Violence permanente, rixes, supporter tué : peut-on arrêter cette insécurité ou sommes nous impuissants ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur la montée de l'ultra violence dans le monde des supporters de football en compagnie de Jacques Vendroux.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Le meilleur élève de la classe est là !
00:01 - Oui, je vois que M. Jacques Vendrehoux est là !
00:03 - Ah il est là ! Oui !
00:04 - Pourquoi il est là Jacques Vendrehoux ?
00:06 - Mais il ne sait pas pourquoi il est là non plus !
00:07 - Normalement c'est le vendredi !
00:09 - Non mais Pascal, je viens, Pascal, vous embêtez !
00:11 - Je vous en prie, bonjour !
00:13 - Comment ça va ?
00:14 - Et vous embrassez !
00:15 - Mais on va parler foot tout à l'heure et de ce qui s'est passé notamment au FC Nantes ou pas ?
00:18 - Je veux intervenir tout de suite !
00:20 - Parce que sur les supporters est-ce qu'il faut...
00:22 - Ah bah bon, alors on veut...
00:24 - Vous voulez rester en régie ou vous voulez venir ici ?
00:26 - Non, je vais venir dans le studio quelques minutes.
00:30 - Le studio vous appelez ça ?
00:32 - C'est le studio d'Europe 1 qui va d'ailleurs être baptisé studio, et un jour il y aura un studio ici à Europe 1, un studio Pascal Praud.
00:35 - Dans une autre ville, pas maintenant, pas maintenant, on a le temps.
00:38 - Il y a déjà le Carrillon Liberty, il y aura le studio Jacques Vendrehoux.
00:42 - Non, non, non, non, moi je ne veux pas !
00:44 - Si, pourquoi ? Il y aura une plaque ?
00:46 - Non, non, non, moi je veux qu'on débaptise la place de la Concorde.
00:49 - Pour l'appeler la place Jacques Vendrehoux ?
00:51 - Oui.
00:52 - Bon, venez nous parler, il est 11h29, on va marquer une pause.
00:55 - On va marquer une pause et c'est un sujet qui nous intéresse, est-ce que les supporters doivent voyager à Mélies, Oudéa, Castera,
01:03 à regretter ou à imaginer que les supporters ne voyagent plus parce qu'il y a trop d'incidents sur tous les terrains de France ?
01:12 - A tout de suite.
01:13 Pour réagir de 11h à 13h, vous composez ce numéro.
01:15 Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
01:19 Europe 1.
01:21 Pascal Praud et vous.
01:22 - La confiture ça déboule, ça boule, boule.
01:27 - Oui, Jacques a le col, comme les frères Jacques.
01:30 - Jacques Vendrehoux, pas un col roulé.
01:33 - Dès que quelqu'un aura un col roulé, vous mettrez les frères Jacques.
01:35 - Oui, ça y est, il y a de la pensée.
01:37 - Mais c'est pas le col roulé des frères Jacques, c'est un col roulé en cachemire, je pense qu'il a payé ça une blinde, pour tout vous dire.
01:42 Il a payé ça au moins 1000 euros le costume, tel que je le connais.
01:47 - Mais les cols roulés des frères Jacques, c'est quoi ?
01:49 - C'est en nylon, je vous ai dit, vous achetez ça chez Tout pour le monstre à 12,50 euros.
01:53 Vous faites venir ça par marchandise.
01:56 Ça arrive par conteneur.
02:00 Bon, on fait une petite parenthèse, puisqu'on parlait du classement PISA,
02:04 mais nous évoquons effectivement le drame de Nantes,
02:07 avec ce supporter qui a été tué, supporter qui avait pris à partie,
02:11 d'ailleurs avec d'autres supporters, les supporters niçois dans des VTC,
02:15 et la ministre, madame Oudéa Castera, a imaginé que les supporters ne voyagent plus.
02:22 Je vous propose de l'écouter et Jacques nous dira ce qu'il en pense.
02:25 - Je vais vous répondre avec sincérité, avec même inquiétude.
02:28 Je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça dans le foot.
02:31 Donc il faut une initiative globale, une réponse globale,
02:36 et à situation radicale, mesures radicales.
