Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, nouvelle édition spéciale du Meilleur de l'Info consacrée à la situation.
00:05 Évidemment en Israël avec toujours ces images en direct comme tous les soirs de Gaza,
00:10 la ville qui est à nouveau ce soir bombardée.
00:13 Mais il y a eu beaucoup de requêtes qui ont été tirées aussi du côté israélien,
00:17 on en reparlera tout à l'heure, toute la journée d'ailleurs, ça s'est déroulé toute la journée,
00:20 nos reporters ont filmé le résultat et vous allez voir, ça a été assez terrifiant.
00:27 Je salue Régis Le Sommier, directeur de la rédaction d'Omerta, commenter l'actualité avec moi.
00:31 Harry Ebensemoun, bonsoir, vous êtes l'ancien président de la communauté juive de Toulouse
00:36 et président d'Elnet aujourd'hui, European Leadership Network,
00:39 une organisation politique non-partisane qui travaille au renforcement des relations entre l'Europe et Israël.
00:44 Politiquement non-partisane qui oeuvre renforcement des relations effectivement entre l'Europe et Israël.
00:49 Et puis nous sommes avec Yoan qui se trouve dans le sud d'Israël,
00:53 bonsoir, vous êtes sergent réserviste de l'armée israélienne.
00:57 On va vous solliciter dans un instant évidemment pour savoir de quelle manière à la fois vous vous préparez,
01:03 Tzal se prépare à ce qui s'est passé aujourd'hui.
01:05 On va aussi parler un peu de politique française, même beaucoup de politique française,
01:09 parce que j'ai des propos à nouveau de LFI, de Jean-Luc Mélenchon,
01:12 que c'est absolument hallucinant, je ne sais pas si ça vous concerne,
01:14 je ne sais pas si vous souhaitez réagir, mais en tout cas vous aurez l'occasion de le faire.
01:18 Évidemment, l'horreur, c'est peut-être le seul mot qui convient pour parler des attaques terroristes
01:25 contre des civils, des pères, des mères, des enfants.
01:27 L'horreur, ce sont les mots lus par Elisabeth Borne cet après-midi au Sénat.
01:31 La Première ministre a donné un nouveau bilan, des morts français, des disparus,
01:35 enlevés, otages, tués, on ne sait pas, parmi eux des enfants, a dit Elisabeth Borne.
01:40 Je veux avoir un mot particulier pour nos dix ressortissants décédés
01:47 et les 18 dont nous sommes sans nouvelles.
01:50 Parmi eux, plusieurs enfants, probablement enlevés.
01:54 Nous sommes en lien constant avec les familles.
01:56 Depuis samedi, chaque jour, de nouvelles monstruosités commises par les terroristes
02:02 du Hamas et du djihad islamique sont découvertes.
02:06 L'horreur, c'est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes
02:11 et notre soutien doit être total.
02:14 Au nom du gouvernement, je veux dire à nouveau toute ma solidarité
02:18 envers le peuple israélien, envers les victimes, leurs familles et leurs proches.
02:24 Depuis d'ailleurs, le bilan a évolué, on est passé à 11 morts.
02:28 Évidemment, il y a eu une minute de silence très digne au Sénat
02:32 pour les victimes du terrorisme islamiste.
02:34 Aujourd'hui encore, je ne sais pas si ça vous choque, moi ça me choque,
02:38 Mme Borne n'utilise pas le terme de terrorisme islamique,
02:41 je ne sais pas pourquoi, islamiste, elle ne le fait pas.
02:44 Il y a une raison peut-être ?
02:47 Je crois que le gouvernement essaie de...
02:50 A ses raisons, c'est assez difficile de comprendre à ce stade
02:53 pourquoi ils le font et pourquoi ils n'utilisent pas le mot.
02:56 Il y a une peur, il y a une crainte, il y a une envie de faire aussi attention à chaque mot ?
03:01 J'ai l'impression qu'ils l'ont utilisé très régulièrement.
03:05 Terrorisme, oui.
03:06 Terrorisme, islamiste aussi.
03:07 Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque déni,
03:12 en tout cas aujourd'hui il n'y en a plus,
03:14 s'agissant de comment il faut appeler et comment il faut nommer le mal.
03:18 Terrorisme, islamiste, c'est très clair.
03:20 Le Hamas est une organisation terroriste et islamiste.
03:23 Ils l'ont dit souvent, peut-être n'a-t-elle pas suffisamment répété ce jour-là,
03:26 mais je ne crois pas qu'il faille voir là quelque chose de malicieux.
03:28 11 Français morts, 18 peut-être plus otages.
03:31 Je sais que parmi les décédés, il y a Avidane, 26 ans,
03:35 il habitait Bordeaux, il y a Benyamin qui était le fils du rabbin
03:39 d'une importante communauté de l'Essonne.
03:41 Qui sont les autres victimes ? Rien.
03:43 Ce soir, ces blackouts, c'est presque un tabou.
03:47 Est-ce qu'il y a une raison particulière ?
03:48 Dans la religion juive, on sait très bien que les noms sont importants.
03:53 Lorsqu'il ne reste rien, lorsque tout a disparu,
03:56 même la chair, même le corps, il reste le nom pour se souvenir.
03:59 Ce soir, il n'y a même pas un nom, pas une photo, même pas un nom.
04:02 Là encore, je pense qu'il y a eu plus de 1200 morts à l'heure où nous parlons.
04:08 Il y a beaucoup de personnes qu'on n'a pas encore été capable d'identifier.
04:12 D'abord parce qu'ils ont été massacrés dans des conditions absolument abominables.
04:16 Certains ont été brûlés.
04:19 Il faut le temps pour que les autorités fassent le travail d'identification
04:27 pour donner à chacun son nom et que cela se fasse également
04:30 avec le consentement de la famille qui doit être préalablement informée,
04:33 que les obsèques puissent avoir lieu.
04:34 La situation à l'heure où nous parlons en Israël est tragique.
04:37 Il y a des enterrements tout le temps et il y a une peine qui est indescriptible
04:43 avec des familles qui souvent sont sans nouvelles de leur entourement.
04:46 Ça a été une journée d'enterrement, on y reviendra.
04:48 Mais on le disait, le chiffre des victimes et des otages français
04:51 n'est sans doute pas définitif.
04:53 C'est ce que laissait entendre également tout à l'heure le député Meir Habib
04:56 qui représente les Français de l'étranger.
04:58 On va l'écouter.
05:01 Plus de 50 familles ont été prévenues que leurs proches étaient pris en otage.
05:07 Après, à ce stade, on ne connaît pas encore réellement le nombre de victimes.
05:12 Il y a des conteneurs entiers avec des bouts, des bras, des têtes.
05:17 Le papa d'Avidane m'a raconté des scènes terribles lorsqu'il a été identifié
05:23 le corps de son fils, il pleurait, il n'y arrivait pas, mais il est médecin.
05:27 Et ce sont des choses qui ne sont pas humaines.
05:30 Même les animaux, je crois, ne vont pas jusque-là.
05:33 Et donc, vous pouvez comprendre qu'à ce niveau-là, on sait qu'il y a des disparus,
05:37 mais on ne sait pas s'ils sont morts ou s'ils sont en otage.
05:41 C'est la question qui se pose.
05:43 Est-ce qu'il y aura 100 otages, 150, 200 ?
05:45 Je crains qu'on soit plus proche que le 100.
05:47 Donc le bilan n'est pas terminé.
05:50 Je voulais me retrouver vers Johan.
05:53 Je le disais, vous êtes sergent réserviste de l'armée israélienne.
