Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
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00:00 - Europe 1, Pascal Praud.
00:02 - Pascal Praud et vous, la suite sur Europe 1 ?
00:04 Jusqu'à 13h avec Valentin en composant le numéro qui vient sur taxi, je le rappelle, le 01 80 30 29 21.
00:12 Avec Dallas.
00:14 - Dallas pour la politique. Pour tout dire, je trouve qu'on en fait un petit peu trop, faut pas exagérer.
00:18 Mais c'est vrai que ça peut le devenir en tout cas, parce que l'histoire politique raconte des ruptures,
00:24 sinon des trahisons entre des amis de 2 ans, des amis de 30 ans ou des amis de toujours.
00:29 C'était Chirac-Giscard en 74, en 80 également, c'était Chirac-Baladur en 95, c'était Sarkozy-Chirac plus tard,
00:37 c'était Hollande-Macron bien sûr.
00:39 Ils se sont tant aimés avant de se désterster, la question c'est est-ce que Jordan Bardella sera Marine Le Pen,
00:46 par exemple, ce qu'Emmanuel Macron fut à François Hollande, Louis de Raguenel.
00:51 Bonjour. - Bonjour Pascal, bonjour à tous. Rebonjour.
00:54 - Donc on peut peut-être écouter tout d'abord ce qu'a dit Marine Le Pen hier soir sur TF1.
01:00 - Les élections européennes, comme en 2019 vous avez passé votre tour, c'est Jordan Bardella qui prendra la tête de votre liste,
01:06 est-ce qu'en 2027, pour la présidentielle, vous passerez également votre tour et ce sera à nouveau lui qui sera le candidat de votre parti ?
01:12 - A priori non, pour l'instant, tant que j'en ai pas décidé autrement, je suis la candidate naturelle de mon corps en la présidentielle.
01:20 - Bon alors c'est vrai que moi-même je disais, elle le dit mais on lui pose la question, que voulez-vous qu'elle réponde ?
01:27 C'est notre confrère Gilles Boulot qui pose la question, donc est-ce qu'on n'en fait pas nous-mêmes, Louis de Raguenel, peut-être un peu trop ?
01:35 On va écouter d'ailleurs ce qu'il disait ce matin, Jordan Bardella, il était invité de Sonia Mabrouk, qui lui a posé la même question.
01:41 - Je ne serai pas l'Emmanuel Macron de François Hollande et je ne serai pas l'Emmanuel Macron de Marine Le Pen,
01:46 pour une raison très simple, c'est que celui qui pense pouvoir nous opposer avec Marine Le Pen n'est pas né.
01:53 Nous avons une relation de confiance qui est très forte, elle m'a beaucoup donné en politique, je sais ce que je lui dois
01:58 et par conséquent si elle décide d'être... - Vous lui devez tout ?
02:00 - Je lui dois en grande partie ce que je suis devenu politiquement aujourd'hui en tout cas, elle le sait, je le sais.
02:05 Les Français le savent aussi je crois, nos militants d'abord, et si elle décide évidemment d'être candidate à l'élection présidentielle,
02:10 encore une fois la décision lui appartient, mais je serai évidemment l'un de ses premiers soutiens et peut-être même le premier d'ailleurs.
02:15 - Vous connaissez très bien la politique, vous avez la vie politique depuis 40 ans et faites de ces discours pour que ça se termine souvent avec des trahisons.
02:22 - Oui mais je pense qu'on n'est pas comme les autres.
02:24 - Ce qui est possible, Louis de Raguenel, votre analyse, décryptage politique avant d'écouter peut-être les auditeurs.
02:31 - La première chose, effectivement ce qui est étonnant c'est que Marine Le Pen soit obligée de dire "ben naturellement je serai très probablement la candidate à la présidence de la République".
02:40 De l'autre côté, Jordane Bardella dit "si elle est candidate", donc lui met une hypothèse, donc c'est ça qui soulève un peu le doute.
02:47 Et donc effectivement, tout le monde se pose la question "pourquoi est-ce qu'elle est obligée de le dire et pourquoi est-ce que Jordane Bardella est obligée aussi de répondre ?"
