• il y a 4 mois
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de votre 180 minutes info week-end, toujours en direct bien sûr et toujours sur CNews avec nos invités, Karima Bric est avec nous aujourd'hui, bonjour, ravie de vous retrouver tout comme Pascal Bitto Panelli, bonjour et bienvenue sur le plateau.
00:00:16Les débats, l'actualité à commenter dans quelques instants mais d'abord point complet sur l'information Isabelle Piboulot, bonjour Isabelle.
00:00:23Bonjour Lionel, bonjour à tous, 28 départements placés en vigilance orange par Météo France pour orages, la vigilance a été levée entre les Landes et le Poitou, néanmoins l'épisode orageux est d'actualité pour le Sud-Ouest, le Centre et le Grand Est, de fortes rafales de vent voire de la grêle sont annoncées.
00:00:41Une adolescente de 15 ans séquestrée et violée à mot en Seine et Marne, les faits se sont passés jeudi en pleine journée. Déjà connue de la justice pour des faits de nature sexuelle, l'agresseur présumé est un Tunisien de 27 ans visé par une obligation de quitter le territoire français.
00:01:00Le drame s'est déroulé en pleine journée, vers 14h, une jeune fille de 15 ans quitte son lycée et tente de rejoindre un parc. Sur le chemin, un Tunisien sous obligation de quitter le territoire la kidnappe. La victime est violée dans l'appartement de l'agresseur présumé. La lycéenne réussit à s'enfuir mais se retrouve bloquée dans le hall de l'immeuble. Des passants brisent alors la vitre et l'emmènent se réfugier dans le restaurant d'à côté.
00:01:24Elle était toute effrayée, toute en pleurant, tremblante. Franchement quand je voyais le visage de la fille, elle avait très très peur. Moi j'étais choqué, je vous cache pas.
00:01:36La victime avait quand même réussi à prendre le passeport de son agresseur.
00:01:40Elle est sortie avec son passeport donc on a vu vraiment le passeport, l'âge, la photo, c'est ce qu'on a communiqué à la police.
00:01:47Ainsi, la police a pu retrouver rapidement l'individu et le placer en garde à vue. Il avait été repéré par les employés du restaurant.
00:01:54C'est un nouveau qui vient d'arriver je pense, mais je l'ai vu une fois, deux fois. C'est quelqu'un qui parle pas aux gens, mais il passe, il repart.
00:02:01De temps en temps, il demande une clope, une petite cigarette, mais ni bonjour, ni rien.
00:02:10L'individu est déféré ce samedi au parquet de Meaux en vue de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de viol.
00:02:17En Isère, quatre jeunes, dont deux mineurs, ont été mis en examen pour violences en réunion sur la commune de Sessiné-Parisais.
00:02:25Ils sont suspectés d'avoir tendu des guet-apens à des jeunes hommes sur le site de rencontre Coco, fermé mardi.
00:02:32L'affaire remonte à fin 2023. Des victimes se sont faites dépouiller de leur portable ou carte bancaire, ou bien molestées par une bande parfois armée de couteaux.
00:02:42Dans le reste de l'actualité, couvre-feu prolongé jusqu'au 8 juillet en Nouvelle-Calédonie, où les rassemblements sont interdits jusqu'à demain soir.
00:02:50Ces mesures interviennent alors que le premier tour des législatives est organisé ce dimanche à Nouméa.
00:02:56Le Haut-Commissariat entend poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de l'ordre alors que des dégâts continuent d'être commis.
00:03:04Le président du syndicat des commerçants de Lille.
00:03:07L'avenir est vraiment trouble pour nous. Nous naviguons à vue. Nous n'avons pas de vision de ce que l'État peut faire avec les forces de l'ordre qu'il a envoyées.
00:03:18Nous étions ravis d'avoir enfin du soutien de la France au niveau des forces de l'ordre.
00:03:23Mais il semblerait qu'il n'ait pas les directives d'arrêter les émeutiers, de les bloquer, de les mettre hors d'état de nuire.
00:03:31Les émeutiers continuent de détruire et le tissu économique calédonien continue de s'effondrer.
00:03:38C'est une situation où j'ai du mal personnellement à imaginer un endroit dans le monde, un pays, où un pays laisserait une de ses collectivités, un de ses territoires, être détruit de la sorte.
00:03:52Et puis à 4 semaines des JO, gare à vos itinéraires. Seuls des véhicules accrédités seront autorisés à circuler sur certaines voies du périphérique parisien et sur plusieurs autoroutes.
00:04:03La mesure sera effective dès ce lundi. Les précisions de Mathieu Dewez avec Olivier Gangloff.
00:04:09Les voies olympiques prennent forme sur les grands axes franciliens.
00:04:13185 kilomètres seront ainsi concernés et notamment la voie la plus à gauche du périphérique parisien.
00:04:19Mais alors, qui peut circuler sur ces voies olympiques ?
00:04:23Les véhicules accrédités, c'est-à-dire les délégations d'athlètes et les journalistes, les taxis, les transports en commun,
00:04:29les véhicules destinés à favoriser le transport des personnes à mobilité réduite et enfin les véhicules de secours et de sécurité.
00:04:37Ces voies permettent de desservir directement les sites de compétition afin de faciliter les trajets des personnes concernées.
00:04:44Mais les franciliens, eux, sont mitigés face notamment au risque d'embouteillage.
00:04:49C'est déjà compliqué de se déplacer, donc ça sera encore plus compliqué. Non, moi, je ne suis pas trop pour.
00:04:54Oui, ça fait peur.
00:04:55Alors moi, je suis tout à fait favorable à ce que pendant les JO, les voies soient réservées aux athlètes et qu'il y ait beaucoup de civisme qui se fasse de ce côté-là.
00:05:04Avoir des voies réservées à chaque usage, je pense que ça peut être rapidement invivable.
00:05:10On subit. Malheureusement, on subit. On s'est habitués à être résignés, donc voilà.
00:05:15Des caméras avec lecture de plaque ont été installées pour verbaliser les contrevenants qui s'exposent à une amende de 135 euros.
00:05:22Ces voies pourraient devenir des voies de covoiturage après les JO.
00:05:28On se retrouve à 15h pour un nouveau journal. Tout de suite, 180 minutes info au week-end avec Lionel Rousseau et ses invités.
00:05:34Merci Isabelle Piboulot. A tout à l'heure, en effet, pour l'information et les débats qui vont commencer dans quelques instants.
00:05:38Pascal Bitto Panelli et Karim Ambrick sont avec nous. Mais d'abord, une courte pause. A tout de suite sur CNews.
00:05:45Retour en direct sur le plateau de 180 minutes info au week-end avec Karim Ambrick, Pascal Bitto Panelli.
00:05:52Célia Barotte qui nous a rejoint du service de la justice. Bonjour, merci d'être avec nous pour évoquer l'affaire Nael.
00:05:58A un an presque, jour pour jour, nous sommes, je le rappelle évidemment, à la veille du premier tour des législatives.
00:06:03Nous ne commentons pas l'aspect politique ou de politique politicienne, mais nous traitons l'actualité bien évidemment,
00:06:09puisqu'elle existe, avec notamment la mère de Nael qui a appelé à une marche blanche aujourd'hui à Nanterre pour rendre hommage à son fils,
00:06:16je vous le rappelle, qui était âgé de 17 ans, qui a perdu la vie il y a un an après avoir reçu une balle dans la poitrine tirée par un policier
00:06:22lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer. On va d'abord retrouver notre équipe sur place pour voir comment cette manifestation se déroule.
00:06:30C'est à vous pour quelques commentaires. On aperçoit sur nos images qu'il y a un peu de monde, effectivement, sur cette place à Nanterre,
00:06:45dans cette marche à la mémoire de Nael, et peut-être que nos journalistes sur place peuvent nous dire quelques mots
00:06:52pour délivrer les impressions qui sont les leurs aujourd'hui.
00:06:56Oui, alors le rassemblement, il est en train de se densifier ici sur l'esplanade Charles de Gaulle à Nanterre, à quelques centaines de mètres du quartier Pablo Picasso.
00:07:06C'est là où a grandi Nael et sa mère. La marche, elle va bientôt démarrer et prendre la direction de la place Nelson Mandela.
00:07:14C'est là où l'adolescent est décédé il y a un an et deux jours. C'était le 27 juin 2023.
00:07:21Pour l'instant, l'événement se déroule dans le calme. Plusieurs centaines de personnes sont déjà présentes.
00:07:27Une marche silencieuse. On voit déjà des pancartes, des messages sur des t-shirts blancs. Justice pour Nael.
00:07:37La police, quant à elle, on l'a aperçue en arrivant sur les lieux dans les rues adjacentes qui entourent le rassemblement.
00:07:46Mais on va dire que la police se tient très à distance de la foule. En fait, on ne les voit pas depuis le cortège.
00:07:53C'est pour éviter tout débordement. Alors sont attendus évidemment dans ce rassemblement les proches de Nael, dont sa mère, Mounia Merzouk,
00:08:02qui est à l'initiative de cette marche silencieuse et au bout de laquelle elle aurait prévu de tenir un discours rendant hommage à son fils Nael.
00:08:10Merci pour ces précisions. Évidemment, nous restons connectés avec vous et nous suivrons tout au long de l'après-midi cette marche blanche.
00:08:17Célia Barotte, l'un des slogans d'ailleurs de cette marche aujourd'hui, c'est l'hommage à Nael, mais aussi pour, je cite,
00:08:24« lutter contre les impunités policières et réclamer justice ». Il est vrai qu'il y a un an, les faits pour lesquels il y a cette enquête judiciaire,
00:08:31l'enquête est toujours en cours. Il y a encore de nombreuses ombres qui sont à éclaircir. Où en est cette enquête justement ?
00:08:38Eh bien, de nombreux actes d'enquête ont été réalisés. L'instruction devrait être terminée dans les prochains mois.
00:08:45Florian, le policier qui a tiré sur Nael est mis en examen pour homicide volontaire.
00:08:51Après la mort de l'adolescent, il a été placé pendant cinq mois en détention provisoire. Puis, en novembre 2023, il a été remis en liberté
00:08:59et placé sous contrôle judiciaire. Alors, il n'exerce plus son métier, mais il n'en a pas eu l'interdiction. Il est soumis, depuis les faits,
00:09:07seulement à une interdiction de port d'arme. Alors, en un an, il y a eu plusieurs interrogatoires, des interrogatoires pour les témoins,
00:09:14les passagers aussi du véhicule qui était à bord du véhicule jaune que conduisait Nael. Justement, cette marche qui est organisée actuellement à Nanterre,
00:09:23c'est aussi pour leur rendre hommage. La mère de Nael souhaite leur apporter du soutien. Il y a eu les interrogatoires des policiers qui sont intervenus,
00:09:30l'autopsie aussi du corps de Nael et la reconstitution qui a eu lieu le 5 mai dernier. C'était une reconstitution quasi seconde par seconde
00:09:39qui a pris 14 heures au juge d'instruction qui était sur place. Il y a eu enfin le travail aussi sur les vidéos de la scène, puisque plusieurs témoins ont filmé
00:09:48cette scène où l'on voit les policiers qui sont près du véhicule jaune qui a été conduit par Nael. Il va falloir tenter de définir ce que les agents aussi
00:09:59ont dit à Nael, quels mots ont été prononcés. L'enjeu de chaque investigation dans ce dossier est d'établir dans quelle mesure les policiers étaient en danger
00:10:08immédiat au moment du tir. Est-ce que le tir est légitime ? Que s'est-il réellement passé ? Plusieurs zones d'ombre, comme vous l'avez rappelé,
00:10:14Lionel, sont encore à éclaircir.
00:10:17Merci pour ces précisions Célia Barraud. Dans un instant, je ferai réagir Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police qui est déjà connecté avec nous,
00:10:23mais d'abord quelques réactions avec nos invités en plateau. Pascal Bitto Panelli, d'abord cette marche blanche, cette manifestation, ce rassemblement,
00:10:31vous semble-t-il, à la lumière de tout ce que l'on sait, plus ou moins, sur cette affaire légitime aujourd'hui ? Un an après ou presque un an après, ça se joue à deux jours.
00:10:41Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on soit quelque part dans l'apaisement. C'est une affaire qui a eu une énorme résonance, vous le savez, c'est inutile de le rappeler,
00:10:53il y a des émeutes très intenses qui se sont propagées très vite sur le plan national avec beaucoup de dégâts, beaucoup d'émotions,
00:10:59donc il importe aujourd'hui qu'on soit dans le recueillement et que, comme c'est été précisé, on soit dans un temps très approfondi d'enquête pour faire remonter tous les éléments,
00:11:13millimètre après millimètre, et comme c'est été dit, pour séquencer de manière à voir quelles étaient exactement les circonstances de cette intervention,
00:11:23reprendre l'ensemble des paramètres de la légitime défense de l'article 122.5 du Code pénal, voir dans quelle position étaient l'ensemble des protagonistes,
00:11:32pour pouvoir, au final, avoir une analyse objective et concrète de ce qui s'est produit.
00:11:40Alors il y a évidemment, Karim Ambrick, l'enquête, la procédure que décrit Pascal Bitto-Panelli à la lumière de ce que nous a dit Célia Barotte,
00:11:47mais il y a aussi les slogans et les messages dans cette manifestation, dans cette marche blanche, des messages notamment qui réclament justice à la mémoire de Naël.
00:11:56Oui, justement, la justice en ce moment suit son cours et quand on voit les détails au cours des derniers mois, tout ce qui s'est passé,
00:12:03on a vu la reconstitution effectivement au mois de mai, on a vu que ça se poursuit, ça veut dire qu'on prend très au sérieux cette justice.
00:12:12Donc les policiers, quand on se dit que finalement, bon, est-ce qu'il y a impunité, pas impunité, non, il y a eu une enquête,
00:12:20donc la justice, ça va être justement à l'issue de cette enquête et on va faire la lumière sur ce qui s'est passé.
00:12:26Et je suis d'accord, aujourd'hui, maintenant, l'heure est à cet apaisement, je pense que pour la mère de Naël qui décide de faire qu'il y ait cette manifestation avec ses proches,
00:12:37c'est très bien, c'est une façon, ça reste une mère qui a perdu son enfant, donc oui, cette manifestation, en fait, c'est plutôt cette marche blanche,
00:12:46c'est une façon de rendre hommage à son fils et pour le reste, pour la portion de l'enquête, elle suit son cours et ça va être là, la véritable justice de savoir ce qui s'est passé
00:12:55et les conséquences qu'il y aura à l'issue de l'enquête.
00:12:59Au départ, la mère de Naël souhaitait un rassemblement contre les impunités policières, c'était très clair, elle avait souhaité, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux,
00:13:09expliquer sa colère et puis elle voulait que ce rassemblement puisse montrer aussi, selon elle, ses impunités policières, la violence policière qu'elle dénonce
00:13:20et suite à la dissolution, à ce premier tour aussi des législatives qui est organisée demain, elle a changé de discours, c'est maintenant une marche blanche, silencieuse,
00:13:31il n'y aura qu'un seul discours, le sien ou celui d'éventuels amis de Naël et elle a souhaité qu'il n'y ait aucune récupération politique, pas d'étiquette, pas de cortège,
00:13:40pas de drapeau politique puisque ça aurait pu être, pour certains, l'occasion de faire de la récupération.
00:13:45On a néanmoins aperçu, vous parlez de drapeaux, je l'ai vu tout à l'heure sur les images des drapeaux palestiniens qui sont prêts à être brandis aujourd'hui
00:13:55et il y aura, même si on est à la veille du scrutin, sans doute une teneur politique où ce rassemblement sera politisé par rapport à ce qui sera dit sans doute
00:14:05puisqu'on parle de l'impunité policière et de la justice qui doit être rendue à Naël.
00:14:09On l'évoque avec Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:14:12Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:14:14Déjà, votre première réaction sur ce concours des circonstances dans le calendrier à la veille de ce scrutin législatif,
00:14:22cette marche blanche qui est organisée aujourd'hui à Nanterre.
00:14:25Quelle est votre réaction ?
00:14:27Écoutez, on voit bien que les organisateurs veulent juste un rassemblement pour la mémoire de ce jeune homme.
00:14:38Donc, on espère que ça va se passer dans la tranquillité.
00:14:43Il y a quand même un dispositif de sécurité quand il y a toujours des rassemblements en amont qui permettront d'intervenir au besoin.
00:14:52Mais nous, nous espérons finalement que ce soit une marche qui se déroule très bien
00:14:58et qui n'y ait pas d'insultes envers les fonctionnaires de police comme on peut voir dans ces mêmes types de rassemblements.
00:15:06Donc nous, on espère que ce soit vraiment quelque chose d'apaisé.
00:15:09Avez-vous le sentiment que la police reste marquée par cette affaire néanmoins ?
00:15:14La mort du jeune homme en effet, le refus d'obtempérer et donc la balle d'un policier qui a tué ce jeune homme.
00:15:21Est-ce que la police reste encore très marquée ? L'enquête suit suivant son cours bien sûr.
00:15:25Oui, on est extrêmement marqués.
00:15:28Je rappelle que notre collègue est parti en prison pendant de nombreux mois,
00:15:33alors même que les premiers éléments de reconstitution laissent à penser qu'il y avait une possibilité qu'il soit menacé et en danger.
00:15:46Je rappelle en tout cas que cette reconstitution a quand même démontré qu'il n'y a pas eu une exécution de ce jeune homme comme certains l'ont pu laisser entendre.
00:15:56Donc il y a une loi, c'est la loi de la sécurité intérieure.
00:16:01C'est la 435-1 qui nous permet d'utiliser les armes à feu quand il y a un refus d'obtempérer
00:16:13et que les individus sont susceptibles de porter atteinte à la vie des fonctionnaires de police, mais d'autrui.
00:16:21Donc il va falloir vraiment se pencher là-dessus.
00:16:24Il va y avoir des expertises extrêmement longues par rapport à la justice,
00:16:29mais en tous les cas, nous, on est profondément marqués par cette situation et on espère une issue favorable.
00:16:37Parce qu'encore une fois, les policiers, quand ils se lèvent le matin, ce n'est pas pour aller tuer des gens gratuitement.
00:16:42C'est qu'ils veulent faire leur mission qu'ils leur ont confiée.
00:16:45En effet, et ce n'est pas d'ailleurs la seule affaire.
00:16:48Il y a eu une affaire quasi similaire au début du mois de juin à Cherbourg,
00:16:52avec une policière cette fois-ci qui a dû faire usage de son arme, là aussi sur un refus d'obtempérer,
00:16:59peut-être encore plus significatif qu'il y a un an avec Naël.
00:17:03Cela veut dire que vos collègues sont confrontés à ce genre de situation.
00:17:06Je ne vais pas dire quotidiennement, mais en tout cas, c'est assez fréquent.
00:17:10Écoutez, je vous rappelle qu'il y a toutes les 20 minutes un refus d'obtempérer dans notre pays.
00:17:16C'est-à-dire qu'aux injonctions de la police, c'est-à-dire que toutes les 20 minutes, potentiellement,
00:17:21une personne prend le risque de mourir.
00:17:23Donc, il va falloir que les gens comprennent que ce n'est pas un jeu, qu'on n'est pas leurs copains.
00:17:29On n'est pas là pour rigoler.
00:17:31Il y a des lois à respecter et nous sommes là pour les faire respecter.
00:17:35Donc, quand les policiers et les gendarmes vous demandent de vous arrêter, vous vous arrêtez.
00:17:39Point barre.
00:17:40Et on a marre de prendre tous ces risques parce que finalement, les policiers aussi prennent énormément de risques.
00:17:46Là, c'était des motards.
00:17:48Le véhicule roulait à très, très vive allure en plein centre-ville.
00:17:51En moto, quand vous roulez vite, vous avez un accident.
00:17:54En général, c'est fatal.
00:17:55Donc, encore une fois, on met en danger les policiers, on met en danger les citoyens tout autour
00:18:01pour finalement souvent pas grand-chose, pour des défauts de permis de conduire,
00:18:05pour finalement conduite sous l'emprise d'alcoolémie ou de stupéfiants.
00:18:10Je ne pense pas que ça vaille la peine de prendre tous ces risques inouïs
00:18:15et de mourir parce qu'on ne veut pas s'arrêter.
00:18:18Maintenant, dans ce pays, il va falloir que les gens comprennent
00:18:21quand les policiers sur la route vous demandent de vous arrêter, on s'arrête tout simplement.
00:18:27L'affaire Nahel reste néanmoins sensible.
00:18:30C'est un dossier sensible.
00:18:32On en parle encore aujourd'hui, en effet.
00:18:34Est-ce que vous avez le sentiment, Axel Ronde, que cette marche blanche,
00:18:37même si elle est autorisée, et vous l'avez dit, les forces de l'ordre sont présentes,
00:18:40mais en retrait, dans une forme de discrétion, évidemment, pour éviter que ça puisse s'embraser.
00:18:47Mais est-ce que cette marche blanche peut remettre de l'huile sur le feu
00:18:51par rapport à toutes les polémiques qu'il y a pu avoir entre, d'un côté, la police et les proches de Nahel ?
00:18:59J'imagine que les proches de Nahel ont bien compris qu'il ne fallait pas,
00:19:02finalement, il n'y aura pas de grande prise de parole.
