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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info week-end.
00:00:05 En direct sur CNews, toute l'actualité décryptée bien sûr, avec aujourd'hui Pierre Lelouch pour nous accompagner.
00:00:09 Bonjour Pierre Lelouch, soyez le bienvenu.
00:00:11 La marche civique contre l'antisémitisme demain, la situation en Israël et Gaza notamment au programme.
00:00:16 Mais d'abord un point complet sur l'actualité, le journal Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:00:21 Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:00:23 105e anniversaire de l'armistice de 1918 à Paris, Emmanuel Macron a présidé la traditionnelle cérémonie d'hommage sur l'avenue des Champs-Élysées.
00:00:32 La place de l'étoile, retour sur cette journée du souvenir avec Élodie Huchard.
00:00:37 Un 11 novembre entre tradition et modernité.
00:00:40 Tradition d'abord parce que le président de la République s'est rendu au pied de la statue Clémenceau.
00:00:44 Ensuite il a remonté les Champs-Élysées, escorté de la garde républicaine.
00:00:48 Quelques personnes étaient présentes d'ailleurs sur l'avenue.
00:00:50 Et puis ici, place de l'étoile, il a passé les troupes en revue avant de raviver la flamme.
00:00:55 Et puis, nouveauté cette année, il a pris la parole le président de la République.
00:00:58 Une très courte allocution puisque nous célébrons les 100 ans de la flamme.
00:01:02 Il a rendu hommage notamment aux soldats inconnus.
00:01:04 Il a dit ceci, le président de la République, cette histoire nous a fait et nous oblige.
00:01:08 Il a aussi rappelé que cette date était celle à laquelle la France célébrait tous ses morts.
00:01:12 Et puis à l'issue de la cérémonie, il est parti déjeuner avec les portes-drapeaux, les commissaires de la flamme.
00:01:17 Et puis les représentants aussi de familles d'anciens combattants.
00:01:20 Des commémorations au cours desquelles le chef de l'État a été interpellé au sujet de la grande marche civique contre l'antisémitisme.
00:01:27 Le cortège se lancera demain à 15h de l'Esplanade des Invalides, mais sans le président de la République.
00:01:33 Emmanuel Macron salue avec respect ceux qui défileront et affirme qu'il sera présent par le cœur et par la pensée.
00:01:40 On l'écoute.
00:01:41 Monsieur le président, je suis content de vous serrer la main.
00:01:44 Mais je voudrais quand même vous dire qu'en tant qu'arrière-tête éthique de Dreyfus,
00:01:46 je suis un petit peu déçue que vous ne veniez pas à la manifestation.
00:01:49 Je n'ai jamais été à une manifestation quelquefois.
00:01:53 C'est ça la raison.
00:01:54 Je sais que vous n'êtes pas antisémite de toute manière.
00:01:56 J'espère que je n'ai pas besoin de le dire auprès.
00:01:59 Exactement.
00:02:00 Je pense que mon rôle est plutôt d'attirer l'unité des pays que d'attirer sur les valeurs.
00:02:04 Et je suis en action.
00:02:05 On vous remercie pour ça et pour la guerre aussi en Israël.
00:02:08 Mon rôle est de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir.
00:02:13 Sinon je ne serai manifesté depuis que semaine.
00:02:16 C'est vrai, vous avez raison.
00:02:17 En tous les cas, on sait que vous serez avec nous par le cœur.
00:02:20 Je serai par le cœur et la pensée.
00:02:22 J'aurai l'occasion dans les prochaines heures de me dire.
00:02:24 Alors la présence du président de la République est-elle primordiale demain lors de cette marche ?
00:02:30 Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat vous ont posé la question.
00:02:34 Ce n'est pas le genre de truc où c'est absolument obligatoire non plus.
00:02:38 Je ne sais pas, comme s'il n'y ait pas c'est un gros scandale.
00:02:41 Mais par contre oui, s'il y est, c'est un bonus on va dire.
00:02:44 Je ne pense pas que ce soit un message en soi.
00:02:46 Je pense qu'il a d'autres priorités peut-être.
00:02:49 Mais c'est toujours difficile après de choisir ses priorités.
00:02:53 Je pense qu'il a un emploi du temps assez rempli.
00:02:55 Après bien sûr, ça aurait pu être un message assez fort.
00:02:58 Je ne pense pas que ça représente la publique.
00:02:59 Ce n'est pas se montrer dans une marche.
00:03:01 Surtout pour qu'il rentre à France, il fallait y être.
00:03:05 Là c'est obligatoire pour lui d'y être.
00:03:08 Dans une tribune publiée dans Le Quotidien Le Monde,
00:03:11 le recteur de la Grande Mosquée de Paris appelle à stopper les amalgames.
00:03:15 Shemsedine Hafeez a alerté les autorités pour que cesse les accusations
00:03:20 à l'encontre des musulmans face aux maux de notre société comme l'antisémitisme.
00:03:24 Il dénonce toute atteinte aux Juifs de France comme aux musulmans de France
00:03:28 et rejette l'importation sur le sol français d'un conflit au Proche-Orient
00:03:32 qui n'a rien de religieux ni de civilisationnel.
00:03:37 Dans l'actualité internationale, une marche pro-palestinienne se tient aujourd'hui
00:03:41 dans les rues de Londres.
00:03:42 Des dizaines de milliers de personnes sont attendues
00:03:45 à une manifestation ce week-end de commémoration de l'armistice de la Première Guerre mondiale.
00:03:50 On retrouve notre correspondante Sarah Menaille sur place.
00:03:54 Sarah, bonjour. Cette marche est organisée sous haute surveillance
00:03:58 et elle a créé une polémique malgré son autorisation. Expliquez-nous.
00:04:05 Oui, effectivement, une marche qui crée la polémique puisque ce sont près de 500 000 personnes
00:04:09 qui sont attendues cet après-midi dans les rues de Londres
00:04:12 avec, vous l'avez dit, l'inquiétude bien sûr concernant de possibles débordements.
00:04:15 Donc la métropolitaine police de Londres est extrêmement mobilisée.
00:04:18 Près de 2000 agents de la police londonienne sont déployés dans les rues de la capitale britannique.
00:04:23 Et cette autorisation pour cette marche pour la Palestine, elle a fait polémique effectivement
00:04:26 puisque, vous l'avez dit, c'est le week-end en Angleterre comme en France du souvenir,
00:04:30 le Remembrance Weekend, que plusieurs hommages sont prévus tout au long de ce week-end
00:04:36 concernant l'armistice de la première guerre mondiale.
00:04:38 Il y avait notamment une cérémonie ce matin au Cénotaphe de Londres
00:04:41 avec une minute de silence respectée.
00:04:43 Le roi Charles III et la reine Camilla doivent se rendre cet après-midi d'ici quelques minutes
00:04:47 à un concert organisé en l'honneur également des anciens combattants et des vétérans
00:04:52 cet après-midi dans le cœur de Londres.
00:04:54 Et donc le Premier ministre Rishi Sunak lui-même et le parti qui est au pouvoir ici au Royaume-Uni,
00:04:59 les conservateurs, ont extrêmement critiqué notamment le timing et l'organisation de cette marche.
00:05:04 Rishi Sunak a qualifié le timing d'irrespectueux.
00:05:07 La ministre de l'Intérieur Suella Braverman a elle aussi fait polémique ces derniers jours
00:05:11 puisqu'elle a indiqué que selon elle, les policiers londoniens étaient trop complaisants
00:05:16 à l'égard des manifestants pro-palestiniens.
00:05:18 Des propos qui ont fait polémique et qui ont fait réagir le parti d'opposition, le Labour Party.
00:05:22 Comprenez donc que cette marche ici à Londres pour la Palestine a créé une petite polémique politique
00:05:28 et qu'elle a beaucoup divisé, qu'elle continue de diviser alors que la marche se tient en ce moment même
00:05:32 dans les rues de Londres.
00:05:34 Merci beaucoup Sarah Menaille en direct de Londres.
00:05:37 Retour en France, le Pas-de-Calais toujours sous l'eau.
00:05:40 L'accalmie prévue jusqu'à demain après-midi est en cours.
00:05:44 La décrue s'amorce.
00:05:45 Le département est tout de même maintenu en vigilance rouge en raison des crues.
00:05:50 10 000 sinistrés font désormais face aux dégâts.
00:05:53 Reportage à Saint-Léonard de Corentin Breillot, Jules Bedot et le récit est signé Dounia Tengour.
00:05:59 Des rues submergées par les eaux, des habitants bloqués dans leurs maisons.
00:06:06 À Saint-Léonard dans le nord Pas-de-Calais, les dégâts restent considérables.
00:06:11 Malgré la décrue, les riverains ne parviennent pas à cacher leur inquiétude.
00:06:15 C'est dur, c'est dur, c'est dur.
00:06:17 On voit, on est impuissants face à ça.
00:06:20 On nous renonce des crues début de semaine.
00:06:23 Donc on ne sait pas quoi faire.
00:06:25 Fortement touchés par les inondations, les commerçants tentent tant bien que mal de nettoyer leurs magasins.
00:06:32 Aspirateur, un coup de jet d'eau aussi en même temps pour dégraisser, enfin dégraisser,
00:06:37 pour retirer la boue et puis on évacue tout vers l'extérieur.
00:06:42 Les sinistrés gardent néanmoins espoir.
00:06:45 La volonté à continuer, à se redresser, à redémarrer, mais bon.
00:06:50 En espérant que ce soit la dernière, la dernière crue.
00:06:53 Pour l'heure, plus de 50 communes ont déposé un dossier pour être reconnus en catastrophe naturelle.
00:06:59 Prochain journal à 15h, tout de suite, 180 minutes Info Weekend avec vous Lionel.
00:07:05 Merci Isabelle Piboulot, à tout à l'heure pour un prochain point sur l'actualité.
00:07:08 Rendez-vous à 15h notamment dans cette émission.
00:07:11 Jusqu'à 17h, nous allons évoquer largement la marche contre l'antisémitisme demain à Paris.
00:07:15 Journée spéciale d'ailleurs ce dimanche sur l'antenne de CNews,
00:07:18 car en effet les actes antisémites sont à la hausse, plus de 1000 en un mois.
00:07:22 Un nouvel exemple d'ailleurs à vous soumettre avec ce professeur de philosophie du lycée Jean de La Fontaine,
00:07:27 dans le 16e arrondissement de Paris, qui a été suspendu hier par le rectorat de Paris.
00:07:31 L'enseignant avait publié sur son compte Instagram des images à caractère antisémite.
00:07:36 Retour sur les faits avec Maxime Leguet.
00:07:40 L'antisémitisme aurait-il gagné à son tour les bancs de l'école ?
00:07:44 Dans ce lycée Jean de La Fontaine du 16e arrondissement de Paris,
00:07:47 un professeur de philosophie a relayé des images à caractère antisémite sur son compte Instagram.
00:07:53 Sur ces dernières, on y voit trois cochons représentant l'Ukraine, l'Europe et les Etats-Unis,
00:07:59 eux-mêmes dominés par un goret symbolisant Israël.
00:08:02 Une autre image mettant en scène le massacre des Palestiniens,
00:08:06 prisonniers dans une cuve sur laquelle figure une étoile de David entrelacée d'une croix gammée.
00:08:11 Un poste qui a fait bondir le député Meyrabib.
00:08:14 "Monsieur le ministre Gabriel Attal, je vous demande des sanctions immédiates.
00:08:18 Le rectorat est saisi par la mairie du 16e.
00:08:21 L'Etat ne doit pas avoir la main tremblante et ses agents doivent être exemplaires."
00:08:25 Convoqué ce vendredi matin par l'approviseur de l'établissement et les agents du rectorat de Paris,
00:08:30 le professeur a été suspendu pour une durée indéterminée avec effet immédiat.
00:08:35 Toutefois, le rectorat a refusé de préciser le motif de la suspension.
00:08:40 Une mission d'inspection de l'Académie de Paris a également été diligentée.
00:08:45 "Votre réaction Pierre Lelouch, d'autant que ce professeur ne pouvait pas dire
00:08:49 "je ne savais pas" ou en tout cas c'est une maladresse,
00:08:52 puisque à l'entrée de ce lycée, on l'a vu dans le sujet,
00:08:55 on va la revoir cette plaque, plus précisément,
00:08:59 il y a une plaque commémorative à la mémoire de Juifs tombés pendant la deuxième guerre mondiale.
00:09:04 C'est-à-dire que c'est une plaque qu'il peut voir tous les jours en se rendant au lycée.
00:09:09 Malgré tout, il y a eu ces posts sur son compte Instagram. Est-ce qu'il s'agit d'actes antisémites ?
00:09:14 - La réponse est naturellement oui. Quant à ces plaques, il y en a beaucoup.
00:09:18 Malheureusement, dans les collèges, les écoles de Paris,
00:09:22 parce qu'il y a eu des rafles terribles pendant l'occupation allemande par la police de Vichy,
00:09:28 beaucoup d'enfants juifs ont été raflés à l'école.
00:09:31 C'est le cas aussi, j'imagine, au lycée La Fontaine.
00:09:34 Bon, moi je trouve ça proprement écœurant et grave, vraiment grave.
00:09:40 On vit un moment grave, je crois que les gens se rendent compte,
00:09:44 on est en train de basculer dans quelque chose d'autre,
00:09:47 de voir à partir de la guerre d'Ycrenes et maintenant de la guerre de Gaza,
00:09:53 un changement dans l'ordre mondial,
00:09:57 une poussée très forte contre les valeurs occidentales,
00:10:01 une identification de beaucoup de pays, de pays arabes notamment,
00:10:05 mais pas seulement à la cause de la Palestine,
00:10:08 comme étant une protestation contre la domination occidentale.
00:10:13 Et l'antisémitisme, là-dedans, joue un rôle très important,
00:10:16 parce que le juif sert de symbole, c'est assez curieux,
00:10:20 mais en même temps c'est un vrai bonheur pour les antisémites,
00:10:23 un pays qui est né du génocide est dénoncé comme génocidaire.
00:10:28 On ne peut pas rêver mieux s'il y en a un antisémite, et c'est tragique.
00:10:33 Donc on a ce phénomène de haine anti-juive,
00:10:38 la frontière entre antisionisme et antisémitisme a largement disparu,
00:10:43 et que ceci soit relayé au sein de l'école par des professeurs,
00:10:47 est franchement inquiétant, c'est très très inquiétant.
00:10:51 Nous sommes dans un moment grave dans l'histoire,
00:10:54 parce que l'antisémitisme auquel nous sommes confrontés aujourd'hui,
00:11:00 et c'est vrai depuis la deuxième intifada au début des années 2000,
00:11:03 là où j'ai fait ma loi sur les violences à caractère raciste et antisémite,
00:11:08 parce qu'on voyait bien que ça avait changé de nature,
00:11:10 et qu'on n'est plus dans l'antisémitisme chrétien traditionnel des siècles précédents,
00:11:14 ou de l'extrême droite précédente,
00:11:16 mais dans quelque chose qui vient de l'islam radical,
00:11:20 qui contamine beaucoup de gens,
00:11:22 et contrairement à ce que dit le recteur de la mosquée de Paris,
00:11:25 malheureusement, il y a là une dimension religieuse et civilationnelle très très profonde,
00:11:30 il ne faut pas se voler la face comme il le fait,
00:11:32 il faut que tout le monde prenne sa part, y compris les musulmans de France,
00:11:35 pour refuser cet antisémitisme.
00:11:37 - Et notamment, pour le refuser, la marche de demain est très importante,
00:11:41 on va largement en parler, journée spéciale,
00:11:44 demain sur l'antenne de CNews, dès midi, évidemment,
00:11:47 pour vous accompagner, il faut faire vivre pleinement avec nos envoyés spéciaux,
00:11:50 sur le terrain et également dans les rues de Paris,
00:11:53 sur le défilé, sur le chemin du cortège,
00:11:55 pour vivre pleinement cette marche contre l'antisémitisme.
00:11:57 On marque une pause, on se retrouve avec Pierre Lelouch,
00:11:59 pour évoquer encore une fois cette marche,
00:12:01 et notamment les conditions de sécurité, qui seront drastiques.
00:12:03 A tout de suite.
00:12:04 Retour sur le plateau de 180 minutes,
00:12:10 sur CNews avec Pierre Lelouch, pour nous accompagner,
00:12:12 et pour évoquer la marche civique contre l'antisémitisme,
00:12:15 une manifestation à haut risque et très encadrée.
00:12:17 Elle se lancera depuis l'esplanade des Invalides,
00:12:19 dans le 7e arrondissement de Paris,
00:12:21 donc demain à 15h, pour rejoindre la place Edmond-Ronstand,
00:12:23 dans le 6e arrondissement,
00:12:25 une marche qui empruntera notamment, pour ceux qui connaissent Paris,
00:12:27 l'avenue Maréchal-Gallieny, le Quai d'Orsay,
00:12:29 les boulevards Saint-Germain et Saint-Michel.
00:12:32 Rudy Manat, porte-parole Alliance Police,
00:12:34 en direct avec nous, pour évoquer cet aspect sécuritaire.
00:12:37 Merci d'avoir accepté notre invitation, Rudy Manat.
00:12:39 Cette marche va mobiliser plus de 3000 policiers et gendarmes,
00:12:42 avec des unités d'élite, comme la BRI, notamment,
00:12:45 qui seront déployées.
00:12:47 Cela veut dire que c'est un dispositif très exceptionnel.
00:12:49 Bonjour à vous, oui, effectivement.
00:12:53 Demain, ce sera un dispositif particulièrement exceptionnel.
00:12:57 Plus de 3000 policiers pour encadrer cette manifestation
00:13:03 contre l'antisémitisme.
