Président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 C'est la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous, Michel-Edouard Leclerc.
00:04 Bonjour, merci de m'accueillir.
00:05 Bienvenue, président du comité stratégique des centres Leclerc.
00:08 Merci de nous accorder votre premier entretien en cette rentrée.
00:11 Votre parole est attendue en cette rentrée difficile pour les Français,
00:15 évidemment pour les Français les plus modestes.
00:17 Avant d'entrer dans les détails, Michel-Edouard Leclerc,
00:19 le ministre Bruno Le Maire a affirmé hier que l'inflation allait ralentir,
00:24 que les prix n'augmenteront plus dans les mêmes proportions.
00:26 Bref, que la semaine prochaine, on va se dire,
00:28 eh bien ça va arrêter de flamber.
00:30 Est-ce que ce discours, il est lucide et est-ce qu'il est audible pour vous ?
00:34 Il est volontariste, il est bienvenu.
00:37 Le taux d'inflation va, notamment sur l'alimentaire, va baisser.
00:43 Mais quand un taux baisse, ça ne fait pas que les prix baissent.
00:47 Et donc, pour que les prix baissent, il va falloir aller chercher les prix bas.
00:51 Il faut batailler.
00:52 Et la législation française,
00:54 voulue par les parlementaires français et pas que Renaissance,
00:59 est une législation inflationniste.
01:01 Donc, il y a une bataille en perspective.
01:03 Il y a une bataille même politique.
01:05 Donc, on en sera.
01:06 J'ai envie que les prix baissent.
01:08 Dans les centres Leclerc, aujourd'hui,
01:11 j'essaye de faire en sorte qu'avec mes collègues,
01:14 on soit les moins chers de France.
01:16 Mais être moins cher, ça ne veut pas dire que les prix baissent.
01:20 Et donc, il va falloir aller les chercher avec l'écrou.
01:23 On va voir comment aller les chercher avec l'écrou et avec les dents.
01:25 Quand vous nous dites le taux baisse très concrètement quand on fait nos courses,
01:28 parce que Bruno Le Maire a dit mais vous allez voir sur le ticket de caisse,
01:31 vous allez voir que ça va arrêter de flamber.
01:34 Non, vous vous dites la semaine prochaine,
01:35 on ne va pas le voir directement sur le ticket de caisse.
01:38 Aujourd'hui, en France, il y a une législation qui fait qu'on ne peut négocier
01:42 avec les industriels qu'une fois par an.
01:45 Ça a été avancé, ces renégociations ?
01:46 Non, non, non, non, non, non.
01:48 C'est-à-dire ?
01:48 Pour le moment, les industriels sont fondés à se retrancher derrière le fait
01:54 qu'on n'a pas le droit de renégocier avant le mois de décembre.
01:57 Toute chose égale par ailleurs, même toutes les exhortes qu'ont eu les 75 industriels.
02:03 S'il vous plaît, faites des efforts, etc.
02:06 Les industriels n'y sont pas obligés.
02:08 Les parlementaires français ont dicté une loi qui a dit
02:13 qu'on négocie une fois par an et on remet les compteurs une fois par an.
02:18 Pour la négociation.
02:20 Expliquez-nous, Michel-Edouard Leclerc, on s'est arrêté au fait que Bruno Le Maire a annoncé
02:24 que les distributeurs et les industriels vont se rencontrer,
02:27 que ces renégociations soient avancées au début de l'année.
02:31 Alors ça, je le souhaite, je le soutiens.
02:33 Ce n'est pas acté.
02:34 Je le soutiens, je le souhaite, mais comme vous le savez, c'est une loi.
02:38 Ce sera une décision des parlementaires.
02:41 Pour le moment, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire, ministre des PME et du Commerce,
02:46 sont pour avancer les négociations.
02:48 Dans les collègues de la distribution, que ce soit Thierry Cotillard d'Intermarché,
02:54 que ce soit le patron de System U ou que ce soit le patron de Carrefour,
02:58 Alexandre Bompard, on est tous pour avancer ces négociations.
03:02 Mais c'est le bon vouloir des parlementaires.
03:04 Et les parlementaires jusqu'ici n'ont pas montré beaucoup d'enthousiasme.
03:08 Et en tout cas, vous avez pu le voir, il n'y a pas un seul commentaire.
03:11 Donc, très clairement, aujourd'hui, il faut être très prudent.