00:19:05Et justement, pour éviter ce risque de dérapage et de mettre de l'huile sur le feu
00:19:11et de se retrouver avec des exactions terribles qu'on a pu connaître l'année dernière
00:19:16avec ces émeutes et cette insurrection, finalement, de certaines zones,
00:19:23avec une réponse policière qui a eu du mal,
00:19:26parce que nous n'étions pas forcément…
00:19:30on ne s'est pas adapté par rapport à un embrasement du pays comme cela.
00:19:35On a tiré les leçons, finalement, de nos dysfonctionnements,
00:19:39surtout en termes d'entreposition des dépôts de munitions,
00:19:45que ce soit des lacrymogènes ou des lanceurs de balles,
00:19:49qui ont manqué la première nuit,
00:19:54puisque les dépôts d'armement étaient situés assez loin des commissariats.
00:20:00Donc ça, on l'a pris en compte et maintenant,
00:20:03les commissariats sont bien équipés, sont bien fournis
00:20:05et on pourra faire face à tout type de menaces.
00:20:08Et je vous rappelle qu'il peut y avoir aussi des violences après les élections législatives.
00:20:14En effet, et on en parlera plus concrètement encore à partir de 16h,
00:20:18il y a cette menace de violences urbaines.
00:20:21On est aussi un an après les émeutes.
00:20:23Effectivement, vous y faisiez allusion, Axel Ronde.
00:20:25Merci de nous avoir accompagnés.
00:20:26Merci pour toutes ces précisions.
00:20:28Merci.
00:20:29Pour conclure, peut-être, Pascal Bitto-Panelli,
00:20:31y a-t-il côté policier, en tout cas, après cette affaire Nahel,
00:20:35encore aujourd'hui, un avant et un après ?
00:20:37C'est-à-dire qu'il y avait peut-être une manière de travailler
00:20:41ou d'appréhender les choses avant que Nahel ne disparaisse
00:20:46et que les policiers doivent tenir compte, peut-être,
00:20:48de plus de paramètres encore aujourd'hui ?
00:20:50Oui, absolument.
00:20:52Alors, comme l'a dit Axel, déjà, ça souligne les difficultés du métier de policier.
00:20:57En prenant bien en compte que les unités d'élite de la police ou de la gendarmerie
00:21:03qui s'entraînent dix heures par jour et qui vont sur des interventions
00:21:06pour lesquelles ils sont préparés mentalement, physiquement, au niveau de la logistique,
00:21:14arrivent sur une intervention et savent qu'ils vont devoir aller sous le feu
00:21:19face à des individus dangereux.
00:21:21Le policier ou le gendarme, le militaire, que j'appelle généraliste,
00:21:25qui est sur la voie publique, quand il s'équipe le matin,
00:21:29il part pour une aventure qui peut commencer bien mais très mal finir
00:21:33et sur faire face à des configurations qui peuvent avoir une dynamique
00:21:38de basculement en quelques secondes.
00:21:40Donc, à décider en une seconde si on doit utiliser son arme ou pas,
00:21:47dans une situation dégradée, après, dans le cas de Naël,
00:21:51une course-poursuite en moto à toute allure dans les rues d'une ville,
00:21:56tout ça, vous concevrez que c'est extrêmement difficile.
00:21:59Mais c'est le métier d'un policier.
00:22:01Les policiers doivent être des professionnels.
00:22:03Ça a marqué la police, cette affaire.
00:22:06Ça restera une affaire marquante et je pense que sur le paramètre
00:22:11d'intervention, sur les refus d'obtempérer, aujourd'hui,
00:22:15les policiers vont plutôt, je pense, avoir des interpellations
00:22:20après, en faisant un phénomène de poursuite par plusieurs services
00:22:28de manière à intervenir d'une façon sécurisée.
00:22:31On reparlera de l'affaire Naël dans quelques instants.
00:22:34On va suivre évidemment aussi cette marche blanche
00:22:36qui se déroule à Nanterre.
00:22:37Mais d'abord, une pause sur CNews.
00:22:39A tout de suite.
00:22:44Retour sur le plateau de 180 minutes Info,
00:22:46week-end en direct avec Pascal Bittopanelli,
00:22:48avec Karim Amri, Carol Dieman qui nous a rejoints.
00:22:50Bonjour Carol, merci d'être avec nous.
00:22:52Dans un instant avec vous, les élections américaines du mois de novembre
00:22:55et ce fameux débat, ce discours et ce duel entre Biden et Trump
00:23:02et toutes les rumeurs qui circulent les plus folles autour du président américain.
00:23:06Mais d'abord, nous sommes, je le rappelle, à la veille du premier tour
00:23:09des législatives en France.
00:23:10Comment nos voisins européens analysent ce scrutin
00:23:13et les impacts, peut-être futurs, sur le rôle de la France ?
00:23:17Correspondance à Bruxelles de Pierre Bénazé.
00:23:20Il y a de la part des Européens une double incompréhension
00:23:23vis-à-vis de ces législatives françaises.
00:23:25Incompréhension sur la raison pour laquelle le président de la République
00:23:28a décidé de prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:23:31Incompréhension surtout devant le mode de fonctionnement de la politique française.
00:23:35La constitution de la Vème République est un mystère
00:23:38pour la plupart des autres pays européens.
00:23:40Ils ont quasiment tous dans leur ADN la notion de coalition gouvernementale.
00:23:44Ils savent composer avec des petits partis, des partis minoritaires.
00:23:48Il n'y a quasiment pas de bipartisme en Europe.
00:23:51Ils savent tous donc négocier les compromis
00:23:53et ils se demandent comment une cohabitation éventuelle en France
00:23:56serait possible au niveau européen.
00:23:59Comment elle pourrait fonctionner ?
00:24:00Il n'y a plus qu'une place au sein du Conseil européen.
00:24:02Donc le président de la République sera toujours
00:24:04le seul représentant de la France au Conseil.
00:24:06En revanche, ce sont les ministres qui vont représenter la France
00:24:09dans les formations spécialisées comme pour l'agriculture ou l'industrie.
00:24:12Et les politiques pourraient ne pas correspondre.
00:24:15La question du domaine réservé en France
00:24:17est aussi un mystère pour les Européens
00:24:19qui s'inquiètent par ailleurs des programmes de campagne
00:24:21des deux partis qui sont les mieux placés dans les sondages en France
00:24:25et dont les promesses de dépenses publiques
00:24:27les feraient sortir des clous du pacte de stabilité de l'Union européenne.
00:24:31En effet, ce que disent ou ce que pensent les pays européens à Roldyman,
00:24:36c'est quelle pourrait être la position de la France.
00:24:38Est-ce que la France va continuer à jouer un rôle moteur
00:24:41dans les connexions entre les voisins européens
00:24:44et notamment aussi dans l'implication dans la guerre en Ukraine ?
00:24:47C'est aussi ça les interrogations
00:24:49de ce qui pourrait changer éventuellement après le scrutin.
00:24:51Oui, bien sûr, puisque la France a été jusqu'à présent
00:24:54un peu le moteur dans l'Union européenne
00:24:56avec quelques pays beaucoup moins grands
00:24:59comme le Danemark qui sont assez atlantistes
00:25:04et présents sur le dossier ukrainien.
00:25:08Donc, si la France change d'orientation,
00:25:11ça va les affecter tous sur l'Ukraine.
00:25:15Et aussi, n'oublions pas que derrière ça,
00:25:18il y a les élections américaines.
00:25:20Donc, ça aussi, ça va changer.
00:25:21Et puisqu'on parle de l'Ukraine,
00:25:22il y a des élections britanniques le 4 juillet
00:25:27où les conservateurs sont donnés...
00:25:29Les législatives là aussi, oui.
00:25:30Oui, législatives, ça veut dire que leur nouveau Premier ministre
00:25:33ne sera quasiment sûrement pas un conservateur,
00:25:36mais un travailliste.
00:25:37Donc, la topographie de l'Europe vis-à-vis de l'Ukraine
00:25:43va complètement changer dans 10-15 jours.
00:25:47Effectivement.
00:25:48Il y aura peut-être un autre visage
00:25:50de cette interconnexion française avec les voisins européens
00:25:53et notamment sur...
00:25:54On y revient, Karima Brick, sur l'Ukraine
00:25:57et sur l'avenir de l'aide budgétaire aussi
00:25:59qui pourrait être allouée ou pas, d'ailleurs, aux Ukrainiens.
00:26:03Oui, tout à fait.
00:26:04C'est en fait dans des périodes de bouleversements politiques.
00:26:07C'est toujours les grandes questions.
00:26:09Quelles conséquences d'un point de vue économique?
00:26:11Quelles conséquences d'un point de vue aussi des relations bilatérales?
00:26:14Est-ce que le courant va passer?
00:26:16Est-ce que le courant ne va pas passer aussi?
00:26:18On a vu que ça peut avoir des impacts sur les marchés
00:26:21quand il y a des bouleversements, des différents changements
00:26:24ou simplement une sorte d'incertitude.
00:26:27Les marchés n'aiment pas toujours ça.
00:26:29Donc, on voit que ça peut réagir aussi.
00:26:31Et vous avez raison.
00:26:32On a parlé des grands enjeux géopolitiques.
00:26:35On voit que l'échiquier géopolitique a bougé énormément
00:26:38au cours des derniers mois,
00:26:40qu'il y a des conséquences à tout ça,
00:26:42dépendamment qui va se retrouver.
00:26:44Je ne ferai pas de politique d'espoir aujourd'hui.
00:26:47Mais ce qu'on peut dire plus largement,
00:26:49je vous dirais, et on parle en Europe,
00:26:51mais je parlais aussi à des gens au Canada,
00:26:53je pense que ça a été vraiment une question de surprise.
00:26:56Beaucoup ont été surpris par la dissolution.
00:26:58Exact.
00:26:59Une surprise, une incompréhension.
00:27:01Et surtout, les gens se disent...
00:27:03En général, le paysage politique,
00:27:05c'est vraiment le reflet de ce qui se passe
00:27:07dans la population en coulisse.
00:27:09De quoi est-ce le synonyme?
00:27:11Qu'est-ce qui se passe dans la population?
00:27:13Et je pense que plusieurs se disent,
00:27:15est-ce que chez nous, dans les différents pays,
00:27:17en Europe ou ailleurs,
00:27:19est-ce que c'est ce genre de scénario aussi
00:27:21qui nous guette dans quelques années?
00:27:23Cette surprise, cette incompréhension,
00:27:25c'est aussi une façon de regarder ce qui se passe chez soi
00:27:27et de se dire, peut-être que les prochains,
00:27:29c'est nous aussi.
00:27:31Arnaud Liman, pour conclure sur ce sujet.
00:27:33On a dit que la France était...
00:27:35Pierre Bienazel a dit que la France est incompréhensible
00:27:38avec un président et un premier ministre,
00:27:40donc une espèce de bicéphalie.
00:27:42Mais en fait, il y a un peu la même chose
00:27:44en Pologne et en Roumanie.
00:27:46Et on voyait d'ailleurs Emmanuel Macron
00:27:48qui se promenait avec Klaus Johannis,
00:27:51à sa droite, le grand monsieur,
00:27:53qui est le président de la Roumanie.
00:27:55Et très souvent,
00:27:57vous avez le président André Douda
00:28:00qui fait des déplacements hautement importants.
00:28:03Il a rencontré Xi Jinping en Chine
00:28:06il y a à peine 48 heures.
00:28:08Donc il y a certains autres pays
00:28:10où les présidents ont ce rôle un peu double.
00:28:13Donc ça ne va pas absolument surprendre tout le monde.
00:28:16On se retrouve dans quelques instants.
00:28:18On marque une pause avec nos invités
00:28:20pour évoquer une autre élection, un autre scrutin.
00:28:22Ce sera au mois de novembre l'élection américaine,
00:28:24la présidentielle,
00:28:26avec un Biden de plus en plus isolé
00:28:28depuis son débat raté.
00:28:30Mais en tout cas, il s'accroche,
00:28:32le président américain.
00:28:34Donc on marque une pause et on en parle tout de suite.
00:28:37Nous sommes en compagnie de Karim Abrik,
00:28:39Pascal Bittopanelli et Harold Eman
00:28:41pour évoquer sur CNews
00:28:43l'élection américaine du mois de novembre
00:28:45avec Joe Biden de plus en plus isolé
00:28:47depuis ce départ raté avec Donald Trump
00:28:49dans le débat qui les a opposés.
00:28:51Prestation qui a été vivement critiquée
00:28:53par les médias, mais aussi par de nombreux citoyens américains.
00:28:55Le président essaie toutefois
00:28:57de rassurer avec des détracteurs
00:28:59toujours d'ubitatifs.
00:29:01Précision de Dunia Tengour.
00:29:03Depuis sa prestation,
00:29:06plus que mitigée dans le débat
00:29:08qu'il a opposé à Donald Trump,
00:29:10le président américain Joe Biden
00:29:12est sous le feu de nombreuses critiques.
00:29:14Pour le New York Times,
00:29:16le candidat démocrate doit tout bonnement
00:29:18jeter l'éponge.
00:29:20Conscient de ses faiblesses,
00:29:22le locataire de la Maison Blanche
00:29:24n'hésite pas à faire son mea culpa.
00:29:26Je ne marche pas aussi facilement qu'autrefois.
00:29:28Je ne parle pas aussi aisément qu'autrefois.
00:29:30Je ne débat pas aussi bien qu'autrefois.
00:29:32Mais je sais ce que je sais.
00:29:34Je sais comment dire la vérité.
00:29:36Pourtant, le malaise se ressent
00:29:38jusque dans son propre camp.
00:29:40Le président l'a reconnu lui-même.
00:29:42Ce n'était pas sa meilleure performance.
00:29:44Malgré ses tentatives pour rassurer,
00:29:46le président Joe Biden
00:29:48a du mal à convaincre
00:29:50de nombreux Américains.
00:29:52Je ressens de la peine pour les démocrates
00:29:54car je pense que le président
00:29:56n'est pas une personne compétente.
00:29:58Je crois qu'il est trop âgé
00:30:00pour se représenter aux élections
00:30:02et sur le plan cognitif, il n'est pas là.
00:30:08Je pense que le débat était terrible.
00:30:10Trump propageait ses mensonges.
00:30:12Il continue de le faire.
00:30:14Et Biden n'a pas été bon.
00:30:16Même si des zones d'ombre planent
00:30:18sur la campagne de Joe Biden,
00:30:20le président de 81 ans
00:30:22reste déterminé et assuré
00:30:24qu'il était en mesure de faire le boulot,
00:30:26selon ses propres mots.
00:30:28Est-ce que c'est vraiment
00:30:30une question d'âge
00:30:32à Oldiman, 81 ans ?
00:30:34On peut être très véloce
00:30:36et très vivace d'esprit même à 81 ans.
00:30:38Mais quand le New York Times
00:30:40commence à taper sur le président
00:30:42en lui demandant de partir
00:30:44et en mettant ça à la une de son journal,
00:30:46ça devient tout de même problématique,
00:30:48notamment pour les démocrates.
00:30:50Absolument, car le New York Times
00:30:52n'a jamais demandé
00:30:54qu'on cesse de soutenir le candidat Place.
00:30:56Normalement, ils se réservent
00:30:58à recommander un candidat
00:31:00vers le jour de l'élection,
00:31:02du scrutin.
00:31:04Donc là, c'est autre chose.
00:31:06Et quel effet ?
00:31:08Le New York Times,
00:31:10c'est l'institution la plus élevée
00:31:12du monde des médias
00:31:14et qui est située au centre-gauche.
00:31:16Et donc,
00:31:18il a l'oreille et les yeux
00:31:20de tous les donateurs,
00:31:22qui sont des gens qui lisent le journal
00:31:24et qui, peut-être, passent moins
00:31:26leur vie sur les réseaux sociaux.
00:31:28Et ils se disent, si des gens
00:31:30que je lis, que je respecte depuis des années
00:31:32me disent ça, ça veut dire
00:31:34qu'il faut ne plus
00:31:36donner d'argent à la campagne
00:31:38de Biden.
00:31:40Donc, depuis qu'il a terminé
00:31:42son débat, chacun regarde
00:31:44la courbe des donations.
00:31:46Donc,
00:31:48la campagne elle-même a dit hier,
00:31:50enfin, hier
00:31:52en matinée ici,
00:31:54le taux
00:31:56de donation ne s'est pas
00:31:58démenti pendant le débat.
00:32:00Mais après, il a commencé
00:32:02à baisser très vite.
00:32:04Donc, la question est là.
00:32:06Et c'est le signal aux Etats-Unis dans une campagne.
00:32:08Si on arrête de vous donner de l'argent,
00:32:10vous avez déjà été
00:32:12condamné par, si vous voulez,
00:32:14le jury invisible
00:32:16des donateurs anonymes.
00:32:18Oui, et Karim Abrik,
00:32:20c'est vrai que Joe Biden a été à la fois
00:32:22intronisé, promu et puis soutenu aussi
00:32:24financièrement par les donateurs.
00:32:26Tout le monde l'a fait en connaissance de cause
00:32:28et en connaissance de son âge également.
00:32:30C'est qu'il y est reproché aujourd'hui.
00:32:32Puis, il y a eu quelques signes, effectivement,
00:32:34par rapport à son comportement.
00:32:36J'ai entendu tout à l'heure une Américaine
00:32:38qui parlait de l'aspect cognitif
00:32:40où on avait le sentiment que parfois
00:32:42le président américain avait des absences
00:32:44de mémoire.
00:32:46Ce qui s'est passé, je suis d'accord avec vous,
00:32:48avec des moments d'absence
00:32:50où même il y avait de sérieuses questions
00:32:52sur ses capacités cognitives, littéralement.
00:32:54Donc, il y avait certaines
00:32:56personnes qui mettaient littéralement
00:32:58en doute sa capacité à occuper
00:33:00cette fonction, encore une fois,
00:33:02pour plusieurs années.
00:33:04Et ce qu'on a vu pendant le débat, c'est vraiment
00:33:06un offrage en direct, c'est la déflagration.
00:33:08Donc, on voyait un homme
00:33:10avec un regard complètement agarre,
00:33:12il était inaudible, il avait une voix
00:33:14pratiquement éteinte,
00:33:16il semblait perdu,
00:33:18et il comptait sur ce débat pour justement
00:33:20redonner, galvaniser les troupes
00:33:22et dire « je suis capable de faire ça ».
00:33:24La barrière pourtant n'était pas très très haute.
00:33:26On espérait simplement qu'il réussisse
00:33:28à faire son débat. Ça n'a pas eu lieu.
00:33:30Il a été dominé complètement
00:33:32par Donald Trump,
00:33:34son énergie, oui, son agressivité,
00:33:36mais il était fidèle à lui-même, finalement,
00:33:38avec des mensonges, certainement,
00:33:40mais on s'attendait à ça de Donald Trump.
00:33:42Donc, finalement, c'est pas ça qu'on a tellement retenu.
00:33:44Pour la suite des choses,
00:33:46ça va être quand même compliqué parce que, malgré tout,
00:33:48quelques heures après, en fait,
00:33:50M. Biden se disait, lui,
00:33:52qu'il avait plutôt bien fait,
00:33:54il était satisfait de lui-même,
00:33:56et surtout, c'est qu'il se dit « j'ai été le seul
00:33:58qui a battu Donald Trump la première fois.
00:34:00J'ai été le seul. Donc, je suis le seul
00:34:02qui est capable de le battre.
00:34:04Qui dit mieux? Qui dit mieux que ça?
00:34:06Le remplacer...
00:34:08Mais le remplacer par qui
00:34:10dans un délai extrêmement court?
00:34:12Donc, c'est quand même compliqué
00:34:14et c'est la panique en la demeure chez les démocrates.
00:34:16C'est exactement ça. C'est la panique.
00:34:18C'est une situation qui est peut-être intenable.
00:34:20On va sonder Dominique Simonnet
00:34:22qui nous a rejoint en direct, écrivain
00:34:24et journaliste spécialiste des États-Unis.
00:34:26Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:34:28Les élections auront lieu le 5 novembre.
00:34:30Est-ce que la situation est tenable
00:34:32pour Joe Biden
00:34:34et pour les démocrates?
00:34:36C'est-à-dire que les démocrates sont placés
00:34:38devant un choix cornelien,
00:34:40un problème.
00:34:42Qu'est-ce qui est le mieux pour eux?
00:34:44Est-ce qu'il faut que Joe Biden
00:34:46se maintienne, tienne la route
00:34:48au moins jusqu'à l'échéance
00:34:50de l'élection?
00:34:52Une fois que l'élection sera acquise
00:34:54dans le camp démocrate,
00:34:56on peut toujours penser que Kamala Harris
00:34:58peut un jour ou l'autre prendre le relais.
00:35:00Ou alors, est-ce qu'il faut le remplacer
00:35:02par quelqu'un d'autre?
00:35:04Il y a plusieurs conditions.
00:35:06D'abord, il faudrait qu'il le veuille.
00:35:08Il ne peut pas l'obliger.
00:35:10Aucun démocrate ne peut obliger
00:35:12le président à ne pas
00:35:14se représenter, d'autant plus
00:35:16qu'il a maintenant
00:35:18la quasi-totalité des délégués
00:35:20que la convention démocrate
00:35:22du mois d'août
00:35:24doit l'investir.