02:39 Je pense que quand le match, en tout cas quand il présente un risque,
02:42 oui, je pense qu'il faut, là pour l'instant,
02:45 s'arrêter sur les déplacements de supporters.
02:47 Je pense que c'est incontournable d'avoir un temps de retour
02:51 à une situation de moindre violence.
02:53 C'est juste pas possible qu'on ait des forces de l'ordre
02:55 qui soient à ce point sursollicitées, des biens détruits,
02:57 des bus caillassés, des personnes blessées, maintenant un mort.
03:01 Basta ! Ça suffit ! Ça suffit !
03:04 - Jacques Vendreau, est-ce qu'il faut arrêter les supporters ?
03:09 Ça veut dire qu'à Nantes, il n'y aura que des supporters de Nantes
03:11 pour voir le match, à Paris, il n'y aura plus que des supporters
03:13 de Paris au Parc des Princes. Qu'en pensez-vous ?
03:16 - Je pense qu'il faut arrêter immédiatement,
03:19 il ne faut même pas discuter, il ne faut même pas avoir d'état d'âme.
03:23 J'en ai parlé avec Vincent Labrune à plusieurs reprises.
03:26 Il faut arrêter immédiatement le déplacement des supporters,
03:30 des équipes, qui se déplacent en tous les cas jusqu'à la fin de l'année.
03:35 Parce que, je sais Pascal que vous aimez le foot, on aime tous le foot.
03:38 Nous sommes, le football qui est notre passion numéro un,
03:42 nous sommes en danger. Et quand vous regardez tout ce qui se passe
03:46 depuis aller, environ deux ans, vous avez toujours des incidents
03:49 qui sont toujours graves. Là maintenant, il y a des morts.
03:52 Donc là c'est autre chose, c'est un autre niveau.
03:55 Jusqu'à maintenant, on pouvait dire "bon ça va s'arranger",
03:58 et puis c'est toujours les mêmes, c'est les ultras.
04:01 C'est pas la peine de se la faire à l'envers, il y a des ultras partout.
04:04 Un jour vous avez quelques supporters du Racing Club de Lens,
04:08 c'est moins grave évidemment que la mort de ce type, de ce monsieur à Nantes,
04:13 mais vous avez 4 ou 5 supporters du Racing Club de Lens, ils vont au Havre.
04:17 A priori c'est deux clubs sérieux, le Havre et l'équipe de Lens, on est d'accord.
04:21 Eh bien, il y a une palpation, et il y a un semblant d'attouchement,
04:26 voilà, n'ayons pas peur des mots, et donc il va y avoir encore des sanctions, etc.
04:30 Regardez à tous les niveaux, et vous prenez n'importe quel club, il y a un problème.
04:35 Bordeaux, il y a un espèce d'abruti complet,
04:38 qui prend 9 mois avec sursis et 5 000 euros d'amende,
04:42 il a mis en difficulté, psychologique, physique, le club des Girondins de Bordeaux.
04:48 Bordeaux ne s'en est jamais remis de cette histoire du mec qui a été frappé l'attaquant de Rodez.
04:53 Donc il y a des incidents tout le temps, et vous avez reçu ce matin sur CNews,
04:57 le président de l'Inast-Montnéris, même dans les petits clubs,
05:00 vous avez un père, parce que le gamin n'a pas envie de s'entraîner, etc.
05:04 Vous avez l'éducateur qui se fait frapper par le père.
05:07 Je vous dis, il faut arrêter les supporters immédiatement.
05:11 Je ne dis pas dès samedi, parce qu'il faut des lois.
05:13 - Tout ça n'est pas lié au problème de supporters, forcément.
05:16 - Non, mais c'est la mentalité. Actuellement, le football est en train de traverser
05:20 une mentalité qui est plus que douteuse, et qui est très très dangereuse, voilà.
05:24 - Mais qui en même temps reflète sans doute le malaise de la société.
05:28 C'est une banalité de le dire, mais c'est sans doute vrai.
05:32 - Mais c'est la vérité ! C'est-à-dire que ça ne va pas très bien dans le pays,
05:35 l'agressivité, la violence, le manque de respect.
