas les dupes de cet imaginaire,
00:32:07 ne sont pas les dupes de ce système.
00:32:09 Ils voient bien leur quotidien,
00:32:11 ils voient bien que l'immigration tue,
00:32:13 et donc, vous avez une poussée, une percée du Front national,
00:32:17 qui est finalement extrêmement compréhensible
00:32:20 quand on le vit, quand on vit cette immigration au quotidien.
00:32:23 -Vous êtes d'accord, il y a une juxtaposition
00:32:26 de pouvoir politique qui n'arrive pas à répondre
00:32:29 des Français et, de l'autre côté,
00:32:31 un parti qui réussit sa stratégie de normalisation,
00:32:34 on voit par l'attitude qu'ils ont,
00:32:36 les députés du RN, à l'Assemblée.
00:32:39 -Il y a que ceux qui n'aiment pas la démocratie
00:32:42 qui pensent que le RN n'était pas un parti démocrate.
00:32:45 Je partage une partie de votre avis,
00:32:47 mais pas complètement.
00:32:48 Emmanuel Macron, libéral, c'est compliqué
00:32:51 avec le ton d'imposition qu'on a.
00:32:53 La partie sécurité est importante,
00:32:55 mais n'oublions pas la partie économique.
00:32:58 -La sécurité, c'est le pouvoir d'achat en 2022.
00:33:01 Elle répond aussi à cette inquiétude, à cette réalité.
00:33:04 C'est la force du RN.
00:33:06 Ils jouent sur le pouvoir d'achat et sur la sécurité en même temps.
00:33:09 Ce à quoi Emmanuel Macron est un foutu de répondre.
00:33:12 Après, il y a quand même 55 % des Français,
00:33:15 selon ce sondage, qui pensent encore
00:33:17 que le RN est un danger.
00:33:19 C'est l'efficacité du lavage de cerveau depuis des années,
00:33:22 qui fonctionne encore.
00:33:24 Ce qui s'est passé la semaine dernière et la semaine d'avant,
00:33:27 on a ressorti le danger de l'ultra-droite.
00:33:30 Dès qu'une petite fenêtre du théâtre antifasciste
00:33:33 se réouvre, on voit quand même
00:33:35 "ministre en tête" foncé dedans,
00:33:37 avec un belier, Olivier Véran,
00:33:39 Dupond-Moretti, et également le ministre de l'Intérieur.
00:33:42 C'est pas complètement terminé, cette histoire.
00:33:45 -Si beaucoup de Français ne supportent plus d'entendre
00:33:48 de la part de la classe politique,
00:33:50 c'est l'idée que la population serait traversée
00:33:53 par un sentiment d'insécurité.
00:33:55 C'est pourtant ce terme qui est encore utilisé, Marine,
00:33:58 par Elisabeth Borne.
00:34:00 -S'agit-il d'un sentiment ou d'une réalité ?
00:34:02 On est allés vous poser la question.
00:34:04 On a regardé les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:34:08 les explications de Charles Pousseau et Clémence Barbier.
00:34:11 -Deux attentats en quelques semaines.
00:34:13 Des émeutes partout en France,
00:34:15 et des RICS qui font des victimes très jeunes.
00:34:18 Dans un entretien au Figaro, Elisabeth Borne annonce
00:34:21 vouloir renforcer les moyens pour assurer la sécurité
00:34:24 des Français, tout en affirmant...
00:34:26 -Il y a un besoin évident d'autorité
00:34:28 et une attente de sécurité sur tout le territoire.
00:34:31 Je pense notamment aux villes moyennes,
00:34:34 aux campagnes qui ne sont pas épargnées par ce sentiment
00:34:37 que la violence augmente.
00:34:38 -L'insécurité est-elle une réalité ou est-ce seulement
00:34:41 un sentiment éprouvé par la population ?
00:34:44 -Je pense qu'il y a plus d'insécurité.
00:34:46 Il est vrai que je fais plus attention aujourd'hui
00:34:49 qu'il y a 20 ans.
00:34:50 -On va souvent en campagne,
00:34:52 parce que du coup, la ville, ça craint plus que d'habitude.
00:34:56 -On n'ose plus trop sortir.
00:34:58 -D'autres dénoncent une exagération
00:35:00 du sentiment d'insécurité.
00:35:02 -J'habite à Paris depuis des années,
00:35:04 j'ai jamais eu de problème de sécurité.
00:35:06 Après, les gens... C'est une psychose.
00:35:09 -Les gens se sentent moins en sécurité qu'avant,
00:35:12 alors qu'il se passait les mêmes choses,
00:35:14 sauf qu'on n'en parlait pas.
00:35:16 -Selon le ministère de l'Intérieur,
00:35:18 la quasi-totalité des indicateurs de l'indélinquance
00:35:21 est en hausse en 2022 par rapport à 2021.
00:35:24 Plus 9 % d'homicidants d'un an.
00:35:26 Quant aux coups et blessures volontaires
00:35:28 sur personnes de 15 ans ou plus,
00:35:30 ils ont augmenté de 15 %.
00:35:32 -Ca vous agace, ce terme réemployé
00:35:34 de "sentiment d'insécurité" ?
00:35:36 -Ca agace d'autant plus qu'il y a mensonge.
00:35:41 Il y a carrément mensonge,
00:35:43 et notamment mensonge sur les chiffres,
00:35:45 puisque tous les chiffres de la délinquance
00:35:49 sont en augmentation.
00:35:51 Simplement, on nous explique...
00:35:53 -On vous a montré les chiffres officiels.
00:35:55 -Oui, bien sûr, mais il y a des tas de chiffres
00:35:58 qu'on ne veut pas avoir.
00:36:00 Par exemple, sur les attaques au couteau,
00:36:02 les chiffres que l'on nous donne,
00:36:04 c'est simplement quand il y a crime,
00:36:07 quand il y a mort d'un individu.
00:36:09 Il y a plein de chiffres
00:36:12 qui sont d'une certaine façon caviardés.
00:36:14 On nous ment.
00:36:16 Elisabeth Borne nous ment.
00:36:18 Quand on nous dit qu'il ne s'agit que d'un sentiment d'insécurité,
00:36:21 c'est masquer toute une réalité,
00:36:24 et la réalité, c'est les chiffres qui la donnent.
00:36:27 Donc là, il y a vraiment mensonge,
00:36:29 et c'est terrible.
00:36:30 Mais je pense, comme je vous le disais,
00:36:33 que les Français ne sont pas dupes.
00:36:35 Il faut mettre la poussière sous le tapis.
00:36:37 C'est ce que fait Elisabeth Borne avec cette expression.
00:36:40 Mais de qui se moque-t-on ?
00:36:43 -Le projet de loi immigration arrive demain
00:36:45 à l'Assemblée nationale.
00:36:47 Le gouvernement est en pleine opération de com'
00:36:49 pour éviter son torpillage par les députés
00:36:51 après sa visite dans les Alpes-Maritimes.
00:36:54 -Le ministre de l'Intérieur
00:36:55 communique sur les réseaux sociaux.
00:36:57 Il a adressé le portrait de 50 étrangers délinquants
00:37:00 multirécidivistes qui vivent sur notre territoire,
00:37:03 inexpulsables à l'heure actuelle,
00:37:05 mais qui pourraient l'être grâce à sa loi immigration.
00:37:08 Juliette Sadat.
00:37:09 -Des tweets et des profils qui s'enchaînent.
00:37:12 Chacun de ces 50 individus sont délinquants,
00:37:15 parfois criminels, souvent multirécidivistes.
00:37:19 -Monsieur X, 34 ans,
00:37:20 arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:37:23 condamné à de multiples reprises
00:37:25 pour trafic de stupéfiants, vols aggravés,
00:37:27 outrage et violence sur personne dépositaire
00:37:30 de l'autorité publique.
00:37:32 Monsieur X, 40 ans,
00:37:34 arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:37:36 condamné à 15 reprises,
00:37:38 cumulant 12 ans et 2 mois de prison
00:37:40 pour trafic de stupéfiants,
00:37:41 violence sur conjoint et vol avec violence.
00:37:44 Monsieur X, 31 ans,
00:37:46 arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:37:48 connu des services de police pour meurtre,
00:37:51 tentative de meurtre et trafic de stupéfiants.
00:37:53 -Une prise à témoin quelques heures avant l'arrivée
00:37:56 de la loi immigration à l'Assemblée nationale ce lundi
00:38:00 est dans un climat déjà houleux.
00:38:01 Objectif pour le ministre de l'Intérieur,
00:38:04 montrer à l'opinion ce qu'impliquerait le texte.
00:38:07 Une communication mal reçue à gauche,
00:38:09 plusieurs personnalités ont dénoncé une pression
00:38:12 mise sur le législateur avant le vote.
00:38:14 -Ce que je disais, Arthur de Vatrigan,
00:38:16 communication de Gérald Darmanin,
00:38:18 il s'est rendu à Menton dans les Alpes-Maritimes
00:38:21 pour évoquer la question des flux migratoires,
00:38:23 désormais, et mettre la pression par ailleurs
00:38:26 sur Éric Ciotti, président des LR.
00:38:28 Et cette série de tweets qu'il a publiées hier soir
00:38:31 pour montrer tous ces profils,
00:38:33 on pourrait les expulser si on adoptait
00:38:35 ma loi immigration.
00:38:36 Qu'est-ce qu'il y a dans cette loi ?
00:38:38 -Le problème, c'est que c'est bien,
00:38:40 sauf qu'il y a déjà une loi en France
00:38:43 que lui-même n'arrive pas à appliquer la loi
00:38:45 qui existe déjà.
00:38:46 Là, il peut raconter ce qu'il veut.
00:38:49 Quand vous avez des OQTF qui ne sont pas appliqués,
00:38:51 quand vous avez des personnes
00:38:53 qui auraient pu être déchues de leur nationalité
00:38:56 et que ça n'a pas été fait,
00:38:58 quel est l'intérêt d'empiler les lois
00:39:00 si elles ne sont pas appliquées ?
00:39:02 Ensuite, il ne parle jamais, encore une fois,
00:39:04 de l'accord franco-algérien de 68.
00:39:06 Ce qu'on ne nous dit pas, c'est que cet accord-là,
00:39:09 si vous pouvez faire toutes les lois d'immigration,
00:39:12 si vous ne dénoncez pas cet accord,
00:39:14 ça ne concernera jamais les Algériens.
00:39:16 Or, si vous regardez dans les taux de criminalité d'élinquance,
00:39:20 il y a plus d'Algériens que de gens qui viennent de Clermont-Ferrand.
00:39:23 -Ce projet de loi qui donne déjà des sueurs froides
00:39:26 au gouvernement, il n'est pas sûr que les députés
00:39:29 puissent en débattre, car une motion de rejet préalable
00:39:32 sera soumise aux parlementaires.
00:39:34 -Cet outil sera défendu par les écologistes.
00:39:37 En ouverture de débat, les votes du RN et de LR
00:39:39 seront décisifs et pourraient menacer
00:39:42 le texte gouvernemental.
00:39:43 Le détail avec notre journaliste politique.
00:39:46 -La 1re question à se poser, c'est est-ce que ce texte immigration
00:39:49 va être débattu dans l'hémicycle ?
00:39:51 Les écologistes vont défendre
00:39:53 une motion de rejet préalable.
00:39:55 Si cette motion de rejet est adoptée,
00:39:57 le texte ne sera pas débattu dans l'hémicycle.