02:53 Si on veut répondre à la question, en fait, parce que c'est une question que tout le monde se pose, qui est sur toutes les lèvres au Rassemblement National,
03:00 mais c'est un peu la question tabou, c'est ce que personne n'ose évoquer publiquement, en réalité la réponse elle se fera dans les sondages, ça va être très simple.
03:07 Si six mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, ah j'en suis certain.
03:11 - Vous croyez que si Jordane Bardella est donnée devant Marine Le Pen, à l'intérieur des votants pour le RN,
03:20 parce que c'est un sondage qui concernerait uniquement ceux qui veulent voter pour le RN, vous pensez que ça pourrait changer la donne ?
03:27 - Ah j'en suis absolument convaincu.
03:29 - Quelqu'un comme Marine Le Pen, qui a combattu combien de fois ? Trois fois déjà à l'élection présidentielle ?
03:34 Qui imagine la consécration entrée à l'Élysée après trois défaites, vous pensez qu'elle dirait "ben écoute mon petit Jordane, t'as 28 ans, 29 ans, ou 30 ans en l'occurrence, je vais te laisser la place finalement, c'est moi qui t'ai fait, mais je vais te laisser la place."
03:50 - Imaginez un instant le sondage, raisonnons par l'absurde, ce sondage de toute façon n'existe pas aujourd'hui.
03:54 Mais si vous avez un sondage qui dit "Jordane Bardella contre n'importe quel candidat peut remporter, peut permettre au RN d'accéder au pouvoir",
04:00 là où Marine Le Pen serait donnée à la bascule ou à l'opportunité...
04:05 - Parce que le nom Le Pen, disons-le, le nom Le Pen c'est important, parce que le nom Le Pen est un handicap pour entrer à l'Élysée.
04:11 - Donc moi je pense que, là pour le coup, alors c'est de la même manière, vous savez, les politiques ont l'habitude de vous dire tout le temps "moi je regarde pas les sondages", en réalité c'est complètement faux, ils sont obsédés par les sondages.
04:21 Donc je crois vraiment que les sondages détermineront le ou la candidate, et d'ailleurs c'est un détail qui n'en est pas un,
04:28 il y a quelque chose que détestent à la fois Jordane Bardella et Marine Le Pen, ce sont précisément les sondages qui les testent ou les opposent tous les deux.
04:35 Figurez-vous qu'il y en a eu deux depuis la dernière présidentielle, il y en a eu un publié par l'Ifop dans le Figaro Magazine et un autre Ifop dans Paris Match, c'était le 24 juin dernier,
04:45 la question c'était "tes deux personnalités suivantes, laquelle préférez-vous ? Marine Le Pen 36%, Jordane Bardella 31".
04:53 5 points derrière, donc c'est extrêmement faible, et il décompose la question à la fois à Marine Le Pen et à Jordane Bardella sur le décryptage qu'ils donnent à ce sondage,
05:02 on voit que ça les gêne, ça les met dans l'embarras, pourquoi ? Parce qu'ils veulent surtout afficher cette image d'unité, et Marine Le Pen, on l'a bien compris, a très envie d'être la prochaine candidate du RN.
05:12 - Il y a toujours aussi de la psychologie, et ce qui est le plus dur parfois, c'est pas forcément pour Jordane Bardella, ça peut être aussi pour Marine Le Pen,
05:19 qui peut-être a du mal à voir sa créature, parce que c'est sa créature, à prendre pourquoi pas un envol, un essor, une autonomie, et ça peut contrarier,
05:30 ça existe parfois aussi dans la vie professionnelle ce genre de choses. - Dans les familles aussi. - Alors dans les familles, oui, bien sûr, vous faites bien de parler de cela, effectivement.
05:40 - Je ne vis pas ça, heureusement, et j'espère que mes enfants ne le ressentent pas comme ça, mais j'entends des histoires tous les jours de le rapport au père, à la mère...
05:48 - Il y a des rapports très pervers qui peuvent exister parfois, où un père, une mère, n'accepte pas que son fils lui passe devant, bien sûr, grandisse...
