Une journée banale, rien à en dire ce laissé porter par le vent, les événements.
Le minuscule chien de mon voisin me fait la guerre à chaque fois qu’il me croise, du soleil entre deux nuages.
Fait-il beau, mauvais, froid, chaud ?
Tout est incertain et me rassure, perplexité.
Le printemps avance à pas compté, l’hiver traîne des pieds et tonnes de toute sa rigueur, les arbres fruitiers pleurs.
Les bourgeons font la grimace et sortent leurs petites laines, demoiselle grenouille refuse de chanter devant un parterre aussi austère.
Le minuscule chien de mon voisin me fait la guerre à chaque fois qu’il me croise, du soleil entre deux nuages.
Fait-il beau, mauvais, froid, chaud ?
Tout est incertain et me rassure, perplexité.
Le printemps avance à pas compté, l’hiver traîne des pieds et tonnes de toute sa rigueur, les arbres fruitiers pleurs.
Les bourgeons font la grimace et sortent leurs petites laines, demoiselle grenouille refuse de chanter devant un parterre aussi austère.
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00:00 Une journée banale, rien à en dire, se laisser porter par le vin les événements.
00:07 Le minuscule chien de mon voisin me fait la guerre à chaque fois qu'il me croise.
00:12 Du soleil entre deux nuages, fait-il beau, mauvais, froid, chaud ?
00:18 Tout est incertain et me rassure perplexité.
00:22 Le printemps avance à pas compter, l'hiver traîne des pieds, tonne de toute sa rigueur.
00:29 Les arbres fruitiers pleurent, les bourgeons font la grimace et sortent leur petite laine.
00:36 Demoiselle grenouille refuse de chanter devant un parterre aussi austère.
00:43 Va crème à bronzer ce languis, il fait gris dans ton placard.
00:48 Marmonne, la bonne dame, autant aller.
00:51 Décidément, rien ne va, j'en souris de plaisir.
00:56 C'est une journée à musarder, divaguer, prendre un thé,
01:00 se faire peur en relisant les contes des frères Grimm, voleurs d'histoire.
01:06 Charles Perrault les remercie de mettre de la modernité dans ces vieux grimoires,
01:12 ces rêves, ou devrais-je dire ces cauchemars ?
01:17 Je m'enmitoufle dans un plaid, le croque-mitaine est là.
01:21 Va-t-il poser sa main pesante sur mon épaule ?
01:24 Fragile, lumière tamisée, l'ambiance est importante.
01:30 Une page après l'autre, les existences fantaisistes s'enchaînent.
01:35 Les personnages emplissent mon salon.
01:38 J'étais seul et après un prompt renfort, me voilà tant et tant.
01:45 Dame sorcière gronde, elle est mal assise sur la coudoir de mon canapé.
01:50 Un prince charmant cherche sa belle derrière ma poubelle, magnifique foutoir.
01:57 Mon compagnon à quatre pattes ne semble pas perturbé par tant de vitalité.
02:03 Un ogre que je ne connais ni d'Adam ni d'Ève avale le contenu de mes placards,
02:09 sans proposer un morceau de chocolat au petit chaperon rouge qui bougonne,
02:14 mais reste au demeurant discret,
02:17 car il se souvient que le glouton sans gêne pourrait éventuellement manger un enfant.
02:25 Avant que mon appartement soit sans dessus-dessous, je referme énergiquement le bouquin.
02:31 Par magie, tout revient en ordre, mes chimères envolées.
02:36 L'imagination posée là, dans un tiroir de ce cerveau dérangé.
02:42 Une pluie fine frappe mes carreaux.
02:45 Étrangement, il y a un coin de ciel bleu.
02:48 Dame Nature me dit son originalité.
02:52 Au loin, des promeneurs aux cols relevés,
02:55 depuis les hauteurs de son balcon,
02:58 le petit chien blanc de mon voisin voudrait bien mordre le bas de mon pantalon.
03:04 Nous sommes samedi, et tout va bien.