00:35:26Et par quel candidat?
00:35:28Par quel remplaçant, sachant qu'il reste
00:35:30deux mois avant cette convention,
00:35:32quatre mois avant les élections?
00:35:34Quand bien même ce serait
00:35:36un outsider, un remplaçant
00:35:38extrêmement performant
00:35:40et très...
00:35:42qui prenne bien la lumière
00:35:44auprès des médias et des donateurs
00:35:46comme vous le disiez tout à l'heure,
00:35:48malgré tout, c'est très peu pour se faire connaître.
00:35:50C'est le dilemme des démocrates.
00:35:52On voit qu'il y a deux camps.
00:35:54Vous parliez du New York Times.
00:35:56Il y a un éditorial du New York Times
00:35:58qui demande à Joe Biden de se retirer.
00:36:00Et il y a l'autre camp
00:36:02qui est celui le plus proche,
00:36:04le plus familial,
00:36:06Jill Biden, ses proches.
00:36:08On a vu Barack Obama aussi,
00:36:10qui a l'air de le soutenir.
00:36:12Enfin, on ne sait pas exactement
00:36:14ce qu'il lui dirait en privé.
00:36:16Mais il y a un autre camp
00:36:18qui pense que la meilleure façon,
00:36:20malgré tout, pour les démocrates
00:36:22de garder l'élection,
00:36:24c'est de faire le pari
00:36:26sur la santé de Joe Biden.
00:36:28On voit que ce matin,
00:36:30il est un petit peu plus regonflé
00:36:32sur la santé déclinante.
00:36:34C'est vrai qu'il est faible.
00:36:36Il a des absences.
00:36:38Mais malgré tout, jusqu'à présent,
00:36:40il a plutôt bien géré le pays.
00:36:42A la Maison Blanche, ça se passe bien.
00:36:44On l'a vu une semaine en Europe,
00:36:46un peu partout,
00:36:48avec les cérémonies du débarquement
00:36:50avec le G7.
00:36:52Donc c'est un peu le discours
00:36:54qu'on entend chez les démocrates.
00:36:56C'est oui, d'accord, un débat.
00:36:58C'est ce que dit Barack Obama.
00:37:00C'est le scénario qu'il décide
00:37:02d'abandonner ou qu'il reste le candidat
00:37:04jusqu'à l'élection, Dominique Simonnet.
00:37:06Les démocrates n'ont pas encore perdu
00:37:08cette élection parce que là,
00:37:10on a l'impression que c'est panique à bord
00:37:12et que, véritablement, les Républicains
00:37:14vont récupérer la mise.
00:37:16C'est sûr que là, l'avantage
00:37:18est à Donald Trump.
00:37:20Quand vous avez un débat fondamental
00:37:22qui est regardé par à peu près
00:37:2450 millions d'Américains,
00:37:26c'est un peu moins que 73 millions
00:37:28le débat.
00:37:30Mais malgré tout,
00:37:32l'impact peut être important.
00:37:34Cela dit, les sondages de CNN
00:37:36ont l'air de montrer que
00:37:38les opinions sont malgré tout
00:37:40pas si versatiles que ça
00:37:42et qu'il n'y aurait que 5%
00:37:44des électeurs sondés par CNN,
00:37:46dans les deux camps d'ailleurs,
00:37:48qui ont regardé le débat
00:37:50et qui disent que ça peut remettre en cause
00:37:52leur choix.
00:37:54Donc vous voyez, le choix est à la marge.
00:37:56C'est vrai qu'il n'y a pas
00:37:58d'équilibre.
00:38:00C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:02d'équilibre.
00:38:04C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:06d'équilibre.
00:38:08C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:10d'équilibre.
00:38:12C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:14d'équilibre.
00:38:16C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:18d'équilibre.
00:38:20C'est vrai qu'il n'y a pas
00:38:22d'équilibre.
00:38:24C'est très délicat,
00:38:26je ne voudrais pas être à la place des démocrates
00:38:28parce que ce n'est pas simple comme décision,
00:38:30c'est le pari sur la vitalité
00:38:32d'un
00:38:34d'un homme.
00:38:36C'est assez triste, en même temps, de voir
00:38:38qu'on en est arrivé aux Etats-Unis à une situation pareille.
00:38:40Merci Dominique Simonnet!
00:38:42Merci pour toutes ces précisions et merci d'être intervenue
00:38:44sur l'antenne de CNews.
00:38:46Votre sentiment, Pascal Bitto Panelli,
00:38:48peut-être parfois qu'il faut prendre des décisions
00:38:50qui s'imposent.
00:38:52de la part de Joe Biden, notamment, s'il considère intrinsèquement,
00:38:55bien sûr, il ne l'a pas dit publiquement,
00:38:57mais qu'il n'est plus vraiment en mesure de diriger le pays.
00:39:01Il le dit lui-même, je marche moins vite,
00:39:04je parle moins bien que par le passé,
00:39:05mais je me sens quand même très en forme et je me sens capable de faire le job.
00:39:10Tout à fait. Alors moi, quand je vois Joe Biden à 81 ans,
00:39:14je le trouve très bien, mais je ne le trouve plus assez bien
00:39:18pour être président des États-Unis, pour exercer une telle responsabilité
00:39:23dans un mode aussi tendu ou à l'inverse,
00:39:26il faut qu'on ait des gens qui gardent leur rapidité de réaction,
00:39:29d'analyse, de réflexion.
00:39:31Ça me semble donc assez logique que M.
00:39:34Biden s'arrête après les élections.
00:39:37Par ailleurs, c'est-à-dire avant le scrutin ou une fois qu'il serait réélu?
00:39:44Juste avant, juste avant.
00:39:46Je pense qu'il a prouvé hier qu'il était quand même temps de savoir passer la main.
00:39:53Oui, il faut sauver les meubles.
00:39:55C'est cela dont il s'agit à Roldiman,
00:39:57parce que l'élection aux États-Unis à la présidentielle
00:40:00ne se passe pas véritablement comme chez nous en France,
00:40:02notamment où beaucoup votent pour un candidat, pour une personnalité.
00:40:06Là, il y a historiquement, traditionnellement, un vote avec les grands électeurs,
00:40:10bien sûr, mais un vote en faveur d'un parti, les démocrates ou les républicains.
00:40:15C'est les deux, c'est les deux, c'est les démocrates et les républicains.
00:40:19Ça peut être une façon de voter.
00:40:20On disait avant, quand on allait dans les isoloirs mécaniques
00:40:26et on trouvait la colonne et on faisait tac, tac, tac, tac, tac, tac,
00:40:29comme si on jouait au flipper, au pachinko japonais ou quelque chose.
00:40:34On faisait, toutes les gens sortaient, ils disaient j'ai fait la colonne.
00:40:38Voilà, maintenant, et puis maintenant où il y a du papier,
00:40:41vous descendez les colonnes, tac, tic, tic, tic, tic, tic comme ça.
00:40:44Donc, il y a cette réaction, mais c'est aussi quelque chose de personnel
00:40:50parce que déjà, ceux qui voudraient être démocrate,
00:40:52mais ne l'apprécient plus, ne vont pas aller voter.
00:40:55Il y a un phénomène de paresse extravagant parce qu'il n'oublie pas
00:40:58que le vote se déroule un mardi, c'est un jour ouvré.
00:41:03Donc, vous devez prendre deux heures ou trois heures de votre temps sur votre travail.
00:41:07Il n'y a aucune indemnité, aucune protection légale.
00:41:11Et pourquoi faire tout ça, si c'est pour mettre un bulletin blanc ?
00:41:14Donc, il n'y a aucun débat sur les bulletins blancs aux États-Unis.
00:41:17Ça n'existe même pas dans la tête de personne.
00:41:20Mais voilà, si ce n'est pas pour faire une colonne comme ça,
00:41:25juste venir parce que vous adorez Biden, ça ne suffira pas.
00:41:28Il faudra venir pour faire barrage à l'autre ou inversement,
00:41:31ceux qui viennent voter pour Trump.
00:41:33Ils ont un peu galvanisé, mais aussi, ils ont peur du maintien de Biden.
00:41:40Donc, moi, je pense que c'est surtout politisé et personnalisé.
00:41:44Et le parti, pourquoi le Parti démocrate a été si faible avec lui ?
00:41:49C'est parce que c'est lui qui l'a créé.
00:41:50Le président crée son parti pendant qu'il est là.
00:41:54Ce n'est pas les partis...
00:41:54Mais on n'ose plus rien lui dire du coup maintenant.
00:41:56Absolument.
00:41:57Donc là, ils ont tous honte et peur de dire qu'il y a un éléphant dans la pièce.
00:42:05Et l'éléphant, c'est lui.
00:42:08Donc, ils n'osent pas le dire.
00:42:09C'est des gens à la marge qui le disent.
00:42:11Mais dès qu'on changera, ils changeront aussi dans le parti.
00:42:14On joue beaucoup au poker aux États-Unis.
00:42:16Il y a une expression, une anecdote au jeu de poker qui dit que lorsqu'on a une table de poker
00:42:21et qu'on cherche celui que l'on appelle le fiche,
00:42:24c'est-à-dire celui que l'on va pêcher véritablement et à qui on va prendre tous les jetons.
00:42:28Si au bout d'un moment, de quelques minutes, on ne sait pas qui est le fiche, c'est vous.
00:42:32Voilà, exactement.
00:42:33Donc, c'est exactement la même anecdote que l'éléphant dans un magasin de porcelaine,
00:42:38comme vous l'expliquiez tout à l'heure.
00:42:39Merci Harold Imane.
00:42:40Une pause et on se retrouve dans quelques instants sur CNews
00:42:44pour évoquer encore le reste de l'actualité, bien évidemment en direct.
00:42:46À tout de suite.
00:42:51La deuxième partie de votre émission 180 minutes info,
00:42:53week-end sur l'antenne de CNews.
00:42:55Karima Brick, Pascal Bittopanelli est avec nous.
00:42:57Caroline Pilastre nous a rejoints.
00:42:58Bonjour, bienvenue.
00:42:59D'autres invités nous rejoignent aussi dans quelques instants.
00:43:02Mais d'abord, le point information avec Isabelle Piboulot.
00:43:05Top départ du Tour de France sous le soleil de Florence en Italie.
00:43:09Tadej Pogacar est annoncé comme grand favori de cette 111e édition.
00:43:14Le Slovène, déjà vainqueur du giro fin mai, pourrait réaliser un doublé,
00:43:17ce qu'aucun coureur n'a réussi depuis Marco Pantani en 1998.
00:43:21Jeux olympiques obligent.
00:43:23Cette année, l'arrivée du Tour n'aura pas lieu sur les Champs-Elysées, mais à Nice.
00:43:28À quatre semaines des JO, notez que dès lundi,
00:43:31seuls des véhicules accrédités seront autorisés à circuler sur certaines voies
00:43:36du périphérique parisien et sur plusieurs autoroutes.
00:43:39Des perturbations qui pourraient aller de pair avec des mobilisations sociales.
00:43:43La CFDT appelle à la grève.
00:43:45Les précisions de Michael Dos Santos.
00:43:48Nouvelles menaces sur les jeux olympiques et paralympiques.
00:43:51Alors que la sécurité est un enjeu majeur,
00:43:53plusieurs agents pourraient cesser leur activité pendant la compétition.
00:43:57Pour protester contre leurs conditions de travail,
00:44:00des salariés du privé appellent à faire grève.
00:44:02Cette date comprise entre le 28 juillet et le 8 septembre.
00:44:06Un coup dur à l'heure où l'objectif de recrutement n'est toujours pas rempli,
00:44:10selon le préfet d'Ile-de-France.
00:44:1221 000 personnes ont été embauchées ou sont en cours de lettre.
00:44:15Il en reste 1000 à trouver.
00:44:17Je reste confiant dans la capacité à atteindre cet objectif.
00:44:20Ces agents de sécurité reprochent aux organisations patronales
00:44:23de ne pas avoir respecté leurs engagements.
00:44:26Parmi leurs revendications, la revalorisation des salaires,
00:44:29la majoration des heures de nuit ou encore celles effectuées le dimanche.
00:44:33Une manière de réduire la pénibilité du métier.
00:44:36Pour autant, cet énième mouvement social divise les Français.
00:44:40Est-ce qu'il n'y aurait pas quelques limites à mettre
00:44:41pour des enjeux majeurs comme ça ?
00:44:43Faire ça aux JO, c'est un peu profiter du moment
00:44:46pour faire passer ce qu'ils veulent.
00:44:47Les syndicats, ils ont du pouvoir quand ils cassent les pieds aux gens.
00:44:51S'ils font les grèves après, ça n'intéresse personne.
00:44:55Pour les JO, il faut qu'on essaye de faire le mieux possible
00:44:58pour les sportifs et pour toutes les personnes qui viennent les entourer.
00:45:02Pendant les JO, moi personnellement, je ne trouve pas ça correct.
00:45:07La CFDT dit avoir négocié jusqu'au bout pour tenter d'éviter la grève.
00:45:11Un mouvement social qui pourrait impacter le dispositif de sécurité
00:45:15sur le terrain, mais aussi dans les aéroports.
00:45:19École saccagée à mes yeux dans le Rhône.
00:45:21Deux adolescents de 13 ans ont été interpellés.
00:45:24Ils sont suspectés de s'être filmés en train de dégrader
00:45:27et d'incendier l'école Marcel Pagnol.
00:45:30Leur vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux le 19 juin.
00:45:34L'émotion des habitants est toujours vive dans la commune.
00:45:37Reportage d'Olivier Mazinier.
00:45:39L'incendie, les grilles de l'école sont tapissées de dessins d'enfants
00:45:43et de mots de soutien au personnel enseignant.
00:45:46Depuis dix jours, l'émoi est immense dans cette ville de la banlieue lyonnaise.
00:45:51On se demande dans quel monde on vit.
00:45:53Ça fait peur pour nous les petits, derrière, qui arrivent, nos petits-enfants.
00:45:57On se dit quel monde on leur laisse, comment ça va se passer.
00:46:02Moi, je suis vraiment inquiète.
00:46:03On a vu les vidéos, donc on a regardé les vidéos,
00:46:06on a vu, donc on ne comprend pas pourquoi et c'est lamentable.
00:46:10Et on ne sait pas les sanctions que vont avoir ces deux jeunes, voilà, 13 ans.
00:46:15Christophe Kignou, le maire de mes yeux, vient ici presque tous les jours.
00:46:18Il a fallu organiser l'accueil des élèves dans un autre établissement,
00:46:22programmer le passage des experts, planifier les travaux.
00:46:26Aujourd'hui, il est toujours aussi indigné par ce qui s'est passé.
00:46:29Petit à petit, on se rend compte, au fur et à mesure,
00:46:32quand les démarches administratives sont en train de se mettre en place,
00:46:35de la traînée de poudre.
00:46:37Ce n'est pas seulement un bâtiment, c'est un temps de reconstruction,
00:46:40c'est des familles qui ne peuvent plus fonctionner correctement,
00:46:44des enfants qui sont choqués, des vies d'écoliers qui sont touchées.
00:46:48Et ça, oui, c'est difficilement supportable.
00:46:52Les dégâts sont estimés à environ un million d'euros.
00:46:55Le maire l'assure, l'école Marcel Pagnol accueillera à nouveau les élèves
00:46:59à la rentrée de septembre.
00:47:01Et puis prudence, 28 départements sont placés en vigilance orange
00:47:05par Météo France pour orages.
00:47:07La majeure partie du pays est concernée, à l'exception des régions allant
00:47:11de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais ainsi que la Corse.
00:47:13À Strasbourg, la précaution est de mise.
00:47:16La mairie a annoncé la fermeture des 17 heures de parcs et des cimetières
00:47:20de la ville.
00:47:21En Aquitaine, de fortes précipitations ont été observées accompagnées
00:47:24de grêles par endroits.
00:47:26Je vous propose de terminer ce journal par la découverte d'une activité,
00:47:31le hobby horse.
00:47:32Comprenez, de l'équitation, mais sans cheval.
00:47:35Une pratique née en Finlande qui séduit notamment les jeunes femmes.
00:47:39Un championnat du monde s'est tenu le 15 juin dernier.
00:47:42Corentin Brio vous raconte.
00:47:44Échauffement et concentration avant le top départ.
00:47:48Et c'est l'heure de la course.
00:47:542000 personnes de 20 pays différents ont été réunies en Finlande
00:47:58il y a quelques jours pour le championnat national de hobby horse,
00:48:01cheval bâton en français.
00:48:05Ça c'est Max, mon cheval pour le saut d'obstacle.
00:48:08Et ça c'est Topa, mon cheval de dressage.
00:48:13Une pratique insolite, mais qui connaît un fort engouement ces dernières années,
00:48:17notamment sur les réseaux sociaux,
00:48:19où les vidéos de saut d'obstacle avec les faux canassons font un carton.
00:48:23Ça s'agrandit chaque année.
00:48:25Donc oui, c'est le plus gros championnat que nous n'ayons jamais organisé.
00:48:29C'est notre 11e compétition.
00:48:31Une pratique qui n'est pas officiellement reconnue comme un sport.
00:48:35Un accessoire qui ressemble à un jouet pour enfants.
00:48:37Et une majorité de femmes pratiquantes, de nombreux facteurs,
00:48:41qui font que la discipline est souvent la cible de moqueries.
00:48:45Mais hors de question que ces railleries
00:48:47entachent la bonne humeur et l'esprit d'équipe entre les fans de la pratique.
00:48:51Nous avons dû faire face à tant d'intimidation, de jugement et tout le reste.
00:48:55Je pense que c'est la principale raison qui nous unit,
00:48:58car nous nous soutenons mutuellement.
00:49:00Une cohésion à l'unisson,
00:49:02et des événements du genre où les adeptes peuvent se rencontrer,
00:49:05ont fait le succès de la pratique.
00:49:07Selon l'association finlandaise de cheval bâton,
00:49:10environ 10 000 personnes pratiquent aujourd'hui ce sport dans le monde.
00:49:14Et c'est la fin de ce journal.
00:49:16On se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:49:18Merci Isabelle. Je crois me souvenir qu'avant l'émission,
00:49:20vous nous avez promis d'essayer cette discipline,
00:49:23avec Aurélie Lucano et Barbara Klein qui vous accompagneront.
00:49:26Juste le temps de m'entraîner et je reviens en scène.
00:49:29Vous êtes des journalistes, vous enquêtez,
00:49:30et il faut évidemment essayer et tout tester, n'est-ce pas ?
00:49:33Et on vous accompagnera, il y aura des images.
00:49:35Merci beaucoup à tout à l'heure pour l'information Isabelle Pioulot.
00:49:41On se retrouve en direct sur notre plateau 180 minutes info week-end sur CNews
00:49:45avec Karim Abrik, Pascal Bittopanelli, Caroline Pilastre,
00:49:48Nathan Devers qui nous a rejoint. Bonjour et bienvenue.
00:49:51L'actualité évidemment avec vous à commenter
00:49:54et notamment on était déjà ensemble à 14h sur cette thématique.
00:49:57La mère de Naël qui a appelé à une marche blanche aujourd'hui à Nanterre
00:50:00pour rendre hommage à son fils, vous vous en souvenez,
00:50:02âgé de 17 ans qui a perdu la vie il y a un an
00:50:04après avoir reçu une balle dans la poitrine
00:50:06tirée par un policier lors d'un contrôle routier
00:50:08après un refus d'obtempérer.
00:50:10On va retrouver notre équipe sur place pour voir
00:50:12comment cette marche blanche se déroule.
00:50:16Oui bonjour, la marche ça y est s'était lancée
00:50:19depuis l'esplanade Charles de Gaulle ici à Nanterre
00:50:22à quelques centaines de mètres du quartier Pablo Picasso
00:50:26là où vivaient Naël et sa mère.
00:50:30Je me trouve dans le cortège qui longe actuellement le boulevard Pessaro
00:50:34avant de rejoindre la place Nelson Mandela
00:50:37où Naël est décédé il y a un an et deux jours.
00:50:40C'était le 27 juin 2023.
00:50:43Alors cette marche elle se déroule, vous le voyez, dans le calme.
00:50:46Plusieurs centaines de personnes sont présentes.
00:50:49Une marche qui se déroule silencieusement.
00:50:52On voit quelques pancartes, des messages inscrits sur des t-shirts blanches.
00:50:59Peace pour Naël.
00:51:01La police quant à elle, on l'a aperçu dans les rues adjacentes au rassemblement
00:51:05mais elle se le tient très à distance de ce cortège.
00:51:09C'est pour éviter tout débordement.
00:51:12Alors le bruit court comme quoi le collectif Traoré, Assa Traoré
00:51:16se joindra également à cette marche.
00:51:19Sont présents évidemment les proches de Naël dont sa mère Mounia Berzouk
00:51:25qui est à l'initiative de cette marche silencieuse
00:51:28au bout de laquelle elle aurait prévu de tenir un discours
00:51:31rendant hommage à son fils disparu.
00:51:33Merci pour ces précisions.
00:51:35Évidemment nous restons connectés.
00:51:37Pour l'instant pas d'incident dans cette marche blanche et c'est tant mieux.