00:13:05 C'est quand même assez rare de voir 3000 policiers engagés
00:13:09 pour des rassemblements comme dans les rues de Paris.
00:13:13 Mais je crois que c'est nécessaire demain,
00:13:16 parce que c'est nécessaire que toutes ces personnes
00:13:20 puissent parler de cet antisémitisme
00:13:24 qui est quand même extrêmement inquiétant en France aujourd'hui.
00:13:27 Je crois que c'est le ministre lui-même
00:13:29 qui a annoncé les chiffres hier, des chiffres édifiants,
00:13:32 1250 actes antisémites.
00:13:35 Il y a eu pourtant plus de 530 interpellations
00:13:38 par les services de police.
00:13:40 Donc le travail est fait.
00:13:42 Maintenant, vraiment, on attend des réponses fermes de la justice.
00:13:47 Je crois quand même qu'il y a eu des peines de prison fermes
00:13:49 qui ont été prononcées.
00:13:51 Mais je crois que pour les faits les plus médiatiques,
00:13:54 il est important aussi que la justice puisse passer fortement
00:13:58 de manière à quand même essayer de faire passer l'envie
00:14:01 à d'autres personnes très mal intentionnées
00:14:05 de faire des buzz médiatiques comme on a pu le voir ces derniers jours,
00:14:08 des buzz absolument horribles,
00:14:10 où on comparait des enfants dans des fours à des recettes de cuisine.
00:14:13 Je trouve ça hallucinant.
00:14:15 Et je crois que cette personne va être convoquée le 22 novembre.
00:14:17 Je pense que ça aurait été bien de la sanctionner très sévèrement,
00:14:20 très rapidement.
00:14:22 C'est comme ça.
00:14:23 En tout cas, demain, on espère que tout va bien se passer.
00:14:26 Les policiers feront le maximum pour que ça se passe au mieux,
00:14:29 pour qu'il n'y ait aucun incident.
00:14:30 Mais vous savez que le risque zéro dans ce genre de situation
00:14:33 n'existe pas.
00:14:34 Mais en tout cas, on va essayer de le rapprocher le maximum
00:14:38 du risque zéro.
00:14:39 Et tous les policiers seront impliqués dans cette protection.
00:14:43 Je reviens à vous dans un instant, Rudy Mana,
00:14:46 pour des consignes particulières,
00:14:47 peut-être aussi parce qu'il y aura beaucoup de personnalités,
00:14:49 des personnalités politiques,
00:14:50 notamment la présence du Rassemblement national,
00:14:52 qui va peut-être compliquer les choses
00:14:54 pour assurer la sécurité pour vos collègues.
00:14:56 Mais je vous ai vu réagir, Pierre Lelouch,
00:14:58 quand Rudy Mana évoquait notamment les sanctions
00:15:00 que l'on doit prendre contre les fauteurs de troubles,
00:15:02 contre les antisémites,
00:15:03 et notamment cette youtubeuse qui fait sa pub
00:15:07 en parlant de recettes de cuisine pour des bébés dans le four.
00:15:11 Il faut être extrêmement sévère dans ces cas-là.
00:15:13 - Et ça doit tomber immédiatement, M. Mana a raison.
00:15:16 M. Mana a raison.
00:15:17 Je ne sais même pas si c'est novembre ou février.
00:15:19 J'ai même vu la convocation en février
00:15:21 pour cette excellente personne.
00:15:24 Bien sûr qu'il faut que la sanction tombe instantanément
00:15:28 pour que ça ait un effet.
00:15:29 Sinon, le flot va continuer.
00:15:31 - Il faut interpeller aussi tous les diffuseurs,
00:15:35 puisque j'ai vu que le patron de Microsoft était à Paris.
00:15:38 Il serait peut-être temps que le gouvernement se bouge
00:15:41 auprès des plateformes,
00:15:42 parce que c'est un véritable poison.
00:15:44 - Et notamment les réseaux sociaux.
00:15:45 En effet, comment les réseaux sociaux peuvent contrôler tout cela
00:15:48 et ces messages qui sont haineux.
00:15:50 Rudy Mana, y a-t-il des consignes particulières
00:15:53 pour ce que j'appellerais les VIP dans cette manifestation ?
00:15:56 En effet, on en parlera tout à l'heure.
00:15:58 Le président de la République ne participera pas à cette réunion,
00:16:00 mais il y aura la première ministre,
00:16:02 il y aura de nombreux politiques,
00:16:03 il y aura aussi des personnalités et le Rassemblement national.
00:16:06 Est-ce que vos collègues ont des consignes précises
00:16:08 par rapport à cette marche demain dans ce cadre ?
00:16:12 - Alors bien évidemment, sur des rassemblements comme ceux de demain,
00:16:15 parce qu'il y a Paris, mais il y a plein d'autres villes de France
00:16:18 où ces rassemblements sont demandés.
00:16:21 Donc les policiers vont être investis partout en France demain.
00:16:24 Effectivement, oui, c'est pas une manifestation,
00:16:28 un rassemblement comme un autre,
00:16:30 parce que quand vous avez des personnalités politiques de premier plan,
00:16:33 je crois qu'il y aura aussi des anciens présidents de la République.
00:16:35 Certes, certains policiers qui les entourent,
00:16:40 des SDLP, des services de protection des personnalités,
00:16:43 mais il va falloir aussi qu'il y ait des forces mobiles
00:16:47 pour éventuellement pouvoir les sortir rapidement
00:16:51 en cas d'incident grave,
00:16:54 faire des bulles de protection autour de ces personnalités
00:16:58 pour éviter une catastrophe si des fois ça devait se passer.
00:17:03 Mais je fais confiance aussi au travail des renseignements territoriaux,
00:17:07 parce qu'ils ont fait un travail formidable en amont
00:17:10 pour essayer d'essaler quelque chose si ça devait se dérouler.
00:17:15 Donc on a travaillé énormément là-dessus également.
00:17:18 Et puis toutes les forces qui vont être engagées,
00:17:20 toutes ces forces mobiles qui, une nouvelle fois,
00:17:22 vont être suremployées, surengagées demain,
00:17:25 en fait ça ne s'arrête jamais pour tous ces collègues-là,
00:17:28 il faut se le dire,
00:17:29 mais demain encore ils seront présents
00:17:32 pour éviter l'incident
00:17:36 et pour protéger toutes ces personnalités et toutes ces personnes,
00:17:40 parce que c'est plus large encore que ça,
00:17:42 toutes ces personnes qui ont fait le choix de manifester à ce rassemblement.
00:17:47 Évidemment, il y aura beaucoup de monde,
00:17:49 des milliers de personnes très vraisemblablement à ce rassemblement.
00:17:52 Également dans plusieurs villes de France,
00:17:53 des rassemblements devant les préfectures
00:17:55 à l'appel de l'Association des maires de France.
00:17:57 Mais pour en revenir à la manifestation de Paris,
00:18:00 en effet d'anciens présidents comme François Hollande et Nicolas Sarkozy
00:18:03 vont y participer.
00:18:04 Qu'est-ce que craignent vos collègues en particulier ?
00:18:06 Vont-ils travailler avec des drones ?
00:18:08 Est-ce qu'ils vont pouvoir endiguer des mouvements de foules
00:18:11 ou des tentatives d'agression ?
00:18:13 Parce que manifestement lors des manifestations
00:18:16 contre la réforme des retraites,
00:18:19 les Black Blocs sont arrivés parfois à semer le trouble.
00:18:22 Est-ce que donc on risque d'être exposé à ce genre de choses également demain, Rudy Manin ?
00:18:26 Écoutez, je ne peux pas vous donner tous les détails qui sont préparés,
00:18:31 parce que ça pourrait donner des renseignements
00:18:34 à ceux qui voudraient créer le trouble dans ce rassemblement.
00:18:38 Oui, bien évidemment que tout est bien préparé.
00:18:41 Bien évidemment qu'un travail en amont remarquable a été fait.
00:18:45 On essaye d'imaginer tout ce qui peut se passer
00:18:49 et on essaye de pouvoir y parer très rapidement.
00:18:52 Ce qu'on peut craindre, les Black Blocs, normalement,
00:18:55 je ne suis pas sûr qu'ils devraient être là dans ce genre de rassemblement.
00:19:00 Ils interviennent plus sur les problèmes sociétaux.
00:19:04 Je ne pense pas que sur une marche contre l'antisémitisme,
00:19:09 les Black Blocs soient là.
00:19:11 Il faut penser aussi aux risques terroristes.
00:19:14 Il ne faut pas se moquer,
00:19:15 puisqu'on a assisté le 7 octobre à des attaques terroristes.
00:19:20 Donc quand on a une marche contre l'antisémitisme,
00:19:23 il faut penser à l'éventualité aussi du terrorisme.
00:19:27 Et c'est bien pour ça que les services de renseignement sont très importants.
00:19:30 Et c'est bien pour ça qu'il y aura des contrôles en amont de la manifestation,
00:19:34 tout autour de la manifestation, de manière à éviter tout ça.
00:19:39 Croyez bien qu'on sera présent.
00:19:42 On espère vraiment que cette manifestation sera déjà très importante,
00:19:46 qu'il y aura beaucoup de monde
00:19:48 et que les gens pourront faire passer leurs idées
00:19:52 et montrer qu'ils se battent aussi contre ça,
00:19:54 ils se battent aussi contre ce terrorisme
00:19:58 qui a fait des milliers de morts en Israël dernièrement,
00:20:03 mais dans le monde entier également.
00:20:06 Donc la police, elle est là pour que ça se passe le mieux possible.
00:20:09 Et croyez bien que demain, on fera le maximum.
00:20:11 Merci. Et on suivra ça de très très pet, évidemment,
00:20:13 puisque nous serons en édition spéciale sur l'antenne de CNews dès midi
00:20:16 pour suivre cela, avec une marche qui va démarrer à 15h.
00:20:20 En effet. Merci Rudy Mana de nous avoir accompagnés.
00:20:22 Selon vous, Pierre Lelouch, quels éléments doivent être réunis
00:20:25 pour que cette marche soit un succès ?
00:20:27 La présence des politiques, le nombre en effet, pas de problème sécuritaire,
00:20:31 y a-t-il d'autres ingrédients qui feraient qu'il y ait une union nationale,
00:20:35 comme c'est demandé à l'origine de cette marche ?
00:20:38 Il faut qu'il y ait le plus de monde possible.
00:20:41 Il faut que ça se passe dans le calme et de la dignité, c'est surtout ça.
00:20:46 Qu'il n'y ait pas de provocation, quel que sens que ce soit.
00:20:51 C'est un moment de rassemblement de tous les Français
00:20:54 contre un fléau que nous connaissons bien dans ce pays depuis longtemps,
00:20:59 qui a été éradiqué et qui ressurgit.
00:21:03 Et qui ressurgit à cause de la guerre au Prusses orient,
00:21:05 à cause aussi de la modification de la structure de notre société,
00:21:09 avec une forte minorité juive de l'ordre de 500 personnes
00:21:14 et une minorité musulmane qui fait au moins 10 fois cela,
00:21:19 et qui est très présente sur le territoire,
00:21:21 avec des problèmes d'identification à la cause des deux côtés.
00:21:25 Donc dans cette atmosphère très passionnelle qu'est cette affaire de Palestine,
00:21:30 quand on connaît bien le Prussian, ce qui est mon cas,
00:21:33 c'est difficile de trouver des gens raisonnables de partout d'autres,
00:21:37 et qui travaillent ensemble pour la paix.
00:21:39 Donc il faut autant que possible dépassionner,
00:21:44 malgré ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:21:47 et malgré ce qui se passe aujourd'hui, c'est-à-dire une guerre extrêmement cruelle,
00:21:52 où les Israéliens essayent de déloger des terroristes
00:21:55 qui sont au milieu de populations civiles,
00:21:58 et donc qui payent un prix très fort, les civils.
00:22:00 Rien de demandé. La plupart d'entre eux, vous savez,
00:22:03 les élections remontent à 2005, 2006 en Palestine.
00:22:08 Donc il est douteux que 90% des Gazaouis votent Hamas.
00:22:15 - Bien sûr. - Ils subissent.
00:22:16 - Mais par rapport à la manifestation.
00:22:17 - Mais aujourd'hui on est dans une situation où il y a beaucoup de passion des deux côtés,
00:22:21 donc demain ce qui serait bien, c'est que tout le monde soit là,
00:22:25 que l'on ne se dispute pas avec des cœurs politiciens.
00:22:29 - Pourquoi les Français manifesteraient plus demain,
00:22:32 viendraient plus en nombre demain,
00:22:33 que lors de la manifestation des attentats de 2015,
00:22:36 qui ont touché la France véritablement,
00:22:39 plus peut-être même que les manifestations de la réforme,
00:22:43 contre la réforme des retraites.
00:22:45 Pensez-vous que l'union nationale est possible, l'union sacrée en quelque sorte,
00:22:49 et que la population française est concernée véritablement, par l'antisémitisme ?
00:22:54 - Je pense et je l'espère.
00:22:57 Il ne faut pas non plus que cette manifestation soit sans lendemain,
00:23:00 on avait vu "Je suis Charlie" puis ça avait replongé dans l'indifférence générale après,
00:23:07 même si sur le moment il y a eu un grand choc, une grande unité,
00:23:10 puis après ça n'avait pas résisté autant.
00:23:13 Donc j'espère que ce sera un moment de prise de conscience,
00:23:18 pour tous les Français,
00:23:20 que nous sommes en face d'un moment de l'histoire qui est très difficile,
00:23:25 nous avons deux guerres sur les bras à proximité de nous,
00:23:28 la guerre en Ukraine, la guerre à Gaza au Proche-Orient,
00:23:31 c'est notre environnement immédiat.
00:23:33 Il faut que nous montrions l'image d'un pays serein, fort et uni.
00:23:38 - Et les politiques ne montrent pas l'exemple dans ce cadre-là,
00:23:40 dans le cadre de cette manifestation, qui est phagocytée par les clivages politiques ?
00:23:44 - Disons que ça n'a pas été glorieux,
00:23:46 je pense qu'il y a eu un geste utile du président du Sénat et de l'Assemblée,
00:23:50 de dire "bon faisons ça ensemble", montrant l'exemple,
00:23:53 puis derrière on a vu le porte-parole du gouvernement lui-même
00:23:58 dire que tel parti n'avait pas sa place,
00:24:00 ça a embrayé dans une querelle,
00:24:02 extrême-gauche, extrême-droite, etc.
00:24:04 Tout ça n'est pas bon, il faudrait que tout le monde y soit.
00:24:08 On a bien vu d'ailleurs que même à l'intérieur de l'extrême-gauche,
00:24:12 il y a une scission, il y a des gens qui comprennent que
00:24:14 Laline Mélenchon est dangereusement complice d'islamo-gauchisme en réalité.
00:24:20 Tout ça est très regrettable.
00:24:23 Quand on voit des professeurs de lycée balancer des images antisémites
00:24:30 et qu'on voit une partie de notre classe politique véhiculer les mêmes choses,
00:24:35 c'est assez grave.
00:24:37 Parce que ça rappelle les années 30,
00:24:39 sauf que cette fois ça vient de l'extrême-gauche et pas de l'extrême-droite.
00:24:42 - On marque une pause, on se retrouve avec Pierre Lelouch dans quelques instants.
00:24:45 Nous partirons en Israël, tout proche de la bombe de Gaza,
00:24:48 on va faire un petit peu de point sur la situation au Proche-Orient,
00:24:51 en effet dans ce conflit entre Tsaïl, entre Israël et le Hamas.
00:24:55 On reviendra d'ailleurs sur les déclarations et l'interview du président Macron à la BBC
00:24:59 qui exhorte Israël à arrêter les bombardements.
00:25:02 Je vous ferai réagir, Pierre Lelouch, mais aussi votre réaction à venir
00:25:05 sur le fait qu'Emmanuel Macron ne participe pas pour des raisons qui lui sont propres.
00:25:10 On y reviendra à la manifestation de demain.
00:25:13 A tout de suite, et évidemment marche contre l'antisémitisme
00:25:16 à partir de demain à midi en édition spéciale sur l'antenne de CNews.
00:25:20 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info,
00:25:27 week-end en compagnie de Pierre Lelouch, on évoque maintenant la situation en Israël
00:25:30 et dans la bombe de Gaza. Nous allons d'ailleurs retrouver l'un de nos envoyés spéciaux,
00:25:34 l'une de nos envoyées spéciales plus exactement, Azderod, Stéphanie Rouquier.
00:25:37 D'abord sur le point des dernières offensives de Tsaïl, Stéphanie.
00:25:41 - Nous sommes à moins de 4 km de la bombe de Gaza
00:25:44 et les bombardements intenses se poursuivent depuis ce matin.
00:25:47 Et nous voyons régulièrement d'imposants panaches de fumée qui s'élèvent dans le ciel.
00:25:51 Ces bombardements sont réalisés depuis des postes de cavalerie disposés tout au long de la frontière.
00:25:57 Et un de ces postes se trouve juste derrière nous.
00:26:00 Et vous le voyez, cinq chars sont positionnés ici
00:26:03 et ils tirent régulièrement des obus de mortier sur des cibles stratégiques du Hamas.
00:26:08 Des bombardements aussi réalisés par la marine israélienne,
00:26:12 positionnés au large de Gaza.
00:26:14 Et au sol, les troupes israéliennes poursuivent leur progression.
00:26:17 Sachez qu'en parallèle de ces opérations, Tsaïl a ouvert encore aujourd'hui,
00:26:22 comme depuis une semaine, un couloir humanitaire de 9h à 16h
00:26:27 pour pouvoir permettre aux civils gazaouis d'aller se mettre à l'abri au sud de l'enclave.
