Israël / Hamas : offensive israëlienne dans le sud de Gaza

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur la situation entre Israël et le Hamas.
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Transcript
00:00 (Générique)
00:02 -Punchline, Laurence Ferrari sur Europe 1.
00:05 (Générique)
00:07 ---
00:11 -18h41, on se retrouve en direct dans Punchline,
00:13 sur CNews et sur Europe 1.
00:15 On va partir en Israël, où la trêve est bien enterrée
00:17 en ce 59e jour de guerre.
00:19 Les chars israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza.
00:23 On est en duplex avec Thibaut Marcheteau et Jérôme Rompenoud.
00:26 Bonsoir à tous les deux. Vous l'avez constaté,
00:28 l'armée israélienne continue sa percée dans la bande de Gaza.
00:31 C'est bien ça ?
00:33 -Effectivement, Laurence.
00:34 Avec Jérôme Rompenoud, nous avons pu assister aujourd'hui,
00:37 et comme depuis la fin de cette trêve,
00:39 à une intensification des combats, puisque l'armée israélienne
00:43 vise sans discontinuer plusieurs points partout
00:45 dans la bande de Gaza, avec son artillerie, son aviation,
00:48 mais également sa marine, des centaines de cibles
00:51 à l'intérieur de la bande de Gaza,
00:53 et particulièrement sur la ville de Canunès,
00:55 qui se situe au sud, car selon l'armée israélienne,
00:58 il y a de nombreux membres du Hamas,
01:00 mais également des rampes de lancement de roquettes.
01:03 Mais il faut faire très attention pour l'armée israélienne,
01:06 car la population a triplé ces dernières semaines,
01:09 car cette ville se situant dans le sud de la bande de Gaza,
01:12 de nombreux réfugiés fuyant les combats dans le nord
01:14 s'y sont massés. On sait, selon nos informations,
01:17 que de nombreux chars se situent aux portes de la ville
01:20 pour y mener des opérations terrestres dans les prochaines heures.
01:24 Voilà la situation en Israël.
01:25 L'armée israélienne a demandé à la population de Canunès
01:29 de quitter la ville,
01:30 car ces opérations vont arriver au sol
01:32 pour se rejoindre à la ville de Rafah,
01:34 à l'extrême sud de la bande de Gaza,
01:36 à la frontière égyptienne ou les côtes de la mer Méditerranée.
01:40 - Les négociations avec le Hamas
01:42 pour la libération d'éventuels nouveaux otages
01:45 sont-on point mort ?
01:46 - Effectivement, même si les opérations militaires
01:51 ont repris, on sait que les négociations
01:53 étaient toujours en cours, mais selon nos informations,
01:56 elles sont au point mort. Benyamin Netanyahou
01:58 a rappelé il y a plusieurs jours ses émissaires
02:01 qu'il avait envoyés au Qatar pour négocier une nouvelle trêve.
02:04 Il les a rappelés, car ces négociations
02:06 sont infructueuses. Pourtant, il y a une très forte pression
02:09 de la population en Israël.
02:11 Ce soir, une manifestation va avoir lieu
02:13 pour manifester leur mécontentement,
02:15 notamment de la part des familles des otages
02:18 qui restent encore dans Gaza.
02:19 Plus de 130 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza.
02:23 17 femmes et enfants et 4 sont de nationalité française.
02:25 - Si Thibault Marche-Tout avec Jérôme Rampe-Nou
02:28 en Israël, Marc Twati, on voit qu'on est à un tournant.
02:32 Israël a repris ses opérations,
02:34 cette fois dans le sud de la bande de Gaza, à Cagnes.
02:37 Ça veut dire, encore une fois, que la possibilité
02:40 d'une négociation est définitivement fermée.
02:42 Où Israël veut aller vraiment attaquer au cœur le Hamas ?
02:45 - Je pense qu'au contraire de ce qu'a dit M. Macron,
02:48 ça va pas prendre 10 ans pour détruire le Hamas.
