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La présidente du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Place à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour à vous Marine Le Pen.
00:04 Bonjour.
00:04 Et bienvenue, vous êtes députée, président du groupe Rassemblement National à l'Assemblée.
00:09 C'est votre première prise de parole depuis les attaques du Hamas.
00:12 Près de 900 morts, plus de 2700 blessés, une centaine d'otages,
00:16 dont des enfants, une menace d'exécution filmée de ces otages par le Hamas.
00:20 Les raids israéliens se poursuivent sur Gaza.
00:23 Comment Marine Le Pen vous qualifie ce qui est en train de se passer en ce moment ?
00:27 Ce qui est en train de se passer,
00:30 et la pire des choses en réalité, c'est qu'on assiste à nouveau à des pogroms.
00:35 Et ces pogroms se déroulent sur la terre d'Israël
00:39 par un groupement terroriste qui fait preuve d'une bestialité sans nom.
00:46 Je pense que tous les Français ont été frappés de stupéfaction,
00:52 de tristesse et potentiellement de colère à l'égard du fondamentalisme islamiste,
00:59 qui une fois encore a frappé, une fois encore avec les mêmes méthodes partout dans le monde.
01:05 Ce sont les mêmes méthodes, des méthodes qui s'attaquent aux femmes,
01:10 aux enfants, aux vieillards, aux civils.
01:16 Le terrorisme est la pire des lâchetés et la pire des brutalités.
01:20 Et ça doit être dans l'esprit de tous, la ligne rouge absolue.
01:26 Le président français s'est exprimé hier pour apporter sa solidarité pleine et entière avec Israël.
01:31 Emmanuel Macron s'est entretenu avec ses homologues occidentaux au téléphone.
01:35 Nous avons 14 aussi ressortissants français toujours portés disparus.
01:38 Est-ce que la France, Marine Le Pen, fait ce qu'il faut ?
01:40 Ou est-ce qu'il faut faire davantage aujourd'hui ?
01:44 Moi, je pense qu'il faut permettre à Israël d'éradiquer le Hamas,
01:49 de la même manière que j'ai souhaité, vous le savez, à la présidentielle,
01:55 mettre une politique qui permette d'éradiquer le fondamentalisme islamiste en France.
02:00 J'ai fait une proposition de loi, on aura peut-être l'occasion d'en reparler,
02:03 pour lutter contre les idéologies islamistes,
02:06 parce que je crois que ce cancer est en train de toucher toute notre société.
02:14 Je pense qu'il faut, pour cela, peut-être faire en sorte de mettre en protection
02:20 la population palestinienne, car la population palestinienne est elle aussi otage,
02:25 pour une partie d'entre elles.
02:27 Pour une partie d'entre elles, très certainement, elle soutient le Hamas,
02:29 mais pour une partie d'entre elles, elle est otage du Hamas.
02:31 Donc, ne faut pas être la communauté internationale,
02:34 demande peut-être à l'Egypte de faire un asilia
02:37 pour permettre à la population palestinienne d'évacuer Gaza.
02:43 C'est une proposition qu'on n'a pas entendue,
02:45 parce que ce qui est en train de se dérouler, c'est un siège complet de Gaza, avec des raids.
02:49 Hier, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a rappelé que la riposte sera totale.
02:53 Vous vous dites oui, parce que vous parlez d'éradication de Hamas,
02:56 mais vous dites qu'il ne faut pas qu'il y ait une punition collective de la population des Gazaouis.
03:01 Parfaitement, il y a une population civile, il y a là aussi des femmes et des enfants,
03:06 et encore une fois, il y a une partie de la population qui est otage,
03:09 qui n'est pas au soutien du Hamas.
03:11 Et celle-ci doit avoir la possibilité d'être mise en protection par le Haut commissariat aux réfugiés,
03:16 et que l'on finance en quelque sorte la mise en protection de la population palestinienne.
03:22 On pourrait demander à l'Egypte, qui me paraît être un pays raisonnable,
03:25 de pouvoir participer à cette opération.
03:27 Est-ce qu'il faut Marine Le Pen que l'Union européenne cesse tous les paiements
03:30 de son aide au développement en faveur des Palestiniens ?
03:33 Ça devait être là en cours, certains pays s'y sont opposés.
03:36 Ou est-ce que, dans le cours de ce que vous dites, vous craignez là encore une punition collective ?
03:40 C'est quand même un petit peu inquiétant que l'Union européenne ne sache pas ce qu'elle finance.
03:44 C'est-à-dire ?
03:45 C'est-à-dire qu'elle dit "on va suspendre le financement en attente, ça va où ça va".
