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Transcription
00:00 - Thomas Hill.
00:01 - "Ceci n'est pas un livre de photos", c'est ce que vous écrivez sur la quatrième de couverture de "Mes nuits blanches",
00:07 votre nouveau livre Jean-Marie Perrier. C'est une référence à Magritte et son tableau "Ceci n'est pas une pipe".
00:13 - Non, c'est en fait un hommage à Daniel Filippacchi qui a écrit un livre qui s'appelait "Ceci n'est pas une autobiographie".
00:22 - D'accord. - Donc c'est juste un clin d'oeil entre lui et moi, donc ça n'intéresse personne.
00:26 - Parce que ce n'est pas un livre de photos, même s'il en contient beaucoup, mais on peut dire que c'est plutôt votre regard sur toutes les époques que vous avez traversées,
00:34 les rencontres qui vous ont marquées. C'est aussi un petit peu votre autobiographie parce que vous parlez aussi pas mal de vous et de vos proches dans ce livre.
00:40 - Forcément, la meilleure façon de parler de soi, c'est de parler des autres. - C'est ça.
00:45 - De toute façon. - Donc en filigrane, on apprend quelques petites choses sur vous.
00:48 - Oh, des choses passionnantes. - Pourquoi ce titre d'ailleurs "Mes nuits blanches" ?
00:52 - Bah, c'est-à-dire qu'en fait je ne trouvais pas de titre. Ensuite, mon père, François Perrier, dans les années 70, quand j'écrivais des films,
01:01 je me souviendrai toujours, je suis arrivé un matin, je lui ai dit "Oh là là, ça y est, j'ai fini mon scénario formidable, puis alors j'ai trouvé un titre parfait, ça s'appelle "Nuit blanche".
01:09 Il m'a dit "Je suis peur que ce soit un peu pris déjà quand même". Donc c'est en hommage à mon père que je l'ai appelé "Mes nuits blanches".
01:17 - Alors c'est vrai qu'on a souvent de vous l'image du photographe, des yéyés, mais est-ce qu'on constate...
01:21 - Oh, taisez-vous bien un peu plus, c'était 60 ans qu'on me disait.
01:23 - Je sais que vous en avez marre, et d'autant plus qu'on constate dans ce livre que vous n'êtes jamais resté coincé dans une époque, hein, dans votre livre.
01:30 Il y a des artistes de toutes les générations.
01:32 - Oui, mais si vous voulez, j'ai changé de vie tous les 10 ans. Donc effectivement, quand on me dit d'abord "photographe", ça me fait mal, j'en fais plus depuis 30 ans.
01:41 Et ensuite de ça, j'ai fait tellement d'autres choses que si vous voulez... C'est loin, quoi, tout ça, non ?
01:49 - Comment vous vous définissez vous-même, alors, si on doit vous mettre une étiquette ? Ah, dilettante ! C'est pas mal aussi.
01:54 - Bah oui, non, mais j'ai toujours commencé les choses et j'ai jamais fini rien.
01:57 - Il y a une époque que vous avez préférée, dans toutes ces époques que vous avez côtoyées ?
02:01 - Oui, bien sûr, c'était forcément les années 60, puisque c'est là où c'était le plus drôle, le plus gay, le plus...
02:08 Pour moi, j'entends, parce que j'ai jamais dit que c'était mieux avant. J'ai toujours dit que c'était mieux avant pour moi.
02:13 Mais c'est vrai que c'était extraordinaire de liberté, grâce à Daniel Filippacchi, d'abord, et à tous ces jeunes gens que j'ai rencontrés, qui étaient formidables.
02:22 Parce que moi, j'avais 22 ans, eux, entre 17 et 20. Je revenais de l'armée, parce qu'on faisait 28 mois à l'époque, la guerre d'Algérie, tout ça.
02:31 Et tout à coup, je tombe sur Johnny, François, Sylvie, c'est magnifique.
02:35 - Et on va parler, bien sûr, de toute cette époque, mais moi, ce qui m'a amusé, c'est de voir aussi que vous connaissez très bien la chanteuse aux 110 millions de followers sur Instagram, Billie Eilish, par exemple.
02:43 - Je la connais pas bien du tout, mais je trouve qu'elle est... - C'est votre fille qui vous l'a fait découvrir ?
02:46 - D'abord, et puis, c'est sûr, tout ce qui me plaît, c'est qu'elle... C'est un peu un parcours identique au môme que je rencontrais dans les années 60, sauf que...
02:56 Là-bas, à l'époque, il fallait quand même trouver une maison de disques, monter à Paris, enfin, tout ça était très compliqué.
03:02 Elle, avec son frangin, ils ont fait ça tous les deux dans un garage, et ils ont des millions de followers, donc je trouve ça vraiment extraordinaire.
03:10 En plus, ce qui est assez étrange, c'est que ses paroles sont d'une très grande tristesse, ce que je trouve donc extrêmement sympathique.
03:18 - Assez nostalgique, effectivement. En France, on peut citer aussi l'humoriste Nora Hamzaoui dont vous parlez.
03:24 - Oui, j'aime beaucoup cette femme.
03:25 - Vous écrivez "C'est la reine du doute, et dans la vie, c'est tout ce que j'aime".
03:28 - Ah oui, j'ai horreur des gens qui ont raison.
03:30 - Qui ont cette certitude ?
03:32 - Ah, ça ne m'intéresse pas, mais du tout. Je n'aime que les gens qui doutent.
03:35 - Même politiquement.
03:36 - Quand on veut politiquement arrêter les entrées...
03:39 Non, non, en plus, moi, je ne suis pas comme tous ces millions de petits juges.
03:43 Je ne veux pas juger, comme ça, des gens que je ne connais pas.
03:46 Et de toute façon, vous ne m'avez jamais entendu, vous ne m'entendrez jamais dire du mal du président tel quel qu'il soit.
03:55 Tant qu'il est président, moi, je ne dis pas de mal du président.
03:58 Parce que j'en ai marre de tous ces mecs qui sèvent le matin pour être contre et pour dire non.
04:01 Ils veulent bien bosser.
04:03 - Voilà, la liberté de parole de Jean-Marie Perrier.
04:05 Vous êtes notre invitée jusqu'à 11h sur Rempoint.
04:07 Et dans deux minutes, on va dresser votre portrait sonore.
04:09 - Oh putain !