05:55 Moi, je suis assez étonné qu'on n'ait pas les noms,
05:58 mais on a entendu les photos de ceux et celles qui sont morts aujourd'hui en France,
06:03 les victimes françaises.
06:04 En Israël, est-ce que les télévisions diffusent les photos,
06:08 ou les réseaux sociaux d'ailleurs, des victimes ?
06:13 Je sais qu'aujourd'hui, ça a été une grande journée
06:14 où se sont déroulés des enterrements partout dans le pays.
06:17 Alors, tout d'abord, en étant à l'armée,
06:22 on est pas tout le temps connectés à l'actualité.
06:26 Je ne suis pas la diffusion des noms au fur et à mesure.
06:31 Je regarde au moins deux, trois fois par jour les noms qui sont publiés
06:34 pour m'assurer qu'il n'y a personne que je connais dans les noms qui sont publiés.
06:37 Mais je sais que ça prend du temps, comme on le disait précédemment sur le plateau.
06:42 Ça prend du temps, il faut identifier les corps.
06:44 Il faut savoir qu'il y a des corps qui ont été retrouvés
06:46 après trois jours et demi enfermés dans une maison, sous la chaleur.
06:50 Donc vous imaginez bien dans quel état on retrouve les corps.
06:53 C'est pas facile, il faut pouvoir permettre aux forces de Zaka
07:00 qui viennent pour identifier et pour s'occuper des corps avant de les enterrer.
07:04 Il faut pouvoir leur permettre de rentrer en sécurité dans ces zones-là.
07:07 Donc il faut tout d'abord sécuriser la zone et seulement après les faire rentrer.
07:11 Donc c'est sûr que ça prend du temps et c'est seulement une fois que tout est identifié
07:15 et que les familles sont tenues au courant que les noms sont publiés.
07:18 Et le plus rapidement possible parce que comme vous l'avez dit dans la relique d'Himbel,
07:21 on sanctifie aussi bien la vie que la mort dans le sens où les personnes doivent être enterrées
07:27 le plus rapidement possible et dans leur épée le plus totale.
07:29 Il y a des drames qui vont rester à jamais, qui vont marquer des Israéliens sur plusieurs générations,
07:34 qui vont avoir peut-être une haine absolue chevillée au corps.
07:37 Vous allez entendre une jeune femme parler du meurtre de sa grand-mère dans un kiboutz,
07:42 le meurtrier a posté son assassinat sur Facebook.
07:45 C'est absolument dégueulasse, il n'y a pas d'autre mot.
07:48 Nous avons raccroché.
07:56 Nous sommes entrés dans l'abri antibombe et au moment où nous avons quitté l'abri antibombe,
08:06 ma tante a appelé ma mère en criant "ouvre Facebook, ouvre Facebook".
08:11 Ma mère ne pouvait même pas l'ouvrir, tout son corps tremblait.
08:16 J'ai ouvert mon téléphone et j'ai vu l'horreur.
08:21 J'ai vu le plus grand désastre imaginable.
08:25 Ma grand-mère par terre dans sa propre maison, assassinée dans une vidéo.
08:33 Le sol était tout sanglant.
08:38 Ma grand-mère était allongée là.
08:41 Le terroriste a juste pris son portable privé, l'a filmé et l'a téléchargé sur son mur Facebook privé.
08:49 C'est ainsi que nous avons été informés.
08:53 C'est ainsi que nous l'avons découvert.
08:56 Johan, je crois que vous vouliez réagir aux mots de cette petite fille.
09:02 Je pensais que la colère et la haine allaient s'installer durablement
09:07 au fond des cœurs de toute une jeune génération d'Israéliens.
09:13 Là on voit l'atrocité, l'abhorrence de ces propos et des vidéos qui sont partagées.
09:19 Et on fait très attention en Israël, on essaye au maximum de ne pas partager ce genre de vidéos
09:23 pour justement éviter que des personnes voient l'approche dans des vidéos,
09:27 que ce soit au moment où le Rama se publiait, les vidéos des prises d'otages
09:31 ou bien des violences qui sont faites aux otages.
09:33 On a entendu parler aujourd'hui de viols qui sont faits sur des femmes
09:36 qui sont tenues par le Rama dans la bande de Gaza.
09:39 C'est horrible, donc on évite de les partager.
09:41 En revanche, et ça je tiens à le dire, c'est important que dans le reste du monde,
09:45 et particulièrement en France, on partage ces vidéos.
09:48 Pas pour le plaisir de voir des choses horribles,
09:50 mais pour que les Français prennent conscience de la violence
09:54 et de la barbarie de ceux à qui on a affaire.
09:57 On n'a pas affaire à une armée qui cherche à défendre son territoire ou quoi que ce soit,
10:01 on a affaire à des barbares qui ne veulent que nous tuer et nous voir morts.
10:04 Et sans quitter la mort, ils ne vivent que pour nous tuer.
10:07 Je ne sais pas si vous avez entendu, mais il y a des terroristes qui sont rentrés
10:11 dans un Yéchoub, dans une petite ville à côté de la bande de Gaza,
10:15 qui ont abattu 400 vaches.
10:17 Ils sont passés vache après vache et leur ont tiré des balles dans la tête,
10:21 juste pour le plaisir.
10:22 Vous vous rendez compte ce face à quoi on a affaire ?
10:26 C'est des animaux, des barbares.
10:27 Je préfère que ce soit des vaches que des humains.
10:31 Très franchement, si on avait contenté des vaches, on ne serait pas là ce soir.
10:35 Ils vous le dire jusqu'à où ils vont.
10:38 Ils prennent du plaisir à tuer même des animaux.
10:41 Je comprends.
10:42 Quels sont vos...
10:43 Ce qui est terrible dans ce conflit, dans ce qui s'est passé,
10:47 c'est qu'il y a eu une utilisation des réseaux sociaux
10:50 de manière très insidieuse.
10:53 Ça devient très personnel.
10:54 Il y a même eu des cas de personnes qui ont été enlevées,
10:59 dont les proches ont été appelés par des militants du Hamas.
11:01 Et les militants du Hamas expliquent qu'ils vont tuer leur grand-mère.
11:06 Donc il y a des circonstances que permettent aujourd'hui...
11:11 Là, cette jeune fille parlait du réseau Facebook,
11:14 des vidéos qui sont postées comme ça.
11:16 Voilà, c'est malheureusement le pire des réseaux sociaux.
11:21 - Vous pensez vraiment qu'il faut partager ces vidéos ?
11:24 Elles sont atroces.
11:25 On en reçoit tous.
11:26 Et moi, je n'ouvre pas, je ne peux plus.
11:27 - Écoutez, c'est extrêmement toxique.
11:29 Je pense qu'à la fois, il faut montrer le visage de l'horreur,
11:33 de la barbarie, de la sauvagerie qui est celle du Hamas,
11:37 des organisations terroristes, des organisations islamiques.
11:41 Parce que l'humanité a besoin de prendre conscience
11:43 de ce à quoi elle est confrontée pour cesser de faire semblant
11:47 de ne pas comprendre, de cesser toutes les formes de complaisance
11:50 qui ont fait finalement que nous en sommes arrivés là aujourd'hui.
11:54 Mais il faut se méfier de cela.
11:55 Il faut se protéger parce que tout à l'heure,
11:57 le mot "haine" a été prononcé.
11:59 La haine, c'est un poison.
12:00 Il faut s'en prémunir.
12:02 Ce que nous recherchons, ce n'est pas la vengeance,
12:04 ce n'est pas exprimer la haine, mais c'est la justice.