03:49 Excusez-moi, mais ça prouve l'amateurisme dangereux, d'ailleurs, de cette structure
03:55 qui distribue les milliards, nos milliards au passage, sans savoir où ça va.
04:00 Donc il faut évidemment savoir si le moindre euro va au financement des groupements terroristes.
04:08 De la même manière, il va falloir d'ailleurs faire peut-être une grande vérification pour savoir si en France...
04:14 Le Qatar ?
04:15 Oui, le Qatar, oui.
04:16 À coup de millions, de milliards ?
04:18 Si en France, il n'y a pas des financements qui arrivent massivement dans nos banlieues
04:24 de la part de pays qui soutiennent le terrorisme,
04:27 s'il n'y a pas des associations qui touchent des subventions
04:30 et qui font l'apologie du terrorisme et qui soutiennent les groupements terroristes...
04:33 Prenons l'exemple du Qatar, influence grandissante, financement à coup de millions et de milliards.
04:37 Que faire face à cela ? Certains disent qu'il y a une fatalité, l'argent arrive parfois...
04:40 Non, l'argent, on va le chercher, je suis désolée.
04:42 Il n'arrive pas tout seul.
04:44 Parce que je vous rappelle quand même que sous Nicolas Sarkozy,
04:46 le Qatar a bénéficié de dispositions fiscales qui leur permettaient d'être exonérés
04:52 de plus-valides dans les investissements immobiliers qu'il faisait.
04:55 Donc il y a eu une volonté de dérouler le tapis rouge au Qatar.
04:59 Si on lui a déroulé le tapis rouge, on peut le retirer.
05:01 En sachant que ça pourrait être un fauné d'organisations terroristes ?
05:06 Ce n'est pas un fauné. On sait que le Qatar finance le terrorisme.
05:10 C'est la ligne rouge absolue et ça doit être la ligne rouge absolue également en matière diplomatique.
05:15 Encore une question avant d'arriver à ce qui se passe aussi aux répercussions en France.
05:19 Le risque de contagion Marine Le Pen est réel dans toute la région.
05:22 Le Hezbollah au Liban, l'Iran qui veut la destruction totale de l'État hébreu,
05:26 les accords d'Abraham qui veulent un éclat sur la normalisation entre l'Arabie Saoudite et Israël.
05:31 Vous au pouvoir ?
05:32 Mais c'est le but, non ?
05:33 Oui, mais quel rôle vous imaginez pour la France ?
05:35 Est-ce que la France aujourd'hui est encore audible ? Son influence, son aura ?
05:38 Non, mais la France n'est plus audible, elle n'a plus d'aura, elle n'a plus de diplomatie.
05:41 Elle s'est soumise à la diplomatie de l'Union européenne qui est un canard sans tête,
05:47 voire même qui est toxique sur un certain nombre de sujets.
05:51 Il faut que la France retrouve évidemment une voix, une voix particulière
05:56 qui est celle qui permet potentiellement de rapprocher les points de vue éloignés,
06:00 même si parler de ça aujourd'hui, vous imaginez bien que c'est extrêmement compliqué.
06:03 Mais on voit bien que le but de cette attaque terroriste terrible de grande ampleur
06:10 était le sabotage, bien entendu, du rapprochement entre Israël et la Arabie Saoudite.
06:14 Donc la patte de l'Iran, la main de l'Iran pour vous n'était aucun doute ?
06:16 Elle est évidente, mais on n'a pas analysé ce qui s'était passé.
06:18 Il y a eu des bouleversements majeurs qui se sont déroulés dans les dernières années.
06:23 Il y a eu des bouleversements majeurs dans la manière dont la Russie et l'Iran
06:29 se sont mis ensemble pour maîtriser cette région, pour maîtriser la mer Noire.
06:37 On n'analyse pas tous ces phénomènes-là.
06:40 Or, ce sont des phénomènes qui sont extrêmement importants.
06:43 Il y a donc des leçons à tirer de ce qui s'est passé.
06:46 Mais vous avez raison, la responsabilité d'un dirigeant national, d'un dirigeant français,
06:53 en l'occurrence, c'est de mettre en protection son propre peuple
06:57 et de faire tirer les leçons, parce que les leçons, je n'ai pas les tirées, moi.
07:02 Nous avons fait ces analyses depuis très longtemps
07:04 et je crois que nous avons été d'une grande cohérence,
07:07 d'une grande clarté et d'une grande pugnacité.
07:10 Qui n'a pas été, alors ? On va en parler,
07:11 parce que là, on parle de la position de la France officielle.
07:14 Est-ce qu'il y a un devoir, j'allais dire, d'épouser aujourd'hui,
07:17 dans de telles circonstances, la ligne officielle de la France et du président ?
