Violences sexuelles faites aux mineurs : Olivier Véran annonce "une suite aux travaux de la Ciivise"

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Les travaux de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), créée pour trois ans, prendront fin le 31 décembre. Face à l’indignation de la délégation sénatoriale aux droits des femmes, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran annonce que « des arbitrages seront donnés dans quelques jours » sur les suites à donner à cette commission.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1   Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC    Suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat Twitter : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00 Dans une lettre publiée lundi avec la présidente de la délégation aux droits des femmes, Dominique Vérien, et les membres de la délégation,

00:06 nous appelons le président de la République à maintenir la civis. Monsieur le ministre, ma question est simple et appelle une réponse claire.

00:13 Comptez-vous maintenir la civis ? Si oui, sous quelle forme ?

00:17 (Applaudissements)

00:23 Pour vous répondre la parole de M. Véran, ministre délégué, porte-parole du gouvernement.

00:31 Merci, M. le Président, Mesdames et Messieurs les sénateurs, Madame la sénatrice Annick Billon, je vous cherchais du regard. Merci.

00:39 Soyez assurés, évidemment, il y aura une suite aux travaux de la civis. Évidemment. La Première ministre réunie sous son autorité aura lieu le 20 novembre prochain

00:49 un comité interministériel à l'enfance qui va permettre de colliger et de compiler beaucoup de données. Certains, et un grand nombre d'entre eux, vous l'avez dit,

00:55 30 000 témoignages d'enfance n'est pas rien, réunis par la civis. Structure que je connais bien parce que j'étais ministre en charge de la question de la protection de l'enfance

01:02 lorsque la civis a été créée. Et je connais, je reconnais le travail fondamental de cette structure. C'est une structure qui a été créée pour trois ans,

01:09 vous l'avez dit dans votre question, et se pose la question de ce qu'il va advenir maintenant, de quels outils avons-nous besoin, de quel type de commission

01:15 faut-il aller vers une forme de civis 2, faut-il revoir ou amplifier les choses ? Soyez assurés, puisque vous l'avez dit vous-même, c'est l'engagement,

01:23 c'est la grande cause du président de la République, c'est l'engagement de ce gouvernement, de la Première ministre, parce que les chiffres sont terrifiants,

01:28 ceux que vous avez rappelés. Et ils sont avérés. Un enfant toutes les trois minutes est victime d'inceste, d'agression sexuelle, de violence sexuelle dans notre pays.

01:36 Quand on dit ça, on a tous des hauts le cœur. On a même tous franchement envie de vomir et de crier. Mais comme on est ici en responsabilité, au lieu de crier et de vomir

01:43 et d'avoir des hauts le cœur, on a la capacité d'agir. Et pour agir, on a besoin des acteurs, on a besoin du travail de terrain, on a besoin des professionnels.

01:50 Donc, encore une fois, les arbitrages seront donnés dans quelques jours. Je comprends l'émoi qui peut vous avoir saisi en tant que commission en charge de l'égalité femmes-hommes,

01:58 je crois, au Sénat, ou des droits des femmes. Mais soyez assurés que l'ambition qui était la nôtre il y a trois ans, elle est encore plus vive aujourd'hui.

02:03 (Applaudissements)

02:06 — Madame Billon. — Merci, M. le ministre. Dans votre réponse, vous dites « Il y aura une suite ». Pour moi, j'attendais « La civisme va se poursuivre » ou « ne va pas se poursuivre ».

02:17 Je voudrais vous dire qu'une assemblée ou une institution, elle doit toujours être incarnée pour garantir son efficacité. Nous en savons quelque chose au Sénat.

02:25 Le juge Édouard Durand, avec son expertise, sa détermination, ses convictions, a démontré qu'il était l'homme de la situation.

02:31 La civisme peut se passer du juge Édouard Durand.

02:35 (Générique)

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