12:07 Et la justice, le gouvernement de l'État d'Israël,
12:10 l'armée israélienne va s'en charger.
12:12 Et aujourd'hui, il faut que le Hamas paye le prix du sang et des larmes
12:15 et qu'il soit anéanti.
12:17 - C'est moi qui ai prononcé le mot "haine"
12:18 parce que je pense que vous dites "poison", etc.
12:22 Il y a quelque chose qui est né dans le cœur des jeunes Israéliens.
12:26 Vous appelez ça "revenge",
12:28 mais lorsque votre grand-mère est assassinée et de cette façon,
12:31 les images sont distribuées, comme ça, je ne vois pas d'autre.
12:35 - Mes enfants sont en Israël, mes petits-enfants sont tous nés en Israël.
12:38 Je les vois évoluer et je suis surpris,
12:41 mais de manière extrêmement positive, de voir qu'ils sont horrifiés,
12:46 ils sont déterminés, ils veulent se battre, ils veulent se défendre,
12:49 mais ils sont résilients au point de ne pas confondre la haine
12:54 et le désir de vengeance avec celui de rechercher vraiment la justice
12:59 et de faire en sorte que le Hamas soit anéanti, éradiqué.
13:03 - En tout cas, Johan disait qu'il faut partager, il faut montrer,
13:05 il faut faire comprendre à la France ce qui se passe là-bas.
13:08 Je voulais qu'on écoute Elie Chouraki et voir les larmes d'Elie Chouraki.
13:13 Il était sur le plateau tout à l'heure de Midi News.
13:16 - Vous savez, moi, je suis un homme d'image et je n'arrive pas à dormir
13:23 parce que j'ai des images dans la tête.
13:25 Ce n'est pas tout de dire on a tué des bébés.
13:28 Il faut voir qu'il y a des hommes avec un couteau à la main.
13:30 Je prends le temps de vous le faire, avec un couteau à la main,
13:33 qui sont avancés vers des gosses, des petites choses grandes comme ça,
13:36 qui sont dans des berceaux.
13:40 - Excusez-moi.
13:41 Et qui ont tué ces enfants.
13:46 Excusez-moi.
13:50 - Elie Chouraki qui était très ému.
13:53 On a parlé évidemment sur cette antenne, ces bébés décapités, etc.
13:59 Alors hier, on a dit 40 bébés.
14:00 Je ne suis pas sûr du chiffre.
14:01 Peut-être qu'il faut revenir là-dessus.
14:03 Peut-être que l'information n'est pas bonne, elle n'est pas confirmée, etc.
14:07 - L'armée israélienne dit qu'elle n'a pas...
14:10 Elle ne dément pas, mais elle dit qu'elle n'a pas cette information.
14:12 - Elle n'est ni démentie, mais elle n'est pas confirmée d'aucune source.
14:16 Donc on va revenir sur ce chiffre de 40 bébés.
14:18 Néanmoins, ceux qui sont rentrés dans le kiboutz
14:23 ont vu des bébés tués, mutilés, avec une balle dans la tête.
14:28 Donc voilà, même si ce n'est pas 40,
14:30 il y a eu des femmes qui ont été massacrées, assassinées.
14:36 On assiste en direct au premier pogrom de l'ère moderne et digitale.
14:42 Un pogrom, c'est ce à quoi les Juifs étaient confrontés en permanence
14:45 au 19e siècle en Pologne et en Russie,
14:48 et pendant la période des croisades également,
14:50 pendant la période de l'Inquisition.
14:51 C'est des hordes assoiffées de sang qui rentrent dans un village,
14:55 qui tuent tout le monde, qui brûlent les maisons,
14:56 qui violent les femmes, qui massacrent tout ce qu'ils peuvent trouver.
15:00 Et on pensait que ce genre de situation appartenait au passé.
15:02 Non, c'est le présent.
15:03 On a l'impression de revenir à l'époque de la Shoah
15:06 et de se retrouver confrontés aux mêmes nazis sanguinaires.
15:10 Et ce n'est plus des nazis, c'est des islamistes et des héroristes.
15:13 - "Tuer du Juif", ce sont les mots d'ailleurs du sénateur modem d'Olivier Farloni.
15:19 On va écouter.
15:20 - Ces lâches assassins, ils sont venus là pour tuer du Juif.
15:30 Vraiment tuer du Juif.
15:33 J'allais dire même pas de façon non distinguée.
15:38 Il s'agissait d'un pogrom organisé où on tue du Juif.
15:42 Ce n'était pas une tentative d'envahissement d'un territoire.
15:45 C'était la volonté terrorisée, mais en plus de tuer des Juifs.
15:49 Parce que quand on tue des enfants, quand on tue des enfants
15:53 et quand on tue des gens dont on sait qu'ils ont été parfois rescapés de la Shoah...
15:57 - C'est pour ce qu'ils font et pas ce qu'ils font.
15:58 - Voilà. On les a tués pour ce qu'ils étaient.
16:01 Donc c'est d'autant plus grave.
16:03 - Johan, je rappelle, vous êtes sergent réserviste de l'armée israélienne.
16:07 Est-ce qu'un jour vous auriez pu penser...
16:09 Vous faites partie des jeunes gens, d'une jeune génération,
16:12 une génération qui n'a pas connu la Deuxième Guerre mondiale,
16:16 qui a des parents, des grands-parents qui l'ont connue,
16:18 mais pas directement.
16:19 Vous avez l'habitude, vous avez eu l'habitude de vivre sous les bombes,
16:22 sous les roquettes, mais pas de la même manière.
16:24 Est-ce qu'un jour vous auriez pu penser connaître ça ?
16:27 On a utilisé le terme de pogrom.
16:29 Ce sont des pogroms.
16:31 - Non, alors, je vais vous dire la vérité.
16:33 On se prépare.
16:34 En rentrant à l'armée, on sait qu'on va affronter des terroristes,
16:39 on sait qu'on va faire la guerre.
16:40 Mais imaginer des scénarios d'une telle violente,
16:44 personne ne pouvait l'imaginer.
16:46 Si un officier de l'armée avait un jour proposé un entraînement
16:50 en simulant une telle opération,
16:52 tout le monde aurait rigolé, il aurait dit
16:54 "mais c'est impossible un tel scénario,
16:57 on a trop d'informations, on est une armée trop forte,
16:59 personne ne peut faire quelque chose comme ça".
17:01 À aucun moment, on aurait pu penser que ça irait si long.
17:04 - On s'interrogera sur l'armée, sur la force de l'armée.
17:08 Est-ce qu'il y a des manques ?
17:09 Parce qu'il y a eu des ratés de l'armée,
17:12 et on en parlera tout à l'heure, c'est évident.
17:14 Mais il y a encore un témoignage que j'aimerais que vous écoutiez.
17:17 C'est l'oncle d'une jeune femme qui s'appelle Sigal.
17:21 Une jeune femme de 31 ans,
17:23 elle était présente à la Rêve-Party lors du massacre de Hamas.
17:26 Elle a été sauvagement assassinée.
17:27 Sa famille a pris son décès mardi.
17:29 Ces obsèques ont eu lieu, comme beaucoup d'autres,
17:31 ces derniers jours à Netanyahu, en Israël.
17:34 Et son oncle a donc témoigné aujourd'hui à notre micro.
17:37 - Moi, ce que je voudrais dire, c'est que là, on voit,
17:45 il y a aussi un message d'espoir.
17:47 Parce que si vous filmez les gens qui participent,
17:49 vous verrez des femmes en hijab.
17:53 C'est la preuve que ce n'est pas un conflit de religion.
