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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes, très heureux de vous retrouver sur le plateau de 180 minutes info week-end.
00:00:06 Nous sommes ensemble jusqu'à 17h.
00:00:08 Vous le savez bien sûr avec nos débats, nos invités qui vont nous rejoindre,
00:00:12 la question, QR code, la question du jour que nous vous y délivrerons dans quelques instants.
00:00:16 Mais d'abord le journal avec Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:00:20 Ravie d'être avec vous Lionel. Bonjour à tous.
00:00:22 A la une, cette agression à Versailles dans la nuit du 19 au 20 septembre.
00:00:27 Une sexagénaire a été éligotée, rouée de cou et violée chez elle.
00:00:31 Son calvaire a pris fin à l'aube après le départ de l'intrus.
00:00:35 La victime s'est ensuite réfugiée chez une voisine.
00:00:38 Sacha Robin, Clotilde Payet et Sandra Thionbaut vous racontent.
00:00:41 C'est ici à Versailles qu'une femme de 67 ans a vécu l'horreur absolue dans la nuit de mardi à mercredi.
00:00:48 Elle a été retrouvée nue, éligotée en pleine rue après avoir été violée et séquestrée à son domicile.
00:00:54 C'est mon voisin qui habite juste à côté de la dame qui nous a interpellé pour nous dire que la police voulait nous parler.
00:01:00 Donc nous on était au courant de rien, on est descendu et c'est là en fait qu'ils nous ont tout expliqué.
00:01:03 Souffrant d'insomnie, la sexagénaire avait décidé de prendre l'air dans la cour de son immeuble.
00:01:08 C'est à ce moment que le suspect s'est jeté sur elle en l'étranglant.
00:01:11 C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis, sauf moi et ma coloc, on a une entrée sur la rue.
00:01:18 Et dans cette cour commune, ma voisine a fait une insomnie et le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
00:01:25 Il lui aurait demandé de l'emmener dans son appartement avant de lui asséner une multitude de coups de poing,
00:01:30 de la ligoter et d'abuser d'elle pendant des heures, des faits qui ont provoqué l'effroi dans le quartier.
00:01:35 Franchement ça m'a vraiment choqué puisque j'habite pas loin d'ici à Buque et qu'on est des mamans, toutes seules avec nos enfants et ça fait vraiment peur.
00:01:47 Un suspect d'une trentaine d'années a été arrêté le lendemain des faits.
00:01:50 La carte bancaire et les bijoux de la victime étaient cachés à son domicile.
00:01:54 De nationalité algérienne, il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français depuis février 2022.
00:02:00 Il a été placé en détention provisoire.
00:02:03 Une semaine après sa disparition, Lina, 15 ans, reste introuvable.
00:02:08 Oui, aujourd'hui dans la matinée, un périmètre de sécurité a été établi le long d'une route départementale avant d'être levée.
00:02:15 On retrouve tout de suite nos envoyés spéciaux Solène Boulan et Olivier Gangloff en direct de la commune de Plaine.
00:02:22 Vous êtes à proximité du domicile de Fanny, la mère de Lina.
00:02:26 Solène, bonjour. Qu'est-ce qu'ont donné les opérations de ce matin ?
00:02:30 Oui, alors on est tout près du domicile effectivement de la mère de Lina, environ à 15 minutes à pied sur la route départementale 350.
00:02:42 Ce que l'on peut vous dire, c'est qu'un périmètre de sécurité a été mis en place, comme vous le voyez derrière moi.
00:02:49 Il a été levé aux alentours de 11 heures. Ce périmètre avait été installé en début de matinée, après l'arrivée des gendarmes vers 7h30,
00:02:59 à la suite d'un témoignage d'un promeneur qui expliquait avoir trouvé un sac ce matin, un sac contenant donc des ossements.
00:03:07 Les gendarmes et l'identification criminelle ont bien sûr procédé à des vérifications.
00:03:12 Il ne s'agit tout simplement pas de restes humains, l'information a été donnée par la procureure de Saverne.
00:03:19 Des ossements ont été découverts, ils ont été identifiés formellement par un médecin légiste de l'Institut Médico-Légal de Strasbourg, comme de nature animale.
00:03:29 Voilà, toutes les pistes restent encore sur la table, même si l'étau se resserre autour d'une possible disparition de l'INA à bord d'une voiture,
00:03:39 car depuis hier, une vaste opération de prélèvements ADN sur des véhicules ciblés par l'enquête est en cours.
00:03:46 Merci beaucoup Solène Boulland pour toutes ces précisions. Merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
00:03:51 Et puis le recueillement et l'émotion dans le département de l'heure.
00:03:55 Oui, plusieurs centaines de personnes se sont réunies aujourd'hui pour rendre hommage à Lisa.
00:04:00 Des roses blanches ont été déposées dans le jardin qui jouxte la mairie de Conchonouches.
00:04:04 La fillette de 3 ans est décédée dans la commune après des violences présumées de la part de sa mère et de son beau-père.
00:04:11 La politique à présent et la Première Ministre Elisabeth Borne qui dégaine son 49.3, le premier de la saison.
00:04:19 Exactement, et la Première Ministre a échappé sans encombre à la censure cette nuit à l'Assemblée Nationale.
00:04:24 La motion de censure déposée par la NUPES n'a recueilli que 193 voix sur les 289 nécessaires.
00:04:31 Un rejet qui entraîne l'adoption en nouvelle lecture de la loi de programmation des finances publiques 2023-2027.
00:04:38 A l'étranger, le Haut-Karabakh presque entièrement déserté.
00:04:42 Plus de 100 000 habitants ont quitté le territoire pour se réfugier en Arménie.
00:04:47 Après les chiffres officiels, environ 120 000 Arméniens vivaient dans l'enclave avant l'annonce de sa dissolution plus tôt dans la semaine.
00:04:55 Un exode qui ne surprend pas Grégoire Trottmann, chargé de mission à l'œuvre d'Orient.
00:05:00 Depuis de nombreuses années, les Arméniens et notamment les Arméniens du Haut-Karabakh ont conscience des projets d'épuration ethnique du gouvernement de l'Azerbaïdjan
00:05:15 qui ne s'en cache pas par ailleurs lorsque le gouvernement du Haut-Karabakh parle de chasser les Arméniens comme des chiens.
00:05:23 Ça laisse assez peu de doute à la population du Haut-Karabakh sur ce qui pourrait leur arriver s'ils restent sur leur territoire.
00:05:29 Et puis Elon Musk critique le soutien de Berlin à des ONG qui viennent au secours des migrants en Méditerranée.
00:05:37 Est-ce que le public allemand est conscient de cela ? a écrit le milliardaire américain sur son réseau social X.
00:05:43 Oui, c'est ce qu'on appelle "sauver des vies" a rétorqué le ministère allemand des affaires étrangères.
00:05:47 Elon Musk a partagé un poste dans lequel il prône une victoire électorale du parti allemand d'extrême droite.
00:05:53 Des élections régionales doivent avoir lieu le 8 octobre en Allemagne.
00:05:57 Et justement face à la crise migratoire, les neuf pays et méditerranéens de l'Union européenne appellent à une réponse unie et structurelle.
00:06:05 Exactement, les dirigeants se sont réunis hier à Malte.
00:06:08 Parmi eux, Giorgia Meloni, la chef du gouvernement italien, a fait monter les enchères en brandissant de nouvelles réserves sur le rôle des ONG
00:06:16 et secourant des migrants en Méditerranée. Sandra Thiombeau.
00:06:19 Giorgia Meloni l'a annoncé, l'Italie ne veut plus accueillir des migrants sauvés par des ONG étrangères.
00:06:26 La chef du gouvernement italien rejette un amendement présenté par l'Allemagne jeudi à Bruxelles sur le statut et le rôle de ces organisations.
00:06:33 Je comprends bien sûr la position du gouvernement allemand, mais à ce moment-là, s'ils veulent revenir sur les règles des organisations non gouvernementales,
00:06:41 alors nous proposons donc un autre amendement en vertu duquel le pays responsable de l'accueil des migrants transportés sur un navire d'ONG est celui du pavillon de ce même navire.
00:06:52 Accusé par Rome de financer plusieurs ONG de secours en Méditerranée, Berlin a défendu leur rôle.
00:06:58 Les sauveteurs en mer volontaires ont pour mission de sauver des vies en Méditerranée.
00:07:03 Ils s'engagent à lutter contre la mortalité en Méditerranée avec humanité parce que le centre européen commun de sauvetage en mer n'existe plus.
00:07:11 Concernant les relations entre l'Italie et l'Allemagne, pas de quoi s'inquiéter selon la ministre allemande des Affaires étrangères.
00:07:18 L'amitié entre l'Allemagne et l'Italie ne se limite pas à deux ministres ou deux gouvernements.
00:07:24 Elle dure depuis des décennies et ce qui est bien c'est que lorsque vous avez des points de désaccord, ce qui est manifestement le cas, vous pouvez le dire directement et ouvertement afin de trouver des solutions.
00:07:35 Entre juin et août dernier, au moins 990 migrants ont fait naufrage en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Italie.
00:07:43 21 cardinaux ont été nommés par le pape François.
00:07:47 Issus de quatre continents, ils sont diplomates, proches conseillers ou encore hommes de terrain.
00:07:52 18 d'entre eux, ceux qui sont âgés de moins de 80 ans, seront appelés en temps voulu à élire le successeur du souverain pontife.
00:08:00 A l'occasion de ce 9e consistoire, une cérémonie solennelle a eu lieu ce matin sur la place Saint-Pierre.
00:08:06 Et vous l'avez sans doute constaté, c'est ce qu'a annoncé Météo France hier. Le pays connaît son mois de septembre le plus chaud jamais enregistré.
00:08:14 Après une canicule hors du commun au début du mois, une nouvelle vague de chaleur débute avec des températures supérieures au normal de saison.
00:08:22 Les explications de Karine Durand.
00:08:24 La chaleur de ce week-end s'annonce vraiment exceptionnelle.
00:08:29 Ces deux jours, samedi et dimanche, sont marqués par un plein soleil, par un temps calme, sec et surtout par une remontée d'air en provenance du Sahara
00:08:39 qui va se retrouver à nouveau bloquée sur une grande partie du pays. C'est ce qu'on appelle un dôme de chaleur, comme en plein été.
00:08:46 Sauf que là, nous sommes évidemment à l'automne et de nombreux records pourraient être battus au cours des prochains jours,
00:08:54 spécialement entre ce dimanche et ce lundi. On a déjà atteint les 33 degrés du côté de Perpignan ces derniers jours,
00:09:02 mais là, les températures pourraient peut-être monter jusqu'à 34, voire 35 degrés sur une partie du sud-ouest, le Midi-Toulousain, le Languedoc-Roussillon.
00:09:12 Et c'est de ce côté-là qu'on pourrait battre des records de chaleur pour un début de mois d'octobre.
00:09:17 Et la journée de lundi d'ailleurs s'annonce même peut-être comme la journée d'octobre la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météo.
00:09:28 En plus, entre dimanche et lundi, la chaleur va continuer à remonter vers le centre-est, un peu plus vers le nord.
00:09:34 Donc la douceur sera présente partout, avec des valeurs extrêmes sur le sud qui vont être 5 à 10 degrés au-dessus des moyennes de saison.
00:09:43 Et après lundi, les températures devraient baisser légèrement.
00:09:46 Mais attention, le week-end suivant, celui du 7-8 octobre, pourrait de nouveau être marqué par un autre pic de chaleur.
00:09:55 Et après un mois de septembre record en France en termes de chaleur, ce mois d'octobre commence aussi avec des températures extrêmement élevées.
00:10:05 Et on termine votre journal Isabelle avec le sport et une bonne nouvelle côté rugby.
00:10:10 Oui, le capitaine du 152 France est autorisé à reprendre une activité physique progressive dirigée sous contrôle médical.
00:10:17 Antoine Dupont va donc rejoindre ce soir le groupe France à Aix-en-Provence.
00:10:21 Le demi-démêlé a été opéré d'une fracture de la mâchoire le 21 septembre à la suite d'un choc subi face à la Namibie.
00:10:28 Et pour rappel, la France affrontera l'Italie vendredi.
00:10:31 Merci Isabelle. Fin du journal. On se retrouve à 14h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:10:36 Vous le savez comme chaque jour également dans notre émission, dans 180 minutes info, nous vous posons une question.
00:10:41 Et vous scannez un QR code. Ce QR code est la question du jour.
00:10:44 Aujourd'hui avec l'actualité, vous allez le voir, qui encore une fois est plutôt violente.
00:10:48 C'est le moins que l'on puisse dire avec de nouvelles victimes sur fond de trafic de drogue à Marseille.
00:10:52 Mais également ce viol horrible à Versailles d'une retraitée. On va y revenir avec nos invités.
00:10:57 La violence gagne-t-elle du terrain partout en France dans notre société aujourd'hui ?
00:11:02 Vous scannez donc le QR code et vous témoignez. Vous répondez à cette question.
00:11:06 Nous diffuserons évidemment les réponses de nos téléspectateurs sur l'antenne de CNews.
00:11:11 On parle de l'actualité à Marseille dans un instant avec Rudy Mana, qui est déjà connecté.
00:11:15 Ce sera tout de suite après la publicité. Et je salue bien sûr William T.
00:11:19 qui va nous accompagner pour toutes les analyses. Bonjour mon cher William.
00:11:22 A tout de suite pour l'actualité notamment à Marseille où nous serons dans quelques instants après la pause. A tout de suite.
00:11:28 Retour sur le plateau de 180 minutes info week-end.
00:11:34 Et c'est 46 morts désormais à Marseille. Des décès liés au trafic de drogue.
00:11:38 Jeudi soir, deux hommes ont été tués par balle et un troisième a été blessé dans le 4e arrondissement de la ville.
00:11:43 Avec des images que l'on va revoir dans quelques instants très spectaculaires et qui font froid dans le dos.
00:11:48 La fusillade s'est déroulée dans un quartier habituellement épargné par le trafic et par les règlements de compte.
00:11:52 Mais sur place, les policiers dénoncent une situation qui ne cesse de s'empirer.
00:11:56 Y compris dans des arrondissements entrefois sans histoire.
00:11:58 Le récit de Marine Sabourin et Adrien Spiteri.
00:12:01 Il est 19h40 jeudi dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille.
00:12:06 En pleine rue commerçante, le passager de ce véhicule descend et tire à bout portant avec une arme longue sur des individus.
00:12:12 L'une des deux victimes meurt sur le coup. La seconde décède une vingtaine de minutes plus tard.
00:12:18 Les policiers alertent sur la situation.
00:12:20 C'est dans un quartier, le 4e arrondissement de Marseille.
00:12:23 C'est le quartier centre de Marseille, ce sont des quartiers plutôt épargnés où on a rarement des problèmes de sécurité.
00:12:29 Tous les quartiers de la ville sont touchés.
00:12:31 Alors qu'avant, il faut le reconnaître plutôt dans les quartiers nord de la ville.
00:12:35 Aujourd'hui, les quartiers est, sud, centre sont touchés.
00:12:39 Donc la gangrène est partout. Il faut se dire aujourd'hui très clairement les choses.
00:12:44 À Marseille, on est en insécurité quasi partout aujourd'hui.
00:12:47 Le conducteur et le tireur ont pris la fuite.
00:12:49 Si la plaque d'immatriculation est identifiable sur la caméra de vidéosurveillance,
00:12:54 celle-ci est usurpée à un élu local, toujours en possession de son véhicule.
00:12:58 À quelques centaines de mètres de la fusillade, une voiture qui pourrait être celle utilisée par le tueur a été incendiée.
00:13:07 Rudy Mana, porte-parole Allianz Police, est en direct avec nous.
00:13:11 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:13:13 On vous a entendu dans le sujet, mais vous allez nous le confirmer Rudy Mana.
00:13:16 En effet, il semble que dans la ville de Marseille, aucun quartier ne peut vivre tranquille désormais.
00:13:22 Car en effet, la fusillade qui a eu lieu au Chartreux, Chute-la-Vie, effectivement est un quartier très calme.
00:13:28 Mais la jeune fille, Sokaina notamment, qui est morte d'une balle perdue,
00:13:33 là aussi, dans le 10e ou le 11e arrondissement, ce sont des quartiers tranquilles.
00:13:37 Cela veut dire que le trafic de drogue et les règlements de comptes se répandent partout dans la ville, dans la cité phocéenne désormais.
00:13:43 Bonjour à vous. Oui, vous avez tout à fait raison.
00:13:47 Effectivement, ces faits dramatiques le démontrent très clairement.
00:13:51 C'est quelque chose qu'on sentait venir depuis quelques mois.
00:13:55 Effectivement, les policiers font des opérations de police anti-stupéfiants, anti-drogue dans beaucoup de cités des quartiers nord de Marseille.
00:14:04 Bien sûr qu'il faut souligner le travail remarquable de ces policiers de terrain.
00:14:09 Il y a un travail de la PJ derrière qui fait parfois des très belles saisies, qui est remarquable également.
00:14:14 Et vous savez, ces mecs-là, on enferme des réseaux de trafic de stup', mais ces mecs-là, ils ne veulent pas perdre d'argent.
00:14:21 Donc qu'est-ce qu'ils font ? Ils essayent d'en réouvrir parfois ailleurs.
00:14:24 Ailleurs veut dire que là où c'était plutôt cantonné dans les quartiers nord de la ville, aujourd'hui c'est un petit peu plus épars.
00:14:33 Et en fait, il y a des points de stup' qui sont un peu plus importants dans les quartiers sud, dans les quartiers est, voire dans les quartiers centre.
00:14:40 Et ces mecs-là essayent de récupérer.
00:14:44 Alors là, en l'occurrence pour les Chartreux, ce n'est pas le cas.
00:14:47 Puisque là où il y a eu le drame qui s'est déroulé, il n'y a pas de point de stupéfiants.
00:14:54 Là, très clairement, à mon avis, il y avait une ou deux personnes qui étaient visées, probablement une.
00:14:59 Et le tireur a pieds niquelés un fou furieux.
00:15:04 Parce que là, quand on le voit agir sur les vidéos, on voit qu'il n'a aucune scrupule.
00:15:09 S'il y a eu cinq personnes qui passaient à côté, je pense qu'il les aurait arrosées également.
00:15:13 On voit les images de l'appartement de la mamie et du papy qui habitent dans l'appartement qu'il y a derrière,
00:15:24 qui a subi aussi des tirs à larmes longues.
00:15:29 S'ils avaient été dans leur canapé, tout simplement, ils mourraient.
00:15:32 Donc en fait, on voit que ces mecs-là sont prêts à tout, sont déterminés pour tuer.
00:15:36 Et s'il y a des gens qui passent à côté, peu leur importe, ils tireront également.
00:15:40 C'est ça qui est stupéfiant, c'est-à-dire qu'on a l'impression, Rudy Mana, qu'il y a eu une mutation,
00:15:44 que la mentalité a encore une fois changé, la mentalité des fauteurs de trouble,
00:15:49 des agresseurs sentants, bien sûr, et des trafiquants.
00:15:52 Et vous l'avez dit pourtant, les chiffres l'attestent, les policiers interpellent, saisissent, font,
00:15:56 travaillent bien, notamment dans les quartiers nord, mais ça n'arrive pas à endiguer ce phénomène de violence.
00:16:02 Et du coup, peut-être par hasard, avec le destin,
00:16:06 n'importe qui peut être victime d'une balle perdue désormais à Marseille.
00:16:11 Vous avez raison de le préciser, et c'est très bien de le faire d'ailleurs,
00:16:14 puisque la police n'a jamais saisi autant de stupéfiants,
00:16:18 n'a jamais été interpellée autant de trafiquants, n'a jamais saisi autant d'armes,
00:16:23 et pourtant, on n'a jamais eu autant de règlements de compte.
00:16:26 Et le nombre de consommateurs, malheureusement, ne baisse pas non plus,
00:16:30 puisqu'on a un million et demi de consommateurs au quotidien,
00:16:34 quasiment deux millions en France, et on en a six ou sept millions qui consomment assez régulièrement.
00:16:40 Donc ça veut dire que, clairement, on fait notre job,
00:16:44 on les embête quand même ces trafiquants de surprise, il ne faut pas se laurer,
00:16:48 mais on n'y arrivera pas. Clairement, on n'y arrivera pas tout seul,
00:16:51 la police n'y arrivera pas tout seul avec cette stratégie,
00:16:54 cette stratégie uniquement du ministère de l'Intérieur.
00:16:57 Et c'est pour ça que nous, aujourd'hui, à Liance, on parle d'interministérialité,
00:17:01 de manière à attaquer ce problème un petit peu par tous les fronts,
00:17:04 de manière à éviter que des mineurs de 12 jusqu'à 14 ans soient dans ces trafics de stup,
00:17:08 et de manière aussi à essayer de responsabiliser ses parents,
00:17:12 parce que ce n'est pas très normal que certains parents lâchent des gamins de 13 ans dans la rue,
00:17:16 ils ne vont plus à l'école de la République.
00:17:18 On a besoin aussi de ces associations de quartier, il ne faut pas se laurer,
00:17:21 on a besoin de certaines de ces associations avec des gens hyper volontaires,
00:17:26 hyper consciencieux, qui ont envie de passer des bons messages,
00:17:29 et puis, comme toujours, in fine, il va falloir que la justice de ce pays,
00:17:34 je le rappelle, 40% des Français font confiance à leur justice aujourd'hui,
00:17:38 il va falloir que la justice de notre pays sanctionne plus lourdement,
00:17:42 parce qu'en fait, je vous le dis, ce qu'attendent les Français aujourd'hui,
00:17:46 c'est avoir une justice forte.
00:17:47 Alors, il faut leur donner les moyens, parce que clairement, parfois,
00:17:50 ils n'ont pas les moyens de travailler correctement,
00:17:52 il manque des places de prison, mais on a besoin aujourd'hui d'avoir une justice forte,
00:17:56 parce que je vous assure que la délinquance et la violence sont de plus en plus fortes.
00:18:01 Oui, la question est, ont-ils peur de la prison également ?
00:18:05 Mais vous avez raison, Rudy Mana, il est bon de le rappeler,
00:18:07 il faut que la justice puisse punir quand les policiers sont dans la répression,
00:18:11 avec les chiffres et les statistiques dont on parlait tout à l'heure,
00:18:14 on peut les voir, les revoir ensemble sur Marseille,
00:18:16 notamment, il y a un très gros travail qui a été fait de la part des policiers
00:18:20 pour lutter contre le trafic de stupéfiants,
00:18:21 avec notamment 1431 personnes qui ont été mises en cause
00:18:25 et 863 armes saisies et 4 tonnes et demie de cannabis saisies également
00:18:30 avec 318 kilos de cocaïne, ce qui est énorme.
00:18:33 Pour autant, on a le sentiment que cette situation, celle que l'on décrit et dont on parle, Rudy Mana,
00:18:39 ne se déroule qu'à Marseille.
00:18:40 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de trafic de drogue ou pas de violence dans les autres villes,
00:18:43 mais que Marseille est vraiment une ville très à part
00:18:46 et que dans l'augmentation de cette violence, elle est malheureusement exemplaire.
00:18:51 Oui, vous avez raison de dire que Marseille, déjà c'est une ville très à part par nature.
00:18:56 Tout le monde le sait, les Marseillais sont des gens très à part.
