Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, c'est News en direct pour 180 minutes info week-end avec une lourde actualité, vous le savez, nos invités pour échanger, pour en parler.
00:00:10 Pierre Lelouch, bonjour, ravi de vous accueillir. Il y a également Amaury Brelet et Harold Eman.
00:00:15 Soyez les bienvenus et immédiatement nous prenons la direction de Moscou où Vladimir Poutine, après l'attentat qui a frappé la ville et qui a tué notamment 115 personnes,
00:00:25 bilan provisoire pour l'instant, le président russe donc qui vient de s'exprimer et on l'écoute tout de suite.
00:00:30 Tous ceux qui ont été blessés sont soignés. Je suis persuadé que les médecins vont faire tout leur possible et leur impossible pour les sauver.
00:00:45 Un mot de remerciement particulier à tous ceux qui ont sauvé et ont tout fait pour sauver les vies, pour sortir les blessés de l'incendie, pour éviter les pertes supplémentaires.
00:01:08 Je ne peux pas ne pas parler du soutien de la part des Russes qui ont épaulé les sapeurs-pompiers, les infirmiers qui ont tout fait pour aider les blessés.
00:01:26 Eh bien, l'aide nécessaire sera accordée à tout le monde, à toutes les familles qui ont énormément souffert ou blessé. J'exprime mes condoléances les plus profondes à tous ceux qui ont perdu leurs proches.
00:01:46 Le pays entier est en deuil et pleure à vos côtés. Le 24 mars est annoncé la journée du deuil national. La ville de Moscou, la région de Moscou et dans d'autres régions,
00:02:08 on découvre effectivement des mesures de prévention pour éviter tout récidive. En ce qui concerne l'enquête, je peux vous dévoiler les éléments provisoires.
00:02:27 Les 4 saillants ont été trouvés. Tous ceux qui ont tiré sur les civils ont été arrêtés. Ces personnes dirigeaient vers l'Ukraine et, selon nos informations,
00:02:46 ces personnes ont été censées traverser la frontière avec l'Ukraine. Au total, 11 personnes ont été arrêtées. Les services d'enquête et les services de force de l'ordre sont à pied d'oeuvre pour pouvoir trouver les éléments concernant les personnes qui seraient impliquées dans la livraison des armes.
00:03:12 Je répète, les services d'enquête et les services de force de l'ordre vont tout faire pour élucider les éléments de cet acte terroriste. C'est un assassinat de masse préparé délibérément.
00:03:33 Les criminels sont venus pour tirer sur nos citoyens, pour tirer délibérément sur nos enfants. Lorsqu'à l'époque, un jour, c'était le cas des nazis, lorsqu'il y a eu des executions,
00:03:55 tous les commanditaires, tous les exécutants seront punis de façon stricte, peu importe qui seront ces personnes. Je répète, tous ceux qui ont épaulé les terroristes, tous ceux qui ont préparé ces actes terroristes contre notre peuple seront punis.
00:04:19 Nous connaissons la menace terroriste et je compte sur la coopération mutuelle avec tous les pays qui partagent notre sentiment. Je vous appelle à s'unir pour lutter contre le terrorisme international dans toutes ses formes.
00:04:39 Les terroristes et les assassins qui peuvent avoir toute citoyenneté possible n'ont aucun avenir et seront punis. J'appelle tous nos combattants et tous nos citoyens à s'unir, à rester ensemble, soudés.
00:05:04 Je crois qu'on va rester soudés, on va se rallier parce que rien ne peut faire vaciller la Russie. Personne n'arrivera à ébranler notre peuple multinational.
00:05:21 La Russie a souvent fait face à des défis quasiment insurmontables, mais a toujours réussi à les surmonter et ce sera le cas maintenant aussi.
00:05:36 Vladimir Poutine, le président russe dont la prise de parole était très attendue depuis hier soir avec cet attentat qui a frappé la capitale russe, Moscou, dans cette salle de concert.
00:05:46 115 personnes tuées, plus d'une centaine blessées, bilan provisoire bien sûr et attentat qui a été revendiqué par l'Etat islamique. On va en parler tout au long de l'après-midi à plusieurs reprises évidemment.
00:05:57 Mais d'abord Harold Eman, que faut-il retenir de cette prise de parole du président Poutine ? Peut-être l'orientation de l'enquête qui prend la direction de l'Ukraine ?
00:06:08 Parfaitement, le président russe n'a même pas mentionné l'Etat islamique. Donc cette piste-là, dès le début, a été cartée ou sous-évaluée.
00:06:20 Et on s'oriente bien sûr sur une complicité ukrainienne sans que Vladimir Poutine accuse directement l'Etat ukrainien.
00:06:31 Mais il y a des complicités et que les terroristes se dirigeaient vers la frontière où leur était réservé un point de passage.
00:06:43 C'est un petit peu bande dessinée tout ça parce que comment traverser un pays en guerre quand vous avez toute la police à vos trousses, dans plusieurs voitures, avec des portraits ?
00:06:59 Ce n'est pas une frontière ouverte comme une passoire. Mais c'est ce qui est avancé et donc on voit clairement que l'Ukraine nazie est impliquée dans cette affaire par Vladimir Poutine.
00:07:14 L'Ukraine nazie c'est ce que dit Vladimir Poutine.
00:07:16 Il n'a pas dit Ukraine.
00:07:18 Oui, mais il a fait l'association d'idées. Il parle de l'Ukraine et après il parle des agissements des nazis.
00:07:24 Ce n'est pas la première fois d'ailleurs qu'il associe les deux dans son discours.
00:07:27 Mais l'Ukraine ne figure pas dans ce qu'il a dit.
00:07:30 Si, l'Ukraine figure dans le discours.
00:07:32 La frontière.
00:07:34 On va en parler. Il y a la sémantique évidemment. Terminez votre propos.
00:07:39 Donc, lui qui se moquait il y a trois jours de la mise en garde américaine, il disait c'est pour déstabiliser la Russie.
00:07:49 Aujourd'hui, il dit l'attentat vise à déstabiliser la Russie.
00:07:55 Donc, on ne comprend pas où il va sur le plan purement logique.
00:08:00 Si on aligne ces déclarations, on ne sait pas ce qu'il pense.
00:08:03 On marque une pause. On se retrouve dans quelques instants pour parler plus largement de cette déclaration.
00:08:07 On revient également avec notre correspondant à Moscou et des témoignages également d'habitants moscovides sur cet attentat qui a frappé la Russie hier avec Pierre Lelouch, Amaury Brelet et Harold Iman.
00:08:19 A tout de suite sur CNews.
00:08:22 Retour sur le plateau de CNews 180 minutes info week-end avec Pierre Lelouch, Amaury Brelet et Harold Iman.
00:08:31 Vous avez entendu sur notre antenne il y a quelques instants, juste avant la publicité, les déclarations.
00:08:35 La première déclaration de Vladimir Poutine, le président russe, après l'attentat qui a frappé Moscou, la capitale de son pays.
00:08:42 115 morts pour l'instant, je le rappelle, bilan provisoire.
00:08:44 Et l'Etat islamique qui a revendiqué cet attentat avec notamment Pierre Lelouch, le président Poutine, qui semblait donner une orientation pour l'arrestation de 4 des personnes qui auraient perpétré cet attentat près de la frontière ukrainienne.
00:09:00 Et ça, son importance, les mots ont du sens.
00:09:03 - On ne sait pas comment il va se sortir de là, mais ce qu'on peut dire, c'est que lui qui vient d'être réélu avec un score pharaonique 87%, je crois qu'il est juste 10 points en dessous de Stéphane Bern, mais c'est quand même pas mal à 87%.
00:09:20 Non, c'est une incidente.
00:09:22 - Pour redevenir très sérieux, Poutine vient d'être réélu, il est au milieu d'une guerre, et normalement dans le pays où il est garant de la sécurité, qu'est-ce qu'on voit ?
00:09:34 On voit qu'il est doublement humilié, humilié parce que les Américains ont prévenu le 7 mars et que lui-même a répondu, là sous les yeux sont communiqués du 19 mars, donc 3 jours avant l'attentat.
00:09:48 Il dit "c'est un chantage éhonté de la part des Américains qui vise à intimider et à déstabiliser notre société".
00:09:56 Voilà ce que dit Poutine lui-même 3 jours avant l'attentat, ce qui est quand même problématique.
00:10:02 Ensuite, il y a l'attentat lui-même, le fait que les lieux où ce grande concentration humaine n'était pas protégée, par des gens armés nullement, donc ils ont pu rentrer, ils ont pu non seulement entrer, ils ont incendié et ils sont partis.
00:10:18 Et quand on connaît un peu Moscou, il y a une espèce de grand, grand, il y a plusieurs périphériques, mais là on est dans le périphérique vraiment extérieur, après il y a une route, et sur cette route ils ont pu en effet faire 400 km sans que rien leur arrive, jusqu'à ce qu'ils arrivent à Brians, ce qui est quand même là aussi pas terrible.
00:10:36 Donc on a des services de renseignement russes dont on ne peut pas dire qu'ils se soient parfaitement illustrés.
00:10:42 Toute l'opération ukrainienne a été montée sur l'idée que tout ça serait réglé en 3 jours, que ce serait comme en Crimée, que l'armée ukrainienne se rendrait, que Zelensky serait éliminé immédiatement, c'est tout l'inverse qui s'est produit.
00:10:54 C'est les américains qui avaient les infos et pas les russes, et là les américains les préviennent qu'il va y avoir un attentat terroriste, et non seulement ils ne réagissent pas, ils les accusent, et là ils se retrouvent dans cette situation.
00:11:06 Alors comme on est dans une guerre qui est extrêmement vicieuse, c'est une guerre civile, il n'y a rien de pire que les guerres civiles, ils peuvent être tentés de botter vers la solution, le commanditaire ukrainien, ils peuvent.
00:11:24 D'autant que les ukrainiens ont commis des attaques à l'intérieur du territoire russe, il y a plusieurs personnes qui ont été assassinées, il y a l'histoire du gazoduc aussi qui leur revient, même s'ils ont ensuite accusé les russes.
00:11:36 Mais de l'autre côté il y a tout un passif de la Russie dans le monde musulman, depuis longtemps, depuis la conquête du Caucase par les tsars, jusqu'à la guerre d'Afghanistan, passant par la guerre de Tchétchénie que Poutine a organisée en 99.
00:11:52 - Le milieu de l'Afghan qui est accusé de l'islamisme. - Il y a plein de raisons pour lesquelles des mouvements islamistes radicaux pourraient s'en prendre à la Russie.
00:12:02 Les islamistes ils ne se distinguent pas entre les russes, les américains, les occidentaux, tout ça c'est le monde des couffards, des mécréants, et donc il faut les tuer.
00:12:12 Et il y a un gros contentieux entre la Russie et le monde musulman qu'on va retrouver d'ailleurs en Afrique, au Niger, au Mali, au Tchad, où ils essayent de s'implanter.
00:12:23 - On va aller faire le point avec nos correspondants à Moscou pour retrouver notamment notre correspondant Igor Karachenko qui est en direct, merci d'être avec nous sur place sur CNews, dans un pays qui est encore dans un état de choc.
00:12:39 Après la déclaration de Vladimir Poutine il y a quelques minutes, mais depuis les attentats qui ont frappé Moscou hier soir.
00:12:45 - Bonsoir à toutes et à tous, en effet ici on peut dire qu'il y a l'état d'esprit de choc qui règne actuellement, il y a la tristesse bien évidemment.
00:13:00 Pourquoi ? Eh bien tout simplement il faut juste jeter un coup d'œil sur le bilan de cette tragédie vraiment inouïe pour Moscou et d'ailleurs pour toute la Russie depuis ces dernières années.
00:13:12 On a bien appris que c'est donc l'attaque terroriste la plus sanglante après tout juste l'attaque terroriste après le soudage de Guiseland.
00:13:22 On a déjà dépassé par le nombre de victimes la prise d'otages dans le théâtre de Dubrovka en 2002.
00:13:29 Je tiens donc à vous donner les toutes dernières informations.
00:13:33 Quant au bilan, il y a 143 personnes tuées lors de cette attaque terroriste et il y a plus de 120 blessés, d'ailleurs plusieurs enfants.
00:13:47 Il y a une dizaine de personnes qui restent dans un état grave, donc on peut vraiment comprendre cet état de choc.
00:13:54 D'ailleurs on a eu l'occasion de parler à certaines personnes qui sont vraiment sous le choc.
00:14:00 On peut dire qu'il y a une ambiance remplie de tristesse ici à Moscou.
00:14:07 D'ailleurs tout juste derrière moi vous voyez les affiches qui sont partout dans la ville de Moscou.
00:14:13 Il y a une bougie sur fond noir avec la date de cette attaque barbare, mais donc avec les messages de condoléances.
00:14:21 Mais à part ces sentiments de tristesse, il y a aussi une forte mobilisation du peuple russe face à cette tragédie.
00:14:32 Il y a beaucoup de personnes qui viennent toujours sur le lieu de tragédie et qui demandent s'il y a quelqu'un qui a besoin d'aide.
00:14:39 Le taxi reste gratuit dans cette zone.
00:14:43 Il y a tous les services d'urgence qui travaillent sur place de cette tragédie.
00:14:48 D'ailleurs le gouverneur de la région de Moscou est arrivé sur place.
00:14:53 Il a inspecté les lieux et il a vu lui-même tout ce qui est resté après cette attaque terroriste.
00:15:00 Il a dit devant les caméras que peut-être le bilan de cette tragédie va s'alourdir.
00:15:06 Oui, très vraisemblablement. Merci pour ces précisions.
00:15:09 Vous parlez donc d'un bilan de 143 morts.
00:15:11 Pour l'instant le bilan officiel vu de France, évidemment, est par rapport aux dépêches et les agences officielles.
00:15:16 Il reste pour l'instant à 115 morts.
00:15:19 Mais il est fort probable, malheureusement, que ce bilan va s'alourdir aussi bien en termes de décès qu'en termes de blessés.
00:15:25 Nous restons connectés avec Moscou et nous retrouvons Elvira Voskerenkaya,
00:15:30 jacquiée géopoliticienne, habitante de Moscou.
00:15:32 Merci d'avoir accepté notre invitation et d'être en direct dans notre émission ce soir.
00:15:36 Comment avez-vous vécu la soirée d'hier et dans quel état mental êtes-vous quelques heures après cet attentat très violent ?
00:15:46 Ecoutez, bonjour. Hier soir on a appris tous cette nouvelle.
00:15:52 Je dirais que c'est une barbarie sauvage.
00:15:57 C'est le terrorisme, l'arme des faibles et des perdants qui a eu lieu au cœur de la Russie, en capitale russe, à Moscou.
00:16:10 Oui, il y a énormément de blessés, il y a énormément de morts.
00:16:14 Il y a les enfants parmi les blessés.
00:16:19 Mais j'aimerais mettre le poids sur le fait qu'utiliser ce genre de choses,
00:16:26 donc le terrorisme contre le peuple russe, c'est de ne pas connaître l'âme russe.
00:16:36 Le peuple russe est très uni, très patriot de son pays, de son président.
00:16:43 Donc ce qui est arrivé hier soir dans la salle à Krokus a fait que réunir encore les Russes tous ensemble.
00:16:53 C'est une solidarité qu'on constate maintenant à Moscou.
00:16:57 Il y a des gens qui courent, qui apportent les fleurs sur place.
00:17:01 Il y en a qui vont dans les hôpitaux, qui donnent leur sang aux victimes.
00:17:05 Il y en a qui proposent l'aide financière.
00:17:08 C'est une trade vraiment extraordinaire.
00:17:13 Qu'est-ce que je voulais dire encore ?
00:17:18 Oui, j'aimerais quand même revenir sur le poids que j'ai entendu juste avant moi un monsieur,
00:17:23 je ne parlais pas du nom de famille, qui disait que comment ça se fait que les salles de spectacles de Paris
00:17:29 ne sont pas gardées, etc.
00:17:32 J'aimerais dire qu'il y a des gardes, mais comme dans chaque capitale civilisée du monde,
00:17:38 dans les endroits culturels, les gardes ne sont pas armés avec des armes lourdes.
00:17:44 Donc quand les terroristes sont arrivés, ils ont abattu les gardes sur place qui avaient des pistolets paralysants,
00:17:53 rien d'autre, dans les mains, ils les ont abattus, ils sont rentrés dans la salle,
00:17:57 ils ont ouvert le feu sur les innocents, sur toutes les personnes, sur les enfants,
00:18:04 et après avec eux, ils avaient les bidons de l'essence qu'ils ont versé partout,
00:18:11 et bien évidemment, comme on voit sur les images, ils ont provoqué en plus une incendie.
00:18:16 D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, j'aimerais dire qu'à Paris, je ne me souviens plus dans laquelle salle,
00:18:22 mais il y avait aussi l'attentat terroriste.
00:18:27 Vous faites allusion aux bataclans.
00:18:29 Mais juste une question pour conclure avec vous.
00:18:32 Vous nous dites que la population russe, évidemment, est très choquée,
00:18:35 mais semble s'être unifiée encore plus autour de ce drame qui touche le pays.
00:18:41 Cela veut dire que le régime de Vladimir Poutine n'est pas déstabilisé, il n'est pas fragilisé par cette attaque ?
00:18:47 Ce n'est pas le régime, mettez-vous bien ça en tête.
00:18:51 Monsieur Vladimir Poutine est la Russie, est le peuple russe.
00:18:57 On l'adore et on le soutiendra toujours.
00:19:00 C'est la seule légère mondiale qui existe.
00:19:03 J'espère qu'on ne m'a pas coupée en direct.
00:19:08 Merci pour l'image de notre président.
00:19:11 Merci de nous avoir accompagnés, merci de votre témoignage, et bon courage évidemment à Moscou.
00:19:17 Par rapport à l'enquête, vous disiez Pierre Lelouch ?
00:19:19 Je me demandais si c'était l'Ukraine qui était à l'origine.
00:19:22 Peut-être que nous connaissons la réponse avant de lui poser cette question,
00:19:25 mais elle n'a pas les éléments très vraisemblablement pour pouvoir y répondre.
00:19:28 Elle a un point de vue en tout cas sur l'âme russe et sur l'Union russe, on l'a bien compris.
00:19:33 Je pense que les téléspectateurs l'ont noté également.
00:19:35 Alors où en est l'enquête ?
00:19:37 Il y a une enquête, il y a eu des failles dans la sécurité, c'est incontestable, hier,
00:19:43 même si en effet dans les salles de spectacle, peut-être qu'il n'y a pas d'armement lourd,
00:19:47 mais il y a tout de même une véritable sécurité.
00:19:49 C'était le cas aussi au Bataclan, puisque notre invité il y a quelques instants, il faisait allusion.
00:19:53 On va retrouver Célia Barotte pour évoquer les assaillants, puisque Célia, vous êtes en direct avec nous.
00:19:59 Célia Gruyère, pardonnez-moi, on vous retrouve, puisque Vladimir Poutine
00:20:04 expliquait tout simplement que les quatre assaillants, que quatre assaillants avaient été arrêtés.
00:20:10 Alors oui, exactement.
00:20:11 Alors en fait, il y a onze personnes qui ont été arrêtées après la nuit de recherche,
00:20:17 et parmi elles, quatre seraient en fait les terroristes qui sont directement impliqués
00:20:23 dans l'attentat de cette salle de concert de la banlieue de Moscou.
00:20:26 Attentat qui a d'ailleurs été revendiqué par l'État islamique.
00:20:31 Les services de sécurité russes, et même Vladimir Poutine tout à l'heure,
00:20:35 qui l'a redit, ont également précisé que les suspects auraient des contacts en Ukraine
00:20:42 et comptaient même y fuir après l'attaque.
00:20:45 Certains d'entre eux ont d'ailleurs été arrêtés dans la région russe de Bryansk,
00:20:51 région qui se trouve à la frontière avec l'Ukraine,
00:20:55 mais qui est venue depuis hier, toute implication et tout lien dans l'attentat.
00:21:00 Alors pour les experts du terrorisme mondial, c'est l'État islamique au Khorasan,
00:21:06 la branche afghane en fait du groupe qui serait le premier suspect.
00:21:10 Pour rappel, le 7 mars dernier, les autorités russes avaient annoncé avoir tué
00:21:15 des membres présumés de cette organisation,
00:21:18 lors d'une opération dans une région au sud de Moscou.
00:21:23 La Russie les avait accusés en fait de préparer un attentat
00:21:26 contre une synagogue de la capitale.
00:21:29 Merci Célia Gruyère pour toutes ces précisions,
00:21:32 avec, lorsque vous étiez en train de nous donner ces informations,
00:21:35 un bilan qui s'est alourdi officiellement maintenant avec une dépêche,
00:21:39 notamment une dépêche AFP, qui dit que le bilan de l'attaque de Moscou
00:21:42 est maintenant passé à 133 morts.
00:21:45 Bilan provisoire encore bien sûr, 133 morts pour cette attaque,
00:21:49 cet attentat à Moscou et plus d'une centaine de blessés.
00:21:52 En effet, en continuant à en parler, sur l'aspect diplomatique également,
00:21:56 est-ce que Vladimir Poutine peut être fragilisé ?
00:21:58 Est-ce que cela peut avoir une incidence également avec le conflit avec l'Ukraine ?
00:22:02 On en parle dans quelques instants avec Amoré Brelé, Harold Eman et Pierre Lelouch.
00:22:05 A tout de suite.
00:22:07 Retour en direct sur le plateau de CNews, 180 minutes Info Weekend.
00:22:13 Nous évoquons encore cette attaque terroriste qui a frappé Moscou hier
00:22:16 avec un nouveau bilan, je vous le disais, 133 morts désormais.
00:22:20 Bilan toujours provisoire et plus d'une centaine de blessés.
00:22:24 Bilan qui très vraisemblablement va s'alourdir
00:22:26 avec une Russie qui semble mobiliser pour soigner les blessés
00:22:31 et pour aider à ce que ce pays puisse se relever.
00:22:35 C'est ce que disait aussi Vladimir Poutine, que l'on a entendu tout à l'heure.
00:22:39 Et une autre dépêche qui vient de nous parvenir avec l'État islamique
00:22:42 qui déclare, puisque l'État islamique a revendiqué officiellement l'attentat hier soir,
00:22:47 que quatre de ses combattants ont bel et bien mené l'attaque de Moscou.
00:22:51 Les quatre assaillants qui auraient été arrêtés, c'est ce que disait le FSB tout à l'heure.
00:22:55 Et notamment Vladimir Poutine, non loin de la frontière ukrainienne.
00:22:59 Vladimir Poutine, à Moribor-les, est-il fragilisé, déstabilisé par cette attaque
00:23:05 où, comme le disait Pierre Lelouch tout à l'heure, il a été humilié puisque la sécurité a failli ?
00:23:09 Oui, les trois. Il s'est présenté depuis ces derniers mois,
00:23:13 et notamment au cours de la campagne présidentielle,
00:23:16 où il a été réélu avec un score soviétique,
00:23:18 comme le chef de guerre, le chef d'un État fort,
00:23:21 le seul à même de pouvoir protéger la Russie et les Russes des menaces de l'extérieur et de l'intérieur.
00:23:27 Et aujourd'hui, on le constate avec cette attaque meurtrière et massive.
00:23:31 Son échec personnel, l'échec des services de sécurité russes,
00:23:36 qui en plus ont ignoré visiblement les avertissements des diplomates
00:23:40 et des renseignements américains depuis plusieurs semaines.
00:23:43 C'était le 7 mars déjà qu'une alerte avait été émise sur le site de l'ambassade américaine à Moscou,
00:23:50 alertant ses ressortissants d'éviter les grands rassemblements, y compris les concerts.
00:23:56 Depuis, le porte-parole de la Maison de Manche a lui-même réédité cet avertissement.
00:24:02 Il y a trois jours, on l'a dit, Vladimir Poutine avait qualifié ces avertissements
00:24:06 de "chantage pur et simple de l'Occident et de tentative d'intimidation et de déstabilisation de la société russe".
00:24:11 Donc aujourd'hui, il est très clairement mis en cause intérieurement.
00:24:14 Alors, les Russes ne le verront probablement pas,
00:24:16 parce qu'on sait que le pouvoir russe maintient un contrôle massif sur les médias du pays,
00:24:22 mais le fait est qu'il aura, à mon avis, dans les semaines qui viennent,
00:24:25 et même dès ces prochains jours, la volonté de remettre la main sur l'appareil sécuritaire
00:24:31 et de remobiliser le peuple russe derrière lui, face à tous les ennemis de la Russie, y compris en Ukraine.