03:16 Le taux d'inflation va diminuer parce qu'il est lissé par l'INSEE dans le temps.
03:22 Mais il n'y a pas beaucoup de baisse de prix en perspective tant qu'on ne va pas les chercher,
03:26 tant que la loi n'est pas modifiée.
03:28 Restons encore avant d'arriver sur les références, les fameuses 5000 références
03:32 qui ont été évoquées sur les renégociations.
03:34 Vous vous dites "Rien n'est encore joué, j'attends les parlementaires".
03:37 Bruno Le Maire a parlé d'un texte en octobre et nous, on s'est dit,
03:40 parce qu'on attend évidemment cette baisse des prix, Michel-Édouard Lecoeur,
03:42 que s'il y a un texte en octobre, ça veut dire qu'à partir du 1er janvier,
03:45 normalement, si vous avez arrêté de négocier le 31 décembre,
03:49 ça y est, l'inflation va baisser et les prix également.
03:52 Ce serait génial.
03:53 C'est un peu le schéma qui a été présenté par le ministre.
03:55 Oui, alors moi je vous propose, on ne s'en tient pas à la com', on regarde les faits.
04:00 Les faits, c'est que depuis un an et demi, l'alimentaire a augmenté de l'ordre de 20 %,
04:06 avec quelquefois des explosions assez incompréhensibles sur le prix des pâtes,
04:11 de la moutarde, de l'huile de tournesol.
04:14 Tout le monde en a parlé, y compris sur cette chaîne.
04:18 Et donc, il y a eu là-dedans de la spéculation.
04:21 Moi, j'appelle ça de l'hyperinflation.
04:23 Il y a eu des spéculateurs, il y a eu des industriels qui ont eu les pétoches
04:27 de ne pas pouvoir passer la hausse de coût.
04:28 Donc, ils y sont allés trop fort.
04:31 Et puis aussi, l'incertitude est un facteur d'inflation.
04:33 D'accord ? Donc, cette hyperinflation, il faut s'y attaquer.
04:36 Et pour ça, il faut renégocier et dire notamment aux grandes multinationales.
04:41 OK, vous avez des hausses de coût.
04:43 On ne les nie pas. On ne cherche pas à vous tacler.
04:46 Simplement, les consommateurs en bout de chaîne n'en peuvent plus.
04:50 Donc, on va étaler, réétaler ces hausses.
04:53 Ça, c'est le souci, je pense, de Bruno Le Maire.
04:55 Et en tout cas, tous les distributeurs sont d'accord.
04:58 À chaque fois qu'il y a une baisse sur les marchés de gros,
05:01 le marché du cacao, le marché du blé, des céréales, par exemple,
05:05 le marché des huiles, il faut pouvoir en répercuter le bénéfice aux consommateurs.
05:10 - Quand vous dites "il faut pouvoir", ça veut dire que ce n'est pas fait.
05:12 On le constate quand même sur certains produits.
05:14 On entend le discours des distributeurs, qui est celui de dire,
05:17 pas pour jeter de la pierre aux industriels, mais ils n'ont pas joué le jeu.
05:21 - Non, ils n'ont pas joué le jeu du tout.
05:23 Ils pouvaient très bien nous faire des propositions.
05:25 - Rien, rien n'a été fait.
05:26 - Même sans le cadre de la loi. Mais ils ne sont pas obligés.
05:29 Ils ne l'ont pas fait. Très peu l'ont fait.
05:32 Quelques industriels de pâte, italiens, ont fait des remises, des promos.
05:36 Moi, j'ai une formule. Ils nous ont fait des promos sur les invendus.
05:39 Parce que comme les grandes marques ont énormément augmenté,
05:42 ils se sont plantés aussi. Ils n'ont pas vendu.
05:44 Ce sont nos marques de distributeurs qui ont fait un carton.
05:47 La marque Eco+ chez Leclerc, c'est plus 40%.
05:49 Donc, on a eu 1,3 million de consommateurs supplémentaires
05:53 qui ont acheté la marque Eco+.
05:55 On est 30 à 35% moins cher que les grandes marques.
05:57 - Qu'est-ce qui garantit aujourd'hui qu'ils vont jouer le jeu après avoir été reçus par Merci ?
06:02 - Rien ne le garantit.
06:02 - Le ministre de l'Économie, vous avez vu ce qu'il a agité ?
06:05 Le bâton, l'arme fiscale, vous y êtes favorable ?
06:08 - Mais l'arme fiscale, c'est lourd à mettre en place.