00:19:00 Mais effectivement, au sujet du trafic de stupéfiants,
00:19:03 Marseille, ça fait 70 ans, 60 ans que ça a toujours été dépuissant pour les trafics de stupéfiants.
00:19:09 Mais vous savez, aujourd'hui, il y a beaucoup d'autres endroits
00:19:12 où le trafic de stupéfiants est particulièrement important,
00:19:15 où on a même le modèle marseillais avec les règlements de comptes qui s'exportent.
00:19:19 On a pu voir des exemples à Avignon, à Grenoble, à Valence
00:19:22 et dans plein d'autres petites villes de France où il y a des règlements de comptes.
00:19:26 Et permettez-moi Lionel de parler de l'affaire de cette nuit aussi à Nîmes,
00:19:31 puisqu'on a des policiers qui ont réussi à interpeller deux individus à bord d'une voiture
00:19:36 avec une kalachnikov entre les jambes, qui allaient peut-être passer à l'acte.
00:19:42 Et franchement, j'ai envie de leur tirer mon chapeau.
00:19:44 C'est à proximité du quartier Pissevins à Nîmes dont on a tant parlé.
00:19:47 Et franchement, quand on a des policiers qui au péril de leur vie
00:19:50 réussissent à interpeller des individus comme ça, il faut le souligner.
00:19:54 Et encore une fois, ça démontre le travail des forces de l'ordre.
00:19:58 Parce que franchement, tous les flics de France se prennent des risques
00:20:01 vraiment inconsidérés parfois tous les jours
00:20:04 pour essayer de rendre un semblant de sécurité dans ce pays.
00:20:08 Mais vous savez, quand derrière il n'y a pas de condamnation
00:20:11 ou il y a des condamnations qui sont trop légères,
00:20:13 on a l'impression de perdre du sens dans notre travail.
00:20:16 Et pour un flic, perdre du sens dans son travail,
00:20:19 c'est la chose la plus horrible.
00:20:21 Parce que nous, on le fait avec passion, on le fait avec détermination.
00:20:24 On a envie de faire ça parce qu'on a envie d'aider la meuf et l'orphelin.
00:20:27 Mais quand on voit qu'on prend des risques inconsidérés
00:20:29 et que derrière il n'y a pas de condamnation suffisamment forte
00:20:33 et que ces mecs-là, on les retrouve quelques heures,
00:20:36 voire quelques jours après dans ces trafics de sub,
00:20:38 franchement, ça nous discrédite un petit peu.
00:20:41 Et puis, vis-à-vis de ces mecs-là, ils n'ont plus peur du tout du coup
00:20:45 de ni de la police ni de la justice.
00:20:47 Merci Rudy Benham, merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
00:20:50 On marque une pause, on va continuer à en parler évidemment avec William Thé,
00:20:54 de cette situation à Marseille et notamment la population
00:20:56 qui s'inquiète grandement encore et qui a peur
00:21:00 avec ces images que l'on a vues et que l'on a revues sur l'antenne de CNews.
00:21:04 A tout de suite, on marque une pause et on revient sur ce sujet dans quelques instants.
00:21:07 Retour sur le plateau de 180 minutes info week-end.
00:21:13 On continue de parler de l'actualité à Marseille,
00:21:15 notamment après le meurtre à la Kalachnikov de ces deux individus
00:21:18 dans le quartier Tranquil, des Chutes-Lavie,
00:21:20 dans le 4e arrondissement de la ville.
00:21:22 On en parlait avec Rudy Benham il y a quelques instants.
00:21:24 On l'évoque avec William Thé tout de suite.
00:21:26 Mais c'est vrai que les riverains s'expriment.
00:21:28 Ils commencent vraiment à avoir peur.
00:21:30 Ils ont même ras-le-bol.
00:21:32 Regardez ce reportage de Soumaya Lalou, Stéphanie Rouquier et Adrien Spiteri.
00:21:35 Les impacts de balles de Kalachnikov et les traces de sang sont encore visibles.
00:21:42 Dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille,
00:21:44 les habitants sont sous le choc après une fusillade jeudi dans une rue commerçante.
00:21:49 J'ai entendu de gros coups.
00:21:51 Mais je pensais que c'était comme ce que faisaient les jeunes d'habitude,
00:21:54 les feux d'artifice.
00:21:56 Je ne pensais pas que ça arriverait dans ce quartier surtout.
00:21:58 C'est tranquille ici, il ne se passe jamais rien.
00:22:01 Du coup, c'est un peu stressant on va dire.
00:22:04 Face à l'inquiétude qui atteint ce quartier jusqu'ici épargné par les violences,
00:22:08 certains riverains expriment un sentiment de résignation.
00:22:12 On n'aime pas en tout ça, on peut tirer.
00:22:14 Voilà.
00:22:15 C'est Marseille ?
00:22:16 C'est Marseille.
00:22:17 On ne vit pas dans la crainte honnêtement.
00:22:19 On n'y pense pas en permanence.
00:22:21 On est un petit peu habitués.
00:22:23 Depuis le début de l'année dans la ville, en conséquence du trafic de stupéfiants,
00:22:27 plus de 40 personnes ont déjà perdu la vie dont 3 sont des victimes collatérales.
00:22:32 Là maintenant avec le type d'arme qu'ils utilisent,
00:22:35 on se dit qu'une balle perdue ça peut très vite arriver.
00:22:38 Au fatalisme et à la peur se mélange aussi le ras-le-bol.
00:22:41 Jamais ça a été comme ça.
00:22:43 Je n'aurais jamais cru que Marseille deviendrait comme ça.
00:22:46 Franchement pourtant moi je suis un Marseillais.
00:22:49 J'aime Marseille, je ne veux pas me sortir de Marseille.
00:22:51 Mais ça suffit.
00:22:52 Les auteurs de cette attaque sont toujours en fuite.
00:22:55 Une enquête en flagrance a été ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée.
00:23:01 Et donc situation très inquiétante.
00:23:04 William Thé, on peut comprendre la peur, la crainte ou le ras-le-bol des habitants.
00:23:08 La réputation de Marseille aussi qui est entamée, qui est écornée.
00:23:12 Y a-t-il une solution, une méthodologie ?
00:23:14 J'ai envie de dire une solution miracle.
00:23:16 Parce que quand on voit les résultats aussi des interventions de la police
00:23:20 et que la violence continue, ça semble insoluble.
00:23:23 Oui évidemment, il y a toujours une solution.
00:23:26 Le premier c'est de poser un constat.
00:23:27 C'est que la France est petit à petit en train de devenir un pays du tiers monde dans certains quartiers.
00:23:31 C'est-à-dire que lorsque vous comparez la France avec certains pays d'Amérique du Sud
00:23:35 ou certains pays d'Afrique subsaharienne,
00:23:37 c'est plus l'État qui assure la loi dans certains quartiers,
00:23:40 c'est la loi des bandes qui décide qui a le droit de vie ou de mort.
00:23:43 Or, dans un État, si par exemple on veut rester un État qui est à 5e, 6e ou 7e puissance mondiale,
00:23:48 on doit pouvoir reprendre le contrôle de l'ensemble des territoires,
00:23:51 donc pouvoir assurer l'ordre.
00:23:52 Le premier point, j'ai le souvenir que les armes à feu sont interdites en France.
00:23:55 Alors comment ce monsieur a-t-il pu avoir une arme à feu ?
00:23:58 Le premier point c'est de pouvoir saisir toutes les armes à feu.
00:24:00 Pour pouvoir saisir toutes les armes à feu, il y a à peu près une méthode qui est simple,
00:24:04 qui a été éprouvée en 2015, le week-end des attentats du 13 novembre 2015.
00:24:08 François Hollande avait décrété l'état d'urgence,
00:24:10 ça a permis de donner à la police ce qu'on appelle des perquisitions administratives,
00:24:13 et il avait saisi entre 5000 et 8000 armes à feu le week-end du 13 novembre.
00:24:17 Donc il faut décréter l'état d'urgence ?
00:24:18 Je pense qu'il faut décréter l'état d'urgence.
00:24:19 Et faire appel à l'armée, puisque ça avait été le cas aussi à l'époque dont vous parliez.
00:24:23 Sondage d'ailleurs à ce sujet-là, les Français sont plutôt pour, William, faire appel à l'armée.
00:24:28 Plutôt pour, pas pour pouvoir intervenir,
00:24:30 mais en tout cas pour pouvoir assurer l'ordre et donner des renforts supplémentaires à la police.
00:24:33 Mais en tout cas, l'état d'urgence permet de le faire.
00:24:35 On va me demander pourquoi est-ce que l'état d'urgence ?
00:24:37 Tout simplement parce que les trafiquants de drogue ont des moyens juridiques
00:24:41 et connaissent les règles juridiques et les différentes lois.
00:24:44 C'est-à-dire qu'ils savent comment contourner la loi pour éviter les procédures,
00:24:47 pour pouvoir ralentir les procédures.
00:24:49 Ils envoient des jeunes parce qu'il y a la justice des mineurs, etc.
00:24:51 Donc on a besoin des moyens d'exception supplémentaires.
00:24:53 Donc l'état d'urgence.
00:24:54 Deuxième point, parce que je pense que c'est ce point essentiel,
00:24:56 il faut reprendre le contrôle des territoires perdus de la République.
00:24:59 Donc un état d'urgence et appliquer un plan en trois étapes.
00:25:02 Reconquête, destruction, reconstruction.
00:25:05 Reconquête parce que dans certains quartiers, vous le savez, c'est diffusé à plusieurs reprises,
00:25:09 ce n'est plus l'État français qui assure la loi, c'est la loi des gangs,
00:25:11 qui assure des checkpoints et qui disent qui a le droit de rentrer,
00:25:13 qui a le droit de venir ou pas, et qui mettent à l'affichage complet
00:25:16 et qui narguent en fait l'État en disant "c'est nous qui avons le contrôle du territoire,
00:25:19 et bien c'est nous qui décidons".
00:25:20 Ensuite après, on détruit ces quartiers parce que de toute façon c'est moche.
00:25:23 Et ensuite après, on reconstruit et on mène une politique qu'on appelle
00:25:26 interministériel pluridisciplinaire, à la fois sur l'éducation
00:25:28 et pour permettre à ces jeunes d'avoir un autre chemin
00:25:31 plutôt que le trafic de drogue, emprunter le chemin de la République.
00:25:33 On continue à évoquer cette actualité, malheureusement cette actualité violente
00:25:37 dans notre émission, avec notamment la question QR code que nous vous posons.
00:25:40 Vous, les téléspectateurs qui nous accompagnez sur l'antenne de CNews,
00:25:43 est-ce que la violence gagne du terrain partout en France, dans notre société ?
00:25:47 Vous scannez le QR code, vous postez votre réponse et nous la diffuserons
00:25:51 dans notre émission, comme chaque jour, évidemment.
00:25:54 A tout de suite dans 180 minutes info avec William T, le reste de l'actualité.
00:25:58 Un retour sur le plateau de 180 minutes info, week-end, avec William T.
00:26:06 Et cette actualité maintenant, le gouvernement qui a annoncé hier
00:26:09 42 mesures pour mieux protéger les soignants.
00:26:12 Trois grands axes se dégagent, la prévention, la sécurisation
00:26:15 du cadre d'exercice et l'accompagnement des victimes.
00:26:18 Des mesures qui sont particulièrement attendues par les soignants,
00:26:21 qui semblent faire l'unanimité d'ailleurs chez les professionnels de santé,
00:26:25 puisque beaucoup sont victimes de violences dans l'exercice de leurs fonctions.
00:26:29 On va en parler d'ailleurs avec une infirmière libérale dans quelques instants,
00:26:31 mais regardez d'abord le sujet de Charles Pousseau.
00:26:33 Chaque année, plus de 30 000 actes de violence sont enregistrés
00:26:37 dans les établissements de santé. Dans une enquête, l'ordre des infirmiers
00:26:41 annonce que plus de 60% d'entre eux déclarent avoir déjà été agressés.
00:26:45 D'après le président de l'ordre, il était temps que des mesures arrivent.
00:26:49 Les infirmiers sont parmi les premières victimes de violences
00:26:52 avec nos confrères les pharmaciens et les médecins.
00:26:55 Et donc on avait nous objectivé qu'il y avait un vrai besoin autour de ce plan.
00:27:01 Et la ministre s'est emparée à bras le corps et fait beaucoup de propositions
00:27:04 qui sont assez importantes. Et donc c'est vraiment un premier pas,
00:27:08 mais c'est pas significatif. Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
00:27:11 Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
00:27:14 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées, la création d'un délit d'outrage
00:27:19 contre les professionnels libéraux. Le gouvernement veut améliorer
00:27:22 l'accompagnement des victimes en systématisant la prise de plainte
00:27:26 dans les établissements ou en cabinet. 42 mesures satisfaisantes
00:27:30 pour le président du conseil de l'ordre des médecins.
00:27:32 Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan,
00:27:35 puisqu'il reprend une grande partie de nos propositions et de nos constatations.
00:27:41 Mais je dois dire que ce plan, on verra après avec la mise en route, est assez complet.
00:27:47 Les soignants seront aussi préparés à la gestion de l'agression
00:27:50 afin de prévenir toute agressivité qui monte.
00:27:53 Ce plan donc pour les soignants, on en parle avec Edwige Mieyen-Pommet,
00:27:57 infirmière libérale, vous êtes dans les Hautes-Pyrénées.
00:27:59 Merci d'avoir accepté notre invitation et d'être en direct avec nous sur l'antenne de CNews.
00:28:03 Ce plan était-il vraiment nécessaire ? Y avait-il urgence ?
00:28:07 Je pense qu'il y a urgence, oui, puisqu'on est 120 000 infirmiers libéraux en première ligne
00:28:15 et on est vraiment laissés seuls, que ce soit en campagne ou en ville,
00:28:22 dans la mesure où les dernières agressions des infirmiers qui ont été mis en avant à la télé,
00:28:28 ça a été quand même des agressions mortelles.
00:28:31 On a des infirmières qui sont décédées dernièrement
00:28:34 sous les coups agressifs de patients ou d'accompagnants
00:28:39 et souvent c'est lié à des problèmes de santé, des santé mentale,
00:28:45 et nous on ne peut pas le définir quand on arrive chez les patients,
00:28:48 mais aussi il y a aussi des incivilités.
00:28:52 C'est vraiment des incivilités que nous on subit tous les jours,
00:28:57 on ne sait plus comment trop se protéger.
00:29:01 Nous en campagne on en a peut-être moins qu'en ville en incivilité,
00:29:06 mais on en a aussi.
00:29:07 Moi dernièrement j'ai eu une collègue qui a été obligée de faire une main courante
00:29:13 pour une agression verbale de la part d'un accompagnant d'une patiente.
00:29:18 Effectivement si on avait eu la possibilité d'être protégée,
00:29:24 d'avoir un délit d'outrage,
00:29:27 peut-être que les gens se seraient retenus,
00:29:30 même si c'est qu'une proposition,
00:29:37 mais c'est vrai qu'avoir un délit d'outrage
00:29:40 ça amène les gens à réfléchir autrement envers les soignants
00:29:44 qui sont eux en première ligne,
00:29:46 comme à l'hôpital, nous en libéral on est très conscient
00:29:50 qu'on a besoin d'être protégée.
00:29:52 Mon syndicat avait fait une enquête
00:29:56 et il y avait eu lors de la consultation les infirmiers
00:30:00 qui avaient bien dit qu'ils avaient des problèmes de violence
00:30:04 autant verbales qu'agressivités physiques et sexuelles aussi.
00:30:12 Donc c'est important et je pense que convergence avec l'ordre infirmier
00:30:16 a beaucoup fait avancer la chose.
00:30:19 20 000 signalements de violence recensés en 2022 sur des soignants,
00:30:22 mais en effet c'est le métier d'infirmier ou d'infirmière
00:30:25 qui représente 45% de ces violences,
00:30:27 c'est quasiment 1 sur 2, c'est très important.
00:30:30 Est-ce que cela veut dire,
00:30:31 c'est peut-être le témoignage de vos collègues,
00:30:34 de vos consoeurs ou de vos confrères,
00:30:36 que certains partent travailler avec la boule au ventre
00:30:38 ou désormais avec la crainte de subir une agression
00:30:41 ou des incivilités ou des insultes ?
00:30:44 Nous, sur les personnes qui nous ont répandues à Convergence,
00:30:50 c'était tous les infirmiers qui ont été questionnés,
00:30:55 beaucoup ont même dit qu'ils préféraient arrêter leur métier
00:30:59 par crainte de certaines agressions,
00:31:02 surtout quand ils en ont eu une, même verbale, une première fois.
00:31:06 Ma collègue, vous voyez, elle n'était pas bien à ce moment-là
00:31:13 quand elle s'est fait agresser,
00:31:15 et bien elle a arrêté là il y a trois mois.
00:31:17 En fait, on est vraiment dans une perspective,
00:31:20 un avenir, je pense que c'est le problème social
00:31:26 qui amène ces agressions, on est comme les médecins,
00:31:29 on est en première ligne, le social,
00:31:32 quand ils n'arrivent pas à avoir quelqu'un pour se faire soigner,
00:31:36 ils sont agressifs, mais bon,
00:31:38 c'est accentué à l'heure actuelle par les actions de certains,
00:31:44 c'est accentué, les images qu'on voit aussi souvent à la télé,
00:31:49 les gens ne se rendent plus compte du degré qu'ils ont d'agressivité.
00:31:53 Oui, et un déni d'une certaine réalité en effet.
00:31:57 Vous pensez véritablement que le plan qui est mis en place,
00:32:00 et ces 42 points notamment, seront efficaces
00:32:04 pour arriver à endiguer cette violence contre votre corps de métier ?
00:32:07 Si on protège, comme nous à Convergence,
00:32:13 on avait demandé à ce qu'il y ait des protections,
00:32:17 de la géolocalisation avec nos portables,
00:32:21 si ce genre de points sont mis en avant,
00:32:34 ce sera beaucoup plus simple pour les infirmiers
00:32:37 qui sont dans des secteurs très écartés,
00:32:39 parce que même en ville, il y a des secteurs
00:32:41 où il n'y a plus que les infirmiers qui travaillent.
00:32:43 Donc dans les cités, c'est compliqué pour eux.
00:32:46 J'ai des collègues sur Marseille qui ont des gens en très grande précarité,
00:32:51 et quand il y a des agressions,
00:32:54 ils ne sont pas loin d'être à côté de l'agresseur.
00:32:57 Donc c'est vraiment, peut-être que déjà,
00:33:01 rien que ce délit d'outrage est important,
00:33:05 mais peut-être avancer,
00:33:07 et je sais que l'Ordre infirmier,
00:33:09 avec l'aide de Mme Péché, qui est vice-présidente de l'Ordre,
00:33:12 ils sont en avant sur ça.
00:33:15 Et nous à Convergence, on ne veut vraiment que travailler sur ça
00:33:18 avec le gouvernement, avec les ordres médecins et infirmiers,
00:33:23 on est vraiment là pour essayer d'avancer,
00:33:27 pour qu'on puisse faire des soins en toute sécurité,
00:33:31 et qu'on puisse sécuriser nos patients.
00:33:33 Il ne faut pas oublier que si on n'est pas en sécurité,
00:33:35 nos patients ne le sont pas.
00:33:37 Merci infiniment Edwige Meillon-Pommet d'être intervenue sur l'antenne de CNews.
00:33:41 On marque une pause et on fera un point sur cette actualité aussi avec William Thé
00:33:44 dans quelques instants.
00:33:45 A tout de suite.
00:33:50 On se retrouve toujours en direct sur l'antenne de 180 minutes info avec William Thé
00:33:54 pour brosser et revenir sur l'actualité,
00:33:56 notamment ce plan du gouvernement pour les soignants
00:33:59 et ses 42 mesures pour mieux les protéger.
00:34:02 Et cela évidemment a une résonance avec la question qui a été posée
00:34:05 à nos téléspectateurs, cette question QR code,
00:34:07 sur cette recrudescence des violences,
00:34:09 cette violence qui gagne du terrain,
00:34:11 en tout cas c'est la question qui est posée,
00:34:12 gagne-t-elle du terrain partout en France, dans notre société ?
00:34:14 Vous scannez le QR code, vous laissez votre réponse en vidéo
00:34:18 et nous la diffuserons dans quelques instants.
00:34:20 C'est un concept qui fonctionne bien
00:34:22 parce qu'effectivement il y a une vraie interactivité avec les téléspectateurs
00:34:24 qui sont très nombreux, qui nous regardent
00:34:26 et qui peuvent témoigner et donner leur avis sur ce sujet.
00:34:29 Sur la question des soignants,
00:34:31 avant de parler peut-être de ce qui pourrait être un métier en tension,
00:34:35 parce que le métier des soignants, en l'occurrence en est un,
00:34:38 William Thé, on a le sentiment qu'ils avaient été laissés
00:34:41 un petit peu à l'abandon en matière de sécurité
00:34:44 parce qu'on parle souvent de la police,
00:34:46 on parle des pompiers également,
00:34:48 mais là c'est une profession qui a souvent été la cible de violences,
00:34:51 quelle qu'elle soit.
00:34:52 Oui, vous avez raison, parce que toutes les professions de première ligne
00:34:55 et tous les représentants de l'État,
00:34:57 même si les infirmiers ne sont pas les représentants de l'État,
00:34:59 tous ceux qui peuvent agir au non-intérêt général
00:35:01 sont victimes d'effets de délinquance, d'effets de délit, etc.
00:35:05 ou de ce qu'on appelle des incivilités
00:35:06 ou du processus de décivilisation,
00:35:08 pour reprendre les mots du président de la République.
00:35:10 Il y a deux choses qui m'interpellent.
00:35:11 Est-ce que le plan qui est proposé va plutôt dans le bon sens ?
00:35:14 En disant trois parties et 42 mesures, c'est plutôt cohérent.
00:35:16 Mais moi, il y a quand même une chose qui m'interpelle,
00:35:18 c'est comment lutter contre les violences, les insécurités,
00:35:21 sans parler une seule fois ni de police, ni de justice ?
00:35:24 C'est-à-dire que les choses qui permettent d'endiguer la violence,
00:35:27 c'est de foutre quand même les gens qui foutent de la violence
00:35:29 pour faire en sorte qu'ils ne les produisent pas
00:35:31 ou les mettent en dehors de la société.
00:35:33 C'est quand même ça qui permet d'endiguer la violence naturellement.
00:35:35 On ne parle pas de place de prison supplémentaire,
00:35:37 on ne parle pas d'amende forfaitaire
00:35:38 pour ceux qui commettent des incivilités,
00:35:40 on ne parle pas de retirer certains droits
00:35:42 ou de retirer certains droits sociaux, etc.
00:35:44 pour ceux qui commettraient des violences ou des actes délictuels.
00:35:46 Or, moi, je pense que c'est le fait de désencourager la violence
00:35:50 qui permet de lutter efficacement contre la violence.
00:35:52 La plupart des gens, moi je le résume comme ça,
00:35:54 agissent maintenant sous le coup de l'émotion.
00:35:56 C'est ce que moi j'appelle des sang-chauds et des cerfs-volants.
00:35:59 C'est-à-dire qu'ils pensent davantage aux actions qu'ils mènent
00:36:01 plutôt que à penser en amont.