17:56 C'est seulement un conflit entre des bêtes sauvages et l'humanité.
18:00 Et l'humanité, vous en avez une démonstration ici.
18:05 Il ne faut rien céder.
18:06 - Rien.
18:08 - Maintenant qu'on a décrit l'horreur absolue,
18:10 vous allez entendre Jean-Luc Mélenchon ce soir,
18:12 qui justifie pourquoi, pour lui, tout ce qu'on a dit,
18:16 tout ce qu'on a décrit, ce n'est pas du terrorisme.
18:18 Accrochez-vous.
18:20 - On me dit "Ah mais vous ne dites pas que c'est une attaque terroriste".
18:26 Et vous vous demandez pourquoi, depuis deux jours,
18:29 nous refusons de le faire.
18:31 Alors, vous ne pouvez pas dire que c'est terroriste,
18:34 c'est si dur, Madjuret, je ne sais quelle ignorante,
18:39 d'aller dire dans son vocabulaire d'ignorant
18:44 ce qu'il faudrait que je dise pour convenir
18:47 à ce qui est prévu sur son plateau.
18:50 Eh bien non.
18:51 Si j'avais à gouverner la France,
18:54 je n'utiliserais pas ce vocabulaire.
18:56 Pourquoi ?
18:57 Si nous acceptions de caractériser comme terroriste
19:03 une action de guerre,
19:04 nous la soustrayons au droit international.
19:08 Le droit international ne prévoit aucune dénomination
19:14 de caractère terroriste.
19:16 - Voilà, donc, pour des raisons de droit international,
19:19 que Jean-Luc Mélenchon n'utilise pas le terme de terrorisme,
19:21 mais il ajoute "il n'y a que Al-Qaïda et Daesh
19:23 qui sont reconnus comme des organisations terroristes
19:25 par le droit international", c'est son argument ultime.
19:28 Je crois que c'est faux d'ailleurs.
19:29 Le Hamas est classé comme mouvement terroriste
19:31 par plusieurs pays, le Canada, les États-Unis,
19:33 le Japon et même l'Union Européenne.
19:35 - Non, mais cette histoire de droit international
19:37 concerne les États et là, en l'occurrence,
19:39 on ne peut pas dire que Gaza est un État.
19:41 Juridiquement, il y a un problème,
19:42 même dans la démonstration de Mélenchon.
19:44 - Mais il y a une classification juridique
19:45 pour définir le terrorisme.
19:47 D'ailleurs, il y a un parquet antiterroriste
19:48 qui juge des terroristes selon les principes du droit,
19:50 qu'ils soient local ou international.
19:52 - Je pense qu'avec Jean-Luc Mélenchon,
19:54 nous avons affaire à quelqu'un de profondément malade.
19:56 D'abord, il doit être habité par un démon
20:00 qu'on n'arrive pas à identifier.
20:01 Il est perdu pour la cause de la République
20:03 et la cause de la raison.
20:04 - Il a été applaudi ce soir.
20:05 - Mais il était...
20:06 - Et il n'est pas seul.
20:07 - ...par les fadacs.
20:08 - Et Mathilde Panot a dit la même chose.
20:10 Et je ne sais plus ce qu'a dit Manuel Bompard.
20:13 Je comprends que sous le coup de l'émotion,
20:15 on parle de terrorisme.
20:17 - Nous avons affaire à un mouvement
20:18 qui n'est plus politique, mais qui est un mouvement sectaire
20:20 dirigé par un gourou qui est, je crois,
20:24 au bout de sa déraison.
20:27 - Je ne veux pas qu'on aille plus loin sur le chapitre Mélenchon,
20:29 mais je veux vous donner,
20:30 dans le prolongement de ces questions,
20:31 ce sondage CNews aujourd'hui.
20:32 80% des Français, 8 sur 10,
20:34 estiment qu'il faudrait systématiquement interdire
20:37 les partis politiques, les associations
20:39 qui soutiennent le terrorisme.
20:40 ISAMIC, ça signifie le NPA.
20:44 Ça concerne aussi LFI qui refuse...
20:46 - Il y a une loi pour ça, ça s'appelle l'apologie du terrorisme.
20:49 - Oui. Et il y a des plaintes.
20:50 Et si on a le temps, tout à l'heure,
20:51 vous entendrez, il y a une quinzaine de plaintes
20:53 qui ont d'ailleurs été déposées par une avocate
20:56 de l'organisation juive européenne.
20:58 - Muriel Melki.
20:59 - Exactement.
21:00 Je voulais qu'on revienne sur la question
21:04 de l'armée israélienne.
21:05 Est-ce qu'elle était bien préparée ?
21:07 Est-ce qu'aujourd'hui, elle est armée comme il faut ?
21:12 Et surtout, ces questions autour de qu'est-ce qui s'est passé ?
21:15 Pourquoi s'est raté ?
21:16 Absolument, on va écouter l'analyse d'Alain Bauer.
21:19 C'est passionnant.
21:20 C'est professeur de criminologie.
21:22 Il parle du moment où les terroristes du Hamas
21:28 sont rentrés par Gaza.
21:30 Vous allez entendre son analyse.
21:31 Vous me direz, notamment Yoann,
21:33 sur le plateau, ce que vous pensez de son analyse.
21:35 Alain Bauer, qui était tout à l'heure dans "Punchline".
21:37 - Israël a cru que le fétichisme technologique
21:42 d'une barrière hautement sécurisée,
21:44 totalement mécanisée,
21:46 où il n'y avait quasiment plus d'opérateurs humains,
21:49 pouvait contenir une masse de 2 millions de personnes,
21:53 dont une partie manipulée, structurée, organisée
21:58 par le Hamas, qui a pris le pouvoir il y a déjà longtemps,
22:03 qui est passé d'un protecteur syrien à un protecteur iranien,
22:07 qui a construit une armée qui n'a plus rien à voir
22:10 avec la bande de Vanupiers
22:12 dont Israël pensait qu'il lui faisait face,
22:16 a réussi à casser les systèmes d'alarme d'un côté
22:19 et la centrale d'alarme,
22:21 puisqu'on parle beaucoup de ce qui s'est passé
22:23 en destruction par des drones et des équipements
22:26 sophistiqués de tous les capteurs
22:28 qui permettaient de déclencher l'alarme,
22:31 mais on oublie que la centrale d'alarme,
22:33 elle aussi, a été désactivée.
22:35 Mais du coup, c'est l'infrastructure militaire
22:37 qui coordonne l'ensemble de l'activité
22:39 et de la réaction militaire.
22:40 Donc aucune réaction, aucune information,
22:42 aucune alarme, surprise totale.
22:44 À la fois des militaires qui dormaient
22:46 parce que l'alarme n'a pas sonné,
22:48 qui ont été pris par surprise
22:50 et qui ont appelé à l'aide
22:52 avec des outils qui ne fonctionnaient plus,
22:54 des réseaux de communication qui ne marchaient plus,
22:56 des tours GPS qui ne marchaient plus,
22:58 bref, une vraie sophistication.
23:00 Et puis une entrée en profondeur
23:02 avec à la fois 29 brèches,
23:04 pas une seule, on n'en voit qu'une dans la télé,
23:06 mais il y en a eu 29,
23:08 plus des tentatives par la mer
23:10 qui ont échoué.
23:12 La marine israélienne a détruit de nombreux...
23:14 Elle a été plus efficace,
23:16 parce qu'il n'y a pas de mur dans la mer,
23:18 donc ils ont été plus réactifs.
