• l’année dernière
Michel Drucker s'est exprimé après les obsèques du journaliste Jean-Pierre Elkabbach.

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Transcription
00:00 - Beaucoup de personnalités évidemment de la classe politique mais aussi des médias.
00:03 Michel Drucker était là bien sûr aujourd'hui.
00:05 Qu'est-ce que vous retiendrez de la carrière de Jean-Pierre Elkavage ?
00:07 - Ouh là !
00:09 La passion, la passion toujours, la passion encore.
00:13 Le besoin de connaître, de faire connaître, de transmettre.
00:16 On a beaucoup à apprendre de Jean-Pierre.
00:19 Jean-Pierre, il y aura un avant et un après.
00:20 Il n'y a jamais eu un intervieweur comme lui dans le monde.
00:24 Et puis sa ténacité, quoi.
00:27 Un bosseur pensait qu'à ça, il vivait que pour ça.
00:30 Et comme la passion ne fatigue pas, il est allé jusqu'au bout.
00:33 Même jusqu'au bout, il s'est intéressé à l'actualité.
00:36 Jean-Pierre, c'est toute une page de notre vie.
00:39 Ça a pas été une génération qui a vécu des moments forts avec lui.
00:43 Et voilà, on s'est beaucoup parlé.
00:45 Récemment, on a été à l'hôpital au même moment.
00:48 On s'est changé nos douleurs.
00:50 Et voilà, comme dirait Jean Ferrat, Jean-Pierre, t'aurais pu vivre encore un peu.
00:54 Parce qu'il avait encore plein de choses à nous prouver.
00:56 Il y avait aussi le mot d'Alan Duhamel tout à l'heure.
00:58 Il a dit "pas de tites rambles".
00:59 Il a eu un portrait assez sincère de son ami.
01:01 Un homme adulé, parfois détesté, critiqué aussi.
01:04 Oui, mais tout le monde est critiqué dans notre métier.
01:07 On se fait pas de cadeaux.
01:09 Tout le monde flingue tout le monde. Tout le monde oublie tout le monde.
01:11 Lui, on l'oubliera pas.
01:12 Mais ce qu'a dit Alan Duhamel était magnifique.
01:16 C'est le plus beau discours que j'ai entendu depuis très longtemps.
01:18 Ils se connaissaient si bien tous les deux.
01:20 Et puis je retiens ce que Jean-Pierre me disait toujours.
01:22 "Osent, osent, osent".
01:24 Alors on continue à oser.
01:26 De quelle interview particulière vous vous souvenez ?
01:28 Parce que c'est vrai que c'était un interview vers Orpère.
01:30 Mitterrand, oui, sur la fin de sa vie.
01:31 Mitterrand, parce que Mitterrand était vraiment à la fin de sa vie.
01:34 Il a obtenu de Mitterrand de faire la lumière sur une partie de la vie de Mitterrand
01:39 qui était un peu opaque.
01:42 L'époque de Vichy, de Bousquet.
01:44 Il a obtenu les réponses.
01:46 Mais c'était une interview extraordinaire parce que Mitterrand était au bout.
01:52 Et Mitterrand a voulu que ce soit lui qui l'a interviewé
01:55 comme si Mitterrand voulait, avant de partir, se soulager d'un poids
01:59 qui a dû l'empêcher de dormir longtemps.

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