06:11 Et puis, je vais vous dire le fond des choses.
06:14 Moi, je pense qu'il n'y a pas unanimité au sein du gouvernement.
06:19 Il n'y a pas unanimité au sein du Parlement,
06:21 même dans le groupe parlementaire proche du président de la République.
06:24 Je pense qu'il y a des gens qui sont pour l'inflation.
06:27 C'est le nom dit de tout ce débat.
06:28 Il y a des gens qui sont pour l'inflation.
06:30 Il y a une communauté financière qui possède des actions d'entreprise,
06:35 qui ont besoin de cette inflation, qui veulent cette inflation.
06:38 L'inflation, ce n'est pas simplement un poison, comme le dit Alexandre Bonpart.
06:42 C'est un impôt sur les Français.
06:44 - Et les plus modestes.
06:45 - Et les plus modestes.
06:47 Et cette inflation, elle donne l'illusion d'augmenter le chiffre d'affaires.
06:50 J'ai fait 6% de chiffre d'affaires, j'ai fait 7% d'augmentation de bénéfices.
06:56 - Donc, elle est entretenue par certains. Une inflation commode.
06:59 - Elle est entretenue, elle est souhaitée par beaucoup d'économistes.
07:02 Mais regardez les débats dans les banques centrales européennes.
07:04 Regardez les débats au FMI.
07:06 Ils disent "ah mais la règle du jeu, il ne faut pas que ça descende en dessous".
07:10 Maintenant, on commence à dire 3-4% ce serait bien.
07:13 Mais 3-4% quand vous empruntez, c'est énorme pour un foyer français.
07:18 3-4% en permanence comme ça sur le budget des ménages, c'est énorme.
07:23 Il y a des gens qui sont pour l'inflation.
07:26 Il y a des financiers qui sont pour l'inflation.
07:28 Et donc, c'est un combat politique.
07:30 Ce n'est pas qu'un combat entre distributeurs et industriels.
07:34 Ce n'est pas qu'un combat entre M. Le Maire,
07:37 Olivia Grigoire et d'autres membres du gouvernement ou du Parlement.
07:41 C'est un problème politique.
07:42 - Donc, la fracture est beaucoup plus profonde, dites-vous.
07:45 Donc, on a bien compris que pour l'instant, il n'y a pas de garantie.
07:48 En fait, on ressort d'une semaine de discussion, de négociation sans garantie.
07:52 Mais est-ce que la situation est sans nuance ?
07:54 On a l'impression parfois, Michel-Édouard Leclerc,
07:56 qu'il y a les industriels un peu méchants qui n'ont pas joué le jeu.
07:59 Et puis, les distributeurs comme vous, grand chevalier blanc, transparent
08:02 qui aident le consommateur et la France modeste.
08:04 - Alors, de toute façon, si Leclerc cartonne aujourd'hui,
08:08 ce n'est pas qu'on est trop mauvais.
08:10 Je ne vais pas faire de la publicité, y compris sur ces news-là.
08:13 Mais franchement, les centres Leclerc aujourd'hui cartonnent
08:18 parce qu'on est les moins chers,
08:19 parce que des consommateurs nouveaux viennent dans nos magasins.
08:24 Et donc, on fait le contrat.
08:26 Mais moi, je ne cherche pas à vilipender les industriels ou autres.
08:30 Je dis simplement que personne ne prend à bras le corps l'inflation.
08:35 - C'est incroyable d'entendre dire ça, Michel-Édouard Leclerc.
08:37 - Est-ce que vous pouvez me citer ?
08:38 - Il y a des gens qui ont changé le comportement,
08:40 qui font des arbitrages pour se nourrir,
08:43 pour acheter les fournitures scolaires maintenant d'occasion.
08:45 Et vous nous dites qu'on ne prend pas à bras le corps ce sujet.
08:47 - Non, tout le monde prend le sujet par le petit bout en fonction de son électorat.
08:51 Touchez pas aux revenus des agriculteurs.
08:54 Faites du bien aux ménages, faites-leur un chèque.
08:56 On travaille sur la rentrée scolaire.
08:58 Mais l'inflation en tant qu'impôt qui frappe les Français,
09:01 regardez, allez sur Google,
09:02 regardez les déclarations des décideurs publics.
09:05 Mais même, je ne parle pas simplement des hommes politiques,
09:08 mais même aux MEDEF, vous ne les voyez pas vous exciter,
09:10 c'est excité, à la CGPME.