00:26:32 Et là, ces civils pourront également recevoir de l'aide humanitaire
00:26:36 qui entre via le passage de Rafah, le passage entre l'Égypte et Gaza.
00:26:41 Je vous le disais tout à l'heure en tout début d'émission,
00:26:43 Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à la BBC, a exhorté Israël
00:26:46 à cesser les bombardements, tuant, dit-il, des civils à Gaza. Écoutez.
00:26:51 J'ai été l'un des premiers à appeler le Premier ministre
00:26:56 et le président israélien après l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:27:00 Nous condamnons clairement cette attaque terroriste,
00:27:05 effectuée par un groupe terroriste,
00:27:07 et nous soutenons Israël dans sa défense.
00:27:12 Mais dès le premier jour, nous avons dit que la démocratie doit être guidée
00:27:17 par le respect des règles internationales.
00:27:23 Et jour après jour, nous avons vu des civils bombardés à Gaza.
00:27:31 Je pense que la seule solution que nous avons, c'est un cessez-le-feu.
00:27:35 C'est impossible d'expliquer que nous voulons combattre le terrorisme
00:27:39 tout en tuant des innocents.
00:27:42 Pierre Lelouch, écoutez, Emmanuel Macron,
00:27:44 est-ce que cela veut dire que la réaction d'Israël, la réplique d'Israël,
00:27:48 n'est pas conforme aux règles internationales de la guerre et de l'humanitaire à présent ?
00:27:52 Moi, j'observe un changement de pied quand même très important
00:27:56 au présent de la République depuis cette affaire.
00:27:59 On a vu qu'il avait très longuement hésité 17 jours avant de se rendre sur place.
00:28:03 Sur place, il a commencé par tenir un discours très viril, très guerrier,
00:28:10 dans le genre "Élargissons la coalition internationale qui a battu Daech
00:28:15 pour l'appliquer à Hamas", qui voulait dire quasiment l'emploi de la force
00:28:19 par la coalition internationale pour en finir avec Hamas.
00:28:23 Réaction des Arabes consternés partout.
00:28:27 D'ailleurs, Netanyahou n'avait pas demandé ça, mais bon,
00:28:30 les chefs d'État arabes qu'il a vus dans la foulée, c'est-à-dire le roi de Jordanie,
00:28:34 n'a pas compris ce que ça voulait dire.
00:28:37 C'est beaucoup énervé, semble-t-il, le chef de l'autorité palestinienne,
00:28:41 le président de l'Égypte, et la rue arabe s'est mise en colère.
00:28:45 Donc, changement de cap, il s'est mis ensuite à parler d'humanitaire,
00:28:49 à parler de pause, et maintenant il parle de cesser le feu.
00:28:53 Bon, le problème du cesser le feu, c'est le suivant.
00:28:56 Moi, je vais vous dire, depuis le début, je l'ai écrit,
00:28:58 c'est dans un article du Monde qui est paru déjà il y a 15 jours au moins,
00:29:02 j'ai dit que les buts de guerre fixés par Netanyahou et son cabinet de guerre,
00:29:06 sous la pression de gens que j'appelle les zélotes d'extrême droite religieuse,
00:29:12 ne sont pas des buts de guerre atteignables.
00:29:15 Éradiquer le Hamas, ça ne veut rien dire, parce que c'est comme une hydre.
00:29:19 Je crains fort qu'en bombardant, ils fabriquent une armée de tueurs,
00:29:23 qui tueront encore plus demain.
00:29:26 Deuxièmement, quand on a affaire à une densité,
00:29:28 je connais bien Gaza depuis 50 ans, Gaza est extrêmement dense,
00:29:33 donc mener une opération militaire dans un endroit comme Gaza,
00:29:37 si on prend l'exemple de Fallujah ou de Mossoul,
00:29:41 qui ont duré des mois, ça donne des dizaines de milliers de victimes civiles.
00:29:46 Et puis en plus, c'est militairement très difficile à faire,
00:29:48 d'autant qu'à Gaza, il y a plusieurs centaines de kilomètres de tunnels,
00:29:51 à moins 30 mètres sous la terre.
00:29:53 Donc le danger dans cette affaire, c'est que cette opération militaire
00:29:58 dure très longtemps, qu'elle soit très sale en termes de dommages collatéraux
00:30:03 sur les populations civiles, et que politiquement,
00:30:05 ça devienne un tenant pour Israël.
00:30:07 Alors tout ça, naturellement, le président Macron le sait bien,
00:30:11 mais qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre, sauf à dire,
00:30:14 on ne fait rien et on demande à la communauté internationale
00:30:17 de demander s'il vous plaît à Hamas de quitter le pouvoir à Gaza.
00:30:22 Il a une opinion publique Netanyahou, qui est choquée d'abord par lui
00:30:28 et toutes ses fautes, mais surtout qui a peur.
00:30:31 Donc il fallait réagir. Réagir dans ces conditions-là,
00:30:34 c'est très contre-productif pour Israël.
00:30:37 Et puis, dernier point, il y a les otages.
00:30:41 Comment imaginer un cessez-le-feu sans la libération des otages ?
00:30:47 Et on voit bien que là, les Américains, en ce moment même,
00:30:50 avec le chef des services de renseignement israélien,
00:30:55 la sortie de crise, elle est là.
00:30:57 Si on arrive à trouver le moyen de faire un deal
00:31:01 entre la libération des otages et un cessez-le-feu,
00:31:04 alors on sera sur la voie d'une sortie de crise.
00:31:07 Mais pour l'instant, on n'y est pas, puisque Hamas refuse de libérer les otages.
00:31:11 - On évoque les otages dans quelques instants, juste après la pause,
00:31:13 mais d'abord, un détour par Israël, encore,
00:31:15 avec l'un de nos envoyés spéciaux, Vincent Farandez,
00:31:17 qui rapporte la réaction israélienne après les déclarations d'Emmanuel Macron
00:31:22 qui demande à Atsahal d'arrêter de bombarder Gaza.
00:31:25 - Le Hamas porte la responsabilité des pertes civiles à Gaza.
00:31:28 C'est la réponse de Benyamin Netanyahou à Emmanuel Macron
00:31:31 qui, hier soir, a exhorté l'armée israélienne
00:31:34 à arrêter de tuer des femmes et des enfants à Gaza.
00:31:37 Ici, à Haifa, ville plutôt épargnée par les alertes aux roquettes,
00:31:41 les habitants nous ont fait part de leur déception
00:31:43 quant au propos du chef de l'État.
00:31:45 - Les Israéliens doivent se protéger.
00:31:49 Le Hamas se sert d'eux.
00:31:54 Mais Israël n'a pas mérité tout ça.
00:31:57 On n'a pas mérité ça. Et justice doit être faite.
00:32:00 - Nous considérons qu'aucun bébé, aucune femme, aucun innocent ne devrait mourir.
00:32:06 Mais c'est très compliqué car ils les utilisent comme des boucliers.
00:32:12 - On espère que cela ne s'arrêtera pas là.
00:32:15 Nous devons faire la guerre et la gagner.
00:32:18 Je pense que cette déclaration pose problème.
00:32:20 Je pense qu'Israël fait tous les efforts possibles
00:32:22 pour éviter de tuer des enfants et des innocents.
00:32:24 Et si cela arrive, ce n'est pas intentionnel.
00:32:27 Ici, en Israël, les médias évoquent cet échange
00:32:29 mais n'en font pas pour autant une polémique.
00:32:31 Selon une habitante que nous avons pu rencontrer tout à l'heure,
00:32:34 c'est aussi une manière de garder une opinion publique importante
00:32:37 largement en faveur de l'opération militaire dans la bande de Gaza.
00:32:41 - On continue dans notre émission à évoquer le cas de la situation au Proche-Orient
00:32:45 avec le cas très sensible des otages.
00:32:48 Dans un instant avec Pierre Lelouch et notre invité qui nous rejoint juste après la pause.
00:32:51 A tout de suite.
00:32:52 Et toujours en direct sur CNews, depuis l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre,
00:33:00 230 otages israéliens sont toujours retenus.
00:33:02 Leurs familles attendent des nouvelles, vivent dans l'angoisse.
00:33:05 Les événements ont traumatisé toute la société israélienne
00:33:07 qui se mobilise pour apporter un soutien psychologique d'urgence,
00:33:10 notamment aux personnes touchées.
00:33:11 Emmanuel Alihoua est en direct avec nous.
00:33:13 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:33:15 Vous êtes thérapeute représentante du 6C.
00:33:17 On en parlait la semaine dernière.
00:33:19 C'est le protocole des premiers secours psychologiques israéliens.
00:33:22 Et sur le cas des otages, il faut dire que c'est peut-être le dossier
00:33:26 le plus délicat psychologiquement et aussi politiquement en Israël.
00:33:32 - Bonjour, merci de m'accueillir.
00:33:37 Est-ce que c'est le dossier le plus délicat psychologiquement ?
00:33:40 Je ne sais pas.
00:33:41 Je dirais que le dossier le plus délicat, c'est de savoir s'ils vont revenir en vie.
00:33:45 Et ensuite, effectivement, pour ceux qui reviendront en vie, dans quel état ?
00:33:49 - Qui sont-ils, ces otages ?
00:33:51 On sait que leurs noms, leurs visages sont rendus publics.
00:33:54 On les voit à l'image.
00:33:55 En Israël, il y a beaucoup de campagnes de communication.
00:33:58 Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus pour les humaniser
00:34:01 et de manière à ce que celles et ceux qui regardent ces news aujourd'hui
00:34:05 imaginent à quel point c'est compliqué, en effet, d'attendre,
00:34:10 de ne pas savoir aussi si la plupart est encore en vie ?
00:34:14 - Fermez les yeux jusqu'à un instant et pensez à votre grand-mère,
00:34:20 pensez à votre grand-père, pensez à votre petite cousine, pensez à vos sœurs.
00:34:26 Imaginez juste le dernier repas de table
00:34:29 et imaginez-vous que ça fait un mois que la table, votre table est vide.
00:34:35 Chabbat, ils ne sont pas là.
00:34:37 Dans les rues, ils ne sont pas là. Dans les écoles, ils ne sont pas là.
00:34:40 Les amphithéâtres entiers sont vides.
00:34:42 Imaginez trois quarts de la ville, un quart, pardon,
00:34:46 de la ville dans laquelle vous habitez soit vide, de ses habitants.
00:34:51 - On mesure évidemment toute l'émotion.
00:34:56 Que font les familles pour aider ?
00:34:58 Il y a évidemment l'interminable attente, mais certaines se mobilisent.
00:35:02 Que se passe-t-il en termes d'action, principalement en Israël ?
00:35:06 - Beaucoup de mobilisation.
00:35:09 Juste après l'hypercute, le choc monumental qu'a été le 7,
00:35:15 très vite derrière, après la phase de "ce n'est pas possible,
00:35:19 ce n'est pas possible que ça nous arrive à nous",
00:35:21 s'en est suivie une phase quasi immédiate de mobilisation de tout le monde,
00:35:28 des familles, des plus éloignées, des voisins.
00:35:33 Donc concrètement, des restaurateurs, par dizaine, livrent les soldats.
00:35:39 Concrètement, les familles déplacées, puisqu'on a un pays dans lequel
00:35:44 on a des réfugiés maintenant qui sont des réfugiés israéliens
00:35:47 puisqu'ils ont perdu leur maison, leur village, leurs biens,
00:35:51 absolument tout, pour ne parler que de la dimension matérielle.
00:35:57 Ils sont accueillis très généreusement, je dirais presque,
00:36:01 enfin, ce n'est même pas généreux, c'est normalement,
00:36:03 par tout ceux qui ont un appartement vide.
00:36:05 Beaucoup de francophones, par exemple, viennent en Israël ponctuellement
00:36:10 et ont des appartements vides et ils ont logé une quantité importante de familles.
00:36:16 Pareil dans les hôtels, les hôtels ont tous été réquisitionnés
00:36:19 de façon à héberger ces presque 200 000, vous vous rendez compte, personnes
00:36:26 et leur apporte de l'aide, de l'aide psychologique,
00:36:29 des activités sont organisées, de l'aide, l'organisation d'activités
00:36:35 pour les enfants, de sorties, de moments de joie en fait.
00:36:38 Ce qu'on essaie de maintenir, c'est que les gens restent actifs,
00:36:42 les survivants restent actifs.
00:36:44 Ça c'est le bon côté des choses, le mauvais côté des choses,
00:36:48 c'est que les familles n'ont aucune nouvelle, strictement aucune nouvelle
00:36:52 et encore une fois, c'est certainement dû au secret défense
00:36:58 qui fait que l'armée, le gouvernement ne veut absolument divulguer
00:37:04 par mesure de sécurité, on ne comprend bien aucune information,
00:37:07 mais c'est extrêmement dur à encaisser pour les familles d'être sans information.
00:37:11 Les familles qui aimeraient également aider l'armée ou certains bataillons
00:37:16 ou certains soldats en tout cas, qui sont immergés totalement
00:37:20 dans le sauvetage des otages, il y a plusieurs catégories évidemment
00:37:23 au sein de TSAL et certains ont pour mission d'essayer de les retrouver,
00:37:28 de les localiser et de les sauver.
00:37:30 Oui, et ceux-là, pour avoir des membres très proches,
00:37:36 de familles qui sont combattantes, ils ont des besoins très spécifiques
00:37:40 très souvent et dans l'urgence et des fois, la machine de guerre
00:37:45 n'est pas suffisamment réactive pour pouvoir leur fournir
00:37:48 tout ce dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin.
00:37:51 Et effectivement, un nombre de groupes importants et de cagnottes
00:37:55 se sont créés en France et ailleurs pour pouvoir leur envoyer
00:37:59 les sous nécessaires à l'achat de ces matériels assez sophistiqués
00:38:05 la plupart du temps, puisque c'est la nuit, très souvent,
00:38:08 que les besoins sont accrus et qu'ils les opèrent
00:38:12 pour aussi repérer comment sauver les otages.
00:38:16 Est-ce que c'est l'espoir qui fait tenir Emmanuel Alioua ?
00:38:20 Parce qu'au fur et à mesure que le temps passe,
00:38:22 il pourrait s'amenuiser, mais je précise qu'à 16h,
00:38:25 nous serons avec un rescapé du kiboutz de Nir Ouse
00:38:30 qui, lui, est toujours vivant, même si des membres de sa famille
00:38:34 ont été tués, en effet. Ce sera un témoignage important et poignant.
00:38:39 Et il est le symbole de cet espoir-là.
00:38:41 Ça veut dire qu'il y a encore de la vie.
00:38:43 Et ces otages, si tant est qu'ils soient encore vivants,
00:38:47 c'est peut-être cet espoir qui permet de les maintenir avec nous aujourd'hui ?
00:38:53 Alors, effectivement, vous allez échanger avec quelqu'un
00:38:55 qui m'est proche et qui a survécu miraculeusement.
00:38:58 Et ce n'est pas la première fois qu'il survit.
00:39:00 Et il va vous en parler en détail.
00:39:02 Il est très emblématique des survivants en Israël.
00:39:07 L'espoir, ce n'est pas suffisant.
00:39:10 Je dirais la colère aussi.
00:39:13 La colère et la conviction que, quelle que soit la catastrophe
00:39:20 qui soit arrivée dans le monde,
00:39:22 l'armée israélienne n'a jamais laissé tomber ces otages.
00:39:25 Jamais, jamais.
00:39:26 On se souvient d'Ante B, etc.
00:39:28 Ils vont toujours les chercher.
00:39:31 Il se trouve que ce sont pour grande partie des personnes âgées,
00:39:34 des personnes handicapées et des enfants.
00:39:37 Et c'est très difficile pour les parents que nous sommes
00:39:40 d'imaginer que ça fait plus d'un mois qu'ils sont sans leurs parents.
00:39:44 C'est cette idée-là qui est proprement insupportable.
00:39:47 Vous avez des bébés.
00:39:50 Et des personnes âgées, des gens malades.
00:39:53 En effet, on évoquera ça avec lui aussi à partir de 16h.
00:39:56 Merci pour votre témoignage, Emmanuel Alihoua.
00:39:58 A bientôt sur l'antenne de CNews.
00:40:00 Merci de nous avoir accompagnés en direct.
00:40:02 Juste un mot en quelques secondes à marquer une pause
00:40:04 sur le dossier des otages.
00:40:05 Est-ce que vous avez le sentiment que néanmoins,
00:40:07 en termes de communication politique,
00:40:09 c'est une priorité du gouvernement israélien, Pierre Lelouf ?
00:40:12 Les otages.
00:40:13 Ici, ils ont ça dans les reins, si j'ose dire, comme problème.
00:40:17 Mais leur problème, c'est d'essayer de terminer cette guerre au plus vite
00:40:21 et d'en profiter pour libérer les otages.
00:40:23 Ça fait partie de leur équation générale.
00:40:25 Mais c'est très, très compliqué militairement,
00:40:28 à la fois d'aller chercher ce groupe terroriste
00:40:31 qui est enfoncé dans des tunnels
00:40:33 et d'espérer sauver les otages, tout en bombardant.
00:40:36 C'est incroyablement difficile sur le plan militaire.
00:40:39 Très, très difficile.
00:40:40 Et ils ont là, évidemment, la pression des familles, d'un côté,
00:40:43 et la pression politique de l'opinion publique internationale, de l'autre côté.
00:40:47 C'est une position intenable à long terme.
00:40:50 Donc il faut...
00:40:51 Ce que j'espère, c'est que la négociation secrète, en ce moment, à Doha,
00:40:55 avec les chefs des services de renseignement
00:40:57 va permettre d'en sortir rapidement, cette affaire d'otages.
00:41:00 Merci, Pierre Lelouch.
