VIOLENCES DANS LES TRANSPORTS - 3 questions à Christiane Dupart

  • l’année dernière
Lancement vendredi par Elisabeth Borne et Clément Beaune d'une campagne contre les violences sexistes et sexuelles dans les transports. Pour en parler, Christiane Dupart, vice-présidente de la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports).
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin du 24 novembre 2023 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.

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00:02 RTL
00:05 Les trois questions du petit matin.
00:07 Le gouvernement lance aujourd'hui une nouvelle campagne de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun.
00:13 Nous sommes à quelques mois des JO et nos métros, nos tramways, nos bus et nos gares sont toujours des lieux à risque, surtout pour les femmes.
00:21 Bonjour Christiane Dupar.
00:22 Bonjour.
00:23 Vous êtes la vice-présidente de la FNOT, la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports.
00:27 D'abord, le constat des agressions sexuelles en hausse de 13% l'an dernier, ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur, plus 19% même en Ile-de-France.
00:38 On porte plus plainte aujourd'hui ?
00:40 Alors certainement, puisqu'il y a une prise de conscience depuis plusieurs années de ce phénomène du harcèlement sexiste dans les transports
00:49 et qu'il y a un encouragement à porter plainte plus généralement d'ailleurs, pas seulement dans les transports, mais pour porter plainte contre les violences faites aux femmes en général.
00:59 Et il y a un meilleur accueil qui est fait généralement par la police, qui est mieux formée qu'auparavant.
01:07 Mais Christiane Dupar, ça sert vraiment à quelque chose une campagne de sensibilisation comme celle qui est lancée aujourd'hui ? C'est pas la première ?
01:12 Ah oui, nous pensons vraiment que ça sert à quelque chose parce qu'il faut qu'il y ait une prise de conscience de l'ensemble de la population et aussi des usagers des transports.
01:23 Parce que lorsqu'il y a harcèlement, d'abord il y a des témoins, il y a des témoins qui pourraient intervenir.
01:30 Il faut aussi que les harceleurs soient conscients de ce qu'ils risquent parce que la plupart du temps, ils ne connaissent pas la loi.
01:38 Et ça, les campagnes de sensibilisation doivent permettre de réexpliquer que les atteintes sexistes, ce sont des atteintes et que la loi existe.
01:53 Mais tout ça, on le sait ?
01:55 Bien sûr, enfin on le sait, vous, vous le savez sans doute, mais il y a beaucoup de gens qui ne le savent pas, qui l'ignorent.
02:02 Et puis aussi, je pense qu'il faut faire prendre conscience aux gens qui sont dans les transports qu'ils peuvent aussi aider la personne qui est harcelée ou intervenir.
02:15 Il y a des techniques maintenant que l'on connaît pour pouvoir intervenir, bien sûr, sans risquer, sans prendre des risques, mais c'est tout à fait possible.
02:27 Et puis, ce que je voulais insister aussi sur le fait que ce qui est important, c'est qu'il y ait du personnel aussi, et du personnel formé qui soit attentif au confort des femmes dans les rames ou dans les gares.
02:44 Justement, le gouvernement a promis d'augmenter les effectifs de police et de gendarmerie en vue des JO. Promesses formulées l'an dernier, on en est où ?
02:52 Alors, écoutez, là nous verrons ce que va nous annoncer Madame la Première Ministre, mais nous ce que nous demandons, des renforts de police certes,
03:02 mais ce qu'il faut surtout, ce sont des agents du personnel qui soient régulièrement dans les stations, dans les gares, et qui puissent rassurer le personnel,
03:13 qui puissent rassurer les usagères, puisque massivement ce sont quand même les usagères qui sont dans les transports.
03:23 Et le fait qu'il y ait du personnel formé dans les gares ou dans les stations est fondamental, c'est d'ailleurs ce que disent nos enquêtes.
03:34 Les femmes disent toujours que toutes les applications sont certes très importantes, on peut appeler, il y a des bornes,
03:44 encore une fois on développe des applications pour alerter lorsqu'il y a un problème, mais toutes les applications ne valent pas la présence humaine
03:55 et le fait que les femmes plébiscitent, le fait qu'elles puissent s'adresser à quelqu'un dans un train, ou dans une gare, ou dans un métro, ou sur un quai de métro, ça c'est fondamental.
04:09 Mais pour ça il faut que la RATP recrute ?
04:11 Absolument, il faut que la RATP recrute, il faut aussi, et ça me semble très important à dire, il faut aussi que l'offre de transport soit meilleure,
04:21 parce que lorsque les trains ou les rames de métro sont bourrés, ou a contrario, lorsque le matin ou le soir on attend les métros ou les bus,
04:33 je pense aux bus en banlieue en particulier, où on attend les bus très longtemps, à ce moment-là c'est sûr que ce sont des moments et des lieux qui ne sont pas très rassurants pour les femmes.
04:47 Ce que nous demandons nous, c'est un droit à la mobilité pour les femmes, à toute heure et en tout lieu.
04:53 Plus de sécurité, plus d'agents dans les gares.
04:56 Merci beaucoup Christiane Dupart, vice-présidente de la FNOT, la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports en Commun.
05:03 Merci beaucoup, bonne journée.
05:04 - Merci.
05:05 [SILENCE]

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