05:40 Il y a un mot qui est magique chez nous, et je le répète,
05:43 et je ne fais pas de politique, c'est la République.
05:45 Eh bien la République, il faut également la mettre à l'ordre du jour
05:48 dans le milieu du football. Dans le football !
05:50 Parce que c'est un milieu que je connais évidemment bien depuis malheureusement trop longtemps,
05:54 eh bien il n'y a plus de respect. Il y a toujours une embrouille.
05:57 Vous prenez n'importe quel club de CFA, n'importe quel club de Ligue 3, ou Ligue 4, ou Ligue 5,
06:02 il y a un incident. - Ce qui n'existe pas dans le rugby.
06:05 Ce qui n'existe pas dans le basket, ce qui n'existe pas dans les autres sports.
06:08 - Parce que dans ces sports, il y a encore du civisme, si on peut parler comme ça.
06:14 Dans le football, on parle dans tous les sens, parce qu'il y a trop d'argent,
06:17 et là, j'ai entendu les interviews des uns et des autres,
06:20 je sais que Vincent Labrune est en train de travailler en ce moment sur des solutions à trouver,
06:24 en tous les cas jusqu'à la fin de saison, mais moi je vous dis, je suis modestement,
06:29 il faut arrêter le plus vite possible tous les déplacements des supporters à l'extérieur.
06:35 - Bon, il n'y a pas de consensus pour le moment sur cette idée.
06:38 Alors évidemment, les supporters qui se conduisent bien seront aussi pénalisés,
06:42 c'est vrai qu'il y a parfois des traditions de supporters qui se déplacent,
06:46 je pense à ceux de l'Olympique de Marseille,
06:48 et ça s'est souvent bien passé ces dernières années avec eux, alors que c'est sans doute...
06:52 - Sauf que là, parce qu'il y a mort !
06:54 - J'entends bien, mais le phénomène ultra, effectivement, gangrène les stades de football.
07:03 Donc merci cher Jacques de ce coup de gueule.
07:05 Vous êtes bien élégant aujourd'hui, cher Jacques, tout de guérillé.
07:08 - La veste, je ne peux pas donner la marque, parce que ce n'est pas bien.
07:11 - Non mais on sent quand même que c'est des bons faiseurs.
07:13 - Ah non mais attendez, ça vaut une blinde !
07:15 - On peut la faire gagner sur la page Facebook !
07:17 - Oui, oui, oui !
07:19 - Non, non, les maillots, non, vous oubliez.
07:21 - Mais pourquoi ? Qu'est-ce que vous pouvez faire gagner sur la page Facebook ?
07:27 - De votre émission ? - Oui, qui vous appartiennent.
07:29 - Non mais sérieusement, Jacques, sérieusement.
07:31 - Un maillot, mais certainement pas les trois maillots, les deux maillots.
07:33 - Et un maillot de qui, par exemple, vous pourriez donner ?
07:35 - Je peux vous offrir un maillot de...
07:37 - De qualité, hein !
07:41 - Un maillot de bain !
07:43 - Je vais réfléchir, je vais réfléchir.
07:45 - Là, vous m'en avez à combien ?
07:47 - Vous êtes radin, Jacques !
07:49 - Oh non, franchement, vous devenez radin !
07:51 - Attendez, attendez, attendez.
07:53 - Je ne suis certainement pas radin dans la vie, mais je suis radin avec mes maillots.
07:57 - Parce qu'il ne les vend pas, en plus, vous dites qu'il est radin, c'est sentimental.
08:01 - Pascal, vous avez raison, j'aime beaucoup votre répression.
08:05 - Je suis radin avec mes souvenirs.
08:09 - Oh, il est poète !
08:11 - Jacques, votre joli pull d'aujourd'hui, ce n'est pas un souvenir, ça ?
08:14 - Ah non, je l'ai acheté.
08:16 - Dans un magasin à grande surface, 15 euros.
08:20 - Menteur !
08:22 - Personne ne me le vendra.
08:24 - Je sais que personne ne me le vendra.
08:26 - C'est vous qui faites vous-même vos achats ?
08:28 - Pas toujours.