00:41:01 On se retrouve dans quelques instants pour évoquer aussi tout ce conflit,
00:41:04 l'antisémitisme également, par le prisme politique,
00:41:07 avec d'autres invités qui vont nous rejoindre.
00:41:08 Mais Pierre sera avec nous juste après la pause.
00:41:10 A tout de suite sur CNews.
00:41:12 Retour en direct sur le plateau de 180 minutes infos sur CNews.
00:41:19 Bien évidemment, toujours en compagnie de Pierre Lelouch,
00:41:22 avec Olivier Dardigolle qui nous a rejoint.
00:41:24 Bonjour, soyez les bienvenus.
00:41:25 Jean-Méssia, également.
00:41:26 Bonjour, Jean-Messia.
00:41:27 Les débats autour de la marche civique contre l'antisémitisme au programme,
00:41:32 sur le prisme politique, évidemment, avec vous dans quelques instants.
00:41:35 Mais d'abord, un point complet sur l'info.
00:41:37 Isabelle Piboulot.
00:41:38 À la une, la France commémore aujourd'hui
00:41:40 le 105e anniversaire de l'armistice de 1918 à Paris.
00:41:44 Emmanuel Macron a présidé en fin de matinée
00:41:46 la traditionnelle cérémonie d'hommage sur l'avenue des Champs-Elysées
00:41:50 et la place de l'étoile.
00:41:51 Tous les détails avec Clémence Barbier.
00:41:55 Une gerbe aux couleurs de la France déposée au pied de la statue Georges Clémenceau.
00:42:00 Emmanuel Macron observe ensuite une minute de silence
00:42:05 pour se souvenir des soldats morts au combat pendant la Première Guerre mondiale.
00:42:09 Un silence rompu par la Marseillaise.
00:42:13 Des commémorations particulières marquées cette année
00:42:18 par le centenaire de la flamme qui orne la tombe du soldat inconnu.
00:42:23 Comme le veut la tradition, un hommage est aussi rendu
00:42:26 aux soldats tués en opération extérieure cette année.
00:42:29 Adjudant-chef Nicolas Latourte.
00:42:32 Sergent-chef Baptiste Gauchot.
00:42:35 Sergent-chef Nicolas Mazier.
00:42:37 Ces trois militaires français sont morts en Irak en août dernier.
00:42:42 Après cet hommage, le président prend la parole.
00:42:46 En tombant pour cette terre charnelle et spirituelle qu'est le sol de France,
00:42:52 puis en étant enterré ici,
00:42:55 le soldat inconnu signifie cette fraternité d'armes,
00:43:01 de deuil et d'espérance.
00:43:04 Cette journée de commémorations se poursuit ce soir
00:43:08 où une veillée patriotique est organisée à l'Arc de Triomphe
00:43:11 en présence de centaines de portes-drapeaux.
00:43:14 A Paris, la grande marche civique contre l'antisémitisme
00:43:19 se tiendra sans le président de la République.
00:43:22 Le cortège se lancera demain à 15h de l'Esplanade des Invalides.
00:43:25 Emmanuel Macron salue avec respect ceux qui défileront
00:43:29 et affirme qu'il sera présent par le cœur et la pensée.
00:43:32 Interpellé, le chef de l'État a abordé le sujet
00:43:35 au cours des commémorations de l'armistice.
00:43:38 Monsieur le Président, je suis contente de vous serrer la main,
00:43:41 mais je voudrais quand même vous dire qu'en tant qu'arrière-tétier de Dreyfus,
00:43:44 je suis un petit peu déçue que vous ne veniez pas à la manifestation.
00:43:47 Je n'ai jamais été à une manifestation quelquefois.
00:43:50 Ah d'accord, c'est ça la raison.
00:43:52 Moi je sais que vous n'êtes pas antisémite de toute manière, je sais.
00:43:55 J'espère que je n'ai pas besoin de donner mon prêt justement.
00:43:57 Exactement, exactement.
00:43:58 Mais je pense que mon rôle est plutôt d'attirer l'unité du pays
00:44:01 et d'attirer sur les valeurs et je suis en action.
00:44:03 On vous remercie pour ça et pour la guerre aussi en Israël.
00:44:06 Mon rôle est de prendre des décisions,
00:44:08 de dire des mots quand il faut les dire et d'agir.
00:44:11 Sinon je ne serais manifesté que toutes les semaines.
00:44:14 C'est vrai, vous avez raison.
00:44:15 En tous les cas, on sait que vous serez avec nous par le cœur.
00:44:18 Je serai par le cœur et la pensée.
00:44:20 J'aurai l'occasion dans les prochaines heures de me dire.
00:44:22 Alors qu'en pensez-vous ?
00:44:24 Le chef de l'État devrait-il être présent à cette marche demain ?
00:44:27 Nous vous avons posé la question.
00:44:29 Ce n'est pas le genre de truc où c'est absolument obligatoire non plus.
00:44:33 Je ne sais pas, comme s'il n'y ait pas c'est un gros scandale.
00:44:36 Mais par contre oui, s'il y est c'est un bonus on va dire.
00:44:40 Je ne pense pas que ce soit un message en soi.
00:44:42 Il a d'autres priorités peut-être.
00:44:45 Mais c'est toujours difficile après de choisir ses priorités.
00:44:48 Je pense qu'il a un emploi du temps assez rempli.
00:44:51 Après bien sûr, ça aurait pu être un message assez fort.
00:44:54 Il ne faut pas que ça présente à la publique.
00:44:55 Ce n'est pas de se montrer dans une marche.
00:44:57 Surtout pour qu'il rentre à France, il fallait y être.
00:45:01 Par contre là c'est obligatoire pour lui d'y être.
00:45:03 Au 36e jour de guerre entre Israël et le Ramas,
00:45:06 une marche pro-palestinienne se tient aujourd'hui dans les rues de Londres
00:45:10 pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza.
00:45:12 Un rassemblement sous haute surveillance.
00:45:15 La police s'attend à la présence de plus de 100 000 manifestants.
00:45:18 Depuis le 7 octobre, on le rappelle,
00:45:20 plus de 11 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza selon le Ramas.
00:45:25 Face à ce bilan, Emmanuel Macron exhorte Israël
00:45:29 à cesser ses bombardements sur les civils de Gaza.
00:45:32 Dans un entretien à la BBC diffusé hier soir,
00:45:35 le chef de l'État déclare partager la volonté de se débarrasser du terrorisme,
00:45:39 mais pas au détriment des bébés, des femmes et des personnes âgées tuées.
00:45:44 On retrouve notre correspondante Sarah Menaille en direct de Londres.
00:45:48 Sarah, c'est une déclaration forte du président français depuis le début de la guerre.
00:45:53 Oui, effectivement, déclaration forte et interview très remarquée d'Emmanuel Macron au service public,
00:46:01 donc ici britannique, à la BBC vous l'avez dit.
00:46:03 Et ce qu'on remarque surtout dans la presse britannique aujourd'hui,
00:46:06 c'est le changement de discours finalement,
00:46:09 c'est l'adaptation du discours du président de la République à son auditoire,
00:46:12 puisqu'il a condamné, vous l'avez entendu assez fermement,
00:46:14 les bombardements sur les civils dans la bande de Gaza,
00:46:16 alors qu'il y a deux semaines, en visite en Israël,
00:46:19 alors qu'il rencontrait Benjamin Netanyahou, le président de la République,
00:46:22 tenait un tout autre discours, défendant notamment le droit d'Israël à se défendre.
00:46:28 Alors c'est ça qui est remarqué finalement,
00:46:29 c'est le changement dans la communication du président de la République.
00:46:33 On sent ici qu'il se désolidarise un petit peu sur la scène internationale,
00:46:36 finalement, de la politique menée par Benjamin Netanyahou.
00:46:39 Voilà ce que remarque la presse britannique.
00:46:41 Emmanuel Macron a notamment confié à la BBC
00:46:43 qu'il n'y avait pas de justification possible
00:46:45 pour les bombardements sur les civils contre les femmes, les enfants,
00:46:48 toutes les vies comptent, a-t-il dit,
00:46:50 même s'il a condamné une nouvelle fois, évidemment, toute forme d'antisémitisme,
00:46:53 sans ambiguïté, condamnant aussi les exactions du Hamas.
00:46:57 Mais lorsque la journaliste de la BBC lui demande
00:46:59 s'il aimerait que d'autres pays, tels que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni,
00:47:02 l'accompagnent dans ces appels à un cessez-le-feu,
00:47:04 Emmanuel Macron répond que c'est ce qu'il espère.
00:47:07 Voilà en tout cas ce qui a été remarqué,
00:47:09 donc ce changement un petit peu d'orientation d'Emmanuel Macron.
00:47:11 Voilà ce que soulignent aujourd'hui les médias britanniques.
00:47:14 En direct de Londres, merci Sarah Menahy pour ces précisions.
00:47:18 Et si Emmanuel Macron durcit le ton contre Israël,
00:47:21 cela ne laisse pas Benjamin Netanyahou indifférent.
00:47:24 Le Premier ministre israélien a rétorqué
00:47:26 la responsabilité des dommages causés aux civils incombes au Hamas
00:47:30 ainsi qu'au groupe Etat islamique et non à Israël.
00:47:33 Entrée en guerre après l'attaque du 7 octobre
00:47:35 et la prise en otage de plus de 200 Israéliens,
00:47:38 Benjamin Netanyahou ajoute que les crimes commis aujourd'hui
00:47:42 par les organisations terroristes à Gaza
00:47:44 seront commis demain à Paris, à New York et dans le monde entier.
00:47:48 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:47:52 La suite avec vous Lionel.
00:47:53 Merci Isabelle Piboulot.
00:47:54 Rendez-vous à 16h pour un point complet sur l'actualité.
00:47:57 Nous nous retrouvons avec nos invités avec Pierre Lelouch, Olivier Dartigold et Jean Messia
00:48:01 pour évoquer la marche civique contre l'antisémitisme demain à Paris.
00:48:05 On évoquera aussi dans quelques instants,
00:48:07 on a déjà quelques images en direct, vous pouvez le voir,
00:48:09 demain la journée spéciale, en effet, dès midi sur notre antenne,
00:48:12 avec tout notre dispositif.
00:48:14 Mais la France insoumise qui ne participera pas à cette manifestation
00:48:18 mais qui organise une autre manifestation aujourd'hui,
00:48:20 Place de la République, une marche contre la guerre
00:48:22 et pour un cessez-le-feu immédiat dans le conflit entre Israël et le Hamas,
00:48:26 on y revient dans quelques instants.
00:48:28 Mais d'abord on l'a entendu dans le journal, Pierre Lelouch,
00:48:30 le président a confirmé, on le soupçonnait depuis hier soir avec un communiqué de l'Élysée,
00:48:35 mais là, en tout cas dans l'échange avec le public
00:48:38 lors de cette cérémonie du 11 novembre, il l'a confirmé,
00:48:41 il ne participera pas à la manifestation demain.
00:48:45 Est-ce qu'il a tort ? Est-ce qu'il a raison ? Il a tort.
00:48:48 Il a tort et je le regrette.
00:48:50 Il y a eu deux précédents moments comme ça
00:48:53 où la nation s'est rassemblée après l'affaire de Carpentras
00:48:57 et là François Mitterrand était allé manifester.
00:49:00 Il y a eu cette affaire terrible aussi lors de l'attentat contre Charlie
00:49:05 et il y a eu cette grande manifestation
00:49:07 là aussi en présence du président de la République de l'époque, François Hollande.
00:49:11 Cette fois-ci, moi je ne comprends pas bien qu'il n'y aille pas
00:49:14 vu la gravité de la poussée antisémite dans le monde entier
00:49:18 et notamment en France, d'un moment tournant dans l'histoire
00:49:22 très grave, très sérieux.
00:49:24 Dans ce moment d'unité, le président manque.
00:49:27 Je ne veux pas imaginer que ce soit cohérent
00:49:32 avec son changement de pied diplomatique sur la guerre elle-même
00:49:37 puisqu'il avait commencé en étant très pro-la défense d'Israël
00:49:43 et puis il a, au fil du temps, évolué
00:49:46 jusqu'à considérer qu'il était illégal de bombarder des civils à Gaza.
00:49:51 C'est plus que regrettable de bombarder des civils à Gaza
00:49:54 mais il faut aussi savoir que le Hamas se cache derrière ses civils
00:49:58 et qu'il ne les invite pas, par exemple, à aller s'abriter
00:50:01 dans les tunnels qui sont réservés aux combattants du Hamas.
00:50:04 Donc, aussi regrettable que soit cette situation
00:50:08 et moi je l'ai critiqué depuis le début,
00:50:11 c'est très compliqué de balancer des arguments de droit international
00:50:15 dans une situation où il n'y a pas de solution en vérité.
00:50:17 Sauf à laisser le Hamas en place, à laisser les otages en place.
00:50:21 À tout le moins, il aurait pu dire
00:50:24 "J'espère que les otages vont être libérés en échange dans cet espoir"
00:50:28 mais je n'ai pas entendu ça.
00:50:30 - Ou venir dans la rue demain.
00:50:31 - Ou venir dans la rue demain, où je serai.
00:50:33 - Pour confirmer peut-être, ou vous serez évidemment dans la foule.
00:50:36 Je fais un tour de table sur le sujet.
00:50:37 Olivier Dardigolle, il a surtout beaucoup de coups à prendre, Emmanuel Macron,
00:50:41 puisque le pays semble-t-il est divisé sur ce sujet de l'antisémitisme.
00:50:45 - Je partage l'avis de Pierre Lerlouche, il n'y a aucun coup à prendre
00:50:48 que de se rendre à une mobilisation, et on souhaite une déferlante,
00:50:53 dont le mot d'ordre est la lutte contre l'antisémitisme
00:50:57 et la défense de la République.
00:50:58 Il n'y a aucun coup à prendre.
00:51:00 Et bien évidemment, j'espère qu'il ne s'agit pas de quelque chose
00:51:06 qui accompagne ce que vous avez indiqué.
00:51:11 Moi, j'y vois plutôt le retour à la position française historique,
00:51:15 mais on va en débattre.
00:51:17 Je ne m'explique pas cette absence, et j'espère, vous allez me dire
00:51:22 que je suis plein de naïveté, qu'il pourra, dans les heures qui viennent,
00:51:26 reconsidérer, parce qu'il n'y a pas eu d'expression officielle, en ce sens.
00:51:32 - Il a dit ce matin, pardonnez-moi, et on l'a entendu sur ces news,
00:51:36 je serai avec vous par le cœur et par la pensée.
00:51:40 Mais qui ne participent à aucune manifestation.
00:51:42 Ce n'est pas une manifestation comme d'autres manifestations.
00:51:46 C'est à l'initiative de la présidente du Sénat,
00:51:49 de la présidente de la Séminaire nationale, du président du Sénat.
00:51:53 Mais il y a chez Emmanuel Macron, dans certains moments,
00:51:57 l'absence d'une colonne vertébrale, de quelque chose dont on sait
00:52:02 que ça peut tenir face au vent.
00:52:04 Nous en sommes, c'est une nouvelle illustration de ce mouvement, on va dire, macronien.
00:52:10 - Jean-Michel, ça l'aurait honoré de participer ?
00:52:13 Ça l'honorerait d'ailleurs, s'il y a un miracle, de participer à cette marche ?
00:52:17 - Pourquoi la marche contre l'antisémitisme, à la fin des années 80,
00:52:20 début des années 90, au moment de Carpentra, avait été consensuelle ?
00:52:24 Et personne, en fait, dans les grands partis politiques,
00:52:27 et même dans une couche très majoritaire de la population française,
00:52:31 c'était presque spontané d'aller à une manifestation
00:52:35 contre une cause aussi noble que la lutte contre l'antisémitisme,
00:52:39 étant entendu que la lutte contre l'antisémitisme était passée dans l'ADN français
00:52:44 après la découverte des abominations de la Shoah.
00:52:47 Donc c'est devenu quelque chose d'absolument consensuel, aujourd'hui,
00:52:50 de lutter contre l'antisémitisme.
00:52:51 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui, en 2023, pour qu'on ait, non seulement,
00:52:55 autant de désaccords, autant de chamailleries presque déshonorantes
00:53:01 de la classe politique, autour de cette question qui devrait pourtant
00:53:05 être l'une des dernières questions dans notre société
00:53:09 où tout le monde serait à peu près d'accord ?
00:53:11 - Le pays est partagé, Jean-Mésien.
00:53:12 - C'est bien ça le problème. La question à cela, et je vais être brutal,
00:53:16 c'est qu'en 89-90, le degré d'islamisation du pays n'était pas celui d'aujourd'hui.
00:53:21 Et en réalité, la colonne vertébrale d'Emmanuel Macron, sur laquelle
00:53:25 s'interrogeait Olivier Dardigolle il y a un instant, moi je la connais,
00:53:28 elle a peur. Il a peur qu'en allant à cette manifestation dont d'aucuns disent
00:53:33 que ce n'est pas une manifestation contre l'antisémitisme,
00:53:36 mais une manifestation pro-israélienne, parce que tout est enrobé,
00:53:40 Emmanuel Macron a peur de participer à cette manifestation
00:53:45 qui donnerait, pour le coup, selon lui, ce qui est d'ailleurs,
00:53:48 au demeurant, assez dédaigneux, c'est exactement le même calcul
00:53:51 que fait la France Insoumise, en pensant que tous les musulmans
00:53:54 ne partagent pas la lutte contre l'antisémitisme.
00:53:56 Donc en fait, il s'abstient d'y aller, parce qu'il considère qu'y aller,
00:54:00 ce serait donner un signal d'adhésion aux quartiers et aux zones de non-France
00:54:08 que les zones de non-France n'accepteraient pas, et qu'ils pourraient
00:54:11 à ce moment-là mettre de l'huile sur le feu et mettre le feu aux prisons.