05:57 - Alors est-ce que vous avez remarqué, Pascal, Marine Le Pen a anticipé un tout petit peu ce sujet, parce qu'elle dit, depuis maintenant quelques semaines,
06:03 Jordan Bardelaf fera un excellent Premier ministre, ce qui est pas idiot. - Oui, ce qui est aussi intéressant, c'est une manière de lui dire, oui, mais de le calmer peut-être, et de dire, j'ai besoin de toi, mais bon...
06:11 Moi je vous propose de donner la parole aux auditeurs et de les écouter. Bonjour Didier. - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
06:21 D'abord, que pensez-vous de notre dialogue ? Est-ce que vous vous dites un peu, ces gens-là font du jus de crâne, à partir d'une mini-déclaration de Marine Le Pen,
06:32 ou est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir une forme de rivalité entre deux ? - Non, je pense pas qu'il y ait une rivalité, je pense simplement qu'ils ont des sondages par rapport aux Européennes
06:42 qui vont se passer bientôt, et je pense que les Français ont tellement marre de tout ce qui se passe en France, il va y avoir un véritable raz-de-marée pour le Rassemblement National,
06:51 et dans ce cas-là, ça va poser Jordan Bardelaf sur une sorte de piédestal, et donc tout le monde va voir Marine Le Pen future présidente, ce qui est totalement différent.
07:02 Là, les gens vont se défouler sur les Européennes, mais comme d'habitude, quand on en sera aux présidentielles, elles traînent un doulet qui est son nom, comme vous disiez, Marine Le Pen,
07:13 donc les gens vont réfléchir encore une fois en se disant "ah oui, mais c'est le père Le Pen, c'est le fascisme, c'est les racistes, c'est des fachos, c'est des réacs", et encore une fois, voilà.
07:24 - Ce ne sont pas les mêmes mots d'ailleurs, réac, facho, etc. C'est passé des mots différents.
07:29 - Dans le mot de la France insoumise, c'est toujours les mêmes choses. De toute façon, dès que vous n'êtes pas d'accord et que vous fustigez ce qui se passe en France,
07:38 aussi fait que ça vous tombe dessus. Même si, par nécessité... - Mais vous, vous êtes manifestement proche de ce camp-là, je comprends que vous êtes plutôt un électeur de Marine Le Pen.
07:49 - Je serais plutôt un électeur de Robert Ménard. - Mais comme il ne se présente pas, évidemment...
07:55 - Oui, mais je pense que des... - Mais c'est vrai que Robert Ménard n'est pas un soutien de Marine Le Pen.
08:02 - Enfin, non, mais elle a toujours été un soutien de Robert Ménard. Mais je dis simplement que des individualités ne peuvent pas gagner.
08:09 - C'est plus lui aussi, disons. - Oui, des individualités ne peuvent pas gagner, c'est-à-dire que Bardella peut pas gagner ou Le Pen peut pas gagner,
08:16 tant qu'elle présente... Ce qu'il faut, c'est que ces gens-là présentent un gouvernement. Il faut par exemple que Marine Le Pen dise "Bah écoutez, si je suis élu,
08:23 mon Premier ministre sera Robert Ménard, par exemple, et à l'économie, je mettrai Tanguy". Voilà, des gens qui ont des compétences et qui ont montré leur valeur.
08:33 Parce que, autant je suis d'accord sur le régalien avec Marine Le Pen, autant sur sa compétence économique, je me pose des questions un petit peu.
08:42 Quand on l'a vu faire le débat avec Macron... - On a du mal à savoir où elle se situe. C'est intéressant ce que vous dites, et ça c'est Louis Draguenel.
08:50 On ne sait pas si... Manifestement, c'est pas une libérale pure, nous sommes d'accord. C'est pas non plus une socialiste.
09:00 Et j'ai du mal exactement sur le plan économique qu'elle a situé. - Vous n'êtes pas le seul, Pascal, parce qu'effectivement, sur le programme économique,
09:08 en tout cas sur toute la question même du rapport aux entreprises privées, le rapport même aux dépenses publiques, c'est plutôt un programme de gauche, clairement.
09:16 Et d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que Jordan Bardella n'est pas tout à fait aligné là-dessus. C'est pas une feuille de papier à cigarette entre les deux.