23:20 Et puis les ULM et tous les outils
23:22 qui ont permis d'entrer très en profondeur
23:24 et donc de faire passer environ 2000 combattants du Hamas.
23:26 - Johann, vous êtes le premier vers qui je me retourne.
23:28 Quel est votre commentaire sur les mots
23:30 et l'analyse que vient de faire Alain Bauer ?
23:32 - Je pense que c'est un commentaire
23:34 qui est très bien fait.
23:36 - Je pense que c'est une analyse
23:38 qui est juste,
23:40 mais qui à mes yeux
23:42 doit être un petit peu plus précise
23:44 dans le sens où,
23:46 à mon avis, on a un problème en Israël,
23:48 c'est qu'on a
23:50 beaucoup trop confiance en notre armée.
23:52 C'est pas... Excusez-moi, je me reprends.
23:54 On a confiance en notre armée et c'est bien
23:56 et j'ai entièrement confiance en mon armée
23:58 et je sais qu'on va gagner,
24:00 on va s'en sortir,
24:02 mais le fait d'avoir
24:04 autant confiance, ça nous a peut-être
24:06 fait négliger
24:08 les capacités du Hamas.
24:10 Et donc,
24:12 on a eu une politique
24:14 de réponse au terrorisme
24:16 du Hamas dans les dernières années
24:18 qui a fait qu'on en est arrivé là. Je m'explique.
24:20 À chaque fois qu'il y avait des tirs de roquettes
24:22 ou des attentats en Israël,
24:24 on répondait par quelques positions
24:26 du Hamas qui étaient détruites
24:28 et ça n'allait jamais plus loin.
24:30 À chaque fois qu'on avait l'opportunité
24:32 de réagir et d'agir
24:34 de manière forte et définitive,
24:36 on ne le faisait pas.
24:38 Et donc là, maintenant, quand eux, ils se réveillent
24:40 et ils décident de nous attaquer
24:42 d'une façon aussi violente,
24:44 à ce moment-là, on se rend compte que finalement,
24:46 on n'était pas peut-être si près que ça.
24:48 Quoi qu'il en soit,
24:50 on devra obtenir des réponses
24:52 après cette guerre, savoir comment on en est arrivé là.
24:54 Mais le problème aujourd'hui,
24:56 c'est de savoir pourquoi c'est arrivé et comment on va s'en sortir.
24:58 - Évidemment.
25:00 - On va en parler dans un instant,
25:02 mais simplement, la confiance absolue
25:04 dans l'outil technologique.
25:06 Est-ce que c'est une erreur ou est-ce que c'est...
25:08 - Je ne voudrais pas polémiquer avec Alain Bouer
25:10 qui est un... - Surtout, il n'est pas là.
25:12 - Il n'est pas ici.
25:14 Mais ce qu'il dit n'est pas exact.
25:16 Les services secrets israéliens sont connus, justement,
25:18 pour utiliser énormément
25:20 d'informations, de sources d'informations humaines.
25:22 Et pas simplement la technologie
25:24 qui joue un rôle très important,
25:26 mais les infiltrés, les agents de renseignement
25:28 sur le terrain, que ce soit
25:30 au sud du Liban ou dans la bande de Gaza
25:32 ou dans les territoires palestiniens,
25:34 côté Cisjordanie, Judée et Samarie.
25:36 Donc, ce moyen d'information existe.
25:38 Je pense qu'il y a eu une mauvaise interprétation
25:40 ou une négligence sur les questions de renseignement.
25:42 La commission d'enquête
25:44 qui sera déclenchée très rapidement
25:46 après les hostilités,
25:48 quand les choses seront redevenues à peu près normales,
25:50 nous donneront un certain nombre d'informations.
25:52 Mais je crois qu'il y a surtout une faille politique
25:54 majeure, parce que le vrai problème...
25:56 - C'est pas par la faille politique
25:58 que sont passés les terroristes.
26:00 C'est par la faille technologique.
26:02 - Si vous permettez, je connais très bien cette région.
26:04 J'y vais très souvent avec des délégations de parlementaires.
26:06 Je sais exactement comment fonctionne le système de sécurité
26:08 et la barrière de sécurité qui se trouve entre la bande de Gaza
26:10 et Israël.
26:12 En admettant que le système d'alerte
26:14 n'est pas fonctionné, ce qui reste encore
26:16 à expliquer et à comprendre,
26:18 on regarde et on voit ce qui se passe.
26:20 À partir du moment où vous rentrez
26:22 dans le no man's land, quelqu'un doit vous voir.
26:24 Le problème, c'est que l'armée n'était pas là.
26:26 - Elle était où, l'armée ?
26:28 - C'est ça la question qu'il va falloir poser.
26:30 - Il y avait une fête, il faut le dire.
26:32 - C'était le Shabbat.
26:34 En Israël, il y a un Shabbat toutes les semaines.
26:36 Il y avait simplement
26:38 le fait que l'armée n'était pas là
26:40 et n'a pas pu intervenir une fois que la barrière
26:42 a été franchie.
26:44 - Je ferais de remarque qu'une grosse partie de l'armée israélienne
26:46 se trouvait plutôt dans le nord,
26:48 pour protéger les colons.
26:50 Là, on n'est plus avec la bande de Gaza
26:52 où il y a des colonies,
26:54 c'est le territoire d'Israël.
26:56 - Vous dites "colonie", c'est quoi ?
26:58 - Je parle de la Cisjordanie.
27:00 - Il n'y a pas de colonies, monsieur, en Israël.
27:02 Quand vous dites le mot "colonie",
27:04 vous introduisez une notion qui crée une polémique
27:06 qui n'a pas de sens.
27:08 - Parler d'implantation, parler de colonies...
27:10 - Je parle de la présence de l'armée israélienne
27:12 qui était en tout cas plus vers le nord.
27:14 Moi, ce que je voudrais dire, c'est que par rapport au Hamas,
27:16 comme par rapport au Hezbollah,
27:18 ou d'autres groupes,
27:20 comme le PKK,
27:22 ou d'autres groupes terroristes ou apparentés,
27:24 on a pêché et on pêche toujours en Occident.
27:26 On les voit toujours comme des personnes rétrogrades, archaïques,
27:30 y compris dans leurs moyens de combat.
27:32 On n'a clairement pas vu, par exemple,
27:34 la mutation du Hezbollah,
27:36 qui est encore un groupe extrêmement...
27:38 C'est le Hamas puissance 10, aujourd'hui, le Hezbollah.
27:40 Le Hezbollah a acquis une expérience internationale
27:42 avec la guerre en Syrie.
27:44 Il a acquis une expérience internationale
27:46 avec la guerre en Syrie.
27:48 Il a acquis une expérience internationale
27:50 avec la guerre en Syrie, avec la guerre en Irak,
27:52 avec la guerre au Yémen,
27:54 et le Hamas marche main dans la main avec le Hezbollah.
27:56 Donc, si vous voulez,
27:58 on ne voit pas ces groupes-là évoluer,
28:00 et on s'imagine toujours que...
28:02 - Alan Bauer disait,
28:04 "On pense toujours qu'ils sont des vannue-pieds."
28:06 Non, ils sont organisés, ils sont structurés.
28:08 - Non, mais là, pour qu'ils arrivent
28:10 à taper les tours de surveillance
28:12 avec des drones suicides,
28:14 c'est-à-dire balançant des bombes,
28:16 des sophistications et de technologie qu'il faut maîtriser.
28:18 - Et puis, il y a la culture de la haine, terrorisme.
28:20 - Ah, mais ça, elle est intacte.
28:22 - C'est terrorisé.