00:54:15 Donc une stratégie électoraliste, même s'il ne se représentera pas
00:54:19 évidemment aux prochaines présidentielles, politique.
00:54:22 Exactement, et je pense que cette fracturation du peuple français en deux,
00:54:26 c'est aussi ça qui dicte la position d'Emmanuel Macron à l'étranger.
00:54:29 Donc notre perte de souveraineté, la perte de souveraineté du président de la République,
00:54:32 elle est à la fois à l'extérieur, mais aussi en interne.
00:54:35 Je vous fais réagir, mais le temps tourne, et je voudrais avoir votre sentiment
00:54:38 aussi sur cette marche à la place de la République, aujourd'hui,
00:54:41 actuellement, en direct, contre la guerre et pour un cessez-le-feu immédiat
00:54:44 à l'appel de LFI, dans le conflit entre Israël et le Hamas,
00:54:47 elle était prévue avant l'annonce de la marche de demain.
00:54:50 Néanmoins, c'est une nouvelle preuve, Olivier Dardigolle,
00:54:53 des prises de position des Insoumis et de Jean-Luc Mélenchon.
00:54:56 Est-ce que vous avez vu, oui, bon, c'est une...
00:54:59 quand bien même c'est inscrit à l'agenda avant, c'est une diversion.
00:55:02 Est-ce que vous avez vu ce sondage qui indique que 75% des soutiens
00:55:06 de France Insoumise partagent et soutiennent l'initiative
00:55:09 de la marche de demain, dimanche ? 75%.
00:55:12 - Oui, on l'a diffusé. - On avait vu à peu près les mêmes résultats
00:55:15 concernant l'interdiction de l'Abaya sur l'électorat insoumis.
00:55:20 Ça veut dire qu'il y a aujourd'hui, chez Jean-Luc Mélenchon,
00:55:23 une stratégie qu'on dit électoraliste, mais il se coupe d'une part sociologique
00:55:27 et électorale très importante de ces soutiens.
00:55:30 - Un petit mot, Pierre Lelouch, et après je voudrais vous faire écouter
00:55:33 d'autres déclarations polémiques, celle de David Guiraud, le député LFI.
00:55:37 Pierre Lelouch. - Sur la manif mélenchoniste,
00:55:40 je la trouve totalement déplacée aujourd'hui, 11 novembre.
00:55:45 Celui qui donne le "là", à mon avis, c'est le Premier ministre britannique,
00:55:50 qui a dit, et en Angleterre c'est important le 11 novembre,
00:55:53 qui a dit que c'était pas digne. Cette journée, elle doit être réservée
00:55:57 à nos morts. Il y a eu un million et demi de jeunes Français
00:56:01 qui se sont fait tuer au cours de cette guerre,
00:56:04 et plus de 3 millions et demi de blessés sont rentrés démolis chez eux.
00:56:10 - LFI récupère la symbolique. - Beaucoup de familles françaises
00:56:13 sont touchées et s'en souviennent. Prendre le 11 novembre
00:56:17 pour faire une manif pro-palestinienne, je trouve que c'est indigne.
00:56:20 Ils auraient pu choisir une autre date, il y avait hier, lundi,
00:56:24 enfin quand ils veulent, mais pas ça. Et je trouve ça complètement indigne.
00:56:28 - Et pour l'arrêt de la guerre, ils récupèrent le symbole du 11 novembre.
00:56:32 - Gardons cette journée pour ceux qui se sont blessés pour la France.
00:56:36 Je ne suis pas trop sûr que ceux qui sont morts pour la France
00:56:39 à ce moment-là seraient d'accord pour voir ce que nous sommes devenus aujourd'hui.
00:56:44 Je pense que là où ils sont, ils doivent s'interroger
00:56:47 pourquoi ils ont souffert autant pour se trouver dans une situation pareille.
00:56:50 - D'autant qu'il ne faut cesser de dire à la jeune génération
00:56:52 ce qu'a été le 11 novembre. - Bien sûr, et c'est l'armistice
00:56:55 de la première guerre mondiale de 1918, il faut le rappeler.
00:56:58 La France insoumise qui continue à empiler les prises d'opposition polémiques
00:57:01 avec le député LFI, donc David Guiraud, qui s'exprimait hier en Tunisie.
00:57:05 Il a tenu des propos conspirationnistes très graves.
00:57:08 Je vous propose de les écouter, on a fait une synthèse et on réagit juste après.
00:57:12 - Israël a le droit de se défendre.
00:57:16 Alors celle-là c'est...
00:57:18 Le droit, mais quel droit vous donne ça ? Quel droit ?
00:57:22 Le droit international ? Non.
00:57:25 Vous n'avez pas le droit de bombarder comme ça un pays que vous occupez militairement.
00:57:28 Le droit international il est clair. Quel droit ?
00:57:31 Le Hamas... Alors soit les Palestiniens sont tous complices, on l'a eu,
00:57:40 soit les Palestiniens utilisent...
00:57:44 Le Hamas utilise les Palestiniens comme des boucliers civils.
00:57:47 Et c'est vrai que ça m'a rappelé un vieux dicton qui est que
00:57:51 chaque accusation d'Israël est une confession.
00:57:54 C'est à ce moment-là que je me suis retrouvé à dire "mais attendez,
00:57:57 les boucliers humains c'est Israël qui l'a utilisé".
00:58:00 On sait, ça s'est prouvé.
00:58:02 Le bébé dans le four.
00:58:06 Rendez-vous compte quand même que les médias diffusent ces informations,
00:58:09 il n'y a aucun méricule par un.
00:58:11 Mais en attendant, ils retransmettent ces éléments-là.
00:58:13 Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
00:58:19 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
00:58:24 Pendant la...
00:58:26 Je crois que c'est Sabra et Châtil.
00:58:29 Et puis moi je...
00:58:32 Et en fait ça nous force, nous les responsables politiques,
00:58:34 à être toujours dans la contre-attaque,
00:58:36 mais on ne peut pas aller sur le fond du sujet qu'est la colonisation.
00:58:39 - Des propos très choquants, en effet, des propos publics
00:58:44 qui ont été ensuite diffusés par les extraits,
00:58:46 comme on le fait aujourd'hui, sur plusieurs chaînes tunisiennes.
00:58:48 Alors Pierre Lelouch, qui veut réagir absolument, je vous cède la parole,
00:58:51 et après Jean Messia sur le temps qui nous est imparti.
00:58:54 - Ces propos sont parfaitement dégueulasses.
00:58:56 Ce jeune gauchiste lui-même,
00:58:58 issu d'une famille socialiste à dévier vers l'extrême gauche,
00:59:02 et son affaire est parfaitement méprisable.
00:59:04 Si j'étais encore député, je demanderais immédiatement
00:59:09 au président de l'Assemblée nationale
00:59:11 la levée de son immunité parlementaire.
00:59:13 On ne peut pas dire des choses pareilles,
00:59:16 surtout dans un pays arabe qui est lui-même extrêmement excité,
00:59:19 en ce moment qui est la Tunisie, avec une rue arabe déchaînée,
00:59:23 de dire des monstruosités pareilles.
00:59:25 Ça relève de l'incitation à la haine raciale,
00:59:28 à l'encouragement au terrorisme,
00:59:30 et ça tombe sous le coup du droit pénal.
00:59:32 - Et c'est même de l'antisémitisme.
00:59:34 - Je serai le président de l'Assemblée nationale,
00:59:36 je demanderai la levée,
00:59:38 et je signerai cela au procureur de la République.
00:59:40 - Jean Messia ?
00:59:41 - Parce qu'on ne peut pas dire tout et n'importe quoi en qualité de député.
00:59:44 - Il faut des sanctions.
00:59:46 - Il y a une forme d'ironie dans ces propos.
00:59:48 On a l'impression qu'il s'amuse en disant ça.
00:59:50 Ça le fait sourire.
00:59:52 - Depuis le 7 octobre, on compare beaucoup la situation actuelle
00:59:55 avec le totalitarisme nazi et ses suppôts.
00:59:59 Moi je crois que la France Insoumise,
01:00:01 ce sont aujourd'hui les néo-collaborationnistes du totalitarisme nazi.
01:00:06 En disant cela, et il faut aller lire ce qu'écrit David Guiraud
01:00:10 sur son fil Twitter,
01:00:12 il veut dire que des personnes comme Thomas Porte,
01:00:14 ils sont devenus les petits télégraphistes du Hamas.
01:00:17 C'est toute proportion gardé,
01:00:19 le Marcel Deha et le Jacques Doriot du collaborationnisme islamique.
01:00:23 - Sans le talent.
01:00:24 - Sans le talent.
01:00:25 C'est exactement la même phraseologie,
01:00:27 si vous faites un peu d'histoire comparée,
01:00:30 et de discours politique comparé,
01:00:32 c'est exactement la même phraseologie
01:00:34 que celle que tenaient les pires collaborationnistes entre 1940 et 1944.
01:00:38 Si vous remplacez Israël par Juif,
01:00:41 et si vous remplacez Hamas par Allemagne nazie,
01:00:44 vous retrouvez presque mot pour mot exactement le même discours.
01:00:47 Donc évidemment, ce qu'on n'a pas toléré il y a 80 ans,
01:00:50 ce pourquoi des gens ont été traduits devant des cours martiales pour haute trahison,
01:00:55 je ne vois pas pourquoi on devrait le tolérer aujourd'hui si vous voulez.
01:00:57 - Quelques secondes avec vous, M. Darcy-Gueule.
01:00:59 - C'est à la fois une abomination sur ce qui est dit,
01:01:01 mes connaissances historiques sur un moment donné concernant Sabra et Châtilla,
01:01:05 c'est très mauvais sur le plan dialectique,
01:01:07 et c'est surtout les ennemis de la cause palestinienne.
01:01:10 Parce que si la cause palestinienne c'est ça aujourd'hui...
01:01:13 - Non, vous voulez la cause du Hamas effectivement,
01:01:15 plutôt que la cause palestinienne comme le disait Jean Messiaen.
01:01:17 Merci Pierre Lelouch, on va retrouver Jean Messiaen et Lévi-Dardigolles
01:01:20 à partir de 16h dans quelques instants.
01:01:22 Je vous propose, puisque nous sommes le 11 novembre,
01:01:24 c'est l'armistice et une page d'histoire est importante.
01:01:26 Les belles figures pour mieux comprendre cet armistice
01:01:29 de la première guerre mondiale en 1918,
01:01:31 et on reviendra évidemment avec toute l'actualité au Proche-Orient,
01:01:34 l'actualité politique également sur CNews.
01:01:36 A tout de suite.
01:01:38 - Bonne nuit. - Bonne nuit.
01:01:40 - Retour en direct sur le plateau de 180 minutes info,
01:01:44 week-end sur CNews, juste avant les informations de 16h,
01:01:47 et juste avant notre témoignage très fort avec un survivant
01:01:50 du kiboutz de Niros, dans le cadre de ce conflit au Proche-Orient
01:01:54 entre le Hamas et Israël.
01:01:56 Nous sommes toujours avec Jean Messiaen et Lévi-Dardigolles,
01:01:58 la partie politique que nous allons clore avec encore ces images
01:02:02 en direct de la manifestation à République à l'appel de la France insoumise,
01:02:06 qui ne participe pas à cette marche civique contre l'antisémitisme demain.
01:02:11 Il y a quelques personnes, vous le voyez, dans cette marche
01:02:15 qui appellent au cessez-le-feu immédiat contre la guerre
01:02:20 dans le conflit entre Israël et le Hamas.
01:02:23 C'est un petit peu paradoxal, Jean Messiaen, en effet,
01:02:26 avec en plus, demain, l'absence de LFI,
01:02:29 et le fait que beaucoup se pincent le nez parce que le Rassemblement national
01:02:32 va participer à cette manifestation demain, à cette marche demain.
01:02:36 C'est-à-dire que je ne comprends pas très bien l'attitude de la FI.
01:02:40 Il faudrait qu'il la comprenne.
01:02:42 Quand la FI participe à cette marche soi-disant pour la paix,
01:02:45 on ne voit toujours aucun drapeau israélien dans cette marche.
01:02:48 Jusqu'à Nouvelle-Orde, pour faire la paix, il faut être deux.
01:02:51 Donc là, on ne voit que des drapeaux palestiniens.
01:02:53 La réalité, c'est que c'est une marche non pas pour la paix,
01:02:56 mais en soutien au peuple palestinien.
01:02:59 Je dirais, bon, ça c'est à la limite, c'est acceptable,
01:03:02 mais je dirais plus que c'est une marche pour le Hamas,
01:03:05 en soutien au Hamas, parce que c'est une marche pour Gaza.
01:03:08 Et donc Gaza étant tenue par le Hamas, c'est une marche pour le Hamas.
01:03:11 D'ailleurs, la France insoumise, comme je le disais tout à l'heure,
01:03:14 est devenue, comment dirais-je, le porte-parole,
01:03:17 enfin en tout cas, la LFI est devenue le porte-parole du Hamas en France.
01:03:20 Ça, c'est la première chose.
01:03:22 La deuxième chose sur la marche contre l'antisémitisme demain,
01:03:25 je ne vois pas pourquoi la France insoumise s'abstient d'y aller.
01:03:28 Leur position eût été équilibrée,
01:03:31 et ils auraient peut-être pu se prévaloir d'un équilibre,
01:03:35 si en organisant et en participant à cette manifestation,
01:03:39 soi-disant pour la paix, ils se seraient joints à la manifestation de demain.
01:03:44 Et là, ils auraient pu dire, voyez, on est de toutes les causes,
01:03:47 et on participe à toutes les causes, et on n'a pas de parti pris.
01:03:50 Or, le parti pris là est manifeste, ils sont du côté du Hamas,
01:03:54 du côté de la propagande du Hamas,
01:03:57 et ils ne veulent pas s'associer à ce qu'ils considèrent être
01:04:00 comme une manifestation pro-israélite.
01:04:02 Mais je vais vous dire, Lionel Rousseau, le problème,
01:04:04 c'est que l'antisémitisme, encore une fois, devient,
01:04:07 la lutte contre l'antisémitisme devient la ligne de fracture,
01:04:11 devient un révélateur identitaire en France.
01:04:14 C'est-à-dire qu'il y a une France qui est totalement rétive,
01:04:18 allergique à l'antisémitisme depuis des décennies,
01:04:21 et ne supporte pas qu'on puisse marquer des étoiles de David, etc.,
01:04:24 et des agressions antisémites.
01:04:26 Et il y a toute une France pour laquelle l'antisémitisme
01:04:30 n'est pas une question comme nous la considérons nous.
01:04:33 C'est-à-dire, ils sont très décontractés et très décomplexés avec ça.
01:04:36 Des gens d'autres cultures, qui n'ont pas le même rapport historique
01:04:39 avec l'antisémitisme que la France.
01:04:42 Et donc, tout ça explique aussi pourquoi il y a autant de divisions
01:04:46 sur une question qui devrait être consensuelle.
01:04:48 – Et juste avant le JT, en quelques secondes, Olivier Dardigaud,
01:04:51 c'est vrai que beaucoup… pardonnez-moi, je sais, c'est un sujet compliqué,
01:04:55 mais juste pour répondre à cette question,
01:04:57 beaucoup agitent le chiffon rouge de l'antisémitisme,
01:05:00 notamment concernant le Rassemblement National,
01:05:02 qui a été le premier parti à participer à la réunion.
01:05:05 – On peut totalement vouloir soutenir le peuple gazaoui,
01:05:10 parce que ce qui se passe aujourd'hui, la bande de Gaza,
01:05:13 est un enfer pour eux.
01:05:15 Tout en étant opposé au Hamas et en voulant la destruction du Hamas.
01:05:19 On peut faire les deux.
01:05:21 Et demain, on peut totalement être, de ce rassemblement,
01:05:25 contre l'antisémitisme et pour la République,
01:05:29 en soutien au peuple israélien qui a droit à la sécurité et à la paix,
01:05:33 tout en contestant la politique de Benjamin Netanyahou,
01:05:38 qui a en partie amené aussi à une situation bloquée au Proche-Orient.
01:05:42 Mais on en rediscutera.
01:05:44 – Avec plaisir.
01:05:45 On fait le point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot tout de suite.
01:05:49 – Au 36ème jour de guerre entre Israël et le Hamas,
01:05:52 une manifestation pour un cesser le feu a donc lieu à Paris cet après-midi.
01:05:56 Un rassemblement à l'appel de la France insoumise,
01:05:58 débuté à 15h, place de la République.
01:06:00 Parmi les manifestants, Mathilde Panot, Louis Boyer ou encore Éric Coquerel.
01:06:05 Sur place, la présidente du groupe, Eléphia, à l'Assemblée,
01:06:08 est par ailleurs revenue sur les propos polémiques de David Guiraud en Tunisie,
01:06:12 concernant Israël, je vous propose de l'écouter au micro de Charles Pousseau.
01:06:16 – Je n'ai pas eu le temps de regarder la conférence qui a été tenue à Tunis,
01:06:21 j'ai vu ce que certains médias ont dit,
01:06:23 David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
01:06:27 n'a jamais minimisé ce qui s'était passé par les crimes de guerre perpétrés par le Hamas.
01:06:32 Et David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
01:06:36 est sur un seul mot d'ordre, avec une seule boussole,
01:06:38 qui est celle de la paix, du cesser le feu immédiat,
01:06:41 le retour à une solution politique à deux États et de libération des otages.
01:06:45 – Outre Manche également, des dizaines de milliers de Londoniens
01:06:49 sont dans la rue pour réclamer un cesser le feu à Gaza,
01:06:52 un rassemblement sous haute surveillance.
01:06:54 La police s'attend à la présence de plus de 100 000 manifestants.
