Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'opération "Faut qu'on parle", le discours de Michel Barnier très attendu et les adieux d'Antoine Griezmann à l'équipe de France.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
Category
🗞
NewsTranscription
00:00La revue de presse d'Europe, Olivier Delagarde. On commence par une initiative pour le moins originale, Olivier.
00:08Faut qu'on parle, Dimitri.
00:09Faut qu'on parle, c'est le nom de cette opération, plein de bons sentiments, lancée par La Croix, aujourd'hui, je vous rassure, à Nice.
00:16L'idée ce serait pour tenter de retisser des liens entre des personnes qui ne pensent pas la même chose,
00:21de les obliger à se parler sans battre de baseball. Comment ça marche ?
00:24Eh bien, à partir d'aujourd'hui, les cateaux de gauche, qui constituent l'essentiel du lectorat de La Croix, vont pouvoir s'inscrire sur le site du journal.
00:31Ils répondront à neuf questions sur neuf sujets qui divisent profondément la société.
00:35Et grâce à un algorithme, ils seront mis en contact, on imagine,
00:38avec un cateau de droite, qui n'habite pas trop loin, à eux ensuite de trouver une chapelle ou un bistro pour se rencontrer.
00:44Le grand crush aura lieu le 23 novembre.
00:47Ils se diront leurs quatre vérités durant deux heures, sans micro, ni stylo, ni caméra, juste pour essonger sur le principe du
00:54si tous les gauchos et tous les fachos se donnent à la main,
00:57alors on peut rire, mais le journal affirme que des études ont démontré que ce type de rencontre faisait diminuer de
01:0377% les sentiments négatifs à l'égard de ceux
01:07perçus comme du camp adverse.
01:09Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des portes, je ne sais pas si vous connaissez ce proverbe,
01:13ou des murs, pardon, ou bien ce sont des murs. Bon, du coup, on se met à rêver, Olivier.
01:16T'as un petit café entre Bruno Retailleau et Jean-Luc Mélenchon, par exemple ?
01:20On pourrait leur conseiller la cafette de l'église de la Madeleine, pas trop loin de la place Beauvau, ou plutôt une salle de MMA, parce que
01:25l'esprit de Noël risque de ne pas durer bien longtemps.
01:28Immigration, jusqu'où Retailleau peut-il aller ? Titre de l'opinion,
01:32c'est peu dire que les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur sur l'immigration, qui n'est pas une chance, et sur l'état de droit qui n'est
01:38qui n'est ni intangible, font causer. Ces propos ont
01:43hérissé une partie des macronistes et fait bondir la gauche, explique effectivement l'opinion.
01:48Peut-être, mais il n'y a rien de maladroit, chez Retailleau, explique Cécile Cornudet, dans les échos.
01:52En fait, avec ce type de déclaration, il tente d'enlever au RN toute raison de censure offrant au gouvernement Barnier une forme
02:00d'assurance vie. Il cherche aussi à faire de ce curieux moment politique
02:04celui du retour de la droite.
02:05Alors sinon, évidemment, tous les journaux attendent avec impatience ce matin le discours de Michel Barnier.
02:11Et ce sera cet après-midi, en attendant la presse se perd en
02:14conjecture. Comme l'ont dit, le Parisien croit savoir beaucoup de choses sur ce qui sera annoncé. Un choc fiscal de 15 à 18 milliards, le
02:21décalage des lois de programmation.
02:22Le journal précise toutefois que tout peut encore bouger jusqu'au prononcé du discours. On va donc attendre sagement 15 heures.
02:28Mais de toute façon, ce ne sont pas les annonces qu'on attend, prévient Yves Tréhard à la Une du Figaro.
02:33Michel Barnier doit d'abord chercher à conquérir la confiance d'une majorité de Français. En arrivant à Matignon, il a promis de dire la vérité.
02:41C'est donc au nom de la vérité qu'il doit s'exprimer, et certainement pas en s'éloignant de ses convictions.
02:47En attendant le discours, et pour nourrir vos convictions à vous, vous lirez dans l'opinion une très intéressante tribune d'Antoine Boulet, le président de
02:54l'Institut Bien Commun, qui rappelle que si le nombre de fonctionnaires augmente en France, c'est surtout dans les
02:59collectivités locales où, en 30 ans, ils sont passés, tenez-vous bien, de 900 000 à presque 2 millions.
03:06Pour finir, Olivier...
03:07Deux petites choses. D'abord une interview dans le Figaro de Vitalie Tétinger, la présidente de la Maison de Champagne qui porte son nom,
03:14fait désormais du vin pétillant en Angleterre. Oui, chez les Angliches.
03:19Pas de la bière, un succès d'année du champagne. Vous lirez ce papier très intéressant sur le développement économique de la marque Outre-Manche.
03:25Stéphane Reynaud oublie juste de nous donner une petite information,
03:28somme toute importante, est-ce que le breuvage est buvable ou pas ?
03:33Et à mon avis, le fait qu'on oublie de le préciser n'est pas vraiment bon signe, mais on va, on va, on va
03:38déboucher une grande bouteille. Pour finir, en l'honneur d'Antoine Griezmann, le numéro 7 de l'équipe de France,
03:45a donc annoncé hier, un peu à la surprise générale, sa retraite internationale.
03:49Le dernier coup de grisou titre joliment l'équipe qui salue un joueur qui aura su être élégant jusqu'à la fin.
03:56Alors vous pourrez lire le bel éditorial de Vincent Duluc, mais permettez-moi pour Griezmann d'en appeler ce matin
04:01à un autre trésor national, Edmond Rostand.
04:05J'espère que l'auteur de Cyrano me pardonnera d'avoir un peu reboutiqué ces quelques verres,
04:09mais c'est pour mieux les mettre dans la bouche de notre Antoine national.
04:13Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose,
04:17arraché. Il y a malgré vous quelque chose que j'emporte, et ce soir quand j'entrerai chez Dieu,
04:22ce sera bien plus grand que tous mes exploits en bleu, quelque chose que sans un pli, sans une tâche,
04:29j'emporte malgré vous, et c'est mon panache.
04:34Magnifique, merci beaucoup. Et il en a, Grisou, du panache.
04:39Avec les compliments de Roxanne. Et d'Anissa, d'Adi.