28:24 Et je voulais, là-dessus, qu'on entende Pierre Gréove,
28:26 qui est journaliste franco-israélien,
28:28 qui était sur la trentaine aujourd'hui.
28:30 - Leur but principal,
28:32 c'est de terroriser.
28:34 Et on a vu des interrogations
28:36 de membres du Hamas,
28:38 je ne sais pas si vous les avez vues assez,
28:40 qui avouent qu'on les a incités à violer
28:42 parce que violer une femme,
28:44 c'est violer l'ennemi.
28:46 Parce qu'ils ont emporté des bébés et des petites filles,
28:48 pour quelle raison ? Pour les violer.
28:50 C'est ce qu'ils disent officiellement
28:52 et avec une certaine fierté.
28:54 Ça fait partie d'une culture
28:56 du mépris de l'autre, d'une culture de la terreur,
28:58 d'une culture de la haine absolue,
29:00 qui est malheureusement
29:02 instrumentalisée dès le plus jeune âge.
29:04 Et depuis très longtemps, à Gaza,
29:06 c'est pour ça que ça ne me surprend pas.
29:08 - Voilà.
29:10 Les propos de Pierre Gréove
29:12 qui dit aussi, avec tout l'argent
29:14 qu'on a donné aux dirigeants palestiniens,
29:18 comment voulez-vous, quand on s'en met plein les poches,
29:20 comment voulez-vous avoir des interlocuteurs
29:22 pour faire la paix ? C'est pas possible.
29:24 - Des interlocuteurs qui vivent au Qatar,
29:26 d'ailleurs. Les deux principales
29:28 têtes du Hamas, que ce soit Ismail,
29:30 Anier ou
29:32 Khaled Meshal, sont au Qatar.
29:34 C'est un groupe qui a été
29:36 financé, il n'y a pas que par l'Europe,
29:38 depuis des années.
29:40 Notamment par le Qatar
29:42 et autrefois par l'Arabie saoudite.
29:44 Tout le monde y a apporté sa contribution.
29:46 Les fonds européens jouent un rôle
29:48 également très important. Il y a tout un débat
29:50 là-dessus aujourd'hui au Parlement
29:52 européen et à la Commission européenne.
29:54 Est-ce qu'il faut réviser
29:56 les centaines de millions d'euros qui sont versés
29:58 chaque année aux organisations palestiniennes
30:00 pour l'administration,
30:02 pour l'éducation, pour les services de l'eau,
30:04 etc., quand on sait qu'une grande partie de ces fonds
30:06 sont détournés ou utilisés
30:08 notamment pour financer le terrorisme
30:10 tout simplement, parce que les gens qui commettent
30:12 des attentats contre des Israéliens
30:14 sont rémunérés au pro rata
30:16 des malheurs qu'ils ont causés.
30:18 Cela se fait avec l'argent du
30:20 contribuable européen.
30:22 Et aussi français, c'est ce que faisait remarquer
30:24 aujourd'hui le sénateur Hervé
30:26 Marseille, qu'on va entendre. Parce qu'il y a eu
30:28 un débat au Sénat aussi sur
30:30 le financement, sur le Qatar et sur
30:32 la responsabilité de ce pays
30:34 et d'autres, et évidemment de l'Iran.
30:36 C'est tout.
30:38 Ces tueurs,
30:40 parce que certains voudraient nous faire croire qu'il s'agit
30:42 de résistants, on n'a jamais vu des résistants
30:44 qui tuaient des enfants,
30:46 des jeunes hommes et des jeunes femmes
30:48 dans une rêve partie ou qui décapitaient
30:50 des bébés. On n'a jamais vu ça.
30:52 Ce sont des tueurs, tout simplement.
30:54 Et ces tueurs, ils ne sortent pas de nulle part.
30:56 Ils ont été accompagnés,
30:58 ils ont été aidés, entraînés, financés.
31:00 Et on sait par qui ?
31:02 On sait par qui ?
31:04 On sait par le Qatar, puisque le chef
31:06 des tueurs est hébergé au Qatar.
31:08 M. Agnier est au Qatar.
31:10 Ceux-là même qui financent ici
31:12 le PSG ou d'autres grandes entreprises.
31:14 Et puis...
31:16 [Applaudissements]
31:18 Et puis,
31:20 il y a l'Iran.
31:22 Et nous avons été très conciliants
31:24 vis-à-vis de l'Iran.
31:26 Dans le dossier nucléaire en particulier,
31:28 pour rechercher des solutions. Parce que nous pensions
31:30 que c'était important pour la paix
31:32 et pour la sécurité dans le monde et pour la région.
31:34 Nous n'avons pas de preuves formelles de l'implication de l'Iran.
31:36 Nous consolidons nos analyses
31:38 avec nos partenaires.
31:40 Ce qui est clair,
31:42 c'est le caractère inacceptable
31:44 des images de triomphalisme
31:46 ou de certains propos des autorités iraniennes.
31:48 [Bruit de téléphone qui se brise]
31:50 Je pense que ce n'est pas tout à fait la réponse
31:52 qu'attendaient les sénateurs.
31:54 Est-ce qu'on peut agir pour empêcher
31:56 d'une manière ou d'une autre, le Qatar
31:58 de financer nous, à notre niveau, en France ?
32:00 Est-ce qu'on peut mettre une pression
32:02 d'une manière ou d'une autre
32:04 sur le Qatar ?
32:06 On a laissé faire le Qatar. Le Qatar est là, partout.
32:08 Tout ça aussi, c'est une question de France autaire.
32:10 - C'est la même idéologie du françois musulman, à la base.
32:12 - Mais c'est aussi la complaisance des nations
32:14 européennes et de la communauté internationale
32:16 qui a dealé
32:18 avec le Qatar pour que le Qatar
32:20 remette chaque mois 30 millions
32:22 de dollars dans des valises en liquide
32:24 au Hamas pour
32:26 acheter, en quelque sorte,
32:28 la paix. De la même manière,
32:30 les Israéliens portent une responsabilité
32:32 parce qu'ils ont offert la possibilité
32:34 à des dizaines de milliers de Palestiniens
32:36 de la bande de Gaza de venir travailler
32:38 en Israël, pensant que ça contribuerait
32:40 également à apaiser les tensions.
32:42 Mais qui veut acheter son ennemi avec
32:44 des concessions ne sera jamais assez riche.
32:46 Et la leçon que l'on doit tirer de ce
32:48 terrible désastre de cette
32:50 barbarie, c'est qu'on ne doit pas,
32:52 on ne doit plus transiger,
32:54 négocier et être complaisant de quelque
32:56 manière que ce soit avec des organisations
32:58 qui n'ont qu'une seule vocation, c'est à disparaître.
33:00 On va marquer une pause, mais avant ça
33:02 on va interroger Yohann.
33:04 Vous venez d'entendre ce qui a été dit.
33:06 Est-ce que vous considérez vous, par exemple,
33:08 que l'argent qui...
33:10 Yohann, l'argent qui arrive,
33:12 l'aide européenne est trop
33:14 importante, mal gérée, il n'y a pas de transparence.
33:16 Est-ce que ça c'est
33:18 une crainte également de votre côté ?
33:20 Je ne vois pas, donc je ne sais pas si vous m'entendez.
33:22 Je me sens qu'il n'est plus là.
33:24 Oui, oui, je vous entends.