00:24:37 Harold Eymann, cet attentat, cette attaque, peuvent-ils avoir une incidence sur le conflit en Ukraine ?
00:24:43 Directement ou indirectement ?
00:24:45 Indirectement, c'est ce que tente de faire Vladimir Poutine.
00:24:49 Mais si on regarde un coup plus loin, peut-être que ça va justifier une, je dirais,
00:24:56 une mobilisation encore plus musclée que celle qui a lieu en ce moment.
00:25:00 Pierre Lelouch, on a noté que les réactions diplomatiques viennent de toutes parts,
00:25:05 évidemment en condamnant l'attentat, il faut toujours condamner le terrorisme,
00:25:10 mais très rarement, voire jamais, Vladimir Poutine n'est cité, notamment en provenance des pays de l'Occident.
00:25:16 Et on rappelle qu'il y a eu une escalade verbale tout récemment avec Emmanuel Macron
00:25:20 et avec les pays européens à l'endroit du président russe.
00:25:24 Bon, moi, à titre personnel, en tout cas, je vais vous dire, pour avoir vécu de très près,
00:25:29 j'étais devant le Bataclan, devant Charlie, le jour de l'attaque de Charlie,
00:25:36 ensuite j'ai été membre de la commission d'enquête du Bataclan, 253 morts en France.
00:25:42 Donc c'est très très difficile à vivre pour un pays,
00:25:45 et je suis de tout cœur avec les malheureux moscovites qui ont vécu ça.
00:25:49 Au-delà des histoires de régime de Poutine et du reste, c'est une grande tragédie,
00:25:54 et ça doit nous interroger, nous aussi, sur ce qui arrive, c'est-à-dire les Jeux Olympiques,
00:25:59 avec 600 000 personnes, je ne sais pas combien, et faire très attention.
00:26:04 La dame, tout à l'heure, disait "il n'y a pas d'armes lourdes devant".
00:26:07 Si, depuis qu'on a été attaqué, on a pris des précautions.
00:26:10 À Moscou, ils n'ont pas pris de précautions.
00:26:12 Là, je voulais juste vous dire que, d'après ce que je reçois,
00:26:16 l'État islamique a diffusé la photo des quatre, sous manière...
00:26:22 Donc on va rapidement être fixé.
00:26:25 Très probablement, cette attaque vient bien de l'État islamique,
00:26:28 après, il va y avoir peut-être une récupération de la part du pouvoir russe
00:26:32 qui essaie de dévier les choses sur l'Ukraine.
00:26:35 Mais je pense qu'il faut bien comprendre que c'est très intéressant,
00:26:40 ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui,
00:26:41 parce qu'on voit bien qu'il y a une recomposition du système global,
00:26:45 on voit bien que la Russie, maintenant, est alliée avec la Chine, l'Iran, la Corée du Nord,
00:26:49 contre l'Occident, mais il y a un tas de gens, au sud,
00:26:53 au sud du global sud, c'est-à-dire les musulmans de Daesh,
00:26:57 qui n'en ont rien à faire de ça.
00:26:59 L'ennemi, c'est tous les kouffars, qu'ils soient russes ou américains,
00:27:03 donc ils vont continuer à taper.
00:27:05 Et s'ils ont l'occasion de taper cet été à Paris, ils le feront.
00:27:08 Donc il faut être...
00:27:10 Je pense que notre gouvernement est tout à fait au fait de ces risques,
00:27:15 mais cette affaire de Moscou,
00:27:18 quoiqu'en dise M. Poutine ou les gens qui vont essayer de noyer
00:27:21 leur échec de renseignements dans cette affaire,
00:27:25 c'est une affaire sud-nord, qui est liée à la Tchétchénie, à l'Afghanistan,
00:27:29 à l'action des russes en Syrie,
00:27:32 en lien avec l'Iran, parce que les deux, ensemble, tapent sur les sunnites,
00:27:36 c'est-à-dire tapent sur Al-Qaïda,
00:27:39 avec la même bagarre qui va se dérouler, maintenant, ils rentrent en Afrique,
00:27:42 mais ils vont tomber sur les mêmes, c'est-à-dire les djihadistes de l'État islamique du Sahel,
00:27:47 et ils vont avoir les mêmes difficultés que nous avons eues au Sahel.
00:27:52 Donc c'est pas du tout fini.
00:27:54 - Mais ça se mélange de façon assez étrange avec un autre conflit,
00:27:58 qui est un conflit entre blancs,
00:28:00 c'est la guerre de sécession des Ukrainiens contre le monde russe,
00:28:04 où nous avons, nous aussi, un doigt dans l'affaire,
00:28:07 parce qu'on envoie des armes, qu'on parle d'y aller, etc.
00:28:09 - Et notamment les déclarations aussi du président Macron.
00:28:12 On reviendra à partir de 16h sur l'État islamique,
00:28:15 sur Daesh, qui avait un petit peu disparu du paysage médiatique,
00:28:18 en tout cas en France, dans notre périmètre ces derniers temps,
00:28:21 et qui est ressurgi, qui est réapparu,
00:28:23 on essaiera de comprendre pourquoi c'est l'État islamique
00:28:25 qui attaque la Russie, ce sera à partir de 16h.
00:28:27 Dans un instant, on parle encore d'actualité internationale,
00:28:30 et notamment le veto de la Russie et de la Chine
00:28:33 contre la proposition américaine d'un cessez-le-feu à Gaza.
00:28:36 Nous vous disons tout avec les invités dans quelques instants après la pause.
00:28:39 - Tiens, voilà, la photo, elle est là.
00:28:41 - On se retrouve en direct sur le plateau de 180 minutes info
00:28:45 week-end sur CNews, avec nos invités Harold Diman,
00:28:48 Amaury Brelet et Pierre Lelouch.
00:28:50 Actualité internationale encore, la Russie et la Chine
00:28:53 qui mettent leur veto au projet de résolution des États-Unis
00:28:56 pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:28:59 Quel était le projet américain d'abord, Harold Diman,
00:29:01 et pourquoi ce veto ? Comment on peut l'expliquer ?
00:29:04 - L'ambassadrice des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield,
00:29:11 a été extrêmement choquée,
00:29:14 parce qu'elle avait négocié avec son homologue russe
00:29:18 pendant des semaines.
00:29:20 Et en fait, les États-Unis ont présenté une résolution,
00:29:23 eux qui ont opposé leur veto à toutes les résolutions,
00:29:28 tous les projets antérieurs.
00:29:30 Parce que là, pour une fois, ils ne demandaient,
00:29:33 n'exigeaient pas un cessez-le-feu.
00:29:36 Ils encourageaient, ils mettaient la pression pour,
00:29:40 mais ce n'était pas absolument impératif.
00:29:45 Et donc, à la dernière seconde, la Russie a changé d'avis.
00:29:48 Donc ça a fait le scandale.
00:29:50 Voilà ce qui s'est passé.
00:29:52 Des régions, voilà Nébenzia, Vasily Nébenzia,
00:29:55 qui a changé d'avis.
00:29:57 Il a dit que cette résolution est une honte absolue,
00:30:00 alors qu'il l'avait lue 17 fois avant.
00:30:02 Donc voilà le psychodrame onusien.
00:30:06 Et maintenant, la France et un autre groupe de pays
00:30:09 ont chacun avancé un projet
00:30:12 qui sera évidemment un peu plus contraignant
00:30:15 que celui des États-Unis.
00:30:16 Est-ce que les États-Unis vont suivre ?
00:30:18 Et tout cela va être abordé lundi.
00:30:20 Et on en parlera dans quelques instants aussi,
00:30:22 puisque le président Macron, vous le disiez Harold Eamon,
00:30:24 a saisi l'opportunité, si je puis m'exprimer ainsi,
00:30:27 pour proposer une solution française,
00:30:31 notamment, on en parlera dans un instant.
00:30:33 Mais d'abord, Pierre Lelouch,
00:30:34 comment deux pays, la Russie et la Chine,
00:30:37 ne peuvent ne pas vouloir la paix,
00:30:39 ou ne pas contribuer en tout cas à un effort de paix
00:30:41 dans la bombe de Gaza ?
00:30:43 Il faut comprendre qu'on est maintenant dans un monde
00:30:45 qui a profondément changé depuis cette guerre,
00:30:49 avec un clivage majeur
00:30:52 entre ce que les Russes appellent l'Occident collectif,
00:30:55 c'est-à-dire essentiellement les Américains,
00:30:57 nous les Européens, plus le Japon, la Corée,
00:31:00 l'Australie, la Nouvelle-Zélande,
00:31:02 c'est l'Occident collectif,
00:31:04 et en face, il y a la Russie
00:31:07 et ses amis ou alliés, la Chine,
00:31:10 la Corée du Nord, et l'Iran.
00:31:12 C'est une vieille idée des Russes,
00:31:13 c'est le syndicat eurasiatique,
00:31:16 révisionniste, nationaliste, revanchard,
00:31:20 et maintenant, le monde est coupé en deux,
00:31:23 donc c'est blanc ou noir.
00:31:25 C'est les jeux à somme nulle,
00:31:27 comme on dit dans la théorie des jeux,
00:31:28 si ça vient de l'autre, on le casse.
00:31:30 Et le paradoxe, c'est qu'il y en a un
00:31:32 qui doit boire du champagne, c'est Netanyahou,
00:31:34 parce que lui, il avait qu'une crainte,
00:31:35 c'était que les Américains aillent sur le cessez-le-feu.
00:31:38 Car le cessez-le-feu est un vrai problème,
00:31:40 en même temps, je comprends qu'il y a des problèmes
00:31:42 humanitaires terribles à Gaza, etc.,
00:31:44 mais enfin, le cessez-le-feu, c'est le maintien du Hamas.
00:31:47 Donc, par ailleurs, personne ne veut.
00:31:49 Les Arabes non plus n'en veulent pas du Hamas,
00:31:51 tout le monde veut éliminer le Hamas,
00:31:53 sauf que le Hamas utilise les massacres de civils
00:31:56 pour rester dans leurs trous et continuer la guerre,
00:31:58 et garder le pouvoir.
00:32:00 Donc le cessez-le-feu, c'est à la fois une idée
00:32:02 indispensable sur le plan humanitaire,
00:32:04 mais tragique sur le plan stratégique,
00:32:06 et sur la suite, parce qu'avoir le Hamas à Gaza,
00:32:10 c'est condamner toute espèce de chance
00:32:12 d'avoir un État palestinien,
00:32:14 parce que les autres Palestiniens ne s'allieront jamais
00:32:16 avec le Hamas, parce que le Hamas ne veut pas
00:32:18 d'État palestinien, il veut détruire Israël.
00:32:21 Donc ils sont sur une autre logique.
00:32:23 Donc, ce jeu autour des résolutions
00:32:25 qui durent depuis maintenant 4 mois,
00:32:27 est un jeu très compliqué, parce que derrière,
00:32:29 il y a un éventuel plan de paix.
00:32:31 Donc les Américains avaient fabriqué quelque chose
00:32:33 qui est pas mal, d'ailleurs, avec les Arabes,
00:32:35 avec les Saoudiens, avec les Turcs et quelques
00:32:37 un tas de gens, pour essayer de vendre l'idée que
00:32:41 on arrive au cessez-le-feu, le Hamas libère les otages,
00:32:45 ils s'en vont quelque part,
00:32:47 et on peut refabriquer un État.
00:32:51 Et Netanyahou et les élotes qui sont à côté de lui,
00:32:55 qui sont vraiment des religieux extrêmes,
00:32:57 qui ne veulent pas entendre non plus parler
00:32:59 d'un État palestinien, ceux-là sont aujourd'hui
00:33:01 soulagés, parce que grâce aux Chinois
00:33:03 et aux Russes, il n'y a pas de résolution du tout.
00:33:05 Alors on va voir s'il va y avoir une énième résolution,
00:33:08 mais le problème de fond, c'est quand même celui-là.
00:33:11 Qu'est-ce qu'on fait tant que le Hamas est dans son tunnel
00:33:14 et fait tuer des civils exprès ?
00:33:16 Ils attendent, ils durent, le temps joue en leur faveur
00:33:20 depuis le début de cette affaire.
00:33:22 C'est pour ça que tout début, j'ai dit que l'idée
00:33:24 d'aller prendre Gaza avec 2 millions de personnes
00:33:28 pour aller retrouver les types dans les tunnels
00:33:30 était très compliquée.
00:33:31 Il n'y a pas que des bonnes raisons de faire la paix,
00:33:33 également à Gaza, mais dans la foulée de ce veto,
00:33:36 le président français Emmanuel Macron a annoncé
00:33:38 vouloir relancer les discussions au Conseil de sécurité
00:33:40 de l'ONU sur la base du projet de résolution français.
00:33:43 Écoutez.
00:33:45 Après le veto posé par la Russie et la Chine
00:33:50 il y a quelques minutes, nous allons reprendre
00:33:52 sur la base du projet de résolution français
00:33:54 au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires
00:33:57 américains, européens, arabes, en ce sens,
00:34:00 pour trouver un accord.
00:34:02 Ah, Maury Brelé, est-ce qu'on peut dire que c'est aussi
00:34:04 une réponse opportuniste dans un cadre et un périmètre
00:34:07 diplomatique, et dans la description que vient de faire
00:34:10 brièvement Pierre Lelouch également sur le monde
00:34:12 qui change, et qu'Emmanuel Macron prend
00:34:14 une forme de lide militaire ?
00:34:16 La guerre à Gaza est devenue le théâtre d'un bras de fer
00:34:21 diplomatique entre les grandes puissances
00:34:23 d'un côté les Etats-Unis et une partie de l'Europe
00:34:26 et de l'autre la Russie et la Chine, et la France au milieu
00:34:28 a du mal à faire entendre sa voix, d'ailleurs depuis
00:34:30 le début du conflit. Il faut quand même rappeler que
00:34:33 sur le terrain, Israël a des résultats.
00:34:36 On n'est pas dans le statu quo, il y a 18 des bataillons
00:34:39 sur 24 du Hamas qui ont été décimés, il y a plus de 21 000
00:34:42 combattants qui ont été neutralisés, il y a la moitié
00:34:45 des 4 dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza
00:34:47 qui ont été éliminés, donc il y a des résultats,
00:34:50 sans compter des centaines de kilomètres de tunnels
00:34:53 qui ont été détruits. Moi ce qui me paraît très important
00:34:55 et fondamental pour la suite, c'est le soutien
00:34:57 ou non des Etats-Unis à Israël, dont on sent bien
00:35:01 qu'ils commencent, non pas à se raffermer,
00:35:05 mais plutôt à se détériorer, sous l'influence notamment
00:35:08 d'une partie de l'opinion américaine et de la gauche
00:35:10 américaine notamment, et ce soutien il est fondamental
00:35:14 pour la suite, parce que malheureusement,
00:35:17 aujourd'hui Netanyahou l'a dit, pour lui,
00:35:20 la victoire finale ne peut passer que par
00:35:23 une bataille à Rafah, ce que refuse l'administration Biden.
00:35:26 Mais Harold Eman, sans oublier la crise humanitaire,
00:35:28 et c'est aussi ce levier qu'axiole le président Macron,
00:35:31 s'il souhaite cesser le feu et si c'est le protocole français
00:35:35 qui serait choisi pour y arriver, c'est aussi parce qu'il y a
00:35:39 cette crise humanitaire à Gaza.
00:35:41 Bien sûr, c'est ce qui donne l'urgence à tout le débat,
00:35:45 c'est ce que tout le monde répète, Israël a le droit
00:35:47 de se défendre, mais sous-entendu pas comme ça.
00:35:50 Donc pour Israël, Netanyahou, son gouvernement,
00:35:54 le seul moyen de se défendre, selon eux, c'est comme ça,
00:35:58 c'est-à-dire en investissant tout et en attrapant le chef
00:36:03 du Hamas militaire de Gaza, qui est Yahya Sinwar.
00:36:07 Et j'ajouterais que, je prolonge un peu l'idée de Pierre Lelouch,
00:36:11 Hamas ne veut pas vraiment la solution de deux États.
00:36:15 - Ah non ?
00:36:16 - Un État, c'est la Palestine, du fleuve jusqu'à la mer,
00:36:21 et après ça, il voudrait quelque chose de plus grand encore.
00:36:25 Là, c'est un peu plus flou, mais c'est exprimé et c'est ressenti.
00:36:29 - Quelques minutes encore pour l'actualité à l'étranger,
00:36:31 mais toute autre chose, c'est la princesse de Galles
00:36:33 qui est sortie du silence hier soir pour annoncer
00:36:35 qu'elle était atteinte d'un cancer.
00:36:37 Après, le roi Charles III, l'épouse du prince William,
00:36:40 héritier du trône britannique, a entamé une chimiothérapie.
00:36:44 Les explications de Juliette Sadat et de Charles Weber.
00:36:47 - Son absence ces dernières semaines suscitait
00:36:50 de nombreuses spéculations.
00:36:52 Le verdict est tombé, Kate Middleton, atteinte d'un cancer.
00:36:56 L'annonce a bouleversé les Britanniques.
00:36:58 - Je me sens vraiment mal pour elle et sa famille,
00:37:00 surtout pour les enfants.
00:37:02 Le cancer est une maladie effrayante.
00:37:04 On ne sait jamais ce qui va nous arriver.
00:37:06 Mes pensées sont avec eux.
00:37:09 - Je suis désolée pour William, avec son père qui est malade,
00:37:12 sa grand-mère décédée, et pour Kate,
00:37:14 qui a dû vivre les spéculations sur son mariage.
00:37:16 Ça a dû être horrible.
00:37:18 Ils essayent juste de protéger leurs enfants.
00:37:20 C'est très triste.
00:37:22 - En France, le président Emmanuel Macron
00:37:24 a été l'un des premiers à réagir,
00:37:26 par un commentaire sous la vidéo de la princesse de Galles.
00:37:29 - Votre Altesse, dans cette période difficile que vous traversez,
00:37:32 Brigitte et moi vous souhaitons un bon rétablissement.
00:37:34 Votre force et votre résilience nous inspirent tous.
00:37:36 - Depuis son compte X, le Premier ministre britannique,
00:37:39 Rishi Sunak, a très vite réagi,
00:37:41 en rappelant que la princesse de Galles avait l'amour
00:37:43 et le soutien de tout le pays.
00:37:45 Un porte-parole du palais de Kensington
00:37:47 a indiqué que la princesse Kate
00:37:49 reprendra ses fonctions officielles
00:37:51 dès que son équipe médicale l'y autorisera.
00:37:53 - Et nous prenons tout de suite en direct la direction de Londres.
00:37:57 Nous attend Olivier Weber, notre correspondant sur place.
00:37:59 Olivier, comment les Britanniques
00:38:01 réagissent encore à cette annonce
00:38:03 au moment où l'on parle ?
00:38:05 - Ils sont encore en train de digérer
00:38:11 le choc de l'annonce d'hier soir.
00:38:13 Ils ont maintenant revu en boucle la vidéo
00:38:15 de l'annonce de Kate qui révèle son cancer.
00:38:17 C'est l'angoisse, les questions qui commencent à se poser.
00:38:19 Quand reverra-t-on Kate ?
00:38:21 On vient de l'entendre dans le sujet.
00:38:23 Quand les médecins l'autoriseront à ressortir ?
00:38:25 Il se peut qu'elle fasse dans les prochains mois
00:38:27 de temps en temps une apparition.
00:38:29 Mais ce ne sera pas une apparition prévue d'avance.
00:38:31 Comment va évoluer le traitement et la santé de Kate ?
00:38:33 Le palais de Kensington a déjà dit
00:38:35 qu'il n'allait pas faire de bulletin de santé régulier
00:38:37 et qu'il ne communiquera plus là-dessus pour l'instant.
00:38:39 Mais il y a eu des réactions
00:38:41 sur les réseaux sociaux.
00:38:43 Les britanniques vont s'inquiéter
00:38:45 de ce qui arrive à Kate.
00:38:47 Elle supporte cette chimiothérapie préventive
00:38:49 qui peut durer six mois
00:38:51 mais qui peut durer parfois jusqu'à deux ans.
00:38:53 Comment la famille royale
00:38:55 va-t-elle gérer cette nouvelle crise ?
00:38:57 C'est une véritable malédiction
00:38:59 qui s'abat sur les Windsor
00:39:01 depuis la mort de la reine Elisabeth
00:39:03 il y a un an et demi.
00:39:05 Le roi a le cancer.
00:39:07 Sa belle-fille a le cancer également.
00:39:09 Pour le prince William, c'est beaucoup à supporter.
00:39:11 Harry et Meghan sont exilés.
00:39:13 Désormais, tout le poids de la monarchie
00:39:15 repose sur les épaules de Camilla.
00:39:17 Olivier Weber en direct de Londres pour Le Point.
00:39:19 Sur ce cancer détecté pour la princesse de Galles
00:39:21 qui est entrée en chimiothérapie
00:39:23 et qui a entamé cette chimiothérapie.
00:39:25 Qu'est-ce que cela dit de l'Angleterre d'aujourd'hui ?
00:39:27 Pierre Lelouch, vous évoquiez la mutation du monde
00:39:29 avec la mort d'Elisabeth
00:39:31 qui a été considérable
00:39:33 et un tournant dans l'histoire
00:39:35 de l'Angleterre.
00:39:37 Est-ce que vous avez des idées
00:39:39 pour un monde considérable et un tournant
00:39:41 dans l'histoire de la Grande-Bretagne ?
00:39:43 Une famille royale, le roi, la princesse
00:39:45 malades,
00:39:47 beaucoup de fake news.
00:39:49 Est-ce que c'est un pays qui est en train de s'affaiblir
00:39:51 et qui est en déclin désormais ?
00:39:53 - Vous savez, l'Europe n'est pas très en forme.
00:39:55 Il suffit de...
00:39:57 Si vous voulez que je parte là-dessus, sur les taux de croissance
00:39:59 européens par rapport à ceux des Etats-Unis
00:40:01 ou même à ceux de la Russie, entre nous,
00:40:03 il y aurait beaucoup à dire.
00:40:05 Donc on est... Voilà. "Royaume des aveugles",
00:40:07 comme on dit. L'Angleterre va pas très bien,
00:40:09 mais la France non plus. L'Angleterre, elle continue
00:40:11 à être, je pense,
00:40:13 liée par le trône.
00:40:15 C'est quand même un ciment
00:40:17 pour le peuple britannique.
00:40:19 Toutes personnes
00:40:21 qui ont eu affaire à cette maladie ou qui connaissent
00:40:23 des gens qui ont eu cette maladie,
00:40:25 savent combien c'est difficile.
00:40:27 Je pense que tout le monde
00:40:29 est soudé autour de la... Je pense que ça a
00:40:31 plutôt renforcé la monarchie
00:40:33 britannique qui était un peu
00:40:35 en difficulté à cause
00:40:37 de l'Internet et des scandales et des choses
00:40:39 comme ça. Je pense que ça va plutôt
00:40:41 ressouder le peuple britannique
00:40:43 autour de la majorité.
00:40:45 Vous savez, c'est pas très
00:40:47 nouveau. Ce qui est nouveau,
00:40:49 c'est que ça passe à la télé maintenant et qu'il y a Internet.
00:40:51 - C'est la communication, peut-être aussi.
00:40:53 - De tout temps, la santé des rois a toujours intéressé
00:40:55 au moins tous ceux qui étaient autour.
00:40:57 La cour à Versailles, il y avait des
00:40:59 milliers de gens qui s'intéressaient chaque jour
00:41:01 à la façon dont le roi mangeait
00:41:03 ou mangeait pas. - La fistule de Louis XIV.
00:41:05 - La fistule, les maladies.
00:41:07 Tout ça, ça fait partie du décorum royal.
00:41:09 Aujourd'hui, il est partagé par tout le monde.
00:41:11 C'est la grande poubelle d'Internet qui fait ça.
00:41:13 - Mais cela peut, Harold Eamon, déséquilibrer
00:41:15 un pays, notamment l'Angleterre,
00:41:17 quand c'est la famille royale qui est touchée,
00:41:19 qui est atteinte. - La famille royale
00:41:21 est si importante que
00:41:23 chaque petite chose qui lui arrive a des conséquences
00:41:25 énormes, beaucoup plus grandes
00:41:27 qu'en Suède
00:41:29 ou en Belgique.
00:41:31 C'est un peu ça, leur problème.
00:41:33 Leurs déboires
00:41:35 sont à la mesure
00:41:37 de leur puissance symbolique
00:41:39 et constitutionnelle.