07:22 Mais c'est quoi la ligne officielle de la France et du président ?
07:24 Vous ne la voyez pas ? Pour vous, elle n'est pas claire ?
07:26 Non, elle n'est absolument pas claire.
07:27 Et le parti du président n'est pas très clair non plus,
07:30 il faut être tout à fait honnête.
07:32 Renaissance ?
07:33 Écoutez, il y a eu un vote au Parlement européen en juillet
07:38 sur les relations avec l'autorité palestinienne.
07:40 Il y a eu toute une série d'amendements que Renaissance a refusé de voter.
07:43 Ils ont voté contre. Les amendements disaient quoi ?
07:46 Israël est un État souverain qui a le droit de se défendre contre le terrorisme.
07:49 Ils ont voté contre.
07:51 Il faut un meilleur contrôle des fonds versés par l'Union européenne à la Palestine.
07:54 Ils ont voté contre.
07:56 Un amendement appelé à un arrêt immédiat du terrorisme palestinien,
08:00 ils ont voté contre.
08:01 Un amendement s'inquiéter du comportement du Hamas,
08:03 qui veut une solution à un seul État et donc la fin de l'État d'Israël,
08:06 ils ont voté contre.
08:07 Donc, je veux dire, il y a un moment, il faut que tout le monde prenne conscience.
08:11 Qu'est-ce que vous tirez comme conclusion de ce que vous êtes en train de dire ?
08:13 Qu'ils sont complices aussi ?
08:14 Parce qu'on va parler dans quelques instants de la France insoumise.
08:16 Ce n'est pas une complicité.
08:17 C'est une naïveté ?
08:19 Je ne sais même pas si c'est une naïveté.
08:21 C'est pas de vagues.
08:23 Parce que c'est ça en réalité, ce dont notre pays meurt depuis des années
08:28 face à la lutte qui est nécessaire contre le fondamentalisme islamiste.
08:31 Pas de vagues.
08:33 Pas de vagues dans l'éducation, pas de vagues à l'hôpital,
08:36 pas de vagues dans les associations, pas de vagues dans les clubs de sport,
08:39 pas de vagues avec le conflit israélo-palestinien.
08:44 Pas de vagues.
08:45 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
08:46 a affirmé hier qu'une vingtaine de faits antisémites ont été recensés en France
08:50 ces dernières heures.
08:51 Une dizaine de personnes ont été interpellées.
08:52 Il y a eu renforcement de la sécurité des lieux de culte juif, des écoles.
08:55 Vous estimez que l'État n'est pas assez ferme ?
09:00 J'estime que le travail de grande ampleur qui doit être mené
09:05 pour éradiquer le fondamentalisme islamiste n'est pas mené.
09:09 C'est aussi clair que cela.
09:10 Les mosquées radicales n'ont pas été fermées.
09:14 Les étrangers qui, sur notre territoire,
09:17 défendent cette idéologie totalitaire n'ont pas été expulsés.
09:21 On continue, encore une fois, à faire rentrer un nombre de gens absolument insensés
09:26 sans vérifier leur accointance avec cette idéologie.
09:30 Rien de sérieux n'a été fait.
09:33 Or, le fait qu'en quelques heures,
09:36 on fasse protéger les lieux de culte juif démontre une chose.
09:41 C'est qu'il y a sur notre territoire, et ils le savent,
09:43 parce que c'est la preuve qu'ils le savent,
09:45 il y a sur notre territoire des dizaines de milliers,
09:49 peut-être des centaines de milliers de gens qui partagent cette idéologie totalitaire.
09:52 Mais qu'est-ce qu'on fait contre une idéologie ?
09:55 Parce que quand Gérald Darmanin a tenté de dissoudre certains collectifs,
09:58 comme le collectif Palestine vaincra, qu'est-ce qui s'est passé Marine Le Pen ?
10:01 Le Conseil d'État a suspendu la dissolution.
10:03 Et voilà, c'est pour ça que je vais vous dire ce qu'il faut faire.
10:06 Il faut une proposition de loi, nous l'avons faite, elle est rédigée,
10:10 une proposition de loi visant à combattre les idéologies islamistes.
10:13 C'est cela qu'il faut faire.
10:15 Parce que, encore une fois, cette idéologie, elle est absolument partout.
10:18 Il faut renvoyer les fichiers FSTRP,
10:22 il faut interdire les organisations pro-Hamas,
10:25 il faut interdire les Frères musulmans, nous le réclamons depuis des années,
10:28 il faut poursuivre systématiquement l'apologie du terrorisme
10:31 tel qu'elle émane sur les réseaux sociaux,
10:33 il faut la fermeture des mosquées radicales,
10:36 il faut arrêter le financement et les subventions pour toutes les associations
10:40 qui sont les relais de cette idéologie fondamentaliste.