33:26 C'est évident que l'argent qui est envoyé
33:28 par l'Union européenne ou par le Qatar
33:30 est en quasi totalité utilisé par le Hamas
33:32 à des fins terroristes, mais je pense que
33:34 le problème, il n'est pas de savoir
33:36 comment on va résoudre le problème
33:38 en gelant les fonds envoyés par l'Union européenne
33:40 ou par le Qatar. La solution
33:42 est simplement dans le fait
33:44 que la France dise ouvertement
33:46 à Israël "vous avez le droit de vous défendre,
33:48 faites ce qu'il y a à faire pour régler le problème".
33:50 Et dans ce cas-là, il n'y aura pas de soucis.
33:52 Parce que là, la France, ce qui se passe,
33:54 et le monde entier, essaye de trouver des solutions
33:56 occidentales, de guerre classique qu'il pourrait y avoir
33:58 entre deux pays civilisés,
34:00 à un problème qui est d'ordre religieux.
34:02 Comme le disait précédemment
34:04 un des intervenants que vous avez cité,
34:06 ils sont venus tuer du juif.
34:08 Ils sont venus tuer des juifs.
34:10 C'est un conflit religieux.
34:12 On n'est pas sur un conflit occidental
34:14 entre la Russie et l'Ukraine.
34:16 On essaye de trouver des solutions
34:18 qui d'ailleurs n'existent pas,
34:20 mais ce n'est pas un problème occidental,
34:22 c'est un problème religieux.
34:24 Donc là, on n'est pas à savoir si les fonds doivent être gelés ou pas.
34:26 C'est juste de laisser Israël faire ce qu'il a à faire,
34:28 et c'est tout.
34:30 Il me semble d'abord qu'Elisabeth Borne a dit
34:32 qu'Israël et le président de la République
34:34 avaient le droit de répliquer.
34:36 Peut-être que c'est un combat de civilisation.
34:38 C'est une question aussi importante.
34:40 On va l'évoquer dans un instant.
34:42 On va juste marquer une pause.
34:44 On se retrouve dans un instant
34:46 pour la suite et la fin du Milieu de l'Info.
34:48 À tout de suite.
34:50 ...
34:54 La suite de cette émission,
34:56 toujours les images en direct
34:58 de la bande de Gaza
35:00 où les tirs israéliens continuent,
35:02 les roquettes continuent de s'abattre sur le terrain.
35:04 Ce soir, de son côté, Israël essuie
35:06 une double attaque de la part du Hamas,
35:08 depuis Gaza et depuis le Liban.
35:10 Le Hezbollah semble avoir lancé également
35:12 une infiltration.
35:14 Puis à Ashkelon, c'est un hôpital
35:16 touché par des tirs du Hamas.
35:18 Ashkelon, c'est à quelques kilomètres
35:20 de la bande de Gaza.
35:22 Sur place aujourd'hui, nos reporters,
35:24 les envoyés de CNews, ont raconté
35:26 les roquettes qui se sont abattues
35:28 sur la ville et sur les villes frontalières.
35:30 Regardez.
35:32 ...
35:34 ...
35:36 ...
35:38 ...
35:40 ...
35:42 -Voici ce qui reste
35:44 d'un appartement après avoir été frappé
35:46 par une roquette tirée depuis la bande de Gaza
35:48 ce mercredi après-midi.
35:50 Vous voyez, 70 mètres carrés,
35:52 complètement dévastés. Il reste même
35:54 un morceau du missile tiré
35:56 dans l'après-midi, ici à nos pieds,
35:58 qui a pénétré à l'intérieur de l'appartement.
36:00 Heureusement, ici, dans cet appartement,
36:02 pas de victimes. -Si le dom de fer
36:04 parvient à intercepter un grand nombre
36:06 de roquettes, certaines passent au travers
36:08 et détruisent des bâtiments. Depuis ce matin,
36:10 les tirs ont repris en nombre ici.
36:12 Les gens, la population,
36:14 a très peu de temps pour se mettre à l'abri.
36:16 -On est sur le petit-ville en permanence,
36:18 on va pas se mentir. C'est vrai que,
36:20 depuis samedi,
36:22 ça a été non-stop. En fait, ça a commencé
36:24 samedi 6h30 avec une explosion
36:26 énorme. En plus, y avait pas eu
36:28 tout de suite d'alerte,
36:30 donc on n'a pas vraiment compris ce qui se passait.
36:32 Il faut savoir qu'ici, on est à 5 km de la bande de Gaza,
36:34 donc on a entre 20 et 30 secondes
36:36 selon l'endroit où vous êtes dans la ville, pour se mettre à l'abri.
36:38 ...
36:40 ...
36:42 -Les alertes en permanence, toutes les 5-10 minutes,
36:44 ici, retentissent et permettent aux gens
36:46 de s'abriter dans les shelters, ce qu'on appelle les shelters.
36:48 Ce sont souvent les souterrains des immeubles
36:50 dans lesquels ils passent une grande partie de leur temps
36:52 depuis samedi dernier.
36:54 -Nous sommes toujours avec Régis Le Semi,
36:56 avec Harry Evans, ancien président de la communauté juive
36:58 de Toulouse, et Yohan,
37:00 qui est sergent réserviste de l'armée israélienne.
37:02 C'est vers vous que je me tourne,
37:04 parce que ce soir,
37:06 on annonce à nouveau une pluie de roquettes,
37:08 mais également des roquettes côté israélien.
37:10 ...
37:12 ...
37:14 -Oui, ça continue, ça ne s'arrête pas,
37:16 aussi bien sur le centre du pays
37:18 que sur la zone autour de la bande de Gaza.
37:20 Et les Israéliens
37:22 commencent à avoir l'habitude,
37:24 malheureusement, de cette réalité.
37:26 Tant que ça reste des roquettes,
37:28 c'est facile de gérer ça,
37:30 on rentre dans les abris.
37:32 C'est difficile, on fait les allers-retours,
37:34 mais on arrive à gérer ça.
37:36 J'ai rencontré tout à l'heure des habitants
37:38 de la ville dans laquelle je me trouve actuellement,
37:40 qui sont venus nous voir pour nous apporter
37:42 toutes sortes de bonnes choses à manger,
37:44 et qui s'occupent bien de nous,
37:46 et qui nous ont raconté l'horreur qu'ils ont vécue
37:48 avec les terroristes qui étaient en train de se balader
37:50 dans leurs rues, à frapper à leurs portes,
37:52 à rentrer dans leur maison.
37:54 Et c'était des personnes qui ont vécu le pire.
37:56 Ils nous ont raconté ça, et personne n'était préparé à ça.
37:58 Les roquettes, on a l'habitude,
38:00 mais ça, de vivre leur expérience
38:02 à travers ce qu'ils nous racontent,
38:04 c'est très difficile.
38:06 - Dernière petite chose avec vous,
38:08 j'ai dit que c'était des roquettes,
38:10 ce sont des missiles que tire Israël,
38:12 et c'est des roquettes qui sont tirées depuis Gaza.
38:14 Vous êtes réserviste, je le rappelle,
38:16 300 000 réservistes en Israël, à peu près.
38:18 Est-ce qu'aujourd'hui, à ce jour,
38:20 votre mission est définie ?
38:22 - Elle est définie,
38:26 elle n'est juste pas encore lancée.
38:28 Dans le sens où on attend la suite des événements,
38:30 à savoir comment les forces
38:32 vont être déployées
38:34 pour pouvoir rentrer en action,
38:36 mais je sais exactement ce que je dois faire.
38:38 Ça se précise de jour en jour.
38:40 Et on attend d'agir.
38:42 On est prêts pour ça, on a été formés pour ça,
38:44 et on attend que ça.
38:46 - Merci beaucoup, Johan.
38:48 Merci d'avoir été avec nous en direct.