09:25 "Monsieur, nous avons déjeuné avec tout le monde". Objectivement, il y a vraiment des différences. Et pas que sur ce sujet.
09:32 Vous écoutez Jordan Bardella, lui, il dit "moi je veux recréer l'UMP". Il a fait une vidéo il n'y a pas longtemps, qu'est-ce qu'il y avait comme livre posé sur la table ?
09:40 - Il a dit ça ? - Oui, absolument. - Il a dit "je veux recréer l'UMP Jordan Bardella" ? - Il veut recréer quelque chose de plus large.
09:46 - C'est-à-dire qu'il aimerait l'union des droites ? - Absolument. Lui, il est persuadé que les européennes permettront de créer cette union des droites.
09:53 - Là où il n'a pas tout à fait tort, c'est qu'idéologiquement, entre Marion Maréchal et lui, il n'y a sans doute pas beaucoup de différences.
10:00 - Ils sont cousins germains. - Sonia Mabrouk lui posait... Oui, mais oui, ils sont cousins germains.
10:05 - Par alliance. - C'est ce que j'allais vous dire. - À la mode de Bretagne.
10:09 - Mais même lorsque Sonia Mabrouk a interrogé ce matin Jordan Bardella, le meilleur argument qu'il lui a dit, pour l'électeur, il faut mieux voter pour la liste qui a le plus de chances d'arriver en tête.
10:20 Il a été bien incapable de voir des différences de programme. Et c'est vrai que si vous avez Bellamy, Marion Maréchal et Bardella, ce sont des gens qui pourraient travailler ensemble.
10:31 - Mais c'est pour ça que cette élection... - Bellamy, c'est les Républicains.
10:35 - Ces élections européennes seront passionnantes sur la reconfiguration de l'électorat de droite.
10:39 - Bon, on va marquer peut-être une pause à 11h38 et on va se retrouver sur Europe 1, où chaque après-midi, vous le savez, Christophe Ondelatte vous raconte des histoires, d'abord qui me font peur, mais qui ont marqué les Français.
10:57 - Et d'ailleurs, notez que Christophe Ondelatte, vous le retrouvez désormais de 14h à 15h chaque après-midi sur Europe 1.
11:02 - Et cet après-midi, Christophe Ondelatte nous racontera l'histoire de Michel Lefou, le tueur qui téléphonait à la police.
11:09 - C'était en 1977. Rendez-vous donc à 14h sur Europe 1 pour le moment. Vous écoutez Pascal Faux. A tout de suite.
11:15 - Bon, nous n'avons pas salué quand même M. Lefou. - Ah oui, bah oui.
11:18 - C'est bien dit, pensez à la fin de l'émission. - Quand on parle de Michel Lefou.
11:22 - Voilà, j'ai mis... - Merci Géraldine.
11:26 - Mais c'est vrai, Michel Lefou, ça m'a fait penser à vous. - Ah bah écoutez, c'est super.
11:31 - Vous, vous ne téléphonez pas à la police. - Ah non, moi je ne téléphone pas, tout court.
11:35 - Mais vous recevez les appels. - De la police ?
11:39 - Non, pas de la police, les appels des gens. - Ah, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
11:42 - Des gens sur Facebook. - Ah oui, bien sûr.
11:45 - Vous recevez les appels. - Ah mais bien sûr, ça c'est même mon métier.
11:48 - Oui, oui, évidemment. - Ah oui, ça y est.
11:50 - En fait, je suis en train de faire ce qu'on appelle dans notre jargon, un lancement.
11:54 - Ah, vous me présentez, d'accord. Non, vous ne me présentez pas non plus.
11:58 - Je pensais que vous alliez nous dire ce qu'il y avait sur votre page Facebook.
12:01 - Écoutez, rendormez-vous quelques secondes. On va revenir après la pause.
12:06 Olivier Guedec est avec nous, dit M. Boubouc. Je le dis pour ceux qui ne connaissent pas encore.
12:10 Parce qu'on l'appelle M. Boubouc, c'est un ancien ami, qu'il avait baptisé comme ça, dont je n'ai plus de nouvelles.