00:36:03 Or, quand ils passent sur la face de jugement
00:36:05 et quand ils passent devant la police, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:36:07 "Ah, si j'avais su, je ne l'aurais pas fait."
00:36:09 Oui, mais il fallait réfléchir avant.
00:36:10 Et donc, pour réfléchir avant, il faut montrer des actes de punition
00:36:13 qui soient très fermes.
00:36:14 Vous commettez un acte contre un infirmier,
00:36:16 est-ce qu'on ne vous retire pas certains droits de sécurité sociale,
00:36:19 certains droits de remboursement ?
00:36:20 Vous commettez un acte contre un médecin ou une personne âgée
00:36:22 ou un médecin âgé, est-ce que vous ne passez pas
00:36:24 même une semaine en prison ou une semaine de travaux d'intérêt généraux
00:36:27 histoire que vous compreniez bien quelle est la nature de vos actes
00:36:30 et peut-être que ces points-là permettront d'endiguer
00:36:33 plus profondément la violence.
00:36:34 Et ensuite, après, il y a quand même un point que moi je pose,
00:36:36 c'est quand même depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:36:38 enfin depuis son arrivée au pouvoir en 2017,
00:36:40 on a créé très peu de places de prison, on parle de surpopulation carcérale.
00:36:43 Or, le véritable problème, c'est la surpopulation de tarés
00:36:46 qui commettent des incivilités, des actes illusuels
00:36:49 et des actes criminels qui, eux, doivent être encouragés
00:36:51 d'aller un petit séjour à l'ombre, ça leur fera du bien.
00:36:54 Rétablir la peur du gendarme, en effet, mais je pense que vous êtes d'accord avec ça.
00:36:57 William T, il est impossible de mettre un policier, un gendarme derrière
00:37:01 chaque soignant pour les protéger.
00:37:03 On le voit dans d'autres domaines.
00:37:05 Bien sûr, mais quand vous prenez 90% de la population,
00:37:08 qu'est-ce qu'ils se disent ? Le français normal,
00:37:10 parce que l'État est fort contre les femmes et fort contre les femmes.
00:37:12 Ils se disent, si par cas je frappe quelqu'un,
00:37:14 ben moi je vais payer une amende, je vais passer un jour en prison.
00:37:17 Si par cas je garde mal ma voiture ou je ne paye pas le parcmètre,
00:37:19 ben je paierai l'amende.
00:37:21 Si par cas je dépasse les 5 km/h sur l'autoroute, je paierai mon amende.
00:37:25 Par contre, certains commettent des actes délictuels,
00:37:27 commettent des crimes, frappent des médecins, frappent des femmes âgées,
00:37:31 insultent des médecins qui, pourtant, servent l'inter-général
00:37:34 et ceux-là ne passent pas un seul jour en prison.
00:37:36 Et donc, du coup, les français se posent quand même la question,
00:37:38 comment ça se fait que l'État soit très fort, très ferme,
00:37:41 lorsque vous dépassez de 5 km/h, alors que c'est quand même une moindre importance
00:37:44 que des gens qui insultent des infirmiers et des médecins.
00:37:47 Parce que la question essentielle qu'on doit se poser,
00:37:48 le plan va plutôt dans le bon sens, encore une fois, je ne le critique pas.
00:37:50 Mais si par cas il n'y a plus de médecins,
00:37:52 s'il n'y a plus d'infirmiers pour nous sauver,
00:37:54 qui va assurer les actes du quotidien,
00:37:56 alors qu'on a un vieillissement de la population,
00:37:57 que la demande de soins n'a jamais été aussi forte,
00:37:59 qu'on parle de déserts médicaux, donc tout ça a un sens.
00:38:01 C'est pour cette raison que c'est un métier en tension,
00:38:03 que le domaine de la santé fait partie des métiers en tension.
00:38:05 Vous avez des salaires qui sont plutôt faibles,
00:38:07 vous êtes victime d'incivilité, vous avez des études qui sont plutôt longues.
00:38:09 Et si en plus, vous êtes victime dans les jours du quotidien,
00:38:12 et bien vous vous dites, ah bah tiens, moi je vais éviter tel quartier,
00:38:14 telle cité, etc.
00:38:15 Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait certains déserts médicaux,
00:38:17 parce que certains médecins, certains infirmiers,
00:38:19 ont peur d'aller fréquenter certains endroits,
00:38:21 c'est normal parce qu'ils ne sont pas protégés.
00:38:22 Et malheureusement, il faut quand même le rappeler pour ces gens,
00:38:25 si par cas vous voulez avoir des médecins, si par cas vous voulez être soigné,
00:38:28 commencez à dire à ceux de vos entourages qui peuvent commettre des actes de violence,
00:38:31 des actes délictuels ou des actes d'incivilité,
00:38:33 restez calme, sinon vous n'aurez plus rien.
00:38:35 C'est le constat que l'on fait avec nos téléspectateurs,
00:38:37 également sur cette recrudescence de violence,
00:38:39 en tout cas cette violence qui continue d'augmenter.
00:38:42 C'est la question que nous vous posons, la question QR code dans son 80 minutes info.
00:38:46 La violence gagne-t-elle du terrain partout en France, dans notre société ?
00:38:50 Certains d'entre vous, vous continuez à le faire bien sûr,
00:38:52 mais on scannait notre QR code et on déposait ces réponses en vidéo.
00:38:56 Regardez.
00:38:57 Oui, la violence, elle est partout en France, elle est dans nos villes,
00:38:59 elle est dans nos campagnes, elle est auprès de nos jeunes,
00:39:01 elle est auprès de nos femmes, de nos maris et de nos personnes âgées.
00:39:05 On tire à la Kalachnikov dans la ville sans que personne ne puisse intervenir.
00:39:10 Nos policiers n'ont pas les coups d'effrange, nos magistrats sont contre la police.
00:39:14 J'habite à Toulouse et je vous confirme que la violence gagne du terrain tous les jours.
00:39:21 J'habite en banlieue de Toulousaine.
00:39:25 J'ai même un ami qui habite à côté du centre-ville de Toulouse
00:39:29 et qui s'est acheté un gilet pare-balles pour aller faire ses courses à Toulouse.
00:39:35 Je suis assez effaré par cette dernière réaction.
00:39:39 On achète un gilet pare-balles pour aller faire les courses ?
00:39:42 Oui, on a l'impression de vivre dans un pays d'Amérique du Sud
00:39:47 où c'est les cartels qui font la loi.
00:39:49 Je trouve ça triste et dommage que dans une société organisée comme la nôtre,
00:39:54 certains pensent qu'il faut acheter un gilet pare-balles pour pouvoir sortir,
00:39:58 alors que le risque de tirer dessus est faible.
00:40:03 Surtout pour aller faire ses courses.
00:40:04 Surtout pour aller faire ses courses.
00:40:05 Ça démontre un certain état d'inquiétude.
00:40:08 Le phénomène d'ultra-violence et de barbarisation de la société est vraiment en place.
00:40:13 Quand vous avez des gens qui prennent un gilet pare-balles pour sortir,
00:40:17 quand vous avez des Françaises et des Français qui sont obligés de modifier leur comportement,
00:40:21 qui se disent qu'on ne peut pas rentrer le soir, notamment dans les transports publics,
00:40:23 parce qu'on a peur d'être agressé,
00:40:24 lorsque vous vous dites que vous ne voulez pas faire vos courses de telle façon,
00:40:27 que vous partirez à telle heure,
00:40:28 et que vous modifiez tout simplement votre comportement en raison de la violence,
00:40:31 c'est-à-dire que c'est la minorité de délinquants et de criminels qui ont gagné,
00:40:35 et malheureusement notre art de vie à la française,
00:40:37 c'est un art de vie est menacé complètement.
00:40:39 La violence gagne-t-elle du terrain ?
00:40:40 C'est notre question du jour avec le QR code.
00:40:42 Vous continuez de scanner le QR code, bien sûr,
00:40:44 et d'apporter vos témoignages et vos réponses.
00:40:46 Pour répondre à cette question, nous diffusons les vidéos.
00:40:49 A tout de suite, on marque une pause et on se retrouve dans 180 minutes Info Week-end.
00:40:53 Ravi de vous accueillir sur le plateau de 180 minutes Info Week-end,
00:41:00 sur l'antenne de CNews, toujours avec William T.
00:41:02 Pierre-Henri Bovis nous a rejoint.
00:41:04 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:41:06 Claudie Huchard du service politique de CNews, bonjour.
00:41:08 On va donc parler de politique avec vous dans quelques instants,
00:41:10 mais d'abord, le JT, le journal, avec Isabelle Piboulot.
00:41:14 Bonjour à tous.
00:41:15 À la une, à la suite d'un meurtre survenu lors des fêtes de Bayonne,
00:41:19 six hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire
00:41:22 et non dénonciation d'un crime.
00:41:24 Âgés de 21 à 27 ans, certains étaient déjà connus de la justice.
00:41:29 Une femme de 33 ans a également été placée sous contrôle judiciaire.
00:41:33 Le 26 juillet, un quadragénaire avait été roué de coups par trois individus
00:41:38 après leur avoir fait une remarque, alors que ces derniers urinaient devant sa porte.
00:41:43 Dans le Barin, le mystère reste entier autour de la disparition de Lina.
00:41:48 Une semaine que l'adolescente de 15 ans n'a pas donné signe de vie,
00:41:52 après de nombreuses battues et des fouilles ces derniers jours,
00:41:55 un périmètre de sécurité a été établi aujourd'hui
00:41:58 le long d'une route départementale avant d'être levée.
00:42:01 Voici toutes les précisions de nos envoyés spéciaux.
00:42:03 Solène Boulan avec Olivier Gangloff.
00:42:05 On se trouve à environ 15 minutes à pied du domicile de la mère de Lina
00:42:09 sur la départementale 350.
00:42:12 Ce que l'on peut vous dire, c'est qu'un périmètre de sécurité a été installé ce matin.
00:42:17 Vous le voyez derrière moi, il a été levé aux alentours de 11h.
00:42:21 Ce périmètre avait été installé en début de matinée,
00:42:25 après l'arrivée des gendarmes vers 7h30,
00:42:28 à la suite d'un témoignage d'un promeneur
00:42:31 qui expliquait avoir trouvé un sac contenant des ossements.
00:42:35 Les gendarmes et l'identification criminelle ont procédé à des vérifications.
00:42:40 Il ne s'agit pas de restes humains.
00:42:43 Informations données par la procureure de Saverne.
00:42:47 Des ossements ont été découverts.
00:42:50 Ils ont été identifiés formellement par un médecin légiste
00:42:53 de l'Institut Médico-Légal de Strasbourg, comme de nature animale.
00:42:58 Toutes les pistes restent encore sur la table,
00:43:01 même si l'étau se resserre autour d'une possible disparition de Lina
00:43:06 à bord d'un véhicule, car depuis hier,
00:43:09 une vaste opération de prélèvement ADN sur des véhicules
00:43:12 ciblés par l'enquête est en cours.
00:43:15 À Marseille, une enquête a été ouverte après la fusillade de jeudi soir.
00:43:19 Deux hommes ont été tués par balles, un troisième a été blessé.
00:43:23 Le drame s'est déroulé dans un quartier habituellement épargné
00:43:26 par les trafics de drogue et les règlements de comptes.
00:43:29 Les riverains apeurés sont excédés.
00:43:31 Soumaya Lalou, Stéphanie Rouquier et Adrien Spiteri.
00:43:34 Les impacts de balles de Kalachnikov et les traces de sang sont encore visibles.
00:43:41 Dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille,
00:43:43 les habitants sont sous le choc après une fusillade jeudi
00:43:46 dans une rue commerçante.
00:43:48 On a vu des coups de feu, mais je pensais que c'était comme
00:43:51 ce que faisaient les jeunes d'habitude, les feux d'artifice.
00:43:54 Je ne pensais pas que ça arriverait dans ce quartier surtout.
00:43:57 C'est tranquille ici, il ne se passe jamais rien.
00:44:00 Du coup, c'est un peu stressant.
00:44:03 Face à l'inquiétude qui atteint ce quartier jusqu'ici épargné par les violences,
00:44:07 certains riverains expriment un sentiment de résignation.
00:44:10 On n'aime pas tous un petit rond.
00:44:13 C'est Marseille ?
00:44:14 C'est Marseille.
00:44:15 On ne vit pas dans la crainte honnêtement.
00:44:17 On n'y pense pas en permanence.
00:44:19 On est un petit peu habitués.
00:44:21 Depuis le début de l'année dans la ville, en conséquence du trafic de stupéfiants,
00:44:25 plus de 40 personnes ont déjà perdu la vie, dont 3 sont des victimes collatérales.
00:44:30 Maintenant, avec le type d'armes qu'ils utilisent,
00:44:33 on se dit qu'une balle perdue, ça peut très vite arriver.
00:44:36 Au fatalisme et à la peur se mélange aussi le ras-le-bol.
00:44:40 Jamais ça a été comme ça.
00:44:42 Je n'aurais jamais cru que Marseille deviendrait comme ça.
00:44:44 Franchement, pourtant, moi je suis à Marseille, je suis un Marseillais.
00:44:48 J'aime Marseille, je ne veux pas me sortir de Marseille.
00:44:50 Mais ça suffit.
00:44:51 Les auteurs de cette attaque sont toujours en fuite.
00:44:54 Une enquête en flagrance a été ouverte pour assassinat
00:44:57 et tentative d'assassinat en bande organisée.
00:45:00 42 mesures pour mieux protéger les soignants.
00:45:04 Dans ce plan présenté hier par la ministre déléguée chargée des Professions de Santé,
00:45:09 trois grands actes se dégagent, la prévention, la sécurisation du cadre d'exercice
00:45:14 et l'accompagnement des victimes.
00:45:16 Les précisions de Charles Pousseau.
00:45:18 Chaque année, plus de 30 000 actes de violence sont enregistrés dans les établissements de santé.
00:45:23 Dans une enquête, l'Ordre des infirmiers annonce que plus de 60% d'entre eux
00:45:27 déclarent avoir déjà été agressés.
00:45:30 D'après le président de l'Ordre, il était temps que des mesures arrivent.
00:45:33 Les infirmiers sont parmi les premières victimes de violences
00:45:36 avec nos confrères les pharmaciens et les médecins.
00:45:40 On avait objectivé qu'il y avait un vrai besoin autour de ce plan
00:45:45 et la ministre s'est emparée à bras le corps et fait beaucoup de propositions
00:45:48 qui sont assez importantes.
00:45:51 C'est vraiment un premier pas, mais ce n'est pas significatif.
00:45:54 Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
00:45:56 Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
00:45:59 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées,
00:46:01 la création d'un délit d'outrage contre les professionnels libéraux.
00:46:05 Le gouvernement veut améliorer l'accompagnement des victimes
00:46:08 en systématisant la prise de plainte dans les établissements ou en cabinet.
00:46:12 42 mesures satisfaisantes pour le président du Conseil de l'Ordre des médecins.
00:46:17 Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan
00:46:20 puisqu'il reprend une grande partie de nos propositions et de nos constatations.
00:46:25 Mais je dois dire que ce plan, on verra après avec la mise en route, est assez complet.
00:46:31 Les soignants seront aussi préparés à la gestion de l'agression
00:46:34 afin de prévenir toute agressivité qui monte.
00:46:37 Et à présent, le recueillement et l'émotion dans l'heure.
00:46:41 Plusieurs centaines de personnes se sont réunies aujourd'hui pour rendre hommage à Lisa.
00:46:46 Des roses blanches ont été déposées dans le jardin qui jouxte la mairie de Konch-en-Nouch.
00:46:50 La fillette de 3 ans est décédée dans la commune après des violences présumées
00:46:54 de la part de sa mère et de son beau-père.
00:46:57 L'actualité internationale à présent, plus d'une semaine après l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan,
00:47:02 l'exode du Haut-Karabagh se poursuit.
00:47:04 Plus de 100 000 Arméniens ont fui le territoire.
00:47:07 D'après les chiffres officiels, environ 120 000 Arméniens vivaient dans l'enclave.
00:47:12 Le Haut-Karabagh est donc désormais quasiment désert.
00:47:15 Les précisions d'Adrien Spiteri.
00:47:17 La détresse et la fatigue se lisent sur leur visage.
00:47:22 Ces réfugiés viennent de fuir le Haut-Karabagh,
00:47:25 laissant derrière eux leur maison et leur village.
00:47:31 Ma femme et moi avons nettoyé la maison, mis de la vodka sur la table,
00:47:35 des tomates et des concombres de notre jardin.
00:47:37 Nous avons versé du café, fermé la porte à clé et sommes partis.
00:47:41 Je l'ai laissé à celui qui viendra vivre dans ma maison, qu'il soit ennemi ou non, c'est un être humain.
00:47:49 Ici à Goris en Arménie, des membres de la Croix-Rouge les prennent en charge,
00:47:55 des distributions d'eau et de nourriture sont organisées.
00:47:59 Parmi ces réfugiés, des personnes en situation de handicap et des blessés comme Samvel.
00:48:05 Ils portent encore les stigmates d'une explosion survenue lundi
00:48:09 dans un dépôt de carburant du Haut-Karabagh.
00:48:12 A l'origine de cet exode massif, une opération militaire de l'Azerbaïdjan.
00:48:16 Pour ces réfugiés, aucun retour en arrière n'est possible.
00:48:20 Aujourd'hui, la réintégration avec l'Azerbaïdjan n'est pas possible
00:48:25 car nous avons tous deux eu de nombreuses victimes.
00:48:27 Ce sont aussi des êtres humains, donc je pense que notre retour au Haut-Karabagh est impossible.
00:48:32 Direction les Etats-Unis à présent, où des pluies torrentielles se sont abattues hier sur New York.
00:48:38 Oui, les routes ont été inondées, perturbées, les transports ont été perturbés,
00:48:43 les autorités locales ont déclaré l'état d'urgence, ces intempéries ont surpris certains habitants.
00:48:53 C'est vraiment fou, nous devons rester en sécurité, c'est assez difficile de se déplacer.
00:48:58 D'habitude, ce n'est pas aussi fou que ça, c'est plutôt régulier.
00:49:05 Mais ces deux dernières années, c'est parfois extrême.
00:49:08 21 cardinaux ont été intronisés par le peuple, François.
00:49:13 Issus de 4 continents, ils sont diplomates, proches conseillers ou hommes de terrain.
00:49:18 18 d'entre eux, ceux qui sont âgés de moins de 80 ans, seront appelés en temps voulu à élire le successeur du souverain pontife.
00:49:25 A l'occasion de ce 9e consistoire, une cérémonie solennelle a eu lieu ce matin sur la place Saint-Pierre.
00:49:31 On va revenir en France, vous l'avez peut-être remarqué d'ailleurs lors de vos passages en caisse, quand vous faites vos courses,
00:49:37 le prix du kilo de pommes de terre a considérablement augmenté.
00:49:40 Oui, il dépasse désormais 2 euros dans les supermarchés, conséquence de l'inflation,
00:49:45 mais pas que, les explications de Sarafensari.
00:49:48 Très chère tubercule, il faut dire que les prix des pommes de terre flambent.
00:49:53 Selon l'INSEE, en moyenne aujourd'hui, 1 kg de pommes de terre coûte 2,19 euros, contre 1,76 euros il y a un an.
00:50:00 Plusieurs raisons expliquent ce phénomène.
00:50:02 Aujourd'hui, nous consommons des pommes de terre issues des productions de 2022.
00:50:07 Et ces récoltes ont été catastrophiques en raison des sécheresses et des chaleurs extrêmes.
00:50:13 On voit que depuis ces quelques années, on a de grosses amplitudes.
00:50:18 On a des grandes périodes de sécheresses suivies de grandes périodes d'humidité.
00:50:21 La demande, n'ayant pas diminué face à des stocks amoindris, entraîne donc une hausse des prix.
00:50:27 Mais d'autres raisons viennent s'ajouter à ça, et notamment l'inflation.
00:50:31 La hausse des prix de l'énergie s'est répercutée sur les tarifs.
00:50:35 Une fois récoltées, les pommes de terre doivent être stockées dans d'immenses chambres froides, qui consomment énormément d'énergie.
00:50:42 Face à toutes ces raisons, cet agriculteur dresse les enjeux pour les années à venir.
00:50:47 Face à ça, l'un des enjeux qui va être le nôtre, c'est comment avec ce que j'appelle le partage de l'eau,
00:50:57 ça va être vraiment un gros challenge.
00:51:00 Il va falloir apprendre à produire toujours autant avec moins d'eau.
00:51:04 Et cette année encore, la météo a été capricieuse avec ces fortes précipitations printanières, retardant ainsi la récolte prévue en août à l'automne.
00:51:13 Malgré tout, aucune pénurie n'est à craindre.
00:51:16 Face au contexte économique, les stocks d'enraies des restos du cœur sont particulièrement bas cette année.
00:51:24 Oui, en Gironde, l'association a lancé aujourd'hui une collecte afin de réunir un maximum de produits pour tenir jusqu'à la prochaine campagne nationale du mois de mars.
00:51:33 Voici notre reportage à Mérignac de Jérôme Rampenau.
00:51:36 Ce vendredi, c'est jour de distribution dans ce centre d'accueil des restos du cœur.
00:51:40 La campagne d'hiver n'a pas encore commencé, que les stocks sont déjà très bas.
00:51:44 On le voit très bien par rapport à ce qu'on faisait avant, il y a beaucoup moins.
00:51:48 Donc on est obligé de réduire très sensiblement les quantités.
00:51:54 Les bénéficiaires ont remarqué que leurs paniers sont moins garnis, mais ils comprennent cette situation tendue.
00:51:59 Ça a beaucoup réduit, parce qu'il y a beaucoup de gens aussi. On est de plus en plus nombreux à être en difficulté, donc c'est compréhensible.
00:52:06 Au niveau des tâches, ils donnent ce qu'ils peuvent, les pauvres font ce qu'ils peuvent, et je comprends la situation maintenant.
00:52:14 C'est ici dans ce hangar que sont préparées les commandes pour fournir les lieux de distribution en Gironde.
00:52:19 Les stocks sont très bas, certains racks sont désespérément vides, et le nombre de bénéficiaires est en forte augmentation en Gironde.
00:52:26 En famille accueilli, 19% de plus, mais c'est surtout en repas servis où on est à 23% de plus.
00:52:31 L'année Covid, on avait fait une collecte exceptionnelle aussi, donc on avait eu à peu près 50 tonnes.
00:52:37 Donc si on arrive à 50 tonnes, ça nous permettra de préparer l'hiver un peu plus sereinement.
00:52:42 Ce samedi, une collecte exceptionnelle est organisée en Gironde pour essayer d'augmenter les stocks.
00:52:47 54 grandes surfaces dans tout le département participent à l'opération.
00:52:53 Enfin, des nouvelles rassurantes de Pierre Arditi.
00:52:56 J'aurai toute la mort pour ralentir, a confié le comédien au Parisien.
00:53:00 Pierre Arditi a été victime d'un malaise vagal.
00:53:03 Mercredi soir sur scène, sa pièce a donc été interrompue.
00:53:06 Mon esprit s'est embrouillé.
00:53:08 Petit à petit, j'ai commencé à bégayer et hop, je suis parti, a-t-il déclaré.
00:53:13 Après des examens, le comédien de 78 ans a quitté l'hôpital et a regagné son domicile, où il doit rester au repos pendant une semaine.