38:50 Il est à peu près sûr qu'il y aura
38:52 une opération militaire terrestre.
38:54 - Aussi.
38:56 - Avec appui aérien, évidemment.
38:58 - Ça paraît indispensable.
39:00 - C'est important.
39:02 - Il va falloir porter un coup fatal,
39:04 déterminant, décisif au Hamas.
39:06 Il va falloir mener énormément de bombardements,
39:08 non pas des bombardements indiscriminés,
39:10 mais de tous les lieux qui abritent
39:12 les munitions du Hamas, l'état-major du Hamas,
39:14 les soldats du Hamas, les terroristes du Hamas.
39:16 Et évidemment, une fois que le travail est fait,
39:18 au fur et à mesure, il faut que les forces terrestres
39:20 puissent occuper une partie du terrain pour le sécuriser.
39:22 - Mais comment on fait ça ?
39:24 Parce que tout est enterré, y compris les missiles.
39:26 Tout, depuis des années.
39:28 Comment on fait pour que tout soit enterré,
39:30 tout protégé ?
39:32 - La difficulté principale, c'est le combat
39:34 en zone urbaine.
39:36 On sait qu'il faut être prêt
39:38 à sacrifier 10 de ses soldats
39:40 pour un défenseur.
39:42 La proportion par rapport à ce qui se passe en Ukraine,
39:44 il y a eu des combats en zone urbaine,
39:46 on sait que c'est toujours extrêmement coûteux
39:48 en vie humaine et que c'est quelque chose
39:50 de très long avec un adversaire
39:52 qui est capable, plus il y a de ruines,
39:54 plus l'adversaire peut se dissimuler,
39:56 mettre des positions d'artillerie
39:58 dans des ruines et c'est extrêmement
40:00 difficile de le détecter.
40:02 Le vrai problème, c'est que le Hamas a subi une mutation.
40:04 Vous savez, à l'époque,
40:06 on se rappelle de Cher Yassine,
40:08 le fondateur du Hamas et d'un certain
40:10 nombre de leaders à l'époque, depuis
40:12 pas mal de temps, comme le Hezbollah,
40:14 le Hamas ne donne plus le nom
40:16 de ses leaders, ses commandeurs
40:18 ne sont plus médiatisés.
40:20 - On a annoncé aujourd'hui
40:22 que des dirigeants du Hamas...
40:24 - Non, pas des dirigeants politiques, pas des dirigeants militaires.
40:26 - Il y avait aussi un ministre...
40:28 - Le frère d'Abbas.
40:30 - Oui, mais si vous voulez,
40:32 c'est extrêmement difficile en termes
40:34 de renseignement, ils sont rentrés
40:36 dans une sorte d'anonymat
40:38 complet et c'est très difficile
40:40 dans une population pareille que gère le Hamas
40:42 depuis 2005, avec des principes
40:44 de maillage total
40:46 de la société, d'arriver
40:48 à extirper et puis nous rappelons
40:50 les otages.
40:52 - On le dit tous les soirs, on est très proches,
40:54 on est pro-israélien beaucoup
40:56 dans le monde, partout,
40:58 quand l'attaque va commencer, on ne sera plus du tout
41:00 pro-israélien, on va regarder
41:02 les Gazaouis, on va regarder les victimes
41:04 civiles, il y en a déjà, évidemment,
41:06 il y a déjà des images,
41:08 et là, les opinions
41:10 internationales vont complètement
41:12 basculer, vous attendez à la
41:14 suite de... - Il y aura
41:16 effectivement un basculement des opinions publiques,
41:18 mais déjà, même si la plupart des
41:20 gouvernements occidentaux et un certain nombre
41:22 de chaînes de télévision, dont la vôtre,
41:24 participent
41:26 de ce soutien naturel
41:28 qu'il faut avoir vis-à-vis des Israéliens
41:30 et que probablement vous continuerez à le faire
41:32 même quand les images qui viendront de Gaza
41:34 seront moins agréables,
41:36 il n'en demeure pas moins qu'à l'heure où nous parlons,
41:38 notamment sur les chaînes du service public,
41:40 l'information est traitée d'une manière
41:42 extraordinairement tendancieuse. On a même
41:44 vu réapparaître Leïla Chahid
41:46 sur France Info pour dire qu'on est allé
41:48 à sortir de la naftaline pour venir raconter
41:50 les mêmes mensonges qu'elle nous a servis
41:52 pendant des années. - Je voulais juste qu'on termine par
41:54 l'inquiétude de la communauté juive française,
41:56 vous savez, beaucoup, beaucoup d'inquiétude, une réponse du gouvernement
41:58 très ferme. Un millier de policiers
42:00 et de gendarmes mobilisés, Gabriel Attal
42:02 et Gérald Darmanin, étaient ce matin dans une école
42:04 juive. On va les écouter.
42:06 - Il y a 500 lieux désormais
42:10 des écoles, des synagogues,
42:12 des endroits où les Français de confession
42:14 juive ont l'habitude d'aller, de vivre
42:16 tout simplement au sein de notre
42:18 République. Ils sont désormais protégés par 10 000 policiers
42:20 et gendarmes et je crois que
42:22 c'est très important que tous les
42:24 Français de confession juive sachent qu'ils sont
42:26 protégés, quel que soit le coin du territoire national,
42:28 ici en banlieue parisienne
42:30 comme bien sûr partout
42:32 en France. - Je passe le message à
42:34 ces collectifs, laissez
42:36 nos enfants tranquilles.
42:38 Laissez nos enfants tranquilles.
42:40 Les enfants n'ont pas à être
42:42 les victimes de ce déploiement
42:44 de haine.
42:46 - Les écoles juives sont bunkerisées
42:48 ce soir. Il y a des policiers,
42:50 il y a des parents
42:52 qui regardent. Il y a eu,
42:54 c'est Gérald Darmanin qui le disait hier,
42:56 il y a eu des survols de drones au-dessus
42:58 de certaines écoles, ce qui est inquiétant
43:00 parce qu'avant un certain nombre d'attaques
43:02 contre des cibles juives,
43:04 il y avait déjà eu des repérages. Donc très attention
43:06 ce soir, la communauté juive est vraiment très inquiète.
43:08 - La communauté est très inquiète,
43:10 les efforts que fait le gouvernement sont
43:12 tout à fait appréciables, c'est très important
43:14 mais nous savons que cette sécurité
43:16 massive ne tient pas sur la durée.
43:18 Un mois, deux mois,
43:20 trois mois, quatre mois, bon, très bien.
43:22 Il faut s'attaquer, attaquer le mal
43:24 à la racine. Il faut éradiquer
43:26 les réseaux islamistes et terroristes
43:28 qui dorment en France et le faire
43:30 avec tous les moyens dont nous disposons,
43:32 notamment la loi et la justice,
43:34 qui n'est malheureusement pas toujours
43:36 appliquée comme il le faut. - Consigne de grande fermeté
43:38 d'Eric Dupond-Goretti. - Oui,
43:40 j'imagine que tout le gouvernement est mobilisé,
43:42 c'est tout à fait normal.
43:44 - Merci beaucoup Régis Lassemy, merci
43:46 Raybans Moune d'avoir été avec nous,
43:48 les grands témoins de cette émission.
43:50 On se retrouve demain soir, dans un instant
43:52 Julien Pasquet évidemment pour Soir Info
43:54 et je remercie comme tous les soirs Valérie Raikne, Adrien Fontenot
43:56 et Roxane Cornet pour m'avoir aidé
43:58 à préparer cette émission spéciale.
44:00 Bye bye.
44:02 [Musique]