09:13 L'inflation, ça n'a pas l'air d'être un sujet français.
09:16 Aux États-Unis, il y a eu des commissions d'enquête parlementaires.
09:19 Au système fédéral, il y a eu des hommes politiques qui ont pris le problème à bras le corps.
09:25 En France, l'inflation, une petite inflation,
09:28 est-ce que ça fait vraiment du mal ?
09:29 Tant que les salaires ne redémarrent pas,
09:31 tant qu'il n'y a pas la course prix-salaires,
09:34 ça arrange bien des moindres.
09:35 Moi, je vais vous dire, l'inflation, c'est un combat politique.
09:37 L'inflation, il faut lutter contre.
09:39 Les centres Leclerc sont contre.
09:41 Nous essayons d'être le moins cher,
09:42 mais pour faire baisser les prix, il va falloir batailler sec.
09:45 On entend évidemment ce que vous dites.
09:46 Alors, il y a la baisse des prix, le blocage des prix sur les 5000 références.
09:49 Ça paraît peu par rapport à ce que vous nous dites.
09:51 Vous nous présentez cela comme une bataille politique.
09:53 Donc, on se dit 5000 références telles qu'annoncées par Bruno Le Maire.
09:56 Mais enfin, c'est quand même 5000 références,
09:58 même si dans un hypermarché, on a 20 000, 30 000.
10:00 Est-ce que sur ces 5000, ça va être tout de suite comme annoncé ?
10:04 Alors, Leclerc n'est pas dans le dispositif qu'avait proposé Bruno Le Maire,
10:08 non pas par querelle personnelle ou par même différenciation politique.
10:13 C'est tout simplement que nous avons choisi, nous, Leclerc,
10:16 contrairement à d'autres distributeurs,
10:18 d'être moins cher sur l'ensemble du fonds de rayon.
10:21 On veut que les consommateurs puissent choisir
10:23 entre les marques de distributeurs et les grandes marques.
10:27 Nous ne voulons pas faire de panier.
10:28 Donc, ce panier spécifique, ces produits-là ne vous concerneront pas ?
10:32 Non, mais par contre, on est largement au-dessus.
10:36 Pardon de dire ça, ça a l'air très publicitaire,
10:38 mais notre stratégie, c'est d'être le moins cher sur tous les articles.
10:41 D'ailleurs, si il y a, vous voyez, je les cite, si il y a un Lidl,
10:44 si il y a un Aldi, si il y a un Action qui est moins cher sur trois articles,
10:47 sur quatre articles, on s'aligne, on reconvoque le fournisseur,
10:50 on regarde nos marges.
10:51 Les téléspectateurs et les auditeurs sont là pour comparer.
10:54 Évidemment, ils ont une question d'actualité
10:56 autour des grandes difficultés des restos du cœur.
10:58 Michel-Edouard Leclerc, l'État promet 15 millions d'euros d'aides supplémentaires.
11:01 Carrefour et Intermarché se mobilisent aussi.
11:04 Carrefour va renforcer son aide financière.
11:06 Intermarché va ouvrir l'ensemble de ses points de vente pour une collecte spécifique.
11:10 Bon, on se tourne vers vous.
11:12 Que peuvent faire aussi vos centres par rapport à une telle situation ?
11:15 Leclerc est le premier contributeur des banques alimentaires.
11:19 23 millions d'équivalents de repas.
11:22 Et toutes nos actions vis-à-vis des restos du cœur
11:24 ou toutes les autres associations qui aident contre la pauvreté sur les sujets alimentaires
11:31 passent, pour nous, par les banques alimentaires.
11:34 Donc, évidemment, j'ai entendu ce week-end les appels à l'aide.
11:40 Donc, nous allons regarder avec nos interlocuteurs des banques alimentaires
11:44 comment on peut réorienter peut-être un certain nombre de nos dons
11:47 et des dons de nos consommateurs, des collectes, etc. vers les restos du cœur.
11:53 Mais juste pour vous dire, personne ne m'a appelé.
11:55 Donc, moi, je suis quand même un peu perplexe de voir un sujet comme ça.
11:59 Faut-il attendre d'être appelé quand on voit un appel à l'aide ?
12:03 Qu'est-ce qui vous rend un peu perplexe ?
12:05 Je trouve qu'on est dans un système médiatique, vous et moi, on y répond.