00:51:40Mais Caroline Pilastre, on se pose la question.
00:51:42Il y a en effet l'hommage d'une mère à son fils un an après
00:51:46mais aussi quelques messages qui pourraient être politisés
00:51:49alors pas dans le cadre des législatives.
00:51:51On n'en parle pas évidemment jusqu'au scrutin demain soir.
00:51:55Mais en revanche il y a notamment la justice qui doit être rendue à Naël.
00:52:00C'est ce qui est dit.
00:52:02C'est la dignité aussi des policiers.
00:52:04Donc est-ce que cette marche blanche finalement a une forme de légitimité
00:52:08qui pourrait remettre de l'huile sur le feu ?
00:52:10Du point de vue de la mère de Naël,
00:52:12je comprends qu'elle ait besoin de cette mobilisation
00:52:14pour rendre hommage à son fils.
00:52:16Ça va lui servir de thérapie.
00:52:18Le fait d'être entourée est un soutien sans faille pour elle.
00:52:21Après tout ce que je souhaite comme la majorité d'entre nous
00:52:23c'est qu'il n'y ait pas de débordement, qu'il n'y ait pas de dérapage.
00:52:26La police a déjà suffisamment à faire en prévision de demain
00:52:30des exactions suite au premier tour des élections.
00:52:33Ils n'ont pas besoin en plus d'avoir des heurts qui se produisent aujourd'hui.
00:52:38À voir avec le soutien de la famille Traoré
00:52:43qui va rejoindre les rangs de la manifestation
00:52:45si tout se passe pacifiquement.
00:52:47Mais c'était le mot d'ordre de la maman Naël.
00:52:49Elle voulait absolument que ce soit une mobilisation silencieuse,
00:52:51respectueuse et dans la dignité.
00:52:54Donc on verra par la suite.
00:52:56Mais de son point de vue, en tant que mère, je peux l'entendre.
00:52:59Nathan Devers, l'enquête n'est pas encore bouclée.
00:53:03Néanmoins, il y a une requête, une demande de justice pour Naël
00:53:08de la part des manifestants.
00:53:09Et dans ces manifestations, on a beaucoup vu aussi
00:53:12des personnes brandissant un drapeau palestinien,
00:53:14portant des keffiers également.
00:53:16Donc il y a un message politique en tout cas
00:53:19qui semble passer à travers cette marche.
00:53:21Oui bien sûr.
00:53:22Alors la singularité de l'affaire Naël,
00:53:23je pense qu'on peut le dire un an après,
00:53:25comme pour l'affaire George Floyd,
00:53:26c'est que le jour même, une vidéo a été montrée
00:53:30sur les réseaux sociaux.
00:53:31Une vidéo où on voyait vraiment, très clairement
00:53:34ce qui s'était passé.
00:53:35Alors en effet, le besoin de justice dont vous parlez,
00:53:37c'est un besoin qui se joue sur le temps long.
00:53:40Le temps de l'enquête, le temps des procès,
00:53:42le temps des appels.
00:53:43Tout ça est extrêmement lent.
00:53:44Et quand il y a une vidéo qui surgit tout de suite
00:53:46sur les réseaux sociaux, ça implique aussi
00:53:50l'apparition d'une certaine forme de vérité.
00:53:53On se souvient des propos du président de la République
00:53:55le jour même ou le lendemain,
00:53:56disant que la mort de Naël était injustifiable
00:53:59et si je me souviens bien, inexcusable.
00:54:01Donc à partir de là, la question a été de savoir
00:54:04comment concilier le besoin de justice
00:54:08et l'instant présent, qui sont normalement incompatibles.
00:54:11Alors on se souvient qu'au moment où il y avait eu
00:54:13le début des émeutes, un certain nombre de députés
00:54:15de la France Insoumise, et pour ma part,
00:54:17c'est vraiment là qu'il y a eu pour moi
00:54:19une sorte de hors-piste du côté de ce mouvement politique,
00:54:22bien avant même le 7 octobre.
00:54:23Même si on ne va pas trop s'avancer dans le cadre
00:54:25des élections, des législatives qui nous préoccupent.
00:54:29Mais en tout cas, certains responsables politiques
00:54:31avaient refusé d'appeler au calme
00:54:36au début des émeutes, en disant que précisément,
00:54:39vous savez c'est le slogan, que sans justice
00:54:41on ne peut pas avoir de paix.
00:54:42Or, il me semble que ce qu'on est en train de voir
00:54:44depuis un an, c'est que le travail de justice
00:54:47il est en train d'avoir lieu, et il faut répéter
00:54:49sans populisme pénal que c'est un travail qui est lent,
00:54:52qui est difficile, qui est complexe,
00:54:54qui suppose de travailler dans la dentelle
00:54:56de l'enquête, et que pour l'heure,
00:54:58ce qu'il faut faire, et c'est l'enjeu,
00:55:00et en effet la mère de Naël est extrêmement digne,
00:55:02c'est organiser des marches, des marches pacifistes,
00:55:05des marches non violentes, et essayer
00:55:08de faire en sorte que si les individus
00:55:10veulent venir perturber ces marches,
00:55:12veulent venir faire des débordements,
00:55:14veulent venir faire des instrumentalisations,
00:55:16qu'ils soient, si vous voulez, mis de côté
00:55:18de cet hommage, et de la prise de conscience,
00:55:20de la réflexion que doit impliquer aussi cet hommage.
00:55:22En effet, et de la difficulté de parler
00:55:24de politique sans véritablement pouvoir
00:55:26la commenter, vous l'avez compris évidemment,
00:55:28toutes nos émissions sont tenues
00:55:30à une forme de réserve par rapport
00:55:32au scrutin qui aura lieu demain,
00:55:34et évidemment le résultat du premier tour
00:55:36des législatives demain à partir de 20h,
00:55:38d'ailleurs émission exceptionnelle à partir de 17h
00:55:40avec un dispositif exceptionnel à suivre
00:55:42sur l'antenne de CNews jusqu'à 1h du matin
00:55:44pour tout entendre, tout voir,
00:55:46et tout savoir. On reste quand même
00:55:48dans le cadre politique. C'est un autre bain que je vous propose
00:55:50à présent, avec une question
00:55:52existentielle qui nous taraude
00:55:54depuis de nombreuses semaines, voire de nombreux
00:55:56mois. Anne Hidalgo va-t-elle se baigner
00:55:58dans la Seine avant le début des Jeux Olympiques ?
00:56:00Question sans réponse pour l'instant,
00:56:02question récurrente en effet, puisque
00:56:04l'eau du fleuve parisien reste polluée, son plongeon
00:56:06est donc encore reportée
00:56:08cette fois-ci à la semaine du 15 juillet.
00:56:10C'est presque demain, le 15 juillet.
00:56:12Pourtant ces derniers mois, la maire de Paris
00:56:14s'est toujours montrée confiante. Le sujet
00:56:16préparé par Mickaël Dos Santos.
00:56:18À l'annonce de ses voeux pour
00:56:20la nouvelle année, Anne Hidalgo
00:56:22n'avait pas l'ombre d'un doute.
00:56:24Les parisiennes et les parisiens se baigneront
00:56:26dans la Seine en 2025
00:56:28et nous ferons ce plongeon,
00:56:30ce plongeon historique, mythique.
00:56:32Quelques mois plus tard, la maire de Paris
00:56:34précise même la date du plongeon.
00:56:36Nous sommes en train de
00:56:38travailler sur une fenêtre
00:56:40qui sera autour du
00:56:4223 juin ou la semaine suivante
00:56:44et qui nous permettra
00:56:46de venir goûter
00:56:48l'eau de la Seine.
00:56:50Une baignade qui sera finalement reportée
00:56:52au 15 juillet prochain, voire même au-delà.
00:56:54A l'heure actuelle, la Seine reste polluée
00:56:56et impraticable, malgré un investissement
00:56:58massif d'un milliard 400 000 euros.
00:57:00Lors des tests effectués
00:57:02la semaine dernière, les concentrations
00:57:04en bactéries fécales, dangereuses pour l'homme
00:57:06étaient à nouveau en forte hausse.
00:57:08Les pluies à répétition dans la capitale
00:57:10ont provoqué le rejet du trop-plein des égouts
00:57:12dans la Seine.
00:57:14Autre motif de cette annulation avancée par
00:57:16Anne Hidalgo, le contexte politique.
00:57:18Nous avons décidé de ne pas la faire
00:57:20dans le temps
00:57:22de l'élection législative.
00:57:24La mairie de Paris reste néanmoins confiante.
00:57:26Le retour du soleil
00:57:28pourrait améliorer la qualité de l'eau
00:57:30et permettre à Anne Hidalgo d'enfiler
00:57:32son plus beau maillot.
00:57:34C'est véritablement, Caroline Pilas,
00:57:36une question existentielle. On peut sourire
00:57:38mais c'est un sujet qui intéresse tout le monde.
00:57:40Très franchement, ira-t-elle ?
00:57:42Elle n'ira pas ?
00:57:44On se pose beaucoup la question pour Anne Hidalgo
00:57:46notamment et pour d'autres parce qu'il y a
00:57:48beaucoup d'argent qui a été engagé
00:57:50dans la dépollution de la Seine
00:57:52mais manifestement ça ne marche pas puisqu'il y a un fort débit
00:57:54qui a été engendré par des précipitations
00:57:56d'une fin de printemps pluvieuse. Il n'y a plus de saison,
00:57:58ma bonne dame, donc forcément on se retrouve
00:58:00évidemment dans une situation complexe.
00:58:02Ça a entraîné le report notamment
00:58:04d'une répétition de la cérémonie d'ouverture
00:58:06et aujourd'hui on est dans une forme
00:58:08d'incertitude et c'est problématique.
00:58:10Ça rajoute encore une fois au suspense
00:58:12qui tourne autour des Jeux Olympiques.
00:58:14Quelle angoisse, quel teasing !
00:58:16Alors personnellement, ça n'est pas
00:58:18un problème existentiel concernant
00:58:20je vais vous dire la vérité, même si
00:58:22sans dire de bêtises, je crois que ça a coûté
00:58:24un milliard pour essayer d'assainir
00:58:26autant que possible la Seine.
00:58:28Madame Hidalgo n'est pas responsable
00:58:30des intempéries, on ne peut pas
00:58:32tout lui mettre sur le dos, tout lui imputer.
00:58:34L'histoire des matières fécales,
00:58:36bon appétit, c'est sûr que ça n'est pas agréable
00:58:38mais forcément on attend de voir
00:58:40ce qui se passera puisque
00:58:42à écouter les météorologues
00:58:44ils disent que normalement
00:58:46il va pleuvoir encore une partie
00:58:48du mois de juillet.
00:58:50Est-ce que Mme Hidalgo pourra porter
00:58:52son plus beau maillot comme ça a été cité
00:58:54dans la séquence ? Je ne sais pas
00:58:56mais c'est sûr que ça n'augure
00:58:58rien de bon si elle ne peut pas
00:59:00faire ce petit plongeant et c'est surtout
00:59:02les sportifs ne peuvent pas y aller
00:59:04parce qu'à l'arrivée moi je pense surtout
00:59:06à eux, à leur discipline parce qu'ils
00:59:08se sont entraînés depuis des mois voire des années
00:59:10pour essayer d'obtenir des médailles.
00:59:12Le pire en plus par rapport à ces triathlètes
00:59:14puisque les épreuves olympiques de triathlon
00:59:16et de nage libre vont avoir lieu
00:59:18dans la Seine, devraient avoir lieu
00:59:20dans la Seine, Carrie Mabry
00:59:22s'il y a de la pollution
00:59:24il est impossible de les envoyer
00:59:26comme ça à travers les matières
00:59:28fécales, on peut le comprendre
00:59:30avec les courants également
00:59:32mais il n'y a pas de plan B apparemment
00:59:34ce qui est dit c'est qu'ils pourraient reporter éventuellement
00:59:36l'épreuve de ces disciplines
00:59:38mais toujours dans la Seine.
00:59:40Oui mais c'est ça qui est
00:59:42préoccupant ou à tout le moins on comprend
00:59:44pourquoi quand on pose cette question là
00:59:46ça devient une sorte, je vais dire
00:59:48c'est tellement symbolique, c'est tellement fort, c'est la question
00:59:50à un milliard de dollars, ça devient
00:59:52l'image, pourquoi on pose cette question
00:59:54là finalement, c'est que
00:59:56ça recouvre je vous dirais tous les efforts
00:59:58qui ont été investis, tous les espoirs
01:00:00tous les rêves et l'argent
01:00:02essentiellement aussi et on se dit
01:00:04à ce moment là quand on promet de telles choses
01:00:06quand on investit autant
01:00:08je parle pour ce projet ou d'autres projets
01:00:10d'envergure
01:00:12mais qui sont incertains, ne devrait-on
01:00:14pas demander certaines garanties?
01:00:16Je veux dire, a-t-on les moyens aujourd'hui de faire
01:00:18des projets à plus d'un milliard de dollars qui n'ont pas
01:00:20de garantie et qui dépendent finalement s'il pleut
01:00:22ou s'il ne pleut pas, c'est ça qui
01:00:24devient choquant donc on rigole parce que
01:00:26au fond on a envie de pleurer
01:00:28quand on pense à la situation, on se dit
01:00:30finalement, à quoi bon?
01:00:32C'est pour s'amuser? Non!
01:00:34Il y a un aspect écologique, évidemment
01:00:36c'est important, l'aspect environnemental
01:00:38mais je pense que ça soulève
01:00:40cette question là de, est-ce qu'on exige
01:00:42à ce moment là des garanties
01:00:44quand on promet
01:00:46de telles choses et surtout quand on dépense
01:00:48autant pour quelque chose qui est aussi
01:00:50incertain, on se dit comment se fait-il
01:00:52qu'on n'avait pas planifié que, oui c'est possible
01:00:54qu'il pleuve, oui je vous le dis, c'est possible
01:00:56en général, la pluie ça existe
01:00:58Oui, en effet
01:01:00mais il semble que ça n'ait pas
01:01:02été prévu par les organisateurs et par
01:01:04les politiques notamment, Pascal Bitto-Panelli
01:01:06et il n'y a pas de plan B
01:01:08c'est-à-dire que là pour l'instant on en
01:01:10plaisante et c'est assez humiliant
01:01:12je trouve pour l'organisation des Jeux
01:01:14Olympiques mais l'humiliation peut être totale
01:01:16si on est obligé de reporter
01:01:18ou d'annuler carrément l'épreuve du triathlon
01:01:20ou de la nage libre ou alors de l'organiser
01:01:22dans une quelconque
01:01:24piscine municipale
01:01:26Alors pour avoir organisé quelques événements
01:01:28dans ma carrière au SPHP, je me ferais
01:01:30si vous le permettez un tout petit peu l'avocat de
01:01:32Madame Hidalgo, c'est très compliqué
01:01:34et très lourd de faire
01:01:36face à une telle organisation
01:01:38en demeurant on peut quand même reconnaître que
01:01:40si l'eau était stabilisée
01:01:42le spectacle serait magnifique
01:01:44et les épreuves pour les sportifs seraient
01:01:46absolument, vous imaginez
01:01:48Jacques Chirac y avait pensé aussi en son temps
01:01:50et pour autant
01:01:52on court toujours à paix
01:01:54c'est vrai, une résonance d'image
01:01:56quand même extraordinaire, bref
01:01:58ne dire qu'il n'y a pas de plombée, je pense qu'il y en a
01:02:00alors certains ont pensé que
01:02:02le triathlon deviendrait
01:02:04un duathlon, c'est à dire qu'on enverrait carrément
01:02:06les potes de la nation
01:02:08il n'y aurait plus que la course à pied et le vélo
01:02:10alors pourquoi ne pas aussi envisager
01:02:12peut-être, je pense que ça a dû être
01:02:14mis dans certains dossiers du COJO
01:02:16d'envoyer les nageurs
01:02:18à Marseille et de faire l'épreuve en mer
01:02:20je pense qu'il y a des... ou en piscine
01:02:22bon, c'est difficile de stabiliser
01:02:24avec cette météo
01:02:26pour la nage en eau libre ça va être compliqué à la piscine
01:02:28mais vous avez raison, ça peut être en Marseille
01:02:30je pense que dans le pire des cas
01:02:32ça sauverait les meubles
01:02:34en espérant quand même que ça puisse se faire
01:02:36parce que ça pourrait être
01:02:38quelque chose d'absolument magnifique
01:02:40j'essaye d'être positif
01:02:42vous avez raison et beaucoup y croient
01:02:44et ils n'ont pas le choix de toute manière
01:02:46et Anne Hidalgo en tête en effet
01:02:48elle puise un petit peu l'image de la France
01:02:50avec tout ce qui se passe à côté
01:02:52les menaces de violences
01:02:54effectivement
01:02:56l'insécurité qui augmente à Paris
01:02:58les touristes qui ont peur, l'image de la France
01:03:00est encore une fois écornée
01:03:02oui c'est vrai, juste petite parenthèse
01:03:04il n'y a pas que l'eau de Marseille, la mer à Nice est beaucoup plus belle
01:03:06je recommence, je suis désolé
01:03:08je ne veux pas lancer une polémique
01:03:10mais prouvez-le !
01:03:12je le prouve régulièrement et je le prouverai bientôt
01:03:14non, plus sérieusement
01:03:16c'est un sujet passionnant, vraiment passionnant
01:03:18l'urbanisme, je trouve qu'on n'en parle pas assez
01:03:20c'est une question politique
01:03:22civilisationnelle centrale
01:03:24parce que c'est la question de savoir ce qu'on veut léguer aux générations futures
01:03:26de notre environnement
01:03:28c'est pour cela que je regrette la décision
01:03:30de faire les Jeux Olympiques et pas une exposition universelle
01:03:32parce que quand on fait une exposition universelle
01:03:34à Paris notamment, on réfléchit vraiment
01:03:36à ce qui va changer de notre capital
01:03:38pour les siècles à venir
01:03:40les Jeux Olympiques, on se pose uniquement des questions
01:03:42si vous voulez très superficielles à court terme
01:03:44cette histoire de Seine, faire en sorte
01:03:46que des sportifs puissent faire une fois une épreuve
01:03:48dans la Seine, que Mme Hidalgo puisse se baigner
01:03:50une fois dans la Seine, ce qui serait beaucoup plus intéressant
01:03:52ce serait par exemple
01:03:54là ce serait vraiment, si vous voulez
01:03:56très très audacieux, un peu mégalo presque, ce serait de dire
01:03:58faisons en sorte que la Seine puisse devenir
01:04:00véritablement un espace
01:04:02de baignade pour les parisiens
01:04:04non pas pendant deux ou trois semaines
01:04:06mais durablement, si c'était le cas
01:04:08ce serait évidemment une très très
01:04:10très grande révolution dans notre ville
01:04:12dans notre vie quotidienne
01:04:14dans la manière dont notre ville
01:04:16pourrait ensuite être léguée aux prochaines générations
01:04:18je réfléchis même, vous savez, sur les enjeux écologiques
01:04:20de dire que notre ville peut être aussi
01:04:22un espace de
01:04:24baignade, de natation, etc.