10:44 Il faut mener un combat d'ampleur,
10:47 car, encore une fois, nous vivons aujourd'hui dans la peur de la réaction
10:52 de ceux qui partagent cette idéologie.
10:54 La France, pays de la liberté,
10:57 est aujourd'hui otage, en quelque sorte,
11:01 dans les décisions qu'elle doit prendre,
11:03 de la peur du fondamentalisme islamiste.
11:05 Ce n'est pas possible, ce n'est pas ce que je souhaite pour mon peuple.
11:08 Vous avez parlé, Marine Le Pen, de ce qu'ils font sur les réseaux sociaux ou ailleurs,
11:12 d'ailleurs l'apologie du terrorisme.
11:13 Est-ce qu'il faut, comme certains le demandent, la dissolution de mouvements,
11:16 voire même de partis comme le NPA, coupables d'apologie du terrorisme ?
11:21 Et faut-il lever l'immunité de députés, notamment insoumis,
11:24 qui n'ont pas condamné ces actes de terrorisme ?
11:26 Non. Alors, permettez-moi, mais nous sommes dans un pays
11:29 qui a un état de droit, et j'y tiens.
11:33 Je pense que c'est à la justice de répondre.
11:36 Faut-il poursuivre toutes les apologies du terrorisme ?
11:39 Oui, résolument, oui, y compris, évidemment,
11:42 et peut-être même, surtout, si ce sont des élus.
11:45 Mais je ne voudrais pas non plus que l'arbre LFI,
11:48 qui définitivement a choisi le corps antirépublicain,
11:51 cache la forêt des compromissions.
11:55 Voilà.
11:57 Parce qu'il y a, encore une fois, dans les alliés de LFI,
12:03 des gens qui auraient pu, dès samedi midi,
12:06 dès samedi soir, dès dimanche matin, dire
12:09 "Nous rompons nos relations avec la France insoumise,
12:12 nous sortons de l'intergroupe NUPES,
12:14 nous ne ferons plus rien avec la France insoumise".
12:16 Or, ils ne le font pas.
12:18 Et c'est bien les paroles, mais les actes en l'espèce,
12:22 c'est beaucoup mieux.
12:24 Moi, quand j'entends, excusez-moi d'y revenir,
12:25 mais quand j'entends que Edouard Philippe,
12:28 ancien Premier ministre, renaissance macroniste,
12:31 vient dire qu'entre le Rassemblement national,
12:33 les PC et votre APC,
12:35 sachant que le Parti communiste a déposé à l'Assemblée nationale
12:39 une résolution qui condamnait l'institutionnalisation,
12:43 je veux bien lire,
12:44 par l'État d'Israël d'un régime d'apartheid,
12:47 voilà, eh bien, l'ancien Premier ministre français dit
12:50 "Je vais voter, moi, si j'ai le choix,
12:52 entre le Rassemblement national et le PC,
12:53 je voterai pour ces gens-là".
12:55 Eh bien, que chacun, encore une fois, prenne conscience
12:59 et que chacun assume ses responsabilités.
13:01 - Vous êtes en train de dire que derrière Jean-Luc Mélenchon,
13:03 il y a cette forêt de compromissions, de renoncements,
13:06 et vous y mettez l'ancien Premier ministre.
13:08 - Mais Renaissance doit faire son examen de conscience.
13:12 Ils ont fait élire des députés, la France insoumise,
13:15 quand les candidats à la France insoumise
13:16 étaient face au Rassemblement national.
13:18 C'est eux qui sont responsables, en partie,
13:21 de la présence des députés LFI au Rassemblement national.
13:25 - Donc vous êtes en train de nous dire, Marine Le Pen,
13:26 que vous et votre parti, vous êtes aujourd'hui le rempart,
13:29 la protection, le bouclier pour les Français juifs.
13:31 - Mais je le dis depuis 15 ans.
13:34 Depuis 15 ans, je dis que le Rassemblement national
13:37 est le seul mouvement politique susceptible de protéger
13:40 nos compatriotes de confession juive du danger mortel
13:44 que représente le développement du fondamentalisme islamiste.
13:46 - Vous pouvez nous dire pourquoi vous n'étiez pas hier
13:48 au Rassemblement, la marche en solidarité organisée par le CRIF ?
13:51 - Mais nous y étions.
13:52 - Vous-même, personnellement ?
13:53 - Parce que, excusez-moi, mais vous savez, parfois,
13:55 il y a des causes devant lesquelles il faut être capable de s'effacer.