00:41:41 Il ne faut pas oublier
00:41:43 qu'ils ont quand même un rôle.
00:41:45 Ils ne décident pas, mais ils remplissent
00:41:47 un rôle énorme, qu'en France,
00:41:49 le président de la République
00:41:51 doit incarner, et aux États-Unis aussi.
00:41:53 Ils sont deux en un.
00:41:55 Ils sont le chef de l'État et
00:41:57 le chef de l'exécutif.
00:41:59 Eux, ils ne sont que le chef de l'État.
00:42:01 - Mais il y a une forme de dépendance. Vous avez l'impression,
00:42:03 à me rébrouler, que la Grande-Bretagne
00:42:05 est en perte de vitesse, et pas uniquement, parce que malheureusement
00:42:07 c'est aussi la fatalité, le destin
00:42:09 avec les cancers
00:42:11 du roi ou encore de la princesse ?
00:42:13 - Non, je ne crois pas. On l'a vu dans l'histoire.
00:42:15 La monarchie britannique a traversé
00:42:17 d'autres épreuves bien plus graves
00:42:19 et dangereuses
00:42:21 au cours des siècles passés.
00:42:23 Les Britanniques ont salué aussi
00:42:25 visiblement le devoir de
00:42:27 transparence à travers cette vidéo
00:42:29 qui visiblement est révolutionnaire selon les experts
00:42:31 de la monarchie.
00:42:33 - Elle est très digne, cette vidéo.
00:42:35 - La princesse est très digne, très sobre.
00:42:37 C'est la grande classe et c'est d'autant plus triste
00:42:39 qu'elle est, ça c'est mon avis personnel,
00:42:41 la personnalité de la famille
00:42:43 britannique
00:42:45 la plus admirable et la plus
00:42:47 touchante. - Et la plus appréciée
00:42:49 dans le royaume. On marque une pause. On se retrouve
00:42:51 avec nos invités dans quelques instants. Nous reviendrons
00:42:53 aux, non pas les affaires courantes,
00:42:55 mais en tout cas à l'actualité en France avec
00:42:57 ces cyberattaques qui visent des
00:42:59 établissements scolaires, des lycées en Ile-de-France
00:43:01 mais également dans les Hauts-de-France.
00:43:03 Particulièrement inquiétante
00:43:05 ces cyberattaques car il y a des menaces
00:43:07 terroristes. A tout de suite.
00:43:09 - On a...
00:43:11 - C'est à nous.
00:43:13 Toujours en direct sur l'antenne de CNews, 180
00:43:15 minutes info week-end avec Pierre Lelouch,
00:43:17 Amaury Brelet, Caroline Pilastre qui nous a rejoint.
00:43:19 Bonjour. Luc Graas également.
00:43:21 Soyez le bienvenu. Bonjour. Ravis de vous retrouver.
00:43:23 Les débats dans quelques instants.
00:43:25 Mais d'abord un point complet sur l'information.
00:43:27 Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:43:29 - Bonjour Lionel. Bonjour à tous.
00:43:31 A la une, Kiev rejette toute accusation
00:43:33 russe d'un lien dans l'attaque d'hier soir
00:43:35 à Moscou. Au moins 133
00:43:37 personnes ont été tuées dans une salle
00:43:39 de concert. 11 personnes ont été
00:43:41 arrêtées. Le groupe Etat islamique
00:43:43 déclare que 4 de ses combattants ont
00:43:45 mené cet assaut. Demain sera
00:43:47 un jour de deuil national en Russie
00:43:49 où la solidarité émerge.
00:43:51 La population sous le choc afflue
00:43:53 vers les centres de dons du sang.
00:43:55 Écoutez.
00:43:57 - J'ai été choquée et j'ai ressenti
00:43:59 de la peur et de l'horreur.
00:44:01 J'ai moi-même assisté
00:44:03 à un concert à Krokus
00:44:05 et quand j'ai vu
00:44:07 ces horribles vidéos, j'ai fondu en larmes.
00:44:09 C'est très effrayant à voir.
00:44:15 - Pour être honnête, je n'arrive pas à y croire.
00:44:19 J'ai lu les informations
00:44:21 et je ne comprenais pas ce qui se passait.
00:44:23 - Je suis ici parce que
00:44:25 je veux aider d'une manière ou d'une autre
00:44:27 ceux qui en ont souffert.
00:44:29 - Présent en Égypte, à la frontière
00:44:33 avec la bande de Gaza, le secrétaire général
00:44:35 de l'ONU a de nouveau appelé
00:44:37 à un cessez-le-feu après plus de 5 mois
00:44:39 de guerre. Antonio Guterres déclare
00:44:41 que le monde en a assez de ce
00:44:43 cauchemar sans fin. Ce déplacement
00:44:45 s'effectue sur fond d'inquiétude grandissante
00:44:47 quant à la situation humanitaire à Gaza
00:44:49 où une prochaine offensive terrestre
00:44:51 israélienne sur la ville de Rafah
00:44:53 inquiète. Dans le même temps,
00:44:55 le conseil de sécurité de l'ONU
00:44:57 doit se prononcer justement
00:44:59 sur un appel à un cessez-le-feu immédiat
00:45:01 à Gaza après le veto
00:45:03 d'une résolution américaine hier.
00:45:05 Un vote aura lieu lundi.
00:45:07 8 des 10 membres non permanents
00:45:09 du conseil ont travaillé sur
00:45:11 un nouveau projet de résolution
00:45:13 exigeant un cessez-le-feu humanitaire
00:45:15 immédiat, mais aussi la libération
00:45:17 inconditionnelle des otages
00:45:19 et la levée des obstacles à l'aide
00:45:21 humanitaire.
00:45:23 Dans le reste de l'actualité,
00:45:25 la tristesse au Royaume-Uni après l'annonce
00:45:27 hier du cancer de la princesse Kate.
00:45:29 L'épouse de l'héritier du trône
00:45:31 a entamé une chimiothérapie préventive.
00:45:33 Nouvelle éprouvante pour la famille
00:45:35 royale britannique déjà confrontée
00:45:37 à la maladie. Le roi Charles III
00:45:39 étant également atteint d'un cancer.
00:45:41 Les Anglais sont bouleversés.
00:45:43 C'est incroyablement triste.
00:45:45 Chaque fois que quelqu'un est atteint
00:45:47 d'un cancer, c'est une chose horrible
00:45:49 à entendre. Et je ne peux qu'imaginer
00:45:51 ce que vit sa famille en ce moment.
00:45:53 Je me doutais qu'il y avait
00:45:55 quelque chose, mais je suis absolument
00:45:57 dévastée qu'elle ait un cancer
00:45:59 de l'abdomen, parce qu'elle est adorable.
00:46:01 C'est extrêmement choquant,
00:46:03 surtout qu'elle est si jeune
00:46:05 à prendre une telle nouvelle,
00:46:07 être diagnostiquée d'un cancer,
00:46:09 cela doit être un véritable choc
00:46:11 pour toute la famille.
00:46:13 Surtout après l'annonce du cancer
00:46:15 du roi Charles.
00:46:17 Laissez cette pauvre femme
00:46:19 tranquille. Elle a été exemplaire
00:46:21 jusqu'à présent. Et je suis sûre que lorsque
00:46:23 vous recevez un diagnostic pareil,
00:46:25 lorsque vous êtes dans ce genre de situation,
00:46:27 vous avez besoin de temps pour la digérer.
00:46:29 La 30e édition
00:46:31 du site d'action se déroule ce
00:46:33 week-end. Pour aider à financer la recherche,
00:46:35 vous pouvez participer en envoyant
00:46:37 un don, DON par SMS, au
00:46:39 112 110 par téléphone,
00:46:41 en appelant le 110 ou sur le site
00:46:43 internet sidaction.org.
00:46:45 La prévention contre le sida et plus
00:46:47 largement les infections sexuellement
00:46:49 transmissibles reste une lourde
00:46:51 tâche, mais nécessaire.
00:46:53 On fait le point avec les chiffres.
00:46:55 Chloé Tarka.
00:46:57 Car en tant que le sida, continue
00:46:59 de faire de nombreuses victimes à travers
00:47:01 le monde. En 2021, sur 39
00:47:03 millions de porteurs du VIH,
00:47:05 190 000 vivaient en France.
00:47:07 Avec les 6,5 millions
00:47:09 de tests de dépistage réalisés cette
00:47:11 même année, ces chiffres restent
00:47:13 sous-estimés. On estime que 24 000
00:47:15 personnes vivent avec le VIH
00:47:17 en France sans le savoir.
00:47:19 Elle est là aujourd'hui la dynamique de l'épidémie.
00:47:21 Les gens qui transmettent le VIH en France sont des gens
00:47:23 qui ne savent pas qu'ils sont porteuses ou porteurs du VIH.
00:47:25 5 000 personnes ont découvert
00:47:27 leur séropositivité en France
00:47:29 en 2022, dont 14%
00:47:31 sont des jeunes de moins de 25 ans.
00:47:33 Une problématique médicale mais aussi
00:47:35 sociale pour cette maladie encore
00:47:37 considérée comme tabou.
00:47:39 "Plus de 40% des jeunes de 15 à 24 ans déclarent
00:47:41 que s'ils avaient le VIH, ils
00:47:43 auraient honte d'en parler à leur entourage.
00:47:45 Vous voyez, on est encore sur du dur.
00:47:47 Alors même que, aujourd'hui, si
00:47:49 vous vivez avec le VIH et que vous prenez un
00:47:51 traitement, vous ne transmettez pas le VIH."
00:47:53 Au total, 85,6
00:47:55 millions de personnes ont été infectées
00:47:57 par le VIH depuis le début de l'épidémie.
00:47:59 Outre le sida, une augmentation
00:48:01 inquiétante des infections
00:48:03 sexuellement transmissibles a été observée
00:48:05 en Europe. Santé publique France
00:48:07 recommande à toutes les personnes âgées
00:48:09 de 15 à 70 ans
00:48:11 de faire un test de dépistage au moins
00:48:13 une fois dans leur vie.
00:48:15 Je vous retrouve à 15h30 pour un prochain point sur
00:48:17 l'actualité. La suite, c'est avec vous Lionel.
00:48:19 Merci Isabelle Piboulot. A tout à l'heure pour l'information.
00:48:21 On se retrouve avec nos invités dans quelques instants après
00:48:23 la pause et on évoque notamment ces
00:48:25 menaces terroristes et qui pèsent sur les établissements
00:48:27 scolaires, notamment les lycées en France,
00:48:29 en région parisienne ou encore dans les Hauts-de-France.
00:48:31 A tout de suite.
00:48:33 Toujours en direct sur CNews, 180
00:48:37 minutes info, week-end, la deuxième partie de notre
00:48:39 émission avec Pierre Lelouch, Amaury Brellé,
00:48:41 Caroline Pilastre, Luc Gras
00:48:43 et Célia Barraud du service
00:48:45 Police-Justice qui va nous accompagner.
00:48:47 Bonjour Célia, soyez la bienvenue puisque nous allons
00:48:49 parler de ces cyberattaques qui visent
00:48:51 des lycées d'Ile-de-France mais des lycées également
00:48:53 des Hauts-de-France, plusieurs établissements
00:48:55 qui ont été touchés
00:48:57 par ces attaques, ces
00:48:59 cyberattaques entre hier
00:49:01 et ce matin. Des élèves
00:49:03 ont reçu un message indiquant qu'il y aurait
00:49:05 un attentat dans leur établissement, perpétré
00:49:07 par l'Etat islamique. Certains ont même reçu
00:49:09 une vidéo de décapitation.
00:49:11 Quel pourrait être le dispositif de sécurité
00:49:13 mis en place ? Marie-Victoire
00:49:15 Dieudonné.
00:49:17 Intrusion, attentat, trafic de
00:49:19 drogue et cette semaine des cyberattaques.
00:49:21 Ce mercredi, le gouvernement a
00:49:23 reconnu des trous dans la raquette en matière
00:49:25 de sécurisation des établissements
00:49:27 scolaires et entend poursuivre son
00:49:29 travail, initié au lendemain
00:49:31 de l'attentat d'Arras. 500
00:49:33 établissements scolaires nous ont dit avoir
00:49:35 des besoins particuliers.
00:49:37 150 ont déjà fait l'objet des
00:49:39 travaux nécessaires par rapport à leur
00:49:41 demande, il en reste 350.
00:49:43 Ce sont les établissements que nous allons prioriser
00:49:45 avec les collectivités territoriales.
00:49:47 Les équipements en question, des
00:49:49 alarmes anti-intrusion ou du personnel
00:49:51 de sécurité aux abords des
00:49:53 établissements. Mais pour le collectif
00:49:55 des stylos rouges, ces mesures ciblées
00:49:57 seront bien impuissantes face à la dégradation
00:49:59 générale des infrastructures.
00:50:01 Il y a régulièrement un matériel
00:50:03 qui est là, qui est défectueux.
00:50:05 Par exemple, une porte
00:50:07 qui est censée être aimantée
00:50:09 et donc très puissamment fermante,
00:50:11 ne l'est pas dans les faits
00:50:13 parce que l'aimant a été
00:50:15 endommagé depuis très longtemps.
00:50:17 Les caméras de surveillance qui,
00:50:19 souvent, curieusement, quand il y a un incident grave,
00:50:21 n'ont pas fonctionné. Et puis on se rend compte
00:50:23 qu'en fait, elles ne fonctionnaient pas depuis très longtemps.
00:50:25 Une nouvelle réunion aura lieu le 4 avril
00:50:27 pour faire le point sur la sécurité
00:50:29 des établissements. Un objectif,
00:50:31 la sécurité des élèves
00:50:33 sur les bancs, mais aussi en ligne.
00:50:35 Au programme, un audit des
00:50:37 espaces numériques de travail.
00:50:39 Et des menaces, Célia Barotte,
00:50:41 qu'il faut prendre au sérieux quand on parle
00:50:43 de terrorisme, surtout aujourd'hui.
00:50:45 Et en France, on est obligé de
00:50:47 tout vérifier. Oui, des menaces
00:50:49 qui se multiplient. On a eu des fausses
00:50:51 alertes à la bombe. Là, on a des menaces
00:50:53 qui sont concrétisées, disons,
00:50:55 par écrit, par mail
00:50:57 ou dans les espaces de ND.
00:50:59 En tout cas, les autorités prennent ces menaces
00:51:01 toujours au sérieux. Il y a des levées d'outes.
00:51:03 C'est-à-dire que l'on vérifie s'il s'agit
00:51:05 soit d'un canular ou
00:51:07 d'un vrai projet de passage
00:51:09 à l'action. Ce qui est quand même de
00:51:11 plus en plus choquant, c'est qu'il s'agit
00:51:13 d'établissements où il y a
00:51:15 des mineurs. C'est des collégiens aussi
00:51:17 qui se font passer pour des auteurs
00:51:19 d'attaques. Donc, il est compliqué
00:51:21 pour les autorités et de vérifier
00:51:23 s'il va vraiment y avoir
00:51:25 un passage à l'acte. Mais en tout cas, il y a
00:51:27 toujours une surveillance qui est
00:51:29 mise en place, aussi bien
00:51:31 par les directeurs d'établissements
00:51:33 que par les autorités et locales et nationales.
00:51:35 Amaury Brelé, comment on peut appréhender
00:51:37 ces menaces, les évaluer aussi ?
00:51:39 Est-ce que ce sont des menaces qui, d'abord,
00:51:41 pourraient déstabiliser le pays ?
00:51:43 On sait que la France,
00:51:45 comme le monde entier,
00:51:47 a subi aujourd'hui une guerre
00:51:49 informationnelle, en tout cas une guerre numérique.
00:51:51 On parle aujourd'hui des établissements scolaires,
00:51:53 mais le gouvernement, les grandes entreprises
00:51:55 d'État, même les grandes entreprises
00:51:57 du CAC 40, aujourd'hui
00:51:59 mobilisent une partie de leurs ressources
00:52:01 pour lutter contre le piratage, pour lutter contre
00:52:03 les attaques venues de l'étranger.
00:52:05 Là, aujourd'hui, ce sont les écoles qui sont visées
00:52:07 et en effet, c'est le principe de précaution
00:52:09 qui doit prévaloir dans tous les cas.
00:52:11 Il faut quand même rappeler que l'école n'est pas épargnée
00:52:13 par le terrorisme. On l'a encore vu
00:52:15 malheureusement et tristement ces derniers mois
00:52:17 avec l'assassinat du professeur Bernard
00:52:19 à Arras. Donc, il y a
00:52:21 évidemment la nécessité de renforcer
00:52:23 la protection numérique. La France
00:52:25 est assez en retard sur le sujet. Tout ce qui est
00:52:27 protection des données, protection numérique, lutte contre le
00:52:29 piratage, on est en retard, à la fois
00:52:31 de nos écoles et
00:52:33 de nos grandes entreprises françaises.
00:52:35 Est-ce que ces menaces qu'a relégué Pilastre ont d'abord pour but
00:52:37 de déstabiliser le pays, pour que la peur,
00:52:39 le désordre s'installe ?
00:52:41 Oui, je le pense sincèrement.
00:52:43 De toute manière, le but du terrorisme, c'est de terroriser.
00:52:45 Nous ne sommes pas des super-héros.
00:52:47 L'école devrait être un lieu sanctuarisé
00:52:49 et on voit que depuis plusieurs années,
00:52:51 entre Samuel Paty et Dominique
00:52:53 Bernard, ça n'est absolument plus le cas.
00:52:55 Moi, je serais pour
00:52:57 installer, par exemple, comme ça avait été le cas
00:52:59 dans les années 80, 90 et même 2000
00:53:01 aux Etats-Unis,
00:53:03 des détecteurs
00:53:05 de métaux,
00:53:07 d'armes blanches ou d'armes
00:53:09 lourdes. On en avait parlé à un moment
00:53:11 donné et certains, à gauche
00:53:13 ou à la gauche de la gauche, avaient dit
00:53:15 "Oui, mais vous comprenez, ce serait liberticide."
00:53:17 Moi, je pars du principe que notre protection
00:53:19 n'a pas de prix et qu'à partir du moment
00:53:21 où nous vivons depuis des années
00:53:23 à voir des décennies dans notre pays, dans le reste
00:53:25 du monde, effectivement à Maurit,
00:53:27 le terrorisme islamiste,
00:53:29 nous devons prendre plus de prévention
00:53:31 parce que cela peut toucher
00:53:33 n'importe lequel d'entre nous, à n'importe
00:53:35 quel moment. Et n'oublions pas que
00:53:37 prochainement, nous avons les JO
00:53:39 et à ce moment-là, aussi,
00:53:41 le ministère de l'Intérieur s'inquiète
00:53:43 pour une résurgence des actes
00:53:45 de terrorisme.
00:53:47 Les forces de l'ordre font un travail
00:53:49 exemplaire sur le terrain, mais
00:53:51 beaucoup sont sous-effectifs
00:53:53 et il y a aussi un manque de budget
00:53:55 criant. Donc moi, je me mets à la place des élèves,
00:53:57 je me mets à la place des parents d'élèves,
00:53:59 des directeurs, des professeurs, qui sont
00:54:01 effrayés, qui pour beaucoup, vont la boule
00:54:03 au ventre à l'école et ça n'est
00:54:05 absolument pas normal. On ne pourra jamais enrayer
00:54:07 bien évidemment le terrorisme, mais on peut
00:54:09 essayer de trouver des moyens pour l'atténuer
00:54:11 un maximum. - Oui. Pierre Lelouch, est-ce que cela démontre
00:54:13 que la France est vulnérable, encore plus vulnérable
00:54:15 qu'elle l'a été ?
00:54:17 Cette situation, ces cyberattaques et les menaces
00:54:19 qui pèsent sur les États-Unis ? - Je n'ai pas
00:54:21 de vision, l'ensemble, de ce qui se passe en Europe.
00:54:23 Donc il faudrait avoir un comparatif
00:54:25 que je n'ai pas.
00:54:27 Le ministre de l'Intérieur doit l'avoir.
00:54:29 Regardez s'il y a des différences notables
00:54:31 d'un pays à l'autre. On n'en est
00:54:33 pas encore au stade des États-Unis où là,
00:54:35 il y a des armes à feu qui
00:54:37 rentrent dans les écoles.
00:54:39 Ils ont une histoire
00:54:41 terrible de massacres
00:54:43 de masse dans les établissements scolaires.
00:54:45 Le plus souvent par des élèves
00:54:47 eux-mêmes.
00:54:49 Heureusement, on n'en est pas là. On en est
00:54:51 aux armes blanches, heureusement. Il n'y a pas encore
00:54:53 cas d'armes à feu qui sont
00:54:55 rentrées dans des écoles.
00:54:57 Il y a eu les assassinats
00:54:59 de professeurs, mais pour des raisons idéologiques,
00:55:01 à cause de la
00:55:03 mouvance islamique.
00:55:05 - Et ces menaces, c'est bien de cela dont il s'agit.
00:55:07 Ces menaces, ce sont en général
00:55:09 des menaces idéologiques.
00:55:11 - Probablement. On a un problème
00:55:13 avec l'islamisme radical
00:55:15 en France, c'est clair.
00:55:17 Qui vise l'école, qui vise
00:55:19 de l'entrisme dans un certain nombre d'écoles
00:55:21 qui veulent reconquérir
00:55:23 et ils veulent vendre
00:55:25 leur business
00:55:27 qui est les frères musulmans, qui est cette idéologie.
00:55:29 Ensuite, ils veulent déstabiliser
00:55:31 les autres écoles. Il faut être très vigilant.
00:55:33 Mais, encore une fois, par rapport
00:55:35 à la violence américaine, on n'y est pas.
00:55:37 Par rapport au reste de l'Europe,
00:55:39 j'aimerais bien savoir comment ça se passe
00:55:41 par exemple en Allemagne, où il y a une forte communauté
00:55:43 musulmane aussi.
00:55:45 S'il y a ce genre de choses, ou s'il y a
00:55:47 des coopérations entre les polices,
00:55:49 c'est quelque chose qui mérite de trouver.
00:55:51 - Manifestement, la France ne l'est pas
00:55:53 totalement, c'est-à-dire Barrett.
00:55:55 - Et puis les services de la DGSI,
00:55:57 l'ont fait remarquer ces dernières
00:55:59 semaines. Il y a vraiment une augmentation
00:56:01 du profil très jeune
00:56:03 des personnes qui adhèrent
00:56:05 à l'idéologie de l'Etat islamique.
00:56:07 Il y a aussi
00:56:09 le phénomène de radicalisation,
00:56:11 parfois en quelques heures, avec les réseaux sociaux,
00:56:13 les boucles Telegram.
00:56:15 Il y a vraiment un phénomène d'adhésion
00:56:17 à l'acte terroriste et
00:56:19 à l'envie de passer à l'acte
00:56:21 via les réseaux sociaux et Internet.
00:56:23 - L'Etat est-il en mesure
00:56:25 de nous protéger, de nous protéger tous,
00:56:27 notamment les élèves dans les établissements ?
00:56:29 Luc Gracq, en Gabriel Attal, annonce la tenue,
00:56:31 le 4 avril, d'une réunion sur la sécurisation
00:56:33 de 150 à 200 établissements
00:56:35 qualifiés de plus particulièrement à risque.
00:56:37 Cela veut dire que jusqu'à présent, avant cette annonce,
00:56:39 ces établissements n'étaient pas protégés
00:56:41 et qu'ils étaient donc vulnérables.
00:56:43 - En fait,
00:56:45 le sujet de la sécurité dans les écoles
00:56:47 n'est pas un sujet aujourd'hui clivant.
00:56:49 Ce n'est pas un sujet qui
00:56:51 traumatise les Français, pour l'instant.
00:56:53 Il y a encore une certaine unité nationale
00:56:55 sur le sujet. Il y a donc
00:56:57 cette problématique qui vient
00:56:59 poindre dans un univers qui est déjà
00:57:01 très anxiogène. On avait presque oublié
00:57:03 que la menace existait
00:57:05 en France, puisqu'avec l'Ukraine, etc.,
00:57:07 on passe son temps à parler de cela.
00:57:09 Et en fait, ça nous ressurgit, ça revient
00:57:11 dans l'actualité de manière
00:57:13 assez frappante, avec hier l'attentat
00:57:15 dont on parlera forcément
00:57:17 à Moscou. Et là,
00:57:19 ces menaces. La réalité,
00:57:21 c'est que l'unité nationale
00:57:23 doit primer avant tout, c'est-à-dire
00:57:25 soutenir au maximum, évidemment, les forces de l'ordre
00:57:27 et non pas les critiquer dans leurs actions.