01:04:26Et évidemment que quand on fait des Jeux Olympiques
01:04:28on ne se pose pas cette question, ce qu'on veut juste faire
01:04:30c'est que l'image de la France soit sympathique
01:04:32soit agréable pendant trois semaines
01:04:34au moment où toutes les caméras seront
01:04:36devant elle, mais Paris est une ville
01:04:38qui en tout cas au XXème siècle a été grande
01:04:40grâce à des expositions universelles
01:04:42c'est-à-dire grâce à des mégalos, grâce à des
01:04:44fous furieux comme Gustave Eiffel
01:04:46qui se sont dit on va faire des choses hallucinantes
01:04:48et ils se moquaient de ce que
01:04:50les caméras ou les journalistes diraient pendant
01:04:52trois semaines, et évidemment qu'aujourd'hui on n'est pas
01:04:54dans cette logique, regardez quelles ont été les grandes infrastructures
01:04:56construites à Paris pour les Jeux Olympiques
01:04:58à part des choses purement
01:05:00utilitaires, purement fonctionnelles
01:05:02complètement dépourvues de beauté, enfin c'est subjectif
01:05:04mais en tout cas voilà, c'est ça fondamentalement
01:05:06que je regrette. Oui mais c'est intéressant
01:05:08de le dire parce que c'est vrai que les Jeux Olympiques
01:05:10par ailleurs dans plusieurs villes
01:05:12dans le passé, ça a donné lieu
01:05:14par exemple à un parc immobilier
01:05:16des stades qui ont été construits, il y a eu
01:05:18des infrastructures sportives
01:05:20qui ont été construites, sauf qu'aujourd'hui
01:05:22le problème c'est qu'une grande partie aussi
01:05:24du budget va dans la sécurité
01:05:26ça questionne aussi. Oui et puis il y a des choix
01:05:28il y a des choix de lieux qui ont été perdus
01:05:30pour des lieux historiques
01:05:32Voilà, mais il y a quand même cette idée-là
01:05:34il faut aussi se dire que
01:05:36c'est bon de changer et dans certains cas
01:05:38ça a été quand même assez difficile quand on passe sur la question de la sécurité
01:05:40Très rapidement Nathan Devers
01:05:42C'est pas que ça à mon avis, c'est qu'on a un blocage énorme en France
01:05:44et à Paris particulièrement sur l'architecture
01:05:46Regardez un projet comme la Tour Triangle
01:05:48c'est pas non plus extraordinaire, c'est pas les pyramides de Khéops
01:05:50Regardez les dizaines d'années
01:05:52de blocages etc. en permanence
01:05:54Les pays émergents construisent la Tour de bras
01:05:56ont des projets et ça en France, on n'en est plus capable
01:05:58et c'est vraiment... Oui mais Nathan il y a peut-être un manque de
01:06:00vision justement de nos politiques
01:06:02et un manque d'anticipation qui l'aurait régulièrement
01:06:04reproché pour n'importe quel sujet d'ailleurs
01:06:06On continuera à parler de ce sujet finalement
01:06:08qui passionne tout le monde et je retiens le plan B
01:06:10Nice de Nathan Devers
01:06:12tout à l'heure évidemment, la Méditerranée pour l'épreuve de Triathlon
01:06:14D'abord un rappel de l'information
01:06:16avec Isabelle Pivoulot
01:06:20Deuxième nuit de violences urbaines
01:06:22a acholé dans le quartier sensible
01:06:24Jean Monnet. Une vingtaine d'individus
01:06:26masqués ont brûlé au moins 6 voitures
01:06:28entre 1h et 2h30 du matin
01:06:30Durant leur intervention, la police
01:06:32et les pompiers ont été ciblés par des projectiles
01:06:34Aucun blessé n'est à déplorer
01:06:36Jeudi, après des tirs de mortier
01:06:38d'artifice, la police avait été la cible
01:06:40de jet de pierre par une quarantaine
01:06:42d'individus. Présidentielle
01:06:44en Iran, deux candidats se sont
01:06:46qualifiés aujourd'hui pour le second tour
01:06:48Il s'agit du réformateur Massoud Pézéchkian
01:06:50et de l'ultra conservateur
01:06:52Saïd Jalili. Aucun d'eux
01:06:54n'a pu obtenir la majorité absolue
01:06:56au premier tour. Ils seront donc
01:06:58départagés le 5 juillet
01:07:00Et puis coup dur pour la fusée
01:07:02Ariane 6, mise de côté au profit
01:07:04de la Falcon 9 de SpaceX
01:07:06L'opérateur des satellites météo-européens
01:07:08a annulé le lancement de son
01:07:10MTG-S1 en dépit d'un
01:07:12contrat signé avec Arianespace
01:07:14il y a 4 ans. Une déconvenue
01:07:16pour le lanceur européen à moins de
01:07:182 semaines de son vol inaugural depuis la Guyane
01:07:20Les raisons ayant poussé
01:07:22Eumetsat à changer de fusil d'épaule
01:07:24n'ont pas été communiquées
01:07:26Merci Isabelle
01:07:28On vous retrouve à 16h pour l'information
01:07:30complète, le journal Logitech sur
01:07:32l'antenne de CNews. Autre sujet
01:07:34avec cette jeune fille de 15 ans d'origine
01:07:36ukrainienne qui a été séquestrée
01:07:38et violée jeudi après-midi
01:07:40à Meaux par un Tunisien
01:07:42qui était sous EQTF. Il était bien connu
01:07:44des services de police et donc visé
01:07:46par cette OQPS. On va en parler
01:07:48ensemble mais d'abord le reportage de Bamba Gaye
01:07:50et de Noemi Hardy
01:07:52Le drame s'est déroulé en pleine journée
01:07:54Vers 14h, une jeune fille de 15 ans
01:07:56quitte son lycée et tente de rejoindre
01:07:58un parc. Sur le chemin
01:08:00un Tunisien sous obligation de quitter
01:08:02le territoire la kidnappe. La victime
01:08:04est violée dans l'appartement de l'agresseur
01:08:06présumé. La lycéenne
01:08:08réussit à s'enfuir mais se retrouve
01:08:10bloquée dans le hall de l'immeuble
01:08:12Des passants brisent alors la vitre et l'emmènent
01:08:14se réfugier dans le restaurant d'à côté
01:08:16Elle était toute effrayée
01:08:18toute en pleurant
01:08:20tremblante. Franchement quand je
01:08:22voyais le visage de la fille
01:08:24elle avait très très peur
01:08:26moi j'étais choqué
01:08:28je vous cache pas. La victime avait quand même
01:08:30réussi à prendre le passeport de son agresseur
01:08:32Elle est sortie avec son passeport
01:08:34donc on a vu vraiment le passeport
01:08:36l'âge, la photo, c'est ce qu'on a communiqué
01:08:38à la police. Ainsi la police
01:08:40a pu retrouver rapidement l'individu
01:08:42et le placer en garde à vue
01:08:44Il avait été repéré par les employés du restaurant
01:08:46C'est un nouveau qui vient
01:08:48d'arriver je pense mais je l'ai vu une fois, deux fois
01:08:50c'est quelqu'un qui parle pas aux gens
01:08:52mais il passe, il repart, de temps en temps
01:08:54il demande
01:08:56une clope, une petite cigarette
01:08:58mais ni bonjour, ni rien
01:09:00voilà
01:09:02L'individu est déféré ce samedi au parquet
01:09:04de Meaux en vue de l'ouverture
01:09:06d'une information judiciaire du chef
01:09:08de viol
01:09:10Ce que l'on peut dire Karim Abrik c'est que c'est
01:09:12évidemment l'horreur absolue pour cette jeune
01:09:14fille mais que malheureusement
01:09:16cette situation là, ce fait d'hiver là
01:09:18ou ce fait de société, appelez ça comme vous voulez
01:09:20se produit de plus en plus souvent
01:09:22désormais
01:09:24La semaine dernière, ici les Moulineaux
01:09:26même chose?
01:09:28Exactement, moi chaque fois que j'entends
01:09:30ce type de nouvelles, je peux pas me résoudre
01:09:32à banaliser, à accepter
01:09:34la situation et se dire justement
01:09:36c'est un fait d'hiver, non. Je pense qu'il faut prendre
01:09:38les choses très au sérieux
01:09:40Moi j'ai une pensée pour cette
01:09:42jeune fille de 15 ans
01:09:44et c'est tout le questionnement
01:09:46sur comment se fait-il comme société
01:09:48qu'on n'arrive plus à protéger
01:09:50les hommes, les femmes
01:09:52les jeunes filles, vous avez parlé
01:09:54la semaine dernière en fait
01:09:56c'était cet enfant
01:09:58de 12 ans qui a été
01:10:00violé par des jeunes
01:10:02maintenant on parle d'une fille
01:10:04de 15 ans qui est violée par quelqu'un
01:10:06le suspect c'est quelqu'un
01:10:08qui est sous OQTF donc ça ramène
01:10:10encore une fois à ce débat
01:10:12aussi sur la question des multirécidivistes
01:10:14sous OQTF qu'on n'arrive pas
01:10:16à expulser donc
01:10:18encore une fois on a l'impression qu'on revoit
01:10:20le même film d'horreur
01:10:22et on se dit on connait
01:10:24la situation et comment se fait-il
01:10:26qu'on n'est pas capable de passer à la prochaine étape
01:10:28mais bref aujourd'hui moi j'ai une pensée
01:10:30pour cette jeune fille
01:10:32En effet voilà pour rappel
01:10:34dans la succession de drames
01:10:36et d'horreurs, la semaine dernière
01:10:38c'était dans un cabinet médical à Issy-les-Moulineaux
01:10:40où une jeune fille a été retenue
01:10:42par un Algérien sous OQTF
01:10:44il y a effectivement cette jeune
01:10:46fille de confession juive
01:10:48avant de 12 ans qui avait
01:10:50été violée par des mineurs
01:10:52et pour le coup Caroline Pilastre
01:10:54encore une fois on fait toujours le même constat
01:10:56ce ne sont plus des actes isolés
01:10:58où ça n'arrive plus de temps en temps ou de manière exceptionnelle
01:11:00c'est ça le problème
01:11:02ça devient des phénomènes sociétaux comme le disait Karim
01:11:04Total soutien
01:11:06à cette jeune adolescente qui a eu
01:11:08un courage monstre parce qu'elle a réussi à s'enfuir
01:11:10tout en lui prenant ses papiers
01:11:12heureusement elle a été aidée par des badauds
01:11:14mais que dire
01:11:16normalement 100% des OQTF
01:11:18auraient dû être exécutés
01:11:20on en est loin
01:11:22et on se dit jusqu'à quand allons-nous entendre
01:11:24ce genre de situation
01:11:26qui brise la vie de ces jeunes filles
01:11:28de ces jeunes femmes ainsi que de leurs familles
01:11:30comment pouvoir avoir confiance
01:11:32encore dans un état qui est faible
01:11:34qui est laxiste au niveau judiciaire
01:11:36qui ne protège pas entre autres
01:11:38les femmes et ou les personnes vulnérables
01:11:40moi je n'ai évidemment
01:11:42pas de solution à apporter
01:11:44je ne suis pas au gouvernement
01:11:46oui je pense qu'il y en a
01:11:48avec de l'autorité
01:11:50et ça ne veut pas dire de l'autoritarisme
01:11:52parce qu'on ne peut pas banaliser
01:11:54ces phénomènes sociétaux
01:11:56on ne peut pas continuer
01:11:58à les expliquer
01:12:00les argumenter en fonction
01:12:02des jours
01:12:04et du fait de les dénoncer
01:12:06et ce qui est complètement logique
01:12:08lorsqu'on est normalement constitué
01:12:10sans avoir un espèce de rapport de force
01:12:12gouvernementale, politique
01:12:14avec les pays d'origine
01:12:16de ces personnes qui ne devraient pas rester sur notre territoire
01:12:18puisque ce sont des OQTF
01:12:20et beaucoup vous disent
01:12:22de manière très cynique
01:12:24non ce sont des invitations à quitter le territoire
01:12:26puisqu'à l'arrivée, toutes ces personnes qui devraient partir
01:12:28restent ad vitam aeternam
01:12:30jusqu'à temps qu'on arrive
01:12:32à les arrêter suite à des exactions
01:12:34aussi abominables de la sorte
01:12:36parce qu'il faut revoir le pédigré de cet individu
01:12:38il n'en était pas à la première
01:12:40histoire
01:12:42alors peut-être pas aussi dramatique
01:12:44que ce viol
01:12:46mais effectivement il avait déjà
01:12:48commis des délits
01:12:50et moi je partirais du principe
01:12:52qu'il faudrait arrêter
01:12:54pardonnez-moi trivialement
01:12:56l'expression d'arroser
01:12:58de couper les robinets justement
01:13:00aux pays d'origine de ces personnes
01:13:02il faudrait qu'il les récupère
01:13:04c'est un véritable rapport de force et de l'autorité
01:13:06parce que quand on veut on peut
01:13:08et on ne peut pas laisser la population
01:13:10livrer à elle-même dans ce genre de fait
01:13:12y a-t-il donc Nathan Devers un caractère
01:13:14d'urgence et cette situation
01:13:16que nous décrivons
01:13:18qu'est-ce qu'elle dit de notre société, de la société française aujourd'hui
01:13:20écoutez
01:13:22évidemment c'est une histoire, un crime
01:13:24absolument horrible
01:13:26et on ne peut pas ne pas avoir
01:13:28une pensée, plus qu'une pensée
01:13:30pour cette jeune fille
01:13:32dont la vie est brisée
01:13:34et c'est absolument atroce
01:13:36ensuite
01:13:38si on parle de phénomène sociétal
01:13:40je pense qu'il faut essayer de l'analyser
01:13:42sans ornières idéologiques
01:13:44à savoir que quand on parle des violences sexuelles
01:13:46des crimes sexuels et surtout des crimes sexuels
01:13:48contre les mineurs, tout ça est largement documenté
01:13:50une très très large majorité
01:13:52de ces crimes ou de ces violences
01:13:54sont commises par des gens qui appartiennent
01:13:56à l'entourage de la victime
01:13:58qui sont famille, amis proches
01:14:00etc. qui n'ont absolument rien à voir
01:14:02avec des individus
01:14:04sous OQTF, des migrants, je ne sais quoi
01:14:06quand il y a des crimes qui sont commis
01:14:08par un individu sous OQTF
01:14:10je n'ai pas si vous voulez une sorte de
01:14:12fermeture idéologique, de déni
01:14:14de dire je ne vois pas ce que je vois
01:14:16ça n'existe pas, là ça existe
01:14:18cette affaire d'Isley Moulineau ça existait aussi
01:14:20mais malheureusement, et c'est horrible
01:14:22il y a tous les jours des violences
01:14:24sexuelles, conjugales
01:14:26pédocriminelles qui sont commises
01:14:28par des individus qui n'ont absolument rien
01:14:30à voir avec l'immigration etc.
01:14:32donc ce que je veux dire c'est que si vous appelez
01:14:34un sursaut sur les violences sexuelles en pensant
01:14:36que changer quelque chose sous OQTF
01:14:38va changer le problème
01:14:40des crimes sexuels, absolument pas puisque la
01:14:42large majorité n'ont absolument rien à voir
01:14:44avec la question de l'immigration, vous avez sans doute
01:14:46vu ce reportage, alors c'est une vieille histoire
01:14:48mais cette enquête de libération qui est sortie
01:14:50récemment sur un immense réseau
01:14:52pédocriminel qui existait
01:14:54jadis mais qui impliquait des personnes
01:14:56très très en vue du monde intellectuel
01:14:58des élites etc. ces gens-là n'avaient rien
01:15:00à voir, alors aujourd'hui évidemment on n'est pas dans ce
01:15:02même genre de réseau, enfin en tout cas je n'en sais rien
01:15:04mais en tout cas il faut
01:15:06vraiment rappeler que ces violences-là
01:15:08malheureusement ont lieu partout
01:15:10dans tous les milieux sociaux
01:15:12On a l'impression que les OQTF notamment et les cas
01:15:14que l'on décrit avec les OQTF
01:15:16notamment, se rajoutent
01:15:18à la situation que vous décrivez
01:15:20Mais dans ce cas-là
01:15:22enfin en tout cas pour ma part, moi ce qui m'indigne
01:15:24c'est les violences sexuelles, c'est pas
01:15:26les violences sexuelles quand elles sont commises par un OQTF
01:15:28c'est ça ce que je veux dire
01:15:30Évidemment que toutes les violences sexuelles
01:15:32toutes les agressions
01:15:34tous les viols doivent être condamnés
01:15:36on doit travailler à ce que ça ne se
01:15:38produise pas, on doit travailler bien sûr
01:15:40à ce qu'il y ait des sanctions
01:15:42des peines d'emprisonnement ou peu importe
01:15:44en lien avec ces agressions-là
01:15:46là n'est pas la question et je suis d'accord que
01:15:48on va se prononcer là-dessus, le problème
01:15:50c'est qu'il peut y avoir
01:15:52une certaine omerta
01:15:54sur la question des OQTF parce que certaines personnes
01:15:56ne veulent pas en parler de peur
01:15:58d'avoir l'air raciste ou quoi que ce soit
01:16:00alors que ça n'a rien à voir, c'est-à-dire que c'est un vrai sujet
01:16:02qu'on parle des violences sexuelles
01:16:04et qu'on fasse de la prévention dans les écoles
01:16:06qu'on parle de ces agressions possibles
01:16:08je suis d'accord avec vous
01:16:10des phénomènes d'inceste ou quoi que ce soit
01:16:12je pense qu'il faut lutter contre
01:16:14les agressions et les violences sexuelles
01:16:16mais je pense qu'il faut en parler et le problème
01:16:18dans notre société sur la question des OQTF
01:16:20de ces personnes qui sont responsables
01:16:22je suis contente qu'on puisse en parler
01:16:24à ces news
01:16:26parce que souvent on ne veut pas en entendre parler
01:16:28nécessairement dans d'autres médias
01:16:30parce que c'est la peur, comme je le disais
01:16:32de dire, ben oui vous ciblez
01:16:34non, on ne cible pas, on parle d'un vrai problème
01:16:36et l'État a une responsabilité
01:16:38de protéger ses citoyens
01:16:40donc si c'est une question juridique
01:16:42que l'État fasse son travail
01:16:44tout simplement
01:16:46ça crée un sentiment d'insécurité quasi-totale
01:16:48Comment réagir Pascal Bitto Panelli
01:16:50après qu'on ait écouté quelques habitantes de Maux
01:16:52qui témoignent après ce drame, après ce viol horrible
01:16:54la situation aussi, les circonstances
01:16:56dans lesquelles cela s'est déroulé
01:16:58écoutez
01:17:00C'est horrible en soi
01:17:02ça fait super mal au cœur
01:17:04c'est une sensation bizarre
01:17:06parce que d'un coup on sent vraiment une insécurité
01:17:08moi dans
01:17:10je me suis toujours sentie à peu près
01:17:12en sécurité
01:17:14j'ai jamais eu de
01:17:16quand je dis jamais
01:17:18je me dis bon je reste une femme
01:17:20donc j'aurais toujours peur de faire
01:17:22certaines choses
01:17:24faire certains trucs seule
01:17:26mais je ne me suis jamais spécialement
01:17:28sentie en danger
01:17:30à Maux
01:17:32Moi je fais mon chemin du lycée à la gare
01:17:34beaucoup, du lycée
01:17:36à mes arrêts de bus constamment
01:17:38donc
01:17:40je ne me suis jamais dit que j'étais en insécurité
01:17:42je ne me suis jamais dit que c'était dangereux
01:17:44et que je devrais être sur mes gardes
01:17:46je suis avec mes écouteurs et je n'entends même pas
01:17:48ce qu'il se passe autour, alors oui je fais attention aux voitures
01:17:50je fais attention mais
01:17:52ça ne m'est jamais venu à l'idée que ça pouvait arriver
01:17:54Et le rapport
01:17:56est en train de changer par rapport
01:17:58à l'insécurité et l'insouciance qui peut être
01:18:00celle des jeunes filles que l'on vient
01:18:02d'entendre parce qu'en effet
01:18:04s'il y a une succession
01:18:06supplémentaire d'actes
01:18:08comme de ce type là d'agression
01:18:10sexuelle, elles sont en droit
01:18:12d'être anxieuses
01:18:14d'être angoissées. Bien sûr
01:18:16alors l'insécurité ce n'est pas un sentiment
01:18:18il y a le sentiment amoureux mais l'insécurité
01:18:20c'est beaucoup plus fort
01:18:22c'est un climat de violence
01:18:24et il y a un climat de violence en France qui est très réel
01:18:26qui inquiète et bien sûr
01:18:28notamment les jeunes filles
01:18:30puisqu'on constate que
01:18:32je donne le chiffre de
01:18:341 sur 10
01:18:361 EQTF sur 10 à respecter
01:18:38ça signifie
01:18:40qu'on a toujours dans l'espace public
01:18:42les mêmes profils
01:18:44qui sont dans la même situation
01:18:46juridique, qui sont dans
01:18:48la même position et qui sont
01:18:50tout aussi dangereux dans l'espace public
01:18:52donc on peut très réellement se poser
01:18:54des questions de
01:18:56comment faire, comment appuyer sur
01:18:58l'accélérateur, la France qui est
01:19:00un état-nation donc qui nous dit moi
01:19:02je commande, je dirige
01:19:04la justice, la sécurité, l'éducation
01:19:06mais je vous protège
01:19:08or les françaises et les français ont le sentiment
01:19:10qu'ils ne le sont pas réellement
01:19:12et il faut absolument
01:19:14on voit que c'est de plus en plus
01:19:16violente, de plus en plus jeunes, on va dans
01:19:18l'horreur, donc une pathologie
01:19:20sociale
01:19:22sur laquelle il faut traiter
01:19:24aux racines, au plus profond des mots
01:19:26pour absolument essayer
01:19:28non seulement
01:19:30d'inverser tout ça mais
01:19:32de stabiliser la sécurité
01:19:34dans notre pays, il y a beaucoup
01:19:36à faire. Évidemment, Caroline
01:19:38Pilastre, je vous pose la question un peu directement
01:19:40pardonnez-moi, est-ce que vous vous sentez en tant que
01:19:42femme en insécurité, aujourd'hui
01:19:44en France, à Paris
01:19:46notamment, plus que
01:19:48ce n'était le cas par le passé ?