13:58 Moi, si j'étais venu, ça aurait fait le buzz.
14:00 On aurait plus parlé de la présence de Marine Le Pen
14:03 que de la manifestation.
14:04 Je préfère qu'on parle de la manifestation.
14:06 - C'est la seule raison que vos relations avec le CRIF
14:07 n'ont pas toujours été d'une parfaite normalité ?
14:10 - Mais ça ne m'a jamais empêché d'exprimer mon soutien
14:14 à nos compatriotes de confession juive lorsqu'ils étaient victimes
14:18 du fondamentalisme islamiste.
14:19 J'étais présent à la manifestation de Merit Nol
14:21 et mon soutien absolu, sans réserve,
14:25 au peuple israélien qui vient de subir cette attaque ignoble.
14:30 - J'entends que vous ne vous trouvez dans aucune polémique.
14:32 Par exemple, Jean-Luc Mélenchon, sur le CRIF,
14:34 il s'en prend au CRIF et il l'assimile
14:36 au gouvernement d'extrême droite israélien.
14:39 - Moi, je suis désolée, mais il y a des moments
14:42 où les polémiques visent en réalité à détourner l'attention
14:47 du problème fondamental.
14:48 Le problème fondamental, c'est que le peuple israélien
14:50 est confronté au fondamentalisme islamiste.
14:52 Je viens dire, le peuple français aussi y est confronté.
14:55 Et par conséquent, il faut que ça serve,
14:59 il faut que cette horreur serve à ouvrir les yeux
15:03 à ce qu'un certain nombre de responsables politiques
15:05 fassent leur examen de conscience.
15:07 - Certains ne sont plus dans le champ républicain,
15:09 l'arc républicain, vous avez utilisé l'expression tout à l'heure.
15:11 Vous pouvez nous dire qui ?
15:12 - Non, mais la France insoumise a choisi le camp antirépublicain.
15:17 Ça me paraît être aujourd'hui une absolue évidence.
15:19 Si vous voulez que l'ensemble de la classe politique française,
15:21 de manière unanime, ne condamne pas des actes terroristes
15:25 aussi ignobles, enfin, je veux dire, ça en dit long après.
15:29 - Ça a l'air de vous sidérer.
15:31 Vous êtes surprise de cette réaction ?
15:33 - Oui, ça me sidère parce que je vais vous dire,
15:36 j'ai moins zéro complaisance à l'égard du terrorisme,
15:39 de manière générale, d'accord ? Zéro.
15:43 Qu'encore une fois, on puisse moduler,
15:48 trouver des excuses, équilibrer le terrorisme de masse.
15:53 - Il n'y a pas de mais ?
15:54 - Non, mais évidemment qu'il n'y a pas de mais.
15:58 - Est-ce que antisémitisme et antisionisme vont de pair,
16:01 marchent ensemble, Marine Le Pen ?
16:03 - Oui, ça peut arriver, clairement.
16:05 Clairement, si vous voulez, je connais peu d'antisémites
16:12 qui sont pour l'existence de l'État d'Israël.
16:16 - La solution à deux États, aujourd'hui,
16:17 elle est définitivement enterrée.
16:19 Et la question, est-ce qu'il peut y avoir,
16:21 et là, c'est une question à long terme que je vous pose
16:23 pour conclure, une paix durable sans un État palestinien ?
16:27 - Moi, vous le savez, j'ai défendu toujours
16:29 l'existence de deux États.
16:30 Et j'avais expliqué, d'ailleurs, en disant,
16:32 il faut un État palestinien parce qu'il faut que l'État palestinien
16:36 soit responsable, précisément, des exactions
16:40 qui sont commises par son sol ou de son sol
16:45 de milices terroristes telles que le Hamas.
16:50 Il faut qu'il y ait une responsabilité,
16:51 sinon il n'y a pas de responsable.
16:53 Or, moi, je crois à la responsabilité.
16:55 Et donc, non, j'espère que la solution à deux États
16:59 n'a pas été définitivement assassinée.
17:06 Elle aussi, en quelque sorte, comme l'amélioration
17:09 des relations entre Israël et des pays arabes.
17:11 Je le souhaite, mais c'est sûr qu'elle n'est pas d'actualité,
17:15 bien entendu, et on peut bien entendu comprendre.
17:17 - Merci, Marine Le Pen.
17:19 Merci de nous avoir accordé votre premier entretien
17:21 sur CNews Européen.
17:22 Bonne journée et à bientôt.
17:23 - Bonne journée.
17:25 Sous-titrage Société Radio-Canada
17:26 (Générique)

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