00:39:59 Tout l'intergroupe NUPES va voter avec les écologistes.
00:40:02 Se posent la question des Républicains
00:40:04 et du RN.
00:40:06 La position n'est pas encore arrêtée.
00:40:08 Du côté du RN, la décision sera prise
00:40:10 quelques minutes seulement avant cette motion de rejet.
00:40:13 L'équilibre est dur à trouver.
00:40:15 Ne pas voter la motion de rejet,
00:40:17 c'est sauver temporairement le gouvernement
00:40:20 qui va pouvoir présenter son texte,
00:40:22 mais c'est pouvoir défendre ses propres arguments.
00:40:25 En empêchant d'aller jusque dans l'hémicycle avec ce texte,
00:40:28 les groupes de Marine Le Pen ou d'Olivier Marlex
00:40:30 ne pourront pas défendre leur propre vision de l'immigration.
00:40:34 C'est une 1re étape importante pour le gouvernement.
00:40:37 -On est parti pour environ 2 semaines de débat.
00:40:39 Pour l'instant, le vote de la loi du côté de Beauvau,
00:40:42 on se dit confiants, mais on voit qu'au sein des groupes,
00:40:45 c'est de plus en plus compliqué.
00:40:47 Le vote notamment de DLR n'est pas du tout admis.
00:40:50 Au contraire, on explique qu'il faudra voter contre ce texte.
00:40:53 C'est Eric Ciotti qui le disait la semaine dernière.
00:40:56 Même au sein du groupe Lyott,
00:40:58 les choses ne semblent pas acquises d'avance.
00:41:01 -Nul doute que Sonia Mabrouk interrogera Marine Le Pen
00:41:04 sur le mot d'ordre qu'elle donnera
00:41:06 à la députée du RN demain sur cette motion de rejet.
00:41:09 L'actualité au Proche-Orient,
00:41:10 avec ces mots de Benyamin Netanyahou.
00:41:13 On ne peut pas soutenir l'élimination du Hamas
00:41:15 et la fin de la guerre.
00:41:17 Israël va donc continuer sa juste guerre.
00:41:19 -Tsaal a annoncé la mort de plus de 7 000 terroristes
00:41:22 et la reddition d'un certain nombre.
00:41:24 Le chef de l'armée israélienne l'affirme.
00:41:26 Le réseau s'effondre.
00:41:28 -Chaque jour, nous voyons de plus en plus de terroristes tués,
00:41:31 de plus en plus de terroristes blessés,
00:41:34 et ces derniers jours, nous voyons des terroristes se rendre.
00:41:37 C'est un signe que leur réseau est en train de s'effondrer,
00:41:40 un signe que nous devons accentuer la pression,
00:41:43 et c'est ce que nous faisons.
00:41:45 -Israël, qui veut accentuer la pression
00:41:47 et continue de bombarder le sud de la bande de Gaza,
00:41:50 dans les zones de Cagnes et de Rafah.
00:41:52 Hier, on a appris la mort d'un otage de 25 ans,
00:41:55 enlevé le 7 octobre dernier.
00:41:56 -De son côté, le Hamas a revendiqué
00:41:59 de nouveaux tirs de roquettes vers le sud d'Israël.
00:42:02 Nous retrouvons nos envoyés spéciaux,
00:42:04 Vincent Flandes et Jérôme Rampenau.
00:42:06 Les familles d'otages se sont réunies à Tel Aviv
00:42:08 pour demander la libération de leurs proches.
00:42:11 -Il y avait plusieurs milliers de personnes réunies hier soir
00:42:15 à Tel Aviv, une très importante manifestation.
00:42:17 C'était en fait un rassemblement pour dénoncer
00:42:20 le silence international quant aux viols et aux abus sexuels
00:42:24 dont sont victimes les otages et les ex-otages,
00:42:26 puisqu'effectivement, certaines personnes
00:42:29 qui étaient au préalable détenues dans la bande de Gaza
00:42:32 ont pris la parole face à la foule hier soir.
00:42:34 Mais plus globalement, c'était aussi une manifestation
00:42:37 pour mettre la pression sur le gouvernement
00:42:40 pour trouver un accord pour libérer les otages.
00:42:43 Le temps presse pour les familles des détenus,
00:42:45 parce que selon plusieurs rapports,
00:42:47 certains des otages auraient besoin de soins immédiats.
00:42:50 Ils seraient gravement malades.
00:42:52 L'armée israélienne n'arrive pas à aller secourir les otages
00:42:55 dans la bande de Gaza.
00:42:57 Il y a eu cette opération de secours organisée ce week-end.
00:43:00 Un échec, effectivement,
00:43:01 parce que deux soldats israéliens ont été grièvement blessés.
00:43:05 Le Hamas a dans la foule annoncé qu'un otage avait été tué.
00:43:08 Et vous l'avez dit, on a appris ces dernières heures
00:43:11 qu'un otage a été tué ce week-end, un otage de 25 ans.
00:43:14 On ne connaît pas exactement les circonstances.
00:43:17 C'est sa famille qui a communiqué cela ce matin.
00:43:20 -Merci, Vincent Ferrandez, en direct de Tel Aviv
00:43:22 avec Jérôme Rampnou et Mya, ancienne otage du Hamas,
00:43:26 a publié un message sur les réseaux sociaux.
00:43:28 Voici ses mots.
00:43:29 "Je n'oublierai jamais, mais nous devons encore gagner,
00:43:32 "nous allons encore danser."
00:43:34 -7h46 sur CNews.
00:43:35 C'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:43:37 C'est avec vous, Marine Sabourin.
00:43:39 -La mise en place de travaux d'intérêt général
00:43:42 pour les parents défaillants, c'est l'annonce
00:43:45 faite par la ministre des Solidarités
00:43:47 et des Familles au Rorberger, à la Tribune dimanche.
00:43:50 La ministre a annoncé le paiement d'une contribution financière
00:43:54 aux parents de personnes coupables de dégradation
00:43:57 et une amende pour les parents qui ne se présenteraient pas
00:44:00 aux audiences qui concernent leurs enfants.
00:44:02 Un adolescent de 17 ans est mort à l'hôpital
00:44:05 à cause d'un accident de scooter.
00:44:07 Les faits se sont déroulés vendredi soir à Chelles,
00:44:10 en Seine-et-Marne.
00:44:11 Le conducteur du deux-roues avait refusé de s'arrêter
00:44:14 lors d'un contrôle de police.
00:44:16 Une course poursuite s'était engagée sur 2 km
00:44:19 avant que le conducteur ne perde le contrôle du scooter.
00:44:22 -Plus de 80 millions d'euros, c'est la cagnotte finale récoltée
00:44:25 pour la 37e édition du Téléthon, une somme inférieure à celle de 2022
00:44:29 où plus de 90 millions d'euros avaient été réunis.
00:44:32 L'événement a mobilisé plus de 200 000 bénévoles
00:44:35 et s'est décliné dans plus de 10 000 communes.
00:44:38 -La guerre au Proche-Orient,
00:44:39 qui se déroule dans les eaux de la mer Rouge.
00:44:42 Les rebelles Houthis, des alliés de l'Iran basés au Yémen,
00:44:45 visent vers Israël.
00:44:47 Ils ont visé hier un navire français.
00:44:49 On en parle avec vous, Harold Iman.
00:44:51 Est-ce qu'on peut parler d'un incident grave ?
00:44:53 -Bien sûr que c'est un incident grave
00:44:56 pour avoir abattu 2 drones d'attaque,
00:44:58 ce ne sont pas des drones de surveillance,
00:45:00 qui se dirigeaient directement sur un navire français
00:45:04 qui se trouvait au large du port de Hodeida,
00:45:06 que vous voyez en bas sur la carte,
00:45:08 en face de la zone Houthi du Yémen,
00:45:10 qui est un pays qui est divisé en 3 parties.
00:45:13 Les Houthis sont pro-iraniens et tiennent ce tir-là.
00:45:16 Ils ne cessent de tirer sur Elat,
00:45:19 en Israël, depuis le premier jour de cette guerre.
00:45:21 C'est la marine américaine qui, la plupart du temps,
00:45:25 abat leurs missiles et drones, pas seulement des drones.
00:45:28 L'Arabie saoudite, parfois, abat.
00:45:30 Israël doit protéger Elat avec des batteries antiaériennes.
00:45:34 Voilà que la France a un navire.
00:45:36 C'est la frégate Languedoc, frégate multimission,
00:45:39 qui, il y a encore 3 semaines,
00:45:41 a été détruite par un navire français.
00:45:44 C'est un navire français qui a été détruit
00:45:47 il y a encore 3 semaines,
00:45:49 a été navigué avec le groupe aéronaval américain
00:45:53 du porte-avions Dwight Eisenhower dans ces eaux-là.
00:45:56 Donc, aujourd'hui,
00:45:57 le Languedoc n'est plus sous le drapeau américain,
00:46:01 mais sous le drapeau français, mais il est présent.
00:46:04 Il a été pris pour cible et donc il a tiré.
00:46:06 Donc, d'une certaine façon,
00:46:08 la France commence à participer à la défense de Elat, elle aussi.
00:46:12 Harold Imane pour le décryptage de la situation en mer Rouge.
00:46:17 Musique rythmée
00:46:19 ...
00:46:23 -Marine, on va parler du PSG.
00:46:25 -Il gagne en confiance à quelques jours de la grosse échéance
00:46:28 face à Dortmund, opposée au FC Nantes.
00:46:31 Hier soir, le PSG s'est imposé 2-1
00:46:33 grâce à des buts de Bradley, Barcola et Randall Colomwany.
00:46:36 Une victoire qui permet au PSG de garder la tête
00:46:39 à l'issue de la 15e journée de Ligue 1.
00:46:41 Musique rythmée
00:46:44 ...
00:46:48 -Et désormais, pour finir, on vous emmène à Albi,
00:46:51 dans le département du Tarn, où nous retrouvons
00:46:53 Henri Dansel, notre héros au sac à dos d'Annecy,
00:46:56 qui continue à découvrir toutes les cathédrales de France.
00:46:59 Il nous emmène visiter celle de Sainte-Cécile.
00:47:02 Regardez.
00:47:03 -Bonjour, les amis.
00:47:05 Je suis arrivé dans le Tarn et je vais vous faire visiter
00:47:08 la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.
00:47:10 Cette cathédrale est le parfait exemple
00:47:13 de l'expression "ne jugez pas un livre"
00:47:15 à sa couverture, parce qu'à l'extérieur,
00:47:17 elle est toute de briques rouges avec un air un peu austère,
00:47:20 et pourtant, quand on rentre à l'intérieur,
00:47:23 quelle surprise ! Je vous emmène découvrir.
00:47:25 -Admirez la splendeur de l'intérieur
00:47:27 de la cathédrale Sainte-Cécile.
00:47:29 Devant toutes ces fresques et ces dentelles de sculpture,
00:47:32 on se sent tout petit.
00:47:34 -Le but de cet étalage de beauté et de richesse
00:47:36 dans un écrin de forteresse militaire,
00:47:39 outre de construire un monument à la gloire de Dieu,
00:47:42 est d'affirmer la puissance du catholicisme
00:47:44 face à l'hérésie cathare.
00:47:46 Les fresques ont été réalisées par des artistes italiens,
00:47:50 à la Renaissance,
00:47:51 sur une surface totale de plus de 18 500 m2,
00:47:56 soit l'équivalent de deux terrains de foot.