01:19:50Oui, je ne suis plus une jeune fille, alors déjà
01:19:52lorsqu'on est une fille
01:19:54on est conditionné à faire attention
01:19:56dans l'espace public, parce qu'on a très peur
01:19:58du viol, bien évidemment, par rapport à
01:20:00un garçon, mais depuis plusieurs années
01:20:02effectivement, alors
01:20:04qu'on ne me dise pas
01:20:06que c'est parce que je suis éditorialiste dans des
01:20:08émissions de débats d'actualité que forcément
01:20:10il y ait sans doute un conditionnement
01:20:12par rapport au sujet que l'on traite
01:20:14parce que je n'ai rien de déconnecté et que je prends
01:20:16les transports en commun. Et je vais vous dire, je suis doublement
01:20:18plus inquiète, je n'ai pas dit que c'était
01:20:20H24, entendons-nous bien
01:20:22mais en tant qu'handicapée
01:20:24visuelle, ayant un très grave handicap invisible
01:20:26comme 9 millions de personnes sur 12 millions de personnes
01:20:28en France, je vais vous faire une confidence
01:20:30que beaucoup savent en off
01:20:32je n'utilise pas actuellement une canne blanche
01:20:34parce que j'ai des amis qui se sont fait agresser sexuellement
01:20:36dans les transports en commun
01:20:38on en arrive en fait à des extrêmes
01:20:40pareil, pour éviter de prendre le moins
01:20:42de risques possibles. Comme beaucoup
01:20:44de femmes, je ne vais pas porter
01:20:46de talons, je ne vais pas mettre de robe
01:20:48ou de jupe, décemment
01:20:50dans les transports
01:20:52ou en fonction de certaines heures
01:20:54si je dois emprunter le métro
01:20:56et j'essaierai que mes proches
01:20:58ou mon compagnon viennent me chercher
01:21:00donc effectivement, on est obligé
01:21:02de modifier notre planning
01:21:04en tant que femme lorsqu'on habite dans les grandes villes
01:21:06mais l'insécurité est partout
01:21:08plus personne de toute manière n'est épargné
01:21:10donc quand on dit que c'est un sentiment
01:21:12non, ça n'est pas un sentiment
01:21:14parce qu'au quotidien, on le vit
01:21:16heureusement, on n'en est pas victime
01:21:18quotidiennement et parfois
01:21:20pas du tout, mais il y a des comportements
01:21:22qui ont changé, on le voit
01:21:24et dire le contraire, c'est être
01:21:26extrêmement idéologique, ou se mettre
01:21:28des oeillères et ou être hors sol
01:21:30Faites-vous le même constat?
01:21:32Oui, malheureusement, j'allais dire
01:21:34imaginez, vous en tant qu'homme, quand vous prenez
01:21:36le transport en commun, si vous étiez obligé
01:21:38de mettre d'autres vêtements par dessus
01:21:40vous couvrir de je ne sais pas quoi, c'est souvent
01:21:42le réflexe que les femmes vont avoir
01:21:44aujourd'hui, se dire, finalement
01:21:46je ne mettrai pas ma jupe ou je vais me mettre
01:21:48un pantalon, ou limite, je ne vais pas
01:21:50porter de talons hauts
01:21:52dans les transports, on a vu des jeunes filles aussi
01:21:54qui développent des
01:21:56techniques, non seulement d'évitement, mais aussi
01:21:58pour se raccompagner entre elles le soir
01:22:00se dire, bon, on va sortir, on ne va pas marcher
01:22:02on ne va pas marcher seule
01:22:04donc ça fait partie de ces comportements
01:22:06malheureusement que beaucoup de femmes
01:22:08intériorisent et ça a un
01:22:10impact, non seulement sur ce sentiment-là
01:22:12comment on peut se sentir dans la vie, mais
01:22:14littéralement, sur la façon de vous
01:22:16mouvoir dans une ville, de vous déplacer
01:22:18et cette peur que vous pouvez
01:22:20donc intérioriser en lien
01:22:22avec, notamment, des agressions
01:22:24internationales, Karim Abri, est-ce que vous avez le sentiment
01:22:26que c'est un phénomène français
01:22:28ou que c'est un phénomène mondial?
01:22:30C'est dur de comparer
01:22:32pour tous les pays, évidemment
01:22:34est-ce que ça se passe, je vous dirais
01:22:36je pense qu'en France, il y a une
01:22:38particularité au cours des dernières années
01:22:40on a vu, par exemple, dans les transports en commun
01:22:42ça a été documenté aussi, donc je ne peux pas
01:22:44me prononcer pour tous les pays, mais je pense
01:22:46qu'il y a une situation, quand même, particulière
01:22:48en France, de détérioration
01:22:50je vous dirais, au cours des dernières
01:22:52années, ça, oui. Voilà, parce que les chiffres
01:22:54sont là, il y a eu une augmentation aussi des
01:22:56agressions sexuelles, au-delà
01:22:58évidemment de tout ce que vous avez décrit tout à l'heure
01:23:00mais dans les transports en commun et notamment
01:23:02en Ile-de-France. Exactement, c'est ce que j'allais dire
01:23:04moi déjà, je ne comprends pas l'expression sentiment d'insécurité
01:23:06elle est absurde, parce que dans la langue française, il y a un mot
01:23:08pour désigner cela, ça s'appelle la peur
01:23:10alors il peut arriver que la peur soit irrationnelle, ça peut
01:23:12exister, la psychose, mais là, en l'occurrence
01:23:14si on parle notamment des violences sexuelles dans les
01:23:16transports, à Paris, des études ont montré
01:23:18que 100% des femmes ont été
01:23:20harcelées, insultées
01:23:22attouchées ou agressées dans
01:23:24les transports en commun parisiens. Donc à partir
01:23:26de là, si vous voulez, il est parfaitement
01:23:28légitime, mécanique
01:23:30de ressentir de la peur
01:23:32et encore une fois, je pense qu'il est
01:23:34central, face à un tel phénomène
01:23:36de l'analyser sans
01:23:38blocage, sans biais
01:23:40idéologique. Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous avez
01:23:42dit tout à l'heure, sur le fait que c'est pas parce que
01:23:44une violence sexuelle est commise
01:23:46par quelqu'un qui est sous OQTF qu'il faudrait ne plus
01:23:48en parler. Je pourrais donner un exemple, d'ailleurs
01:23:50quand il y avait eu les viols à Cologne
01:23:52et que l'écrivain franco-algérien
01:23:54Kamel Daoud avait écrit
01:23:56une tribune dont on pouvait contester
01:23:58certains termes, mais enfin une tribune pour condamner
01:24:00gravement ces
01:24:02crimes de masse
01:24:04et que certains l'avaient
01:24:06taxé de tous les noms alors qu'il est
01:24:08un écrivain algérien qui habite
01:24:10à Oran, etc. et que l'accuser
01:24:12de racisme ou d'islamophobie serait absolument
01:24:14absurde, je pense qu'il ne faut pas fermer les yeux là-dessus
01:24:16qu'il faut voir la situation dans toute sa complexité
01:24:18et qu'il faut
01:24:20faire en sorte de prendre
01:24:22des mesures républicaines face
01:24:24à ce danger qui est un danger réel
01:24:26mais c'est-à-dire aussi sans
01:24:28créer une psychose, même
01:24:30quand il y a des dangers réels, je pense qu'on l'a vu pendant le coronavirus
01:24:32je prends un exemple très différent, d'une situation
01:24:34où le danger est réel mais où les politiques
01:24:36ont une responsabilité de le traiter
01:24:38de le traiter à la racine, de le traiter profondément
01:24:40mais de ne pas le traiter en rajoutant
01:24:42de l'huile sur le feu et en répandant
01:24:44la psychose, ça c'est à mon avis les deux
01:24:46enjeux centraux. On marque une pause et
01:24:48je remercie Pascal Mito-Panelli et Karim
01:24:50Abric, d'autres invités nous rejoignent
01:24:52au côté de Caroline Pilastre et de Nathan Devers
01:24:54et d'autres thématiques à venir évidemment dans notre émission
01:24:56A tout de suite
01:25:00La dernière partie de 180 minutes
01:25:02info week-end avec nos invités Caroline Pilastre
01:25:04Nathan Devers, Amaury Brelé
01:25:06qui nous a rejoint, merci d'être avec
01:25:08nous et Célia Barotte du service
01:25:10police-justice, dans quelques instants
01:25:12je vous céderai la parole mais d'abord
01:25:14point complet sur l'information avec
01:25:16Isabelle Piboulot
01:25:18Vigilance orange maintenue pour 28 départements
01:25:20en raison d'un épisode orageux
01:25:22la majeure partie du pays est concernée
01:25:24à l'exception des régions allant
01:25:26de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais ainsi que
01:25:28la Corse. A Strasbourg, la précaution
01:25:30est de mise. La mairie a annoncé
01:25:32la fermeture dès 17h de parcs
01:25:34et des cimetières de la ville
01:25:36Le plan de baignade dans la Seine
01:25:38pour Anne Hidalgo tombe à l'eau
01:25:40à 4 semaines de la cérémonie d'ouverture
01:25:42des JO. Le fleuve est encore
01:25:44trop pollué. Le plongeon de la maire
01:25:46de Paris a été reporté à la
01:25:48semaine du 15 juillet.
01:25:50Explication de Michael Dos Santos
01:25:52A l'annonce de ses voeux pour la
01:25:54nouvelle année, Anne Hidalgo
01:25:56n'avait pas l'ombre d'un doute.
01:25:58Les parisiennes et les parisiens se baigneront
01:26:00dans la Seine en 2025
01:26:02et nous ferons ce plongeon
01:26:04ce plongeon historique, mythique
01:26:06Quelques mois plus tard, la maire de Paris
01:26:08précise même la date du plongeon
01:26:10Nous sommes en train de
01:26:12travailler sur une fenêtre
01:26:14qui sera autour du
01:26:1623 juin ou la semaine suivante
01:26:18et qui nous permettra
01:26:20de venir goûter l'eau
01:26:22de la Seine. Une baignade
01:26:24qui sera finalement reportée au 15 juillet
01:26:26prochain, voire même au-delà.
01:26:28A l'heure actuelle, la Seine reste polluée
01:26:30et impraticable, malgré un investissement
01:26:32massif d'un milliard 400 000 euros
01:26:34Lors des tests effectués la
01:26:36semaine dernière, les concentrations en bactéries
01:26:38fécales, dangereuses pour l'homme, étaient
01:26:40à nouveau en forte hausse.
01:26:42Les pluies à répétition dans la capitale
01:26:44ont provoqué le rejet du trop-plein des égouts
01:26:46dans la Seine. Autre motif
01:26:48de cette annulation avancée par Anne Hidalgo
01:26:50le contexte politique
01:26:52Nous avons décidé de ne pas la faire
01:26:54dans le temps
01:26:56de l'élection législative
01:26:58La mairie de Paris reste néanmoins confiante
01:27:00Le retour du soleil pourrait
01:27:02améliorer la qualité de l'eau et permettre
01:27:04à Anne Hidalgo d'enfiler son
01:27:06plus beau maillot
01:27:08A Nice, la promenade des Anglais
01:27:10est sous haute surveillance. Les forces
01:27:12de l'ordre sont mobilisées ce week-end
01:27:14contre la délinquance routière. Beaucoup
01:27:16ne respectent pas les limitations de vitesse
01:27:18Parmi les accidents recensés
01:27:20en début de semaine, un pompier
01:27:22a été tué, percuté par une voiture
01:27:24Reportage de Franck Triviaux
01:27:26et Sarah Varney
01:27:28Sur la célèbre promenade
01:27:30des Anglais à Nice, les policiers
01:27:32étaient à pied d'oeuvre hier soir
01:27:34avec un dispositif de contrôle de vitesse
01:27:36dans les deux sens
01:27:38C'est notamment sur cet axe qu'un sapeur-pompier
01:27:40est décédé en début de semaine
01:27:42alors qu'il roulait en scooter
01:27:44percuté par une voiture qui venait de griller un feu rouge
01:27:46C'est un axe qui est très passant
01:27:48sur lequel on fait des contrôles toute l'année
01:27:50et c'est vrai que malgré notre travail
01:27:54l'axe reste accidentogène
01:27:56donc c'est vrai que pour cet été
01:27:58on va intensifier encore notre travail
01:28:01En l'espace de quelques heures
01:28:03les contrôles pour excès de vitesse
01:28:05se sont enchaînés
01:28:10Des contrôles qui permettent
01:28:12aux automobilistes de prendre conscience
01:28:14des conduites à risque
01:28:22Des contrôles sont organisés
01:28:24tout au long du week-end
01:28:26en réaction aux nombreux accidents
01:28:28qui sont devenus ces derniers jours
01:28:30sur les roues du département
01:28:327 accidents ont été enregistrés
01:28:34par les autorités sur la semaine
01:28:36qui ont causé la mort de 3 personnes
01:28:40Direction les Etats-Unis
01:28:42Le New York Times appelle
01:28:44Joe Biden à retirer sa candidature
01:28:46pour l'élection présidentielle américaine
01:28:48en pleine campagne
01:28:50Pour le scrutin de novembre
01:28:52l'actuel président n'a pas su convaincre
01:28:54lors de son débat face à Donald Trump
01:28:56Joe Biden, 81 ans, assure pourtant
01:28:58pouvoir se maintenir à son poste
01:29:00Les précisions de Dounia Tengour
01:29:02Depuis sa prestation plus que mitigée
01:29:04dans le débat qu'il a opposé
01:29:06à Donald Trump
01:29:08le président américain Joe Biden
01:29:10est sous le feu de nombreuses critiques
01:29:12Pour le New York Times
01:29:14le candidat démocrate doit tout bonnement
01:29:16jeter l'éponge
01:29:18Conscient de ses faiblesses
01:29:20le locataire de la Maison Blanche
01:29:22n'hésite pas à faire son mea culpa
01:29:24Je ne marche pas aussi facilement qu'autrefois
01:29:26Je ne parle pas aussi aisément qu'autrefois
01:29:28Je ne débat pas aussi bien qu'autrefois
01:29:30Mais je sais ce que je sais
01:29:32Je sais comment dire la vérité
01:29:36Pourtant, le malaise se ressent
01:29:38jusque dans son propre camp
01:29:40Le président l'a reconnu lui-même
01:29:42Ce n'était pas sa meilleure performance
01:29:44Malgré ses tentatives pour rassurer
01:29:46le président Joe Biden
01:29:48a du mal à convaincre
01:29:50de nombreux américains
01:29:52Je ressens de la peine pour les démocrates
01:29:54car je pense que le président n'est pas
01:29:56une personne compétente
01:29:58Je crois qu'il est trop âgé pour se représenter aux élections
01:30:00et sur le plan cognitif, il n'est pas là
01:30:06Je pense que le débat était terrible
01:30:08Trump propageait ses mensonges
01:30:10il continue de le faire
01:30:12et Biden n'a pas été bon
01:30:14Même si des zones d'ombre planent
01:30:16sur la campagne de Joe Biden
01:30:18le président de 81 ans
01:30:20reste déterminé
01:30:22et a assuré qu'il était en mesure
01:30:24de faire le boulot
01:30:26selon ses propres mots
01:30:28Les débats et le reste de l'actualité
01:30:30c'est tout de suite avec vous Lionel
01:30:32Merci Isabelle, à tout à l'heure 16h30
01:30:34pour un point sur l'information
01:30:36avec nos invités
01:30:38Nous évoquons encore cette marche blanche
01:30:40qui a été motivée par la mère de Naël
01:30:42aujourd'hui à Nanterre
01:30:44pour rendre hommage à son fils âgé de 17 ans
01:30:46qui a perdu la vie il y a un an
01:30:48par un policier lors d'un contrôle routier
01:30:50après un refus d'obtempérer
01:30:52on va retrouver notre équipe sur place
01:30:54pour savoir comment se déroule
01:30:56cette marche blanche
01:30:58Justice pour mon fils
01:31:00ce sont les mots de la mère de Naël
01:31:02Mouya Merzou
01:31:04qui est à l'initiative de cette marche silencieuse
01:31:06ce samedi
01:31:08elle s'est exprimée dans un discours
01:31:10où elle a rendu hommage à son fils
01:31:12et évoqué son deuil
01:31:14la difficulté aussi de savoir les policiers
01:31:16qui sont impliqués dans la mort de Naël
01:31:18en liberté toujours dehors
01:31:20ce sont ces mots
01:31:22plusieurs discours se sont ensuite enchaînés
01:31:24celui de sa tante, sa grand-mère
01:31:26ainsi qu'un ami de Naël
01:31:28s'en est suivi
01:31:30une prière musulmane effectuée
01:31:32dans le silence
01:31:34un hommage qui a rassemblé plusieurs centaines
01:31:36de personnes et qui s'est déroulé
01:31:38dans le calme sans esplendre
01:31:40sur la place Nelson Mandela
01:31:42jusqu'à la place Nelson Mandela à Nanterre
01:31:44il y a un an et deux jours
01:31:46l'adolescent est décédé, c'était le 27 juin 2023
01:31:48en effet
01:31:50cela avait provoqué ensuite des émeutes
01:31:52à Neuilly-sur-Marne
01:31:54un an après ces émeutes consécutives à la mort de Naël
01:31:56la ville a quasiment retrouvé ses atours
01:31:58mais la blessure reste
01:32:00dans tous les esprits
01:32:02Mathieu Devez et Florian Paume
01:32:04un an après
01:32:06la suie est toujours visible sur les murs du commissariat
01:32:08les cicatrices d'une nuit d'émeute
01:32:10lors de laquelle sept voitures
01:32:12de la police municipale ont été brûlées
01:32:14des incendies qui ont également
01:32:16ravagé la médiathèque et le service
01:32:18logement de la mairie
01:32:20certains habitants ont encore en tête ces images terrifiantes
01:32:22on reste quand même un peu
01:32:24choqué de voir ce qui s'est passé
01:32:26surtout que moi je n'habite pas très loin
01:32:28donc on a vu ce qui s'est passé
01:32:30on a eu peur quand même qu'on ait le feu
01:32:32chez nous
01:32:34ça fait quand même un choc
01:32:36c'était dur au début
01:32:38parce qu'on n'osait pas trop sortir
01:32:40un coup ça va, un coup ça ne va pas
01:32:42ça va mieux maintenant
01:32:44on n'y sent plus les émeutes
01:32:46on a l'impression que ça s'est un peu tassé
01:32:48le maire de la ville confie pourtant redouté
01:32:50de nouveaux débordements
01:32:52à tout moment il peut se reproduire
01:32:54ce qu'on a vécu il y a un an
01:32:56tant qu'on ne résoudra pas les problèmes de fond
01:32:58on est à nouveau avec ce risque
01:33:00qui plane au dessus de nos têtes
01:33:02et c'est ce que je déplore profondément
01:33:04il pointe notamment du doigt une justice des mineurs
01:33:06selon lui trop laxiste
01:33:08prendre l'enfant quand il est en décrocheur scolaire
01:33:10quand il est exclu du collège ou du lycée
01:33:12le mettre dans un internat
01:33:14pendant quelques jours, quelques semaines
01:33:16le temps de le remettre sur les rails
01:33:18et de le replacer dans son cadre initial
01:33:20tant qu'on ne fera pas ça
01:33:22tant qu'on n'enverra pas un message
01:33:24fort d'autorité et de fermeté
01:33:26on ne résoudra rien
01:33:28en profondeur
01:33:30les émeutes ont coûté à la ville 2 millions d'euros
01:33:32soit 20% de son budget annuel
01:33:35et on peut retenir à Moray-Brelais
01:33:37ce que dit le maire de Neuilly-sur-Marne
01:33:39qui est à la fois très réaliste
01:33:41et qui est un témoignage très fort
01:33:43en effet, c'est à dire que
01:33:45beaucoup de communes sont menacées
01:33:47ou sous la menace et l'ont été et le sont encore
01:33:49de nouvelles émeutes éventuellement
01:33:51comme si finalement
01:33:53certaines villes étaient assises sur des poudrières
01:33:55qu'il suffirait juste d'une étincelle
01:33:57pour que cela redémarre
01:33:59oui absolument, le problème c'est que les problèmes de fond
01:34:01qui expliquent en grande partie les émeutes
01:34:03de l'année passée n'ont absolument pas été réglés
01:34:05par le pouvoir en place
01:34:07rien n'a été fait et on observe encore
01:34:09d'ailleurs dans certaines communes qui ont été
01:34:11brûlées ou incendiées ou ravagées à l'époque
01:34:13vous avez encore les traces, les stigmates
01:34:15des violences, des écoles
01:34:17détruites qui n'ont toujours pas été
01:34:19reconstruites et on imagine bien que
01:34:21dans le contexte électoral
01:34:23aujourd'hui, à un an en effet de la mort de Naël
01:34:25et de ses émeutes, le risque
01:34:27est grand que ces violences se renouvellent
01:34:29dans un embrasement généralisé notamment
01:34:31à l'issue du second tour. Il peut y avoir un déclic
01:34:33en effet, à l'issue du second tour
01:34:35voire demain du premier tour
01:34:37puisque les services de renseignement
01:34:39crènent des violences
01:34:41donc demain soir après ce premier tour
01:34:43dans une circulaire, le ministre de l'Intérieur appelle
01:34:45les préfets à la vigilance pour assurer
01:34:47le bon déroulement de ces élections
01:34:49Oui alors selon un document que nous avons pu consulter
01:34:51le renseignement territorial
01:34:53n'identifie pour l'heure aucun risque avéré
01:34:55objectif est de trouble à l'ordre public
01:34:57pour le soir du premier tour des élections législatives
01:34:59mais les analystes ont noté
01:35:01que les quartiers populaires
01:35:03même s'ils ne se sont pas soulevés
01:35:05après l'annonce des résultats des élections européennes
01:35:07et la dissolution, il pourrait y avoir
01:35:09des tensions demain soir
01:35:11dans des villes comme Nantes ou encore
01:35:13Douai et vous avez parlé Lionel
01:35:15de cette circulaire, d'une dizaine de pages
01:35:17adressées aux préfets
01:35:19par le ministère de l'Intérieur
01:35:21le ministre de l'Intérieur qui a donné plusieurs indications
01:35:23comme sécuriser, surveiller
01:35:25les quartiers généraux des partis
01:35:27leur permanence mais aussi les lieux
01:35:29des bureaux de vote et le matériel qui va être utile
01:35:31pour voter
01:35:33il faut que les votes se déroulent dans le calme
01:35:35selon plusieurs sources
01:35:37l'ultra gauche et l'ultra droite sont dans une forme
01:35:39de retenue, n'appelant pas à commettre
01:35:41des actions violentes pour ne pas
01:35:43desservir leur cause politique
01:35:45avant le second tour, alors il faut bien avoir
01:35:47à l'esprit quand même que des actions
01:35:49sont toutefois possibles dans certaines villes
01:35:51où des activistes violents
01:35:53pourraient tenter de s'en prendre à des institutions
01:35:55à des bâtiments de la République
01:35:57ou à des permanences de candidats
01:35:59les forces de l'ordre seront particulièrement
01:36:01vigilantes dans plusieurs grandes villes
01:36:03elles seront mobilisées
01:36:05malgré aussi la mobilisation dont elles font
01:36:07preuve par le relais de la flamme
01:36:09et le risque de trouble à l'ordre public
01:36:11est plus élevé pour le week-end prochain
01:36:13pour le week-end du second tour des élections
01:36:15une victoire du rassemblement national
01:36:17pourrait provoquer des rassemblements
01:36:19spontanés, nous y tombent, des violences urbaines
01:36:21ou encore des affrontements entre militants d'ultra droite
01:36:23ou encore d'ultra gauche
01:36:25on va en parler dans un instant avec Denis Jacob
01:36:27pour la police qui est déjà connectée avec nous
01:36:29mais je voudrais voir votre réaction Nathan Devers
01:36:31les menaces, elles sont véritablement à craindre
01:36:33ces menaces de violence, de débordement
01:36:35dans le contexte politique
01:36:37et le scrutin que l'on connait
01:36:39parce que l'occasion est trop belle justement pour que
01:36:41la violence s'exprime
01:36:43parce qu'on a un problème avec la violence
01:36:45on a un problème généralisé, on a des individus
01:36:47je parle même pas de ceux qui commettent les violences
01:36:49mais il y a des individus en France
01:36:51que la politique avance par la violence
01:36:53et qui estiment que la violence est gage de radicalité
01:36:55et que quand, comme moi
01:36:57on dit que si on a de la colère politique
01:36:59qu'on a envie de défendre une cause
01:37:01on peut et on doit le faire autrement que par la violence
01:37:03on nous traite de bourgeois
01:37:05on nous traite de modérés etc
01:37:07alors qu'en fait la non-violence est beaucoup plus radicale que la violence elle-même
01:37:09deuxième dimension du problème, il faut aussi l'avoir
01:37:11on a un pouvoir en place
01:37:13pas que en France, en Europe
01:37:15qui de manière générale
01:37:17ne se met à se remettre en question
01:37:19et à écouter le peuple
01:37:21que s'il y a de la violence, vous vous souvenez pendant les gilets jaunes
01:37:23où il y avait une surdité importante du pouvoir
01:37:25et quand en effet il y avait eu des débordements
01:37:27à l'arc de triomphe etc
01:37:29et bien là le gouvernement avait commencé à reculer
01:37:31c'est évidemment aussi une co-responsabilité
01:37:33ça veut dire si on n'a pas des dirigeants politiques
01:37:35qui sont capables d'écouter des colères
01:37:37quand elles prennent une forme pacifiste
01:37:39et qu'elles ne s'inscrivent pas dans un rapport de force
01:37:41et bien ça pose aussi, si vous voulez, ça légitime
01:37:43ça donne de l'énergie
01:37:45ça donne des arguments
01:37:47pour les partisans de la violence
01:37:49et puis la troisième dimension
01:37:51c'est qu'il ne faut pas croire que la violence
01:37:53c'est de casser des abribus, des commissariats
01:37:55ou d'agresser des individus
01:37:57ça c'est une sorte de vision assez bourgeoise de la violence
01:37:59la violence on la voit aujourd'hui
01:38:01on la voit, si vous voulez, déferlée
01:38:03dans la vie citoyenne
01:38:05et aussi bien d'une très très grande partie
01:38:07de la bourgeoisie cravatée, entre guillemets, bienvenue de sa personne
01:38:09notamment sur les réseaux sociaux
01:38:11ce qu'on appelle la brutalisation du débat
01:38:13dont on parle beaucoup ces jours-ci
01:38:15au lieu de porter leurs idées, au lieu d'exprimer des désaccords
01:38:17tombent avec une facilité très très grande
01:38:19quel que soit leur parti politique, leur horizon idéologique
01:38:21tombent avec une facilité très grande
01:38:23dans l'attaque à Dominem, dans ce qu'on appelle vulgairement
01:38:25les coups sous la ceinture, dans les insultes
01:38:27en déchaînant des vagues de harcèlement
01:38:29tout ça aussi est une forme de violence
01:38:31donc si on fait une photographie
01:38:33très large de la violence
01:38:35on voit que ça ne se résume pas à la poubelle brûlée
01:38:37dans une manifestation, ce qui est déjà grave
01:38:39mais que malheureusement c'est presque devenu une sorte de cadre général
01:38:41de la manière
01:38:43dont fonctionne, ou dysfonctionne plutôt
01:38:45notre vie démocratique
01:38:47Denis Jacob, porte-parole Alternative Police
01:38:49et Connecté avec tout, merci d'avoir accepté notre invitation
01:38:51ce scrutin, ces élections législatives
01:38:531er et 2ème tour
01:38:55sont-elles le prétexte pour provoquer
01:38:57de la violence selon vous ?