00:53:22 C'était le journal d'Isabelle Piboulot, 15h30 pour le prochain rendez-vous avec l'actualité, Isabelle, évidemment.
00:53:28 Et puis la question QR code, vous le savez, la question du jour en relation avec la violence.
00:53:33 La violence gagne-t-elle du terrain partout en France, dans notre société aujourd'hui ?
00:53:37 Vous scannez le QR code, vous postez votre vidéo et nous diffuserons vos réponses et vos témoignages.
00:53:42 On se retrouve dans quelques instants, juste après la pause, avec nos invités, avec Willem T, Pierre-Henri Bovis et Elodie Huchard,
00:53:47 pour parler de politique internationale, la crise des migrants et puis la politique intérieure française.
00:53:53 A tout de suite.
00:53:54 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info, week-end avec nos invités, Pierre-Henri Bovis, William T et Elodie Huchard.
00:54:04 La politique, la crise migratoire dans quelques instants, mais la question du jour également, avec le QR code que vous scannez,
00:54:09 que les téléspectateurs de CNews peuvent scanner et témoigner sur notre Antem avec cette question.
00:54:15 La violence gagne-t-elle du terrain partout dans notre société en France ? Voici vos réponses.
00:54:19 Je réponds oui avec un grand oui majuscule.
00:54:23 La France est complètement bloquée au niveau de l'État et du gouvernement, concernant notamment nos 400 zones, plus de 400 zones de non-droit.
00:54:30 Bien sûr que la violence gagne du terrain dans notre société.
00:54:33 En effet, les zones rurales, jadis épargnées, ne le sont plus désormais.
00:54:37 Quant aux délinquants, si vous faites l'équation immigration incontrôlée et absence de peur de la justice,
00:54:44 vous obtenez ce que l'on est en train de vivre actuellement.
00:54:47 Il y a trop de violence et les gens ne respectent pas du tout nos forces de l'ordre.
00:54:53 Bien sûr que la société est de plus en plus violente. On a eu 40 ans de lâche au gouvernement.
00:54:58 Et vous continuez à poster vos réponses, vos témoignages et nous les diffusons dans cette émission, bien sûr, avec nos invités.
00:55:06 L'actualité à l'international, en tout cas l'actualité politique et les dirigeants de neuf pays méditerranéens de l'Union européenne
00:55:12 qui se sont retrouvés à Malte hier pour accorder leur position, en particulier sur l'immigration,
00:55:16 dans le cadre de cette crise migratoire, notamment à Lampedusa.
00:55:19 Ils ont appelé à une réponse unistructurelle face à cette crise.
00:55:22 Mais Pierre-Henri Bovis, est-il possible d'avoir une vision commune, même à neuf, en matière de migration et notamment de migration illégale ?
00:55:30 Quand on constate les mésententes qu'il peut y avoir, les désaccords qu'il peut y avoir d'un pays à l'autre.
00:55:36 Surtout les pays n'ont pas les mêmes besoins.
00:55:39 En France, on a un gros sujet avec l'immigration, puisque certains ne veulent pas non plus voir le problème qu'il y a aujourd'hui dans des secteurs d'yrant tension.
00:55:47 Notamment dans l'hôtellerie, dans la restauration. Il y a plus de 300 000 postes à pourvoir dans la restauration, dans l'hôtellerie.
00:55:53 Certains hôtels, certains restaurants refusent du monde pour les hôtels ou des restaurants fermes certains jours de la semaine parce qu'ils n'ont pas assez de personnel.
00:56:00 Et alors on pourrait se dire, attendez, on n'a pas besoin de migration. On a du chômage en France, recrutons.
00:56:06 Sauf que les restaurateurs et les hôteliers peinent à recruter et n'arrivent pas à recruter.
00:56:11 Et donc ils arrivent à recruter en revanche de la main d'oeuvre qui est issue de l'immigration, mais qui se retrouve en difficulté
00:56:18 puisque cette immigration n'a pas de titre de séjour ensuite après sur du long terme. Et donc on a un vrai problème.
00:56:23 Il y a des députés qui ont, via un projet de loi, essayé de proposer des régularisations à travers ces titres de séjour pour aider les métiers en tension.
00:56:33 Mais à côté de ça, vous avez aussi des députés qui, pour des questions électorales, pour d'autres sujets, s'élèvent en disant "non, stop, cessons l'immigration".
00:56:43 Sauf qu'il y a un vrai problème dans certains pays comme la France, mais aussi l'Italie.
00:56:47 C'est pour ça d'ailleurs qu'on n'a pas beaucoup entendu non plus Mélanie sur ce sujet.
00:56:51 Certains pays ont une vraie difficulté pour recruter, pour recruter des mains d'oeuvre, dans le bâtiment notamment.
00:56:56 C'est aussi une vraie difficulté. Moi, c'est quelque chose qui me frappe.
00:56:59 D'ailleurs, lorsque vous circulez dans Paris, alors il y a une quantité de chantiers qui est ouverte, vraiment, des chantiers à chaque coin de rue.
00:57:05 Sauf que moi, ce qui me frappe dans la journée, c'est qu'il n'y a personne. Il y a des chantiers où il n'y a personne.
00:57:11 Parce qu'il n'y a pas de main d'oeuvre ?
00:57:12 Mais parce qu'il n'y a pas de main d'oeuvre.
00:57:13 C'est un vrai sujet, d'ailleurs, ça a été évoqué au Conseil de Paris.
00:57:16 Pour savoir si les chantiers seront finis d'ailleurs pour les Jeux olympiques, il y a des chantiers où il n'y a personne, parce qu'il n'y a pas assez de main d'oeuvre.
00:57:21 Alors l'exemple que donne Pierre-Henri Bovis, justifie-t-il et rend-t-il l'immigration indispensable ?
00:57:26 Je ne dis pas que ça justifie, attention.
00:57:27 L'immigration, en tout cas, l'immigration légale, sans temps.
00:57:30 Oui, vous pouvez retrouver le reste du coin.
00:57:31 Même s'il y a des sans-papiers qui travaillent depuis des années, qui cotisent même parfois dans certaines entreprises.
00:57:36 Vous pouvez trouver le reste du coin, il montrera de type aussi.
00:57:38 Et donc du coup, ce n'est pas pour autant que vous allez accueillir toute la misère du monde, comme le disait le président de la République.
00:57:42 Le sujet essentiel sur l'Union européenne, c'est est-ce qu'on va continuer à subir l'immigration plutôt que la choisir ?
00:57:49 Parce qu'actuellement, ce n'est pas nous qui décidons de la politique migratoire.
00:57:52 C'est des bateaux qui viennent et nous ensuite, après, on décide ou pas si on va les renvoyer, comment on va les répartir, etc.
00:57:56 Ça s'appelle subir une politique migratoire.
00:57:58 Or, moi, je pense qu'il faut pouvoir reprendre le contrôle.
00:58:01 Et parmi les pays qui sont réunis à Malte, on est à peu près tous d'accord.
00:58:04 On parle des pays d'Europe du Sud qui ne veulent plus d'immigration parce qu'on a déjà un taux de chômage au niveau des populations dits sous-qualifiées,
00:58:10 donc ouvriers et employés intermédiaires, qui est ultra important.
00:58:13 On a déjà des difficultés d'un point de vue économique et social.
00:58:16 On a déjà un manque de logement qui est important, c'est-à-dire que vous voulez accueillir des personnes.
00:58:20 Comment vous allez nourrir ? Comment vous allez loger ? Quel travail ils vont occuper ?
00:58:23 Comment ils vont pouvoir s'intégrer culturellement, économiquement et socialement dans notre pays ?
00:58:28 Ce sont ça les questions qu'on pose.
00:58:30 Et or, si l'Union européenne ne veut pas écouter les discours qu'on a,
00:58:34 on peut mettre en place un rapport de force avec les pays d'Europe du Nord.
00:58:37 Mais je pense que tous les pays qui sont réunis, notamment des pays d'Europe du Sud,
00:58:40 on a à peu près le même point commun parce que quand Pierre-Henri Bovis dit qu'on a des problèmes de main-d'œuvre,
00:58:44 quand vous regardez les migrants qui arrivent, ils viennent avec très peu de qualifications professionnelles.
00:58:49 C'est-à-dire qu'ils sont très difficiles à intégrer sur le marché économique et de l'emploi.
00:58:52 Et quand vous regardez ce que dit Christophe Guélu dans le temps des gens ordinaires,
00:58:55 vous avez des personnes qui viennent de certaines filières d'immigration,
00:58:58 qui vont loger dans certains quartiers communautarisés,
00:59:01 et en fait, ils remplacent la délinquance et la criminalité de première ampleur.
00:59:05 Et c'est ça le problème essentiel.
00:59:07 Or, moi, je pense que pour pouvoir intégrer économiquement et socialement des gens,
00:59:10 il faut mettre en place ce qu'on appelle l'immigration choisie,
00:59:12 c'est-à-dire faire venir des gens qui peuvent s'intégrer.
00:59:14 Si vous faites venir des médecins, des chercheurs, des ingénieurs,
00:59:17 ils n'auront pas de souci pour s'intégrer.
00:59:18 Si vous venez des gens qui n'ont pas de qualifications, qui ne trouvent pas de boulot,
00:59:21 et qui ensuite, après, demandent l'aide de l'État alors que vous avez déjà des problèmes de logement, ça ne marchera pas.
00:59:24 Dans l'aspect aussi de ce sujet, pour traiter d'autres aspects de ce sujet de la crise migratoire,
00:59:29 il y a la responsabilité des ONG qui favoriserait la venue de migrants, tout en étant financée par les États.
00:59:35 C'est ce qu'a dit d'ailleurs la première ministre italienne, Giorgia Meloni,
00:59:38 qui reproche à l'Allemagne de financer l'action d'organisations caritatives sur son territoire,
00:59:43 sans consulter notamment le gouvernement italien.
00:59:45 J'aimerais poser la question à Alizu Beidi, qui est connectée avec nous,
00:59:48 qui est spécialiste en migration et consultant auprès d'organisations internationales.
00:59:51 Quelle est la responsabilité dans cette crise migratoire, selon vous,
00:59:55 des organisations et des ONG, des associations notamment humanitaires ?
00:59:59 En fait, on ne devrait pas considérer ces associations comme un facteur d'attraction
01:00:05 pour la migration ou ils aident les réseaux de trafic.
01:00:09 Il y a une obligation morale.
01:00:11 Ça, c'est certain, une obligation morale pour assister, pour sauver les migrants qui sont en détresse.
01:00:17 Donc, un discours qui va mener, on va parler de ces ONG comme des facilitateurs de ces flux migratoires,
01:00:26 qui peuvent, pour certains, sont illégaux, pour certains d'autres,
01:00:29 ces ONG sont considérées comme des salvateurs.
01:00:33 Ou pour d'autres, on peut dire qu'ils sont des complices à des réseaux de trafic.
01:00:38 Moi, je dirais qu'il faut qu'il y ait une obligation morale des États.
01:00:43 Il faut vraiment considérer, se référer aux conventions internationales.
01:00:49 Il faut vraiment parler de ce sont des êtres humains,
01:00:52 ils sont victimes de certaines politiques de leurs États.
01:00:56 Parlons maintenant de ce qui se passe maintenant, pour le moment, en Italie, à Lampedusa.
01:01:00 Ça, c'était prévu, c'était du mois de février, avec le discours de Caïd Saïd.
01:01:05 C'était prévu qu'on devrait avoir, au mois de septembre, vraiment cette vague migratoire.
01:01:08 Donc, on ne devrait pas juste parler de responsabilité des ONG, au lieu de parler des causes profondes.
01:01:14 Hier, on était au sommet de la vallée.
01:01:16 On en parlait en 2015, il faut vraiment prévenir les causes profondes de la migration irrégulière.
01:01:21 On en est où ?
01:01:22 Ça, c'est un échec de la politique migratoire européenne.
01:01:25 Et c'est de là, il faut parler de ça, des causes profondes.
01:01:28 Quand ils sont là, c'est une lecture simpliste.
01:01:31 Ça, c'est de cette façon.
01:01:32 Donc, il ne faut pas juste parler des ONG ou des associations,
01:01:35 il faut plutôt parler des causes profondes.
01:01:37 Et pour avoir une migration choisie, à ce moment-là, on va parler des fuites de capitaux,
01:01:41 c'est du "brain drain".
01:01:42 À ce moment-là, pourquoi certains et pas d'autres ?
01:01:46 C'est toujours les intérêts de l'Union européenne,
01:01:49 de certains pays qui font cette migration choisie,
01:01:52 sachant bien qu'il faut donner l'occasion à certains.
01:01:55 Pourquoi ils sont partis ?
01:01:56 Sachant bien que la majorité de la migration africaine,
01:02:01 ça se passe 80%, c'est intra-africain.
01:02:04 Donc, moi, je dirais, parler sur le rôle des ONG pour le moment,
01:02:08 moi, je dirais, il faut parler des causes profondes.
01:02:10 Dans le cas profond, c'est de la responsabilité des pays européens
01:02:12 ou des pays, justement, des pays africains dont vous parlez,
01:02:16 puisque c'est de ces pays que les migrants partent pour venir après en Europe ?
01:02:21 Moi, je dirais qu'ils devraient avoir une responsabilité partagée,
01:02:25 ils doivent avoir une approche holistique,
01:02:27 il faut savoir travailler.
01:02:29 Monsieur le Président de la République a parlé sur la conditionnalité
01:02:33 de l'aide publique au développement, il a parlé sur la facilité des visas.
01:02:38 Donc, maintenant, il faut prôner pour une migration légale,
01:02:42 légale et ordonnée et sûre.
01:02:45 C'est de cette façon qu'on peut lutter,
01:02:47 parce que maintenant, on peut lutter contre les réseaux de trafic.
01:02:50 Pour le moment, la migration, elle est prise en otage
01:02:53 par les réseaux de trafic du migrant
01:02:55 et en même temps par les entreprises en sécurité et de la défense
01:03:00 qui cherchent vraiment à sécuriser ces frontières
01:03:02 et qui aient toujours cette disparité et qui est toujours…
01:03:04 on ne va jamais s'arrêter.
01:03:06 En 2015, il y avait ce sommet de la vallée,
01:03:08 on a toujours le même problème,
01:03:10 il y a toujours vraiment… chaque deux ans, chaque trois ans, on en parle de crise.
01:03:14 Merci Ali Zoubaidi, merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
01:03:17 On traitera encore ce sujet, cette crise migratoire, dans notre émission.
01:03:21 Mais d'abord, on marque une pause, on se retrouve dans quelques instants.
01:03:23 On va pencher avec vous, Elodie Huchard, aussi sur le budget.
01:03:26 Le 49.3, Elisabeth Borne, la Première ministre, qui a encore dégainé le 49.3.
01:03:30 On en parle juste après la pause.
01:03:32 Et le JT à tout de suite.
01:03:34 Les débats dans quelques instants.
01:03:38 180 minutes Info Week-end, mais d'abord un point sur l'actualité.
01:03:40 Isabelle Piboulot.
01:03:42 Après avoir dégainé son premier 49.3 de la saison,
01:03:45 Elisabeth Borne a échappé sans encombre à la censure,
01:03:48 cette nuit à l'Assemblée nationale.
01:03:50 La motion de censure déposée par la NUPES n'a recueilli que 193 voix sur les 289 nécessaires.
01:03:56 Un rejet qui entraîne l'adoption à nouvelle lecture
01:03:59 de la loi de programmation des finances publiques 2023-2027.
01:04:03 Près de Nantes, un réseau baptisé Air Koli a été démantelé.
01:04:07 Il consistait à effectuer des livraisons dans des prisons à l'aide de drones
01:04:11 à Nantes, Lorient, Le Havre ou encore Poitiers.
01:04:15 Quatre hommes âgés de 21 à 26 ans ont été mis en examen pour survol de zones interdites,
01:04:21 introduction irrégulière d'objets à détenus et trafic de stupéfiants.
01:04:25 Ils ont cours entre 10 et 20 ans de prison.
01:04:28 Enfin en France, face à la reprise de l'épidémie de Covid-19,
01:04:32 la nouvelle campagne de vaccination est avancée à lundi.
01:04:35 Décision du gouvernement, tout comme d'autres pays européens.
01:04:39 Cette campagne sera ciblée sur les populations les plus à risque, avec de nouveaux vaccins.
01:04:44 Elle devait initialement s'effectuer en même temps que celle contre la grippe à partir du 17 octobre.
01:04:50 Voilà pour le point sur l'actualité. Prochain point à 16h, tout de suite la suite de 180 minutes Info Week-end.
01:04:56 Merci Isabelle. À tout à l'heure 16h, en effet.
01:04:59 L'actualité avec nos invités, les débats, William T, Pierre-Henri Bovis, Elodie Huchard
01:05:03 et six mois après celui sur la réforme des retraites, Elisabeth Born a donc dégainé un nouveau 49.3
01:05:08 sur un texte de programmation des finances publiques.
01:05:11 C'est vrai, Elodie a échappé sans encombre à la censure de l'Assemblée nationale.
01:05:15 Il faut déjà le préciser parce qu'il y avait une tentative d'empêcher cette loi de passer.
01:05:19 Oui, il n'y avait pas un grand suspense. On s'habitue au 49.3 et aux motions de censure qui ne passent pas.
01:05:24 On savait que de toute façon, les Républicains ne la voteraient pas.
01:05:27 Ils n'ont jamais voté les motions de censure jusqu'à présent.
01:05:30 Et c'est Véronique Louvagie, la députée LR, qui a pris la parole dans l'hémicycle,
01:05:33 expliquant, je cite, qu'il ne voulait pas s'associer à la nupes, son idéologie nihiliste
01:05:38 et sa religion des 3D, dépenses, déficits et dettes.
01:05:41 Effectivement, le 49.3 sur le budget, il pourrait y en avoir encore une dizaine
01:05:45 d'ici à la fin du marathon budgétaire.
01:05:47 Des motions de censure qui vont être déposées systématiquement.
01:05:51 Alors la nupes essaye effectivement d'expliquer, comme l'a fait notamment Philippe Brun,
01:05:55 qui a pris la parole, d'expliquer que la destitution a été demandée tous les week-ends par les Français.
01:06:00 Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas de majorité alternative.
01:06:02 Le gouvernement le sait très bien.
01:06:04 Donc le gouvernement sait qu'il ne risque pas grand-chose.
01:06:07 C'est maintenant un petit théâtre auquel on est habitué.
01:06:10 Le 49.3, une partie de l'opposition qui crie au déni de démocratie.
01:06:14 Un gouvernement qui, pour l'instant, s'en sort bien sur le texte.
01:06:16 Immigration, en revanche, ça pourrait être plus compliqué.
01:06:18 Avec ce 49.3, le but pour le gouvernement, c'est de désendetter la France
01:06:22 en luttant contre l'inflation et en investissant dans la transition énergétique.
01:06:25 C'est comme ça que c'est justifié.
01:06:26 C'est comme ça que c'est présenté.
01:06:27 Bon, très bien. 49.3, encore un.
01:06:30 Est-ce que cela veut dire que cela renvoie à un mauvais signal de la part du gouvernement ?
01:06:34 Mais non, mais c'est exactement ce que vous venez de dire.
01:06:36 C'est-à-dire que dans le projet de loi, il est quand même prévu de passer de 4,8% du PIB
01:06:40 à en dessous de 3%, qui est l'objectif fixé par l'Union européenne.
01:06:43 Et si cet objectif de déficit, merci la précision, n'est pas atteint,
01:06:50 c'est peut-être 18 milliards d'euros de subvention de l'Union européenne que nous n'aurions pas.
01:06:54 Après, effectivement, je pense que les abonnements ont raison, là pour le coup, de passer en force.
01:07:00 Et on parlait de coup de théâtre, mais ce qui est désolant, c'est cette représentation nationale
01:07:06 qui se joue à ce jeu politique avec l'argent des Français.
01:07:10 C'est lamentable.
01:07:12 C'est lamentable parce que dans cette situation économique,
01:07:16 on parlait tout à l'heure du prix des pommes de terre, du prix des centres de l'inflation,
01:07:20 il devrait y avoir une sorte de cohésion nationale, justement, lorsqu'on parle du budget,
01:07:24 lorsqu'on parle justement d'objectifs à atteindre, notamment en termes de déficit public.
01:07:28 Et non pas essayer de se renvoyer la balle pour faire tomber le gouvernement.
01:07:34 Évidemment que les NUPES n'auraient pas réussi à renverser le gouvernement,
01:07:38 tout le monde le sait très bien, mais pour autant, ils déposent quand même une motion de censure
01:07:42 pour justifier leur action auprès de leur règle électorale.
01:07:47 Je trouve ça assez lamentable.
01:07:48 Mathilde Panot de LFI ou Illymt dit tout de même que cette orientation choisie par le gouvernement
01:07:52 sur l'aspect budgétaire est la pire qui ait jamais été faite dans le pays.
01:07:55 Elle parle de 70 milliards d'économies sur le dos des Français, je la cite, d'ici à 2027.
01:08:01 Non, il y a eu pire, il y a eu Mitterrand en 1981, il y a eu Hollande en 2012,
01:08:05 il y a eu quand même certains historiques.
01:08:07 Est-ce que le budget est bon ? Il y a des doutes, c'est la question que vous posez,
01:08:11 parce qu'en fait, ils essaient d'accomplir des objectifs qui sont contradictoires.
01:08:13 Est-ce que pour autant, ça peut être le pire budget ? Il y a quand même des contraintes,
01:08:16 c'est-à-dire que la France a dépassé les 3 000 milliards d'euros de dettes,
01:08:19 on a des dépenses publiques qui ont explosé, le nombre de fonctionnaires a explosé,
01:08:23 et pourtant, en parallèle, si les taxations sont records,
01:08:25 les prélèvements publics sont records, les dépenses publiques sont records,
01:08:27 on n'a jamais eu autant de pauvres, on va atteindre la barre des 10 millions de pauvres,
01:08:30 et pourtant les services publics sont de moins bonne qualité, sont de moins bonne quantité.
01:08:34 Il manque des policiers, il manque des médecins, il manque des professeurs dans toutes les écoles,
01:08:37 et pourtant, on n'a jamais dépensé autant, on n'a jamais taxé autant.
01:08:40 Donc, c'est effectivement qu'il y a un problème.
01:08:42 On peut se poser deux questions.
01:08:43 Un, où va l'argent ? Et plutôt que de chercher à savoir comment dépenser plus,
01:08:47 on peut savoir quand même peut-être dépenser mieux,
01:08:49 parce que peut-être que pour trouver des nouvelles idées de dépenses supplémentaires,
01:08:52 on est quand même les champions du monde,
01:08:53 et ce n'est pas pour autant que notre niveau de richesse a augmenté.
01:08:56 Je ne suis pas sûr que l'ensemble des Français se trouve plus riche qu'il y a une vingtaine, trentaine d'années.
01:08:59 Je vais prendre un chiffre pour illustrer ça.
01:09:01 En 1980, la France, l'Allemagne et les États-Unis avaient le même PIB par habitant,
01:09:06 c'est-à-dire que chaque Français, chaque Allemand et chaque Américain gagnaient exactement la même chose.
01:09:09 Actuellement, un Français gagne environ 40 000 euros, un Allemand 45 000,
01:09:13 et un Américain 65 000 euros par an.