02:50 Cette phrase est incroyable.
02:52 - Il l'a dit ce week-end dans un déplacement...
02:55 - C'est quoi le but ?
02:56 Globalement, aujourd'hui, on a maintenant effectivement
02:59 les informations sur les massacres, les otages.
03:02 Pendant qu'ils étaient otages, ils ont été torturés, violés,
03:06 des trucs horribles.
03:07 Je sais pas si on entend très mentalement
03:09 dans les médias français.
03:10 Donc, ce ne sont pas des, comme dirait Mélenchon,
03:14 des résistances.
03:16 C'est vraiment des monstres.
03:18 Donc, à partir de là, il faut que ça s'arrête.
03:20 Et pour tout le monde.
03:22 Pour tout le monde, y compris les habitants de Gaza,
03:26 qui souffrent, eux aussi, depuis des années.
03:28 Puisqu'ils osaient lever la main contre le Hamas,
03:31 ils se faisaient tous tuer immédiatement.
03:33 On a encore vu ça dernièrement.
03:35 Donc, voilà. J'espère que ça va s'arrêter le plus vite possible.
03:38 Ça dure beaucoup trop longtemps.
03:40 Moi, je trouve que ça dure très longtemps.
03:43 Mais il y a des risques, des morts. La guerre, c'est horrible.
03:46 Mais il y a quelque chose qui me surprend.
03:48 On voit toutes ces images, on a l'impression d'être en direct
03:51 dans la guerre.
03:53 Et pourtant, la guerre Russie-Ukraine,
03:55 ça fait deux ans que ça dure, on n'a pas eu autant d'images.
03:58 On ne sait pas le nombre de morts.
03:59 Ça m'interpelle.
04:01 Pourquoi on se pose de focus uniquement sur Israël,
04:04 qui est un petit pays qui a été attaqué,
04:06 qui a agi ?
04:08 Et alors, l'Ukraine, les Russes, on ne sait pas combien y a eu d'attaques.
04:12 On ne sait rien du tout. C'est quand même bizarre.
04:15 Et malheureusement, le fait d'en parler autant,
04:18 ça réveille des anciens démons chez nous aussi.
04:21 Et ça attise les haines, comme le fait Mélenchon.
04:24 - C'est très drôle. - Alexandre de Végan.
04:26 On a dit aux Ukrainiens, c'est votre destin,
04:28 vous défendrez la souveraineté tant que vous l'aurez décidée.
04:32 Quand bien même la guerre de l'Ukraine
04:34 apparaît plus difficilement gagnable,
04:37 il n'y a pas eu d'objectif clair.
04:39 On ne sait pas s'ils veulent aller jusqu'en Crimée ou pas.
04:41 Mais bon, passons, parce que l'Ukraine est un autre sujet.
04:45 C'est vrai que vous soulevez là quelque chose d'intéressant.
04:48 Emmanuel Macron dit qu'il faudra dix ans...
04:51 La guerre va durer dix ans si vous continuez vos opérations.
04:54 Je ne suis pas dessus qu'il sous-estime la difficulté
04:56 d'anéantir le Havas, mais je comprends très bien
04:59 la stratégie d'Israël, parce que ce n'est pas possible
05:01 pour eux de vivre avec un voisin qui s'appelle le Havas.
05:04 Ensuite, sans vouloir faire de comparaison grandiloquente,
05:07 on a réussi à se débarrasser définitivement du nazisme
05:12 et de ses représentants et de l'idéologie derrière.
05:14 Donc ça devrait être possible.
05:16 Ce n'est pas dans cette guerre qu'on va se débarrasser de l'islamisme,
05:19 mais au moins, du Havas en tant qu'organisation,
05:22 ça me paraît être possible.
05:24 En plus, les propos d'Emmanuel Macron sont inquiétants
05:27 par rapport à la situation française,
05:29 parce que ça témoigne de son absence de volonté politique,
05:33 d'une certaine manière.