01:06:57 Si elle est autorisée, cette marche se tient contre l'avis du gouvernement britannique
01:07:02 qui l'a jugée irrespectueuse en ce week-end de commémoration.
01:07:06 Car oui, autre événement majeur de ce 11 novembre,
01:07:09 nous célébrons le 105e anniversaire de l'armistice de 1918 à Paris.
01:07:14 Les hommages ont commencé par un dépôt de gerbe devant la statue de Clémenceau
01:07:19 sur l'avenue des Champs-Elysées.
01:07:21 Le président de la République s'est ensuite recueilli sur la tombe du soldat inconnu
01:07:25 sous l'arc de triomphe, avant de raviver la flamme du souvenir
01:07:28 qui célèbre, elle, ses 100 ans.
01:07:31 Des commémorations au cours desquelles le chef de l'État a été interpellé
01:07:36 au sujet de la grande marche civique contre l'antisémitisme.
01:07:40 Le cortège se lancera demain à 15h de l'esplanade des Invalides,
01:07:44 mais sans le président de la République.
01:07:46 Emmanuel Macron affirme qu'il sera présent par le cœur et par la pensée.
01:07:51 Monsieur le Président, je suis contente de vous serrer la main,
01:07:54 mais je voudrais quand même vous dire qu'en tant qu'arrière député de Dreyfus,
01:07:57 je suis un petit peu déçue que vous ne veniez pas à la manifestation.
01:08:00 Je n'ai jamais été à une manifestation quelquefois.
01:08:03 Ah d'accord, c'est ça la raison.
01:08:05 Je sais que vous n'êtes pas antisémite de toute manière, je sais.
01:08:07 J'espère que je n'ai pas besoin de donner mon prêt, justement.
01:08:10 Exactement, exactement.
01:08:11 Mais je pense que mon rôle est plutôt d'attirer l'unité du pays
01:08:13 et d'attirer sur les valeurs, et je suis en action.
01:08:15 On vous remercie pour ça, et pour la guerre aussi en Israël.
01:08:19 Mon rôle est de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire,
01:08:22 et d'agir.
01:08:24 Sinon je ne serais manifesté que quelques semaines.
01:08:26 C'est vrai, c'est vrai, vous avez raison.
01:08:28 Dans tous les cas, on sait que vous serez avec nous par le cœur.
01:08:30 Je serai par le cœur et la pensée.
01:08:32 J'aurai l'occasion dans les prochaines heures de me dire.
01:08:34 Alors la présence du président de la République,
01:08:37 telle oeuvre immordiale lors de la marche de demain.
01:08:40 Thomas Bonnet et Pierre-François Altarmat vous ont posé la question.
01:08:43 Ce n'est pas le genre de truc où c'est absolument obligatoire non plus.
01:08:47 Je ne sais pas, comme s'il n'y ait pas c'est un gros scandale.
01:08:51 Mais par contre oui, s'il y est c'est un bonus on va dire.
01:08:54 Je ne pense pas que ce soit un message en soi.
01:08:56 Je pense qu'il a d'autres priorités peut-être.
01:08:59 Mais c'est toujours difficile après de choisir bien sûr ses priorités.
01:09:03 Je pense qu'il a un emploi du temps assez rempli.
01:09:05 Après bien sûr ça aurait pu être un message assez fort.
01:09:08 Il ne faut pas que ça représente la publique.
01:09:10 Ce n'est pas se montrer dans une marche.
01:09:12 Surtout pour qu'il rentre à France, il doit y être.
01:09:15 Là c'est obligatoire pour lui d'y être.
01:09:17 Dans le reste de l'actualité, le Pas-de-Calais toujours sous l'eau.
01:09:22 L'accalmie prévue jusqu'à demain après-midi est en cours.
01:09:25 La décrue s'amorce.
01:09:27 Le département est tout de même maintenu en vigilance rouge en raison des crues.
01:09:31 10 000 sinistrés font désormais face aux dégâts.
01:09:34 Reportage à Saint-Léonard de Corentin Abreuilhau et Jules Bedaud.
01:09:38 Le récit est signé Dounia Tengour.
01:09:40 Des rues submergées par les eaux.
01:09:46 Des habitants bloqués dans leurs maisons.
01:09:48 À Saint-Léonard dans le nord Pas-de-Calais, les dégâts restent considérables.
01:09:52 Malgré la décrue, les riverains ne parviennent pas à cacher leur inquiétude.
01:09:56 C'est dur, c'est dur, c'est dur.
01:09:58 On est impuissants face à ça.
01:10:01 On nous renonce des crues début de semaine.
01:10:04 Donc on ne sait pas quoi faire.
01:10:06 Fortement touchés par les inondations, les commerçants tentent tant bien que mal de nettoyer leurs magasins.
01:10:13 Aspirateur, un coup de jet d'eau aussi en même temps pour dégraisser, enfin dégraisser.
01:10:18 Pour retirer la boue et puis on évacue tout vers l'extérieur.
01:10:23 Les sinistrés gardent néanmoins espoir.
01:10:26 La volonté à continuer, à se redresser, à redémarrer mais bon...
01:10:31 En espérant que ce soit la dernière, la dernière crue.
01:10:34 Pour l'heure, plus de 50 communes ont déposé un dossier pour être reconnus en catastrophe naturelle.
01:10:40 C'est la fin de ce journal. Je vous donne rendez-vous à 16h30 pour un prochain point sur l'actualité.
01:10:45 Merci Isabelle, à tout à l'heure.
01:10:48 J'ajoute d'ailleurs qu'il y a quelques secondes, l'Elysée vient de communiquer que le président Emmanuel Macron s'exprimera juste avant la manifestation de demain.
01:10:56 Ça ne veut pas dire Olivier Dardigolle, comme vous l'aviez imaginé, et ça reste encore possible, qu'il participera à cette marche.
01:11:01 Pour l'instant, il a décliné l'invitation, en tout cas il a refusé de s'y inviter.
01:11:06 En revanche, il s'exprimera, il prendra la parole, selon l'Elysée, juste avant cette marche qui démarrera demain à 15h.
01:11:12 Et nous serons en émission spéciale dès midi sur l'antenne de CNUS pour faire vivre tous ces moments.
01:11:17 Des moments qui ont été assez polémiques et dont d'ailleurs la semaine a été phagocytée par le clivage politique,
01:11:23 alors que ce doit être une manifestation d'union nationale.
01:11:26 C'est la présence du RN aussi qui a semblé déranger la France insoumise, la majorité.
01:11:31 Les Français, en revanche, sont dans notre avis, si on en croit un sondage IFOP,
01:11:35 ils sont 71% à penser que le RN a tout fait, a tout à fait sa place ce dimanche à cette marche civique.
01:11:42 Explication de Dunia Tengour.
01:11:44 Depuis plusieurs jours, la présence des élus du RN à la marche contre l'antisémitisme divise la classe politique.
01:11:54 Pour les Français, la vie semble plus affirmée.
01:11:56 Selon un sondage IFOP, les Français sont favorables à 71% à la présence du RN à la marche contre 29%,
01:12:04 qui plaident pour l'exclusion des élus du parti présidé par Jordan Bardella.
01:12:08 Parmi ceux qui pensent que tout le monde a sa place au sein de cette marche, y compris le RN,
01:12:14 on retrouve 74% des partisans des Républicains ou encore 61% des partisans de la France insoumise.
01:12:20 Pour de nombreux Français, cette marche civique doit avant tout dépasser les clivages politiques.
01:12:25 Les différences politiques n'ont rien à voir avec le fait de manifester pour faire connaître son opinion.
01:12:31 Sur le plan pratique, malheureusement, on sait que tous les moyens sont bons pour pouvoir se tirer dans les pattes et pour faire campagne.
01:12:38 Les divisions autour de la présence du RN dans le cortège restent d'autant plus vives qu'à gauche de l'échiquier politique,
01:12:45 on continue de douter des positions du parti sur l'antisémitisme.
01:12:49 Pour cette raison, les sympathisants du PS par exemple sont 52% à vouloir exclure les élus du RN de la marche.
01:12:59 Olivier Dardigolle, le RN a-t-il sa place dans cette manifestation ?
01:13:03 Et refuser de manifester aux côtés du RN n'est-il pas antidémocratique si on considère que c'est un parti de droit ?
01:13:10 De toute façon, personne ne peut interdire la manifestation à un parti politique qui a des élus à l'Assemblée Nationale, dans les territoires.
01:13:20 On peut par contre décider de ne pas manifester à côté des représentants du RN.
01:13:28 Je trouve que cette séquence a été trop politisée, elle a été abîmée malheureusement.
01:13:34 J'espère que ça n'aura pas une incidence sur le niveau de mobilisation demain.
01:13:40 Après, le débat a été relancé par la responsabilité même du premier dirigeant du RN,
01:13:49 qui a contesté le fait que les propos passés de Jean-Marie Le Pen étaient des propos antisémites.
01:13:54 Il a remis une pièce dans la machine, j'ai envie de dire.
01:13:57 Il a d'abord dit que Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite,
01:14:00 et ensuite sur notre antenne il a expliqué que c'était une maladresse de sa part,
01:14:04 qu'il s'était sans doute mal fait comprendre,
01:14:06 et que Jean-Marie Le Pen ayant été condamné à l'époque pour avoir tenu des propos antisémites,
01:14:11 en effet il a reconnu que c'était une maladresse.
01:14:15 Après il y a le président du CRIF de mémoire qui a dit que peut-être que le RN n'avait pas sa place dans cette manifestation.
01:14:22 L'association des étudiants juifs de France, d'autres encore.
01:14:27 Mais je trouve vraiment que la petite musique à consister à dire
01:14:31 "si le RN y va, on n'ira pas" n'a pas été une bonne stratégie.
01:14:38 Je pense que depuis des années, ceux qui veulent s'opposer au RN sont en échec sur un aspect purement moral,
01:14:49 sur le "non pas sarane", sur le retour du fascisme.
01:14:53 C'est d'une certaine manière une paresse intellectuelle que d'en être resté statufié à ces éléments-là,
01:14:59 qui ont pu exister par le passé.
01:15:01 Si on veut une contre-offensive sérieuse sur le plan politique et idéologique concernant le RN,
01:15:07 il y a beaucoup de choses à dire, plutôt que, j'ai envie de dire, ressortir la moulette de la lutte antifasciste.
01:15:16 Mais moi, ça fait quelques années que je dis que la gauche est dans une impasse concernant cette stratégie,
01:15:21 et dans un échec, pour tout dire, et qu'il faudrait passer à autre chose.
01:15:26 Cela veut dire que le RN n'est pas ou n'est plus le Front National ?
01:15:30 C'est ce que semblent oublier peut-être les détracteurs du RN aujourd'hui,
01:15:34 en brandissant en permanence les relents du passé, Jean-Méssiaen ?
01:15:39 Moi, vous savez, je pense moins au RN qu'à ses électeurs.
01:15:44 Les électeurs du RN, c'est 13 millions de Français.
01:15:48 13 millions de Français.
01:15:50 Donc, qu'est-ce qu'on est en train de dire ?
01:15:52 Que vous avez en France 13 millions d'antisémites qui puent des pieds,
01:15:55 et auprès de quels il ne faudrait pas manifester ?
01:15:58 Mais comment le prennent ces gens ?
01:16:00 Tous ces progressistes qui nous donnent des leçons de tolérance, d'humanisme, de respect, de vivre ensemble,
01:16:06 comment peuvent-ils, en fait, ostraciser ?
01:16:09 Et qui sont-ils pour ostraciser 13 millions de Français, enfin ?
01:16:14 En plus, qui organise la manif ?
01:16:16 Ceux qui organisent la manif, ce sont à la fois la droite qui a gouverné la France pendant 40 ans,
01:16:22 et également une partie de la gauche qui a co-gouverné la France pendant 40 ans.
01:16:27 N'est-ce pas à ces parties-là que l'on doit la situation à laquelle on est arrivé ?
01:16:33 Ce cafarnaum de haine multiple qu'est devenue la France aujourd'hui,
01:16:37 qui a introduit le loup dans la bergerie à nouveau, le loup de l'antisémitisme ?
01:16:43 Qui a réveillé la bête immonde par une politique migratoire délirante,
01:16:47 par un droit du sol incroyable, invraisemblable,
01:16:50 et par une politique de naturalisation ubuesque ?
01:16:53 Qui a réveillé l'antisémitisme ?
01:16:55 Donc ce sont ces gens-là qui, aujourd'hui, après avoir tout fait pour réveiller la bête immonde de l'antisémitisme,
01:17:00 se drapent des oripeaux de la lutte contre ce qu'ils ont provoqué,
01:17:05 en ostracisant des gens qui, pour le coup, eux, n'ont jamais gouverné la France.
01:17:10 Mais on est chez les fous. Imaginez qu'en août 1944,
01:17:13 vous avez tous les ministres de la Collaboration qui veulent remonter les Champs-Elysées
01:17:17 en excluant les gaullistes et la résistance.
01:17:21 Et les communistes.
01:17:22 Et les communistes.
01:17:23 Vous l'avez oublié.
01:17:24 Non mais quand je dis la résistance, c'est la résistance et protéiforme.
01:17:27 Voilà. Cette image-là de ceux qui paradent en tête d'un phénomène,
01:17:33 non seulement qu'ils ont contribué à installer,
01:17:35 mais dans lequel ils coopèrent et collaborent tous les jours,
01:17:38 c'est exactement toute proportion gardée, le même tableau.
01:17:41 Je crois que, compte tenu des résultats de leur politique et de la haine,
01:17:46 qu'ils ont ravivé et rallumé un antisémitisme à notre âge,
01:17:49 je pense qu'ils auraient mieux fait de se faire discret
01:17:51 et de respecter toutes les sensibilités politiques.
01:17:53 Dans cette manifestation demain, politisée,
01:17:55 et ça va peut-être se retourner contre le succès de cette manifestation,
01:17:59 on verra comment va réagir la population et les manifestants qui vont s'y présenter.
01:18:04 C'est vrai que les personnalités artistiques, notamment,
01:18:06 ne se sont pas non plus mobilisées,
01:18:08 n'ont pas annoncé leur présence,
01:18:09 mais on aura peut-être des bonnes surprises demain.
01:18:12 Mais dans cette manifestation, faut-il arborer ce fameux hashtag "Je suis juif",
01:18:17 comme ça avait été le cas il y a quelques temps avec "Je suis Charlie".
01:18:19 Faut-il le dire, même si on ne l'est pas ?
01:18:21 Est-ce que ça doit être un slogan, une revendication ?
01:18:24 Pour le président de la conférence des imams de France, Hassen Chalgoumi,
01:18:27 ce sera le cas, pour dire haut et fort que la haine et l'antisémitisme
01:18:31 n'ont pas leur place en France, écoutez.
01:18:33 Comme il y a quelques années, 2015, j'étais parmi les premiers à dire
01:18:37 "Nous sommes tous Charlie".
01:18:38 Quand ils ont assassiné Samuel Paty, paix à son âme,
01:18:42 j'ai dit "Je suis Samuel Paty".
01:18:43 Demain, nous sommes tous juifs.
01:18:46 Tout le monde, laïcs, juifs, musulmans, chrétiens, athées,
01:18:51 tous nous sommes pour cette cause.
01:18:53 Parce qu'aujourd'hui, c'est les juifs, demain, je ne sais pas quelle minorité d'autres.
01:18:57 Dans ce cas-là, on arrête d'être divisé.
01:19:00 Vous savez, ce n'était pas un appel politique, c'était un appel citoyen.
01:19:03 Finalement, Olivier Dardigolle, la parole la plus sereine,
01:19:07 la plus pertinente peut-être, c'est ce qu'on vient d'entendre
01:19:11 dans le cadre de cette manifestation.
01:19:12 C'est ce qu'on devrait entendre tout le temps.
01:19:14 L'imam de Bordeaux, il faut rappeler que demain, c'est un combat universaliste.
01:19:19 C'est-à-dire que ça ne concerne pas que le soutien aux juifs, aux Français juifs,
01:19:25 à la communauté juive.
01:19:26 Ce n'est pas ça, demain.
01:19:28 C'est-à-dire qu'à partir de ce soutien, c'est l'ensemble de l'humanité commune.
01:19:33 C'est un combat universel.
01:19:35 Et c'est ce qu'attendent, je crois, beaucoup nos compatriotes
01:19:39 de la communauté juive en France.
01:19:42 Ils attendent qu'on se serre les coudes
01:19:45 et qu'ils ne soient pas uniquement question de leur dire
01:19:49 "nous sommes à vos côtés", mais d'abord de le démontrer,
01:19:51 d'être très nombreux demain dans la rue.
01:19:54 Je regrette vraiment, vous nous donnez cette information,
01:19:57 le président s'exprime, les discours, c'est bien,
01:19:59 mais maintenant, il faut quelque chose de plus fort que les discours.
01:20:02 Il faut des présences.
01:20:04 Il faut être de chair et de sang dans la rue demain.
01:20:07 Il faut battre le pavé.
01:20:08 Peut-être le président veut rattraper le coup
01:20:10 parce qu'il a annoncé prématurément, sans doute,
01:20:13 qu'il ne participera à cette manifestation.
01:20:15 Mais la dimension universaliste de cette journée,
01:20:19 de cette mobilisation, doit être appelée.
01:20:22 Ce que dit l'imam Chalgoumi, c'est là aussi frapper du coin du bon sens ?
01:20:28 Oui, moi je pense que ça doit être une personnalité
01:20:31 comme l'imam Chalgoumi, vous voyez, qui gère l'islam de France.
01:20:35 Parce que c'est un des rares, sinon le seul imam,
01:20:39 dont le discours soit sans ambiguïté pour la République et pour la France.
01:20:45 Et pour la paix.
