• il y a 2 ans


Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Je le rappelle, après plus de 4 mois de détention provisoire, le policier auteur du tir mortel sur Nahel a été remis en liberté sous contrôle judiciaire hier.
00:07 Aliu qui est là toujours, et je le remercie Aliu, vous souhaitez réagir sur cette information, nous donner votre sentiment.
00:15 Vous regrettez par exemple que ce policier soit sorti de prison ?
00:19 Bien évidemment, ce policier n'a rien à faire pour moi dehors, pour moi lorsqu'on cul,
00:24 et qui plus est, lorsqu'on est dépositaire de l'autorité publique, on n'est pas capable de se maîtriser,
00:30 parce qu'effectivement, ce policier aurait dû se maîtriser, n'aurait pas dû tirer à bout portant,
00:34 effectivement, on n'a rien à faire dehors.
00:36 Et permettez-moi de vous dire que je suis d'accord avec Mathieu Vallée lorsqu'il dit que le refus d'obtempérer tue.
00:41 Je l'invite par contre à finir ses phrases, le refus d'obtempérer tue, lorsque vous refusez d'obtempérer et qu'en face de vous, vous avez un policier.
00:50 Et ça, ce n'est pas normal. En France, la peine de mort a été abolie, le refus d'obtempérer ne doit pas être égal à la mort.
00:58 Et à cause de ce genre de discours aujourd'hui, vous avez des policiers qui sont drapés d'un sentiment d'impunité,
01:07 et ça crée aujourd'hui malheureusement des naëlles.
01:11 - Oui, si j'écoute Alius, c'est quasiment les policiers qui poussent ces jeunes conducteurs sans permis,
01:17 puisqu'ils n'avaient pas le permis à son âge de 17 ans, de faire des refus d'obtempérer.
01:20 D'abord, Alius, vous aurez dû commencer par les parents. Moi, j'ai été élevé seul par ma mère,
01:24 elle m'a toujours appris d'abord à avoir le permis quand on prenait la voiture,
01:27 et quand on prend une voiture, qu'on a le permis évidemment, c'est de s'arrêter aux injonctions des policiers.
01:31 Il faut commencer par la bonne marge des valeurs de notre pays.
01:34 Non, mais je sais que l'inversion des valeurs, c'est la victimisation des violences policières que vous évoquez à longueur de journée
01:39 et qui font d'une certaine manière le jeu de la haine anti-flic. Mais je termine juste sur ça, Alius.
01:43 - On n'est pas faits à mort, monsieur !
01:46 - Mais il y a un mort parce que cet individu, lorsqu'il a redémarré, le policier et son collègue sur la droite étaient en train de l'interpeller.
01:51 S'il avait été contre mur, vous auriez peut-être préféré que le policier se laisse écraser ou soit mort,
01:55 plutôt que Naël qui aurait dû s'arrêter ou obtempérer tout de suite au lieu d'essayer de percuter des cyclistes ou des piétons.
02:00 Si le piéton, ça avait été votre fille, vous auriez dit quoi ?
02:04 Si le piéton que Naël aurait écrasé, si les policiers n'étaient pas là, vous auriez dit quoi sur l'action de la police ?
02:09 - Moi je vais vous répondre à cette question. Vous êtes en train de me dire que par prévention on tue ?
02:14 - Non, je suis en train de vous dire que pour se protéger, ils ont utilisé une arme de foi.
02:19 - Donc moi, si je suis votre raisonnement, à partir du moment où on a un Arabe qui refuse d'obtempérer,
02:27 ou un Noir par exemple, on va se dire que lui, potentiellement, il risque d'aller renverser quelqu'un, donc on le tue.
02:34 C'est ça la police d'aujourd'hui ? C'est la police que vous défendez ?
02:37 - Non mais... - Désolé, c'est pas ma police.
02:39 - Vos propos, Aliu et vous me laisserez finir, je vous écoute là, mais vos propos sont très graves.
02:43 D'abord, moi je réduis pas les gens à leur couleur de peau.
02:45 Voilà, donc j'ai entendu que pour la cagnotte, c'était féliciter un policier qui aurait tué un Arabe et qui serait devenu millionnaire.
02:52 C'est être jaloux des Françaises et des Français, de près de 100 000 donateurs,
02:55 qui ont voulu marquer la confiance qu'ils ont envers la police nationale,
02:58 comme les 73% de Français qui nous aiment et qui nous soutiennent.
03:01 On ne fait absolument pas de discrimination des gens en fonction de leur couleur de peau.
03:04 Et c'est insulter les policiers de la République et les gendarmes que de dire ça.
03:07 Et donc la haine antiflic, elle vous aveugle.
03:10 Et malheureusement, je dois vous dire qu'on soit blanc, qu'on soit black, qu'on soit beurre,
03:13 on doit tous respecter la loi. Et si on respecte la loi, on n'a aucun souci, ni avec les policiers, ni avec les magistrats.
03:18 - Aliu, je veux vous remercier.
03:20 - Le problème avec... - Concluez, Aliu, concluez.
03:22 - Je conclue, le problème avec les gens comme Mathieu Vallée, c'est que dès que vous rapportez une contradiction,
03:28 immédiatement, on vous taxe d'antiflic.
03:30 Aujourd'hui, ce qui s'est passé a créé un précédent.
03:34 La police aujourd'hui se drape d'un sentiment d'impunité.
03:37 Et d'ailleurs, ce policier, c'est le jackpot pour lui en vérité.
03:40 Il tue quelqu'un, il ressort millionnaire, et il a des avocats qui viennent contaminer tous les plateaux de télé en disant "il n'a rien fait de mal".
03:48 Mais c'est incroyable. - Aliu, Marie.
03:50 - Moi aussi, j'ai mal à ma police, j'ai mal à ma France.
03:52 Et écoutez-moi, monsieur Pro, pardon, mais deux secondes.
03:56 Je récuse les termes que vous avez employés dès le départ en parlant des meutes et de pillages.
04:01 Il y avait une colère légitime.
04:03 - Non, non, non, non.
04:05 Alors moi, je récuse ce que vous dites.
04:08 La colère, elle peut exister, mais il y avait des pillages, bien sûr.
04:11 Et il y avait même, ce qui est extraordinaire, des bâtiments qui ont été brûlés,
04:15 alors que ces bâtiments étaient pour ceux qui vivaient dans ces quartiers.
04:21 Bon, je vous remercie en tout cas, Aliu, et puis ce sera toujours intéressant de vous appeler,
04:25 c'est important, je le dis, chaque jour, d'écouter des témoignages.

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