00:57:29 Essayer aussi
00:57:31 de responsabiliser au maximum.
00:57:33 C'est déjà fait, bien sûr, avec les enseignants,
00:57:35 mais les parents... Les études
00:57:37 montrent qu'aujourd'hui, on ne peut plus
00:57:39 parler des banlieues. On parle
00:57:41 à l'intérieur des banlieues
00:57:43 de problèmes entre les anciens,
00:57:45 les jeunes issus de l'immigration,
00:57:47 qui ont maintenant, on va dire, plus de 25 ans,
00:57:49 et les tout jeunes. - Qui ont honte.
00:57:51 - Et les
00:57:53 ceux de 25 ans et plus sont effrayés
00:57:55 par la violence
00:57:57 de ceux qui ont 15 ans, 13 ans et 14 ans.
00:57:59 Vous voyez bien, c'est ce que disait Célia tout à l'heure,
00:58:01 il y a un nouveau problème qui surgit.
00:58:03 À l'intérieur de la problématique ancienne
00:58:05 des banlieues, il y a le problème
00:58:07 de cette nouvelle génération. Comment faire
00:58:09 en sorte qu'ils ne dérivent pas
00:58:11 et qu'ils ne soient pas les premiers
00:58:13 clients... - On l'a vu dans les émeutes
00:58:15 aussi, entre 2005 et
00:58:17 actuellement, les derniers... - Les très jeunes.
00:58:19 - Les très jeunes. Donc là, il y a un vrai enjeu.
00:58:21 Donc un, le rôle des parents, et le rôle de l'État,
00:58:23 bien sûr. - Le président nous a tous
00:58:25 rassurés quand il est allé à la télévision
00:58:27 expliquer que, six mois après,
00:58:29 que c'était un problème d'ennui,
00:58:31 il s'ennuyait. - Doisiveté. - Doisiveté.
00:58:33 Voilà, donc il faut leur donner
00:58:35 des programmes télé, puis ça se passera bien.
00:58:37 On a un vrai problème, c'est clair.
00:58:39 Et il faut que l'État
00:58:41 fasse entendre une autorité
00:58:43 absolue dans ce genre d'affaires.
00:58:45 Quand on a identifié
00:58:47 un ado qui se comporte comme ça,
00:58:49 il n'a plus sa place à l'école.
00:58:51 Il faut sortir de là vite fait. Il faut avoir
00:58:53 des institutions, mais elles n'existent pas.
00:58:55 - Nicole Belloui en avait parlé, justement.
00:58:57 De penser à un dispositif qui permettrait
00:58:59 de sortir les élèves,
00:59:01 mais rien n'a été annoncé de concret.
00:59:03 - C'est ça qui est tragique. On a l'impression
00:59:05 constamment de découvrir des trucs
00:59:07 qui sont là depuis des années,
00:59:09 qui durcissent au fil du temps.
00:59:11 On a affaire quand même à voir
00:59:13 ce qui est en place depuis sept ans.
00:59:15 On a le temps,
00:59:17 les maisons de redressement, on a eu le temps
00:59:19 d'en construire une ou deux.
00:59:21 - Il faudrait passer de la théorie à la pratique.
00:59:23 - Surtout qu'on connaît les élèves radicalisés, ils sont surveillés.
00:59:25 Il y a apparemment quand même un encadrement
00:59:27 spécifique pour eux, mais
00:59:29 pour l'instant on attend qu'ils passent à l'acte pour les renvoyer.
00:59:31 - L'affaire du voile,
00:59:33 c'est l'année où j'ai été élu
00:59:35 en 93.
00:59:37 À Creil.
00:59:39 Vous vous rendez compte ?
00:59:41 - Ça remonte un peu. - Vous vous rendez compte ?
00:59:43 - On a l'exemple du lycée Maurice Ravel.
00:59:45 - En tant qu'on trimballe ce genre de problème,
00:59:47 on est toujours à savoir si tel lycée
00:59:49 est pénétré par les frères musulmans ou pas,
00:59:51 à se gratter la tête pendant des années
00:59:53 pour savoir s'il faut réagir,
00:59:55 s'il faut ou pas punir
00:59:57 les parents, s'il faut ou pas
00:59:59 sortir les ados qui se livrent
01:00:01 à ce genre de violence.
01:00:03 Il va falloir se réveiller, sinon il va être
01:00:05 beaucoup trop tard. - C'est vrai que c'est un jour sans fin,
01:00:07 si je puis me permettre, et à prendre toujours en considération
01:00:09 ces menaces, parce qu'évidemment on ne sait pas
01:00:11 si c'est de l'or, de l'intimidation,
01:00:13 ou de la réalité. - Ils sanctionnent correctement les canulars.
01:00:15 - Ou parfois même de la mauvaise blague, et c'est ça qui est grave.
01:00:17 On ne peut pas jouer avec cela.
01:00:19 - Des demeurés qui s'amusent à faire peur,
01:00:21 mais dans le lot, il y en aura toujours certainement
01:00:23 qui seront radicalisés et qui voudront évidemment
01:00:25 passer à l'acte, et ceux
01:00:27 qui ont 14 ans sont très maléables
01:00:29 et manipulables, et sont évidemment
01:00:31 gérés par le bon tibé-abba du djihadiste
01:00:33 sur les réseaux sociaux, qui s'en servent
01:00:35 puisque c'est une méthode sectaire, en dehors de la
01:00:37 violence qui gangrène toute notre société.
01:00:39 - Je vous sers de la parole dans un instant, Pierre Lelouch,
01:00:41 c'est à mettre en lien quand même avec cette affaire.
01:00:43 C'est l'Iabarrote, à Lille,
01:00:45 où un adolescent de 14 ans a été mis en examen,
01:00:47 soupçonné d'avoir projeté un
01:00:49 attentat islamiste dans un centre
01:00:51 commercial. Quelles sont les dernières informations
01:00:53 que vous avez recueillies ? - Et bien selon le Parquet National
01:00:55 Antiterroriste, on reproche surtout à ce
01:00:57 jeune garçon de 14 ans d'avoir partagé
01:00:59 la propagande de l'État islamique via des
01:01:01 vidéos qu'il consultait et qu'il rediffusait.
01:01:03 Il partageait manifestement l'idéologie
01:01:05 de l'organisation terroriste.
01:01:07 Donc il a envisagé de
01:01:09 commettre un attentat en particulier
01:01:11 contre un centre commercial. Il faut bien garder
01:01:13 à l'esprit qu'il n'était pas sur le point de
01:01:15 passer à l'acte. Il l'envisageait juste
01:01:17 ce... On peut dire... Je vais pas
01:01:19 minimiser en disant juste, mais il l'envisageait
01:01:21 de passer à l'acte. Et il ne s'agit donc pas d'un
01:01:23 attentat déjoué. Il avait également
01:01:25 un temps pensaire à passer à l'acte
01:01:27 dans son collège, mais c'était surtout
01:01:29 actuellement le centre
01:01:31 commercial qui était au cœur de ses préoccupations.
01:01:33 Conformément aux réquisitions
01:01:35 du parquet national antiterroriste,
01:01:37 il a été placé sous contrôle judiciaire.
01:01:39 Il n'est pas en détention provisoire.
01:01:41 Il va falloir que les enquêteurs établissent
01:01:43 si derrière ce qu'il disait, il avait
01:01:45 réellement la volonté de passer à l'acte.
01:01:47 L'information judiciaire qui a été ouverte
01:01:49 va permettre de vérifier l'état
01:01:51 d'aboutissement de son projet
01:01:53 ou de ses projets d'action violente.
01:01:55 En tout cas, cette affaire a fait réagir le ministre
01:01:57 de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a salué
01:01:59 les services de renseignement sur X,
01:02:01 des services de renseignement qui ont permis
01:02:03 selon lui, l'interpellation de cet adolescent
01:02:05 potentiellement très dangereux.
01:02:07 - Et il est vrai Pierre Lelouch que ceux qui menacent
01:02:09 ses profères ont tous des profils
01:02:11 très divers et très différents.
01:02:13 - Ecoutez, ce qui est
01:02:15 le démultiplicateur,
01:02:17 l'accélérateur, le démultiplicateur
01:02:19 du problème aujourd'hui, c'est
01:02:21 Internet.
01:02:23 C'est les réseaux sociaux.
01:02:25 Moi je suis... - Et l'anonymat ?
01:02:27 - Derrière les réseaux sociaux.
01:02:29 C'est ce qui permet les communications
01:02:31 entre les gens, la préparation des attentats,
01:02:33 d'influencer des très jeunes personnes.
01:02:35 C'est cette machine
01:02:37 terrible
01:02:39 qui est entre les mains d'un très petit
01:02:41 nombre d'entreprises, qui payent
01:02:43 quasiment pas d'impôts en France, parce qu'en général
01:02:45 ils sont arrangés pour être en Irlande,
01:02:47 qui détournent toutes sortes de métiers,
01:02:49 je pense à l'hôtellerie, restauration,
01:02:51 au taxi et plein d'autres choses.
01:02:53 Et quand on voit le ministre de l'Intérieur, vous venez
01:02:55 de le dire, qui répond sur X,
01:02:57 il est complètement dans le système.
01:02:59 Alors, moi je vais essayer de soulever
01:03:01 ce problème par le passé, c'est très compliqué à faire.
01:03:03 Mais, ou bien
01:03:05 on est un État avec un gouvernement élu
01:03:07 par des gens dont vous avez une légitimité,
01:03:09 ou bien on est sujet
01:03:11 en tant que gouvernement à ce que
01:03:13 décident 4 ou 5 gars-femmes
01:03:15 en Californie.
01:03:17 Si c'est elles qui déterminent
01:03:19 qui a accès
01:03:21 à ce qui circule
01:03:23 dans les médias, sans contrôle,
01:03:25 en écartant leur responsabilité,
01:03:27 parce qu'eux ne sont que des hébergeurs,
01:03:29 ce ne sont pas des éditeurs.
01:03:31 - Mais ça permet aussi avec la plateforme Pharoze
01:03:33 de remonter des filiales aussi, et quand il y a
01:03:35 des signalements de pouvoir... - Oui, mais quand vous essayez
01:03:37 d'avoir l'identité,
01:03:39 la plateforme en question peut vous
01:03:41 fermer le robinet, et c'est très
01:03:43 compliqué de les avoir. Donc il y a un moment où il faudra
01:03:45 avoir ce rapport de force.
01:03:47 Moi je suis surpris qu'on n'ait pas ouvert ce drap
01:03:49 pour conclure sur cette thématique,
01:03:51 avant les informations de 15h30.
01:03:53 - En deux mots, évidemment que les jeunes
01:03:55 d'aujourd'hui peuvent très facilement
01:03:57 basculer soit dans le trafic de drogue,
01:03:59 soit on est heureux dans certains banlieues
01:04:01 de voir que son gamin a une switch
01:04:03 et il passe leur temps dans un monde virtuel,
01:04:05 où il passe leur temps à tuer le voisin.
01:04:07 Il y a quand même un enjeu. Il y avait
01:04:09 des initiatives qui avaient été prises par Jean-Michel Blanquer,
01:04:11 notamment Gabriel Attal en a parlé,
01:04:13 mais pourquoi ne pas se dire
01:04:15 que l'école de la République, c'est
01:04:17 un sanctuaire de la République, et pourquoi
01:04:19 pas interdire
01:04:21 au maximum l'intrusion
01:04:23 des moyens de communication
01:04:25 au sein de l'école ? C'est pas choquant.
01:04:27 Moi je préfère que les jeunes à 14-16 ans
01:04:29 étudient Flaubert
01:04:31 et Maupassant que de passer
01:04:33 leur temps sur la switch à jouer sur des jeux
01:04:35 où finalement on apprend
01:04:37 virtuellement à flinguer le voisin.
01:04:39 - J'ai l'impression qu'on est dans un système
01:04:41 où on a capitulé d'avance.
01:04:43 Le vrai sujet il est là.
01:04:45 Est-ce qu'il y a encore des États capables de se dresser
01:04:47 contre ce type d'institution
01:04:49 qui gagne énormément d'argent grâce
01:04:51 à ça ? Ou bien est-ce qu'on se couche ?
01:04:53 Et si on se couche, il ne faut pas être surpris.
01:04:55 Si toutes sortes de gens vont profiter
01:04:57 ça va dans le sexe, ça va dans
01:04:59 la drogue, ça va dans l'islamisme,
01:05:01 c'est une machine terrible.
01:05:03 Alors les quelques personnes
01:05:05 qui l'utilisent pour se cultiver c'est très bien,
01:05:07 mais la masse va faire tout à fait autre chose
01:05:09 parce qu'elle n'est pas guidée.
01:05:11 Donc le combat il est là.
01:05:13 - Les débats continuent dans un instant. Merci à Célia Barotte.
01:05:15 On va faire un point sur l'information.
01:05:17 On évoquera la situation d'insécurité
01:05:19 encore et toujours à Marseille,
01:05:21 notamment avec une reconnaissance de cambriolage
01:05:23 sur fonds de trafic de drogue. Mais d'abord,
01:05:25 point complet sur l'information. Isabelle Piboulot.
01:05:27 - Des établissements des Hauts-de-France
01:05:29 visés par des menaces d'attentat.
01:05:31 Des messages ont été diffusés hier soir et ce matin
01:05:33 auprès du rectorat d'Amiens
01:05:35 et via les ENT, les espaces numériques
01:05:37 de travail, qui ont été piratés.
01:05:39 Un des messages déclare, lundi,
01:05:41 122 établissements vont exploser.
01:05:43 Des dépôts de plaintes ont été
01:05:45 effectués par les chefs d'établissement et le rectorat
01:05:47 afin de permettre les premières investigations.
01:05:49 François Bayrou réélu
01:05:51 pour trois ans à la présidence du MoDem.
01:05:53 Un congrès du parti centriste
01:05:55 s'est tenu à Blois devant
01:05:57 près de 600 personnes. Seul candidat,
01:05:59 le maire de Pau, a recueilli
01:06:01 88,1% des voix
01:06:03 des congressistes. Je suis très heureux
01:06:05 de ce résultat. C'est un témoignage de confiance,
01:06:07 un témoignage de foi dont notre
01:06:09 avenir a-t-il déclaré.
01:06:11 Et puis un mot de football.
01:06:13 À un peu moins de trois mois de l'Euro 2024,
01:06:15 la France affrontera à Lyon
01:06:17 en amicale l'Allemagne ce soir.
01:06:19 Futur pays hot.
01:06:21 Les bleus seront privés d'Antoine Griezmann.
01:06:23 Une première depuis près de sept ans.
01:06:25 La Mannschaft avait battu la France
01:06:27 2-1 le 12 septembre dernier
01:06:29 à Dortmund. Revanche à prendre
01:06:31 pour les Français à 21h.
01:06:33 Et on vous retrouve à 16h
01:06:35 pour l'information en direct. Isabelle Pivoulot
01:06:37 à tout à l'heure avec nos invités
01:06:39 Pierre Lelouch, Amaury Brelet, Caroline
01:06:41 Pilastre et Luc Gra. Nous continuons
01:06:43 à évoquer l'actualité, à l'analyser
01:06:45 et à débattre en compagnie aussi de Bruno Bartocchetti
01:06:47 qui nous a rejoint, secrétaire national
01:06:49 d'unité SGP Sudpolis.
01:06:51 On vous donne la parole dans un instant
01:06:53 Bruno Bartocchetti, mais d'abord
01:06:55 on va vous montrer quelques images et ce reportage
01:06:57 qui est assez effarant,
01:06:59 qui est assez choquant également
01:07:01 avec la psychose qui s'est installée dans un quartier
01:07:03 résidentiel de l'Est de Marseille.
01:07:05 Encore Marseille. Depuis neuf mois
01:07:07 ce secteur normalement paisible
01:07:09 est le théâtre de nombreux cabriolages
01:07:11 qui sont parfois violents et les habitants
01:07:13 ont décidé de dénoncer cette situation.
01:07:15 Le reportage de Laure Parra.
01:07:17 Fin février, Olivier
01:07:19 et sa femme rentrent de soirée,
01:07:21 découvrent la maison ouverte, la moto au sol,
01:07:23 le réservoir défoncé, la télé cassée,
01:07:25 les placards sans dessus dessous,
01:07:27 un trou dans le lit.
01:07:29 Je suppose qu'ils cherchaient de l'argent,
01:07:31 étant donné qu'ils n'ont rien trouvé, ils ont cassé.
01:07:33 Depuis, le couple a peur.
01:07:35 Les assaillants, ici sur les caméras
01:07:37 de vidéosurveillance, agissent la nuit
01:07:39 en groupe armé. Ils s'introduisent
01:07:41 dans les maisons, comme chez cet habitant
01:07:43 qui préfère rester anonyme. Inquiets,
01:07:45 il s'est équipé de caméras et d'alarmes.
01:07:47 C'est bien de s'organiser, mais il y a une grosse psychose,
01:07:49 notamment ma femme. Tout le monde a peur.
01:07:51 On se dit, tiens, est-ce qu'ils vont pas
01:07:53 rentrer ? Ils n'ont pas peur de venir
01:07:55 cambrioler quand vous êtes là.
01:07:57 On était dans un quartier paisible
01:07:59 qui le devient de moins en moins.
01:08:01 Entre voisins, ils surveillent, alerte en cas
01:08:03 de véhicules suspects, certains se sont
01:08:05 armés. Ils ont été reçus par les autorités.
01:08:07 Entendu, mais la réponse
01:08:09 donnée est insupportable.
01:08:11 Les pouvoirs publics prennent en compte
01:08:13 notre problème parce qu'ils craignent
01:08:15 qu'il arrive malheur. Mais le malheur, les gens
01:08:17 l'ont déjà vécu. Ils le vivent.
01:08:19 Ils y sont donc, en réalité, la préoccupation
01:08:21 de l'État, c'est de protéger nos assaillants.
01:08:23 C'est pas de protéger ceux qui
01:08:25 les nourrissent, ceux qui payent des impôts.
01:08:27 Organisés, ces victimes sont en train de recenser
01:08:29 le nombre de personnes touchées par ces
01:08:31 vols avec violence. A ce jour, ils en
01:08:33 comptent une vingtaine dans un secteur limité
01:08:35 à quelques impasses au pied
01:08:37 des collines.
01:08:39 Et on développe ce sujet avec Bruno
01:08:41 Bartocchetti, connecté en direct. Merci d'avoir
01:08:43 accepté notre invitation. Est-ce que vous avez le sentiment
01:08:45 que la situation empire
01:08:47 de jour en jour à Marseille, Bruno Bartocchetti ?
01:08:49 Oui, bonjour. Alors oui, bien sûr, la situation
01:08:53 empire à Marseille, mais j'ai envie de dire
01:08:55 comme dans de très grandes villes de France.
01:08:57 Mais Marseille a cette particularité, c'est
01:08:59 qu'elle est... c'est une ville qui est très étendue.
01:09:01 C'est deux fois et demi Paris.
01:09:03 Donc si vous voulez, en matière d'effectifs, même s'il y a eu
01:09:05 des efforts de consentiment, parce que
01:09:07 le problème, il est là. Est-ce qu'on a assez d'effectifs pour
01:09:09 finalement mener une surveillance
01:09:11 dans tous les secteurs d'une ville ?
01:09:13 Alors malgré, donc je disais, le
01:09:15 renfort d'effectifs que nous avons eu de 300
01:09:17 policiers, il faut savoir que
01:09:19 par le passé, nous en avons
01:09:21 perdu le double. Et notre société, aujourd'hui,
01:09:23 elle est bien malade avec
01:09:25 de plus en plus de violences, de plus en plus de
01:09:27 cambriolages. Et bien sûr, Marseille,
01:09:29 la deuxième ville de France, n'est pas épargnée.
01:09:31 Mais j'ai envie de parler aussi des villes limitrophes.
01:09:33 Et bien, on regarde
01:09:35 Marseille, mais j'insiste bien, il y a
01:09:37 sur toute la région PACA, on est
01:09:39 très très exposé en matière d'insécurité
01:09:41 de ce type. Cela veut dire
01:09:43 Bruno Bartoletti, on ne va pas faire
01:09:45 de calcul,
01:09:47 mais il y a plus aujourd'hui
01:09:49 de cambrioleurs qu'il n'y a de policiers
01:09:51 à Marseille, dans la région PACA,
01:09:53 ou dans les grandes villes de France ?
01:09:55 Alors je ne sais pas s'il y a plus de cambrioleurs.
01:09:57 En tout cas, ce qu'il y a de sûr, c'est que vous avez des cambrioleurs
01:09:59 opportunistes,
01:10:01 et puis après, vous avez les réseaux de cambriolages,
01:10:03 où là, ils sont beaucoup plus professionnels,
01:10:05 et là, c'est beaucoup plus difficile.
01:10:07 Quand on fait tomber un réseau, ça prend du temps.
01:10:09 Ça ne veut pas dire qu'on laisse faire les cambriolages,
01:10:11 mais ça prend du temps pour pouvoir tous les identifier
01:10:13 et les incarcérer. Après, vous avez
01:10:15 des vols d'opportunités, où
01:10:17 ils vont aller dans des endroits obscurs,
01:10:19 des endroits où il n'y a pas de vidéo.
01:10:21 Et je ne dis pas que la vidéo
01:10:23 règle les problèmes de cambriolage,
01:10:25 mais dissuade, et en tout cas,
01:10:27 arrive à nous permettre de résoudre
01:10:29 des enquêtes beaucoup plus vite.
01:10:31 Et c'est là où on a un problème aussi à Marseille,
01:10:33 c'est que le câblage revient très très cher pour mettre des vidéos
01:10:35 dans toute la ville, puisque c'est très très étendu.
01:10:37 En tout cas, c'est vrai que Marseille est très exposée
01:10:39 sur les cambriolages.
01:10:41 Les trafics de stupéfiants, on le sait,
01:10:43 c'est récurrent,
01:10:45 et c'est vrai que du coup, Marseille,
01:10:47 tous les secteurs
01:10:49 de Marseille sont exposés à la
01:10:51 recrudescence de vols et de violences.
01:10:53 Parce que ces cambriolages sont en lien
01:10:55 quasi systématiquement
01:10:57 avec les affaires de trafic de drogue ?
01:10:59 Alors, il peut y avoir
01:11:01 des liens directs ou indirects,
01:11:03 mais en tout cas, vous avez des réseaux
01:11:05 de cambriolage
01:11:07 qui sont axés
01:11:09 uniquement là-dessus. Maintenant, il est vrai
01:11:11 que certains vont cambrioler
01:11:13 pour se fournir
01:11:15 un revente,
01:11:17 pour avoir de l'argent, pour acheter
01:11:19 de l'héroïne ou de la cocaïne.
01:11:21 Mais oui, bien sûr que ça peut être lié.
01:11:23 Aussi, les mineurs
01:11:25 isolés sont un sujet également
01:11:27 dans les cambriolages, puisque de toute façon, ils savent très
01:11:29 bien qu'une fois attrapés, on ne peut rien leur faire.
01:11:31 Donc, il y a vraiment tout un contexte
01:11:33 quand même bien difficile à gérer
01:11:35 dans cette ville à Marseille.
01:11:37 Restez avec nous, Brutto Partocetti, je fais un tour de plateau
01:11:39 pour réagir à ce sujet, à cette thématique
01:11:41 qui revient à Moribrelay, c'est vrai,
01:11:43 assez régulièrement.
01:11:45 Marseille, en effet, qui semble être un épicentre,
01:11:47 mais toutes les grandes villes sont touchées,
01:11:49 et surtout la population qui en a
01:11:51 ras-le-bol, qui en a marre, et qui est même en train de
01:11:53 s'armer désormais. On va entrer
01:11:55 dans une spirale de confusion qui risque
01:11:57 d'être extrêmement dangereuse.
01:11:59 C'est très bien dit, à Marseille, c'est en partie lié
01:12:01 au trafic de drogue, et aussi
01:12:03 beaucoup lié à l'immigration, légale
01:12:05 et illégale. On a eu
01:12:07 les chiffres du ministère de l'Intérieur
01:12:09 en février, sur tous les vols
01:12:11 en 2023.
01:12:13 La part des étrangers dans les
01:12:15 mises en cause pour les cambriolages de logements
01:12:17 à l'échelle nationale est passée de 26%
01:12:19 en 2016 à 38%
01:12:21 en 2023. Et on imagine,
01:12:23 compte tenu de la forte population
01:12:25 d'origine immigrée à Marseille, que les chiffres sont
01:12:27 encore beaucoup plus importants, sachant que globalement
01:12:29 sur l'ensemble de la délinquance, 55%
01:12:31 des délinquants à Marseille sont étrangers.