01:20:46 Et pour la paix.
01:20:47 Voilà, je pense que la vision que développe l'imam Chalgoumi de l'islam
01:20:53 est une vision compatible avec nos valeurs,
01:20:57 compatible avec la France.
01:20:59 Une vision de l'islam qui est un islam discret,
01:21:02 qui est un islam spirituel, qui n'est pas un islam exhibitionniste,
01:21:06 qui n'est pas un islam revendicatif,
01:21:08 qui n'est pas un islam suprémaciste et agressif.
01:21:11 Et je pense que le pays, dans le contexte actuel
01:21:16 d'exacerbation alter identitaire,
01:21:19 je pense que le discours de l'imam Chalgoumi a une très grande importance.
01:21:22 Par contre, là où je m'interroge, c'est que l'imam Chalgoumi
01:21:25 est sous protection policière, voyez-vous.
01:21:27 Parce qu'il prend des risques par rapport à certains membres de sa communauté
01:21:32 en s'exprimant de cette manière-là.
01:21:33 Exactement, mais pourquoi ?
01:21:34 Si effectivement sa communauté était majoritairement,
01:21:36 comme je l'entends souvent derrière lui,
01:21:38 il ne devrait pas être protégé.
01:21:39 S'il est protégé, c'est peut-être que les choses sont plus complexes que ça.
01:21:41 Et il sera à la manifestation demain, en tout cas,
01:21:43 il participera à cette marche civique, précisons-le,
01:21:46 contre l'antisémitisme.
01:21:48 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants
01:21:50 avec nos invités pour décrypter l'actualité.
01:21:52 A tout de suite.
01:21:54 Bonjour.
01:21:56 L'actualité toujours en direct sur l'antenne de CNews
01:22:00 dans 180 minutes info week-end avec Jean-Méssia, Olivier Dartigolle
01:22:03 pourront nous accompagner avant le flash de 16h30
01:22:06 et d'autres thématiques dans nos débats.
01:22:08 Le point sur la situation au Proche-Orient
01:22:10 et notamment ce conflit entre Israël et le Hamas
01:22:13 avant de retrouver Vincent Farandez, l'un de nos envoyés spéciaux en Israël,
01:22:16 notamment à Haifa.
01:22:18 On va revenir sur les déclarations d'Emmanuel Macron
01:22:20 dans un entretien accordé à la BBC hier.
01:22:22 Le président français qui exhorte Israël
01:22:25 a cessé les bombardements sur Gaza
01:22:28 puisque meurent des populations civiles.
01:22:30 On écoute.
01:22:31 J'ai été l'un des premiers à appeler le Premier ministre
01:22:37 et le président israélien après l'attaque terroriste du 7 octobre.
01:22:40 Nous condamnons clairement cette attaque terroriste
01:22:45 effectuée par un groupe terroriste
01:22:47 et nous soutenons Israël dans sa défense.
01:22:51 Mais dès le premier jour,
01:22:53 nous avons dit que la démocratie doit être guidée
01:22:56 par le respect des règles internationales
01:22:59 et jour après jour, nous avons vu des civils bombardés à Gaza.
01:23:07 Je pense que la seule solution que nous avons,
01:23:13 c'est un cessez-le-feu.
01:23:15 C'est impossible d'expliquer que nous voulons combattre le terrorisme
01:23:18 tout en tuant des innocents.
01:23:21 Déclaration du chef de l'Etat français hier sur la BBC.
01:23:26 On va retrouver en direct l'un de nos envoyés spéciaux,
01:23:28 Vincent Farandez, aux côtés de Sacha Robin.
01:23:30 Merci de nous rejoindre.
01:23:31 Vous êtes en direct d'Haïfa.
01:23:32 Vincent Farandez, avant de faire le point avec vous
01:23:35 sur les différents combats et sur le front
01:23:37 entre la frontière entre Gaza et Israël,
01:23:40 les déclarations d'Emmanuel Macron
01:23:42 ont-elles eu un retentissement en Israël
01:23:45 puisque le président français demande à Al-Sahal d'arrêter les bombardements ?
01:23:48 Oui, première réaction, c'est celle du Premier ministre Benyamin Netanyahou
01:23:54 qui a dit que le Hamas devait prendre la responsabilité
01:23:59 des pertes civiles dans la bande de Gaza.
01:24:02 C'est la réponse de Benyamin Netanyahou à Emmanuel Macron hier soir.
01:24:05 Ici, nous sommes à Haïfa.
01:24:07 Vous savez, c'est une ville dans le centre du pays
01:24:10 qui est en dehors des alertes à la roquette très recurrentes
01:24:15 à la fois dans le sud et dans le nord.
01:24:17 Donc une ville à peu près épargnée par tous ces combats.
01:24:19 Mais néanmoins, ici, la population est très déçue des propos d'Emmanuel Macron.
01:24:25 Je vous propose d'écouter certaines personnes
01:24:27 que nous avons rencontrées cet après-midi.
01:24:29 Les Israéliens doivent se protéger.
01:24:32 Le Hamas se sert d'eux.
01:24:36 Mais Israël n'a pas mérité tout ça.
01:24:40 On n'a pas mérité ça.
01:24:42 Et justice doit être faite.
01:24:44 Nous considérons qu'aucun bébé, aucune femme, aucun innocent ne devrait mourir.
01:24:50 Mais c'est très compliqué car ils les utilisent comme des boucliers.
01:24:55 On espère que cela ne s'arrêtera pas là.
01:24:58 Nous devons faire la guerre et la gagner.
01:25:01 Je pense que cette déclaration pose problème.
01:25:04 Je pense qu'Israël fait tous les efforts possibles
01:25:06 pour éviter de tuer des enfants et des innocents.
01:25:08 Et si cela arrive, ce n'est pas intentionnel.
01:25:11 Vous l'entendez, la population fait bloc
01:25:14 derrière son Premier ministre, derrière l'armée israélienne également.
01:25:18 Les médias, quant à eux, n'en parlent pas réellement.
01:25:20 Ils évoquent ces échanges entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
01:25:24 Mais n'en font pas pour autant une polémique.
01:25:26 Et puis enfin, nous avons pu rencontrer également une habitante de Haïfa
01:25:29 qui nous a dit en off, tout à l'heure, c'est-à-dire sans la caméra,
01:25:32 que c'était aussi une manière de garder cette opinion publique
01:25:36 largement favorable à cette opération militaire dans la bande de Gaza.
01:25:39 Vincent Ferrandez en direct d'Haïfa avec Sacha Robin.
01:25:43 Juste une petite réaction Olivier Dardigolle,
01:25:45 tout de même sur ces déclarations d'Emmanuel Macron,
01:25:47 qui semble se détacher après ces prises d'opposition, immédiatement,
01:25:50 lorsque, après le 7 octobre, Israël a décidé de déclarer la guerre au Hamas.
01:25:54 Il semble se détacher un tout petit peu,
01:25:56 ou modifier un tout petit peu son logiciel, son mode de communication
01:26:00 sur l'engagement aux côtés d'Israël.
01:26:03 Si vous prenez la dernière tournée au Proche-Orient d'Emmanuel Macron,
01:26:07 vous retrouvez l'ensemble de ce qu'il a dit là,
01:26:09 sauf qu'il ne dit pas exactement la même chose selon son interlocuteur.
01:26:12 C'est une position que je trouve équilibrée.
01:26:15 D'abord, rappeler qu'Israël a droit à la sécurité,
01:26:18 qu'Israël peut et doit se défendre,
01:26:21 qu'il faut donc la démilitarisation du Hamas,
01:26:24 mettre le Hamas hors d'état de nuire.
01:26:26 Mais bien évidemment, il y a la seconde dimension
01:26:29 qui fait que la population gazaouie,
01:26:31 dans cette enclave dont ils ne peuvent pas sortir,
01:26:34 avec l'une des densités les plus fortes au monde,
01:26:38 fait que bien évidemment les frappes militaires,
01:26:41 les frappes aériennes et les opérations menées
01:26:44 ont un coût concernant la population civile monstrueux.
01:26:48 On parle aujourd'hui de plus de 10 000 morts.
01:26:52 On peut voir l'étendue du désastre,
01:26:55 non pas en suivant les éléments de langage et de la propagande du Hamas,
01:27:00 mais il y a des confrères à vous.
01:27:02 Certains d'ailleurs ont perdu la vie, plus d'une trentaine.
01:27:05 D'anciens fixeurs, ce sont ces personnes de la population
01:27:08 qui facilitent le travail des journalistes quand ils sont présents,
01:27:11 mais aussi surtout le monde des personnels des associations humanitaires,
01:27:16 les médecins, les hospitaliers,
01:27:18 ceux qui opèrent sans aucun moyen, sans produit d'anesthésie,
01:27:22 avec le blocus qui fait qu'on manque de tout aujourd'hui dans la bande de Gaza.
01:27:27 Et donc au bout d'un mois d'opérations militaires,
01:27:31 je ne sais pas exactement où en est l'objectif de guerre
01:27:34 concernant le fait que le Hamas ait reçu des coups ou pas dans son organisation,
01:27:42 mais ce dont on est certain, c'est que le bilan humain
01:27:45 concernant les civils palestiniens qui sont aussi les otages du Hamas,
01:27:49 il est monstrueux.
01:27:51 – Et il y a aussi toute cette communication,
01:27:53 il y a la communication d'Emmanuel Macron,
01:27:55 il y a la communication du Hamas,
01:27:57 et également qui est une communication qui fait parfois un peu basculer,
01:28:01 ou nettement basculer une partie de l'opinion publique,
01:28:04 Jean Messiaen, sur ce conflit.
01:28:06 – Oui, mais je pense à tort, parce que vous savez,
01:28:10 le Hamas, il ne faut pas oublier qu'est-ce que le Hamas.
01:28:13 Le Hamas a beau se draper de la respectabilité de ceux qui ont été élus,
01:28:18 il n'en demeure pas moins que c'est un mouvement terroriste
01:28:21 et un mouvement criminel.
01:28:22 Je vais vous donner un exemple,
01:28:24 les chiffres qui sont avancés des morts et des blessés à Gaza,
01:28:28 nous sont transmis, nous dit-on, par le ministère de la Santé du Hamas.
01:28:33 Mais excusez-moi, le ministère de la Santé d'un mouvement
01:28:36 qui tue, éventre, viole, kidnappe, décapite, met des enfants dans des fours,
01:28:42 ils ont un ministère de la Santé.
01:28:44 Mais alors il sert à quoi ce ministère de la Santé à soigner ?
01:28:46 Pas ceux qu'il tue en tout cas.
01:28:48 Donc comment voulez-vous qu'un tel mouvement
01:28:50 qui a perpétré des crimes aussi abominables, aussi historiques,
01:28:55 s'agissant d'Israël, comment voulez-vous qu'on accorde
01:28:59 une quelconque crédibilité aux informations et aux chiffres
01:29:03 qui sont donnés par un mouvement terroriste ?
01:29:05 C'est quand même invraisemblable qu'on puisse douter
01:29:09 des informations transmises par le gouvernement israélien.
01:29:12 Mais excusez-moi, Israël est une démocratie,
01:29:15 il y a même des journaux de gauche en Israël,
01:29:17 des journaux de gauche qui ont appelé à des manifestations
01:29:19 contre le pouvoir israélien.
01:29:21 Si le gouvernement israélien ou si l'armée israélienne
01:29:23 diffusait de fausses informations, je peux vous dire
01:29:26 qu'à l'intérieur d'Israël, il y a tout un tas de catégories
01:29:29 de profession et de catégories politiques
01:29:32 qui se seraient empressées de les dévoiler.
01:29:35 Ce qui n'est pas le cas du Hamas, puisque le Hamas,
01:29:37 si vous parlez contre, vous êtes tué.
01:29:39 C'est clair.
01:29:40 Donc c'est comme n'importe quel mouvement totalitaire,
01:29:43 évidemment que leurs informations, leurs chiffres,
01:29:45 leurs données sont sujettes à caution pour le moins.
01:29:48 Les débats continuent dans quelques instants,
01:29:49 mais d'abord un point sur l'information avec vous,
01:29:51 Isabelle Piboulot.
01:29:53 105e anniversaire de l'armistice de 1918,
01:29:56 Emmanuel Macron a présidé la traditionnelle cérémonie
01:29:59 d'hommage sur l'avenue des Champs-Elysées,
01:30:01 la place de l'étoile.
01:30:02 Une journée du souvenir dans un contexte international tendu.
01:30:06 Demain se tiendra la marche civique contre l'antisémitisme.
01:30:09 Le chef de l'État n'y participera pas,
01:30:11 mais doit s'exprimer en amont.
01:30:13 Le cortège, lui, s'élancera à 15h de l'esplanade des Invalides.
01:30:17 À Gaza, les bombardements continuent.
01:30:19 Emmanuel Macron exhorte Israël à cesser ses frappes sur les civils.
01:30:23 Dans un entretien à la BBC diffusé hier soir,
01:30:26 le chef de l'État déclare partager la volonté de se débarrasser
01:30:29 du terrorisme, mais pas au détriment des bébés,
01:30:32 des femmes et des personnes âgées tuées.
01:30:35 Et si le président français durcit le ton contre Israël,
01:30:38 cela ne laisse pas Benyamin Netanyahou indifférent.
01:30:41 Le Premier ministre israélien a rétorqué la responsabilité
01:30:45 des dommages causés aux civils, incombent aux ramasses,
01:30:48 ainsi qu'au groupe État islamique et non à Israël,
01:30:51 entrée en guerre après l'attaque du 7 octobre
01:30:53 et la prise en otage de plus de 200 Israéliens.
01:30:56 Benyamin Netanyahou ajoute que les crimes commis aujourd'hui
01:30:59 par les organisations terroristes à Gaza seront commis demain,
01:31:03 à Paris, à New York et dans le monde entier.
01:31:06 Voilà sur le point de l'actualité.
01:31:08 A la suite avec vous Lionel.
01:31:10 Merci Isabelle. 17h pour le prochain rendez-vous
01:31:12 avec l'information sur l'antenne de CNews.
01:31:14 Avant d'évoquer l'actualité aussi en France,
01:31:17 à Lyon notamment, où un lycée a été visé par de nombreux tirs de mortiers,
01:31:20 juste une petite prolongation de notre débat, Jean-Mésia,
01:31:23 sur les propos et sur l'interview que le président,
01:31:26 le chef de l'État Emmanuel Macron a accordé à la BBC
01:31:29 et qui exhorte donc Israël à cesser les bombardements
01:31:32 sur la population civile de Gaza.
01:31:34 Écoutez, une fois n'est pas coutume,
01:31:36 je n'ai pas l'habitude de citer Jacques Attali,
01:31:39 que tout mot pose sur le plan politique à lui,
01:31:42 mais il répond au président de la République,
01:31:44 puisqu'il dit "question simple, aurait-il fallu cesser les combats
01:31:47 entre l'Allemagne nazie, la laisser exister,
01:31:49 faire fonctionner les camps de la mort et prospérer à travers les siècles
01:31:52 pour ne pas prendre le risque de toucher un seul civil allemand ?"
01:31:55 Voilà la question que pose Jacques Attali à Emmanuel Macron
01:32:00 suite à ses déclarations.
01:32:01 Donc je pense que c'est assez clair.
01:32:03 Et Jacques Attali, on ne peut pas suspecter
01:32:05 d'être hostile à l'idéologie d'Emmanuel Macron,
01:32:09 c'est même l'une de ses infrastructures,
01:32:11 donc ça pose question.
01:32:13 D'autres débats, vous voulez réagir Olivier Dardenne ?
01:32:15 Oui, quand Joe Biden, qu'on ne peut pas soupçonner
01:32:18 de ne pas être proche du gouvernement israélien,
01:32:22 dit à Benjamin Netanyahou "ne faites pas comme nous
01:32:26 après le 11 septembre",
01:32:28 c'est-à-dire qu'il faudra bien aller vers une solution politique.
01:32:34 Alors bien sûr, la frontière est ténue
01:32:37 entre ce qui relève d'un État israélien qui se défend
01:32:40 et qui a le droit, comme je l'ai dit à la Défense,
01:32:42 à des massacres de populations civiles
01:32:45 qui relèvent de crimes de guerre
01:32:47 qui n'ont que trop duré et auxquels il faut mettre fin.
01:32:50 Parce qu'il s'agit bien de vie aussi.
01:32:52 Donc il faudra, à un moment donné,
01:32:55 le processus de guerre devra s'arrêter.
01:32:57 La solution politique devra émerger.
01:33:00 Certainement pas avec les interlocuteurs d'aujourd'hui d'ailleurs.
01:33:03 Parce qu'il y a aussi beaucoup de personnes
01:33:05 qui ont joué le Hamas contre l'autorité palestinienne
01:33:08 pour l'affaiblir.
01:33:09 Il faudra que la société israélienne,
01:33:12 aujourd'hui le débat politique est très vif
01:33:14 concernant les responsabilités
01:33:16 qui ont amené à un certain nombre de blocages,
01:33:18 notamment la relance inconsidérée
01:33:21 d'un processus de colonisation dans la Cisjordanie,
01:33:23 mais pas que.
01:33:24 Donc moi je souhaite que le plus rapidement possible
01:33:28 on puisse aller vers le processus politique
01:33:30 et vers la solution à deux États.
01:33:31 Très rapidement Jean-Michel.
01:33:32 Rapidement oui.
01:33:33 Les déclarations de Joe Biden, si vous voulez,
01:33:36 doivent être quand même relativisées
01:33:38 par le fait qu'il envoie deux des plus gros portavions
01:33:41 de l'armée américaine sur place,
01:33:43 prêts à faire la guerre, y compris à l'Iran.
01:33:45 Donc vous savez, il faut quand même...
