Céline Pina : "Vers la fin de l’omerta sur l’immigration"

  • l’année dernière
L'édito de Céline Pina, chaque vendredi à 8h10

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##CELINE_PINA-2023-12-01##

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Transcript
00:00 - Il est 8h13 comme chaque vendredi Céline Pina, bonjour Céline Pina.
00:04 - Bonjour.
00:04 - Il y a une forme de fin de l'omerta sur certains sujets, notamment l'immigration.
00:09 On l'a vu à travers l'interview du préfet des Alpes-Maritimes, nouveau préfet Hugues Moutou,
00:14 qui était auparavant du côté de Montpellier, qu'on a déjà eu sur Sud Radio,
00:19 il s'est exprimé encore cette semaine, notamment par exemple à BFM TV.
00:23 Et ça vous a interpellé ?
00:26 - Oui, parce que l'homme a rompu avec les habituelles circonvolutions
00:30 qui entourent souvent la question des auteurs des agressions et infractions.
00:34 Donc ce préfet était interrogé sur une descente de police effectuée à Nice,
00:38 dans le quartier des Moulins, quartier où le trafic de drogue est une activité fort lucrative.
00:43 À la question des actions à mener, celui-ci a répondu tout de go.
00:47 Il faut expulser, parce que 70% des délinquants de voie publique des Moulins
00:52 sont des entrangés en situation irrégulière. Et d'ajouter en fin d'interview,
00:56 c'est une délinquance essentiellement étrangère qui pourrit la vie des habitants.
01:01 - Et ça marque selon vous un tournant dans la communication de l'État ?
01:06 - Alors cela, seul le long terme nous le dira. Mais il n'en reste pas moins
01:09 qu'il vaudrait mieux que le gouvernement et la presse tirent les erreurs
01:13 de la communication désastreuse autour de la mort de Thomas Acrépole.
01:17 Parce qu'avoir caché les noms des agresseurs, alors même qu'il ne pouvait y avoir de doute
01:21 qu'il s'en retirait, a révélé la principale faille d'une partie des élites.
01:26 Son mépris de l'intelligence collective. Non seulement les gens ont compris
01:30 qu'on les prenait pour des crétins, mais le pire est qu'ils ont compris
01:33 que ce n'était pas par vice, mais au contraire par excès de vertu.
01:37 Une partie des politiques et des journalistes ont estimé qu'ils étaient trop racistes
01:41 et primitifs pour ne pas sur-réagir s'ils confirmaient que les agresseurs
01:45 étaient issus de l'immigration. Ils ont donc choisi d'occulter les informations
01:49 qui risquaient d'être récupérées politiquement, sous-entendu par l'extrême droite.
01:53 Qu'est-ce que ça vous fait dire ça ? Expliquez-nous, qu'on comprenne.
01:58 En fait, tout le monde a remarqué cette tentative de dissimulation.
02:01 Alors que les réseaux donnaient les noms, les photos de la soirée,
02:04 les premiers témoignages des gens qui avaient été victimes,
02:07 les journaux, eux, évoquaient comme profil des assaillants des "Romanais".
02:12 C'est un habitant de Romans-sur-Isère. C'était comme pour les ancrer dans un terroir.
02:17 Mais c'est Christophe Barbier qui va en parler le mieux, justement,
02:20 quand il commente les paroles de ce préfet hors normes,
02:23 qui vient de rompre avec la traditionnelle omerta des autorités politiques sur ces questions.
02:28 Qu'est-ce qu'il dit ?
02:29 Et bien, toujours sur BFM, Christophe Barbier explique qu'une forme de loi du silence,
02:33 qui consistait à mettre un couvercle de plomb sur la réalité des chiffres et des noms,
02:37 est en train de sauter. Mais voilà comment il l'explique.
02:41 "Attention, ce ne sont pas des gens qui voulaient cacher la réalité,
02:44 faire croire que tout allait bien. C'était des gens, préfets, magistrats, policiers,
02:48 qui considéraient qu'il ne fallait pas mettre dans le débat public,
02:51 avec tous les raccourcis, les abus, récupération politique,
02:54 des choses qui devaient, pour être réglées, traitées en douceur.
02:59 Et il ajoute, car quand le débat politique s'en empare,
03:02 on est dans la caricature et du coup on peut agir moins efficacement."
03:07 Est-ce que ce n'est pas une belle illustration de la technocratie que cette dernière phrase, justement ?
03:11 De la technocratie et de la crise de la démocratie.
03:15 En effet, celle-ci suppose que du débat entre les hommes, malgré leur passion et grâce à leur raison,
03:20 émergent des représentations, des lois communes qui structurent l'espace politique.
03:25 C'est le débat public qui est à la base de la démocratie.
03:29 Si une caste, malgré toutes ses qualités et sa formation,
03:32 pense qu'il est de son devoir de cacher la réalité au peuple,
03:36 parce qu'il n'est pas assez évolué pour ne pas mal agir,
03:39 alors malgré ses bonnes intentions, elle montre à la fois son absence de foi dans l'éducation qu'elle donne à son peuple,
03:46 son absence de foi dans son intelligence,
03:49 et puis surtout, elle se coupe des sources mêmes de sa légitimité,
03:54 ce qui pour coup réduit complètement ses marges d'action.
03:58 Le pire étant que cette stratégie, qui est désignée nommément pour combattre la montée du RN,
04:03 ne cesse de se heurter au mur du réel,
04:06 sans que jamais la stratégie de "ceux qui veulent agir efficacement" ne change.
04:12 *Musique*

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