00:47:59 C'est énorme.
00:48:00 Cette cathédrale est la dernière en France
00:48:04 à posséder encore son jubé d'origine.
00:48:07 Merveille de sculpture, il s'agit de la clôture en pierre
00:48:10 qui entoure et ferme le coeur de la cathédrale.
00:48:13 Les chanoines récitaient les offices à l'intérieur,
00:48:16 tandis que les fidèles restaient à l'extérieur.
00:48:19 Ce contraste entre l'extérieur en briques d'aspect militaire
00:48:23 et l'intérieur avec ce foisonnement extraordinaire de décorations
00:48:27 a valu à la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi
00:48:29 un classement au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2010.
00:48:33 Voilà, les amis, j'espère que cette petite visite
00:48:37 vous aura donné envie d'aller visiter
00:48:39 la cathédrale du Sud-Ouest, car vraiment,
00:48:41 il faut prendre le temps de l'apprécier,
00:48:43 de la contempler aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.
00:48:47 Et puis, moi, je vous dis à bientôt pour une nouvelle cathédrale.
00:48:50 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:48:53 -Ils sont brillants, ils se lèvent tôt,
00:48:55 ils m'ont fait le plaisir de m'accompagner ce matin.
00:48:58 Vincent Roy et Arthur de Vatrigan, que je remercie chaleureusement.
00:49:02 Dans quelques minutes, deux autres invités vont nous rejoindre.
00:49:05 On évoquera la situation à Châteauneuf-Grasse,
00:49:08 dans les Alpes-Maritimes, où un hôtel s'est transformé
00:49:11 en centre d'accueil pour mineurs isolés.
00:49:13 Et vous allez le voir, pour les riverains,
00:49:15 la situation est très difficile.
00:49:17 Ils nous ont ouvert leurs portes, le reportage après la pause.
00:49:21 Générique
00:49:22 ...
00:49:23 -De retour dans la matinale week-end avec Eric Reuvel,
00:49:26 qui passe devant l'écran.
00:49:28 C'est l'occasion de lui dire bonjour, Eric Reuvel,
00:49:31 journaliste, ancien directeur général d'LCI,
00:49:33 qui était allé chercher une petite veste pour se couvrir en plateau.
00:49:37 On est toujours avec Marine Sabourin
00:49:39 dans la matinale week-end sur CNews.
00:49:41 Michel Thau, bien évidemment, qui nous accompagne,
00:49:44 fondateur du site Opinion International,
00:49:46 et Harold Liman pour l'actualité internationale.
00:49:49 Avant de poursuivre, voici La Météo, Loïc Roosevelt.
00:49:52 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:49:54 Rénovation globale avec aide de l'Etat
00:49:57 pour améliorer la performance énergétique de votre logement.
00:50:00 Groupeverlaine.com.
00:50:01 -Détendez-vous devant la météo avec Ality Spa,
00:50:04 concepteur français de spa,
00:50:06 le bien-être n'est plus un luxe sur alityspa.fr.
00:50:09 -C'est l'heure de voir le temps pour ces 4 prochains jours.
00:50:13 Nous allons débuter par les températures,
00:50:15 valeurs minimales en hausse, comme les maximales.
00:50:18 Des températures largement positives
00:50:20 pour commencer ce 2e jour du week-end.
00:50:22 2 degrés seulement à Grenoble, mais 11 à Bordeaux,
00:50:25 à Perpignan, à Ajaccio, Comte-Neuf, à Paris.
00:50:28 Des températures très douces pour un mois de décembre
00:50:31 dans le courant de l'après-midi,
00:50:33 encore régulièrement aux alentours des 15 degrés
00:50:36 et fort contraste de températures entre l'est et l'ouest.
00:50:39 Météo France annonce jusqu'à 20 degrés à Tarbes,
00:50:41 21, par exemple, à Bayonne, 11 à Paris,
00:50:44 même température à Lille,
00:50:45 comté 15 degrés à Nantes.
00:50:47 Une nouvelle perturbation arrive par l'océan.
00:50:50 On va la retrouver le long de la façade atlantique,
00:50:53 avec du vent encore sur de nombreux départements.
00:50:56 Quelques éclaircies possibles sur une partie de la Manche
00:50:59 et de la mer du Nord, sur la côte d'Opal.
00:51:01 Un beau soleil matinal, des hauteurs, des Pyrénées,
00:51:04 des Alpes, en faisant un détour par les régions méridionales.
00:51:08 Pas mal de vent entre Corse et continent.
00:51:10 Ca va souffler jusqu'à 70 km/h.
00:51:12 Au fil des heures, la perturbation va gagner
00:51:15 une large moitié ouest, toujours du vent au programme.
00:51:18 À l'avant, un soleil a simplement volé le long des frontières.
00:51:21 Plus de soleil sur la chaîne pyrénéenne,
00:51:24 mais aussi en Méditerranée, avec du vent sur le Var
00:51:27 et sur les extrémités de l'île de beauté.
00:51:29 -Vous avez regardé "La météo" avec Ality Spa,
00:51:32 concepteur français de spa.
00:51:34 Le bien-être n'est plus un luxe sur alityspa.fr.
00:51:37 -C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:51:39 installateur de panneaux photovoltaïques,
00:51:42 garantie à vie avec contrat de maintenance.
00:51:45 -Il est 8h. Réveil à tous dans la matinale de CNews.
00:51:48 On est encore ensemble jusqu'à 9h.
00:51:50 Voici les titres de votre journal.
00:51:52 A la une, J-1 avant l'examen du projet de loi immigration.
00:51:55 On vous emmène dans les Alpes-Maritimes,
00:51:58 où un hôtel s'est transformé en centre d'accueil
00:52:01 pour mineurs isolés.
00:52:02 Violence, détritus, consommation de stupéfiants.
00:52:05 Ils nous ont montré l'envers du décor.
00:52:07 Vous verrez toutes les images dans un instant.
00:52:10 Le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte de loi.
00:52:13 Ce sont les mots du député des Alpes-Maritimes
00:52:16 et patron des LR, Eric Ciotti.
00:52:18 Ses troupes vont-elles voter la motion de rejet
00:52:20 des écologistes demain à l'Assemblée ?
00:52:23 Vous entendrez la réponse qu'il donne ce matin
00:52:25 aux Parisiens, aujourd'hui en France,
00:52:28 avec Mathilde Ibanez sur ce plateau.
00:52:30 Nous avons été accueillis hier soir
00:52:32 par une famille juive célébrant Hanouka,
00:52:34 la fête des Lumières, une célébration plus que nécessaire
00:52:38 dans un contexte difficile, celui de la flambée
00:52:40 des actes antisémites et du conflit au Proche-Orient.
00:52:43 Le reportage à suivre.
00:52:45 A la veille de l'examen du projet de loi immigration
00:52:48 à l'Assemblée nationale, ce reportage exclusif
00:52:50 de nos équipes dans le département des Alpes-Maritimes
00:52:54 auprès des habitants de Château-Neuvegrasse.
00:52:56 Là-bas, un hôtel a été réquisitionné,
00:52:59 transformé depuis quelques mois en centre d'accueil
00:53:02 pour mineurs isolés.
00:53:03 Le département est débordé face à la flue de migrants,
00:53:06 notamment de mineurs isolés.
00:53:08 Dans ce petit village de 3600 habitants,
00:53:10 la cohabitation marine est difficile.
00:53:12 -Violence, insultes, consommation de stupéfiants,
00:53:15 les riverains n'en peuvent plus.
00:53:17 Le reportage est signé
00:53:18 Mathieu Dewez et Sacha Robin.
00:53:20 Mathilde Couvillère-Flornois.
00:53:22 -Selon ces mots, Daniela vit un calvaire
00:53:24 depuis plusieurs mois.
00:53:26 L'hôtel devenu centre d'accueil pour migrants
00:53:29 a été remplacé par son jardin.
00:53:30 Chaque jour, elle subit tout type de nuisance.
00:53:33 -Notre jardin leur sert des potes foires,
00:53:35 parce qu'ils jettent...
00:53:37 Alors, on a trouvé de tout.
00:53:38 Ca va des cotons-tiges sales
00:53:41 aux toutes sortes d'emballages,
00:53:44 des mouchoirs sales, des joints,
00:53:47 des joints, la fumette.
00:53:48 -Déchets, mais aussi insultes et tapages nocturnes.
00:53:51 Les habitants du quartier témoignent de leur lassitude.
00:53:54 -Aujourd'hui, on se barricade.
00:53:56 On a très peur, voilà,
00:53:58 parce qu'on se fait insulter.
00:53:59 -Là, on n'a aucun dialogue possible.
00:54:01 C'est la manière forte.
00:54:03 Il faut aller carrément, mais si on y va de la manière forte,
00:54:06 c'est nous qui irons en prison.
00:54:08 -La peur de se faire justice soi-même,
00:54:10 Daniela a déjà essayé de confronter les gérants
00:54:13 de ce centre d'accueil en leur envoyant leurs déchets
00:54:16 dans son jardin. Sans résultat.
00:54:18 -Ca ne se fait pas, ce que vous faites !
00:54:20 -Monsieur, ça fait combien de temps ?
00:54:22 -Vous faites pas ça, madame !
00:54:24 -Craignant des intrusions chez elle,
00:54:26 Daniela a installé des caméras de surveillance dans son jardin.
00:54:29 Elle a aussi porté plainte, mais elle se sent délaissée.
00:54:33 -J'ai plus le choix que de subir, en fait,
00:54:35 parce qu'encore une fois, on se sent seule.
00:54:38 On a beau avoir adressé un mail à la mairie,
00:54:42 porté plainte, appelé la gendarmerie,
00:54:45 qui sont venus même, eux, constater,
00:54:47 qui ont été les voir après en leur préconisant
00:54:49 certaines solutions auxquelles ils ne tiennent pas compte.
00:54:53 Et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.
00:54:56 -Le maire de la commune est excédé
00:54:58 et a demandé la non-pérennisation du centre.
00:55:00 De son côté, l'association en charge de ces migrants
00:55:03 dément ces nuisances.
00:55:04 -Michel Taubes, on parle souvent de la pression migratoire
00:55:08 de manière très désincarnée.
00:55:09 A travers ces chiffres, on a une situation concrète.
00:55:13 On voit ce que c'est, le quotidien d'habitants
00:55:15 confrontés à une telle situation.
00:55:17 -C'est un très bon reportage qui illustre bien la difficulté,
00:55:21 voire même l'impossibilité d'accueillir de nouveaux migrants.
00:55:24 -Les possibilités que les Français pourraient offrir
00:55:27 ne sont pas remplies, car en face,
00:55:29 vous avez des personnes qui ne respectent pas les règles
00:55:33 du bien-vivre ensemble.
00:55:34 J'y ajoute le fait que les pouvoirs publics,
00:55:37 le maire, manifestement, n'approuve pas
00:55:39 le maintien de ce centre d'accueil.
00:55:41 On ne peut pas imposer dans des petites communes
00:55:44 de 3 000 habitants un tel dispositif
00:55:46 qui fait venir des personnes impossibles à intégrer.
00:55:49 Ca nuit considérablement aux conditions de vie
00:55:52 de nos concitoyens.
00:55:54 Gérald Darmanin était vendredi à Menton,
00:55:56 dans les Alpes-Maritimes.