01:12:33 Et évidemment, et c'est ça le pire,
01:12:35 c'est que la loi immigration qui a été votée
01:12:37 il y a quelques mois, et totalement
01:12:39 démembrée par le Conseil constitutionnel,
01:12:41 ne fait rien et ne fera rien pour
01:12:43 résoudre le problème. - Ça semble quasiment
01:12:45 incontrôlable, Luc Graa.
01:12:47 On a l'impression qu'il est déjà trop tard, en tout cas,
01:12:49 pour certains quartiers de Marseille. - On a surtout
01:12:51 l'impression que les moyens
01:12:53 mis en face des défis
01:12:55 dans ce pays, sur les questions
01:12:57 régaliennes, sont insuffisants.
01:12:59 Je prends l'exemple de Marseille.
01:13:01 Le président de la République se déplace. Il y a
01:13:03 plus de 300 policiers. On comprend
01:13:05 bien que par rapport aux enjeux,
01:13:07 les moyens sont insuffisants. Et c'est
01:13:09 la réalité française, et souvent
01:13:11 du législateur en France,
01:13:13 qui est face à un vrai problème
01:13:15 de mettre en place des débats
01:13:17 ou des politiques qui ne s'inscrivent
01:13:19 ni dans la densité nécessaire
01:13:21 ni dans la continuité nécessaire.
01:13:23 C'est-à-dire qu'à Marseille, il y a un enjeu.
01:13:25 C'est bien que le président de la République se déplace.
01:13:27 Encore, je ne sois pas certain que ce soit son rôle.
01:13:29 C'est probablement plus du domaine
01:13:31 du Premier ministre. Mais bon, il décide
01:13:33 d'aller à Marseille et de se saisir de ce dossier.
01:13:35 Il envoie plus de
01:13:37 personnel, force de l'ordre.
01:13:39 Il faut y aller plus fort, plus vite,
01:13:41 et surtout dans la durée. Et c'est la même
01:13:43 chose pour les autres sujets. C'est la même chose
01:13:45 pour la question de la défense. C'est la même chose pour la question
01:13:47 de la magistrature. Dans ce
01:13:49 pays dit développé qu'est la
01:13:51 France, les pouvoirs régaliens
01:13:53 n'ont pas les moyens d'une politique
01:13:55 efficace. - Vous l'avez compris, Bruno
01:13:57 Bartocchetti, Luc Graff fait allusion
01:13:59 à l'opération,
01:14:01 alors j'allais dire de communication, mais l'opération XXL
01:14:03 aussi, d'intervention dans le quartier
01:14:05 de la Castellane, dans les quartiers nord de Marseille.
01:14:07 Est-ce qu'aujourd'hui, vous pouvez dire,
01:14:09 en tant que policier, que les choses ont
01:14:11 un peu changé à la Castellane
01:14:13 depuis que le président est passé ?
01:14:15 - Alors,
01:14:17 ce qu'il faut dire c'est qu'on peut saluer ce
01:14:19 genre d'opération, mais il faut savoir à quel prix ça
01:14:21 concentre et ça mobilise beaucoup de
01:14:23 policiers alors qu'on doit être présent sur
01:14:25 beaucoup de secteurs. Ça veut dire que
01:14:27 ce genre d'opération a leur intérêt, mais on ne
01:14:29 peut pas s'arrêter à ce genre d'opération. Après
01:14:31 qu'il y ait de la communication par le chef
01:14:33 de l'État, c'est son sujet,
01:14:35 mais on peut saluer quand même sa venue et le regard
01:14:37 qu'il peut avoir sur Marseille. Maintenant,
01:14:39 on doit nous donner
01:14:41 beaucoup plus de moyens, comme vient de le dire
01:14:43 Luc Grasse, ça doit être beaucoup plus
01:14:45 fort en matière d'effectifs,
01:14:47 un renfort de 300 effectifs. Aujourd'hui,
01:14:49 on vous parle, c'est largement insuffisant,
01:14:51 on ne va pas en parler pendant trop longtemps,
01:14:53 on doit aller beaucoup plus loin,
01:14:55 on doit renforcer encore les équipes d'enquêteurs,
01:14:57 de policiers sur le terrain,
01:14:59 pour pouvoir multiplier ces opérations, en sachant
01:15:01 bien sûr que ces opérations-là
01:15:03 ont la vocation de
01:15:05 sécuriser la population, certainement pas de
01:15:07 trouver des trafics sur
01:15:09 les réseaux qui sont très
01:15:11 présents dans toute cette zone-ci
01:15:13 et notamment à Marseille. Donc c'est vrai qu'il faut
01:15:15 aller vraiment plus loin. Si le chef
01:15:17 de l'État est venu à Marseille, il faut qu'il nous prouve maintenant
01:15:19 qu'il va nous donner les moyens pour
01:15:21 combattre vraiment l'insécurité
01:15:23 dans cette ville et dans le département des Bouches-du-Rhône,
01:15:25 il n'y a pas que Marseille qui est concernée,
01:15:27 des moyens vraiment conséquents,
01:15:29 juridiques aussi, et
01:15:31 en effectif pour pouvoir combattre
01:15:33 ces trafiquants. - Oui, c'est ça,
01:15:35 la solution, Bruno Battocchetti
01:15:37 la connaît et il la donne déjà depuis très
01:15:39 très longtemps, ce sont les moyens. Alors il y a une
01:15:41 réponse politique en effet, une volonté politique,
01:15:43 mais il faut trouver les moyens
01:15:45 pour appliquer cette volonté politique.
01:15:47 Or les moyens, ils ne sont pas là.
01:15:49 Il n'y a plus de sous en France.
01:15:51 - On en est à plus de 3 000 milliards
01:15:53 de dates, on est
01:15:55 en déficit. Je veux juste
01:15:57 que ceux qui nous
01:15:59 écoutent, ils doivent comprendre quand même qu'on est
01:16:01 dans une situation assez
01:16:03 particulière dans notre pays. On est le pays
01:16:05 le plus taxé d'Europe. Et le
01:16:07 pays le plus en déficit en même temps.
01:16:09 Cette année on est à -5,6%
01:16:13 de déficit sur le budget de cette
01:16:15 année. Il faut que nos auditeurs
01:16:17 sachent que ça fait 50
01:16:19 ans que ça dure.
01:16:21 50 ans qu'année après
01:16:23 année, on présente un budget en déficit.
01:16:25 Aucun d'entre nous,
01:16:27 aucune entreprise,
01:16:29 personne ne pourrait se permettre
01:16:31 de vivre comme ça, année après
01:16:33 année, avec un système en déficit.
01:16:35 - Donc pas de moyens pour les policiers.
01:16:37 - Et qui fonctionne uniquement
01:16:39 en empruntant de l'argent qui n'est pas
01:16:41 à nous. C'est la grande différence avec les
01:16:43 Américains, ils ont une dette à peu près équivalente
01:16:45 à la nôtre. 120% de la richesse nationale.
01:16:47 Sauf qu'eux, ils impriment la monnaie.
01:16:49 Nous non. Non, puisque
01:16:51 avec Maastricht, on a les règles
01:16:53 allemandes de... - Et les Américains
01:16:55 donnent-ils les moyens à leur police ?
01:16:57 - Oui. Puis la police, elle est décentralisée.
01:16:59 - Ce qui n'est pas le cas en France.
01:17:01 - Voilà, là ils viennent de monter encore un budget de 1,2 milliard d'euros.
01:17:03 L'essentiel, c'est la sécurité.
01:17:05 En France,
01:17:07 la caractéristique, c'est que l'essentiel
01:17:09 de la dépense ne va pas
01:17:11 dans le régalien. Il va dans le social.
01:17:13 Le premier budget de l'État,
01:17:15 c'est des dépenses
01:17:17 d'entretien. Alors, il y a
01:17:19 l'éducation, bien sûr, mais il y a le remboursement
01:17:21 des intérêts de la dette, et très
01:17:23 loin derrière, vous avez la défense
01:17:25 nationale, régalien,
01:17:27 la police, la justice,
01:17:29 qui a été longtemps l'enfant le plus
01:17:31 pauvre du système, avec
01:17:33 des procédures qui durent des années faute
01:17:35 de juges, de greffiers. Donc on a
01:17:37 totalement
01:17:39 négligé la mission de l'État,
01:17:41 et on a gonflé l'aide sociale.
01:17:43 Tout en accueillant chaque année
01:17:45 500 000 immigrés de plus. Voilà
01:17:47 l'histoire. 80% de la
01:17:49 population pénale, moi j'ai écrit ça il y a 30 ans,
01:17:51 j'attends toujours qu'on me dise le contraire,
01:17:53 80% de la population pénale,
01:17:55 elle est d'origine immigrée, la moitié
01:17:57 des crimes et d'élits, c'est des gens qui
01:17:59 arrivent ici, et souvent ils n'ont rien d'autre à faire
01:18:01 que de prendre sur la...
01:18:03 Donc on rentre en France, quand dans un...
01:18:05 - Et on ne donne toujours pas de moyens aux policiers.
01:18:07 - Mais évidemment, parce qu'il n'y a pas de fric.
01:18:09 - Le policier, le régalien, en règle générale, l'école ne va pas mieux,
01:18:11 l'hôpital ne va pas mieux,
01:18:13 l'armée, on n'en parle même pas. On se demande
01:18:15 qu'est-ce qui fonctionne, honnêtement, sans faire
01:18:17 ma démago ou ma populiste, ça n'est pas
01:18:19 mon genre. Mais, effectivement,
01:18:21 il y a un problème de redistribution qui est extrêmement
01:18:23 important, mais c'est une question
01:18:25 de volonté politique et de fermeté.
01:18:27 - Et donc après on fait des exercices.
01:18:29 - Bien sûr, oui, allez-y. - Après on a le
01:18:31 président qui va faire un exercice de style
01:18:33 à Marseille, il y va 12-13 fois,
01:18:35 quand les journaux locaux disent "ah non,
01:18:37 il ne se passe rien, nous on a", on va
01:18:39 taper le journal local, la
01:18:41 Provence, en l'occurrence. C'est honteux,
01:18:43 parce qu'on fait semblant, on se fout
01:18:45 du monde. - Il faut surtout que la justice
01:18:47 soit aussi plus ferme, et applique des lois et des condamnations
01:18:49 qui vont dans le sens des policiers. - Mais la possibilité aussi de donner aux policiers...
01:18:51 Voilà pourquoi je vous cède de nouveau la parole,
01:18:53 Brutto Bartocchetti, de réprimer, parce que la police
01:18:55 travaille bien, mais elle n'a pas
01:18:57 suffisamment de moyens. C'est l'éternel problème
01:18:59 et on en parle depuis trop longtemps
01:19:01 dans les médias, et notamment sur CNews.
01:19:03 Et cela impacte évidemment les populations,
01:19:05 mais également d'autres services. Dans certaines cités
01:19:07 de Marseille, Bruno Bartocchetti, les trafiquants
01:19:09 sont finalement
01:19:11 dans une situation de règne sans contest.
01:19:13 Ce sont eux d'ailleurs qui,
01:19:15 vous allez nous le confirmer, fouillent les pompiers,
01:19:17 les opérations de secours, quand ils
01:19:19 interviennent pour apporter
01:19:21 assistance à la population.
01:19:23 Et cela leur fait perdre d'ailleurs un temps précieux.
01:19:25 C'est comme cela que ça se passe dans les cités ?
01:19:27 - Oui, absolument.
01:19:29 C'est-à-dire que, à part
01:19:31 la police, et encore il faut voir dans quelles conditions
01:19:33 on peut rentrer dans les cités, c'est quand même
01:19:35 pas toujours très simple. À part nous,
01:19:37 tout ce qui est services publics, c'est rejeté. Vous avez
01:19:39 parlé des marins-pompiers. Les marins-pompiers,
01:19:41 ils interviennent 350 fois par jour en Marseille.
01:19:43 Ils ne nous appellent pas
01:19:45 tout le temps pour être renforcés,
01:19:47 quand ils se prennent
01:19:49 des jets de pierre ou quand ils sont fouillés à l'entrée
01:19:51 parce qu'ils aillent vite sur des missions.
01:19:53 Ils sont contrôlés quand ils restent trop longtemps
01:19:55 sur un blessé.
01:19:57 Pourquoi ? Parce que, du coup, les marins-pompiers
01:19:59 gênent le trafic. Voilà aussi
01:20:01 aujourd'hui où on en est à Marseille. Et c'est vrai que
01:20:03 seule la police présente sur
01:20:05 le terrain ne peut pas régler ce problème-là.
01:20:07 La volonté, alors j'entends sur
01:20:09 le plateau, et je crois qu'on s'accorde tous à dire
01:20:11 que voilà, on est au bout,
01:20:13 en tout cas on est au bout d'un système où on manque
01:20:15 de moyens. Alors j'ai envie aussi d'être
01:20:17 un peu provocateur et
01:20:19 sans aucune connotation politique,
01:20:21 je m'interroge lorsqu'une ville
01:20:23 ne participe pas à justement à la sécurité
01:20:25 de ses citoyens. Alors Marseille,
01:20:27 par exemple,
01:20:29 est très timide en matière de
01:20:31 câblage vidéo, par exemple. Je le disais
01:20:33 tout à l'heure en début
01:20:35 d'interview.
01:20:37 Ça nous aiderait grandement
01:20:39 pour mener des enquêtes. Est-ce que
01:20:41 la police municipale, qui fait très bien son travail
01:20:43 à Marseille, elle mériterait peut-être
01:20:45 un renfort d'effectifs, elle aussi, pour être présente
01:20:47 dans ses quartiers, et peut-être nous aider
01:20:49 à justement sécuriser une population
01:20:51 qui en avait besoin. Donc je crois qu'il y a le travail
01:20:53 de l'État où on doit se donner une priorité
01:20:55 aujourd'hui. Je pense vraiment qu'on doit se donner une priorité
01:20:57 nationale en matière de sécurité,
01:20:59 donner des moyens à la justice.
01:21:01 Ce n'est pas normal aujourd'hui qu'en prison, on puisse
01:21:03 finalement avoir son téléphone portable, son
01:21:05 cannabis, voir son arme de service.
01:21:07 C'est le gardien de prison qui
01:21:09 se retrouve pris en otage. Donc il y a
01:21:11 tout un système à revoir, parce que de toute façon,
01:21:13 si on ne fait rien, c'est une
01:21:15 évidence. Je ne veux pas parler comme le magistrat
01:21:17 qui dit, comme certains magistrats qui disent
01:21:19 "on a perdu", parce que nous ne sommes pas dans
01:21:21 le fatalisme, mais quand même pour une fois,
01:21:23 des magistrats se sont exprimés là-dessus
01:21:25 en tirant la sonnette
01:21:27 d'alarme. En tout cas, aujourd'hui, si on ne
01:21:29 réagit pas, dans 10 ans,
01:21:31 c'est sûr qu'on ne pourra plus revenir en arrière.
01:21:33 Ça fait longtemps qu'on le dit, la situation est
01:21:35 très préoccupante. Ça doit être une
01:21:37 priorité nationale, une avile en sécurité à Marseille
01:21:39 comme ailleurs. Et je vais parler de la zone
01:21:41 au sud, vous avez 400 points de deal
01:21:43 et il n'y a pas que Marseille qui est concernée
01:21:45 par les réseaux de trafic de stupéfiants.
01:21:47 J'interprète une forme d'optimisme
01:21:49 quand vous parlez de 10 ans, d'une période
01:21:51 à 10 ans, Bruno Bartocetti. D'autres
01:21:53 seraient beaucoup plus pessimistes, malheureusement.
01:21:55 Merci pour toutes ces précisions.
01:21:57 En effet, on l'a compris, Luc Grah,
01:21:59 c'est une question de moyens,
01:22:01 comme à chaque fois, que ce soit pour la justice,
01:22:03 pour les policiers ou pour d'autres, et parce que
01:22:05 l'État semble dépassé par cette situation
01:22:07 aujourd'hui, et qu'on ne peut plus refaire
01:22:09 machine arrière maintenant.
01:22:11 Mais il ne faut pas croire que le combat
01:22:13 est terminé et qu'il est surtout perdu.
01:22:15 C'est une question de volonté politique.
01:22:17 Et quand le président de la République
01:22:19 part à Marseille, non seulement il faut qu'il donne des moyens
01:22:21 de manière plus ample, mais il faut
01:22:23 surtout, j'insiste beaucoup sur ce point-là,
01:22:25 la continuité, parce que chacun sait
01:22:27 que quand le président de la République vient sur place,
01:22:29 les dealers, les machins, les petits trafics
01:22:31 évidemment, vont s'arrêter pendant
01:22:33 quelques temps, vont à côté et reviennent.
01:22:35 Et donc là,
01:22:37 malheureusement, nous sommes dans une société
01:22:39 anxiogène, où le conflit
01:22:41 et le rapport de force sont au centre.
01:22:43 Et donc il faut, face à ces personnes-là
01:22:45 qui ont le temps pour elles, opposer
01:22:47 une réponse républicaine dans le temps long.
01:22:49 Et il faut que les dealers sachent
01:22:51 qu'ils ne pourront pas revenir sur leur point
01:22:53 de deal, parce que la police, non seulement elle est là
01:22:55 pendant la visite du président de la République, mais elle demeurera
01:22:57 là. Et au passage,
01:22:59 la suppression par un
01:23:01 ancien président de la République, c'est un sujet
01:23:03 de la police de proximité, elle était
01:23:05 peut-être pas adaptée, mais enfin, l'idée
01:23:07 qu'il n'y ait plus d'ilotages, l'idée qu'il n'y ait plus
01:23:09 de forces, de représentants
01:23:11 des forces de l'ordre, à peu près
01:23:13 en permanence dans les quartiers difficiles,
01:23:15 ça a pu être une ineptie.
01:23:17 - Et il y a aussi des opérations
01:23:19 qui sont mises en place à Montrébrélé, c'est-à-dire, on ne doit pas dire
01:23:21 que l'État ne fait rien, que les forces de l'ordre
01:23:23 ne travaillent pas, avec notamment ces
01:23:25 opérations place nette dans les
01:23:27 cités, dans des quartiers sensibles,
01:23:29 mais véritablement, est-ce efficace ?
01:23:31 Est-ce que ce n'est pas un nuage de fumée ?
01:23:33 - Si, c'est un écran de fumée, et celle qui a eu lieu à Marseille,
01:23:35 il l'était évidemment, le problème
01:23:37 c'est qu'il y a eu une absence totale de stratégie
01:23:39 globale contre la drogue en France, c'est-à-dire
01:23:41 de s'attaquer du producteur en Amérique latine
01:23:43 ou au Maroc, pour faire court,
01:23:45 jusqu'au consommateur. On s'attaque
01:23:47 uniquement aux dealers, aux petits dealers,
01:23:49 on mène des opérations
01:23:51 coup de poing, on interpelle
01:23:53 quelques dizaines de dealers qui
01:23:55 de toute façon seront relâchés pour la grande majorité
01:23:57 le lendemain, mais on ne s'attaque pas
01:23:59 au réseau lui-même,
01:24:01 c'est-à-dire en mobilisant, on l'a dit,
01:24:03 des moyens considérables, à la fois
01:24:05 d'enquête et de renseignement, et moi,
01:24:07 les propos qui ont été tenus par le ministre de la Justice,
01:24:09 qui s'est dit scandalisé,
01:24:11 qu'on remette en cause
01:24:13 le principe de cette opération,
01:24:15 est absolument scandaleux, enfin, c'est
01:24:17 déjà critiquer, commencer par critiquer des magistrats,
01:24:19 c'est-à-dire qui ont eu le courage
01:24:21 de dire publiquement
01:24:23 quel était l'état de la réalité
01:24:25 à Marseille, c'est déjà s'enfermer dans le déni du réel.
01:24:27 - En effet, merci Amaury Brelé,
01:24:29 merci à Pierre Lelouch, vous vouliez rajouter quelque chose avant ?
01:24:31 - Oui, non, je veux... - Quelques secondes, Pierre Lelouch, parce qu'on doit faire la pub.
01:24:33 - Tant que nos dépenses publiques seront
01:24:35 à 60% dirigées
01:24:37 vers les dépenses sociales, vous pouvez pas
01:24:39 avoir de régalien, et vous aurez plus
01:24:41 de dealers, 300 000,
01:24:43 que de militaires
01:24:45 français, 200 000. Voilà, cherchez l'erreur.
01:24:47 - Voilà pourquoi, avec une certaine ironie,
01:24:49 je disais tout à l'heure
01:24:51 à notre invité policier, qu'il y a
01:24:53 peut-être aujourd'hui plus de cambrioleurs qu'il n'y a
01:24:55 de policiers. On va sans doute y arriver,
01:24:57 malheureusement. - Il y a plus de gens employés dans la deal
01:24:59 de la drogue en France qu'il y a de soldats dans l'armée française.
01:25:01 - Très rapidement, en 10 secondes,
01:25:03 les dépenses sociales sont absolument
01:25:05 nécessaires pour la cohésion sociale,
01:25:07 c'est plus dans le fonctionnement de l'État qu'il faut travailler,
01:25:09 ça fait 20 ans qu'on en parle, c'est l'État
01:25:11 qui coûte cher, c'est pas les
01:25:13 dépenses sociales. On peut pas faire...
01:25:15 C'est pas l'un ou l'autre. Le social est absolument
01:25:17 essentiel pour la cohésion, mais par contre
01:25:19 dans le fonctionnement, il faut faire des efforts.
01:25:21 - Une pause et les débats continuent sur CNews.
01:25:23 [Musique]
01:25:25 [Musique]
01:25:27 CNews 180 minutes info, en direct,
01:25:29 Vincent de la Morandière nous a rejoint.
01:25:31 Bonjour, au côté de Luc Grat et de
01:25:33 Caroline Pillas, que l'on retrouve dans quelques instants
01:25:35 pour nos débats, autour
01:25:37 notamment de l'attentat à Moscou hier
01:25:39 et la revendication de l'État islamiste, et on
01:25:41 parlera aussi de politique, puisque le meeting
01:25:43 "Les Républicains" sera diffusé
01:25:45 sur l'antenne de CNews à partir de 17h.
01:25:47 Mais d'abord, point complet sur l'information,
01:25:49 avec Isabelle Piboulot.
01:25:51 - Le bilan provisoire est lourd. Après l'attaque
01:25:53 d'hier soir en banlieue de Moscou,
01:25:55 au moins 133 personnes ont été
01:25:57 tuées dans une salle de concert.
01:25:59 11 individus ont été arrêtés.
01:26:01 Les auteurs présumés sont des citoyens étrangers.
01:26:03 Selon un ministère russe,
01:26:05 le groupe État islamique déclare que 4 de ses
01:26:07 combattants ont mené cet assaut.
01:26:09 Vladimir Poutine promet que tous les responsables
01:26:11 de l'attaque seront punis, et il
01:26:13 l'assure, rien ne pourra ébranler la Russie.
01:26:15 - À Jappel, tous nos combattants
01:26:19 et tous nos citoyens à s'unir,
01:26:21 à rester ensemble,
01:26:23 soudés.
01:26:25 Je crois qu'on va rester
01:26:27 soudés, on va se rallier
01:26:29 parce que rien ne peut
01:26:31 faire vaciller
01:26:33 la Russie. Personne
01:26:35 n'arrivera
01:26:37 à ébranler
01:26:39 notre peuple multinational.
01:26:41 La Russie
01:26:43 a souvent
01:26:45 fait face à des
01:26:47 défis quasiment
01:26:49 insurmontables, mais a toujours
01:26:51 réussi à les surmonter.
01:26:53 Et ce sera le cas
01:26:55 maintenant aussi.
01:26:57 - Demain sera un jour de deuil national
01:26:59 en Russie. En attendant, les citoyens
01:27:01 ont décidé de s'unir et de rester
01:27:03 solidaires. La population a afflu
01:27:05 vers les centres de dons du sang. Dans
01:27:07 les files d'attente, certains ont exprimé
01:27:09 leur consternation face au drame.
01:27:11 - J'ai été choquée
01:27:13 et j'ai ressenti de la peur et de
01:27:15 l'horreur.
01:27:17 J'ai moi-même assisté à un concert à Crocus
01:27:21 et quand j'ai vu ces horribles vidéos,
01:27:23 j'ai fondu en larmes.
01:27:25 C'est très effrayant à voir.
01:27:31 - Pour être honnête,
01:27:33 je n'arrive pas à y croire. J'ai lu les informations
01:27:35 et je ne comprenais pas ce qui se passait.