05:34 Il dit que le Havas va mettre dix ans,
05:36 donc il faut que ça s'arrête au bout de dix jours.
05:39 Donc moi, en tant que citoyen français,
05:41 je me dis qu'on est confrontés à une menace islamiste,
05:44 à des difficultés, on voit avec les fichiers S, notamment,
05:46 et comme c'est trop compliqué, ça va mettre dix ans,
05:49 eh bien, ne faisons rien.
05:50 C'est un peu comme ça que j'entends et ça me met en colère.
05:53 Vous avez raison. Rachel Kahn.
05:54 On est dans une guerre hybride, on l'a répétée,
05:56 la guerre sur le terrain,
05:58 cette attaque terroriste qu'il faut répéter le 7 octobre,
06:01 mais aussi une guerre juridique.
06:03 Et malgré tout, il y a quand même une bonne nouvelle dans tout ça,
06:06 qui est portée par François Zimré, notamment,
06:09 c'est Karim Khan, le grand avocat international.
06:14 Karim Khan, qui est le procureur général
06:16 de la Cour pénale internationale,
06:19 qui a enfin été sur les lieux en Israël,
06:21 qui a été rencontrer les familles...
06:23 - Les lieux des massacres. - Des massacres.
06:24 Qui a rencontré les familles d'otages
06:26 et qui a bien pu se rendre compte de la cruauté.
06:30 Et pour reprendre ses mots, il a dit que c'était des crimes
06:33 qui choquent la conscience de l'humanité.
06:35 Il a constaté, justement, avec les familles,
06:38 que ses enfants avaient été pris
06:39 lorsqu'ils étaient en train de dormir dans leur lit, etc.,
06:43 et qu'il y avait un fondement ethnique sur ce sujet.
06:46 Donc, ça veut dire que si la CPI s'empare du sujet...
06:49 - La Cour pénale internationale. - La Cour pénale internationale,
06:52 ça change aussi la donne.
06:54 C'est-à-dire qu'on arrête de nous dire
06:56 que l'épuration ethnique, elle se trouve à Gaza,
06:58 sans fondement, parce que là, on a l'extrême-gauche en France
07:02 qui se pense, qui s'auto-consacre
07:05 en tant que juge pénal international,
07:07 pénaux internationaux,
07:09 alors même qu'il n'y a pas eu de tribunal mis en place.
07:11 Vous avez raison. Eric Ravel, vous voulez rajouter quelque chose ?
07:13 - Vous n'êtes pas d'accord ? - Non, je ne suis pas d'accord.
07:16 Alexandre de Vecchio parlait des propos du chef de l'État,
07:19 mais de quels propos parlait-il ?
07:20 Parce que vous vous souvenez que le 23 octobre dernier,
07:25 il avait dit qu'il fallait une grande coalition
07:26 pour combattre le Hamas.
07:28 Quand vous combattez le Hamas, c'est pour l'exterminer.
07:30 Et puis là, quelques jours plus tard,
07:32 il nous explique qu'il ne faut pas pourchasser trop longtemps le Hamas,
07:35 parce que sinon, ça va entraîner 10 ans de guerre.
07:38 Et puis, quelque chose qui est passé complètement sous les radars,
07:40 vous savez qu'en ce moment, il y a un énorme sommet sur le climat
07:43 qui se tient à Dubaï.
07:43 Oui, ça s'appelle la COP 28.
07:45 Et le président de la République a essayé de relancer un peu
07:49 sa diplomatie sur le sujet.
07:50 Alors, il a demandé à plusieurs personnalités du monde arabe
07:53 de venir, personne n'était disponible.
07:55 Il a essayé d'organiser une table ronde.
07:57 Il n'y a eu personne autour de la table ronde.
08:00 Ça s'appelle un fiasco diplomatique.
08:03 Alors, la France compte peu dans cette partie du monde,
08:06 et depuis longtemps, c'est vrai.
08:07 Mais là, quand on parle des propos du président de la République,
08:10 ou alors il a un hologramme, mais il y a un sujet quand même.

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