00:55:58 Sa visite ne changera rien, évidemment,
00:56:00 à ce qui se passe dans ce village,
00:56:03 comme dans de très nombreux villages de France,
00:56:05 parce qu'il y a une stratégie gouvernementale
00:56:08 qu'il faut souligner, de répartir de plus en plus les migrants
00:56:12 sur l'ensemble du territoire national,
00:56:14 notamment dans les communes rurales de notre pays,
00:56:17 ce qui ne fait que monter la colère
00:56:19 et la désapprobation de nombreux Français.
00:56:22 - D'ailleurs, Eric Revelle,
00:56:23 il y a un certain nombre de départements,
00:56:26 pas les Alpes-Maritimes,
00:56:27 mais le territoire de Belfort, par exemple,
00:56:30 qui ont annoncé l'arrêt de la prise en charge
00:56:33 des mineurs isolés.
00:56:34 - Oui, mais là, il y a un trou dans la raquette juridique.
00:56:37 - C'est de leur ressort.
00:56:39 - Et puis, les mineurs isolés, on le sait bien.
00:56:42 On se souvient de l'Ocean Viking,
00:56:44 qui avait accosté à Toulon.
00:56:46 Vous vous souvenez de ce bateau
00:56:47 par qui le scandale était venu entre l'Italie et la France,
00:56:51 qui avait accueilli l'Ocean Viking,
00:56:53 qui est un bateau d'une ONG.
00:56:55 Il y avait à l'intérieur des mineurs isolés,
00:56:58 non accompagnés, comme on dit.
00:56:59 Vous ne pouvez pas les retenir.
00:57:01 Au bout d'un moment, ces gens, ces jeunes,
00:57:04 pour ceux qui sont les plus jeunes,
00:57:06 se sont retrouvés sur le territoire français.
00:57:09 Il faut se mettre à la plate des gens
00:57:11 qui vivent au quotidien la difficulté
00:57:13 d'intégrer des gens dans des petites communes.
00:57:16 Mais en plus, on ne sait pas quoi faire,
00:57:18 des mineurs isolés, en France.
00:57:20 Ils ont le droit de se promener comme ils veulent
00:57:23 une fois qu'ils sont rentrés sur le territoire national.
00:57:26 On ne peut pas les retenir.
00:57:28 On est dans une sorte d'impasse si on ne fait pas évoluer notre droit.
00:57:32 -Il est le député des Alpes-Maritimes
00:57:34 et le patron du Parti Les Républicains.
00:57:36 Eric Ciotti s'exprime sur le projet de loi immigration
00:57:39 qui sera examiné demain à l'Assemblée.
00:57:42 "Le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte."
00:57:45 Ce sont ces mots, dans une interview
00:57:47 accordée ce matin aux Parisiens en France.
00:57:50 -Le président des Républicains, Eric Ciotti,
00:57:52 n'a pas l'intention de voter le texte de loi immigration
00:57:55 à l'Assemblée nationale.
00:57:57 Le groupe compte sur une motion de rejet
00:57:59 portée par les écologistes et soutenue par la gauche.
00:58:03 "Nous déciderons lundi de notre position",
00:58:06 a-t-il dit dans les colonnes du Parisien.
00:58:08 Mais seul le texte sorti du Sénat et uniquement celui-ci
00:58:12 nous convient. L'adoption d'une motion de rejet
00:58:14 aboutirait à débattre à nouveau sur le texte du Sénat.
00:58:18 Il veut donc travailler uniquement sur la base du texte voté
00:58:21 par le Sénat, car selon lui, les points les plus essentiels
00:58:24 ont été supprimés, comme le plafond migratoire,
00:58:27 la déchéance de nationalité pour les binationaux,
00:58:30 coupables, domicile sur des personnes dépositaires
00:58:33 de l'autorité publique, ou encore la conditionnalité
00:58:36 des prestations sociales à une présence sur le territoire.
00:58:40 Enfin, le délit de séjour irrégulier
00:58:42 ou encore l'AME, l'aide médicale de l'Etat,
00:58:45 ont été supprimés,
00:58:46 les responsabilités médicales de l'Etat ont été rétablies.
00:58:50 Selon Eric Ciotti, toujours seule,
00:58:52 une réforme de la Constitution nous permettra
00:58:54 de reprendre le contrôle de notre destin
00:58:57 à partir du moment où le gouvernement refuse
00:59:00 toute modification constitutionnelle.
00:59:02 On reste dans le même cadre institutionnel,
00:59:04 législatif et politique, qui nous rend impuissants
00:59:07 depuis des années. Il souhaite également
00:59:10 que son groupe soit uni et que personne ne vote
00:59:13 ce projet de loi, quitte à envisager des sanctions
00:59:16 sur les députés qui décideraient de faire bande à part.
00:59:19 Nous avons été élus dans l'opposition.
00:59:21 C'est ce message que nous devons porter.
00:59:24 Nous prendrons des sanctions pour une ou deux individualités
00:59:27 qui ont franchi toutes les lignes de la trahison.
00:59:30 Essentiel pour le gouvernement, ce projet de loi
00:59:33 n'en finit plus de crisper les différents groupes politiques,
00:59:36 à l'heure où 87 % des Français estiment
00:59:39 qu'il est nécessaire de changer les règles
00:59:41 en matière d'immigration.
00:59:43 -Merci, Mathilde Ibanez.
00:59:45 Il y a un suspense immédiat,
00:59:46 c'est cette motion de rejet portée par les écologistes,
00:59:50 soutenue évidemment par la gauche.
00:59:52 Est-ce qu'elle sera également soutenue par les LR ?
00:59:55 En tout cas, ce que nous dit Eric Ciotti,
00:59:57 c'est que l'adoption de cette motion de rejet
01:00:00 aboutirait à débattre à nouveau sur le texte
01:00:03 qui avait été initialement modifié par le Sénat.
01:00:06 C'est cette version dont Eric Ciotti veut discuter.
01:00:09 Est-ce qu'à votre avis, il va faire voter à ses troupes
01:00:12 cette motion de rejet ?
01:00:14 -Bon, allez-y, cher Michel. -Non, bon, cher Eric, allez-y.
01:00:17 -Un concours de politesse sur ce plat.
01:00:19 -En deux mots.
01:00:21 D'abord, Eric Ciotti n'est pas totalement maître du jeu.
01:00:24 Le Rassemblement national a 85 députés.
01:00:28 Leur voix est indispensable pour voter cette motion de rejet.
01:00:32 Premièrement. Deuxièmement, effectivement,
01:00:35 je pense que ce projet de loi est tellement politique,
01:00:38 la question de l'immigration est tellement politique
01:00:41 qu'aucun groupe d'opposition ne prendra le risque
01:00:44 d'être le partenaire de la majorité pour le voter.
01:00:47 Ils apparaîtraient comme des complices d'une majorité
01:00:50 qu'ils critiquent tous les jours.
01:00:52 Ca va être très difficile pour Gérald Darmanin
01:00:54 et pour Elisabeth Borne et, derrière eux, Emmanuel Macron,
01:00:58 de faire passer ce projet.
01:00:59 Enfin, si cette motion de rejet est votée demain,
01:01:02 présentée par les écologistes,
01:01:04 mais l'ILR en avait aussi proposé une,
01:01:06 cela veut dire qu'en fait, on risque d'avoir,
01:01:10 fort probablement, une version du projet de loi
01:01:13 soit définitivement retirée par la Macronie,
01:01:15 ce qui serait un échec complet,
01:01:17 soit une version votée en commission mixte paritaire
01:01:21 qui serait très proche de la version du Sénat.
01:01:24 Est-ce que la majorité présidentielle
01:01:26 acceptera de voir voter un projet de loi
01:01:29 qui tend plus vers la droite ?
01:01:31 Que va penser l'île gauche de la Macronie ?
01:01:33 Là aussi, ça risque de tanguer très fort.
01:01:35 Bref, sur la question de l'immigration,
01:01:38 je pense que la Macronie joue aujourd'hui son heure de vérité
01:01:41 depuis qu'il a été réélu président de la République.
01:01:44 C'est certainement le moment politique majeur
01:01:47 pour Emmanuel Macron dans ce quinquennat
01:01:49 où il a une majorité fortement minoritaire.
01:01:52 -E.Revels. -J'entends bien que la Macronie
01:01:54 joue une carte importante,
01:01:56 mais ceux qui jouent la carte la plus importante
01:01:59 politiquement sont l'ILR, en réalité.
01:02:01 Parce que les ILR sont une situation impossible.
01:02:04 Si les ILR marquent pas leur différence
01:02:06 sur un texte comme le texte concernant l'immigration,
01:02:09 la réélection européenne,
01:02:11 voire la suite de leur avenir politique,
01:02:13 paraît très en difficulté.
01:02:15 Donc ça veut dire qu'en réalité,
01:02:17 Sioty, bien sûr, il est pour un texte plus dur
01:02:20 puisqu'il incarne une branche à droite des ILR,
01:02:23 mais en réalité, il sait très bien que sur ce texte-là,
01:02:27 il joue ce qui reste de la crédibilité des ILR.
01:02:29 Il joue peut-être l'avenir en cas de dissolution
01:02:32 du nombre de députés ILR qui reviendraient
01:02:35 à l'Assemblée nationale.
01:02:37 On verra ce que feront les ILR aux élections européennes,
01:02:41 voire de la mise en orbite du champion,
01:02:43 fut-il Laurent Wauquiez ou un autre,
01:02:45 pour la présidentielle.
01:02:47 Donc ce texte-là, pour les ILR, il est déterminant.
01:02:50 C'est un marqueur politique très fort.
01:02:52 Donc la Macronie joue,
01:02:53 mais si ça allait jusqu'à une motion de censure,
01:02:56 par exemple,
01:02:57 ça serait peut-être difficile pour le gouvernement,
01:03:00 mais celui qui déclencherait la motion de censure
01:03:03 contre le gouvernement Borne,
01:03:05 si la motion de censure était votée,
01:03:07 en tirerait beaucoup de marrons politiques.
01:03:09 Marrons du feu politique.
01:03:11 Je pense que c'est surtout pour les ILR qu'il y a un sujet.
01:03:14 -Edouard Philippe,
01:03:15 qui donne une interview au JDD ce matin.
01:03:18 "Nous devons reprendre le contrôle de notre immigration
01:03:21 "et lutter contre l'immigration du fait accompli."
01:03:24 L'ancien Premier ministre apporte son soutien à Gérald Darmanin.
01:03:28 C'est un bon texte, ferme, bien pensé, bien conçu.
01:03:30 Il s'inscrit dans ce que je crois et dans ce que je défends
01:03:34 depuis mon passage à Matignon.
01:03:36 Une fête de ranoukka particulière cette année
01:03:39 entre l'attaque du Hamas contre Israël
01:03:41 et la montée de l'antisémitisme en France.
01:03:44 Plus que jamais, les Français de confession juive
01:03:47 célèbrent la fête des Lumières.
01:03:48 -Un moment d'unité et de partage essentiel.
01:03:51 Notre journaliste Florent Féraud a été accueilli
01:03:54 au sein d'une famille juive.
01:03:55 Clotilde Payet et Mathilde Ibanez.
01:03:57 -Oh, Khatadanaï...
01:04:00 -Une fête de ranoukka particulière cette année
01:04:02 pour de nombreuses familles juives.