12:16 - Non, moi non plus, juste, je ne sais pas où il est, non, non, non, non, non.
12:18 - Parce que vous lisiez, récoltiez la page Facebook.
12:23 - C'est ça, exactement. Le même M. Boubouc qui a battu Louis de Ragnay sur une question historique.
12:27 Je tiens à le rappeler quand même. - Exactement. C'est vrai, je reconnais encore une fois ma défaite.
12:31 - Donc la page Facebook, vous l'avez construite la semaine dernière, on était à 2000 ou 3000 personnes.
12:36 Et puis finalement, vous l'avez déconstruite parce que vous aviez oublié les codes ou je ne me souviens plus.
12:41 - Oui, c'est ça. - Et là, on est à combien de personnes ?
12:44 - C'est un carton, on est à 944. - Oui, mais c'est beaucoup plus lent que la semaine dernière.
12:47 - On avait 1700 en deux jours. - Oui, mais on va passer les 1000 aujourd'hui. Vous savez pourquoi ?
12:50 - On va passer les 1000 ? - Oui, aujourd'hui. Parce qu'on va offrir un cadeau au millième.
12:54 - Qu'est-ce qu'on offre ? - Je ne sais pas. Je suis en train de y réfléchir.
12:57 Je n'ai pas encore établi la stratégie. - On réfléchit après la pause.
13:01 - Oui, je vais me réveiller.
13:02 - Il est 11h40 sur Europe 1.
13:04 - Europe 1. - Pascal Proévou.
13:08 - Pascal Proévou, la suite et Pascal Pro, on vous retrouve avec Louis de Ragnay sur Europe 1.
13:13 - Alors pour illustrer cette petite rivalité qui pourrait exister entre Jordane Bardella et Marine Le Pen,
13:20 j'ai choisi deux chansons que je vais vous proposer. La première, c'est Jordane Bardella, d'une certaine manière.
13:28 Pour le moment, c'est un peu ça.
13:30 - Moi le gentil dauphin, je n'y suis pour rien. Je ne suis pas méchant, tu le sais.
13:38 - Donc ça, c'est ce qu'il pourrait dire peut-être à Marine Le Pen dans l'intimité de leur conversation politique.
13:43 Et puis, qui sait s'il ne deviendra pas ça ?
13:46 - Moi, joli bébé requin, je vais te dévorer, bébé requin, bébé requin, bébé d'amour, bébé requin, bébé d'amour.
13:56 - Eh oui, est-ce que le gentil dauphin deviendra un bébé requin ?
14:00 C'est l'histoire de la politique, vous savez, des gens qui s'aiment bien.
14:03 C'est toujours pareil, c'est vrai dans tous les domaines.
14:06 Je n'ai jamais vu, par exemple, dans une équipe de football, deux gardiens de but bien s'entendre.
14:10 Alors là, c'est particulier, bien sûr, mais vous vous rendez compte que même le père Jean-Marie et la fille ne s'entendaient pas.
14:20 Donc Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui n'ont pas de lien de famille, s'il y a concurrence, c'est délicat.
14:28 L'histoire politique nous l'apprend.
14:31 - Absolument. Mais Jordan Bardella le dit, alors on n'est pas sommés de le croire, il dit "nous c'est différent".
14:36 Écoutez, on verra, rendez-vous dans dix ans, ou même dans quatre ans.
14:40 - C'est pour ça que je fais très attention à monsieur Boubouc.
14:44 Monsieur Boubouc qui est là.
14:45 - Et pourquoi vous dites ça ?
14:46 - Bah vous réfléchissez.
14:47 - Non mais je ne pourrais pas être bébé requin, moi, qu'est-ce que vous dites ?
14:49 - Rien. Bon, bon, je m'en vais.
14:50 - Yvon est avec nous. Bonjour Yvon.
14:52 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
14:54 - Et merci d'être avec nous.
14:55 Votre sentiment sur ce sujet politique, et comment au fond, si vous vous projetez en 2027, quelle est votre intuition ?
15:03 Qui représentera le Rassemblement National ?