01:33:48 Et au Hezbollah.
01:33:49 Pardon ?
01:33:50 Et au Hezbollah.
01:33:51 Et au Hezbollah.
01:33:52 Joe Biden, encore faut-il qu'il se rappelle
01:33:54 de quelle année date le 11 septembre,
01:33:56 ça c'est la première chose.
01:33:57 Et la deuxième chose, c'est qu'on obtient,
01:33:59 comme disait l'autre, plus de choses
01:34:01 en étant poli et armé qu'en étant poli tout court.
01:34:04 Or là, Biden il est poli et armé,
01:34:06 donc prêt à faire la guerre.
01:34:08 Donc les déclarations, on va dire pacifistes,
01:34:11 doivent quand même être relativisées
01:34:13 à l'aune du rapport de force sur le terrain.
01:34:15 Retour en France avec l'actualité.
01:34:16 À Lyon, hier matin, un lycée a été visé
01:34:18 par de nombreux tirs de mortier.
01:34:20 Fort heureusement, personne n'a été blessé.
01:34:22 Mais il semblerait, selon les premiers éléments d'enquête,
01:34:24 que le proviseur de l'établissement était visé,
01:34:27 récite Augustin Donadieu et Olivier Madinier sur place.
01:34:30 7h25 hier matin, le lycée de la Martinière à Lyon
01:34:34 est pris pour cible.
01:34:35 Une quinzaine d'individus tirent des mortiers d'artifice
01:34:38 sans relâche en direction de l'établissement
01:34:40 et du proviseur.
01:34:42 Des scènes de guérilla urbaine,
01:34:44 menées par une bande de sauvages.
01:34:46 Le proviseur a été visé délibérément.
01:34:48 On a échangé avec lui.
01:34:50 C'est passé vraiment à côté de lui.
01:34:51 Ils l'ont visé.
01:34:52 C'était des tirs tendus.
01:34:53 À moins de 6 mètres.
01:34:54 À moins de 6 mètres.
01:34:55 Alors que le directeur du lycée trouve refuge dans le bâtiment,
01:34:58 les individus mettent le feu à du mobilier urbain
01:35:01 et des trottinettes.
01:35:02 Les caméras de surveillance du lycée
01:35:04 ont permis d'identifier deux personnes,
01:35:06 scolarisées dans l'établissement.
01:35:08 Elles ont été interpellées.
01:35:10 Visiblement, ils semblent se confirmer
01:35:12 que c'est suite à un conseil de discipline
01:35:14 qui est programmé.
01:35:15 C'est une vengeance de cet élève.
01:35:18 À l'heure de la rentrée des classes,
01:35:20 des dizaines d'élèves impuissants ont assisté à l'attaque.
01:35:23 Une scène qui n'est pas nouvelle.
01:35:25 Non, pas du tout.
01:35:26 Là, c'est le troisième vendredi.
01:35:28 Il y en a eu deux avant les vacances.
01:35:30 Là, c'est le troisième.
01:35:31 Déjà l'année dernière, il y avait eu des événements comme ça,
01:35:34 mais pas avec autant de violence.
01:35:38 Effectivement, il y a un an,
01:35:40 une quarantaine d'individus cagoulés
01:35:42 avaient déjà pris d'assaut cet établissement.
01:35:44 Hier matin, une équipe mobile de sécurité
01:35:46 a pris position dans le lycée
01:35:48 pour une durée indéterminée.
01:35:50 Pour en parler avec nous et pour réagir,
01:35:53 Maxime Repère, vice-président national
01:35:55 du Syndicat national des lycées, collèges et écoles et du supérieur,
01:35:58 est avec nous, connecté en direct.
01:35:59 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:36:01 Sans prendre au symbole de l'éducation, de l'enseignement,
01:36:04 semble être désormais un phénomène courant,
01:36:06 en tout cas qui n'est plus exceptionnel.
01:36:08 Et on peut le déplorer, Maxime Repère.
01:36:11 Effectivement, l'exception n'est plus la règle.
01:36:15 On voit malheureusement ce type d'incident
01:36:18 de plus en plus souvent,
01:36:20 à travers justement les médias,
01:36:24 et c'est totalement inacceptable.
01:36:26 C'est totalement inacceptable
01:36:28 que l'école devienne ainsi
01:36:31 le théâtre de scènes particulièrement violentes.
01:36:36 On ne devrait pas voir ces images-là.
01:36:39 On ne devrait pas voir ce type d'incident-là,
01:36:42 qui plus est commis par des élèves de l'établissement,
01:36:47 visiblement en réaction à un conseil de discipline,
01:36:53 d'après les premiers éléments qui m'ont été parvenus.
01:36:58 Donc non, il faut réagir avec la plus grande fermeté,
01:37:01 montrer qu'on ne peut pas s'amuser avec ce type d'acte.
01:37:08 C'est totalement inacceptable.
01:37:10 - Oui, en effet, ces tirs de mortier ont été menés
01:37:13 par un élève apparemment qui voulait se venger d'une sanction.
01:37:16 Quasiment dans le même temps, non loin de Lyon,
01:37:18 à Villeurbanne, dans un lycée professionnel,
01:37:20 c'est une professeure qui a reçu des menaces de mort
01:37:23 puisqu'elle était intervenue au moment d'une algarade
01:37:26 dans les couloirs,
01:37:28 et l'un des élèves lui a promis de la décapiter,
01:37:31 de lui arracher les yeux.
01:37:32 Ça rappelle quand même quelques mauvais souvenirs.
01:37:35 En effet, tout ceci est très inquiétant.
01:37:37 Vous avez l'impression, Maxime Repère,
01:37:39 que dans cette attitude, dans ces réactions épidermiques,
01:37:42 il y a finalement une ressemblance avec le phénomène des émeutiers
01:37:46 qui ont réagi de manière épidermique
01:37:49 et qui ont voulu s'attaquer au symbole de la République.
01:37:52 - Alors, je ne sais pas.
01:37:55 Je n'irai pas jusqu'à faire ce parallèle.
01:37:57 Pour autant, puisque vous l'avez très justement dit,
01:38:02 il y a, nous l'avons observé ces dernières années,
01:38:06 une forme de banalisation de la violence.
01:38:09 Je rappelle qu'on s'en prend de plus en plus à l'école
01:38:12 en tant que symbole,
01:38:14 mais peut-être aussi parce que, quelque part,
01:38:16 il y a une forme d'affaiblissement de l'autorité,
01:38:20 du moins l'autorité qui est censée porter l'école républicaine.
01:38:27 Et donc, on assiste à des collègues
01:38:30 qui se sentent parfois, dans certains lieux,
01:38:35 de plus en plus en difficulté,
01:38:39 avec un sentiment d'insécurité, si vous voulez, grandissant,
01:38:44 parce qu'il y a des violences physiques.
01:38:46 Il y a des actes effectivement très forts, spectaculaires,
01:38:51 tels ces tirs de mortier.
01:38:53 Et puis, vous avez aussi, bien sûr,
01:38:55 toute une violence d'ordre psychologique
01:38:58 qui touche les personnels dans son ensemble,
01:39:01 et pas simplement que les personnels enseignants.
01:39:03 Ici, en l'occurrence, c'était un chef d'établissement
01:39:06 qui était visé.
01:39:07 Donc, on ne peut plus accepter l'inacceptable.
01:39:11 Et normalement, le métier d'enseignant,
01:39:15 comme tout métier dans l'éducation nationale,
01:39:18 doit pouvoir s'effectuer dans un cadre sécurisé
01:39:21 et sécurisant et respectueux de l'intégrité de tous.
01:39:25 On considère donc, à vous écouter, Maxime Repere,
01:39:28 qu'aujourd'hui, les établissements et les personnels scolaires
01:39:31 ne sont plus véritablement en sécurité,
01:39:33 que ce soit avec les menaces d'attentats
01:39:35 ou les violences délinquantes,
01:39:36 comme ça a été le cas récemment à Lyon,
01:39:39 ou les réactions plus qu'épidermiques,
01:39:41 d'ailleurs, des élèves.
01:39:42 Il y a aussi, et j'aimerais avoir votre réaction,
01:39:45 vous avez sans doute entendu ce professeur,
01:39:48 dans le 16e arrondissement de Paris,
01:39:49 ce professeur de philosophie,
01:39:51 qui a posté des messages sur son réseau,
01:39:54 sur ses réseaux sociaux,
01:39:56 à forte consonance antisémite.
01:39:59 Là aussi, c'est très compliqué.
01:40:00 Il y a deux poids, deux mesures.
01:40:01 Si même les professeurs, désormais,
01:40:04 dispensent la haine sur leurs réseaux sociaux,
01:40:07 on ne va pas s'en sortir.
01:40:09 Alors, il faut être bien clair là-dessus.
01:40:12 Je veux dire, un enseignant,
01:40:14 c'est avant tout un être humain.
01:40:16 Et ce que je veux dire par là,
01:40:18 c'est que vous avez des personnes qui commettent des erreurs,
01:40:21 qui commettent des fautes,
01:40:23 et qui doivent être condamnées
01:40:26 pour des actes qui sont répréhensibles,
01:40:29 notamment tout ce qui est appel à la haine,
01:40:32 ou tout ce qui peut, effectivement,
01:40:35 être jugé illégal par la loi.
01:40:39 Donc, effectivement,
01:40:42 moi, si vous voulez, en tant que responsable syndical,
01:40:45 nous ne sommes pas là pour défendre l'indéfendable.
01:40:48 Voilà, donc, s'il y a des actes qui sont répréhensibles,
01:40:53 eh bien, ils doivent être naturellement sanctionnés.
01:40:57 - Et sanctionnés plus durement, en effet.
01:41:00 Merci Maxime Repere de nous avoir accompagné Réaction.
01:41:03 Jean-Mésias, sur cet ensemble,
01:41:05 ce paquet cadeau que je vous propose sur cette semaine,
01:41:07 quand même assez tendu dans le cadre du périmètre scolaire
01:41:11 ou de l'enseignement, entre cette attaque aux mortiers,
01:41:14 on ne peut pas dire autre chose,
01:41:16 ces menaces encore contre des professeurs qu'on veut égorger,
01:41:19 et puis également ce professeur, à l'inverse,
01:41:22 qui diffuse des messages antisémites.
01:41:24 On marche sur la tête, on l'a aussi avec le système scolaire ?
01:41:26 - C'est-à-dire que tout ça est lié.
01:41:28 Je pense que ce ne sont que des épisodes,
01:41:31 des énièmes épisodes de l'ensauvagement de notre pays
01:41:35 par certaines immigrations, il faut le dire,
01:41:38 parce que ce ne sont pas des Kevin et des Matteo,
01:41:40 n'en déplaise à Gérald Darmanin,
01:41:42 qui font ce genre d'actes et qui tirent sur les uns et sur les autres
01:41:46 et sur leur établissement, aux mortiers.
01:41:48 Voilà, nous avons effectivement en France
01:41:51 une sorte de tumeur alteridentitaire
01:41:55 qui, chaque jour, agresse, qui, chaque jour,
01:41:59 viole, vole, frappe, poignarde, lance des mortiers,
01:42:04 harcèle nos forces de l'ordre.
01:42:06 Voilà, et donc tant qu'on n'aura pas traité le mal à la racine,
01:42:10 et ça commence évidemment par la fermeté de la justice,
01:42:13 parce qu'à chaque fois, si on a une justice laxiste,
01:42:17 on ne peut pas, si vous voulez, d'un côté,
01:42:19 ne rien faire contre l'immigration
01:42:21 et l'afflux de certaines immigrations,
01:42:23 en disant qu'on est pris par les traités, etc.,
01:42:26 on ne peut rien faire, donc nos frontières sont ouvertes.
01:42:28 On ne peut rien faire non plus pour punir
01:42:31 les gens qui mettent le bazar et qui commettent des inlégalités,
01:42:34 des actes de délinquance et des actes de criminalité,
01:42:36 parce que vous comprenez, il faut comprendre
01:42:38 que ce sont des gens qui sont des victimes, etc.
01:42:41 Si à chaque étape où on peut mettre un cran d'arrêt
01:42:44 à la dynamique d'ensauvagement dans notre pays,
01:42:47 il y a un renoncement, il y a une capitulation,
01:42:50 il y a une soumission, il ne faut pas s'étonner
01:42:53 que tous les jours, nous ayons ce genre d'épisodes.
01:42:55 Ces gens-là risquent quoi ?
01:42:57 Le cran d'arrêt qu'il faut apposer peut-être, Olivier Dardigolle,
01:43:00 au-delà de l'immigration, qui est le sujet préféré,
01:43:03 on l'a bien compris, évidemment, de Jean Messiaen.
01:43:06 C'est la réalité.
01:43:07 Vous avez raison, puisque vous ramenez à chaque fois
01:43:09 cette thématique sur...
01:43:10 Vous voulez qu'on parle en Paris et qu'on connaît les profils ?
01:43:13 Écoutez, moi je ne les connais pas, les profils, vous les connaissez ?
01:43:15 Moi je les connais, oui.
01:43:16 Très bien, donc ce sont tous des gens qui sont d'origine musulmane ?
01:43:19 Quand on parle de l'immigration, Lionel Rousseau, c'est à la fois...
01:43:23 Vous, vous connaissez les profils de ceux qui ont commis ces...
01:43:26 alors qu'il y a une enquête en ce moment,
01:43:27 vous êtes au cœur de l'enquête, Jean Messiaen.
01:43:28 Je vais vous expliquer.
01:43:29 Quand on parle d'immigration, dans l'immigration,
01:43:32 il y a des gens qui sont devenus français, encore une fois,
01:43:34 par le délirant droit du sol et droit de la nature.
01:43:36 Oui, mais vous avez cité les prénoms, Kéry, etc.
01:43:38 Ensuite, vous avez des immigrés qui sont des immigrés légaux
01:43:42 qui ont des cartes de résident,
01:43:43 et ensuite, vous avez des immigrés clandestins.
01:43:45 Donc tout ça, toute cette...
01:43:47 Et les fauteurs de groupe dont on parle, vous les connaissez ?
01:43:49 Vous connaissez leur identité, leurs origines ?
01:43:51 Bah écoutez, c'est très facile à voir, non ?
01:43:53 Le tir de mortier, vous savez ?
01:43:54 Ah, on les voit, les origines, vous savez ?
01:43:56 On m'a fait le même coup pour le Stade de France.
01:43:58 On m'a fait le même coup pour le Stade de France.
01:44:00 On a prétendu que c'était britannique.
01:44:02 Quelles que soient leurs origines, Olivier Dardigolle,
01:44:03 il ne faut pas sanctionner plus durement, en tout cas,
01:44:05 ceux qui sont en train de faire basculer le système de l'éducation.
01:44:09 Sur le lien, il faut dire la gravité des faits,
01:44:10 puisque c'est des tirs de mortier tendus
01:44:12 qui auraient pu blesser le proviseur,
01:44:14 on lui apporte notre solidarité.
01:44:16 L'institution scolaire n'était pas sans réponse
01:44:18 vis-à-vis de ce profil d'élève qui semblait poser problème,
01:44:22 puisque le conseil de discipline,
01:44:24 d'après ce que j'ai pu lire, allait conclure à son exclusion.
01:44:27 Bon, maintenant, on a basculé dans autre chose,
01:44:30 dans une indispensable judiciarisation de ce qui s'est passé,
01:44:33 en espérant que la réponse de la justice soit forte et rapide,
01:44:37 parce que ce qui s'est passé, la qualification de cet acte,
01:44:39 relève de mise en danger de la vie d'autrui.
01:44:42 Donc là, on bascule dans autre chose.
01:44:44 Il y a 60 000 établissements scolaires dans notre secondaire,
01:44:48 dans notre pays.
01:44:50 Il faut aussi parler d'eux, à savoir les établissements
01:44:53 où action, réaction, j'aime mieux dire,
01:44:56 c'est-à-dire où l'équipe pédagogique est soudée,
01:44:59 où les profs ne baissent pas la tête,
01:45:02 ne s'autocensurent pas quand même,
01:45:05 malheureusement, certains le font,
01:45:06 où les proviseurs ou principaux tiennent leur équipe,
01:45:10 et où quand il y a des choses qui ne fonctionnent pas,
01:45:13 des décisions rapides sont prises,
01:45:15 les parents sont convoqués, etc.
01:45:17 Parce qu'on ne peut pas rendre hommage au monde enseignant
01:45:21 uniquement quand ce monde enseignant vit des drames.
01:45:24 Il faut aussi dire qu'on a encore dans notre pays
01:45:27 des héros du quotidien qui partent le matin
01:45:29 et qui font le cours jusqu'au soir et qui tiennent bon.
01:45:32 Et je trouve qu'on devrait faire davantage de reportages,
01:45:36 d'enquêtes sur ces établissements où les choses sont tenues
01:45:40 et se passent bien et vont dans la bonne direction.
01:45:42 Quand bien même, il fallait bien évidemment parler
01:45:44 de ce qui s'est passé à Lyon.
01:45:46 Évidemment, c'est un fait d'actualité.
01:45:48 Merci de nous avoir accompagné.
01:45:49 Merci Olivier Dardigolle, merci Jean-Michel.
01:45:51 C'est déjà fini absolument, enfin ce n'est pas fini totalement,
01:45:53 puisque dans un instant punchline avec Olivier de Cairenfleck, bien sûr.
01:45:57 Et demain, vous n'oubliez pas, journée spéciale
01:45:59 sur l'antenne de CNews dès midi,
01:46:01 pour vous accompagner dans cette marche civique
01:46:03 contre l'antisémitisme tout au long de la journée en direct spéciale.
01:46:08 Merci de nous avoir accompagné. Bonne soirée.
01:46:10 ♪ ♪ ♪

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