01:04:04 Deux mois après l'attaque du Hamas contre Israël,
01:04:07 cette fête des Lumières, célébrée en famille,
01:04:10 prend encore plus de sens.
01:04:11 -J'ai ma soeur, ma belle-soeur,
01:04:13 on a tous de la famille là-bas.
01:04:15 Donc, c'est un sentiment partagé.
01:04:18 Mais, voilà, vraiment, le message de ranoukka,
01:04:21 c'est le message de la lumière,
01:04:23 qu'un petit peu de lumière peut repousser beaucoup d'obscurité.
01:04:27 -Pourtant, dans leur arrondissement parisien,
01:04:30 les étoiles de David avaient été taguées la semaine dernière.
01:04:33 Des actes antisémites qui ont triplé
01:04:35 depuis le 7 octobre dernier.
01:04:37 Mais cette famille ne veut pas céder à la peur.
01:04:40 -Tous les soirs, il y a des allumages
01:04:42 dans les grandes places de Paris.
01:04:44 Il y a un système de sécurité renforcé,
01:04:46 que ce soit avec le plan Vigipirate, la police,
01:04:49 la gendarmerie. Donc, de mon point de vue,
01:04:51 le gouvernement fait tout ce qu'il peut
01:04:53 et tout ce qu'il doit pour protéger sa communauté.
01:04:56 -Avec le renforcement de la sécurité
01:04:58 et la semaine faite de ranoukka,
01:05:00 les familles juives se sont un peu plus apaisées.
01:05:03 -Et puis, cette polémique aux Etats-Unis.
01:05:05 Le Congrès ouvre une enquête sur la gestion
01:05:08 de trois prestigieuses universités
01:05:10 de ce qu'il qualifie d'antisémitisme endémique
01:05:13 sur leur campus.
01:05:14 -Les présidents des universités d'Harvard, de Pennsylvania
01:05:17 et du MIT ont été sommés de condamner
01:05:19 des manifestations d'étudiants pro-palestiniens.
01:05:22 L'une a déjà donné sa démission hier à Roldiman.
01:05:25 Est-ce le début d'une controverse nationale ?
01:05:28 -La controverse a commencé,
01:05:29 car les présidentes, ce sont trois femmes,
01:05:33 des trois universités suivantes,
01:05:35 l'université de Pennsylvania, MIT,
01:05:38 et l'université Harvard,
01:05:41 ont été convoquées devant le Congrès
01:05:44 et une députée de l'État de New York,
01:05:46 Elise Stefanik, les a interrogées
01:05:50 et presque tensées
01:05:53 pour qu'elles disent enfin qu'elles allaient sévir
01:05:58 contre des appels au génocide
01:06:00 et à l'antisémitisme ouvert sur les campus.
01:06:04 Et les trois présidentes n'ont pas dit
01:06:07 qu'elles allaient sévir de manière claire.
01:06:10 Elles ont louvoyé,
01:06:11 car elles sont retenues par des règles
01:06:14 de liberté d'expression.
01:06:15 Elles ont fait une préface en disant
01:06:17 qu'elles étaient favorables à l'Etat d'Israël
01:06:20 et que l'antisémitisme était condamné,
01:06:22 mais elles semblent ne pas pouvoir le faire
01:06:25 ou ne pas tout à fait vouloir.
01:06:26 Il y en a une qui a déjà démissionné,
01:06:29 la présidente de l'université de Pennsylvania,
01:06:32 Lise McGill.
01:06:33 Son conseil, le président du conseil d'administration,
01:06:36 a également démissionné.
01:06:39 Les autres sont sous une pression énorme
01:06:41 pour démissionner.
01:06:43 Le gouvernement fédéral a ouvert une enquête
01:06:45 sur plusieurs présidents d'universités,
01:06:49 dont Columbia.
01:06:50 C'est une polémique nationale,
01:06:52 car les étudiants juifs ont constaté
01:06:54 depuis longtemps toute dépression.
01:06:56 Les croix gammées sur les portes,
01:06:59 une maison Lubavitch à la faculté
01:07:01 complètement vandalisée,
01:07:02 et des cris de "Palestine libre",
01:07:07 du fleuve à la mer,
01:07:09 une Palestine arabe, ça voulait dire.
01:07:12 -C'est une signification très grave
01:07:15 sur la volonté, en tout cas,
01:07:16 d'éradiquer ou d'éliminer l'Etat d'Israël.
01:07:20 Eric Revelle, un mot rapide.
01:07:21 -La séquence est incroyable.
01:07:24 Vous voyez la représentante républicaine
01:07:26 demander à ses présidents d'université
01:07:29 "yes or not",
01:07:31 et à chaque fois, ça dépend du contexte...
01:07:34 -Une incapacité à avoir ce prononcé.
01:07:37 -Le tsunami du wokisme est tellement puissant
01:07:40 aux Etats-Unis que ces "pauvres" présidents d'universités
01:07:45 ne savent pas sur quel pied lancer.
01:07:47 Ici, ce qui paraît normal,
01:07:48 elles condamnent toutes les actions génocidaires,
01:07:51 elles peuvent être mises en porte à faux,
01:07:54 et là, une démissionne,
01:07:55 mais la pression des étudiants aux Etats-Unis
01:07:58 est tellement forte qu'elles jouent leur poste
01:08:01 sur n'importe quelle déclaration.
01:08:03 C'est ça, les ravages du wokisme.
01:08:05 -8h16, le rappel de l'actualité,
01:08:07 "Cinémarine", Sabourin.
01:08:08 Musique de tension
01:08:10 -Un mineur a été placé en garde à vue
01:08:12 dans la nuit de vendredi à samedi
01:08:14 pour homicide après la mort d'un adolescent
01:08:17 qui a été tué d'un coup de couteau
01:08:18 à Valenton, dans le Val-de-Marne.
01:08:21 L'adolescent, âgé de 17 ans, devait vendre un jogging
01:08:24 et se serait retrouvé face à plusieurs individus
01:08:26 qui auraient tenté de lui voler le vêtement.
01:08:29 Une autre personne a été blessée dans l'altercation,
01:08:32 mais sans pronostic vital à engager.
01:08:34 Cette défiance du peuple vis-à-vis de la sphère politique,
01:08:37 87 % des Français estiment que les responsables politiques
01:08:41 sont corrompus, d'après un sondage Aris Interactive.
01:08:44 69 % d'entre eux considèrent
01:08:46 que le gouvernement doit démissionner
01:08:48 en dépit de la présomption d'innocence.
01:08:50 Le gouvernement a annoncé travailler à de nouvelles mesures
01:08:53 de lutte contre la corruption.
01:08:55 Des centaines de personnes se sont rassemblées hier soir
01:08:58 à Tel Aviv.
01:09:00 Tout se réclame la libération des 137 otages
01:09:02 toujours retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
01:09:05 Fins novembre, 105 otages, dont 80 Israéliens,
01:09:08 avaient été libérés dans le cadre de la trêve
01:09:10 de 7 jours entre le Hamas et Israël.
01:09:13 Le Hamas a depuis exclu toute libération supplémentaire
01:09:16 de la France.
01:09:17 -Retour en France avec ce refus d'obtempérer
01:09:20 qui a viré au drame.
01:09:21 Un adolescent de 17 ans est mort à l'hôpital
01:09:23 des suites d'un accident de scooter.
01:09:25 Il s'agissait du passager.
01:09:27 Les faits se sont déroulés vendredi soir à Chelles,
01:09:30 en Seine-et-Marne.
01:09:31 Pour en parler, nous sommes avec Grégory Goupil,
01:09:34 secrétaire national adjoint du syndicat de police Allianz.
01:09:37 Merci d'être avec nous pour répondre à nos questions.
01:09:40 Racontez-nous ce qui s'est passé.
01:09:42 -Bonjour.
01:09:44 Écoutez, tout part d'un contrôle routier
01:09:47 totalement banal.
01:09:49 C'est quelque chose qu'on va faire des milliers de fois,
01:09:52 qui va bien se passer.
01:09:54 Sauf quand la personne refuse d'obtempérer délibérément.
01:09:58 Là, on a le cas du refus d'obtempérer.
01:10:02 On a deux individus casqués sur un scooter
01:10:05 qui roulent à vive allure.
01:10:06 Mes collègues de la BAC de Neusschormann,
01:10:09 ils vont tenter de contrôler ce véhicule.
01:10:12 Et ensuite, il y a un marquage policier,
01:10:14 ce que vous appelez course-poursuite.
01:10:17 Nous, on l'appelle marquage policier,
01:10:19 qui va durer sur à peu près 2 km.
01:10:22 C'est quelque chose qui est extrêmement rapide.
01:10:25 Et le conducteur du deux-roues
01:10:28 va perdre quelques kilomètres plus loin
01:10:30 le contrôle du véhicule sur une chaussée humide
01:10:33 et va s'encaster sur un véhicule
01:10:35 dans le flux de circulation qui était à l'arrêt.
01:10:38 Mes collègues de la BAC vont produire les premiers soins
01:10:42 aux deux personnes.
01:10:45 Et on apprendra le lendemain
01:10:46 que le passage arrière du véhicule
01:10:49 est décédé de cette blessure.
01:10:52 Merci à vous, Grégory Goupil.
01:10:55 Je le rappelle, vous êtes secrétaire nationale
01:10:57 adjoint du syndicat de police Allianz
01:10:59 d'avoir répondu à nos questions ce matin.
01:11:01 Un mot pour commenter, Michel Taubes.
01:11:03 Il y a plus de 25 000 refus d'obtempérer chaque année.
01:11:06 25 000.
01:11:07 On voit les conséquences dramatiques que cela peut avoir.
01:11:10 Non seulement je comprends la pression
01:11:12 que subissent les policiers d'avoir 25 000 fois
01:11:15 à gérer des situations extrêmement dangereuses,
01:11:18 mais en plus, des situations qui entraînent des morts.
01:11:20 Et donc, tant que la justice ne sera pas extrêmement ferme
01:11:24 face à tous ceux qui refusent d'obtempérer,
01:11:26 ça continuera malheureusement à arriver
01:11:28 et à entraîner de telles conséquences.
01:11:30 Pour cette fin de journal,
01:11:31 je vous propose de nous remettre un peu de baume au cœur.
01:11:33 Je ne sais pas si c'est le cas pour vous autour de la table.
01:11:35 Vous êtes sûrement nombreux, en tout cas,
01:11:37 parmi nos téléspectateurs,
01:11:38 à aller chercher ce week-end votre sapin de Noël.
01:11:40 Ce sera mon cas d'ailleurs tout à l'heure.
01:11:41 Mais vous saviez qu'il était également possible
01:11:44 de le louer, ce sapin.
01:11:45 En tout cas, c'est ce qui se fait au Royaume-Uni, Marine.
01:11:48 Oui, l'arbre est livré en pot et dès que la fête est finie,
01:11:50 il est replanté dans une pépinière et ce n'est pas moins cher.
01:11:53 Attention, il faut compter 70 euros en moyenne.
01:11:55 En revanche, c'est plus écologique.
01:11:57 On peut même lui donner un petit nom.
01:11:58 Le récit de Juliette Sadat.
01:11:59 Bruce, Joe ou encore Félicia,
01:12:04 ces arbres ont été baptisés par leur propriétaire
01:12:07 auprès de qui ils fêtent Noël chaque année.