15:06 - Vous êtes en train de vous prendre la tête pour rien en fait, avec votre propre intervenant.
15:11 Vous êtes en train de spéculer et de se lecurer.
15:13 - Monsieur Louis de Ragneuf, s'il vous plaît, c'est plus qu'un intervenant.
15:16 - Voilà, excusez-moi.
15:18 - C'est quand même une voix d'Europe 1, s'il vous plaît.
15:21 - Excusez-moi.
15:22 - Non mais c'est pour ça que je l'ai dit tout à l'heure.
15:24 D'abord, vous avez un peu raison, parce que nous aimons la politique.
15:27 Ça c'est vrai.
15:28 Et nous aimons un peu le jus de crâne, je suis d'accord.
15:31 - Vous aimons cela, je suis d'accord. Mais vous aussi, j'en suis persuadé, Yvon.
15:34 - Moi aussi, tout à fait.
15:35 Mais je vais vous dire quelque chose.
15:37 Vraiment, j'ai rejoint, je ne vais pas m'en cacher, j'ai adhéré au RN l'année dernière.
15:41 J'ai pris une carte du parti, et aujourd'hui, je voterai Marine Le Pen en 2027,
15:48 si elle se présente sans aucune...
15:50 sans aucun...
15:52 enfin, comment dire...
15:54 ça me semble logique en fait.
15:56 Je ne sais pas comment vous dire ça.
15:57 C'est la candidature qui représente ce parti.
16:00 - En fait, alors je vais vous dire Yvon, vous êtes dans le cas de Nicolas Sarkozy,
16:04 qui, en 1994-1995, a toujours été chiracien,
16:10 et puis il se rend compte que Balladur est mieux placé.
16:13 Et il choisit Balladur.
16:14 Bon, et ça s'entend.
16:16 Parce qu'il pense que celui qui est le mieux placé pour faire gagner son camp,
16:20 c'est Édouard Balladur.
16:22 Eh bien, si vous vous projetez dans deux ans ou dans trois ans,
16:25 et ce que disaient, évidemment, ce sont des hypothèses,
16:27 évidemment c'est du jus de crâne,
16:29 mais si tout d'un coup,
16:31 Jordan Bardella est mieux placé dans les sondages,
16:34 l'électeur du RN que vous êtes,
16:36 et c'est pour ça que c'est très intéressant précisément que vous ayez la carte du parti,
16:40 qu'est-ce que vous dites à ce moment-là ?
16:42 Est-ce que vous dites "il faut peut-être que Marine Le Pen se retire parce que l'autre a plus de chances de gagner" ?
16:46 Voilà une bonne question.
16:48 Et je vous la pose.
16:49 - Oui, mais non, je voterai...
16:51 à ce moment-là, les sondages sont des sondages,
16:53 mais on a pu apprendre de sondages que généralement...
16:58 - Bah oui, puisque c'est Chirac qui a gagné à la fin, donc...
17:00 - Donc, non, non, je pense vraiment qu'aujourd'hui,
17:04 et même plus tard,
17:06 la complémentarité de Jordan Bardella et de Marine Le Pen se voit,
17:12 et aujourd'hui, elle est la figure du RN,
17:16 et je peux vous assurer que c'est la patronne,
17:18 et que c'est elle qui représente le parti.
17:20 - Louis Dragnet, je voulais juste vous poser une question,
17:22 très honnêtement.
17:24 A la veille de l'élection,
17:26 on vous pose la question,
17:28 si Jordan Bardella est candidat du RN,
17:31 il a une chance d'être élu,
17:33 alors que Marine Le Pen, si elle est candidate,
17:35 a peu de chances d'être élue, qu'est-ce que vous ferez ?
17:37 Vous avez une opportunité historique pour faire gagner votre camp,
17:40 ce sera ça, le choix.
17:42 - Quelques fois, il faut rester loyal, malgré tout,
17:45 et attendre son tour.
17:47 - En tout cas, merci de votre...
17:50 Vous venez d'où d'ailleurs, Yvon ?
17:52 Je parle pas géographiquement, mais politiquement,
17:54 parce que vous dites "j'ai pris ma carte du RN",
17:56 vous venez de...
