Et.

  • l’année dernière
Une respiration, un soir torride, une survie, un peu d’eau fraîche.
Les choses simples font tant de bien, le chat de mon voisin groggy, chasser ont verra demain, semble dire le regard du félin alangui.
Le soleil disparu ou presque, ciel bleu sans espoir.
C’est l’été bon Dieu !
Voilà que je me fâche contre mon désarroi caniculaire, je me surprends à penser au général hiver.
Transcription
00:00 Une respiration, un soir torride, une survie, un peu d'eau fraîche,
00:06 Les choses simples font tant de bien.
00:08 Le chat de mon voisin groguit, chassé on verra demain,
00:12 Semble dire le regard du félin à Languy.
00:16 Le soleil disparu ou presque, ciel bleu sans espoir.
00:21 C'est l'été, mon Dieu !
00:23 Voilà que je me fâche contre mon désarroi caniculaire.
00:27 Je me surprends à penser au général hiver, jamais content !
00:33 Il envâte ainsi de nos vies, sudacieux à ne savoir que faire.
00:38 Même mes idées sont ralenties, manque d'énergie.
00:42 Seul mon stylo reste agile et impose à mon esprit une gymnastique littéraire.
00:50 Combat entre deux entités si différentes, si proches, meilleurs ennemis.
00:56 Mon corps m'échappe, s'évapore, panique à bord.
01:01 J'ouvre mon frigo pour, devinez, folie d'une planète brûlante,
01:07 De l'herbe jaunie d'une terre craquelée, les ruisseaux se tarissent à bas bruit.
01:13 L'humain criminel de l'aise majesté et les poissons le ventre retourné.
01:20 Voici le temps de faire, quoi au juste, peut-être un peu plus d'éoliennes,
01:26 De barrages en mer, de consolidation de nos traits de côte.
01:30 Sans doute faudrait-il moins consommer.
01:34 Les vitrines de mon quartier revendiquent jours de soldes.
01:38 Et les vieux crèvent dans leurs maisons de retraite.
01:41 Et nos étés au degré accéléré ravagent notre humeur.
01:46 Sècheresse au pied de nos glaciers, c'est l'enfer dans le fond de nos vallées.
01:52 L'eau boue nos corps en délicatessence.
01:55 Mais tout va bien, Madame la Marquise.
01:59 Pauvre air que nous sommes à la climatisation en bandoulière.
02:04 L'atmosphère, on verra plus tard.
02:07 Les forêts brûlent là-bas en Amérique du Nord.
02:11 L'on peut toujours se rassurer, c'est un autre continent, d'autres mœurs.
02:16 On réglera le tout à coup de canadaires de désespoir.
02:21 L'orage ne suffit plus à calmer la météo.
02:24 La température a du tempérament surchauffe.
02:29 Même les lézards se mettent à l'ombre.
02:32 Les glaces fondent, le marchand crie, ce n'est pas de ma faute.
02:38 Il oublie que l'on fait du froid avec, devinez, et mon thermomètre rend l'âme.
02:45 [Musique]