01:09:15 Ça veut dire que les Américains, avec leur système qui est ultra-libéral,
01:09:18 inégalitaire ou je ne sais pas quoi, gagnent beaucoup plus que nous.
01:09:20 Il y a moins de pauvres par habitant aux États-Unis qu'en France actuellement,
01:09:24 avec notre système qui est génial d'un point de vue inégalitaire.
01:09:26 Donc, ça pose peut-être la question s'il faudrait peut-être changer de modèle
01:09:29 et changer de logique qui nous ont conduit à arriver là.
01:09:31 Je pense notamment à l'élection néfaste de François Mitterrand,
01:09:33 qui est peut-être le modèle de Madame Pannot,
01:09:35 et qui nous a conduit à quarante années de déclin, quarante années d'échecs,
01:09:38 et quarante années où on n'a jamais eu autant de pauvres,
01:09:40 de services publics dégradés, et une France qui allait aussi mal.
01:09:42 Et sur le sujet du 49-3, le ministre chargé des Relations avec le Parlement,
01:09:45 Franck Riester, justifie ce 49-3.
01:09:48 C'est pas une routine, mais c'est vrai qu'on a la 18e motion de censure
01:09:52 depuis le début de ce quinquennat,
01:09:54 et qu'on voit bien qu'il n'y a pas de majorité alternative.
01:09:58 C'est le rassemblement des contraires.
01:10:00 Les oppositions dont on comprend qu'à un moment donné,
01:10:02 elles votent contre parce qu'elles sont dans l'opposition,
01:10:04 et que c'est un marqueur d'appartenance à l'opposition,
01:10:06 mais qu'elles ne déposent pas de motion de censure.
01:10:09 Et pourquoi nous on prend nos responsabilités ?
01:10:11 Parce qu'il n'y a pas de majorité alternative.
01:10:13 Donc, elles peuvent se réunir pour s'opposer,
01:10:15 pour essayer d'empêcher le gouvernement d'agir pour nos compatriotes,
01:10:18 mais elles sont incapables de se rassembler pour proposer un budget alternatif.
01:10:21 Donc, on prend nos responsabilités en utilisant cet outil du 49-3.
01:10:25 Élodie Huchère, le 49-3 va-t-il devenir d'une très grande banalité,
01:10:29 même aux yeux de la population, aujourd'hui ?
01:10:31 Alors, attention, dans le cadre des textes budgétaires, oui,
01:10:34 parce que le gouvernement n'a pas de limite.
01:10:36 Il peut l'utiliser si souvent qu'il le veut sur les textes budgétaires.
01:10:39 En revanche, le reste de la session, c'est un 49-3 par session.
01:10:42 Donc, on a eu la session dernière sur les retraites,
01:10:45 peut-être cette fois sur la loi immigration.
01:10:47 Donc, ce n'est pas un outil qu'on peut dégainer comme on le veut.
01:10:50 On le dégaine beaucoup sur le budget, parce que, comme on le disait,
01:10:52 le budget est nécessaire, on ne peut pas avoir un pays qui n'a pas de budget.
01:10:55 Donc, là, on peut l'utiliser comme on veut.
01:10:57 En revanche, ce que veut aussi le gouvernement, et d'ailleurs, on le voit avec Franck Riester,
01:11:00 c'est tenter de banaliser l'exercice.
01:11:02 Une ministre me disait l'autre jour, on ne va quand même pas refaire le compteur du 49-3.
01:11:05 On n'hésitera pas, justement, à aller faire des médias pour,
01:11:08 un, soutenir la majorité qui se bat à l'Assemblée,
01:11:11 et deux, pour expliquer aux Français ce qui avait été un peu raté, peut-être, l'an dernier,
01:11:14 que le 49-3, c'est dans la Constitution, que c'est utilisable autant de fois qu'on le veut sur le budget,
01:11:18 que ça n'est pas forcément qu'on est entré en dictature.
01:11:21 La population y est-elle sensible, d'ailleurs, désormais, à l'usage du 49-3 ?
01:11:25 On a le sentiment, comme vous le disiez tout à l'heure, Pierre-Henri Bovis,
01:11:27 que c'est une lutte intestine entre politiques, dans l'Assemblée,
01:11:31 entre, d'un côté, l'Opposition et le gouvernement.
01:11:34 Les Français sont-ils véritablement sensibles à cela ?
01:11:36 Eux, ce qu'ils attendent, c'est le prix de la pomme de terre qui a augmenté,
01:11:40 le prix du kilo de pomme de terre, l'inflation...
01:11:42 Exactement, mais je rejoins sur ce point, j'ai beaucoup apprécié ce qu'a dit Franck Resta,
01:11:46 parce qu'on voit que ce n'est pas du tout empreinte d'hémagogie,
01:11:48 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de majorité alternative,
01:11:50 il n'y a pas de solution alternative proposée.
01:11:52 Donc, le gouvernement, effectivement, met en jeu sa responsabilité,
01:11:54 parce que, justement, en face, un marqueur d'opposition, c'est tout à fait normal,
01:11:58 c'est le jeu de l'opposition, mais il n'y a pas d'alternative proposée.
01:12:00 Donc, le gouvernement met en jeu sa responsabilité.
01:12:02 Je trouvais que c'était une justification à proprement parler.
01:12:06 Avec un pilote dans l'avion, pour le coup, William Tessy,
01:12:11 il engage sa responsabilité sans prendre trop de risques,
01:12:14 ce gouvernement a encore une belle marge de manœuvre ?
01:12:17 Oui, ensuite, après, il faut quand même préciser,
01:12:19 c'est-à-dire qu'utiliser le 49-3 est un moyen constitutionnel,
01:12:22 ça fait part de vous, un pays dictatorial, comme le fait sous-entendre quelqu'un.
01:12:25 Donc, c'est un outil constitutionnel, vous aurez l'utiliser avec les règles
01:12:28 qu'a rappelées Elodie Huchard sur les textes budgétaires,
01:12:30 et une fois par session parlementaire, vous avez le droit de le faire.
01:12:32 Moi, je pense que par contre, ça pose deux questions essentielles.
01:12:35 La première, c'est est-ce que lorsque vous disiez 49-3,
01:12:38 vous emmenez votre population en termes d'adhésion ?
01:12:40 Est-ce que vous pouvez gouverner contre l'Assemblée nationale
01:12:42 si vous n'avez pas de majorité ?
01:12:44 Oui, avec le 49-3.
01:12:45 Est-ce que pour autant, vous pouvez gouverner contre votre population ?
01:12:47 Parce que le rapport de force que vous traduisez à l'Assemblée nationale,
01:12:50 c'est un rapport de force qu'ont instillé les Français.
01:12:52 Ce sont les Français qui ont voté pour la France insoumise,
01:12:54 pour le Rassemblement national, pour les Républicains
01:12:56 et pour les autres groupes d'opposition.
01:12:57 Donc, si Parquet, le gouvernement, gouverne contre ses oppositions,
01:13:00 il gouverne un peu contre le peuple français.
01:13:02 Ça s'est passé lors de la réforme des retraites,
01:13:03 auquel le texte est passé, moi, j'étais pour la réforme des retraites,
01:13:05 mais c'était quand même passé contre 70% des Français.
01:13:08 Est-ce que pour ensuite, sur la régularisation de tous les travailleurs clandestins,
01:13:12 ils vont gouverner contre 55% des Français ?
01:13:14 Est-ce qu'en refusant de faire voter des lois d'immigration qui sont beaucoup plus dures,
01:13:18 le gouvernement, via 49-3, va pouvoir gouverner contre 70% des Français
01:13:21 qui veulent davantage de contrôle des flux migratoires ?
01:13:24 Est-ce que sur un ensemble de sujets, le gouvernement peut rester gouverner un pays
01:13:28 avec uniquement une base électorale et une base de soutien de 25 à 30% des Français
01:13:32 contre 70% ?
01:13:33 Moi, je pense que c'est ça, la véritable question.
01:13:35 Ce n'est pas 49-3 ou pas 49-3, c'est la question de l'adhésion de Emmanuel Macron,
01:13:38 l'adhésion des Français à un projet,
01:13:40 alors que le président n'a jamais été aussi impopulaire depuis son entrée au pouvoir en 2017.
01:13:43 Pour l'instant, la réponse est oui aux interrogations, aux questions
01:13:46 que pose William T. Elodibuche.
01:13:48 Et puis, il y a une autre question aussi sous-jacente,
01:13:50 qui est plus de politique politicienne, mais qui compte,
01:13:52 c'est de renverser le gouvernement.
01:13:53 Mais quelle majorité après ?
01:13:54 C'est-à-dire que quand on voit certains LR, par exemple, qui disent
01:13:57 « s'il y a un 49-3 sur la loi immigration, on renversera le gouvernement »,
01:14:00 attention, ça veut dire que derrière, il faut aller aux élections,
01:14:02 que ces députés ne sont pas sûrs d'être élus,
01:14:04 et que celui qui renversera ce gouvernement pour mettre potentiellement
01:14:07 le Rassemblement National au gouvernement,
01:14:09 je ne suis pas sûre qu'après coup, ils s'en féliciteront.
01:14:11 Et c'est pour ça qu'il y a aussi ce jeu, je parlais de théâtre,
01:14:13 parce que c'est ça, on a envie de faire croire qu'on va menacer le gouvernement,
01:14:16 mais en réalité, l'opposition, hormis évidemment le Rassemblement National,
01:14:19 a très peur du résultat si les Français retournent dans les yondes de main.
01:14:22 On est dans un petit théâtre, mais tout le monde connaît la réponse, finalement,
01:14:26 et par rapport aux interrogations de William Tay,
01:14:29 le gouvernement a de l'avenir, en quelque sorte.
01:14:32 Oui, mais après, il faut aussi voir pourquoi a été installé ce 49-3,
01:14:36 c'est aussi un moyen pour le gouvernement de faire passer des textes en force
01:14:40 lorsqu'il n'y a pas la majorité à l'Assemblée Nationale.
01:14:42 Donc oui, la réponse de William Tay, c'est oui, évidemment, on peut le faire,
01:14:45 et le président de la République a été élu, au suffrage universel direct,
01:14:48 je le répète.
01:14:49 Sur quelle durée ? Pendant longtemps ?
01:14:51 Bien sûr, dans les limites fixées, rappelées par...
01:14:54 Est-ce que la patience du peuple, comme le dit William Tay, a des limites ?
01:14:58 Sur le 49-3 ?
01:14:59 Sur le 49-3 ou sur les pistes de décision ?
01:15:02 Ce n'est pas le premier gouvernement où le 49-3 est utilisé par abondance.
01:15:05 On l'a eu aussi sous le gouvernement Ayrault,
01:15:08 on l'a eu sous le gouvernement Fillon, notamment aussi à droite.
01:15:11 Il y avait une différence.
01:15:13 On parle souvent de l'exemple de Michel Rocart qui avait dit 28 49-3.
01:15:16 Michel Rocart et François Mitterrand avaient une cote de popularité entre 45 et 55 %.
01:15:20 Ils étaient soutenus par 45 à 55 % des Français.
01:15:23 Là, vous avez un pouvoir qui est soutenu par 30 % des Français.
01:15:26 Effectivement, ils peuvent utiliser le 49-3 sur la loi budgétaire
01:15:28 ou sur la réforme des retraites, etc.
01:15:30 parce qu'ils peuvent dire, si par cas on ne fait pas le 49-3,
01:15:33 on est en crise financière, les banques vont arrêter de nous prêter l'argent,
01:15:35 on a une crise de la zone euro, pourquoi pas ?
01:15:37 Mais lorsque vous aurez des problèmes qui sont beaucoup plus profonds,
01:15:39 des problèmes de carburant auxquels vous avez un prix de 2 litres
01:15:42 qui dépasse les 2 euros, vous avez des travailleurs qui sont actuellement pauvres,
01:15:45 c'est-à-dire des personnes qui travaillent, qui payent plus cher leur carburant
01:15:47 que ce qu'ils gagnent comme source de revenus.
01:15:49 Vous avez des personnes maintenant qui ne peuvent plus manger à leur faim.
01:15:51 Si par cas vous avez une seconde crise des gilets jaunes,
01:15:53 vous pensez vraiment que le gouvernement va dire contre les gilets jaunes éventuels
01:15:56 ou contre des millions de travailleurs, "Bah tiens, enfin 49-3 contre les gilets jaunes".
01:15:59 Donc tout dépend d'un contexte politique, ça dépend de la loi.
01:16:01 Je pense que sur le texte budgétaire, on peut faire compte...
01:16:03 Évidemment que ça dépend de la loi.
01:16:05 Parce que le parallèle est le suivant.
01:16:06 Sur le texte budgétaire, le gouvernement dit,
01:16:08 "Si par cas on ne fait pas 49-3, on n'a pas les moyens de payer les fonctionnaires,
01:16:11 on n'a pas les moyens d'emprunter de l'argent".
01:16:12 Donc en gros, c'est la peste ou le choléra, donc les Français acceptent.
01:16:15 Mais tout dépend si le 49-3 sur la loi immigration,
01:16:17 est-ce que les Français ne vont pas s'opposer plus activement au gouvernement ?
01:16:20 Sur les textes de pouvoir d'achat et sur les textes d'inflation,
01:16:22 est-ce qu'ils ne vont pas s'opposer plus activement au gouvernement ?
01:16:24 Moi, je ne suis pas sûr que vous pouvez maintenir les Français,
01:16:27 tenir des Français avec 30 % uniquement de soutien.
01:16:30 Moi, je pense que c'est trop faible.
01:16:31 Il y a deux sujets, effectivement.
01:16:33 C'est que pour passer des textes essentiels,
01:16:35 le 49-3 est une arme constitutionnelle qui est prévue et qui est indispensable.
01:16:39 Maintenant, pour d'autres textes où le débat à l'Assemblée nationale est sain,
01:16:45 et indispensable notamment pour la société,
01:16:47 évidemment qu'il faut aussi laisser l'Assemblée nationale débattre et poser les sujets.
01:16:51 Et l'Assemblée nationale est là pour ça.
01:16:53 Et effectivement, là, si vous voulez faire un 49-3
01:16:55 pour passer au-delà de la représentation nationale
01:16:57 et au-delà de ce débat démocratique,
01:17:00 oui, vous risquez de rencontrer une vraie difficulté.
01:17:02 On prolonge le débat avec nos invités.
01:17:04 Une pause d'abord et on revient très vite dans 180 minutes Info Week-end.
01:17:07 A tout de suite.
01:17:08 Deuxième partie de notre débat politique avec nos invités,
01:17:14 William T, Pierre-Henri Bovis et Elodie Huchard.
01:17:17 On parle de ce texte des finances publiques qui est passé au 49-3.
01:17:21 Encore un joli débat sur cette thématique,
01:17:23 mais concernant les Français aussi,
01:17:25 concernant l'inflation et concernant les prix d'achat
01:17:29 et les mesures du gouvernement qui sont ignorantes au budget
01:17:32 et dont les Français ne pourraient pas tirer,
01:17:35 avec les taxes des sociétés d'autoroutes notamment
01:17:37 et en répercussion l'augmentation éventuelle des tarifs des péages.
01:17:41 On va en parler ensemble, mais d'abord, explication de l'OMIC-GUIO.
01:17:44 Ce qui est vrai, c'est que le gouvernement espère récupérer
01:17:47 600 millions d'euros avec sa taxe dès 2024
01:17:51 auprès des sociétés d'autoroutes et des grands aéroports.
01:17:54 Une taxe sur les moyens de transport jugés polluants
01:17:57 qui devrait permettre de financer le grand plan rail
01:18:00 dans le cadre de la transition écologique.
01:18:02 Là où ça se complique, là où ça coince,
01:18:04 c'est que Bruno Le Maire a dit et répété cette semaine
01:18:07 que cette taxe ne serait pas répercutée sur les usagers,
01:18:10 sur le prix des péages.
01:18:12 Les sociétés d'autoroutes, a-t-il dit,
01:18:14 ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxes
01:18:17 sur les tarifs des péages, car c'est simple,
01:18:19 les tarifs, c'est nous qui les fixons, a dit le ministre.
01:18:23 Mais le président de Vinci Autoroutes, lui, n'est pas vraiment d'accord.
01:18:26 Il assure au contraire que les tarifs des péages
01:18:29 augmenteront bien l'année prochaine
01:18:31 afin de compenser cette nouvelle taxe.
01:18:33 Il s'appuie pour cela sur un article
01:18:35 qui lie l'État aux sociétés d'autoroutes,
01:18:37 l'article 32, qui permet de compenser
01:18:40 la création d'une nouvelle taxe.
01:18:42 En clair, les sociétés d'autoroutes
01:18:44 auraient bien le droit de répercuter
01:18:46 cette taxe sur leurs tarifs.
01:18:48 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
01:18:50 car même sans cette nouvelle taxe,
01:18:52 les tarifs auraient déjà dû augmenter en 2024,
01:18:55 comme ils l'ont fait en 2022, +2%,
01:18:58 et cette année, +4,75%.
01:19:01 Dans le bras de fer actuel,
01:19:03 qui oppose Vinci Autoroutes et Bercy,
01:19:05 Vinci rappelle que les taxes représentent déjà
01:19:07 40% du prix des autoroutes.
01:19:09 De l'autre côté, on rappelle que Vinci a réalisé
01:19:12 un bénéfice de 2,2 milliards d'euros en 2022,
01:19:16 rien qu'avec ses autoroutes.
01:19:18 Les sociétés de péage, donc, qui devraient
01:19:21 augmenter le passage pour les automobilistes,
01:19:24 certaines entreprises en tout cas,
01:19:27 qui ne dispensent pas de carburant au prix d'achat
01:19:30 comme le souhaite le gouvernement.
01:19:31 Est-ce que le gouvernement est respecté au travers de cela ?
01:19:33 Est-ce que le porte-monnaie des Français, William T,
01:19:35 est respecté également, puisque ça t'attaque
01:19:37 chaque fois l'automobiliste qui passe à la caisse
01:19:39 pour faire le plein, pour payer le péage notamment ?
01:19:41 Oui, si c'est pour réduire le prix du carburant,
01:19:44 pour le reprendre sur le coût du péage,
01:19:45 ça ne sert strictement à rien.
01:19:46 Il faut le dire très clairement,
01:19:47 ce n'est pas une bonne idée du tout.
01:19:49 De toute façon, je ne comprends pas la logique
01:19:50 du gouvernement qui mène des objectifs
01:19:51 qui sont contradictoires.
01:19:52 Si vous voulez de la croissance économique,
01:19:54 vous êtes obligé d'augmenter votre consommation énergétique.
01:19:57 On le sait depuis les deux chocs pétroliers.
01:19:59 Au moment des deux chocs pétroliers,
01:20:01 Mitterrand a eu une idée de génie,
01:20:02 il s'est dit "comme le carburant était trop cher,
01:20:04 on va réduire l'importation de carburant".
01:20:05 Résultat, la croissance française s'est effondrée,
01:20:07 tout simplement, et ça a mis fin
01:20:08 à ce qu'on appelle la période des 30 Glorieuses.
01:20:10 Donc vous avez un lien direct entre
01:20:12 la consommation énergétique et la croissance économique.
01:20:15 Or, quand vous reprenez les propos
01:20:16 de quelqu'un qui est actuellement à Matignon,
01:20:18 qui est Premier ministre,
01:20:19 elle dit "il faut viser la croissance économique,
01:20:20 mais en même temps, il faut faire de la sobriété énergétique".
01:20:22 Je ne connais aucun pays du monde qui fait ça.
01:20:24 C'est une folie sans nom.
01:20:26 Et en même temps, on continue,
01:20:27 on fait de la sobriété énergétique,
01:20:28 donc on réduit notre consommation énergétique,
01:20:30 et il faut que les voitures thermiques
01:20:32 passent en voitures électriques.
01:20:33 Moi, je ne sais pas comment on fait,
01:20:34 dans un pays normal,
01:20:35 pour passer de la voiture thermique
01:20:36 à la voiture électrique
01:20:37 en réduisant notre consommation énergétique.
01:20:38 Mais peut-être que quelqu'un va nous expliquer calmement.
01:20:41 Donc si par cas, vous voulez augmenter
01:20:42 la croissance économique,
01:20:43 faire en sorte que les Français aient de l'argent,
01:20:45 faire en sorte que les Français
01:20:46 augmentent leur pouvoir d'achat,
01:20:47 il n'y a qu'une seule chose,
01:20:48 c'est qu'ils travaillent davantage.
01:20:49 Et pour qu'ils travaillent davantage,
01:20:50 il faut qu'ils se déplacent davantage,
01:20:52 notamment dans les territoires ruraux
01:20:53 et dans les territoires de France périphérique.
01:20:55 Donc il faut faire en sorte que l'accès à la voiture
01:20:56 soit facilité,
01:20:57 que les transports publics soient de qualité,
01:20:59 soient desservis partout,
01:21:00 que les trains,
01:21:01 ce qu'on appelle les TER, etc.,
01:21:03 soient desservis tranquillement,
01:21:04 pour que les Français puissent travailler
01:21:06 et augmenter la consommation énergétique,
01:21:08 augmenter le pouvoir d'achat,
01:21:09 viser un nivellement par le haut,
01:21:11 qui est en rupture complète
01:21:12 avec ce qu'on fait depuis un an,
01:21:13 c'est-à-dire un nivellement par le bas,
01:21:14 sobriété énergétique,
01:21:15 réduction de consommation énergétique,
01:21:16 et au final,
01:21:17 il ne vous reste plus que la banque alimentaire
01:21:18 pour vous alimenter.
01:21:19 Et tout ceci n'est pas à l'avantage
01:21:21 de la population
01:21:22 qui continue à souffrir de l'inflation,
01:21:23 par Henri Bovisserroi.
01:21:24 C'est assez surréaliste, cette situation.
01:21:26 Il faut faire des économies d'énergie,
01:21:28 mais on promeut la voiture électrique.
01:21:31 On essaie de réduire le prix des carburants,
01:21:34 mais en même temps,
01:21:35 le péage, en utilisant ce carburant,
01:21:36 le consommant va être beaucoup plus cher.
01:21:39 À l'arrivée,
01:21:40 les Français ne s'y retrouvent pas.
01:21:41 Ils ne s'y retrouvent pas,
01:21:43 ils sont assommés par les taxes,
01:21:44 par les impôts.
01:21:45 Je rappelle que l'année dernière,
01:21:46 William T. a tout à l'heure posé la question
01:21:48 de savoir où passe l'argent.
01:21:49 Je rappelle que l'année dernière,
01:21:50 il y a eu un record absolu
01:21:51 du prélèvement à l'impôt.
01:21:52 Tout confondu,
01:21:53 on était à 770 milliards d'euros d'impôts.
01:21:55 C'est du jamais vu.
01:21:57 Et à ce titre-là,
01:21:58 c'est d'ailleurs important de le rappeler,
01:21:59 c'est 250 milliards d'euros au titre de la TVA.
01:22:01 C'est une hausse de 8%.
01:22:02 Alors on pourrait se dire,
01:22:03 pourtant la TVA, c'est étrange.
01:22:05 La TVA, c'est toujours le même taux.
01:22:07 Mais c'est dû à l'inflation justement.
01:22:09 8% au titre de la TVA l'année dernière.
01:22:11 Donc effectivement, on peut se demander
01:22:12 déjà premièrement où part l'argent.