12:11 Mais c'est quand même étonnant que des gens qui disent découvrir tout d'un coup,
12:14 comme ça, le week-end, qu'ils ont 35 millions de déficit ou que ça ne va pas aller,
12:19 ne prennent pas leur téléphone pour demander directement un coup de main.
12:22 Donc, regardons les choses rationnellement.
12:26 Il n'y a pas trop d'incertitude sur les difficultés des restos du cœur.
12:28 Mais vous dites "regardons les choses", peut-être d'abord entre nous,
12:31 avant que ce soit établi dans les médias ?
12:33 En tout cas, Leclerc est prêt pour aider.
12:36 Prêt pour vendre moins cher, prêt pour aider la précarité.
12:40 À partir de mars prochain, Michel-Edouard Leclerc, la loi Descrosailles va entrer en vigueur.
12:44 Cette loi, je le précise rapidement, va limiter l'ampleur des promotions
12:47 sur des produits tels que les produits d'hygiène,
12:50 que t'as démaquillé, couche aussi, liquide, vaisselle.
12:53 En clair, la promotion sur un tel produit ne pourra pas dépasser les 34 %.
12:57 Et ça, c'est de nature à empêcher la baisse des prix.
13:00 Ah oui, mais moi, je ne comprends pas.
13:02 On revient à l'aspect politique.
13:04 Des parlementaires ont voté ça.
13:06 Des parlementaires ont voté ça.
13:08 Et pas que des parlementaires de la majorité présidentielle.
13:11 Il y a aussi des LR, il y a aussi des PS.
13:14 Et ils ont voté ça.
13:15 Et ils ont voté ça dans la suite d'un plan d'aide à l'agriculture française.
13:20 Alors, excusez-moi, mais la lessive, les protections féminines,
13:24 qu'est-ce que ça vient avoir avec l'agriculture française ?
13:26 Moi, j'ai une position très claire avec mes collègues de Leclerc.
13:29 On demande de revenir à la seule préoccupation de la loi,
13:34 qui était de protéger le revenu agricole et tenir compte de la hausse des coûts agricoles.
13:37 On appelle ça la loi EGalim.
13:39 On demande une modification de la loi pour exiger de la transparence
13:44 de la part des fournisseurs quand ils demandent des hausses.
13:47 On veut savoir pourquoi.
13:48 On demande la suppression de la loi des creusailles.
13:51 On demande le droit de faire moratoire si on veut, si ça aide.
13:57 C'est Alexandre Bompard qui propose un moratoire.
14:00 OK, moratoire, suppression.
14:03 Laissez-nous faire les promotions sur les produits d'entretien.
14:06 Laissez-nous faire des promotions sur les produits alimentaires.
14:09 D'ailleurs, la plupart des filières agricoles nous demandent ces promotions,
14:13 ne serait-ce que pour écouler leurs stocks, quand il y en a.
14:16 Et donc, revenons à un régime de liberté.
14:18 Il y a eu cet été un interview très important du président de l'autorité de la concurrence,
14:22 Benoît Courreux, qui a dit, aujourd'hui, sous prétexte d'aider les filières,
14:26 sous prétexte d'aider les agriculteurs, on a enfin le principe de libre concurrence.
14:31 Il faut remettre de la concurrence.
14:32 La solution, c'est la liberté et la concurrence.
14:33 On va conclure avec certainement vos propos qui vont beaucoup faire réagir
14:36 sur une inflation entretenue par un système politique.
14:40 Je ne vois pas de baisse de prix arriver là, si on ne se bat pas.
14:43 Il y a une échéance, ça peut arriver avant quel mois ?
14:46 Parce que vous fixez quand même une échéance à nos horizons.
14:49 Quand on dit qu'on va autoriser à renégocier,
14:52 on oublie de dire qu'il y a aussi des industriels qui veulent faire passer des hausses.
14:55 Et il y a autant aujourd'hui, je vous l'assure,
14:58 d'industriels qui veulent refaire passer des hausses
15:00 que d'industriels à qui on pourrait réclamer des baisses.
15:03 Donc c'est un combat.
15:05 La lutte contre l'inflation, ça doit devenir une priorité nationale.
15:08 Merci Michel-Edouard Leclerc.
15:10 Merci d'avoir fait cette rentrée sur CNews Europe.
15:13 Pour la grande interview, très bonne journée à vous et à très bientôt.
15:16 Merci.
15:16 Merci à vous aussi.
15:17 [Musique]
15:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]