01:27:37 - Je suis ici parce que je veux aider d'une manière ou d'une autre
01:27:41 ceux qui en ont souffert.
01:27:43 C'est ce que nous pouvons faire.
01:27:45 - Le reste de l'actualité internationale.
01:27:47 Présent en Égypte, à la frontière avec la bande de Gaza,
01:27:49 le secrétaire général de l'ONU
01:27:51 a de nouveau appelé à un cessez-le-feu.
01:27:53 Après plus de 5 mois de guerre,
01:27:55 Antonio Guterres déclare que
01:27:57 le monde en a assez de ce cauchemar sans fin.
01:27:59 Ce déplacement s'effectue sur fond
01:28:01 d'inquiétudes grandissantes
01:28:03 quant à la situation humanitaire
01:28:05 à Gaza, où une prochaine offensive
01:28:07 terrestre israélienne sur la ville
01:28:09 de Rafah inquiète.
01:28:11 Le chef de l'ONU.
01:28:13 - Aujourd'hui plus que jamais,
01:28:15 il est temps d'instaurer
01:28:17 un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
01:28:19 Il est temps de faire taire
01:28:21 les armes.
01:28:23 Les Palestiniens de Gaza,
01:28:25 enfants, femmes et hommes
01:28:27 sont plongés dans un cauchemar sans fin.
01:28:29 Des communautés ont été détruites,
01:28:35 des maisons démolies,
01:28:37 des familles entières
01:28:39 et des populations anéanties.
01:28:41 La faim et la famine s'abattent
01:28:45 sur la population.
01:28:47 - La tristesse au Royaume-Uni
01:28:51 après l'annonce hier du cancer
01:28:53 de la princesse Kate.
01:28:55 L'épouse de l'héritier du trône
01:28:57 a entamé une chimiothérapie préventive.
01:28:59 Nouvelle éprouvante pour la famille royale
01:29:01 britannique déjà confrontée à la maladie.
01:29:03 Le roi Charles III est en également
01:29:05 atteint d'un cancer.
01:29:07 - C'est incroyablement triste.
01:29:09 Chaque fois que quelqu'un est atteint d'un cancer,
01:29:11 c'est une chose horrible à entendre.
01:29:13 Et je ne peux qu'imaginer
01:29:15 ce que vit sa famille en ce moment.
01:29:17 - Je me doutais qu'il y avait quelque chose,
01:29:19 mais je suis absolument dévastée
01:29:21 qu'elle ait un cancer de l'abdomen
01:29:23 parce qu'elle est adorable.
01:29:25 - C'est extrêmement choquant,
01:29:29 surtout qu'elle est si jeune
01:29:31 à prendre une telle nouvelle,
01:29:33 être diagnostiquée d'un cancer.
01:29:35 Surtout après l'annonce du cancer du roi Charles.
01:29:37 - Laissez cette pauvre femme tranquille.
01:29:43 Elle a été exemplaire jusqu'à présent.
01:29:45 Et je suis sûre que lorsque vous recevez
01:29:47 un diagnostic pareil, lorsque vous êtes dans
01:29:49 ce genre de situation, vous avez besoin
01:29:51 de temps pour la digérer.
01:29:53 - L'actualité nationale à présent.
01:29:55 Les Républicains lancent à leur tour
01:29:57 leur campagne pour les Européennes de juin.
01:29:59 En tête de liste, François-Xavier Bellamy.
01:30:01 A la seconde place, la céréalière Céline Himard
01:30:03 et l'ancien général Christophe Gomart
01:30:05 en numéro 3.
01:30:07 Le rassemblement inaugural est prévu
01:30:09 à 16h30 dans l'enceinte des docs de Paris
01:30:11 à Aubertvilliers. Rendez-vous à suivre
01:30:13 dès 17h sur CNews.
01:30:15 Enfin, les préparatifs des JO de Paris
01:30:17 avancent.
01:30:19 Une étape test du relais de la flamme olympique
01:30:21 s'est tenue hier.
01:30:23 Un convoi spécial sous haute sécurité
01:30:25 dans le département de l'Aube.
01:30:27 La flamme officielle, elle, arrivera
01:30:29 le 8 mai à Marseille pour un périple
01:30:31 à travers le pays de 80 jours.
01:30:33 Le récit de Chloé Tarka.
01:30:35 Un test grandeur nature
01:30:37 mais sans flammes. Hier,
01:30:39 400 personnes, dont près de la moitié étaient
01:30:41 des forces de l'ordre, ont sillonné
01:30:43 le département de l'Aube. Ils sont là
01:30:45 pour tester la protection de la flamme olympique.
01:30:47 Autour de la torche, en chasse
01:30:49 bleue-rouge, 9 policiers et 9 gendarmes.
01:30:51 Une simulation qui s'est
01:30:53 passée sans accrocs.
01:30:55 On a accueilli 90 bénévoles
01:30:57 qui avaient été sélectionnés par le département de l'Aube
01:30:59 pour être porteurs de la torche
01:31:01 pas de la flamme. Aujourd'hui, on est vraiment
01:31:03 très contents parce que
01:31:05 il n'y a pas eu de couacs.
01:31:07 Tout ça s'est fait avec beaucoup de calme.
01:31:09 Une journée importante qui permet notamment
01:31:11 de tester la coordination de tout le convoi
01:31:13 et donner un peu de joie
01:31:15 au public présent sur place.
01:31:17 Les Jeux olympiques, c'est quand même une dimension
01:31:19 internationale, universelle.
01:31:21 Et voilà le principe
01:31:23 dans un test pour les gens de sortir de chez eux
01:31:25 et de voir non pas la flamme mais la torche.
01:31:27 Ça restera un petit moment,
01:31:29 c'est des petits moments d'éternité.
01:31:31 Le test n'a prévu aucune simulation d'attaque ou de happening.
01:31:33 En fonction du bilan de cette journée,
01:31:35 des ajustements pourront être faits
01:31:37 pour le vrai relais de la flamme
01:31:39 et ses 11 000 porteurs.
01:31:41 C'est la fin de ce journal. Je vous retrouve à 16h30
01:31:43 pour un prochain point sur l'actualité
01:31:45 et la suite avec William Nel.
01:31:47 On se retrouve avec nos invités
01:31:49 en effet et on revient sur cet attentat,
01:31:51 cette fusillade qui a fait au moins
01:31:53 133 morts. C'est le dernier bilan mais il sera sans doute
01:31:55 beaucoup plus lourd. À Moscou,
01:31:57 hier, attaque qui a été revendiquée
01:31:59 par le groupe Etat Islamique a eu lieu dans une
01:32:01 salle de concert, vous le savez, dans la
01:32:03 banlieue de la capitale russe et
01:32:05 des réactions de par le monde qui sont évidemment
01:32:07 unanimes. Godéric B.
01:32:09 La communauté mondiale tout entière est
01:32:13 obligée de condamner ce crime monstrueux.
01:32:15 Ce sont les mots de la porte-parole
01:32:17 de la diplomatie russe, à peine quelques
01:32:19 minutes après l'attaque. Rapidement,
01:32:21 l'Ukraine a démenti toute implication.
01:32:23 Soyons clairs,
01:32:25 l'Ukraine n'a absolument rien à voir avec ces événements.
01:32:27 Selon les
01:32:29 renseignements ukrainiens, il s'agit d'une
01:32:31 stratégie du Kremlin. L'attentat terroriste
01:32:33 de Moscou est une provocation planifiée
01:32:35 et délibérée des services
01:32:37 spéciaux russes sur ordre de Poutine.
01:32:39 Les Etats-Unis ont rapidement
01:32:41 pris la parole.
01:32:43 Les images sont tout simplement
01:32:45 horribles et difficiles à regarder
01:32:47 et nos pensées vont évidemment aux victimes
01:32:49 de cette terrible, terrible
01:32:51 fusillade.
01:32:53 Dans un communiqué,
01:32:55 l'Elysée a aussi apporté son soutien.
01:32:57 La France exprime sa solidarité
01:32:59 avec les victimes, leurs proches et
01:33:01 tout le peuple russe. D'autres pays d'Europe
01:33:03 comme l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne
01:33:05 ou encore l'Italie ont réagi.
01:33:07 Le président chinois a également
01:33:09 présenté ses condoléances.
01:33:11 La Chine condamne vigoureusement l'attaque terroriste
01:33:13 et soutient fermement les efforts du gouvernement
01:33:15 russe pour maintenir la sécurité et la stabilité.
01:33:17 On va
01:33:19 l'évoquer avec Alain Rodi,
01:33:21 analyste en terrorisme au CF2R.
01:33:23 Merci d'être avec nous et d'avoir
01:33:25 accepté notre invitation.
01:33:27 Déjà, pour mieux comprendre, pourquoi est-ce que Daech
01:33:29 aurait intérêt à attaquer
01:33:31 la Russie ? Quel est l'intérêt de l'État
01:33:33 islamique que de s'attaquer à la Russie ?
01:33:35 De nous faire parler d'eux.
01:33:37 C'est déjà un point
01:33:39 positif. Mais s'il faut rappeler
01:33:41 qu'il y a
01:33:43 un grand passif
01:33:45 entre Daech et
01:33:47 la Russie.
01:33:49 C'est-à-dire que quand les Russes ont
01:33:51 intervenu en Syrie,
01:33:53 en 2015,
01:33:55 Daech était
01:33:57 à l'offensive et s'est retrouvé
01:33:59 bloqué en Syrie.
01:34:01 D'ailleurs, il a
01:34:03 répondu quasi immédiatement
01:34:05 puisque si les Russes
01:34:07 sont arrivés à la fin
01:34:09 septembre 2015,
01:34:11 à la fin octobre 2015,
01:34:13 un avion russe
01:34:15 qui reliait Chameyshek à la Russie
01:34:17 a explosé en vol.
01:34:19 Daech
01:34:21 a déjà revendiqué cette opération.
01:34:23 Ensuite, il y a eu plus
01:34:25 d'actions, je dirais
01:34:27 de moins grande envergure, mais
01:34:29 sur le sol russe. Donc, c'est un
01:34:31 passif qui est tout de même très lourd.
01:34:33 Je rajouterai quelque chose d'un petit
01:34:35 peu spécial. C'est que les
01:34:37 Russes ont toujours maintenu des liens
01:34:39 avec l'Afghanistan et
01:34:41 même avec les talibans. Ils ont
01:34:43 une ambassade qui n'a jamais
01:34:45 fermée et
01:34:47 Daech qui est
01:34:49 l'adversaire des talibans, il faut le
01:34:51 rappeler, eh bien
01:34:53 on veut aux Russes
01:34:55 et au gouvernement
01:34:57 russe, bien sûr, de maintenir
01:34:59 ces liens avec ce qu'ils
01:35:01 considèrent comme des apostats.
01:35:03 Il y a un critère de vengeance également,
01:35:05 un critère historique, puisqu'il
01:35:07 semble que la branche afghane
01:35:09 de l'État islamique soit celle qui
01:35:11 a frappé Moscou hier. C'est bien cela ?
01:35:13 Oui,
01:35:15 alors, si la revendication venait
01:35:17 de l'État islamique lui-même,
01:35:19 tous les éléments
01:35:21 qui sont à notre disposition
01:35:23 à l'heure actuelle laissent à penser que
01:35:25 c'est la branche "Khorasan"
01:35:27 comme ils l'appellent,
01:35:29 qui serait derrière l'affaire.
01:35:31 Voilà, mais c'est, bon,
01:35:35 ça n'a rien d'exceptionnel.
01:35:37 La Russie vient de communiquer
01:35:39 la chose suivante, les auteurs
01:35:41 présumés de l'attaque de Moscou sont
01:35:43 des citoyens étrangers.
01:35:45 Ce sont les termes qui sont utilisés
01:35:47 par les autorités russes.
01:35:49 Qu'est-ce que cela veut dire ? Est-ce qu'on comprend
01:35:51 à travers ces propos que
01:35:53 ce sont des étrangers qui ont réussi à
01:35:55 pénétrer sur le sol russe
01:35:57 pour perpétrer cet attentat et frapper
01:35:59 au nom de l'État islamique ?
01:36:01 Pour le moment,
01:36:03 les suspects,
01:36:05 pour rester prudents, présentés
01:36:07 auraient d'origine
01:36:09 tadjik. Donc, ce sont effectivement
01:36:11 des étrangers
01:36:13 en Russie, mais je rappelle qu'il y a
01:36:15 beaucoup de tadjiks
01:36:17 immigrés à Moscou,
01:36:19 donc ils pouvaient déjà
01:36:21 être sur place auparavant,
01:36:23 ou ils ont pu venir
01:36:25 directement du Tadjikistan.
01:36:27 Et aussi, pour faire un rapprochement,
01:36:29 les tadjiks fournissent
01:36:31 des gros bataillons
01:36:33 à l'État islamique en Afghanistan.
01:36:35 Y a-t-il eu
01:36:37 peut-être de la complicité
01:36:39 également dans cet attentat, puisque
01:36:41 Vladimir Poutine qui s'est exprimé en début
01:36:43 d'après-midi, laissait supposer, sans
01:36:45 les citer nommément, mais laissait supposer
01:36:47 que les quatre assaillants qui ont été
01:36:49 arrêtés se dirigeaient vers la frontière ukrainienne,
01:36:51 qui est, on le sait évidemment,
01:36:53 l'adversaire, le principal adversaire
01:36:55 de la Russie en ce moment.
01:36:57 Là, il va falloir
01:36:59 rester très méfiant,
01:37:01 dans les heures et les jours qui vont venir,
01:37:03 nous allons atteindre
01:37:05 des summums d'intoxication
01:37:07 et de désinformation des deux côtés.
01:37:09 Du côté
01:37:11 ukrainien, on va citer
01:37:13 l'exemple des attentats
01:37:15 de 1999
01:37:17 avant la
01:37:19 deuxième guerre en Tchétchénie, qui avait
01:37:21 provoqué justement
01:37:23 le lancement de l'opération
01:37:25 par les Russes en Tchétchénie,
01:37:27 et ils avaient dit que c'était les
01:37:29 services russes qui étaient derrière
01:37:31 cet attentat. Là,
01:37:33 cette thèse est déjà défendue
01:37:35 par Kiev à l'heure actuelle.
01:37:37 Et de l'autre côté,
01:37:39 Poutine n'a absolument pas cité
01:37:41 Daesh,
01:37:43 or, bon, là,
01:37:45 les revendications
01:37:47 que l'on a reçues semblent
01:37:49 tout à fait crédibles, et il cite
01:37:51 effectivement
01:37:53 les Ukrainiens en parlant
01:37:55 d'une fenêtre pour pénétrer
01:37:57 en Ukraine.
01:37:59 Bon, ça me semble aussi
01:38:01 relever de l'intoxication.
01:38:03 Alain Rodier, avec la
01:38:05 guerre en Ukraine ou celle au Proche-Orient,
01:38:07 on avait vu de notre fenêtre, en tout cas,
01:38:09 sans doute oublier la menace islamiste,
01:38:11 en tout cas celle de Daesh, de l'État
01:38:13 islamique. À tort, bien sûr.
01:38:15 Elle existe toujours.
01:38:19 Alors, il est vrai que l'État
01:38:21 islamique, le califat,
01:38:23 qui était à cheval sur la Syrie
01:38:25 et l'Irak, a disparu, je dirais,
01:38:27 administrativement.
01:38:29 Mais ils sont toujours très présents.
01:38:31 Les activistes sont toujours présents
01:38:33 sur ces deux pays
01:38:35 et mènent
01:38:37 des opérations dont on entend
01:38:39 très peu parler parce que la guerre
01:38:41 là-bas n'intéresse
01:38:43 plus grand monde et donc
01:38:45 on ne regarde pas trop ce qui s'y passe.
01:38:47 Mais donc, des
01:38:49 activistes de Daesh sont toujours actifs
01:38:51 sur zone. Deuxième zone
01:38:53 où ils sont extrêmement actifs,
01:38:55 pour le moment, c'est le Sahel.
01:38:57 Au Sahel, ils sont
01:38:59 en lutte effectivement contre
01:39:01 les pouvoirs en place,
01:39:03 mais également contre
01:39:05 les représentants de Al-Qaïda.
01:39:07 Parce que je rappelle que Daesh est opposé
01:39:09 au Taliban, mais également
01:39:11 opposé à Al-Qaïda.
01:39:13 Et donc, là, l'ouverture,
01:39:15 je dirais,
01:39:17 d'un énième front en Russie
01:39:19 qui peut laisser penser
01:39:21 qu'il pourrait y avoir d'autres actions
01:39:23 sur zone, eh bien, ça va
01:39:25 leur permettre de regagner
01:39:27 en crédibilité,
01:39:29 je dirais, vis-à-vis de leur
01:39:31 public et essayer
01:39:33 de recruter de nouveaux
01:39:35 militants.
01:39:37 Merci Alain Rodier, merci pour toutes
01:39:39 ces précisions extrêmement précieuses pour
01:39:41 me comprendre ce qu'il se passe
01:39:43 à Moscou et notamment la revendication
01:39:45 donc de cet attentat qui a fait 133
01:39:47 morts pour l'instant hier dans
01:39:49 la capitale russe que Vincent de
01:39:51 Montigny a fait. Alors, on peut dire, quoi qu'en dise
01:39:53 Vladimir Poutine, il est atteint.
01:39:55 Il est touché, le régime russe, en tout
01:39:57 cas, avec cette humiliation
01:39:59 que d'avoir été touché
01:40:01 en son sein, sur son
01:40:03 sol, fait que cela risque
01:40:05 peut-être de le déstabiliser.
01:40:07 Alors, la déstabilisation de Poutine, j'ai l'impression que c'est
01:40:09 quand même un sport
01:40:11 très technique, c'est compliqué.
01:40:13 Par contre, ce qui est évident, c'est qu'on s'aperçoit
01:40:15 face à cet événement-là
01:40:17 que même un État aussi fort
01:40:19 que l'État russe ne peut
01:40:21 pas assurer la protection
01:40:23 permanente, omniprésente de ses
01:40:25 citoyens. On s'aperçoit, en fait, que
01:40:27 le schéma de base
01:40:29 qui est que la
01:40:31 sécurité, c'est une prérogative régalienne
01:40:33 en fait, qui est assurée par l'État
01:40:35 ne fonctionne plus et on s'aperçoit
01:40:37 aujourd'hui, on s'aperçoit que
01:40:39 en fait, il faut apprendre
01:40:41 à tous les citoyens à vivre
01:40:43 avec en permanence les questions
01:40:45 qui relèvent de la sécurité.
01:40:47 Je vais donner un tout petit exemple.
01:40:49 Qui, lorsqu'on choisit des places
01:40:51 au cinéma, va choisir ses places en fonction
01:40:53 de l'écran ou
01:40:55 alors de la proximité avec les portes
01:40:57 de sortie, vous voyez ? Il faut se demander,
01:40:59 on n'est absolument pas formé ni aux gestes
01:41:01 de premier secours, ni à des questions
01:41:03 "Est-ce qu'il faut fuir ? Est-ce qu'il faut se cacher ?"
01:41:05 Je crois qu'il y a une éducation citoyenne
01:41:07 à la sécurité à faire, puisque l'État
01:41:09 ne peut ni être protecteur, ni être
01:41:11 providence actuellement. On voit
01:41:13 les limites de ces modèles-là.
01:41:15 C'est un peu compliqué Vincent, j'entends ce que vous dites
01:41:17 sur le principe, mais face à quelqu'un qui a une kalachnikov,
01:41:19 on est tous au même niveau.
01:41:21 Si nous, on n'est pas armés en face, on ne peut rien faire.
01:41:23 Et si les services de sécurité
01:41:25 sont faiblement armés, en effet,
01:41:27 comme ça a été le cas au Bataclan, comme ça a été le cas
01:41:29 hier à Moscou, malheureusement...
01:41:31 Mais sur ce simple choix, fuir
01:41:33 ou se cacher, est-ce qu'on a
01:41:35 des repères ? Est-ce que vous-même, vous avez
01:41:37 un début de commencement de réponse ?
01:41:39 Moi, je n'en ai aucun en fait.
01:41:41 Et je sais que je sens les limites
01:41:43 de l'information citoyenne.
01:41:45 Il faut former la population aux actes terroristes et à la menace terroriste.
01:41:47 Eh bien oui, en fait, ça doit devenir
01:41:49 une priorité. Vous savez,
01:41:51 quand vous allez dormir dans un hôtel
01:41:53 ou des choses comme ça, est-ce que vous regardez, par exemple,
01:41:55 où sont les portes de sortie,
01:41:57 où sont les extincteurs ?
01:41:59 Même protocole que pour les tremblements de terre ou les séismes.
01:42:01 Exactement. Et en fait,
01:42:03 malheureusement, ça va devoir devenir
01:42:05 une catégorie permanente
01:42:07 de notre façon de penser et d'éducation.
01:42:09 Sur le versant international, après cette
01:42:11 revendication, évidemment, on essaie d'obtenir beaucoup
01:42:13 de réponses. Elles tardent à venir.
01:42:15 Mais ce que l'on sait, c'est que la Maison Blanche
01:42:17 a averti en mars
01:42:19 la Russie d'un risque d'attentat visant
01:42:21 de grands rassemblements. On va retrouver
01:42:23 sur place aux Etats-Unis Fanny Chauvin
01:42:25 qui me rejoint en direct.
01:42:27 Merci d'être avec nous.
01:42:29 Dans quelles circonstances et dans quelles mesures
01:42:31 les Etats-Unis ont prévenu
01:42:33 la Russie qui, je le rappelle, n'a
01:42:35 pas cru les Américains ?
01:42:39 Eh bien, depuis au moins
01:42:41 le début du mois, Washington
01:42:43 avait des informations selon lesquelles
01:42:45 la branche afghane du groupe
01:42:47 Etat islamique allait planifier
01:42:49 une attaque à Moscou le 7
01:42:51 mars dernier, soit deux semaines
01:42:53 avant l'attaque. Eh bien, l'ambassade
01:42:55 américaine, basée en Russie,
01:42:57 a même publié sur son site internet
01:42:59 une alerte de sécurité.
01:43:01 Elle recommandait à ses ressortissants
01:43:03 d'éviter les grands rassemblements,
01:43:05 y compris les concerts.
01:43:07 En plus de cette annonce
01:43:09 publique, Washington
01:43:11 affirme avoir prévenu en privé
01:43:13 les autorités russes.
01:43:15 Sans qu'on sache exactement
01:43:17 le niveau des détails
01:43:19 transmises au Kremlin.
01:43:21 Washington a appliqué
01:43:23 sa politique de devoir
01:43:25 d'alerte, mais Vladimir
01:43:27 Poutine a balayé ses
01:43:29 avertissements lors d'un
01:43:31 discours prononcé pas plus tard
01:43:33 que mardi dernier. Le président
01:43:35 russe a qualifié les informations
01:43:37 américaines de provocation,
01:43:39 de chantage, preuve
01:43:41 de l'embarras du Kremlin
01:43:43 aujourd'hui. Eh bien,
01:43:45 la vidéo de ce discours a été
01:43:47 retirée de plusieurs sites d'informations
01:43:49 russes. Fanny Chauvin, en direct
01:43:51 de New York, merci de nous avoir accompagnés pour
01:43:53 ces précisions. Et l'Ukraine en note
01:43:55 avec cette information réelle.
01:43:57 Les Etats-Unis ont prévenu la Russie,
01:43:59 mais peut-être par fierté, par égo,
01:44:01 Vladimir Poutine n'a pas voulu croire les
01:44:03 Américains. Et c'est une erreur
01:44:05 fatale, forcément.
01:44:07 Oui, et on le comprend pourquoi
01:44:09 ce vendredi 22
01:44:11 mars
01:44:13 2024 marquera
01:44:15 l'histoire de la Russie
01:44:17 contemporaine. Pourquoi ? Parce que
01:44:19 c'est une rupture du pacte,
01:44:21 ce qu'on appelle le pacte du Kremlin,
01:44:23 c'est-à-dire, d'un côté,
01:44:25 vous assurez,
01:44:27 Vladimir Poutine assure la sécurité
01:44:29 à l'intérieur de cet immense
01:44:31 pays qui fait 17 fois la France,
01:44:33 il assure la sécurité,
01:44:35 en contrepartie, la population
01:44:37 russe accepte
01:44:39 de se laver des mains, de confier
01:44:41 à Vladimir Poutine la politique étrangère.