17:58 - J'ai toujours été très à gauche avant,
18:00 alors pas à l'extrême gauche, mais j'étais à gauche,
18:02 et en fait...
18:04 - Vous avez quel âge, Yvon ?
18:06 - 36 ans.
18:08 - Donc vous votez depuis l'âge de 18 ans,
18:10 à toutes les élections présidentielles ?
18:12 - Non, non, non, les élections de l'année dernière
18:14 ont été la première fois où j'ai...
18:16 - Vous n'avez pas voté ?
18:18 - Où j'ai voté.
18:20 - Première fois que vous avez voté, d'accord.
18:22 - Oui, j'ai voté, et je ne voulais absolument pas revoir Macron une deuxième fois.
18:26 - Écoutez, manifestement, ça sera pour la prochaine fois,
18:30 puisqu'il n'a pas le droit de se représenter.
18:32 - Oui, quoi qu'il arrive, oui.
18:34 - Vous faites quoi dans la ville, lorsque vous n'êtes pas militant RN ?
18:36 - Technicien de maintenance.
18:38 - Et vous êtes dans quelle région de France ?
18:40 - La Sarthe, au Mans, à Scadier.
18:42 - Yes !
18:44 - 6 enfants, rappelez-vous.
18:46 - Ah bah, vous avez 6 enfants, effectivement.
18:48 - Oui, on s'est parlé il y a peu de temps, déjà sur un documentaire.
18:50 - Oui, mais vous savez, je suis...
18:52 - Vous n'avez pas beaucoup de monde.
18:54 - Non, c'est pas ça, c'est que je... Maintenant, il faut me prévenir, voilà, il faut me faire des notes.
18:58 Vous savez bien, hélas, hélas.
19:00 - Oui, je sais, je comprends.
19:02 - Alors que Louis Dragnel, M. Boubou, Géraldine Hamon, qui sont là...
19:04 - Il a déjà fait Garcini, encore !
19:06 - Ils sont jeunes, ils ont un cerveau en état large.
19:08 - Vous avez 3 chutes avec M. Boubou qui est vous, hein.
19:10 - Mais bien sûr.
19:12 - Ah, vous pensez que c'est M. Boubou qui est vous, l'émission, l'année prochaine ?
19:16 Ah, bah c'est une idée !
19:18 - Je suis ouvert !
19:20 - M. Boubou, va-t-il le faire après ?
19:22 - Est-ce qu'on peut faire un jingle tout de suite ?
19:24 - M. Boubou qui est vous !
19:26 - M. Boubou qui est vous !
19:28 - M. Boubou qui est vous, posez vos questions !
19:30 - À n'importe quoi !
19:32 - Bon, merci Yvon.
19:34 6 enfants, vous pouvez rappeler les prénoms des 6 enfants ?
19:36 - Oui, j'ai Kiliana, Enzo, Liana, Waiat, Emma.
19:44 Il m'en manque un, je crois.
19:46 - Il me semble.
19:48 J'ai compté 5.
19:50 - Vous en avez fait 5, hein.
19:52 Vous avez mal compté hier soir au dîner !
19:54 - On en a vendu un !
19:56 - Bon, Emma, c'est joli.
19:58 Emma, je m'appelle Emma.
20:00 - Etanne. Il me manquait Etanne.
20:02 - Etanne. Bon, bah écoutez,
20:04 ce sont d'abord des jolis prénoms.
20:06 Et votre épouse s'appelle comment, Yvon ?
20:08 - Virginie.
20:10 - Virginie. Bah c'est pour ça que, voilà, j'ai été...
20:12 Parce que je suis doué d'une sorte d'intuition,
20:14 comme ça, de troisième sens.
20:16 Pas troisième, d'ailleurs, on dit combien ?
20:18 C'est le cinquième ? - C'est le sixième.
20:20 - C'est le sixième.
20:22 - Sixième. - Merci.
20:24 Bon, bah vous voyez, c'est la fin.
20:26 Vous avez parfaitement raison, Yvon, c'est ma dernière année.
20:28 Merci !
20:30 Je ne vous le fais pas dire.
20:32 Merci beaucoup.