01:22:13 C'est la question posée William T.
01:22:15 Je trouve que c'est une question intéressante
01:22:16 parce que quand on voit justement
01:22:18 la crise du service public,
01:22:19 on peut se demander si vraiment l'argent
01:22:21 est bien redistribué au bon endroit.
01:22:23 C'est la première chose.
01:22:24 La deuxième chose,
01:22:25 ça fait maintenant deux ans
01:22:26 qu'on a une inflation
01:22:27 qui caracole à des taux,
01:22:30 à des sommets qui n'ont jamais été
01:22:32 encore vraiment atteints
01:22:34 par rapport au niveau de vie.
01:22:36 Là aujourd'hui, on a des personnes
01:22:37 qui n'arrivent pas à se nourrir
01:22:38 au bout du deuxième jour.
01:22:40 Donc c'est effectivement,
01:22:42 on est dans une situation assez tendue.
01:22:44 Et je rejoins William T.
01:22:46 Le gouvernement prend parfois
01:22:48 des routes qui effectivement
01:22:49 sont contradictoires.
01:22:50 Et les polémiques politiques,
01:22:52 le 18/4, le 49/3, pas le 49/3,
01:22:54 les Français, la population,
01:22:56 y est complètement sourde en fait.
01:22:57 Je ne suis pas certain que ça les passionne
01:22:59 véritablement en effet,
01:23:01 parce qu'à l'arrivée,
01:23:02 ce sont eux qui se retrouvent
01:23:04 toujours dans le besoin.
01:23:05 Non, un, ça ne les passionne pas.
01:23:07 Deux, combien de Français vont lire
01:23:08 ce qu'il y a dans le budget
01:23:09 et comprendre ce que concrètement
01:23:10 ça leur rapporte ?
01:23:11 Non.
01:23:12 En revanche, quand vous allez
01:23:13 faire votre plein d'essence,
01:23:14 quand vous allez passer au péage,
01:23:16 quand vous allez faire vos cours,
01:23:17 ça, les Français, ça leur parle.
01:23:18 Et le gouvernement a totalement conscience
01:23:19 que tout ce qui est autour de la voiture,
01:23:21 etc., aussi, c'est très, très, très inflammable.
01:23:23 On a quand même entendu
01:23:24 Emmanuel Macron parler de voiture,
01:23:25 dire que lui-même adore la bagnole.
01:23:27 C'est quand même dire aussi,
01:23:28 il sait que les Français,
01:23:30 c'est un moyen de se déplacer,
01:23:31 c'est un moyen aussi
01:23:32 d'avoir une certaine autonomie.
01:23:34 Et puis, il y a eu des ratés
01:23:35 quand Elisabeth Borne demandait
01:23:36 la vente à perte,
01:23:37 notamment pour le carburant.
01:23:39 Un des ministres de poids
01:23:40 du gouvernement me disait,
01:23:41 c'est l'un des plus beaux ratés
01:23:42 du quinquennat.
01:23:43 C'est-à-dire qu'en fait,
01:23:44 comment on a pu dire ça
01:23:45 alors qu'on ne peut pas forcer,
01:23:46 de toute façon, chaque pompe à essence
01:23:48 à appliquer cela ?
01:23:49 On s'est totalement plantés.
01:23:50 Et ça, par contre,
01:23:51 les Français l'entendent.
01:23:52 Parce que quand vous entendez
01:23:53 la Première ministre dire
01:23:54 qu'on va vendre à perte,
01:23:56 ça vous donne envie d'y aller.
01:23:57 Quand vous arrivez, finalement,
01:23:58 le litre de carburant est toujours
01:23:59 aussi cher, vous ne comprenez pas
01:24:00 ce qui se passe.
01:24:01 Et c'est ça aussi, parfois,
01:24:02 qui est compliqué.
01:24:03 C'est-à-dire, d'un côté,
01:24:04 ce qui peut se passer à l'Assemblée
01:24:05 ou en règlement sur des choses
01:24:06 qui sont évidemment très importantes
01:24:08 pour le pays.
01:24:09 En revanche, in fine,
01:24:10 qu'est-ce que ça change
01:24:11 aujourd'hui pour les Français ?
01:24:12 Eh bien, peut-être pas
01:24:13 ce qu'ils attendent précisément
01:24:14 en ce moment.
01:24:15 Et pour être démenti aussi
01:24:16 sur l'histoire de la vente à perte
01:24:17 par le président,
01:24:18 quelques jours plus tard,
01:24:19 en direct à la télévision,
01:24:20 en annonçant qu'il aura...
01:24:21 Ça n'était pas réalisable.
01:24:22 C'était une idée qui est très populaire,
01:24:24 mais qui n'est pas...
01:24:25 Qui est incroyable.
01:24:26 Pour conclure, Pierre-Henri Bovis.
01:24:27 Surtout un point,
01:24:28 c'est que c'est interdit
01:24:29 depuis 1963.
01:24:30 Alors là, on comptait faire
01:24:31 une sorte d'exception,
01:24:32 mais je rappelle que vendre à perte
01:24:33 est totalement interdit.
01:24:34 C'est la première chose.
01:24:35 Et la deuxième chose,
01:24:36 c'est que quand bien même
01:24:37 on aurait pu autoriser
01:24:38 cette vente à perte,
01:24:39 on imagine bien que les pompes
01:24:40 à essence vendraient à perte,
01:24:41 mais en même temps, à côté,
01:24:42 augmenteraient le prix
01:24:43 d'autres produits
01:24:44 qui sont en vente à l'intérieur.
01:24:45 Donc, si vous voulez,
01:24:46 dans la balance,
01:24:47 le consommateur ne se retrouverait pas.
01:24:48 C'est sûr.
01:24:49 Merci à Ildi Huchard,
01:24:50 merci à William T.
01:24:51 Nos débats continuent.
01:24:52 Je vais garder Pierre-Henri Bovis
01:24:53 qui va être renforcé
01:24:54 par Jonathan Cixous
01:24:55 qui nous rejoint sur le plateau
01:24:56 dans quelques instants
01:24:57 pour rebrousser l'actualité.
01:24:58 A tout de suite.
01:24:59 180 minutes Info Week-end,
01:25:03 la dernière partie avec Jonathan Cixous
01:25:05 qui nous a rejoint.
01:25:06 Bonsoir.
01:25:07 Pierre-Henri Bovis,
01:25:08 toujours avec nous,
01:25:09 et Isabelle Piboulot
01:25:10 pour le point sur l'actualité.
01:25:11 Le rendez-vous était fixé à 15h.
01:25:13 Un rassemblement a lieu
01:25:14 aux places de la République à Paris.
01:25:16 Une manifestation de la fierté nationale
01:25:19 en l'honneur de la police française.
01:25:21 12 autres villes sont mobilisées.
01:25:23 Une initiative de Jean Messia,
01:25:25 président du cercle de réflexion
01:25:26 Vivre français,
01:25:27 en réponse à la manifestation
01:25:29 de la semaine dernière,
01:25:30 à l'appel de nombreuses
01:25:31 organisations de gauche
01:25:32 contre les violences policières.
01:25:34 Dans l'actualité internationale,
01:25:38 aux Etats-Unis,
01:25:39 New York est sous les eaux.
01:25:40 Des pluies torrentielles
01:25:41 se sont abattues hier sur la ville.
01:25:43 Routes submergées,
01:25:45 des chaos dans les transports.
01:25:46 Les autorités locales
01:25:47 ont déclaré l'état d'urgence.
01:25:50 Face à la crise migratoire,
01:25:53 les 9 pays méditerranéens
01:25:54 de l'Union européenne
01:25:55 appellent à une réponse
01:25:57 unie et structurelle.
01:25:58 Les dirigeants se sont réunis
01:26:00 hier à Malte.
01:26:01 Parmi eux, Giorgia Meloni,
01:26:03 la chef du gouvernement italien,
01:26:05 a fait monter les enchères,
01:26:06 embrandissant de nouvelles réserves
01:26:08 sur le rôle des ONG
01:26:09 secourant des migrants en Méditerranée.
01:26:11 Sandra Ciombo.
01:26:12 Giorgia Meloni l'a annoncé,
01:26:15 l'Italie ne veut plus accueillir
01:26:17 des migrants sauvés
01:26:18 par des ONG étrangères.
01:26:19 La chef du gouvernement italien
01:26:21 rejette un amendement
01:26:22 présenté par l'Allemagne
01:26:23 jeudi à Bruxelles
01:26:24 sur le statut
01:26:25 et le rôle de ces organisations.
01:26:27 Je comprends bien sûr
01:26:28 la position du gouvernement allemand.
01:26:30 Mais à ce moment-là,
01:26:31 s'ils veulent revenir
01:26:32 sur les règles des organisations
01:26:34 non gouvernementales,
01:26:35 alors nous proposons donc
01:26:36 un autre amendement
01:26:37 en vertu duquel
01:26:38 le pays responsable
01:26:40 de l'accueil des migrants
01:26:41 sera transporté sur un navire d'ONG
01:26:43 et celui du pavillon de ce même navire.
01:26:46 Accusé par Rome
01:26:47 de financer plusieurs ONG
01:26:48 de secours en Méditerranée,
01:26:49 Berlin a défendu leur rôle.
01:26:52 Les sauveteurs en mer volontaires
01:26:54 ont pour mission de sauver
01:26:55 des vies en Méditerranée.
01:26:57 Ils s'engagent à lutter
01:26:58 contre la mortalité en Méditerranée
01:27:00 avec humanité,
01:27:01 parce que le centre européen commun
01:27:03 de sauvetage en mer
01:27:04 n'existe plus.
01:27:05 Concernant les relations
01:27:06 entre l'Italie et l'Allemagne,
01:27:07 pas de quoi s'inquiéter
01:27:09 selon la ministre allemande
01:27:10 des Affaires étrangères.
01:27:11 La friendship between Germany and Italy
01:27:13 L'amitié entre l'Allemagne et l'Italie
01:27:15 ne se limite pas à deux ministres
01:27:17 ou deux gouvernements.
01:27:18 Elle dure depuis des décennies.
01:27:19 Et ce qui est bien,
01:27:20 c'est que lorsque vous avez
01:27:21 des points de désaccord,
01:27:23 ce qui est manifestement le cas,
01:27:24 vous pouvez le dire directement
01:27:26 et ouvertement
01:27:27 afin de trouver des solutions.
01:27:28 Entre juin et août dernier,
01:27:30 au moins 990 migrants
01:27:32 ont fait naufrage en Méditerranée
01:27:34 en tentant de rejoindre l'Italie.
01:27:37 Et justement, Elon Musk a critiqué
01:27:39 le soutien de Berlin à des ONG
01:27:41 qui viennent au secours
01:27:42 des migrants en Méditerranée.
01:27:44 "Est-ce que le public allemand
01:27:45 est conscient de cela ?"
01:27:46 a écrit le milliardaire américain
01:27:48 sur son réseau social X.
01:27:50 Oui, c'est ce qu'on appelle
01:27:51 "sauver des vies"
01:27:51 a rétorqué le ministère allemand
01:27:53 des Affaires étrangères.
01:27:54 Elon Musk a partagé un poste
01:27:56 dans lequel il prône une victoire
01:27:58 électorale du parti allemand
01:28:00 d'extrême droite.
01:28:01 Les élections régionales
01:28:02 doivent avoir lieu le 8 octobre
01:28:04 en Allemagne.
01:28:06 Retour en France à présent.
01:28:07 La nuit dernière, à l'Assemblée nationale,
01:28:09 le gouvernement a échappé
01:28:11 à une motion de censure
01:28:12 déposée par la NUPES
01:28:14 après le premier 49.3 de la saison
01:28:16 pour Elisabeth Borne.
01:28:17 Ce rejet vaut adoption
01:28:19 en nouvelle lecture du projet
01:28:20 de loi de programmation financière
01:28:22 2023-2027 transmis au Sénat.
01:28:25 Le ministre délégué chargé
01:28:27 des Relations avec le Parlement
01:28:29 a réagi ce matin
01:28:30 chez nos confrères de France Info.
01:28:32 Il souligne notamment une absence
01:28:34 de majorité alternative.
01:28:36 On écoute.
01:28:37 Ce n'est pas une routine,
01:28:38 mais c'est vrai qu'on a la 18e
01:28:39 motion de censure depuis le début
01:28:41 de ce quinquennat.
01:28:42 On voit bien qu'il n'y a pas
01:28:44 de majorité alternative.
01:28:46 C'est le rassemblement des contraires.
01:28:48 Les oppositions dont on comprend
01:28:49 qu'à un moment donné, elles votent contre
01:28:51 parce qu'elles sont dans l'opposition
01:28:52 et que c'est un marqueur d'appartenance
01:28:53 à l'opposition,
01:28:54 mais qu'elles ne déposent pas
01:28:56 de motion de censure.
01:28:57 Et pourquoi nous, on prend
01:28:58 nos responsabilités ?
01:28:59 Parce qu'il n'y a pas de majorité alternative.
01:29:00 Donc, elles peuvent se réunir
01:29:02 pour s'opposer, pour essayer
01:29:03 d'empêcher le gouvernement d'agir
01:29:05 pour nos compatriotes,
01:29:06 mais elles sont incapables
01:29:07 de se rassembler pour proposer
01:29:08 un budget alternatif.
01:29:09 Donc, on prend nos responsabilités
01:29:11 en utilisant cet outil du 49.3.
01:29:13 Et on termine ce journal
01:29:15 par une bonne nouvelle.
01:29:16 Côté rugby, le capitaine du XV de France
01:29:18 est autorisé à reprendre
01:29:19 une activité physique progressive
01:29:21 dirigée sous contrôle médical.
01:29:23 Antoine Dupont va donc rejoindre
01:29:25 ce soir le groupe France avec son Provence.
01:29:27 Le demi de mêlée a été opéré
01:29:29 d'une fracture de la mâchoire
01:29:30 le 21 septembre,
01:29:32 à la suite d'un choc subi face à la Namibie.
01:29:34 Et pour rappel, la France affrontera
01:29:36 l'Italie vendredi.
01:29:38 Voilà pour le point sur l'actualité.
01:29:39 Et la suite avec vous Lionel.
01:29:41 Merci Isabelle Piboulot.
01:29:42 A tout à l'heure, 16h30
01:29:43 pour un prochain point sur l'actualité,
01:29:45 sur l'info.
01:29:46 En effet, l'information,
01:29:47 nous y sommes avec les débats,
01:29:49 nos invités Jonathan Cixous,
01:29:50 Pierre-Henri Bovis,
01:29:51 d'autres invités qui vont nous rejoindre
01:29:52 en duplex également sur
01:29:55 cette thématique de la violence.
01:29:57 C'est la question, d'ailleurs,
01:29:57 que nous posons à nos téléspectateurs
01:29:59 depuis le début de l'après-midi,
01:30:00 depuis le début de cette émission,
01:30:01 avec le QR code qui est à scanner
01:30:03 et le témoignage des téléspectateurs
01:30:04 de CNews et cette question.
01:30:06 La violence gagne-t-elle du terrain
01:30:08 partout en France, dans notre société ?
01:30:10 Voici quelques réponses.
01:30:12 Oui, la violence gagne du terrain
01:30:14 dans notre société.
01:30:16 Elle commence déjà à l'école maternelle.
01:30:18 Il y a quelques jours,
01:30:19 notre petit-fils de 3 ans
01:30:21 a été violemment agressé
01:30:23 par un autre élève.
01:30:24 Morsure, griffure,
01:30:26 et coup au visage,
01:30:27 confirmé par le certificat médical.
01:30:29 J'habite à Marseille
01:30:31 et je peux vous confirmer
01:30:32 qu'en fait, on ne peut plus rien faire.
01:30:34 On se fait agresser même par le voisinage,
01:30:36 par tout le monde.
01:30:38 Les gens ne s'en sortent plus,
01:30:40 donc les gens deviennent agressifs.
01:30:42 Voilà, moi personnellement,
01:30:44 les fins de mois, c'est de plus en plus dur.
01:30:47 La moindre intercasse que j'ai en véhicule,
01:30:49 je pète un câble.
01:30:50 Voilà, vous avez entendu le témoignage
01:30:53 notamment d'une téléspectatrice à Marseille.
01:30:55 Nous y serons dans quelques instants,
01:30:56 à 16h30.
01:30:56 Mais cette violence
01:30:57 semble s'installer partout.
01:30:59 C'est le cas aussi à Versailles.
01:31:01 La connotation Versailles et violence
01:31:04 en général, la connexion en tout cas,
01:31:06 on ne la fait pas aussi naturellement que cela.
01:31:07 Mais dans la nuit du mardi 19
01:31:09 au mercredi 20 septembre,
01:31:10 une sexagénaire a été ligotée,
01:31:13 rouée de cou et violée chez elle
01:31:15 dans cette ville calme, bourgeoise
01:31:17 des Yvelines.
01:31:19 Le calvaire a pris fin à l'aube
01:31:20 quand elle a réussi à se réfugier
01:31:22 chez une voisine.
01:31:23 Sacha Robin, Clotilde Payet et Sandra Tchambrou.
01:31:25 C'est ici à Versailles
01:31:28 qu'une femme de 67 ans a vécu l'horreur absolue
01:31:31 dans la nuit de mardi à mercredi.
01:31:33 Elle a été retrouvée nue et ligotée en pleine rue
01:31:35 après avoir été violée et séquestrée à son domicile.
01:31:38 C'est mon voisin qui habite juste à côté de la dame
01:31:42 qui nous a interpellés pour nous dire
01:31:43 que la police voulait nous parler.
01:31:44 Donc nous on était au courant de rien,
01:31:45 on est descendus et c'est là en fait
01:31:47 qu'ils nous ont tout expliqué.
01:31:48 Souffrant d'insomnie,
01:31:49 la sexagénaire avait décidé de prendre l'air
01:31:51 dans la cour de son immeuble.
01:31:53 C'est à ce moment que le suspect s'est jeté sur elle
01:31:55 en l'étranglant.
01:31:56 C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis,
01:31:59 sauf moi et ma coloc.
01:32:00 On a une entrée sur la rue.
01:32:02 Et dans cette cour commune,
01:32:05 ma voisine a apparemment fait une insomnie
01:32:07 et le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
01:32:10 Il lui aurait demandé de l'emmener dans son appartement
01:32:13 avant de lui asséner une multitude de coups de poing,
01:32:15 de la ligoter et d'abuser d'elle pendant des heures.
01:32:18 Des faits qui ont provoqué l'effroi dans le quartier.
01:32:20 Franchement ça m'a vraiment choquée
01:32:23 puisque j'habite pas loin d'ici à Buque
01:32:26 et qu'aussi on est des mamans,
01:32:29 toutes seules avec nos enfants et ça fait vraiment peur.
01:32:32 Un suspect d'une trentaine d'années a été arrêté le lendemain des faits.
01:32:35 La carte bancaire et les bijoux de la victime étaient cachés à son domicile.
01:32:39 De nationalité algérienne,
01:32:40 il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français
01:32:44 depuis février 2022.
01:32:45 Il a été placé en détention provisoire.
01:32:48 L'horreur absolue dans cette affaire à Versailles.
01:32:51 Pierre-Henri Bovis et Jonathan Sixx réagissent dans quelques instants.
01:32:54 Mais d'abord Guillaume Iverna,
01:32:56 qui est journaliste au Petit Versaillais,
01:32:57 connecté avec nous en direct.
01:32:59 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:33:00 Vous connaissez bien votre ville, votre commune en l'occurrence.
01:33:04 Avez-vous été surpris par cette information,
01:33:07 par ce drame, par ce viol, les conditions également ?
01:33:10 Parce que même Versailles,
01:33:12 donc à qui on ne pense pas immédiatement en matière de violence,
01:33:17 d'incivilité, d'agression,
01:33:19 semble concernée désormais.
01:33:20 Alors, je ne dirais pas...
01:33:24 Déjà bonjour à tous.
01:33:25 Merci de nous donner la parole.
01:33:27 Je ne dirais pas surpris,
01:33:29 choqué évidemment vu l'ampleur de l'agression
01:33:32 et puis les conséquences que ça a eues sur cette pauvre dame de 67 ans.
01:33:37 Je dis que je ne suis pas surpris
01:33:38 parce que quand on regarde où a eu lieu en fait cette agression,
01:33:43 on se situe pas très loin d'une gare
01:33:46 qui s'appelle la gare de Versailles-Chantier.
01:33:48 Et on sait que c'est le genre d'endroit,
01:33:50 à Versailles depuis plusieurs années maintenant,
01:33:51 ce n'est pas nouveau,
01:33:53 que c'est le genre d'endroit qui draine
01:33:55 une certaine population délinquante ou criminelle.
01:34:00 Et en fait ça reste un endroit
01:34:03 parmi les points un peu chauds de Versailles.
01:34:05 Il y a aussi d'autres points chauds dans la ville
01:34:08 qui ont fait plus ou moins l'actualité récemment.
01:34:12 Parfois on n'en parle pas parce qu'on ne peut pas parler de tout.
01:34:15 Mais on sait très bien que à Versailles,
01:34:17 comme dans d'autres communes malheureusement,
01:34:18 on n'est pas épargné par des faits d'une certaine violence.
01:34:22 Et je peux aussi en témoigner à titre personnel,
01:34:25 ayant subi une agression le matin même
01:34:27 de cette agression de cette dame.
01:34:29 De quel ordre, si c'est possible de le savoir ?
01:34:33 Alors tout simplement, j'habite dans un H&M
01:34:37 qui est situé de l'autre côté de Versailles
01:34:39 par rapport à Versailles-Chantier,
01:34:40 pas très loin de la frontière avec Viroflé.
01:34:43 J'ai été agressé dans ma cage d'escalier
01:34:45 par deux jeunes qui fumaient de la beuh.
01:34:48 Je suis sorti de mon appartement, je leur ai dit de s'en aller.
01:34:51 Des coups en sont suivis parce qu'ils ne voulaient pas partir.
01:34:53 Une tentative d'étranglement a été faite sur ma personne
01:34:56 avec le coup qui a quand même craqué.
01:34:59 Donc l'issue aurait pu être assez fatale.
01:35:02 Donc on a comme ça, je ne dirais pas un climat de violence
01:35:05 parce que Versailles reste quand même Versailles
01:35:07 avec un cadre préservé,
01:35:09 avec une ville qui est quand même accueillante
01:35:11 pour bon nombre de familles.
01:35:13 Mais on a quand même ce type de faits,
01:35:16 ce type de violence, de brutalité qui existe
01:35:18 et qui semble se montrer plus prégnant avec le temps qui passe.
01:35:24 Est-ce que cela veut dire qu'il y a dans cette ville de Versailles
01:35:26 une délinquance qui est en train d'augmenter un petit peu à l'image du pays ?
01:35:29 C'est la question que nous posons aussi à nos téléspectateurs
01:35:31 parce qu'en effet, Versailles, c'est le patrimoine, c'est l'histoire,
01:35:35 c'est le château bien évidemment.
01:35:37 C'est une ville aussi qui a la réputation d'être,
01:35:40 en tout cas de posséder une population plutôt aisée.
01:35:43 Mais la description que vous nous en faites
01:35:45 n'est pas du tout celle-là finalement.
01:35:48 C'est plus la description d'une ville banale en France.
01:35:52 Malheureusement, Versailles n'est pas une ville banale.