01:44:43 Il y a une rupture du pacte du
01:44:45 Kremlin, parce que là, il
01:44:47 montre que sur la première partie du
01:44:49 pacte, assurer la sécurité,
01:44:51 lui qui est fort, lui qui est musclé,
01:44:53 comme notre président de la République,
01:44:55 lui qui est la virilité
01:44:57 incarnée, il...
01:44:59 a failli, cette défense
01:45:01 de la première partie du pacte a failli.
01:45:03 Du coup, les trois conséquences,
01:45:05 il renvoie tout de suite aux conflits
01:45:07 ukraino-russes pour
01:45:09 essayer de, justement, sortir la balle
01:45:11 du jeu du Kremlin. Premier
01:45:13 point, il dit que
01:45:15 les personnes qui sont intervenues sont
01:45:17 étrangères, on sait que les
01:45:19 tadjiks ont toujours eu, de toute manière,
01:45:21 un côté résistant, et c'est pas étonnant
01:45:23 qu'ils viennent de là. Et donc,
01:45:25 troisième point, pour répondre à votre question,
01:45:27 évidemment que c'est très mauvais
01:45:29 pour Poutine de reconnaître
01:45:31 que les Américains étaient informés
01:45:33 avant lui des dangers
01:45:35 qui allaient être perpétrés
01:45:37 dans son pays. - Qui démontrent les failles de sécurité,
01:45:39 du renseignement et de sécurité sur le plafond,
01:45:41 sur les rues. - Mais comme il a été dit, dans un pays qui
01:45:43 fait 17 fois la France, comment voulez-vous
01:45:45 assurer la sécurité partout ? - Quelle est la part,
01:45:47 Vincent Delamandière, de responsabilité,
01:45:49 selon vous, de Vladimir Poutine,
01:45:51 personnellement, dans cet attentat ?
01:45:53 De ne pas avoir cru
01:45:55 les Américains, d'être trop sûr de lui ?
01:45:57 - En fait, je pense que la difficulté pour un chef d'État,
01:45:59 ce n'est pas de ne pas avoir des informations,
01:46:01 c'est de choisir entre les informations pertinentes
01:46:03 et les non pertinentes, c'est-à-dire faire
01:46:05 une sélection. À chaque fois qu'il y a
01:46:07 un drame, il y avait souvent des fiches
01:46:09 qui étaient faites avant
01:46:11 des informations, mais qui sont
01:46:13 noyées sous la multitude des informations.
01:46:15 Et donc, là, c'est sûr
01:46:17 qu'il y a sûrement
01:46:19 un problème de choix et un problème
01:46:21 au niveau de ces services de renseignement interne.
01:46:23 On peut se demander aussi s'il n'est pas
01:46:25 trop préoccupé par la scène internationale
01:46:27 et par le conflit avec l'Ukraine,
01:46:29 qui fait qu'il a oublié les risques à l'intérieur de son pays.
01:46:31 - C'est pas un problème. - Comme tout le monde.
01:46:33 - Je pense qu'il se déplace d'impuissance, et surtout ça.
01:46:35 On est en train de parler de Poutine, on ne parle pas de n'importe
01:46:37 quel Kidam. Bien évidemment
01:46:39 qu'on est dans un régime mensonger,
01:46:41 c'est aussi une guerre de communication. Ce qui s'est
01:46:43 produit hier est un carnage.
01:46:45 C'est un massacre, évidemment,
01:46:47 de masse. - 133 morts pour l'instant.
01:46:49 - Ce qui est scandaleux de sa part,
01:46:51 ce que je trouve totalement lamentable,
01:46:53 c'est de ramener dos à dos ces deux populations,
01:46:55 que sont les Russes et les
01:46:57 Ukrainiens. C'est extrêmement grave.
01:46:59 Et la question que je me pose, parce que moi je n'ai jamais fait
01:47:01 partie des gens qui prenaient les menaces de Poutine
01:47:03 à la légère, est-ce que le fait de
01:47:05 se sentir aussi faillible
01:47:07 sur son terrain et aux yeux
01:47:09 du monde entier, puisqu'il fonctionne évidemment
01:47:11 à l'exposition, à la visibilité
01:47:13 internationale, ne va pas
01:47:15 lui donner encore plus
01:47:17 d'envie de véhilité belliqueuse
01:47:19 à la vie de l'Occident. - On marque une pause, on se retrouve avec nos invités
01:47:21 dans quelques instants. Point sur l'information et
01:47:23 d'autres débats à venir, avec notamment
01:47:25 le meeting Les Républicains pour
01:47:27 la campagne des élections européennes.
01:47:29 Eric Ciotti à suivre
01:47:31 et François-Xavier Bellamy, bien sûr,
01:47:33 sur notre antenne pour les discours.
01:47:35 A tout de suite.
01:47:37 Retour sur le plateau de CNews
01:47:41 en 80 minutes Info Weekend pour la dernière partie
01:47:43 avec Vincent Delamorandière, Luc Grat et Caroline
01:47:45 Pilastre. Et le point sur l'information
01:47:47 en compagnie d'Isabelle Piboulot.
01:47:49 En Egypte, le secrétaire
01:47:51 général de l'ONU a de nouveau
01:47:53 appelé à un cessez-le-feu immédiat
01:47:55 à Gaza. Après plus de 5
01:47:57 mois de guerre, Antonio Guterres déclare
01:47:59 que le monde en a assez de ce
01:48:01 cauchemar sans fin. Ce déplacement s'effectue
01:48:03 sur fond d'inquiétude grandissante
01:48:05 quant à la situation humanitaire à Gaza
01:48:07 où une prochaine offensive terrestre
01:48:09 israélienne à Rafah inquiète.
01:48:11 Premier tour de l'élection présidentielle
01:48:13 en Slovaquie, avec en toile
01:48:15 de fond le conflit en Ukraine
01:48:17 qui divise. Selon les sondages,
01:48:19 le président du Parlement, Peter
01:48:21 Pellegrini, proche de la Russie,
01:48:23 est crédité de 37% des
01:48:25 intentions de vote contre 36%
01:48:27 pour Ivan Korkok,
01:48:29 ancien ministre des Affaires étrangères
01:48:31 favorable à l'Ukraine et soutenu
01:48:33 par l'opposition. Un second tour pourrait
01:48:35 avoir lieu le 6 avril.
01:48:37 Enfin, le Congrès américain a adopté
01:48:39 un texte visant à financer
01:48:41 l'Etat fédéral jusqu'au
01:48:43 30 septembre prochain. Un moyen
01:48:45 d'éviter aux Etats-Unis un shutdown
01:48:47 soit la paralysie de ses services
01:48:49 publics.
01:48:51 Et l'information revient à 17h en direct
01:48:57 sur CNews. Merci Isabelle Piboulot.
01:48:59 La politique comme prévu, c'est au tour du Parti
01:49:01 Les Républicains de lancer la campagne des
01:49:03 Européennes cet après-midi au DOC de Paris.
01:49:05 Un premier meeting qui va donc donner
01:49:07 l'occasion à François-Xavier Bellamy,
01:49:09 la tête de liste et à Rick Ciotti, on l'entendra
01:49:11 dans quelques instants, d'exposer
01:49:13 le programme du parti.
01:49:15 Elodie Huchard, vous êtes sur place
01:49:17 déjà pour vous décrire l'atmosphère
01:49:19 et l'ambiance.
01:49:21 - Oui, alors vous l'entendez autour de moi, on entend
01:49:25 des Bellamy, Bellamy résonnés depuis
01:49:27 tout à l'heure, quelques Marseillaises
01:49:29 et également environ 3000 personnes
01:49:31 qui sont présentes selon le
01:49:33 Parti des Républicains.
01:49:35 On voit derrière moi il y a un certain nombre de parlementaires,
01:49:37 il faut reconnaître qu'ils sont très peu nombreux pour
01:49:39 un premier meeting de campagne, à peine
01:49:41 trois rangs d'invités officiels
01:49:43 et une ferveur qui n'est pas vraiment celle
01:49:45 des grands jours. Il y a les jeunes républicains
01:49:47 que vous entendez, scandés, un certain nombre
01:49:49 de slogans, mais le reste de la salle, il faut le reconnaître,
01:49:51 plutôt calme et pourtant l'enjeu
01:49:53 est important aujourd'hui pour les Républicains.
01:49:55 Le but, évidemment, c'est de faire en sorte que
01:49:57 ce parti survive et soit au-dessus des
01:49:59 5% pour maintenir sa présence au
01:50:01 Parlement européen. Pour l'instant, dans les sondages, ils sont
01:50:03 autour de 7%. Et en ce qui concerne
01:50:05 le programme, le premier qui prendra la parole
01:50:07 c'est le président du parti, Éric Ciotti,
01:50:09 ensuite Céline Ima, qui est la numéro
01:50:11 2, l'agricultrice qui a été choisie par
01:50:13 les Républicains, en numéro 3 Christophe Gomart
01:50:15 qui est le numéro 3 aussi de la liste, et puis
01:50:17 enfin François-Xavier Bélamy aux alentours des
01:50:19 17h40, eh bien, clôturera
01:50:21 ce meeting, il veut expliquer notamment
01:50:23 ce qu'il compte faire pour l'Europe et préciser
01:50:25 un petit peu plus son programme.
01:50:27 - Élodie Huchard, en direct donc des DOC
01:50:29 de Paris avec Audrey Legray pour
01:50:31 les images et en effet, Éric Ciotti,
01:50:33 dans un instant, le président du parti, les
01:50:35 Républicains que vous entendrez dans une dizaine de
01:50:37 minutes à peu près, puis ensuite ce sera
01:50:39 pour clore ce meeting, le discours
01:50:41 à suivre aussi sur CNews de François-Xavier
01:50:43 Bélamy. En effet, Luc Gras,
01:50:45 Élodie Huchard le disait,
01:50:47 le parti est à la traîne quand même, dans
01:50:49 les sondages, pour
01:50:51 essayer de gratter des points et
01:50:53 des voix, c'est un véritable challenge
01:50:55 et voilà pourquoi ce meeting, il est peut-être
01:50:57 encore plus important pour les Républicains que
01:50:59 pour d'autres partis. - En fait, chaque
01:51:01 nouvelle étape électorale est
01:51:03 pour ce parti importante
01:51:05 parce qu'il s'agit toujours de sa survie.
01:51:07 En réalité, en France, vous aviez
01:51:09 toujours à peu près 20-25%
01:51:11 de Français qui se retrouvaient
01:51:13 dans une droite populaire qui était incarnée
01:51:15 par le RPR. En 2002,
01:51:17 il y a eu la volonté politique
01:51:19 de faire une seule famille politique
01:51:21 qui était l'UMP en rassemblant le
01:51:23 RPR et l'UDF. À ce moment-là,
01:51:25 cette mouvance
01:51:27 de droite populaire est devenue
01:51:29 en réalité une sorte de
01:51:31 salmigondi, comme disait un ancien
01:51:33 Premier ministre, et du coup, a laissé
01:51:35 l'espace
01:51:37 populaire qui a été récupéré assez rapidement
01:51:39 finalement par le Rassemblement national.
01:51:41 Donc l'enjeu politique
01:51:43 aujourd'hui pour le LR est simple,
01:51:45 c'est avoir un discours qui lui permette
01:51:47 de reconquérir ce vote
01:51:49 populaire. Pour cela, il faut un leader
01:51:51 identifié,
01:51:53 percutant. Les qualités
01:51:55 de M. Bellamy sont
01:51:57 certaines en philosophie,
01:51:59 mais sont-elles en politique ? C'est à voir.
01:52:01 Le score est déjà meilleur que celui de Valérie Pécresse,
01:52:03 puisqu'elle était à 4,78%,
01:52:05 il est à 7%, mais pour crever
01:52:07 ce plafond de verre maintenant
01:52:09 qu'est cette idée de subsistance,
01:52:11 d'existence, il faut absolument
01:52:13 que M. Bellamy perce
01:52:15 personnellement pendant
01:52:17 ces élections pour assurer un avenir
01:52:19 au parti, parce que l'enjeu là, c'est
01:52:21 la subsistance, et pour subsister,
01:52:23 il faut un programme, deux, trois idées
01:52:25 et un leader charismatique.
01:52:27 - Vous avez les moyens d'aller sur beaucoup de
01:52:29 sujets pour communiquer. En effet,
01:52:31 on rappelle d'ailleurs, Caroline Pilastre, que François-Xavier
01:52:33 Bellamy était déjà tête de liste en 2019
01:52:35 pour les européennes du Parti des Républicains.
01:52:37 Est-il suffisamment rassembleur ?
01:52:39 A-t-il suffisamment
01:52:41 les épaules larges, justement, pour porter
01:52:43 à la fois l'élection dans ce
01:52:45 cadre des européennes, mais également
01:52:47 l'avenir du Parti des Républicains ?
01:52:49 - Alors, je vais essayer de rester la plus
01:52:51 objective possible, parce que les LR
01:52:53 aient mon parti de cœur. J'ai été cinq ans
01:52:55 militante et sympathisante chez eux,
01:52:57 entre autres pour la campagne des primaires d'Enquême et de
01:52:59 Sarkozy sur le handicap,
01:53:01 donc je connais bien ce parti, et effectivement,
01:53:03 ça n'est plus
01:53:05 les ovations que j'ai pu
01:53:07 rencontrer à l'époque. Malgré tout,
01:53:09 je pense que FX Bellamy est un bon
01:53:11 candidat. Il peut rassembler
01:53:13 une partie des électeurs LR,
01:53:15 les électeurs qui n'ont pas totalement disparu,
01:53:17 parce que quand on prend les sondages d'opinion
01:53:19 en région, on voit bien que dans les
01:53:21 territoires, les LR, la droite
01:53:23 reste toujours à un
01:53:25 ancrage extrêmement important, même
01:53:27 par rapport à la majorité et aux autres
01:53:29 parties d'opposition.
01:53:31 La problématique des LR
01:53:33 depuis l'affaire Fillon, eh bien, c'est
01:53:35 l'introspection. Ils ont beau
01:53:37 eu faire un maximum
01:53:39 de choses pour revenir sur le devant de la scène,
01:53:41 ça n'a jamais marché, soit par
01:53:43 manque d'incarnation, malheureusement,
01:53:45 parce qu'il faut quand même reconnaître
01:53:47 qu'ils sont pris en étau.
01:53:49 Entre la Macronie, où il y a
01:53:51 quand même un grand nombre de personnalités
01:53:53 qui sont parties
01:53:55 à la majorité, dont dernièrement
01:53:57 Mme Rachida Dati, et puis
01:53:59 les
01:54:01 opinions que certains ont
01:54:03 et qui vont vers M. Zemmour ou vers
01:54:05 Mme Le Pen. Et la difficulté
01:54:07 est là. On ne peut plus parler des
01:54:09 partis classiques d'antan, comme
01:54:11 le PS républicain, ainsi
01:54:13 que les LR, puisque en
01:54:15 soi, ils ont tous explosé avec
01:54:17 la NUPES et la Macronie, qui a
01:54:19 très bien joué son jeu en termes de stratégie
01:54:21 et de tactique politique. Donc toute la
01:54:23 difficulté pour les LR, et je suis d'accord
01:54:25 avec vous Luc, est de survivre
01:54:27 aux partis
01:54:29 actuels. Moi, je pense
01:54:31 malheureusement que malgré
01:54:33 les bonnes volontés des uns et des autres,
01:54:35 cela ne suffira pas pour revenir
01:54:37 immédiatement. Il faut une renforce
01:54:39 totale de ce parti,
01:54:41 avec les barons qui
01:54:43 sont de moins en moins présents au sein du
01:54:45 parti, et je pense que c'est aussi une bonne
01:54:47 chose de remettre sur le devant
01:54:49 de la scène, en lumière, des jeunes
01:54:51 générations, pas pour jouer la carte du
01:54:53 jeunisme, mais pour être peut-être
01:54:55 plus d'à propos avec la période actuelle,
01:54:57 vous avez quand même une scission entre
01:54:59 M. Ciotti et M. Aurélien Pradié.
01:55:01 Moi, j'avance en toute transparence
01:55:03 et c'est su, je suis de centre
01:55:05 droit, donc j'entends en fait
01:55:07 les propositions des uns et des autres
01:55:09 qui pour moi sont encore bonnes, mais
01:55:11 jusqu'à quand il faut vraiment quelqu'un
01:55:13 qui arrive à incarner, et je pense qu'actuellement,
01:55:15 vu la période
01:55:17 sociétale, c'est extrêmement complexe pour
01:55:19 les Républicains. - Et l'avenir
01:55:21 du parti passe par là, aussi évidemment
01:55:23 Vincent de la Mourandière, avec,
01:55:25 dans le cadre de ces élections européennes,
01:55:27 les LR qui jouent, peut-être
01:55:29 déjà en deuxième division,
01:55:31 par rapport au Rassemblement National
01:55:33 et le parti Renaissance
01:55:35 qui caracole en tête. Je parle notamment
01:55:37 du Rassemblement National. - Peut-être même en troisième
01:55:39 division, ça me semble possible.
01:55:41 En fait, moi ce qui m'étonne dans ce débat politique, je vais
01:55:43 le dire, je fais partie des Français
01:55:45 qui ne savent pas vraiment
01:55:47 de quel bord politique
01:55:49 ils sont, pour une bonne raison,
01:55:51 c'est que je n'arrive pas à identifier des idées politiques.
01:55:53 Et dans
01:55:55 le débat sur les Républicains,
01:55:57 je ne sais pas quelle idée politique,
01:55:59 quelle proposition politique novatrice
01:56:01 il y a. Et quand j'écoute les hommes
01:56:03 politiques, je n'arrive pas à
01:56:05 en retenir une essence, une idée forte.
01:56:07 Alors que pour moi, il y a vraiment
01:56:09 trois enjeux politiques
01:56:11 pour survivre dans les prochains temps.
01:56:13 Je vais vous dire, le premier point, c'est une question
01:56:15 de souveraineté numérique.
01:56:17 La France n'a aucune souveraineté
01:56:19 numérique. On s'est fait coloniser
01:56:21 sur le point des datas
01:56:23 et sur les points des outils informatiques
01:56:25 et on est en train de perdre de la data,
01:56:27 ce qui est perte économique
01:56:29 mais surtout politique et de souveraineté.
01:56:31 Il y a un deuxième point, c'est qu'on voit bien que les modèles
01:56:33 de la laïcité ne fonctionnent plus.
01:56:35 Il faut repenser une nouvelle laïcité
01:56:37 en apprenant aux plus jeunes
01:56:39 à dialoguer entre les différents représentants
01:56:41 des relieux. - Vous invitez donc les LR à aller dans ce sens ?
01:56:43 - En tout cas, repenser des nouveaux modèles
01:56:45 de laïcité, je pense que ce sera extrêmement
01:56:47 intéressant. Et ce que je vous disais tout à l'heure,
01:56:49 c'est un troisième point qui me semble vital
01:56:51 pour nous, citoyens. C'est une éducation
01:56:53 et une participation citoyenne
01:56:55 à la sécurité. Comment
01:56:57 on associe les citoyens
01:56:59 à la sécurité qui ne doit plus
01:57:01 être une prérogative de l'État ?
01:57:03 Moi, je vois trois chantiers et j'attends
01:57:05 des réponses sur ces questions-là. - Peut-être que
01:57:07 ces trois chantiers doivent être activés par
01:57:09 les Républicains et par François-Xavier Bielhami, avec
01:57:11 notamment Luc Gras, sur la
01:57:13 liste des Européennes, la désignation d'un
01:57:15 général à la retraite. On va en reparler un petit peu plus tard.
01:57:17 Une agricultrice également dans le haut
01:57:19 de la liste, pour
01:57:21 renouveler, pour dynamiser en fait
01:57:23 le parti des Républicains qui est pris en étau,
01:57:25 c'est le sentiment que ça donne en tout cas,
01:57:27 entre le Rassemblement National et le macronisme.
01:57:29 - Oui. On comprend bien que
01:57:31 aller chercher des gens comme ça, on comprend
01:57:33 bien que c'est cosmétique et que c'est de la
01:57:35 com. - C'est cosmétique. - Or, le débat
01:57:37 était à un autre niveau. Le niveau, c'est
01:57:39 de savoir s'il y a un avenir en France
01:57:41 pour les héritiers du RPR,
01:57:43 par exemple. Et donc, je trouve que c'est très bien
01:57:45 formulé par Vincent,
01:57:47 les trois questions sur la souveraineté. Il y a des réponses
01:57:49 à cela dans les partis politiques, les différents partis
01:57:51 politiques. En France, traditionnellement,
01:57:53 il y a trois droites. Mettons la légitimise
01:57:55 de côté et parlons des deux autres.
01:57:57 Il y a, de toute manière, on le sait,
01:57:59 après Emmanuel Macron, il y aura
01:58:01 deux droites en France, comme il y aura deux gauches.
01:58:03 Je parle vite de la gauche. Il y aura une gauche
01:58:05 de gouvernement socialiste
01:58:07 et puis social-démocrate-socialiste.
01:58:09 Et il y aura une autre gauche, plus
01:58:11 révolutionnaire. À droite, il y aura
01:58:13 de toute manière, qu'elle s'appelle
01:58:15 LRPR, RN,
01:58:17 Giscardien, etc.
01:58:19 Il y aura une droite qui sera plus
01:58:21 populaire et une droite qui sera
01:58:23 plus Orléanie,
01:58:25 c'est-à-dire, pour les jeunes, des droites
01:58:27 plus institutionnelles, plus
01:58:29 de baronnie. Ça, ce sera l'avenir, de toute
01:58:31 manière. Est-ce que ce seront le RN
01:58:33 qui incarnera la droite populaire
01:58:35 ferme et
01:58:37 Renaissance, ou ses succès d'année,
01:58:39 la droite plus centriste, on va dire ? Peut-être.
01:58:41 Mais sur les questions, par exemple, la souveraineté,
01:58:43 LR, on attendrait trois propositions
01:58:45 qui réaffirment avec une
01:58:47 mesure la souveraineté nationale. Et sur
01:58:49 le fonctionnement de l'Europe, Dieu sait
01:58:51 s'il y a des possibilités de faire des propositions
01:58:53 pour affermir la souveraineté
01:58:55 de la France en Europe. Premier sujet,
01:58:57 la souveraineté, il pourrait être très clair là-dessus.
01:58:59 La laïcité, si j'ai bien noté,
01:59:01 réaffirmer que les valeurs de la République,
01:59:03 liberté, égalité
01:59:05 et fraternité sont au cœur
01:59:07 du modèle républicain. Il pourrait donc
01:59:09 apporter cette réponse. Et enfin, sur la sécurité,
01:59:11 évidemment, un discours
01:59:13 de fermeté correspondant à un parti de droite
01:59:15 pourrait répondre. Sur ces trois sujets,
01:59:17 trois questions, trois réponses.
01:59:19 Il ferait campagne là-dessus.
01:59:21 M. Bellamy, non seulement, ferait la course
01:59:23 en tête dans les médias, parce que
01:59:25 on attend des leaders politiques
01:59:27 qui mènent le débat.
01:59:29 Aujourd'hui, il n'y a pas de proposition. On a quand même
01:59:31 vu les autres candidats. - Pour tous les partis.
01:59:33 - Pour tous les partis. On a vu
01:59:35 Jordan Bardella, il y a eu zéro proposition. Mais lui,
01:59:37 on comprend pourquoi il est en tête.
01:59:39 En sciences politiques, quand on est en tête,
01:59:41 on fait le système de bandes-wagons. Surtout,
01:59:43 on essaye de ne pas multiplier
01:59:45 les accroches pour ne pas avoir d'ennemis et garder
01:59:47 son score. Donc lui, à la limite, on le comprend
01:59:49 stratégiquement. Mais ceux
01:59:51 qui sont derrière, comme Mme Hayé,
01:59:53 zéro proposition.
01:59:55 Alors, Glucksmann est assez identifié, parce qu'avec
01:59:57 sa position sur l'Ukraine, au moins, il a
01:59:59 eu une proposition assez ferme. Mais les autres,
02:00:01 Mme Aubry, rien.
02:00:03 Pas de proposition. On attendait
02:00:05 quand même de LFI, qu'il y ait des idées
02:00:07 sur le pouvoir d'achat, sur la défense
02:00:09 des travailleurs en Europe. Pas rester
02:00:11 que sur les questions woke. Il y a des questions
02:00:13 sociales. La question sociale n'est pas au cœur.
02:00:15 - LFI, c'était surtout les questions internationales, avec la
02:00:17 paix à Gaza, notamment. - Donc, ce qui est intéressant avec
02:00:19 Vincent, c'est qu'on voit un citoyen ouvert, qui n'est
02:00:21 pas dans un parti politique, qui attend des réponses.