08:30 - Et vous allez vous acheter des fringues dans la grande surface ?
08:32 - Non, mais l'autre fois, j'étais dans une grande surface...
08:34 - Vous passez au rayon yaourt, et puis à côté, il y a un rayon pull, et vous achetez un pull !
08:40 - J'étais avec mon amoureuse, j'ai vu un col rouler, et nous l'avons acheté, elle m'a conseillé sur la couleur.
08:46 - Je trouve que ce gris vous va très bien, on dirait un peu Kurt Jurgens.
08:51 - Très bien, très bien.
08:53 - Kurt Jurgens, que tout le monde a oublié sans doute.
08:56 - Un acteur allemand merveilleux.
08:59 - Un aristocrate, il y a chez vous ce côté un peu aristocrate, les cheveux blancs, la moustache belle, le gris et le cachemire sur vous.
09:09 - 15 euros.
09:11 - Bon bah écoutez, merci Jacques.
09:13 - Mais du coup, qu'est-ce qu'on fait gagner ?
09:15 - Laissez-moi, laissez-moi.
09:17 - On a passé la barre des 5000 abonnés !
09:21 - 5000 ! La page Facebook.
09:23 - Vous avez une page Facebook dans votre émission ?
09:26 - Non, Facebook ça m'intéresse pas du tout.
09:28 - Mais pourquoi il n'a pas de page Facebook dans son émission ?
09:30 - Faut que quelqu'un s'en occupe, mais je ne sais pas m'en occuper.
09:32 - Mais vous n'avez pas avec vous une équipe ?
09:34 - Oui, j'ai Hugo, le G, mon assistant.
09:37 - Ah non, mon assistant !
09:39 - Je vais vous laisser, il faut que j'aille préparer les émissions du week-end.
09:44 - Vous en parlez Hugo, "j'ai Hugo"
09:47 - Non mais Hugo il m'est très utile, sauf que je n'en ai jamais parlé.
09:53 - Ah bah oui, alors faites-le !
09:54 - Je vais lui en parler.
09:55 - Mais vous n'avez jamais parlé à Hugo tout court ?
09:57 - Non, Hugo on travaille ensemble depuis 6 mois et ça se passe très très bien.
10:03 - C'est lui qui s'occupe de votre émission qu'on peut recevoir le samedi ou le dimanche sur l'antenne.
10:07 - Alors attendez, vendredi 20h21, samedi 20h21, dimanche 20h21.
10:12 - C'est tout, c'est vendredi, samedi, dimanche, 20h21.
10:15 - Voilà, ça me permettait d'être plus long sur l'antenne, voilà c'est tout.
10:23 - Bon, écoutez Jacques, vous savez qu'on vous aime et que c'est un plaisir.
10:27 - Vous l'avez acheté où votre costume ?
10:29 - Toujours à la même adresse. Où est-ce que vous faites Noël ?
10:32 - En Ardèche.
10:33 - Chez votre fiancé ?
10:34 - Oui.
10:35 - Avec vos enfants non ?
10:36 - Mes enfants j'essaye de leur demander de venir, mais c'est pas gagné.
10:40 - Vous essayez de leur demander de venir, pourquoi ils n'ont pas envie de venir en Ardèche ?
10:42 - Non mais ils avaient peut-être d'autres projets, etc. mais je leur ai suggéré.
10:46 - D'accord, bon.
10:47 - Autrement tout va bien.
10:49 - Bon, bah écoutez c'est parfait. Il est 11h41 et nous marquons une pause et nous revenons.
10:55 - À vendredi ?
10:56 - À vendredi bien sûr, vendredi vendredi vous voulez dire.
10:58 - Vous êtes indispensable cher Jacques.
11:01 - 11h41.
11:02 - Allez je vous embrasse.
11:03 - Vous dites vous aussi Europe 1 ?
11:04 - Europe 1 !
11:05 - Alors attendez, 5, 4, 3, 2, 1, nous sommes sur Europe 1 avec Pascal Praud.
11:12 - Oh, c'est joli.
11:14 - Bon allez, si les infirmiers pouvaient venir on va chercher.
11:20 A tout de suite.

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