01:35:57 Ça reste quand même, comme je l'ai dit,
01:35:58 une ville préservée de beaucoup de choses et où il fait bon vivre.
01:36:02 Moi, j'y habite depuis presque une dizaine d'années.
01:36:05 Avant, j'étais à Vieux-Roflet.
01:36:06 C'est aussi une ville assez tranquille et assez agréable à vivre.
01:36:10 Mais les faits qu'on rapporte aujourd'hui avec cette dame de 67 ans
01:36:14 ou que moi j'ai connue à titre personnel,
01:36:17 ce sont des faits qui en fait se développent.
01:36:19 Encore une fois, quand il y a une bonne desserte au niveau des gares,
01:36:23 on sait que les gares drainent cette criminalité.
01:36:26 Versailles en compte quatre, c'est quand même pas rien,
01:36:29 avec un énorme trafic quotidien.
01:36:31 On sait aussi malheureusement que les populations
01:36:36 qui sont attirées dans la délinquance ou dans la criminalité,
01:36:40 ce sont souvent des profils avec une grande précarité sociale,
01:36:44 avec tout ce qu'on sait autour des trafics qui existent.
01:36:48 Donc Versailles n'échappe pas à cette logique
01:36:51 qui est devenue aujourd'hui nationale,
01:36:53 qu'on retrouve dans des villes de petite taille,
01:36:54 de province ou dans la région parisienne.
01:36:57 On précise d'ailleurs, c'est une information,
01:37:00 cela fait partie en tout cas de ce fait divers,
01:37:02 que l'agresseur était sous au QTF,
01:37:04 c'est-à-dire qu'il n'avait pas le droit d'être sur le territoire.
01:37:07 Avez-vous le sentiment ?
01:37:08 Vous parliez de population délinquante tout à l'heure,
01:37:11 qu'il y a aussi une recrudescence de ce genre de profil
01:37:14 dans la ville de Versailles, Guillaume Ivernin.
01:37:17 Que l'on s'entende bien,
01:37:21 je vais utiliser l'expression "pas d'amalgame"
01:37:22 puisque c'est quand même important de le souligner.
01:37:25 Évidemment, quand je parle de profil de population,
01:37:28 je fais d'abord et avant tout référence
01:37:30 à des types de conditions de précarité
01:37:34 avant de parler d'origine étrangère ou quoi que ce soit.
01:37:37 Il se trouve que cet homme était de nationalité algérienne
01:37:40 et était clandestin.
01:37:42 Je travaille aussi dans la ville de Versailles à titre associatif
01:37:45 avec des personnes de nationalité algérienne ou d'ailleurs,
01:37:49 qui ne posent aucun problème, qui sont intégrées,
01:37:51 qui œuvrent pour le bien commun.
01:37:52 Donc évidemment, le sujet n'est pas de dire
01:37:54 que mes populations immigrées sont toutes délinquantes, etc.
01:37:58 Néanmoins, on vérifie quand même dans les faits.
01:38:01 Moi, par mon travail, j'ai été amené plusieurs fois à noter
01:38:05 des faits de criminalité ou de délinquance à Versailles et ailleurs.
01:38:09 Et on a effectivement un profil qui revient souvent,
01:38:13 qui est celui soit du clandestin, parfois aussi de l'OQTF.
01:38:17 Malheureusement, on retrouve cette défaillance de la justice à ce niveau-là.
01:38:22 Et on a effectivement, il faut le dire, des nationalités
01:38:26 qui peuvent avoir tendance à se répéter.
01:38:30 Voilà, il n'y a pas de lien direct en effet,
01:38:32 mais il est bien de décrire la situation comme voulait le faire Guillaume Hiverna.
01:38:36 Et c'est de la parole à nos invités aussi en plateau, Jonathan Cixous.
01:38:40 La situation que l'on décrit sur cette prolifération de la violence,
01:38:45 des agressions un peu partout en France,
01:38:47 c'est notre thématique malheureusement aujourd'hui,
01:38:50 même dans une ville comme Versailles.
01:38:52 Même dans une ville comme Versailles, cela existe auprès des gares,
01:38:55 notamment Versailles Chantier ou que sais-je encore.
01:38:58 Je vois le développement de trois catégories de violences,
01:39:02 si je puis dire, et voir les choses schématiquement.
01:39:05 Il y aurait cette violence,
01:39:09 on voyait le sujet à Marseille tout à l'heure, les témoignages,
01:39:12 des violences d'une société en crise.
01:39:14 On voit les conséquences psychiques, psychologiques, notamment des années de Covid,
01:39:18 de la consommation excessive de psychotropes, de drogues également,
01:39:22 et les ravages que ça peut provoquer.
01:39:24 Cette sorte de violence du quotidien,
01:39:27 qu'on soit dans les embouteillages, dans les transports en commun, etc.
01:39:30 Il y a également la violence, et on en parle aussi beaucoup,
01:39:33 de cette guerre des gangs, la guerre de la drogue,
01:39:36 qui ensanglante Marseille.
01:39:39 Mais vous êtes surpris avec cette histoire à Versailles,
01:39:42 "surpris", vous permettez l'expression,
01:39:44 mais la guerre des gangs, vous l'avez à Alençon,
01:39:46 vous l'avez à Niort, vous l'avez à Angers,
01:39:48 on se tire à la Kalachnikov.
01:39:49 Là aussi, ce sont des villes qu'on n'associe pas franchement
01:39:52 à ce type de spectacle sanguinaire.
01:39:56 Et puis vous avez une autre violence qui,
01:39:59 sans faire d'amalgame, est commise à répétition
01:40:04 par des gens en situation irrégulière sur notre territoire.
01:40:07 Tous les immigrés ne sont pas des délinquants et des criminels,
01:40:11 mais par hasard, il se trouve qu'ils sont surreprésentés
01:40:15 dans les chiffres de la délinquance et de la criminalité.
01:40:18 Il y a une ou deux semaines, souvenez-vous,
01:40:20 un sondage assez édifiant nous montrait que les femmes étaient...
01:40:25 que les agressions en tout genre étaient dans une hausse,
01:40:29 connaissaient une hausse exponentielle dans les transports.
01:40:32 Ce qui n'a pas été souvent communiqué à ce sujet aussi,
01:40:35 c'est que 62% des personnes qui commettaient ces agressions,
01:40:39 parfois une remarque, parfois un attouchement, parfois pire,
01:40:43 62% de ces personnes avaient une nationalité étrangère.
01:40:48 On n'a pas le droit de faire de statistiques ethniques en France,
01:40:50 mais on peut savoir, la police, le ministère de l'Intérieur,
01:40:52 ce sont des chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:40:54 qui a le droit, évidemment et heureusement, de dire
01:40:57 quelle est la nationalité de celui qui commet un crime ou un délit.
01:41:00 Et là, vous avez une vérité qui vous éclate au visage,
01:41:03 si je puis dire, quand vous avez ces chiffres-là.
01:41:06 Il y a des gens qui vivent, des étrangers qui vivent
01:41:08 en toute légalité sur notre sol,
01:41:10 mais on voit dans la majorité des affaires que quand un étranger
01:41:13 commet un crime ou un délit, il est sous le coup d'un OQTF.
01:41:17 En ce qui concerne ce jeune Algérien d'une trentaine d'années à Versailles,
01:41:21 ça fait plus d'un an et demi qu'il aurait dû quitter notre territoire.
01:41:24 L'immigration est-ce la seule explication,
01:41:26 notamment pour justifier, expliquer ce qui s'est passé à Versailles ?
01:41:30 Ce sont aussi sans doute très vraisemblablement les agresseurs
01:41:33 qui sont dans une très grande précarité,
01:41:34 ce qui n'excuse rien, bien sûr, Pierre-Henri Bovis,
01:41:37 mais qui pourrait expliquer pourquoi il y a parfois des coups de folie
01:41:41 ou des agressions à répétition.
01:41:44 Le ministère de l'Intérieur a publié l'année dernière une étude assez intéressante
01:41:47 pour analyser la délinquance qui sévissait dans les transports,
01:41:50 dans la région Île-de-France.
01:41:52 Et 93%, c'était le chiffre qui était sorti l'année dernière,
01:41:56 93% des faits de délinquance sont commis par des personnes étrangères.
01:42:00 93%.
01:42:01 C'est une statistique qui avait été publiée l'année dernière,
01:42:05 donc après on en tire les conclusions qu'on veut, mais 93%.
01:42:08 En revanche, j'aimerais revenir sur un point,
01:42:10 c'est que vous savez, en première partie d'émission,
01:42:11 nous parlions de l'immigration avec notamment ce phénomène à Lampé-Toussaint.
01:42:15 Et j'évoquais tout à l'heure le fait qu'on a besoin d'immigration,
01:42:19 notamment pour combler les secteurs en tension,
01:42:22 l'hôtellerie, la restauration, le BTP, etc.
01:42:25 Mais pour tamper aussi ce que je disais tout à l'heure,
01:42:26 c'est qu'il faut stopper, en revanche,
01:42:29 et c'est la question qui est posée aujourd'hui à Malte,
01:42:31 avec l'ensemble des pays,
01:42:32 il faut stopper cette immigration qui est illégale,
01:42:35 et ensuite après peut-être ouvrir un peu plus sur l'immigration légale
01:42:38 et voir ce qu'on pourrait faire sur l'immigration légale.
01:42:40 Mais l'immigration illégale, effectivement, est un fléau, il faut le dire.
01:42:44 Et là où on peut voir la défaillance de l'État dans cette scène morbide
01:42:51 qu'a pu connaître cet hexagénaire,
01:42:54 c'est que c'est une personne qui est sous OQTF,
01:42:56 donc sous obligation de quitter le territoire français, depuis février 2022.
01:43:00 Là, ce n'est pas une défaillance de la justice,
01:43:02 on pourrait croire que c'est la justice,
01:43:03 mais c'est une défaillance de la diplomatie.
01:43:05 Est-ce qu'il y a eu un laissé-passer délivré par l'Algérie ?
01:43:09 C'est une question qu'on peut se poser.
01:43:11 Pourquoi cet individu qui est sous OQTF depuis 2022
01:43:14 est encore sur le sol français ?
01:43:15 Donc là, j'ai vu que la préfecture des Yvelines a délivré un nouvel OQTF.
01:43:18 On voit bien que c'est une défaillance de l'État.
01:43:20 Donc, directement, cet hexagénaire est victime,
01:43:25 effectivement, de cet individu,
01:43:27 mais indirectement de la défaillance de l'État.
01:43:30 C'est l'État qui est responsable de cette situation, en quelque sorte,
01:43:33 puisque cet individu aurait dû quitter le sol français depuis plus d'un an.
01:43:35 Vous l'inciteriez en tant qu'avocat à se retourner contre l'État ?
01:43:39 De toute façon, sur la question de l'OQTF,
01:43:42 certains avocats, et je pense que certains de mes confrères, ils ont raison,
01:43:46 ont à un moment envisagé, effectivement, d'attaquer l'État
01:43:49 pour un problème, évidemment, de célérité, d'action.
01:43:52 Là, j'ai envie de dire plutôt d'inaction.
01:43:54 Lorsque la justice fait son travail,
01:43:57 quand je parle de la justice, c'est aussi la justice administrative.
01:44:00 C'est-à-dire que lorsque la préfecture se saisit de sujet,
01:44:02 délivre des OQTF, donc fait son travail,
01:44:04 après avoir instruit un dossier,
01:44:06 et derrière, l'État n'agit pas.
01:44:08 Parce que, justement, aujourd'hui, on a un nombre d'OQTF
01:44:11 qui est réalisé qui est minime.
01:44:13 On a moins de 10% de OQTF qui sont exécutés en France.
01:44:16 C'est bien qu'il y ait un sujet,
01:44:17 et il y a un sujet au niveau de la diplomatie française,
01:44:19 et non pas au niveau de la justice.
01:44:20 On a beaucoup tendance à pointer du doigt les magistrats,
01:44:23 comme quoi ils ne feraient pas leur boulot,
01:44:24 comme quoi la justice serait défaillante,
01:44:25 notamment la justice pénale, etc.
01:44:26 Alors oui, effectivement, il y a beaucoup de choses à redire.
01:44:28 On n'a pas assez de magistrats.
01:44:30 Quelquefois, on a des magistrats syndiqués
01:44:32 qui agissent plutôt par idéologie qu'en lisant un code pénal.
01:44:36 Mais à côté de ça, nous avons aussi des défaillances
01:44:39 au niveau de l'État, au niveau de la diplomatie,
01:44:41 qui fait que la chaîne de la justice ne suit pas.
01:44:44 Et je suis scandalisé, moi, quand je vois qu'effectivement,
01:44:46 cet individu qui est en situation régulière depuis plus d'un an
01:44:50 arrive à commettre ce genre d'inexactions.
01:44:53 Parce que, si vous voulez, après, c'est un problème qui s'élargit.
01:44:57 C'est que cet individu va occuper une place de prison,
01:45:00 alors qu'il ne devrait pas, il devrait être envoyé depuis bien longtemps.
01:45:03 Donc, si vous voulez, en plus, c'est un problème, après,
01:45:04 qui envenime aussi les choses et qui envenime le problème en France.
01:45:07 Je conclue sur cette partie.
01:45:08 On va partir à Marseille tout à l'heure,
01:45:10 mais sur le cas de Versailles, avec Guillaume Iverna,
01:45:12 qui est toujours connecté avec nous, journaliste au Petit Versaillais.
01:45:15 Avez-vous le sentiment, de par votre expérience
01:45:18 ou peut-être parmi les familles plus historiquement installées
01:45:21 ou plus anciennement installées dans Versailles,
01:45:23 que la ville a changé, qu'elle a muté,
01:45:26 comme en témoignent parfois d'autres habitants d'autres villes en France ?
01:45:33 Alors, il y a deux choses.
01:45:34 Il est évident que les villes changent, évoluent.
01:45:38 Les populations évoluent à cause des fuits, notamment migratoires.
01:45:41 On le constate en région parisienne,
01:45:43 il suffit de prendre n'importe quel bus ou n'importe quel métro.
01:45:46 C'est une réalité.
01:45:47 Il y a des changements démographiques qui arrivent.
01:45:50 Pour le bien, pour le meilleur, c'est à chacun de voir à sa porte.
01:45:54 À Versailles, je ne parlerai pas d'une mutation,
01:45:56 parce que c'est un terme un peu fort.
01:45:57 Versailles reste quand même avec des profits,
01:46:01 on va dire un profit sociotype un peu cliché,
01:46:03 mais assez grande bourgeoisie, bien installée,
01:46:06 des gens qui ont quand même assez d'argent pour y vivre.
01:46:09 Mais on a quand même de plus en plus des populations nécessiteuses
01:46:13 qui vont soit être installées à Versailles dans des logements sociaux.
01:46:17 Les logements sociaux ne sont pas avec une grande précarité,
01:46:20 mais ça existe quand même à Versailles,
01:46:22 il y a une grande pauvreté dans certains endroits.
01:46:24 Ou alors cette population se retrouve un peu réglée
01:46:27 à la périphérie de ces grandes villes.
01:46:29 Encore une fois, je reviens sur cette importance des axes ferroviaires.
01:46:33 Quand on prend l'exemple de cet Algérien sous au QTF,
01:46:36 il a été retrouvé à Aniers-sur-Seine, qui est à 28 minutes de Versailles.
01:46:40 Il a été hébergé à Trappes, qui est à 14 minutes de Versailles,
01:46:43 avec les lignes L et N.
01:46:45 Donc on a évidemment encore une fois ces populations qui viennent,
01:46:50 deux zonards qui viennent dans des squads,
01:46:52 qui sont hébergés par des amis ou par de la famille,
01:46:54 qui touchent à la drogue et qui ensuite se retrouvent
01:46:58 dans la rue et commettent des crimes et des délinquances.
01:47:01 Donc ça existe et ça existe depuis plusieurs années.
01:47:04 Merci pour votre témoignage Guillaume Iverna.
01:47:06 Et on retient qu'il fait bon vivre à Versailles aussi,
01:47:09 c'est ce que vous avez dit tout à l'heure.
01:47:10 Donc je tiens à le préciser, on ne va pas jeter l'opprobre
01:47:12 sur toutes les villes et en l'occurrence sur Versailles,
01:47:15 qui reste un berceau de la France.
01:47:17 On marque une pause, on se retrouve dans quelques instants
01:47:19 et nous irons à Marseille, où là aussi la situation
01:47:22 est particulièrement critique.
01:47:23 A tout de suite.
01:47:23 Nos débats autour de Marseille dans quelques instants,
01:47:31 en direct dans 180 minutes, Info Week-end.
01:47:34 Mais d'abord un point sur l'actualité, Isabelle Piboulot.
01:47:37 En France, face à la reprise de l'épidémie de Covid-19,
01:47:40 la nouvelle campagne de vaccination est avancée à lundi.
01:47:43 Décision du gouvernement, tout comme d'autres pays européens.
01:47:47 Cette campagne sera ciblée sur les populations les plus à risque
01:47:50 avec de nouveaux vaccins.
01:47:52 Elle devait initialement s'effectuer en même temps
01:47:54 que celle contre la grippe à partir du 17 octobre.
01:47:57 Des diplomates, de proches conseillers et des hommes de terrain,
01:48:00 le pape François a nommé 21 cardinaux issus de 4 continents.
01:48:05 Une cérémonie en leur honneur s'est tenue ce matin à la place Saint-Pierre.
01:48:08 18 de ces cardinaux, ceux âgés de moins de 80 ans,
01:48:12 seront appelés en temps voulu à élire le successeur du Saint-Père.
01:48:16 Enfin, des nouvelles rassurantes de Pierre Arditi.
01:48:19 "J'aurai toute la mort pour ralentir", a confié le comédien en parisien.
01:48:24 Pierre Arditi a été victime d'un malaise vagal,
01:48:26 mercredi soir sur scène.
01:48:28 Sa pièce a donc été interrompue.
01:48:30 "Mon esprit s'est embrouillé.
01:48:32 Petit à petit, j'ai commencé à bégayer et hop, je suis parti", a-t-il déclaré.
01:48:37 Après des examens, le comédien de 78 ans a quitté l'hôpital
01:48:41 et a regagné son domicile où il doit se reposer pendant une semaine.
01:48:46 Pour le point sur l'actualité, la suite avec vous Lionel.
01:48:49 Merci Isabelle.
01:48:50 17h pour le prochain point sur l'actualité sur l'antenne de CNews,
01:48:53 toujours avec Pierre-Henri Bovis et Jonathan Cixous
01:48:55 pour l'actualité qui nous emmène à Marseille.
01:48:57 Maintenant, 46 morts dans la cité phocéenne,
01:49:00 des décès liés au trafic de drogue.
01:49:02 Jeudi soir, d'ailleurs, deux hommes, les images sont toujours aussi effrayantes
01:49:06 et on va les revoir, deux hommes qui ont été tués par balle
01:49:09 et un troisième blessé dans le quatrième arrondissement.
01:49:11 La fusillade s'est déroulée dans un quartier qui habituellement
01:49:14 est épargné par les trafics de drogue, les règlements de compte.
01:49:16 Mais sur place, les policiers dénoncent une situation
01:49:19 qui ne cesse de s'empirer, y compris dans les arrondissements,
01:49:22 autrefois sans histoire.
01:49:22 Récit de Marine Sabourin et Adrien Spiteri.
01:49:26 Il est 19h40, jeudi, dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille.
01:49:30 En pleine rue commerçante, le passager de ce véhicule descend
01:49:34 et tire à bout portant avec une arme longue sur des individus.
01:49:37 L'une des deux victimes meurt sur le coup,
01:49:39 la seconde décède une vingtaine de minutes plus tard.
01:49:42 Les policiers alertent sur la situation.
01:49:45 C'est dans un quartier, le quatrième arrondissement de Marseille,
01:49:48 c'est le quartier centre de Marseille, ce sont des quartiers plutôt épargnés,
01:49:51 où on a rarement des problèmes de sécurité.
01:49:54 Tous les quartiers de la ville sont touchés, alors qu'avant,
01:49:57 il faut le reconnaître plutôt dans les quartiers nord de la ville.
01:49:59 Aujourd'hui, les quartiers est, sud, centre sont touchés,
01:50:03 donc la gangrène est partout.
01:50:06 Il faut se dire aujourd'hui très clairement les choses.
01:50:08 À Marseille, on est en insécurité quasi partout aujourd'hui.
01:50:11 Le conducteur et le tireur ont pris la fuite.
01:50:14 Si la plaque d'immatriculation est identifiable sur la caméra de vidéosurveillance,
01:50:18 celle-ci est usurpée à un élu local, toujours en possession de son véhicule.
01:50:23 À quelques centaines de mètres de la fusillade,
01:50:25 une voiture qui pourrait être celle utilisée par le tueur a été incendiée.
01:50:31 Et la question que je vous pose immédiatement, Jonathan Cixous,
01:50:34 et on en débattra avec Pierre-Henri Bovis,
01:50:36 c'est dans cette spirale infernale de la violence que l'on décrit depuis pas mal de temps,
01:50:41 mais surtout depuis aujourd'hui, dans cette émission, depuis le début de cette émission,
01:50:44 est-ce que Marseille est un cas à part ?
01:50:46 Un cas à part et exemplaire, malheureusement,
01:50:49 dans cette augmentation de la violence effrénée.
01:50:52 Marseille est peut-être un cas à part, effectivement, Lionel, en termes de proportion.
01:50:56 Je vous disais il y a quelques minutes qu'il y a des règlements de compte
01:50:59 entre bandes rivales, entre gangs rivaux, un peu partout à travers la France.
01:51:04 Ça, c'est archi nouveau comme phénomène.
01:51:06 À Marseille, c'est une, entre guillemets, évidemment,
01:51:09 une tradition qui liait des trafiquants, qui liait des mafias.
01:51:12 Mais là, on assiste à un débordement, à une explosion de ce phénomène,
01:51:16 où il n'y a plus même de code du milieu, si vous voulez,
01:51:19 où ce sont des jeunes de plus en plus jeunes,
01:51:21 avec des armes de plus en plus, des armes de guerre,
01:51:25 qui n'étaient pas en circulation parmi les mafieux marseillais auparavant,
01:51:29 qui circulent désormais.
01:51:30 Donc oui, Marseille est, de ce point de vue-là, un cas à part,
01:51:34 bien qu'on le voit aussi que dans la banlieue lyonnaise,
01:51:36 dans la banlieue parisienne, il se passe des choses franchement similaires.
01:51:40 Mais 46 morts, c'est énorme depuis le début de l'année.
01:51:44 Et on voit bien que ça n'est pas prêt de s'arrêter, malheureusement.
01:51:46 Et le réflexe que l'on pourrait avoir, Pierre-Henri Bovis,
01:51:48 en tout cas pour le commun des mortels, celles et ceux qui nous regardent,
01:51:51 peut-être, c'est dire que que fait la police dans ce quartier ?
01:51:53 On a l'impression qu'à Marseille, ça ne fonctionne pas.
01:51:55 Or, on va voir les chiffres dans quelques secondes.
01:51:58 La police travaille bien, Jonathan Sixxon, interpelle,
01:52:02 fait un travail notamment dans les quartiers nord, mais ça ne suffit pas.