01:12:09 Car dans cette pépinière, il est possible de louer un sapin en pot
01:12:13 et le rendre à la fin des fêtes pour que celui-ci soit replanté
01:12:17 jusqu'à Noël prochain.
01:12:18 Nous disons simplement qu'il faut le louer,
01:12:22 le ramener chez soi, bien l'arroser et après Noël,
01:12:25 le rendre pour qu'il soit remis dans le système d'irrigation.
01:12:28 Écologique en plus d'être économique pour ses clients
01:12:31 qui se pressent pour retrouver leur petit protégé.
01:12:35 Félicia est arrivée chez nous il y a quelques années.
01:12:39 Elle était beaucoup plus petite à l'époque.
01:12:41 On s'est inscrits au programme au moment de la pandémie.
01:12:44 On a passé Noël avec elle et depuis, on la récupère tous les ans.
01:12:48 On essaie d'être plus respectueuse de l'environnement
01:12:53 dans notre vie en général.
01:12:54 On a vu ça sur Internet et on s'est dit
01:12:56 que c'était une bonne alternative à l'achat d'un sapin
01:12:59 qu'on jette ensuite à la poubelle.
01:13:01 Jonathan a eu l'idée il y a six ans, d'année en année,
01:13:04 l'allocation de sapins séduit de plus en plus de clients.
01:13:07 Et si le sapin devient trop grand, pas de panique,
01:13:09 le pépiniériste peut l'échanger contre un plus petit.
01:13:12 Le vieux sapin sera alors planté en terre, définitivement.
01:13:16 Je vous propose de finir sur une image,
01:13:20 le patron des sapins, c'est celui du Vatican.
01:13:23 Assez important, toute autre ampleur que ceux qu'on vient de voir.
01:13:26 Direction Place Saint-Pierre, vous le voyez sur ces images.
01:13:29 Inauguration du sapin de Noël, bien évidemment,
01:13:31 mais également de la crèche de la nativité.
01:13:33 Une inauguration en présence, Marine, du pape François.
01:13:35 Oui, cette tradition a débuté en 1982
01:13:38 sous le pontificat du pape Jean-Paul II.
01:13:40 Chaque année, l'arbre de Noël est offert par un pays européen.
01:13:42 Cette année, l'arbre provient des Alpes italiennes.
01:13:45 Les décorations illumineront la place jusqu'au 7 janvier,
01:13:47 le lendemain de la fête de l'Épiphanie.
01:13:50 Éric Revelle et Michel Taub vont rester avec moi sur ce plateau.
01:13:53 J'ai bien l'idée de replanter son arbre.
01:13:54 De replanter le sapin ?
01:13:56 Je ne sais pas si celui du Vatican, il replante derrière.
01:13:58 Il ne faut pas culpabiliser les gens,
01:13:59 parce qu'en fait, les sapins de Noël, notamment les normandes,
01:14:01 ils sont plantés uniquement pour être coupés pour Noël.
01:14:04 Il ne faut pas que les gens pensent...
01:14:06 Pas de culpabilisation.
01:14:07 Voilà, qu'ils détruisent des forêts en achetant...
01:14:09 Je ne pensais pas que j'allais lancer un débat
01:14:10 sur mon histoire de location de sapin de Noël.
01:14:12 Le sapin du marché Noël de Strasbourg est magnifique.
01:14:15 Nant des plaises à la maire de Strasbourg.
01:14:17 Et nant des plaises au Vatican.
01:14:19 En tout cas, vous restez avec moi
01:14:20 pour continuer à commenter l'actualité dans un instant.
01:14:23 On reviendra sur ce chiffre.
01:14:24 45 % de Français qui estiment aujourd'hui
01:14:26 que le Rassemblement national n'est pas un danger pour la République.
01:14:29 Résultat, évidemment, d'une stratégie de normalisation du parti
01:14:32 qui a porté ses fruits.
01:14:33 D'ailleurs, Marine Le Pen sera tout à l'heure
01:14:35 l'invitée de Sonia Magroup-Brougue
01:14:36 dans le grand rendez-vous C News Europe 1 Les Echos.
01:14:38 Ce sera à 10h sur C News.
01:14:40 La matinale week-end se poursuit.
01:14:45 Dernière ligne droite, toujours avec Marine Sabourin,
01:14:48 Éric Revelle, Michel Thaube et Harold Iman
01:14:50 pour commenter toute l'actualité.
01:14:51 Voici les titres de votre journal de 8h30.
01:14:54 Le Rassemblement national ne représente plus un danger
01:14:57 pour la démocratie, c'est en tout cas
01:14:58 ce que pense une majorité relative de Français.
01:15:00 Signe que la stratégie de dédiabolisation du parti
01:15:03 est un succès.
01:15:04 Marine Le Pen, la chef de file des députés RN,
01:15:06 est d'ailleurs l'invitée de Sonia Magroup-Brougue
01:15:08 tout à l'heure dans le grand rendez-vous.
01:15:09 Ce sera à 10h sur C News.
01:15:12 Des Français qui, pour beaucoup, ne supportent plus
01:15:14 d'entendre parler d'un sentiment d'insécurité en France.
01:15:17 C'est pourtant le terme, encore une fois,
01:15:19 utilisé par Élisabeth Borne au Figaro.
01:15:21 Qu'en pensez-vous ? Et puis surtout, que disent les chiffres ?
01:15:24 Vous avez certainement déjà une petite idée de la réponse,
01:15:26 mais on vous la donne quand même dans ce journal.
01:15:28 Israël veut accentuer sa pression sur le Hamas
01:15:31 et promet de poursuivre sa juste guerre.
01:15:33 L'armée a également annoncé la mort de plus de 7 000 terroristes.
01:15:36 Tandis qu'à Tel Aviv, un nouveau rassemblement s'est tenu
01:15:39 hier soir pour réclamer la libération des otages.
01:15:41 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux,
01:15:43 Vincent Farandesh et Jérôme Rampneau.
01:15:46 Ce chiffre qui nous interpelle cette semaine,
01:15:50 45 % des Français estiment que le Rassemblement national
01:15:54 n'est pas un danger pour la démocratie marine,
01:15:56 signe que la stratégie de normalisation du parti
01:15:58 fonctionne à plein bloc.
01:15:59 -Oui, c'est d'ailleurs la première fois depuis 1984
01:16:02 que les Français sont plus nombreux à penser
01:16:04 que le RN n'est pas un danger.
01:16:05 34 % des sondés jugent même que Marine Le Pen
01:16:08 ferait une bonne présidente de la République,
01:16:10 résultat d'une enquête verillante pour Le Monde.
01:16:12 Le détail avec Dunia Tengour, Charles Pousseau et Jules Bedot.
01:16:15 -Le Rassemblement national ne représente pas un danger
01:16:20 pour la démocratie.
01:16:21 C'est ce que pensent 45 % des Français,
01:16:23 interrogés dans une récente étude verillante,
01:16:25 época pour Le Monde et France Info.
01:16:27 Pour la première fois depuis 1984, la tendance s'est inversée.
01:16:32 Au fil des années, le parti de Marine Le Pen
01:16:34 a réussi à s'imposer dans les débats publics.
01:16:37 Ils sont désormais 33 % à adhérer aux idées du parti,
01:16:40 contre 54 %, chiffre le plus bas depuis 40 ans.
01:16:44 Malgré cette progression, certains Français
01:16:47 continuent d'éprouver une certaine défiance.
01:16:49 -Ils portent des idées d'extrême,
01:16:51 et déjà, les idées d'extrême, pour moi,
01:16:53 ne sont pas un parti comme les autres,
01:16:55 tout vis-à-vis d'une race en particulier ou autre.
01:16:57 Ce sont des éléments qui ne devraient pas être tolérables
01:17:00 dans la société.
01:17:01 -D'autres, en revanche, soulignent la normalisation du parti.
01:17:05 -Ils mènent le combat, ils sont dans la réputation
01:17:07 comme tout le monde.
01:17:09 Pourquoi ne pas les considérer comme un parti comme les autres ?
01:17:12 -Ce n'est pas un parti raciste ni fasciste.
01:17:14 Il n'y a aucune mesure raciste ou fasciste
01:17:17 dans le programme du RN.
01:17:18 Je pense que le RN est toujours un parti ostracisé,
01:17:21 en effet, par certaines personnes,
01:17:23 parce que le débat n'est malheureusement
01:17:26 pas sur les questions de fond.
01:17:27 -Loin du vote de contestation,
01:17:29 le RN semble désormais ancré
01:17:31 dans la vie politique française.
01:17:33 Parmi les sondés, ils sont 43 % à penser
01:17:37 que le parti est capable de participer à un gouvernement.
01:17:40 -Ca ne sert plus à rien, aujourd'hui,
01:17:42 de diaboliser le RN.
01:17:45 Si on est contre le RN,
01:17:47 il faut discuter du fond, des idées.
01:17:50 Le cordon sanitaire que d'autres partis
01:17:52 veulent mettre autour du RN n'a plus de sens.
01:17:55 Les Français sont passés à autre chose.
01:17:58 -Je suis d'accord avec vous.
01:18:00 Depuis que Marine Le Pen s'est retrouvée
01:18:03 une seconde fois,
01:18:04 une deuxième fois, parce qu'il risque d'avoir une troisième,
01:18:08 au second tour de l'élection présidentielle en 2022,
01:18:11 je pense que Marine Le Pen est devenue
01:18:14 la leader politique en France,
01:18:16 qui a le plus, non pas de crédibilité,
01:18:18 même si elle en gagne de plus en plus,
01:18:21 de légitimité politique,
01:18:22 parce que les Français en ont décidé ainsi.
01:18:25 Oui, effectivement, le RN a réussi sa mue
01:18:28 de crédibilité, de respectabilité.
01:18:32 Il s'est passé aussi autre chose.
01:18:34 L'arrivée à l'Assemblée nationale de 85 députés RN,
01:18:38 dont beaucoup étaient issus des Républicains,
01:18:41 on oublie souvent de le dire,
01:18:43 a aussi contribué à banaliser et à installer
01:18:47 dans le paysage politique français le RN.
01:18:50 Enfin, Marine Le Pen a un allié de poids
01:18:53 dans sa stratégie de banalisation,
01:18:56 c'est Jean-Luc Mélenchon,
01:18:57 qui, lui, est dans une stratégie de rupture,
01:19:00 d'insurrection, non pas citoyenne, comme il le dit,
01:19:03 mais clairement politique,
01:19:05 et qui, en regard et en reflet,
01:19:07 donne à Marine Le Pen des apparences,
01:19:09 encore une fois, de fréquentabilité,
01:19:11 de respectabilité.
01:19:12 Elle ne fait plus peur aux Français,
01:19:14 contrairement à Jean-Luc Mélenchon.
01:19:16 Eric Revelle, 33 % de Français
01:19:19 adhèrent aux idées de Marine Le Pen.
01:19:21 Oui, mais justement,
01:19:23 il faut regarder les deux côtés des chiffres.
01:19:25 45 % qui estiment que le RN ne représente pas un danger,
01:19:28 ça veut dire que 55 %...
01:19:30 Non, c'est 41 % qui estiment.
01:19:32 Non, 45 % qui estiment que le RN n'est pas un danger,
01:19:35 c'est le bandeau,
01:19:36 ça veut dire que 55 % estiment que c'est encore un danger.
01:19:40 Non, 41 % estiment que c'est encore un danger.
