Le journaliste politique, Jean-Pierre Elkabbach, est mort le 3 octobre à l'âge de 86 ans. Il était connu pour ses interviews mythiques des personnalités politiques françaises. Ces obsèques ont lieu ce vendredi 6 octobre, au cimetière du Montparnasse à Paris.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 être sûre de pouvoir honorer ces rendez-vous. Ramzi, demande au médecin à quelle heure
00:05 je peux partir, viens me chercher, on y va. Il a demandé à ce que lui soit raconté,
00:11 dans les moindres détails, le voyage du président Macron en Corse. La réaction des uns et des
00:17 autres, l'atmosphère, les retours, tout, ne rien manquait jamais. A-t-il été un père
00:27 comme les autres ? Non, absolument pas. Hors normes en toutes choses, cela a été aussi
00:35 entre nous. Notre relation est unique. Si souvent absent, lui qui a tout sacrifié pour
00:50 son métier aura mis du temps à laisser s'épanouir notre amour. Une fois sa pudeur maladive domptée,
01:04 il est devenu un père omniprésent, attentif, généreux, drôle, aimant, encourageant.
01:12 Il était mon meilleur ami, mon confident, mon clown préféré, mon partenaire de fantaisie
01:24 et ma boussole. Je suis si fière de lui, du chemin parcouru, si fière que nous ayons
01:34 pu enjamber tous les obstacles sans complaisance. Je me souviens de nos échanges parfois houleux
01:41 et brutaux, de la profondeur de son regard et de nos éclats de rire. Notre relation
01:49 est devenue notre trésor, notre lien indéfectible, un puits de bonheur. A toi, mon père, merci
02:00 pour ton exceptionnelle intelligence, pour ta gentillesse, ton humanité, ta culture
02:09 et nos combats. Merci, mon père adoré, mon dad. Merci à toi, Nicole. Nous avons réussi
02:19 ce pari fou et improbable de construire un amour exigeant, d'une profondeur sans égale
02:28 et d'une extraordinaire honnêteté. Merci pour nos rires, nos larmes, nos imitations,
02:35 nos parties clownesques, nous, les trois mousquetaires, main dans la main, ensemble, toujours. Depuis
02:45 deux jours bouleversés, j'entends vos témoignages, j'écoute vos anecdotes. Vos récits sont
02:55 parfois d'une telle justesse que je crois bien que même lui en serait resté quoi ? Le
03:03 connaissant un peu, je suis sûre qu'il apprécie. Grâce à vous, je mesure la dimension de
03:12 ce qu'il a fait, ses mille et une vies et parfois même votre affection. Grâce à vous,
03:25 je comprends les sacrifices pour l'excellence et je saisis enfin qu'ils n'ont pas été
03:34 vains. Alors, mon cœur brisé s'apaise. Adieu, papa.
03:45 Merci.