01:52:07 La scène que vous montrez et que vous faites bien de montrer
01:52:09 pour prouver la réalité de la violence a eu lieu jeudi soir,
01:52:14 à peu près à la même heure, en Suède, le chef du gouvernement a pris la parole,
01:52:19 ce qu'il ne fait quasiment jamais à la télé.
01:52:21 En Suède, ils ont eu 43 morts depuis le début de l'année.
01:52:24 Ils parlent de quoi en Suède ? De terrorisme de l'intérieur.
01:52:27 Et ils mettent au point, ils vont mettre au point,
01:52:29 une coopération entre la police et l'armée pour intervenir et pour mettre fin.
01:52:36 Ils ont des termes que personne n'ose employer en France,
01:52:39 pour dire fin, pour siffler la fin de la partie face à ces gangs.
01:52:45 La Suède est confrontée en deux mots à une guerre des gangs similaire,
01:52:48 sauf qu'il y a deux chefs, anciens frères ou je ne sais quoi,
01:52:52 qui se font, qui se livrent une guerre.
01:52:55 Et ce sont deux réfugiés kurdes qui ont le monopole de la drogue, etc.
01:52:59 Et des armes.
01:52:59 Et le gouvernement a annoncé cela, le gouvernement suédois,
01:53:04 de mettre fin à cette guerre entre ces deux gangs,
01:53:08 en faisant intervenir la police et l'armée.
01:53:11 C'est peut-être une piste à appliquer en droit français.
01:53:14 Ça, c'est une autre histoire.
01:53:15 Pourquoi pas ? Et je pose la question à Pierre-Henri Bovis.
01:53:17 Je salue juste au passage Hassan Hamou, qui est en direct de Marseille
01:53:20 et qui nous a rejoints pour échanger avec nous,
01:53:22 fondateur du collectif "Trop jeune pour mourir".
01:53:24 Merci de patienter juste quelques secondes,
01:53:26 pour que Pierre-Henri Bovis puisse répondre à cette suggestion
01:53:30 venue de Suède d'associer la police à l'armée.
01:53:32 D'ailleurs, c'est un vieux serpent de mer,
01:53:34 parce que c'est une question qu'on pose souvent.
01:53:36 On le voit d'ailleurs dans un sondage récent, CSA/CNews,
01:53:40 "Faut-il que l'armée intervienne, notamment à Marseille ?"
01:53:43 Est-ce que c'est une solution ?
01:53:45 Parce qu'il semble que parfois, les policiers ou la justice
01:53:48 soient démunis dans ce cadre.
01:53:50 Ce qu'on peut constater, premièrement, c'est que la Suède,
01:53:52 met les mots là où la France ne les met pas.
01:53:55 Vous savez, mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde
01:53:57 ce que disait Camus, et je pense que la Suède a tout à fait raison
01:53:59 de parler de terrorisme de l'intérieur,
01:54:01 puisque, comme il y a même ces multifactoriels,
01:54:03 les dégâts sont tellement conséquents.
01:54:05 C'est-à-dire qu'évidemment, on a des jeunes qui sont absorbés
01:54:08 par ces gangles, parce qu'évidemment,
01:54:11 des rémunérations très juteuses leur sont proposées.
01:54:15 Mais après, c'est une mort lente qui est assurée aussi
01:54:17 pour les consommateurs qui rentrent dans un cercle infernal.
01:54:21 Maintenant, l'une des pistes qu'on peine à explorer en France,
01:54:26 c'est la piste du blanchiment.
01:54:27 Pour expliquer en quelques mots, le blanchiment d'argent,
01:54:29 c'est réinjecter dans l'économie réelle de l'argent
01:54:32 que vous avez tiré d'activités criminelles ou délictuelles.
01:54:34 Donc là, en l'occurrence, du trafic de drogue.
01:54:36 Nous avons beaucoup de mal en France à lutter
01:54:38 contre le blanchiment d'argent.
01:54:40 Et c'est une piste pour laquelle il est indispensable
01:54:43 de mettre les moyens, justement, pour essayer d'apurer au maximum
01:54:46 les réserves d'argent de ces bandes criminelles,
01:54:49 qui, évidemment, lorsqu'elles vendent de la drogue,
01:54:51 récupèrent énormément d'argent liquide qu'elles injectent
01:54:53 dans l'économie pour acheter des voitures,
01:54:57 encore des voitures sûrement à l'étranger,
01:54:59 mais en tout cas, qui peuvent acheter des bijoux, des montres, etc.
01:55:02 Et donc, si on arrive à mettre la main sur ce circuit
01:55:05 du blanchiment d'argent, vous arrivez notamment,
01:55:07 alors pas à résoudre tout le problème,
01:55:08 mais déjà à couper court à beaucoup de circuits liés à la drogue.
01:55:12 - Hassan Hamou, en direct de Marseille,
01:55:14 fondateur du collectif "Trop jeune pour mourir".
01:55:16 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:55:18 Avant d'ailleurs d'échanger avec vous sur la mutation
01:55:21 ou la modification de la ville de Marseille,
01:55:23 que vous connaissez bien,
01:55:25 je crois savoir que vous, vous êtes plutôt pour le fait
01:55:27 que l'on montre plusieurs fois ce que nous montrons
01:55:30 sur notre antenne depuis plusieurs jours maintenant,
01:55:32 à savoir ces images terribles qui font foile dans le dos,
01:55:36 où on voit cet homme masqué, tiré à l'arme plusieurs fois
01:55:40 sur des individus.
01:55:42 C'est important, alors je n'ai pas envie de dire
01:55:45 de faire de la pédagogie, mais en tout cas,
01:55:46 de montrer la réalité.
01:55:49 - Oui, ça participe de ce travail d'alerte
01:55:51 dont il est nécessaire de faire,
01:55:53 parce qu'aujourd'hui, on a l'impression que
01:55:55 si ces images ne circulent pas,
01:55:58 tout ce qui se passe, tous les témoignages qu'on pourrait faire
01:56:00 partirait dans l'oubli.
01:56:01 Et donc, il y a un devoir, ce devoir-là,
01:56:04 c'est qu'aujourd'hui, le gouvernement,
01:56:05 les plus hauts responsables de ce pays,
01:56:07 se rendent compte de ce qui se passe dans notre ville.
01:56:09 Et ces images, pour moi, elles sont utiles
01:56:11 dans ce travail d'alerte, d'information
01:56:14 et de sensibilisation.
01:56:15 Il n'est pas normal que ce soit quelque chose
01:56:18 que vivent aujourd'hui les habitants
01:56:20 en toute discrétion.
01:56:23 Donc moi, je trouve que non, ces images,
01:56:24 le fait qu'elles circulent,
01:56:25 comme les habitants ont été choqués,
01:56:26 je pense que l'opinion publique doit l'être
01:56:28 et que ça doit participer de pousser à agir
01:56:31 le gouvernement plus fortement sur la question
01:56:33 des règlements de comptes, de la circulation
01:56:36 des armes et du trafic de drogue.
01:56:38 - Car cela permet de prendre conscience
01:56:40 pour les Marseillais, mais pour toute la France,
01:56:42 tous ceux qui nous regardent à Saint-Namou,
01:56:44 que c'est une réalité et que,
01:56:47 comme le disait tout à l'heure,
01:56:48 soit un policier marseillais, soit la population,
01:56:52 à Marseille, la population n'est plus en sécurité
01:56:55 nulle part, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
01:56:57 il y avait ce microcosme des quartiers nord
01:56:59 qui revenait régulièrement.
01:57:00 Or, aujourd'hui, ce n'est plus le cas,
01:57:02 puisque Chartreux chute la vie
01:57:03 ou même il y a 15 jours, la jeune fille
01:57:05 qui malheureusement est décédée d'une balle perdue
01:57:07 dans le 10e arrondissement.
01:57:09 Ce ne sont pas des quartiers qui sont en proie
01:57:12 au trafic de drogue, normalement.
01:57:14 -Exactement. C'est le centre-ville,
01:57:16 c'est le sud de la ville,
01:57:18 c'est des endroits ultra populaires très fréquentés.
01:57:21 Et donc, effectivement, il n'y a plus de limites
01:57:23 dans l'endroit où ces personnes vont régler leur compte.
01:57:25 Et c'est ça, l'aspect dramatique de la chose,
01:57:29 c'est qu'effectivement, ce n'est plus un sujet
01:57:31 qui concerne uniquement nos quartiers.
01:57:33 Et ça fait des années que nous prévenons
01:57:34 que cette épidémie allait gagner le reste de la ville
01:57:37 et on est en plein dans ça, en fait.
01:57:39 C'est exactement ce qui est en train de se passer.
01:57:41 Donc on a été des lanceurs précoces d'alerte sur la situation.
01:57:45 On ne nous a que très peu écoutés.
01:57:46 Et aujourd'hui, on en paye fortement le prix
01:57:48 à d'autres endroits de la ville.
01:57:50 Et c'est avec beaucoup de tristesse et de peine
01:57:52 qu'on s'aperçoit qu'en fait, malgré tout ça,
01:57:55 le silence assourdissant s'installe encore
01:57:58 dans la classe politique au plus haut niveau,
01:58:00 puisque personne ne répond de cette situation.
01:58:02 -46 morts, en effet, à Marseille,
01:58:04 sur fond de trafic de drogue depuis le début de l'année.
01:58:06 C'est énorme, en effet.
01:58:09 Vous dites, nous avons été des lanceurs d'alerte
01:58:12 pour prévenir d'une situation véritable
01:58:16 dans cette ville de Marseille.
01:58:17 Qu'est-ce que vous préconisiez, vous, justement,
01:58:19 pour essayer de régler ce problème ?
01:58:20 Parce que nous disions tout à l'heure,
01:58:21 avant que vous nous rejoigniez,
01:58:23 que les policiers, notamment dans les quartiers nord,
01:58:24 font du bon travail, c'est-à-dire qu'ils arrivent à interpeller,
01:58:26 ils saisissent des armes, ils saisissent de la drogue.
01:58:29 Mais malgré tout, cela ne suffit pas à endiguer la violence.
01:58:33 -Je pense que quand on pose un diagnostic
01:58:36 de la même manière qu'un médecin,
01:58:37 il faut savoir de quoi on parle
01:58:39 et par où est-ce qu'il faut prendre le problème.
01:58:41 Et donc, nous, on est partisans
01:58:42 d'une commission d'enquête parlementaire
01:58:44 parce qu'on pense que c'est le bon début pour comprendre,
01:58:46 d'abord, comment est-ce que les armes arrivent dans nos cités,
01:58:49 comment est-ce que certains jeunes se retrouvent
01:58:51 embrigadés dans le trafic de drogue,
01:58:53 quel est le schéma dans lequel s'inscrit
01:58:57 un certain nombre de mineurs dans nos cités.
01:58:59 Enfin, toutes ces questions-là peuvent être soulevées
01:59:01 par une commission d'enquête parlementaire.
01:59:02 Ensuite, c'est remettre du service public,
01:59:04 remettre des moyens là où il n'y en a plus.
01:59:06 Dans certaines cités, vous avez des bus qui n'arrivent plus,
01:59:08 vous avez des services publics qui ferment.
01:59:10 Donc, il y a la question de l'action de la police
01:59:13 et des moyens, un emparquet peut-être plus adapté
01:59:16 à la gestion du trafic de drogue.
01:59:18 Mais il y a aussi toute la vie en amont des habitants,
01:59:20 la reconquête des territoires
01:59:21 et renouer le dialogue avec les plus jeunes
01:59:23 pour leur montrer que l'alternative existe
01:59:25 et est possible dans ces cités.
01:59:26 -C'est un travail sur le fond qui est très important,
01:59:29 vous avez raison, Hassan Hamou.
01:59:31 Mais c'est un travail qui va prendre du temps
01:59:33 si véritablement on arrive à l'installer.
01:59:36 Mais aujourd'hui, pour la situation que Marseille,
01:59:39 que la population marseillaise vit, que faire ?
01:59:41 Parce que ce n'est pas en rétablissant les bus,
01:59:43 pardonnez-moi, que les jeunes vont arrêter de se tirer dessus.
01:59:47 -Je vous le dis, moi, je pense qu'il faut savoir
01:59:49 d'abord remonter le chemin des armes,
01:59:51 savoir par quels moyens ils arrivent dans nos cités,
01:59:54 combien est-ce que des jeunes arrivent sans procurer
01:59:56 aussi facilement que ça.
01:59:58 Peut-être remettre des moyens, des unités d'élite
02:00:01 spécialisées au cœur des cités
02:00:03 pour essayer d'endiguer cette violence
02:00:05 et faire en sorte qu'ils aient un temps de réactivité
02:00:07 beaucoup plus fort que ce qu'ils avaient jusqu'à maintenant.
02:00:09 Et peut-être même expérimenter des dispositifs nouveaux,
02:00:14 peut-être avec la gendarmerie, qui sait,
02:00:16 pour pouvoir faire ce travail de sécurité en profondeur.
02:00:19 Mais j'ai envie de dire que jusqu'à présent,
02:00:21 on n'a jamais fait les deux.
02:00:22 Et moi, je pense qu'il est grand temps qu'on fasse les deux.
02:00:25 -Merci, Hassan Hamou.
02:00:26 Merci pour votre porte-trémoignage sur la ville de Marseille
02:00:28 que vous connaissez bien, en effet,
02:00:30 mais on peut avoir une vision assez globale,
02:00:32 notamment sur les armes, Pierre-Henri Bovis,
02:00:35 parce que c'est William Té qui disait ça en début d'émission
02:00:37 et c'est pas bête du tout,
02:00:40 essayer de rétablir l'état d'urgence pour la situation de Marseille,
02:00:44 notamment comme ça a été fait en période des attentats,
02:00:46 sur la gestion des armes.
02:00:48 C'est-à-dire que là, sur la circulation des armes,
02:00:50 il y a eu une action qui a été faite
02:00:52 et il n'était plus possible de s'en procurer.
02:00:54 Là, en l'occurrence, c'est vrai que cette libre circulation,
02:00:57 entre guillemets, est particulièrement inquiétante.
02:01:00 -Ce qui est vrai, c'est qu'on pointe du doigt souvent Marseille,
02:01:02 mais la France entière devient Marseille.
02:01:05 Jonathan Sixsou le rappelait tout à l'heure,
02:01:07 il y a des villes qu'on n'associe pas à la délinquance, à la violence,
02:01:10 mais qui deviennent des scènes de violence incroyable,
02:01:14 justement avec des armes de guerre, avec des kalachnikovs.
02:01:16 On parlait d'Angers tout à l'heure,
02:01:17 mais on peut parler de Nîmes, on peut parler de Toulouse.
02:01:19 L'ensemble du territoire est gangréné par ce phénomène de la drogue,
02:01:25 corrélé avec ce phénomène des armes.
02:01:28 Effectivement, je pense que c'est une bonne piste,
02:01:31 en tout cas avec une commission d'enquête parlementaire.
02:01:34 C'est une solution, il y en a d'autres,
02:01:36 mais en tout cas, ça pourrait être une solution
02:01:37 pour essayer de déterminer tout le cheminement
02:01:41 et essayer de voir si on peut remonter.
02:01:44 La plupart du temps, en tout cas, on le voit dans les dossiers criminels,
02:01:48 les armes viennent de l'Europe de l'Est pour la plupart du temps,
02:01:51 quelques fois du Moyen-Orient,
02:01:52 mais les armes viennent très souvent de l'Europe de l'Est.
02:01:55 Comment faire du coup au sein d'une Union européenne
02:01:58 avec une liberté totale de circulation ?
02:02:02 Comment faire pour que ces armes de guerre
02:02:04 arrêtent d'arriver sur notre sol ?
02:02:07 La clé ou l'une des clés, en tout cas, Jonathan Cixous,
02:02:09 c'est de maîtriser la circulation des armes ?
02:02:12 Entre autres, mais pour moi, la clé principale, c'est la rapidité.
02:02:17 C'est-à-dire la rapidité d'action et la rapidité de réponse.
02:02:22 Parce que certes, nous sommes dans un état de droit.
02:02:25 Certes, il y a des choses, un cadre légal à mettre en place,
02:02:27 mais on le voit bien.
02:02:28 Tant qu'on ne bouge pas, tant qu'on va perdre du temps en constat,
02:02:32 certes nécessaire, mais tant qu'on en perdra à en faire,
02:02:35 tant qu'on se perdra en circonvulation oratoire
02:02:39 et en précaution verbale,
02:02:41 le crime, lui, il ne perd pas de temps et le crime, lui, il progresse.
02:02:45 Et si on a aujourd'hui 46 morts,
02:02:47 rien n'empêche qu'on en ait le double avant la fin de l'année.
02:02:50 Bien sûr.
02:02:50 Voyez-vous ?
02:02:51 Donc, la rapidité d'action, la coordination d'action.
02:02:55 On parlait pourquoi pas d'une coopération entre l'armée et la police.
02:02:59 Tout cela, il n'y a aucune fatalité dans ce domaine-là comme dans n'importe quel autre.
02:03:03 Et je pense que nous sommes suffisamment bien armés en termes juridiques,
02:03:08 en termes légaux et en termes d'armement aussi,
02:03:11 pour pouvoir faire la guerre et gagner la guerre face à ces criminels.
02:03:15 Avant d'écouter les témoignages des téléspectateurs
02:03:17 pour terminer cette émission et à la question du QR code,
02:03:19 juste, on reste sur le cas de Marseille et le meurtre à la Kalachnikov,
02:03:24 donc de ces deux individus dans ce quartier plutôt tranquille des Chutes-Lavie,
02:03:28 dans le 4e arrondissement.
02:03:29 Des riverains, là aussi des témoignages des riverains qui ont peur,
02:03:33 qui sont à bout quand on râle bol aussi de cette situation
02:03:35 qui est en train de vraiment gangréner leur ville.
02:03:39 Soumaïa Lallou, Stéphane Rouquier et Adrien Spiteri.
02:03:42 Les impacts de balles de Kalachnikov et les traces de sang sont encore visibles.
02:03:48 Dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille, les habitants sont sous le choc.
02:03:52 Après une fusillade jeudi dans une rue commerçante.
02:03:55 J'ai entendu de gros coups,
02:03:57 mais je pensais que c'était comme ce que faisaient les jeunes d'habitude,
02:03:59 les feux d'artifice.
02:04:01 Je ne pensais pas que ça arriverait dans ce quartier surtout.
02:04:04 C'est tranquille ici, il ne se passe jamais rien.
02:04:07 Du coup, c'est un peu stressant on va dire.
02:04:10 Face à l'inquiétude qui atteint ce quartier jusqu'ici épargné par les violences,
02:04:15 certains riverains expriment un sentiment de résignation.
02:04:18 On n'aime pas tous un petit rond.
02:04:20 Voilà.
02:04:21 C'est Marseille ?
02:04:22 C'est Marseille.
02:04:23 On ne vit pas dans la crainte honnêtement.
02:04:25 On n'y pense pas en permanence.
02:04:27 On est un petit peu habitués.
02:04:29 Depuis le début de l'année dans la ville,
02:04:31 en conséquence du trafic de stupéfiants,
02:04:33 plus de 40 personnes ont déjà perdu la vie,
02:04:36 dont 300 des victimes collatérales.
02:04:38 Là maintenant avec le type d'âme qu'ils utilisent,
02:04:42 on se dit qu'une balle perdue ça peut très vite arriver.
02:04:44 Au fatalisme et à la peur se mélange aussi le ras-le-bol.
02:04:48 Jamais ça a été comme ça.
02:04:49 Je n'aurais jamais cru que Marseille deviendrait comme ça.
02:04:52 Franchement pourtant moi je suis à Marseille,
02:04:54 je suis un Marseillais.
02:04:55 J'aime Marseille, je ne veux pas me sortir de Marseille.
02:04:58 Mais ça suffit.
02:04:59 Les auteurs de cette attaque sont toujours en fuite.
02:05:02 Une enquête en flagrance a été ouverte pour assassinat
02:05:05 et tentative d'assassinat en bande organisée.
02:05:09 Et avant d'écouter vos témoignages,
02:05:10 un mot de conclusion peut-être Pierre-Henri Bovis ?
02:05:12 Oui pour vous démontrer que la chaîne pénale ne suit pas.
02:05:16 En parlant de Marseille,
02:05:16 deux événements qui m'ont beaucoup frappé ces derniers jours.
02:05:20 La police a mis la main sur 43 kilos de drogue.
02:05:24 Ce qui veut dire que la police fait son travail.
02:05:27 Donc là, s'il vous plaît, il n'y a pas d'inaction de la police.
02:05:30 Maintenant, dans le même temps, c'était au mois de septembre,
02:05:32 il y a eu le procès de quatre hommes qui ont torturé
02:05:37 ce qu'on appelle un charbonneur dans le milieu de la drogue.
02:05:40 Un jeune de 19 ans qui, pareil, sous fond de règlement de comptes,
02:05:44 ont complètement lynché ce jeune homme.
02:05:46 C'était en 2019, le procès a eu lieu, là, il y a une semaine.
02:05:51 Ce qui veut dire que la police fait son travail,
02:05:55 arrive à agir rapidement, mais la justice patine
02:05:58 parce qu'il y a un problème de manque de moyens.
02:06:00 Et on arrive quatre ans après pour justement que ces hommes-là soient jugés.
02:06:02 Et on voit les chiffres, notamment de la lutte contre le trafic de stupéfiants
02:06:05 avec le travail de la police qui est effectif en effet,
02:06:07 mais une lenteur de la justice peut-être.
02:06:09 On se quitte avec vos réactions à la question QR code
02:06:12 qui vous était posée, notamment sur la violence
02:06:14 qui gagne du terrain dans notre société.
02:06:16 Écoutez certains de vos témoignages.
02:06:18 Je ne dirais pas qu'il y a plus d'agressivité,
02:06:22 mais en tout cas, il y a un climat d'insécurité qui est très présent.
02:06:26 Depuis quelques temps, je me sens beaucoup moins en sécurité,
02:06:30 aussi bien dans la rue que dans le métro,
02:06:34 avec beaucoup plus d'incivilité qu'avant.
02:06:36 Bien sûr, la violence est partout dans notre société.
02:06:38 Il y a ce processus de décivilisation.
02:06:41 Auparavant, c'était simplement dans des zones de non-droit.
02:06:43 Aujourd'hui, j'ai l'impression que plus aucune ville n'est épargnée.
02:06:45 Ici, à Grenoble, il n'est pas rare de voir des individus
02:06:48 errés Kalachnikov à la main.
02:06:50 Et des fois, quand on entend les tirs, on est obligé de se cacher.
02:06:53 On est comme prêts en otage.
02:06:55 Courage à nos forces de l'ordre qui, elles, sont en première ligne
02:06:58 face à ce fléau, au péril de leur vie,
02:06:59 alors que nous, on est obligé de se cacher.
02:07:01 C'est bien malheureux.
02:07:03 Et merci pour vos témoignages.
02:07:04 Merci à Pierre-Henri Bovis et à Jonathan Cixous.
02:07:06 À demain, évidemment, 14h pour un nouveau 180 minutes Info Weekend.
02:07:10 Ce soir, 21h, ça se dispute.
02:07:11 Soyez présents ce soir. Très bonne émission.
02:07:13 Mais dans un instant, encore mieux.
02:07:15 Olivier Leclerc en flec pour Punchline.
02:07:17 À tout de suite.
02:07:18 ♪ ♪ ♪

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