02:00:23 Il est à l'image de beaucoup de Français, aujourd'hui.
02:00:25 Les partis politiques ne remplissent pas
02:00:27 leur mission première, qui est
02:00:29 programmatique. Les partis ne forment plus
02:00:31 les candidats. Les partis n'ont plus de programme.
02:00:33 - J'aimerais qu'il soit visionnaire.
02:00:35 - Juste avant de vous céder la parole,
02:00:37 je voudrais juste vous montrer les images en direct,
02:00:39 puisqu'on va suivre le discours d'Éric Ciotti,
02:00:41 inaugural, donc, à ce meeting. On voit
02:00:43 le président Les Républicains, avec François-Xavier Bélamy,
02:00:45 les deux personnes qu'on a citées, le fameux
02:00:47 général et l'agricultrice, qui n'étaient pas en uniforme.
02:00:49 - Qui n'étaient pas en uniforme.
02:00:51 - Alors qu'il l'est sur la fiche, et normalement,
02:00:53 c'est interdit, la fiche du meeting.
02:00:55 - Les choses ont un sens. Les réunions
02:00:57 avant de cette famille de pensée, c'était
02:00:59 Portes de Versailles à 50 000. Aujourd'hui,
02:01:01 ils sont 3 000 au Doc de Paris.
02:01:03 Il y a un signe, quand même, de fragilité.
02:01:05 Et d'où l'enjeu important.
02:01:07 - Et par rapport à ce que je vous ai expliqué, par contre,
02:01:09 je suis en désaccord avec vous. Ils sont tranchés, quand même,
02:01:11 sur les questions de laïcité et de sécurité.
02:01:13 De toute manière, si les LR ne le sont pas sur ces questions,
02:01:15 ils n'existent plus. Soyons
02:01:17 clairs sur cette question. Malgré tout,
02:01:19 ils ont très peu de champs d'action.
02:01:21 Comment font-ils pour exister,
02:01:23 vraiment en faisant l'avocat du diable,
02:01:25 entre Renaissance et entre
02:01:27 le RN et la Zemmourie ?
02:01:29 C'est impossible. Au sein du parti,
02:01:31 il y a tous ces adhérents en termes de courant français.
02:01:33 - Comment on fait pour exister en politique ?
02:01:35 On amène des idées novatrices.
02:01:37 - Ils se sont reposés pendant des années sur leur laurier.
02:01:39 Et ils n'ont pas réussi
02:01:41 à reprendre le pas depuis l'affaire Fillon.
02:01:43 D'où la difficulté.
02:01:45 Moi, j'apprécie Mme Pécresse, mais il faut dire
02:01:47 qu'elle n'incarnait pas.
02:01:49 - Depuis quand vous avez eu une idée nouvelle de LR ?
02:01:51 - Ils ne peuvent pas être audibles.
02:01:53 Ils n'existent plus au sein du débat
02:01:55 politique à propos de l'on en parlait.
02:01:57 - Qu'est-ce qui empêche les leaders d'avoir une idée nouvelle ?
02:01:59 - Un mouvement de gouvernement au même titre que du PS.
02:02:01 On est bien d'accord, mais ils n'ont rien d'autre à proposer
02:02:03 puisque toutes les opinions et les convictions
02:02:05 ont été prises par les autres.
02:02:07 C'est là la difficulté. C'est là où il faut
02:02:09 vraiment qu'ils fassent un travail sur eux-mêmes
02:02:11 si dans 10-15 ans, ils veulent revenir.
02:02:13 Parce que 2027, c'est impossible.
02:02:15 C'est demain et ça n'arrivera pas.
02:02:17 - Ils ne peuvent revenir que s'ils ont des idées nouvelles.
02:02:19 - Vincent Damorandière,
02:02:21 vous avez été interrompu tout à l'heure.
02:02:23 Vous vouliez réagir avant que l'on ne voit
02:02:25 notamment François-Xavier Bellamy
02:02:27 saluer la foule.
02:02:29 D'ailleurs, le discours du président de l'ULR,
02:02:31 c'est dans quelques instants à suivre sur l'antenne de CNews.
02:02:33 - Oui, c'est vrai que je suis...
02:02:35 Je partage un peu
02:02:37 la sensibilité d'Alain.
02:02:39 Moi, je suis vraiment en attente de réponses.
02:02:41 Je suis en attente de modèles pour repenser les choses.
02:02:43 Et en fait,
02:02:45 je vois un débat sur le nom des hommes politiques.
02:02:47 Je vois un débat sur les chiffres.
02:02:49 Je vois des discussions qui se cristallisent
02:02:51 autour des scores.
02:02:53 Mais je n'entends pas de nouvelles façons de penser.
02:02:55 Je n'entends pas de nouvelles idées.
02:02:57 Je pense que c'est important.
02:02:59 Je voulais préciser, je parlais bien de souveraineté numérique.
02:03:01 Le plus grand enjeu, risque pour l'Etat...
02:03:03 - Souveraineté numérique et la cité.
02:03:05 - Exactement.
02:03:07 - La souveraineté, elle est numérique.
02:03:09 Elle n'est pas que numérique.
02:03:11 Comment apprendre aux jeunes musulmans,
02:03:13 chrétiens et juifs à parler ensemble
02:03:15 et à être en paix ensemble ? Sur quel modèle ?
02:03:17 Il y a des modèles qui le permettent.
02:03:19 Pour moi, c'est essentiel.
02:03:21 - Et en l'occurrence, pas sur les réseaux sociaux.
02:03:23 - Ça pourrait être sur les réseaux sociaux.
02:03:25 - La souveraineté n'est pas une question d'actualité.
02:03:27 C'est une question de nation.
02:03:29 Ça va bien au-delà de l'actualité de ce jour.
02:03:31 La nation,
02:03:33 c'est un vivre ensemble qui va bien...
02:03:35 Le numérique, bien sûr, mais ça va bien au-delà.
02:03:37 Là, le meeting, ce qu'on va attendre
02:03:39 du meeting,
02:03:41 ce qu'on va retenir du meeting,
02:03:43 c'est s'il y a une idée,
02:03:45 une seule idée, qui va permettre
02:03:47 d'identifier Bélamie dans le débat dans les jours qui viennent.
02:03:49 On va voir si, à la fin
02:03:51 de ce meeting,
02:03:53 il y a une idée. Si il y a une idée
02:03:55 qu'on retient du meeting, quelle qu'elle soit,
02:03:57 il aura ancré dans la communication.
02:03:59 - Et ça peut galvaniser.
02:04:01 - Si on repart en disant "il a fait un beau discours
02:04:03 philosophique, il a salué
02:04:05 Wauquiez, Ciotti a été bien,
02:04:07 ils ont tous été bien". Je ne partage pas
02:04:09 complètement le point de vue de Caroline,
02:04:11 je pense que c'est jamais foutu
02:04:13 dès lors que l'intelligence
02:04:15 permet d'avancer des idées.
02:04:17 S'il n'y a pas d'idées, il n'y aura pas de rebonds.
02:04:19 - Bien sûr, mais il est encore le pouvoir
02:04:21 et le vouloir de Bélamie comme Marion Maréchal,
02:04:23 comme Attal,
02:04:25 font partie de cette génération,
02:04:27 qu'on les apprécie ou pas en fonction de son bord politique,
02:04:29 qui sont bons, qui sont,
02:04:31 comme je le dis, pour le coup, pas péjorativement,
02:04:33 des influenceurs de la politique.
02:04:35 Ils ont tout compris en termes
02:04:37 de tactique et de stratégie, contrairement
02:04:39 aux anciens qui sont restés sur leur précaré.
02:04:41 D'où la difficulté. Bien évidemment
02:04:43 qu'en tant que citoyen et de manière transpartisane,
02:04:45 puisque je connais aussi votre honnêteté
02:04:47 intellectuelle qui est assez similaire de la mienne,
02:04:49 j'attends que le pays avance dans le bon sens.
02:04:51 Parce que nous sommes dans un déclin
02:04:53 et on le voit quand on n'est pas déconnecté.
02:04:55 Donc on aimerait qu'ils sortent
02:04:57 de leur paroisse en termes de
02:04:59 communication à proprement parler,
02:05:01 de leur petit précaré personnel
02:05:03 et qu'ils pensent plutôt
02:05:05 à l'Union Nationale, à la Nation avec un grand N,
02:05:07 plutôt qu'à leur petite posture
02:05:09 et leur guéguerre d'intestines.
02:05:11 Mais je pense, malgré tous les partis,
02:05:13 qu'ils en sont encore très loin,
02:05:15 car ils sont autocentrés.
02:05:17 Concrètement, il y a un meeting, on va voir
02:05:19 s'il y a une idée qui ressort à l'issue de ce meeting.
02:05:21 Et ce sera gagné en termes de communication.
02:05:23 Juste une petite précision,
02:05:25 parce que peut-être que cette campagne
02:05:27 n'est pas bâtie sur un couac,
02:05:29 mais on a besoin d'un petit éclairage.
02:05:31 Le temps que le clip de la campagne
02:05:33 soit lancé au DOC de Paris
02:05:35 et on reviendra en direct pour suivre
02:05:37 le discours d'Eric Ciotti,
02:05:39 je le disais tout à l'heure et on va pouvoir
02:05:41 revoir l'affiche, le général Christophe Gomart
02:05:43 qui est 3ème sur la liste
02:05:45 des LR pour ses
02:05:47 européennes, l'Ugra,
02:05:49 on le voit, est en uniforme
02:05:51 militaire. C'est un militaire, c'est bien normal.
02:05:53 Sauf que, apparemment, dans le règlement
02:05:55 et je l'ignorais au moment
02:05:57 où j'ai découvert cette affaire
02:05:59 ce matin, c'est interdit.
02:06:01 On n'a pas le droit.
02:06:03 C'est parfaitement interdit.
02:06:05 L'armée est au service
02:06:07 de la nation, la nation c'est l'ensemble
02:06:09 des familles politiques pensées
02:06:11 et dans l'exercice de sa fonction,
02:06:13 puisqu'il a l'uniforme, il doit être dans la neutralité.
02:06:15 C'est un principe absolument fondamental.
02:06:17 Alors il semblerait qu'il soit arrivé
02:06:19 avec un costume civil
02:06:21 et que sur la photo il se soit découvert
02:06:23 avec un costume militaire. Ce qui voudrait dire
02:06:25 que
02:06:27 les communicants de ce parti
02:06:29 ont souhaité...
02:06:31 C'est pas tant l'homme qui les intéresse que l'uniforme.
02:06:33 Oui, et on ne peut pas, donc,
02:06:35 le règlement n'autorise pas à capitaliser
02:06:37 sur le parcours professionnel
02:06:39 qu'il soit militaire ou autre
02:06:41 d'un candidat. Je ne vois pas de distinction
02:06:43 sur la fiche qu'il y ait un beuble en rouge.
02:06:45 Là c'est formellement interdit, mais je n'en vois pas.
02:06:47 De toute manière, c'est de mauvais goût
02:06:49 d'essayer de faire de la récup. Bien sûr.
02:06:51 C'est pas à la hauteur
02:06:53 de l'enjeu européen. Ça voudrait dire
02:06:55 que de manière subliminale, l'armée est avec nous,
02:06:57 donc votez pour nous. Ceci dit,
02:06:59 on est en danger, crisse-passion, etc.
02:07:01 Le Rassemblement National a été chercher
02:07:05 le patron de Frantex.
02:07:07 La réponse du berger à la bergère
02:07:09 c'est d'aller chercher un militaire, un général.
02:07:11 Ce général, avec tout le respect qu'on lui doit
02:07:13 quel que soit le général,
02:07:15 n'est pas suffisamment connu pour que sa propre
02:07:17 personne impacte son uniforme
02:07:19 qui intéresse, là,
02:07:21 les communicants. C'est regrettable
02:07:23 et de toute manière, c'est formellement interdit.
02:07:25 Caroline Pilastre, le parti
02:07:27 Les Républicains doit-il faire encore des concessions,
02:07:29 se métamorphoser
02:07:31 pour survivre ? Parce qu'on l'a dit
02:07:33 tout à l'heure, il est bien question de survie.
02:07:35 C'est une obligation. Sinon, ils vont
02:07:37 disparaître dans les mois ou les années
02:07:39 à venir. Mais je fais un parallèle
02:07:41 avec le PS Républicain,
02:07:43 c'est exactement la même chose. Ce sont
02:07:45 des grands partis gouvernementaux,
02:07:47 on a tous des noms en tête, qui
02:07:49 honnêtement doivent se retourner dans leur tombe
02:07:51 vu ce que certains ont fait de ce parti.
02:07:53 A tort ou à raison,
02:07:55 certains ont eu des péchés
02:07:57 d'orgueil pour moi. On ne
02:07:59 peut pas rester sur des
02:08:01 échecs ad vitam aeternam. On
02:08:03 doit faire preuve
02:08:05 d'humilité et se dire, si ça n'est
02:08:07 pas moi, ça sera l'autre.
02:08:09 L'importance, vous savez, moi je pense
02:08:11 que c'est le plus grand nombre.
02:08:13 Tout ne peut pas reposer sur les épaules
02:08:15 d'un seul homme ou d'une seule femme.
02:08:17 Et quand vous pensez
02:08:19 au parti, vous pensez aux adhérents,
02:08:21 vous pensez aux militants, tous ceux qui ont
02:08:23 tracté, tous ceux qui ont été encartés,
02:08:25 tous ceux qui se sont sentis
02:08:27 floués dans une
02:08:29 espèce de déloyauté.
02:08:31 Quand vous êtes militant, honnêtement,
02:08:33 vous avez un feu
02:08:35 sacré, parce que c'est du bénévolat
02:08:37 et vous le faites, que vous soyez
02:08:39 en accord ou non avec
02:08:41 ce qu'avance le parti, parce qu'évidemment
02:08:43 on a tous notre libre arbitre,
02:08:45 mais vous ne comptez pas votre temps
02:08:47 et vous faites partie d'une cohésion.
02:08:49 Et quand tout ça n'existe plus,
02:08:51 c'est terrible en fait.
02:08:53 Et moi je vous le dis, parce que
02:08:55 je l'ai vécu, comme beaucoup d'autres,
02:08:57 et une fois de plus, quelle que soit la sensibilité politique,
02:08:59 on se sent trahis. Et ce parti
02:09:01 ne peut pas en rester là
02:09:03 parce que c'est un grand parti
02:09:05 qui a toujours eu des choses à proposer,
02:09:07 au même titre que le PS, et on ne peut pas laisser
02:09:09 tout dans les mains d'un seul
02:09:11 parti et d'une opposition,
02:09:13 d'autant plus quand on est dans une période
02:09:15 d'extrémisme.
02:09:17 Eric Ciotti qui monte à la tribune au Doc de Paris
02:09:19 et qui va donc prononcer son discours.
02:09:21 On va l'écouter sur l'antenne de CNews
02:09:23 avant de retrouver François-Xavier Bellamy
02:09:25 un petit peu plus tard, dans le cadre de ce
02:09:27 meeting de rentrée politique
02:09:29 dans le cadre des élections européennes
02:09:31 pour le parti Les Républicains.
02:09:33 Mes chers amis,
02:09:35 mes chers compagnons,
02:09:37 quel bonheur
02:09:39 de vous voir
02:09:41 si nombreux aujourd'hui
02:09:43 pour ce moment
02:09:45 important,
02:09:47 pour ce moment essentiel où
02:09:49 autour de François-Xavier Bellamy,
02:09:51 de Céline Himmat,
02:09:53 du général Christophe Gomart,
02:09:55 nous lançons
02:09:57 notre campagne.
02:09:59 Merci, cher François-Xavier.
02:10:01 (Applaudissements)
02:10:03 (Foule)
02:10:05 (Foule)
02:10:07 (Foule)
02:10:09 Merci.
02:10:11 (Foule)
02:10:13 Merci.
02:10:15 Merci, cher François-Xavier
02:10:17 d'avoir
02:10:19 accepté de conduire
02:10:21 cette bataille au nom
02:10:23 de la droite, de ses valeurs,
02:10:25 de son histoire.
02:10:27 C'est avec confiance
02:10:29 que nous te suivons dans cette campagne.
02:10:31 Merci,
02:10:33 chère Céline, de nous avoir
02:10:35 rejoints.
02:10:37 (Applaudissements)
02:10:39 (Foule)
02:10:41 (Foule)
02:10:43 (Foule)
02:10:45 (Foule)
02:10:47 De nous apporter
02:10:49 ton expérience
02:10:51 et ta passion,
02:10:53 de représenter à nos côtés
02:10:55 ce monde agricole et rural
02:10:57 auquel les Français
02:10:59 sont tant attachés.
02:11:01 Oui,
02:11:03 ce monde que nous n'abandonnerons pas.
02:11:05 Tu en incarnes
02:11:07 à la fois la permanence,
02:11:09 mais tu en incarnes aussi
02:11:11 la modernité.
02:11:13 Merci, cher général Christophe Goma.
02:11:15 (Applaudissements)
02:11:17 (Applaudissements)
02:11:19 (Applaudissements)
02:11:21 (Applaudissements)
02:11:23 (Applaudissements)
02:11:25 (Applaudissements)
02:11:27 (Applaudissements)
02:11:29 Merci, cher général,
02:11:31 cher Christophe,
02:11:33 d'être monté à bord
02:11:35 pour défendre la voix d'une France
02:11:37 debout en Europe et dans le monde.
02:11:39 Une France prête à se défendre,
02:11:41 à défendre
02:11:43 ses valeurs, son histoire,
02:11:45 son identité, ses frontières,
02:11:47 et pour cela prête
02:11:49 à se réarmer, militairement,
02:11:51 bien sûr, budgétairement,
02:11:53 naturellement,
02:11:55 mais peut-être et surtout,
02:11:57 moralement.
02:11:59 Merci.
02:12:01 Merci.
02:12:03 A vous trois
02:12:05 d'inaugurer cette campagne,
02:12:07 une campagne
02:12:09 que nous souhaitons conduire
02:12:11 avec nos amis du Nouveau Centre,
02:12:13 présidé par Hervé Morin.
02:12:15 Tandis que certains
02:12:17 (Applaudissements)
02:12:19 Tandis que certains
02:12:21 s'égarent avec la Macronie,
02:12:23 nous devons œuvrer
02:12:25 (Hurlement)
02:12:27 nous voulons œuvrer
02:12:29 au rassemblement de ceux
02:12:31 qui espèrent une alternative
02:12:33 à droite.
02:12:35 (Applaudissements)
02:12:37 Une gratitude particulière
02:12:39 en ce jour
02:12:41 pour ceux qui portent notre famille
02:12:43 politique à l'Assemblée, au Sénat
02:12:45 et au premier rang d'entre eux,
02:12:47 le président Gérard Larcher.
02:12:49 (Applaudissements)
02:12:51 (Hurlement)
02:13:01 Merci au président
02:13:03 de nos groupes,
02:13:05 Olivier Marlex, que je salue.
02:13:07 (Applaudissements)
02:13:09 (Hurlement)
02:13:13 Bruno...
02:13:15 Bruno Retaillot, que j'excuse
02:13:17 cet après-midi.
02:13:19 (Hurlement)
02:13:27 Et puis, vous le comprendrez,
02:13:29 je veux dire, aujourd'hui
02:13:31 et cet après-midi,
02:13:33 une amitié et une fidélité
02:13:35 singulières
02:13:37 et particulières
02:13:39 pour Laurent Wauquiez.
02:13:41 (Applaudissements)
02:13:51 Mes chers amis,
02:13:53 mes chers amis,
02:13:55 dans la campagne qui s'ouvre,
02:13:57 notre message sera simple.
02:13:59 Face à ceux qui ne croient pas en l'Europe,
02:14:01 face à ceux qui ne croient plus
02:14:03 en la France,
02:14:05 nous, nous croyons en l'Europe
02:14:07 car nous croyons en la France.
02:14:09 Nous voulons une France responsable,
02:14:11 libre,
02:14:13 influente,
02:14:15 dans une Europe forte et protectrice.
02:14:17 Certains
02:14:19 ne veulent plus d'Europe,
02:14:21 certains ne veulent plus
02:14:23 de l'Europe, dans un
02:14:25 isolement suicidaire.
02:14:27 Certains ne veulent plus de la France
02:14:29 dans un fédéralisme
02:14:31 destructeur.
02:14:33 Ce sont deux impasses funestes.
02:14:35 Pour le dire
02:14:37 avec les mots du président Pompidou,
02:14:39 c'est en nous montrant français
02:14:41 que nous sommes européens.
02:14:43 Voilà,
02:14:45 voilà l'héritage
02:14:47 de notre
02:14:49 famille politique,
02:14:51 une famille passionnément
02:14:53 française
02:14:55 qui a toujours clamé
02:14:57 son attachement à l'idéal
02:14:59 européen.
02:15:01 Nous l'avons fait progresser mieux que quiconque.
02:15:03 Cet idéal,
02:15:05 nous l'avons porté
02:15:07 sur tous les fonds baptismaux.
02:15:09 Un idéal qui
02:15:11 devait garantir la paix,
02:15:13 l'unité, la prospérité.
02:15:15 Nous n'avons,
02:15:17 nous, jamais dévié
02:15:19 de ce chemin.
02:15:21 Car tant que l'Europe
02:15:23 est fidèle à elle-même,
02:15:25 la France est fidèle à l'Europe.
02:15:27 (Applaudissements)
02:15:29 (Applaudissements)
02:15:31 Cet idéal,
02:15:33 cet idéal,
02:15:35 certains l'ont dévoyé.
02:15:37 De Gaulle et Adé Noër
02:15:39 voulaient l'Europe des peuples et de la liberté.
02:15:41 Macron et von der Leyen
02:15:43 ont construit l'Europe
02:15:45 des normes et de l'impuissance.
02:15:47 (Hurlement)
02:15:49 Ils nous ont engagés dangereusement
02:15:51 sur le chemin du déclin
02:15:53 et de l'effacement.
02:15:55 Ils se sont fouvoyés
02:15:57 à marchander avec la gauche
02:15:59 et l'extrême gauche.
02:16:01 Ils nous condamnent à l'impasse,
02:16:03 ils nous condamnent à l'impasse
02:16:05 décroissante et à l'inaction
02:16:07 migratoire. Nous ne voulons
02:16:09 pas de cette compromission,
02:16:11 celle des technocrates,
02:16:13 celle de la décroissance,
02:16:15 celle qui ignore les nations,
02:16:17 celle qui s'efface
02:16:19 derrière les Etats-Unis et la Chine.
02:16:21 Le devoir de la France
02:16:23 est tout tracé. Pays fondateur
02:16:25 de l'Union, puissance
02:16:27 d'équilibre par vocation,
02:16:29 la France doit reprendre
02:16:31 l'initiative de la construction
02:16:33 européenne. Mais malheureusement,
02:16:35 depuis l'élection d'Emmanuel
02:16:37 Macron, notre voie
02:16:39 s'est marginalisée.
02:16:41 Nous l'avons vu encore récemment
02:16:43 avec les déclarations
02:16:45 « Va-t'en, guerre ! » sur l'Ukraine,
02:16:47 « Aventurisme irresponsable ! »
02:16:49 (Hurlement)
02:16:51 rejetés par tous nos partenaires
02:16:53 qui nous confinent
02:16:55 dans un humiliant
02:16:57 désolement. On ne
02:16:59 s'improvise pas, chef de guerre,
02:17:01 avec des gants de boxe.
02:17:03 La guerre...
02:17:05 (Hurlement)
02:17:07 (Applaudissements)
02:17:09 (...)
02:17:11 La guerre,
02:17:13 cher Christophe,
02:17:15 ce n'est pas la recherche du buzz
02:17:17 sur TikTok ou sur
02:17:19 Instagram. La guerre,
02:17:21 c'est du sérieux.
02:17:23 La guerre, c'est du sang.
02:17:25 Ce sont des drames, ce sont
02:17:27 des larmes. Ne jouons pas
02:17:29 avec elles. L'Europe
02:17:31 doit être réformée, bien sûr,
02:17:33 car partout sur le
02:17:35 continent, la colère
02:17:37 gronde en même temps
02:17:39 que les périls montent.
02:17:41 Nous avons besoin d'une Europe qui nous
02:17:43 protège de la guerre qui est à nos portes.
02:17:45 Nous avons besoin d'une
02:17:47 Europe qui nous protège de l'islamisme,
02:17:49 l'islamisme qui
02:17:51 nous frappe tous et partout,
02:17:53 qui est l'ennemi.