01:38:59Bonjour Lionel Rousseau
01:39:01Oui, forcément
01:39:03ce sera un argument
01:39:05supplémentaire pour provoquer de la violence
01:39:07ce qui plus est si le parti
01:39:09politique élu ne correspond pas
01:39:11à ceux qui veulent cette violence
01:39:13alors pour être très
01:39:15pratico-pratique il faut savoir que le renseignement
01:39:17territorial du ministère de l'Intérieur
01:39:19suit plusieurs milliers
01:39:21d'individus d'ultra-gauche
01:39:23et d'ultra-droite
01:39:25les chiffres c'est un peu plus de
01:39:275 000 pour l'ultra-gauche, un peu plus de 2 000
01:39:29pour l'ultra-droite
01:39:31et que bien évidemment
01:39:33quel que soit le résultat
01:39:35déjà demain soir mais surtout
01:39:37au soir du 7 juillet
01:39:39il risque d'y avoir des débordements
01:39:41que ce soit le camp d'extrême-droite
01:39:43ou le camp d'extrême-gauche
01:39:45qui fait partie du Front Populaire
01:39:47qui gagne, nous craignons bien évidemment
01:39:49des débordements et le prétexte
01:39:51d'en découdre avec
01:39:53les forces de sécurité
01:39:55vous savez notamment en matière d'ultra-gauche
01:39:57que leur jeu favori
01:39:59sur une manifestation c'est de venir s'agréger
01:40:01aux manifestants et de s'en
01:40:03prendre directement aux forces de sécurité
01:40:05et je vous l'indique
01:40:07il y a déjà
01:40:09un rassemblement qui est prévu
01:40:11demain soir à partir de 18h30
01:40:13à Nantes à l'appel des syndicats
01:40:15CGT et Sud
01:40:17pour lesquels on craint
01:40:19bien évidemment qu'il y ait un agrégat
01:40:21d'individus d'ultra-gauche
01:40:23qui viennent en découdre avec les forces de sécurité
01:40:25Est-ce que cela veut dire que les forces de l'ordre
01:40:27sont prêtes ? En matière de renseignements
01:40:29vous venez de nous le dire, c'est le cas
01:40:31mais pour pouvoir
01:40:33subvenir à tous ces dangers
01:40:35et il n'y a pas qu'à Paris
01:40:37puisque vous évoquez le nom de Nantes
01:40:39également, est-ce que les forces de police
01:40:41sont suffisamment armées, suffisamment prêtes
01:40:43en tout cas, fortes
01:40:45pour pouvoir intervenir ?
01:40:47Je crois que le message
01:40:49du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:40:51a été clair d'ailleurs sur votre chaîne
01:40:53il y a un dispositif
01:40:55très lourd qui est prévu
01:40:57pour les deux tours des élections
01:40:59législatives, pour l'île de France
01:41:01c'est une vingtaine de compagnies de CRS
01:41:03qui est programmée
01:41:05sans compter les effectifs des unités spécialisées
01:41:07de la préfecture de police, que sont
01:41:09les BAC, les compagnies d'intervention
01:41:11les BRAVEM et en province, bien évidemment
01:41:13qu'un maximum de collègues
01:41:15vont, une nouvelle fois, être
01:41:17mobilisés, alors vous imaginez bien que
01:41:19il y a un petit peu un ras-le-bol de la part de mes
01:41:21collègues qui sont déjà en train de se préparer
01:41:23pour la sécurité des Jeux
01:41:25Olympiques, donc ça rajoute
01:41:27de la mission à la mission qui est
01:41:29déjà prévue, mais on assurera
01:41:31la sécurité et je le
01:41:33dis très clairement Lionel Rousseau sur votre
01:41:35chaîne, quel que soit
01:41:37le parti qui gagnera
01:41:39le 30 et surtout le 7
01:41:41juillet, les policiers
01:41:43appliqueront la loi, rien que
01:41:45la loi, ce sont des policiers
01:41:47républicains et quel que soit le gouvernement
01:41:49demain, nous assurerons
01:41:51la sécurité de notre pays et des
01:41:53Français. D'accord, mais avec une crainte
01:41:55néanmoins qu'il y ait des débordements
01:41:57où vous pensez pouvoir tout anticiper
01:41:59ou endiguer, quel que soit le résultat
01:42:01d'ailleurs. Malheureusement
01:42:03on ne peut pas
01:42:05exclure qu'il y ait des débordements et notamment
01:42:07des débordements au-delà de la
01:42:09sécurisation dont vous avez parlé
01:42:11des quartiers de
01:42:13campagne, des partis politiques
01:42:15et des endroits stratégiques à Paris,
01:42:17on ne peut pas exclure qu'il y ait
01:42:19des débordements dans les
01:42:21quartiers populaires, que ce soit
01:42:23pour la victoire ou l'échec
01:42:25notamment du nouveau
01:42:27front populaire pour lequel
01:42:29les quartiers populaires semblent plutôt
01:42:31orientés vers ce vote.
01:42:33Donc bien évidemment qu'on
01:42:35n'exclut pas une nouvelle fois
01:42:37des débordements et puis
01:42:39je dirais, hasard du calendrier,
01:42:41est-ce que tout cela ne va pas
01:42:43venir s'ajouter ? La commémoration
01:42:45dont vous parliez tout à l'heure
01:42:47des un an de décès
01:42:49du jeune Donald,
01:42:51donc ça plus ça plus ça, oui,
01:42:53on craint des débordements, j'espère qu'il n'y en aura pas
01:42:55et j'espère que les gens seront
01:42:57suffisamment responsables pour ne pas
01:42:59aller brûler, casser, piller,
01:43:01mais malheureusement on ne peut pas l'exclure et les forces
01:43:03de sécurité sont préparées à cela.
01:43:05Je vous parlais de la police mais il y a bien évidemment
01:43:07les forces de gendarmerie mobile
01:43:09et puis il y a quelques milliers de militaires
01:43:11qui sont déjà engagés dans le cadre
01:43:13des Jeux Olympiques et qui pourraient
01:43:15être mobilisés en tant que de besoin
01:43:17si vraiment on avait de graves difficultés
01:43:19le soir du 7 juillet
01:43:21notamment, c'est surtout le 7 juillet
01:43:23qui nous inquiète, le 30,
01:43:25il va y avoir un premier résultat, mais je pense que c'est surtout au 7
01:43:27qu'il faut s'attendre au plus fort
01:43:29probable débordement.
01:43:31Car il aura un résultat définitif le 7 juillet, en effet.
01:43:33Merci Denis Jacob pour toutes ces précisions
01:43:35et merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
01:43:37Amaury Brelé, Denis Jacob a raison,
01:43:39il y a une succession d'événements
01:43:41et le calendrier d'une centrifogue
01:43:43en effet, qui est véritablement
01:43:45problématique.
01:43:47On est à un an des émeutes
01:43:49en effet, suite à la mort
01:43:51de Naël, il y a ce risque
01:43:53de ces législatives que l'on n'avait pas
01:43:55prévues, les Jeux Olympiques
01:43:57qui vont arriver, nous sommes à moins d'un mois
01:43:59des Jeux Olympiques, et puis toute l'insécurité
01:44:01aussi, dont nous avons parlé
01:44:03aujourd'hui ou cette semaine
01:44:05sur l'antenne de CNews.
01:44:07Ca fait beaucoup, peut-être même trop, pour les policiers.
01:44:09Avec un risque accru, en tout cas selon
01:44:11les services de renseignement, concernant l'ultra-gauche
01:44:13d'abord compte tenu des prévisions
01:44:15sondagères, ensuite parce que
01:44:17les militants d'ultra-gauche sont tous
01:44:19légalistes, contrairement à une partie
01:44:21de l'ultra-droite, et ensuite
01:44:23parce qu'ils sont plus nombreux et qu'ils disposent d'un pouvoir
01:44:25de nuisance beaucoup plus élevé, on l'a vu d'ailleurs
01:44:27lors des violences qui ont émaillé
01:44:29les manifestations ces dernières semaines. Et toute la difficulté
01:44:31pour les forces de l'ordre aujourd'hui, c'est
01:44:33à la fois d'assurer la sécurité
01:44:35préventivement, de prévoir ce qui va se passer
01:44:37et en même temps, ils marchent sur des oeufs
01:44:39nous on a très, ça a été confirmé
01:44:41par des sources policières ces dernières semaines
01:44:43il y a eu des instructions qui ont été données
01:44:45par la hiérarchie policière
01:44:47dans certaines villes de France, à Nantes, à Lille
01:44:49et à Paris notamment, de non-intervention
01:44:51lors des manifestations
01:44:53contre l'extrême droite qui ont eu lieu généralement
01:44:55les week-ends. On a demandé
01:44:57aux policiers sur le terrain
01:44:59de limiter leur intervention
01:45:01d'éviter, évidemment, de
01:45:03provoquer, entre guillemets, et que l'étincelle
01:45:05se transforme en incendie.
01:45:07Donc, à nouveau hier soir, ça m'a été
01:45:09confirmé aujourd'hui, il y a eu une opération
01:45:11de police qui a été lancée
01:45:13à Aime, dans le nord, à la suite
01:45:15d'une émeute dans le quartier
01:45:17Schweitzer. L'opération a été annulée
01:45:19au dernier moment sur décision de la hiérarchie
01:45:21policière, je cite, pour ne pas faire de vagues
01:45:23à deux jours de l'élection. Et donc on a laissé
01:45:25l'émeute se dérouler avec la
01:45:27population en plein milieu. En tout cas
01:45:29l'émeute s'est terminée puisque les policiers sont intervenus
01:45:31mais il était prévu une opération de reprise
01:45:33en main du quartier en question
01:45:35avec la présence de renforts. Cette opération
01:45:37a été annulée pour éviter
01:45:39d'embraser la situation.
01:45:41Donc aujourd'hui c'est à la fois un test sécuritaire
01:45:43pour les forces de l'ordre, très clairement
01:45:45à un mois des Jeux Olympiques, et c'est plus
01:45:47globalement un test pour notre démocratie.
01:45:49Et il y a, Caroline Pilastre, énormément de prétextes
01:45:51pour continuer à souffler sur les braises.
01:45:53On va en parler dans quelques instants aussi.
01:45:55Même les syndicats de beaucoup de corps de métier
01:45:57menacent de paralyser le pays.
01:45:59Écoutez, la société
01:46:01elle est tellement fracturée,
01:46:03tellement divisée et haineuse
01:46:05que ça sert de prétexte.
01:46:07Évidemment, cette dissolution
01:46:09n'a rien arrangé à tout ce qui se passe
01:46:11dans notre pays.
01:46:13Et si on prend plus largement
01:46:15à l'international
01:46:17et en Europe, ça n'est pas forcément mieux
01:46:19également. Mais pour en revenir à la France,
01:46:21moi j'ai une énorme pensée, évidemment,
01:46:23pour les forces de l'ordre, pour
01:46:25les riverains, pour également
01:46:27les artisans et les commerçants. N'oublions pas
01:46:29que les soldes ont commencé il y a quelques jours.
01:46:31Ça sera le premier week-end
01:46:33des soldes. Et on connaît la difficulté
01:46:35liée à l'inflation.
01:46:37Et ces commerçants attendent beaucoup,
01:46:39justement, pour refaire
01:46:41un peu leur trésorerie, si je puis dire.
01:46:43Mais c'est vrai que c'est terrible,
01:46:45parce qu'on a la sensation d'être
01:46:47dans un déni de démocratie.
01:46:49Beaucoup de ces individus
01:46:51que vous citiez, que ce soit des syndicats
01:46:53ou des partis politiques,
01:46:55appellent à la désobéissance civile.
01:46:57Et la souhaitent, puisqu'ils vous disent
01:46:59que si on n'arrive pas à prendre le pouvoir par les urnes,
01:47:01on le prendra par la rue.
01:47:03Donc partons de ce postulat,
01:47:05c'est la révolution.
01:47:07Ça n'amènera rien de bon à part
01:47:09creuser un peu plus le fossé
01:47:11entre beaucoup de citoyens
01:47:13à une période où, pour la plupart
01:47:15d'entre nous, on a besoin
01:47:17de paix, on a besoin vraiment
01:47:19de pouvoir débattre.
01:47:21Et on en est arrivé depuis
01:47:23plusieurs années, ça n'est pas nouveau,
01:47:25à ne plus pouvoir le faire.
01:47:27Chacun reste dans sa communauté d'esprit, comme j'ai l'habitude
01:47:29de le dire régulièrement, ou sa communauté
01:47:31religieuse, tellement que les tensions sont
01:47:33fortes. Et pour juste rajouter
01:47:35à ce que tu disais, à mourir,
01:47:37c'est possible que des intermondialistes
01:47:39se greffent et s'agrègent
01:47:41justement à ce mouvement
01:47:43du 7 juillet, parce qu'ils sont extrêmement bien
01:47:45organisés. On va prolonger ce débat dans
01:47:47quelques instants, dans le cadre aussi des
01:47:49menaces de syndicats pour paralyser
01:47:51le pays, ou pour faire grève,
01:47:53notamment pendant les Jeux Olympiques.
01:47:55Mais d'abord, une pause, et on se retrouve dans quelques instants.
01:48:01La dernière partie
01:48:03de votre émission 180 minutes infos
01:48:05week-end sur CNews avec Nathan Devers,
01:48:07Caroline Pilastre et Amaury Brelé.
01:48:09Les débats dans quelques instants, le retour
01:48:11des débats en tout cas, mais d'abord le point
01:48:13information avec Isabelle Piboulot.
01:48:17Coup d'envoi des législatives
01:48:19hors métropole. Les bureaux de vote
01:48:21ont ouvert au Canada. Les ressortissants
01:48:23français vivant sur le continent américain
01:48:25sont appelés aux urnes dès aujourd'hui
01:48:27pour un scrutin historique. Les votes
01:48:29ont également lieu en Ousentie,
01:48:31Saint-Pierre-et-Miquelon, en Guyane
01:48:33ou encore en Polynésie française.
01:48:35En Isère, 4 jeunes, dont
01:48:372 mineurs, ont été mis en examen pour
01:48:39violence en réunion sur la commune
01:48:41de Sessiné-Parisais. Ils sont suspectés
01:48:43d'avoir tendu des guets tapants à des
01:48:45jeunes hommes sur le site de rencontre
01:48:47Coco, fermée mardi. L'affaire
01:48:49remonte à fin 2023.
01:48:51Des victimes se sont faites dépouiller de leur
01:48:53portable, carte bancaire ou bien
01:48:55molester par une bande parfois
01:48:57armée de couteaux. Enfin,
01:48:59le Tour de France a débuté à midi
01:49:01sous le soleil de Florence en Italie.
01:49:03Première étape, Rimini.
01:49:05Tadej Pogacar est annoncé comme grand
01:49:07favori de cette 111e édition.
01:49:09Le Slovène, déjà vainqueur du Giro fin mai,
01:49:11pourrait réaliser un doublé,
01:49:13ce qu'aucun coureur n'a réussi depuis
01:49:15Marco Pantani en 1998.
01:49:17Jeux olympiques obligent. Cette année,
01:49:19l'arrivée du Tour n'aura pas lieu sur les
01:49:21Champs-Elysées, mais à Nice.
01:49:23Merci Isabelle Piboulot.
01:49:25L'information revient à 17h sur
01:49:27CNews pour le début de Punchline
01:49:29dans quelques instants. Mais d'abord, nous continuons à débattre
01:49:31avec nos invités et notamment, on prolonge le débat
01:49:33sur cette insécurité, Nathan Devers,
01:49:35dont on parlait tout à l'heure, avec les difficultés
01:49:37pour les forces de police d'être
01:49:39sur tous les terrains, d'intervenir à la fois
01:49:41sur les Jeux olympiques, les menaces
01:49:43de violences lors des législatives
01:49:45ou encore d'autres
01:49:47manifestations, avec tous ces foyers
01:49:49effectivement de violences qui
01:49:51ne demandent qu'une chose et finalement c'est
01:49:53d'éclater et d'exploser.