01:19:42 Vous avez 17 % de gens qui ne se prononcent pas.
01:19:45 Mais la même chose sur les idées.
01:19:47 Vous avez 54 %, je crois que j'ai vu le chiffre passer,
01:19:50 54 % qui considèrent que les idées du RN
01:19:54 ne sont pas bonnes.
01:19:56 Adhésion aux idées du RN, 54 % contre.
01:19:59 Mais il faut se mettre sur le terrain des idées.
01:20:02 Il y a un sujet pour le RN.
01:20:03 Je pense qu'il est en train de gagner,
01:20:05 la bataille de l'opinion publique,
01:20:07 qu'on soit pour ou contre,
01:20:10 le sécuritaire.
01:20:12 Mais il y a un sujet sur lequel le RN travaille.
01:20:14 Il y avait un grand papier dans Le Monde
01:20:16 que j'ai lu avec intérêt.
01:20:18 Le RN essaie de séduire les chefs d'entreprise.
01:20:21 Il y a tout un lobbying politique qui est fait en ce moment
01:20:25 de la part des leaders du RN.
01:20:27 Sonia pourra peut-être poser la question en marine.
01:20:30 En réalité, il y a un problème
01:20:32 sur la crédibilité de leurs programmes économiques.
01:20:34 Le RN continue de dire qu'il faut ramener la retraite à 60 ans.
01:20:39 Quand vous êtes dans la sphère économique
01:20:42 et que vous êtes un patron petit, moyen ou grand,
01:20:45 c'est un sujet d'interpellation.
01:20:47 Marine Le Pen donne l'impression
01:20:49 qu'elle va continuer de creuser le déficit budgétaire
01:20:51 pour des économistes, des patrons.
01:20:54 Regardez bien ce qui se passe.
01:20:56 Un certain nombre d'anciens grands patrons,
01:20:59 ostensiblement, se montrent dans des déjeuners,
01:21:02 dans des dîners avec les leaders du RN.
01:21:04 C'est une sphère que le RN doit conquérir
01:21:07 parce que ça fait partie de sa stratégie de crédibilité.
01:21:11 C'est un point important
01:21:13 parce qu'évidemment, autant le pugilisme,
01:21:15 c'était des petits patrons proches de la droite ou de la droite nationale,
01:21:19 autant les grands patrons regardent tout cela
01:21:22 avec encore un peu de distance.
01:21:25 -Il y a une autre personne que j'ai oubliée de citer
01:21:27 et qui contribue aussi à banaliser Marine Le Pen.
01:21:30 -C'est Éric Zemmour. -Évidemment.
01:21:32 Éric Zemmour a des positions beaucoup plus radicales,
01:21:36 beaucoup plus tranchantes, beaucoup plus fermes,
01:21:38 notamment sur l'immigration.
01:21:40 Du coup, Marine Le Pen, qui n'a pas du tout fait
01:21:43 la campagne des présidentielles sur cette question,
01:21:45 mais sur la question sociale, apparaît, encore une fois,
01:21:48 comme une personne beaucoup plus fréquentable.
01:21:49 Finalement, tout concourt un petit peu
01:21:52 à ce que Marine Le Pen se retrouve au centre du jeu politique.
01:21:54 On va le voir dès demain parce que sur le vote
01:21:57 de la motion de rejet du projet de loi sur l'immigration,
01:22:02 là aussi, la personne...
01:22:03 -Le RN et Marine Le Pen auront un rôle clé.
01:22:05 -Marine Le Pen risque de s'exprimer quelques minutes avant le vote
01:22:08 en tant que patronne du groupe RN à l'Assemblée nationale.
01:22:12 -Et là aussi, sans doute, Sonia Mabrouk l'interrogera
01:22:14 tout à l'heure sur cette question.
01:22:15 S'il y a quelque chose que beaucoup de Français
01:22:17 ne supportent plus d'entendre aujourd'hui
01:22:19 de la part de la classe politique,
01:22:21 c'est l'idée que la population serait traversée
01:22:23 par un sentiment d'insécurité.
01:22:25 Et c'est pourtant, encore une fois, le terme
01:22:27 qui est employé par Elisabeth Borne
01:22:28 dans une interview au Figaro.
01:22:29 -S'agit-il d'un sentiment ou d'une réalité ?
01:22:32 On est allé vous poser la question
01:22:33 et on a aussi regardé de près les chiffres
01:22:35 du ministère de l'Intérieur,
01:22:37 les explications de Charles Pousseau et Clémence Barbier.
01:22:40 -Deux attentats en l'espace de quelques semaines seulement.
01:22:43 Des émeutes partout en France
01:22:45 et des rixes qui font des victimes très jeunes.
01:22:48 Dans un entretien au Figaro,
01:22:50 Elisabeth Borne annonce vouloir renforcer les moyens
01:22:53 pour assurer la sécurité des Français,
01:22:55 tout en affirmant...
01:22:57 -Il y a un besoin évident d'autorité
01:22:59 et une attente de sécurité sur tout le territoire.
01:23:02 Je pense notamment aux villes moyennes,
01:23:04 aux campagnes qui ne sont pas épargnées
01:23:05 par ce sentiment que la violence augmente.
01:23:07 -L'insécurité est-elle une réalité
01:23:10 ou est-ce seulement un sentiment éprouvé par la population ?
01:23:13 -Je pense qu'il y a plus d'insécurité.
01:23:16 Il est vrai que je fais plus attention aujourd'hui
01:23:18 qu'il y a 20 ans.
01:23:19 -On va souvent en campagne
01:23:22 parce que, du coup, la ville,
01:23:24 ça craint plus que d'habitude.
01:23:26 On n'ose plus trop sortir, en fait.
01:23:28 -D'autres dénoncent une exagération
01:23:30 du sentiment d'insécurité.
01:23:32 -Moi, j'habite à Paris depuis des années et des années.
01:23:35 J'ai jamais eu de problème de sécurité.
01:23:37 Bon, ben voilà. Après, les gens... C'est une psychose.
01:23:40 -Les gens se sentent sans doute beaucoup moins en sécurité
01:23:42 qu'avant alors qu'en fait, il se passait exactement
01:23:44 les mêmes choses, je pense, sauf qu'on n'en parlait pas.
01:23:46 -Selon le ministère de l'Intérieur,
01:23:48 la quasi-totalité des indicateurs de l'indélinquance
01:23:51 sont en hausse en 2022 par rapport à 2021.
01:23:54 Plus 9 % d'homicidants en un an.
01:23:56 Quant aux coups et blessures volontaires
01:23:58 sur personnes de 15 ans ou plus,
01:24:00 ils ont augmenté de 15 %.
01:24:03 -Un mot rapide là-dessus, Michel Thaubin.
01:24:05 -Réalité de l'insécurité et réalité du sentiment d'insécurité,
01:24:09 je vous donne qu'un exemple.
01:24:10 Lorsque vous avez le professeur Dominique Bernard
01:24:12 qui se fait assassiner, vous ne pensez pas
01:24:14 que tous les professeurs de France
01:24:16 vivent dans un sentiment d'insécurité ?
01:24:17 Donc le sentiment d'insécurité, c'est une réalité
01:24:21 qui correspond malheureusement à des faits
01:24:23 d'une violence inadmissible
01:24:24 et qui exaspère de plus en plus les Français.
01:24:27 -Le projet de loi immigration qui arrive donc demain
01:24:29 à l'Assemblée nationale et qui donne déjà
01:24:30 des sueurs froides au gouvernement,
01:24:32 il n'est même pas certain que les députés débattent du texte
01:24:34 puisqu'une motion de rejet préalable
01:24:35 est déposée par les écologistes,
01:24:38 elle est soumise aux députés.
01:24:39 -Oui, cet outil parlementaire sera défendu demain
01:24:41 par les écologistes en ouverture du débat en séance.
01:24:43 Les votes DRN et DLR seront décisifs
01:24:46 et pourraient sérieusement menacer le texte gouvernemental.
01:24:49 Le détail avec notre journaliste politique,
01:24:51 Elodie Uchard.
01:24:52 -La première question à se poser, c'est est-ce que ce texte immigration
01:24:55 va bien être débattu dans l'hémicycle ?
01:24:57 Parce que les écologistes vont défendre
01:24:59 ce qu'on appelle une motion de rejet préalable
01:25:01 et si cette motion de rejet est adoptée,
01:25:02 le texte ne sera pas débattu dans l'hémicycle.
01:25:05 Évidemment, tout l'intergroupe NUPES va voter avec les écologistes.
01:25:08 Se pose maintenant la question des Républicains
01:25:11 et du Rassemblement national.
01:25:12 La position n'est pas encore arrêtée.
01:25:14 Du côté du Rassemblement national,
01:25:15 la décision sera prise quelques minutes seulement
01:25:18 avant cette motion de rejet.
01:25:19 L'équilibre est dur à trouver parce que certes,
01:25:22 ne pas voter la motion de rejet,
01:25:23 c'est quelque part sauver temporairement le gouvernement
01:25:25 qui va pouvoir présenter son texte,
01:25:28 mais c'est surtout pouvoir aussi défendre ses propres arguments
01:25:31 car en empêchant d'aller jusque dans l'hémicycle avec ce texte,
01:25:33 les groupes comme celui de Marine Le Pen ou d'Olivier Marlex à droite
01:25:36 ne pourront pas défendre leur propre vision de l'immigration.
01:25:39 Ce sera donc une première étape, mais importante
01:25:41 pour le gouvernement qui a quand même quelques inquiétudes.
01:25:43 Et puis ensuite, on est parti pour environ deux semaines de débat.
01:25:46 Pour l'instant, le vote de la loi du côté de Beauvau,
01:25:49 on se dit confiant, mais on voit bien qu'au sein des groupes,
01:25:51 c'est de plus en plus compliqué.
01:25:52 Le vote notamment de DLR, évidemment, n'est pas du tout admis.
01:25:56 Au contraire, d'ailleurs, on explique qu'il faudra voter contre ce texte.
01:25:59 C'est Éric Ciotti qui le disait encore la semaine dernière.
01:26:01 Et puis même au sein du groupe Lyot qui paraissait être un allié,
01:26:04 les choses ne semblent pas acquises d'avance.
01:26:05 Nous devons reprendre le contrôle de notre immigration
01:26:09 et lutter contre l'immigration du fait accompli.
01:26:11 Ce sont les mots d'Edouard Philippe dans les colonnes du JDD ce matin,
01:26:14 l'ancien Premier ministre qui apporte son soutien à Gérald Darmanin.
01:26:18 Oui, c'est un bon texte ferme, bien pensé et bien conçu.
01:26:21 Il s'inscrit exactement dans ce que je crois
01:26:23 et dans ce que je défends depuis mon passage à Matignon.
01:26:26 Edouard Philippe propose quant à lui de fixer des quotas,
01:26:28 de régularisation pour les travailleurs sans-papiers
01:26:30 exerçant dans les métiers en tension.
01:26:32 On va passer maintenant à l'actualité au Proche-Orient
01:26:35 avec ces mots de Benyamin Netanyahou.
01:26:38 On ne peut pas soutenir l'élimination du Hamas
01:26:40 et en même temps la fin de la guerre.
01:26:41 Israël va donc continuer, dit-il, sa juste guerre.
01:26:45 Sahal a d'ailleurs annoncé la mort de plus de 7 000 terroristes
01:26:48 et la reddition d'un certain nombre d'entre eux.
01:26:50 Le chef de l'armée israélienne l'affirme.
01:26:52 Le réseau est en train de s'effondrer. On l'écoute.
01:26:56 Chaque jour, nous voyons de plus en plus de terroristes tués,
01:26:59 de plus en plus de terroristes blessés
01:27:01 et ces derniers jours, nous voyons des terroristes se rendre.
01:27:05 C'est un signe que leur réseau est en train de s'effondrer,
01:27:08 un signe que nous devons accentuer la pression
01:27:10 et c'est ce que nous faisons.
01:27:12 Emilia, ancienne otage du Hamas, a publié un message
01:27:16 sur les réseaux sociaux dans lequel elle affirme
01:27:18 "Je n'oublierai jamais, mais nous devons encore gagner,
01:27:20 nous allons encore danser."
01:27:22 Hier, on a également appris la mort d'un otage de 25 ans
01:27:25 enlevé le 7 octobre dernier par le Hamas.
01:27:27 Une nouvelle terrible pour les familles qui se sont réunies
01:27:30 une nouvelle fois à Tel Aviv et nous retrouvons sans plus tarder
01:27:33 nos envoyés spéciaux, Vincent Fandèj et Jérôme Rampenouz.
01:27:36 Bonjour à tous les deux.
01:27:37 Vincent, les familles d'otages demandent
01:27:39 que la libération de leurs proches reste une priorité
01:27:41 pour le gouvernement.
01:27:42 Oui, absolument. Ils mettent la pression
01:27:47 en organisant des manifestations assez régulières
01:27:49 dans les rues de Tel Aviv. Ils étaient plusieurs milliers
01:27:51 hier soir encore à manifester.
01:27:53 C'était une manifestation, un rassemblement,
01:27:55 pour dénoncer le silence de la communauté internationale
01:27:59 quant aux viols, aux abus sexuels qu'ont subis les otages
01:28:02 et les ex-otages, puisqu'effectivement,
01:28:04 des personnes qui étaient au préalable détenues
01:28:06 dans la bande de Gaza ont pris la parole hier soir
01:28:11 dans les rues de Tel Aviv.
01:28:13 Globalement, ce sont des manifestations
01:28:15 pour mettre la pression sur le gouvernement,
01:28:17 car le temps presse, selon les familles d'otages.
01:28:20 Ils ont obtenu certains rapports des autorités
01:28:23 dans lesquels il est écrit qu'effectivement,
01:28:24 des otages qui sont dans la bande de Gaza
01:28:26 sont gravement malades et ils ont besoin de soins immédiats,
01:28:30 car force est de constater que l'armée israélienne
01:28:33 n'arrive pas à aller secourir les otages.
01:28:35 Il y a eu cette opération de secours encore ce week-end.
01:28:38 Ça a été un échec. Deux soldats israéliens
01:28:40 ont été grièvement blessés.
01:28:42 Le Hamas a dans la foule dit qu'un otage avait été tué.
01:28:45 Et vous l'avez dit, Anthony, effectivement,
01:28:46 on a appris ce matin qu'un otage de 25 ans
01:28:49 a été tué ce week-end.
01:28:50 Cela a été communiqué par la famille,
01:28:51 sans pour autant décrire les circonstances de sa mort.
01:28:54 - Merci à vous, Vincent Fallandet.
01:28:56 Je remercie également Jérôme Rampenoux,
01:28:57 qui vous accompagne et qui est ce matin derrière la caméra.
01:29:00 La guerre au Proche-Orient,
01:29:02 qui se déroule également dans les eaux de la mer Rouge.
01:29:04 Les rebelles Houthis, des alliés de l'Iran,
01:29:06 basés au Yémen, tirent en ce moment vers Israël.
01:29:09 Ils ont d'ailleurs visé un navire français.
01:29:12 On en parle avec vous, Harold Iman.
01:29:14 Est-ce qu'on peut parler d'un incident grave aujourd'hui ?
01:29:16 - Très grave, puisque tirer sur une frégate française
01:29:20 avec des drones d'attaque, ce n'est pas banal.
01:29:23 Notre frégate Languedoc était jusqu'au 19 novembre
01:29:28 dans le groupe aéronaval du porte-avions Eisenhower américain
01:29:32 qui patrouille dans la mer Rouge,
01:29:34 dont le but est de protéger Israël,
01:29:37 et particulièrement sa ville au sud, Elat,
01:29:39 des tirs de missiles et de drones des Houthis du Yémen,
01:29:44 qui sont affiliés au régime iranien.
01:29:47 Et donc la France a retiré le Languedoc
01:29:51 du groupe aéronaval par des rotations diverses
01:29:54 et s'est retrouvée au large de Hodeida et en face de Djibouti.
01:29:58 Et là, elle a subi ces tirs.
01:30:00 Donc nous sommes en train, quelque part,
01:30:02 de participer à la défense du sud d'Israël.
01:30:07 Et ça n'a pas échappé aux Houthis qui ont tiré sur nous
01:30:10 dans un acte d'agression pure.
01:30:14 - Merci, Harold Iman. 8h45 sur CNews.
01:30:16 Je vous rappelle de l'actualité.
01:30:18 - La mise en place de travaux d'intérêt général
01:30:21 pour les parents défaillants, c'est l'annonce
01:30:24 faite par la ministre des Solidarités
01:30:27 et des Familles, Aurore Berger.
01:30:29 La ministre a également annoncé le paiement
01:30:31 d'une contribution financière pour les parents d'enfants
01:30:34 coupables de dégradation.
01:30:36 Un adolescent de 17 ans est mort à l'hôpital
01:30:38 à cause d'un accident de scooter.
01:30:40 Les faits se sont déroulés vendredi soir à Chelles,
01:30:43 en Seine-Maritime.
01:30:45 Un jeune de 17 ans avait refusé de s'arrêter
01:30:47 lors d'un contrôle de police.
01:30:49 Une course poursuite s'était engagée sur 2 km
01:30:52 avant que le conducteur ne perde le contrôle du scooter.
01:30:55 Et puis, plus de 80 millions d'euros,
01:30:57 c'est la cagnotte finale récoltée pour la 37e édition du Téléthon,
01:31:01 une somme inférieure à celle de 2022
01:31:03 où plus de 90 millions d'euros avaient été réunis.
01:31:06 L'événement a mobilisé plus de 200 000 bénévoles
01:31:09 et s'est décliné dans plus de 10 000 communes.
01:31:12 - Et on a le plaisir d'avoir Sonia Mabrouk
01:31:14 et Anthony Boulay.
01:31:15 - Bonjour à tous.
01:31:17 - Tout à l'heure, le grand rendez-vous C News Europe 1 à 10h.
01:31:20 Qui sera votre invité ?
01:31:21 - Marine Le Pen, la présidente du groupe RN à l'Assemblée
01:31:25 et députée.
01:31:26 Nous parlons de plusieurs sujets.
01:31:28 Le projet de loi immigration qui va entrer
01:31:31 dans sa phase décisive dès demain.
01:31:33 L'insécurité, avec la Première ministre
01:31:35 qui a parlé d'un sentiment d'insécurité.
01:31:38 Vous en avez parlé sur le plateau.
01:31:40 Et puis, Eric et Revelle viennent en parler.
01:31:43 - Le problème, c'est que la politique
01:31:45 est que un tiers des Français ne voient plus un danger
01:31:48 pour la démocratie vis-à-vis du RN.
01:31:50 Beaucoup de sujets, ce sera à 10h, en direct.
01:31:53 - On suivra les réponses de Marine Le Pen
01:31:56 très attentivement à 10h sur C News.
01:31:58 Un mot d'économie à présent.
01:32:00 La France, où l'on travaille moins
01:32:02 que presque tous nos voisins européens,
01:32:04 hormis la Finlande.
01:32:06 C'est le résultat d'un sondage publicé ce mercredi
01:32:09 sur la base de statistiques européennes.
01:32:12 C'est très sérieux, très factuel.
01:32:14 Ce n'est valable que pour les salariés à temps complet,
01:32:17 Marine, pas les indépendants.
01:32:19 - Un salarié à temps complet en France
01:32:21 travaille 65 heures de moins qu'en Espagne
01:32:24 et 122 heures de moins qu'en Allemagne.
01:32:26 Cela s'explique par la réforme des 35 heures obligatoires.
01:32:30 Michael Chahou s'est rendu dans une entreprise bretonne
01:32:33 qui travaille aussi avec l'Allemagne.
01:32:36 - C'est le numéro 1 de la lame de terrasse composite en Europe.
01:32:39 Il y a deux usines en France et une en Allemagne.
01:32:42 Pour la dirigeante de l'entreprise,
01:32:44 il y a une vraie différence de temps de travail,
01:32:47 surtout chez les cadres, entre la Bavière et la Bretagne.
01:32:50 - Un cadre français aura entre 6 et 8 semaines de congé
01:32:54 et RTT par an, contrairement à un cadre allemand
01:32:57 qui aura, en gros, entre 5 et 6 semaines de congé,
01:33:00 sachant que le légal en Allemagne est de 4 semaines.
01:33:03 Si on considère, par exemple, un bureau d'études
01:33:07 où nous aurions besoin de 4 ou 5 ingénieurs allemands,
01:33:10 on aura besoin d'une personne supplémentaire en France.
01:33:13 - Il y a bien sûr la législation sur le temps de travail en France,
01:33:17 mais depuis le Covid, dans cette entreprise,
01:33:19 on constate que les plus jeunes salariés
01:33:22 revendiquent un nouvel équilibre.
01:33:24 - Souvent, on nous demande de travailler 35 heures
01:33:29 ou avoir un jour de repos dans la semaine,
01:33:32 mais nous, on est sur un cycle de 40 heures.
01:33:35 On préfère plutôt avoir un peu plus de liberté à côté
01:33:39 que se consacrer au travail.
01:33:43 - Selon la dirigeante de Sylvadec,
01:33:45 cette réduction du temps de travail,
01:33:47 qui profite davantage au cadre,
01:33:49 fait que le fossé se creuse encore plus avec les ouvriers,
01:33:53 qui, eux, ne pourront jamais télétravailler.
01:33:55 - Eric Revelle, Le Monde de la France.
01:33:58 - 20 secondes pour compléter.
01:33:59 On travaille moins en France qu'ailleurs en Europe,
01:34:02 sauf en Finlande,
01:34:03 mais ce serait pas très grave si on avait une productivité du travail
01:34:07 qui restait à un niveau or.
01:34:09 La productivité s'effondre également.
01:34:11 Petit complément, il y a un chercheur américain,
01:34:14 John Stayson, à l'université de Berkeley,
01:34:16 qui s'est penché sur ça.
01:34:17 Pourquoi les Français travaillent moins ?
01:34:20 Les 35 heures, oui, mais il ajoute
01:34:22 la taxation et la fiscalité sur le travail en France est telle
01:34:25 qu'en fait, les gens font le rapprochement
01:34:27 en disant "Est-ce que ça vaut le coup de travailler plus ?"
01:34:30 C'est une des raisons avancées par cette économie,
01:34:33 la baisse des heures travaillées en France.
01:34:35 - Eric Revelle, Michel Thaube pour la matinale.
01:34:38 Marine Sabourin, la semaine prochaine.
01:34:40 Restez avec nous sur C News,
01:34:42 tout de suite lors des pros avec Eliott Deval.
01:34:44 ...

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