01:49:55Et qui vraiment
01:49:57paralysent, parasitent même
01:49:59plutôt, la vie politique.
01:50:01Ce qu'il faut voir,
01:50:03reprenons l'exemple par exemple
01:50:05de l'affaire Nahel, dont nous parlions tout à l'heure.
01:50:07Le jour où la vidéo
01:50:09sort de cette mort
01:50:11terrible, elle suscite
01:50:13dans le pays une indignation
01:50:15très importante. Elle suscite aussi
01:50:17d'ailleurs une prise de conscience
01:50:19qu'il y avait peut-être un problème qui dépassait
01:50:21le cas juste de ce qui était
01:50:23arrivé à Nahel et qu'il fallait réfléchir
01:50:25par exemple sur la loi de
01:50:272017, vous savez sur les conditions
01:50:29dans lesquelles un policier a le droit de
01:50:31tirer en cas de refus d'obtempérer, bref.
01:50:33Il y avait une réflexion qui commençait
01:50:35à grandir, je me souviens même qu'il y avait
01:50:37des commissaires, des individus
01:50:39qui en général, qu'on n'attend absolument pas
01:50:41sur ce genre de position, qui disaient
01:50:43posons-nous la question, réfléchissons, il y a une indignation.
01:50:45Dès lors que les émeutes
01:50:47ont commencé, que s'est-il passé ?
01:50:49Il s'est passé l'inverse. Et d'ailleurs il y a eu
01:50:51un grand moment après de
01:50:53répression, de procès
01:50:55qui ont eu lieu extrêmement vite,
01:50:57d'incarcération immédiate, etc.
01:50:59Et puis globalement,
01:51:01une envie de ne plus poser cette question
01:51:03dans une partie très importante de l'opinion publique.
01:51:05Ce que je cite comme exemple ici,
01:51:07c'est un cas vraiment chimiquement
01:51:09pur où l'usage de la violence
01:51:11se retourne contre la cause
01:51:13qu'elle est censée servir.
01:51:15Et je voulais rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure
01:51:17quand vous parliez de désobéissance civile.
01:51:19Justement, c'est très différent.
01:51:21Le concept de désobéissance civile, il a été inventé
01:51:23par des gens, Soros entre autres choses,
01:51:25qui essayaient de penser une action politique
01:51:27radicale, efficace,
01:51:29qui ne transige pas une seule seconde avec la violence.
01:51:31Alors il y a plein de manières. La grève est une modalité
01:51:33de la désobéissance civile.
01:51:35Soros disait ne pas payer ses impôts.
01:51:37Bon, ça c'est autre chose. Les citines.
01:51:39Si on regarde les causes politiques
01:51:41au cours du XXe siècle
01:51:43qui ont utilisé des modalités
01:51:45pacifistes de désobéissance civile, et je ne parle pas,
01:51:47il y a des gens aujourd'hui en France
01:51:49qui se revendiquent de la désobéissance civile pour avoir
01:51:51des comportements violents. Les soulèvements de la Terre,
01:51:53on avait vu qu'il y a eu de la violence au nom de la désobéissance civile.
01:51:55Mais quand c'est juste de la désobéissance civile,
01:51:57très souvent, ces causes ont fini par
01:51:59triompher, parce que, même pour une raison très simple,
01:52:01c'est qu'elles sont devenues très populaires
01:52:03et que les arguments pour les discréditer ne fonctionnaient pas.
01:52:05Et puis surtout, une fois qu'elles triomphent,
01:52:07elles triomphent, je dirais, dans la noblesse.
01:52:09Elles ne sont pas maculées par
01:52:11l'usage de méthodes qui les ont partiellement discréditées.
01:52:13Or, à l'inverse,
01:52:17même quand elles ont fini par
01:52:19gagner le rapport de force,
01:52:21elles sont toujours, quelque part, je reprends le mot,
01:52:23maculées, salies, sauf
01:52:25si elles font un examen de conscience.
01:52:27Vraiment, je le répète, c'est à mon avis une idée très importante
01:52:29que la non-violence est beaucoup,
01:52:31beaucoup plus radicale, beaucoup moins bourgeoise que la violence.
01:52:33Les syndicats qui menacent
01:52:35de paralyser le pays, de faire
01:52:37grèves, et on va en parler dans
01:52:39quelques instants, avec un sujet,
01:52:41exercent-ils de la désobéissance civile ?
01:52:43Je pense que l'histoire...
01:52:45Et donc, une forme de violence que vous décrivez ?
01:52:47Non, au contraire, je pense que la grève,
01:52:49ça a été inventé précisément
01:52:51pour empêcher la violence. Ça veut dire
01:52:53pour créer un rapport de force, oui, la grève, ça paralyse,
01:52:55oui, la grève, ça bloque, oui, la grève,
01:52:57ça dérange, mais ce n'est pas un rapport
01:52:59de force. C'est une forme de violence, sourde peut-être,
01:53:01mais c'est une forme de violence.
01:53:03Les cas où ça peut tourner à la violence, c'est si, par exemple,
01:53:05on empêchait les pompiers de pouvoir
01:53:07guérir des individus ou des gens d'accéder
01:53:09aux maternités, mais si ça reste
01:53:11un blocage, aussi pénible soit-il,
01:53:13si ça empêche les individus de partir en vacances,
01:53:15d'aller au travail, etc., c'est un blocage,
01:53:17c'est un rapport de force, mais précisément,
01:53:19ça indique le risque
01:53:21de violence. La perspective des JO,
01:53:23des vacances, les touristes qui risquent de venir
01:53:25en France, et notamment dans la capitale, à Paris,
01:53:27problématique avec des agents
01:53:29de sécurité qui étaient en grève hier pour protester
01:53:31contre leurs conditions de travail. Lancée
01:53:33par la CFDT, cette journée de mobilisation
01:53:35pourrait ne pas être la dernière.
01:53:37Le syndicat appelle à d'autres journées de grève
01:53:39pendant les Jeux Olympiques.
01:53:41Les explications de Michael Dos Santos.
01:53:43Nouvelles menaces sur
01:53:45les Jeux Olympiques et Paralympiques.
01:53:47Alors que la sécurité est un enjeu
01:53:49majeur, plusieurs agents pourraient cesser
01:53:51leur activité pendant la compétition.
01:53:53Pour protester contre leurs conditions
01:53:55de travail, des salariés du privé
01:53:57appellent à faire grève, cette date
01:53:59comprise entre le 28 juillet
01:54:01et le 8 septembre. Un coup
01:54:03dur à l'heure où l'objectif de recrutement
01:54:05n'est toujours pas rempli, selon le préfet
01:54:07d'Ile-de-France.
01:54:09Les personnes ont été embauchées ou sont en cours
01:54:11de lettres. Il en reste mille à trouver.
01:54:13Je reste confiant dans la capacité à atteindre
01:54:15cet objectif. Ces agents de
01:54:17sécurité reprochent aux organisations
01:54:19patronales de ne pas avoir respecté
01:54:21leurs engagements. Parmi leurs revendications,
01:54:23la revalorisation des salaires,
01:54:25la majoration des heures de nuit
01:54:27ou encore celles effectuées le dimanche.
01:54:29Une manière de réduire la pénibilité
01:54:31du métier. Pour autant,
01:54:33cet énième mouvement social divise
01:54:35les Français. Est-ce qu'il n'y aurait pas
01:54:37quelques limites à mettre pour des enjeux majeurs comme ça ?
01:54:39Faire ça au JO, c'est un peu profiter
01:54:41du moment pour faire passer
01:54:43ce qu'ils veulent. Les syndicats, ils ont du pouvoir
01:54:45quand ils cassent les pieds aux gens.
01:54:47S'ils font les grèves après,
01:54:49ça n'intéresse personne.
01:54:51Pour les JO, il faut qu'on
01:54:53essaye de faire le mieux possible
01:54:55pour les sportifs et pour toutes
01:54:57les personnes qui viennent les entourer.
01:54:59Pendant les JO, moi, personnellement,
01:55:01je ne trouve pas ça correct.
01:55:03La CFDT dit avoir négocié
01:55:05jusqu'au bout pour tenter d'éviter la grève.
01:55:07Un mouvement social qui pourrait
01:55:09impacter le dispositif de sécurité
01:55:11sur le terrain, mais aussi dans les
01:55:13aéroports.
01:55:15Et c'est la double peine à Moray-Brelé parce que là, on ne parle
01:55:17pas uniquement de paralyser les pays
01:55:19ou d'empêcher des voyageurs
01:55:21de prendre le train ou de prendre
01:55:23un RER pour se rendre sur un site olympique.
01:55:25On parle de la sécurité.
01:55:27Et on sait bien que Paris et les JO
01:55:29sont une cible
01:55:31éventuelle
01:55:33pendant la période de cet été.
01:55:35Donc si on a des agents de sécurité qui font grève,
01:55:37on fait comment ?
01:55:39C'est le désastre annoncé. On voit bien que chaque profession
01:55:41qui est liée à l'organisation
01:55:43au sens large des JO
01:55:45utilise la période actuelle par opportunisme
01:55:47pour essayer d'obtenir
01:55:49quelques avantages ou privilèges
01:55:51supplémentaires. Il y a quand même
01:55:53une vraie question concernant les agents
01:55:55de sécurité, la question de leur fiabilité.
01:55:57On sait que le ministère de l'Intérieur procède depuis déjà
01:55:59de nombreux mois à une vérification.
01:56:01Il les passe un par un au TAMI
01:56:03pour vérifier s'ils ont des antécédents
01:56:05évidemment judiciaires ou
01:56:07s'ils ont pu être radicalisés sous une forme
01:56:09ou sous une autre, avec un risque
01:56:11que l'un d'eux, s'il passait le TAMI,
01:56:13puisse commettre des violences
01:56:15ou pire encore. Donc il y a une vraie question de fiabilité.
01:56:17D'autant plus que l'on sait qu'une partie
01:56:19de nos forces de l'ordre aujourd'hui, alors qu'elles sont
01:56:21toutes surmobilisées pour cet événement,
01:56:23sont aujourd'hui dispersées
01:56:25notamment à l'autre bout du monde.
01:56:27Je pense à la Nouvelle-Calédonie
01:56:29où vous avez 30% des gendarmes mobiles
01:56:31des effectifs de gendarmes mobiles qui sont là-bas.
01:56:33À Mayotte aussi, vous avez une partie
01:56:35de nos forces de l'ordre. Donc il y a vraiment
01:56:37utilité à ce que l'on puisse
01:56:39mobiliser un maximum de personnes pour assurer la sécurité
01:56:41des JO. On sait qu'on a aussi
01:56:43même dû recruter des étudiants,
01:56:45même des retraités.
01:56:47Il y a les policiers espagnols
01:56:49et même d'autres pays étrangers qui aujourd'hui
01:56:51vont venir en France dans les prochaines semaines
01:56:53pour participer aussi à la sécurisation
01:56:55des jeux.
01:56:57C'est évidemment
01:56:59très inquiétant, surtout quand on sait que la menace
01:57:01terroriste est plus globalement
01:57:03sécuritaire concernant cet événement
01:57:05sportif et les 15 millions
01:57:07de touristes qui sont annoncés à Paris
01:57:09est grande. Je pensais qu'Aurélien Pilastre
01:57:11sans doute naïvement
01:57:13que tout avait été réglé et négocié
01:57:15entre les syndicats et l'État.
01:57:17Sur les menaces de grève éventuelles, parce que là on parle
01:57:19de la sécurité,
01:57:21mais on peut parler
01:57:23aussi des menaces de grève,
01:57:25des conducteurs
01:57:27de train ou de transport en commun
01:57:29notamment. Apparemment non,
01:57:31Lionel, chacun essaie de tirer sa carte
01:57:33de son jeu, mais moi je ferais
01:57:35quand même la part des choses et je me ferais l'avocat du diable
01:57:37parce que les agents de sécurité, on les entend
01:57:39rarement, contrairement aux autres secteurs
01:57:41comme celui de la RATP et de la SNCF
01:57:43pour lesquels c'est quand même une récurrence
01:57:45et qui nous enquiquinent
01:57:47durant les périodes scolaires,
01:57:49les périodes estivales.
01:57:51On le sait bien, mais si ces gens-là
01:57:53ne demandent pas
01:57:55les choses maintenant,
01:57:57qu'on ne les entende pas en termes de revendications
01:57:59n'ont potentiellement pas
01:58:01gain de cause, ça n'est pas après les JO
01:58:03forcément qu'ils vont
01:58:05monter au créneau.
01:58:07C'est un sujet majeur, puisque
01:58:09effectivement nous sommes en alerte vers
01:58:11millions. Potentiellement on parle
01:58:13et je ne nous le souhaite pas bien évidemment
01:58:15mais d'un attentat qui
01:58:17aurait lieu durant également
01:58:19cette période. Rajoutez à ça
01:58:21tout ce dont on parlait, ce qu'on évoquait précédemment
01:58:23les émeutes,
01:58:25la haine sociétale, les résultats
01:58:27des élections la semaine prochaine,
01:58:29c'est un gloubi-boulga insécuritaire
01:58:31qui à mon avis
01:58:33n'augure rien de bon. Quant à la sécurité,
01:58:35effectivement il y a eu
01:58:37des formations, il y a eu plus
01:58:39d'effectifs demandés, avec un
01:58:41appel à l'international.
01:58:43Comme tu le disais, il y aura des policiers
01:58:45européens qui vont venir prêter
01:58:47main forte à la France, et pour cause,
01:58:49ce qu'on ne pourra pas faire seul,
01:58:51vu le monde entier
01:58:53qui va débarquer chez nous,
01:58:55mais c'est très inquiétant, parce que
01:58:57tout le monde essaye de se faire entendre
01:58:59à une période où
01:59:01normalement on devrait être dans une émulation.
01:59:03Je vous le redis,
01:59:05concernant ces agents
01:59:07de la sécurité, je peux
01:59:09entendre leurs revendications à l'instant T,
01:59:11j'ai beaucoup plus de mal concernant la RATP
01:59:13et la SNCF. On peut entendre finalement
01:59:15toutes les revendications, parce que
01:59:17dans ce cas-là, avec
01:59:19la perspective des Jeux Olympiques, les syndicats
01:59:21sont en position de force. Ils ont
01:59:23un levier extraordinaire en disant, attendez, il y a les Jeux
01:59:25Olympiques, nous n'avons pas suffisamment de
01:59:27moyens, les conditions ne sont pas respectées,
01:59:29donc c'est la grève.
01:59:31C'est ce que disait une dame dans le micro-trottoir,
01:59:33les syndicats ont du pouvoir quand ils nous cassent les pieds.
01:59:35Ça sert littéralement à ça, les syndicats.
01:59:37Il n'y a pas de bon sentiment en politique. S'ils
01:59:39commençaient à faire des grèves, ou à faire des menaces
01:59:41de grève, en effet je suis tout à fait d'accord
01:59:43avec ce que vous avez dit, au lendemain des Jeux Olympiques,
01:59:45bien évidemment qu'ils ne seraient pas écoutés.
01:59:47Souvenez-vous que quand
01:59:49Emmanuel Macron est élu en 2017,
01:59:51à un moment il était rue
01:59:53Saint-Honoré, et il n'avait pas vu qu'il y avait un micro,
01:59:55et il parlait à un de ses conseillers,
01:59:57ma rencontre avec le syndicat s'est très bien passée,
01:59:59puisque je ne leur ai rien dit.
02:00:01C'était une petite gaffe qui en disait
02:00:03très très long. Donc à partir de là, c'est en effet
02:00:05normal, on parle en permanence du fait que
02:00:07il y a en France une préoccupation
02:00:09massive et légitime liée
02:00:11au pouvoir d'achat, liée à la
02:00:13crise de sens aussi dans le monde du travail,
02:00:15c'est-à-dire pas seulement la pénibilité
02:00:17mais des métiers dont les conditions
02:00:19matérielles se précarisent de plus
02:00:21en plus. Alors je ne connais pas précisément la situation
02:00:23de ces agents de sécurité, mais très souvent
02:00:25quand des services sont privatisés,
02:00:27eh bien aussi les conditions de travail
02:00:29se dégradent, plus d'horaire, moins de paiement,
02:00:31moins de droit, moins de sécurité, que dans ces conditions
02:00:33des gens veuillent faire entendre
02:00:35leur voix, c'est en effet important.
02:00:37Parce que j'ai tout l'honneur, quand une démocratie
02:00:39organise un événement comme les Jeux Olympiques, quand la Chine
02:00:41organisait ça, ils pouvaient faire des répressions
02:00:43sur tous leurs opposants et d'ailleurs
02:00:45c'était la honte
02:00:47à l'international. Quand une démocratie le fait,
02:00:49elle doit, si vous voulez, essayer de montrer
02:00:51la vitrine de la meilleure image d'elle-même
02:00:53sur le moment, mais pour ce faire
02:00:55elle doit utiliser des outils démocratiques.
02:00:57Et d'ailleurs c'est peut-être le lien, à mon avis, avec ce qu'on disait
02:00:59tout à l'heure sur la violence, si on veut vraiment condamner
02:01:01la violence, il ne faut pas se contenter de dire que la violence
02:01:03ce n'est pas bien. Quand on dit ça, on a raison,
02:01:05mais on n'a absolument rien dit. Il faut aussi essayer de faire
02:01:07en sorte que les conditions de la violence
02:01:09que vous parliez tout à l'heure, je crois, de climat,
02:01:11que le climat de pré-violence, cette sorte
02:01:13d'électricité statique diminue
02:01:15et évidemment que ça va de pair avec
02:01:17le fait de penser aux conditions de vie
02:01:19des travailleurs dans le pays.
02:01:21J'aimerais qu'on termine cette émission avec une autre réjouissance
02:01:23des Jeux Olympiques, on en a beaucoup parlé, on va
02:01:25continuer à en parler, puisque les voies
02:01:27des JO 2024, ce qu'on appelle la voie ou les voies
02:01:29olympiques, qui sont notamment
02:01:31situées sur le périphérique parisien et sur
02:01:33plusieurs autoroutes, vont être activées
02:01:35à partir du 1er juillet, le 1er juillet c'est lundi
02:01:37si je ne m'abuse, il sera interdit
02:01:39d'emprunter notamment, sauf
02:01:41autorisation spéciale, ces axes-là.
02:01:43Explication de Mathieu Devese et d'Olivier Gangloff.
02:02:07C'est déjà compliqué de se déplacer
02:02:27donc ça sera encore plus compliqué
02:02:29et moi je ne suis pas trop pour.
02:02:31Moi je suis tout à fait favorable
02:02:33à ce que pendant les JO, les voies soient
02:02:35réservées aux athlètes
02:02:37et qu'il y ait beaucoup de civisme qui se fasse
02:02:39de ce côté-là. Avoir des voies réservées
02:02:41à chaque usage
02:02:43je pense que ça peut être rapidement
02:02:45invivable. On subit,
02:02:47malheureusement on subit. On s'est
02:02:49habitués à être résignés donc voilà.
02:02:51Des caméras avec lecture de plaque ont été
02:02:53installées pour verbaliser les contrevenants
02:02:55qui s'exposent à une amende de
02:02:57135 euros. Ces voies pourraient
02:02:59devenir des voies de covoiturage
02:03:01après les JO.
02:03:03Des JO dans leur configuration
02:03:05qui démarre donc lundi
02:03:07pour embêter les
02:03:09parisiens notamment à Moribor. Oui c'est très bien
02:03:11évidemment d'avoir pensé aux sportifs et aux millions de
02:03:13touristes qui vont arriver à Paris mais je déplore
02:03:15quand même que la mairie et les organisateurs
02:03:17aient oublié les parisiens et les
02:03:19franciliens. On a l'impression qu'ils sont déjà laissés
02:03:21pour la circulation, je pense
02:03:23aux commerçants et même aux parisiens
02:03:25lambda qui ont du mal
02:03:27à... ce sera l'enfer pour circuler
02:03:29dans Paris dans quelques semaines.
02:03:31Il aurait fallu penser à eux davantage.
02:03:33Une phrase de conclusion Nathan Devers.
02:03:35Quand on reste à Paris l'été pour travailler
02:03:37on a au moins en général une petite consolation
02:03:39c'est que Paris est tranquille, qu'il y a moins de circulation
02:03:41qu'il y a moins d'embouteillage. Là ça va être encore pire que
02:03:43l'année et en plus on va devoir rester travailler.
02:03:45Vous nous parlez de vous là. Ah oui oui bien sûr.
02:03:47C'est votre cas perso. Paris au mois d'août.
02:03:49Vous restez à Paris, Paris au mois d'août, la chanson d'Aznavour
02:03:51ça ne sera pas exactement cela.
02:03:53Merci de nous avoir accompagnés. Dans quelques
02:03:55instants c'est Olivier de Pierre-Enflec et toute son équipe
02:03:57c'est Punchline sur CNews et on
02:03:59se retrouve demain évidemment à 14h dans 180.
02:04:01Bonne soirée.

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